Manon Leculnu
  • il y a 5 mois
On n’est pas fatigué (même l’été), c’est tous les matins de 6h à 9h sur mouv.fr avec @jules_thieb et @const_off
Transcription
00:00C'est très dramatisé de dire no sexe. Non, il y a quand même du sexe. Peut-être qu'il y en a moins, mais s'il est plus qualitatif, s'il est plus consenti, s'il est plus épanoui, est-ce que vraiment on peut dire qu'il n'y a pas de sexe ?
00:11Je dirais qu'il y en a, mais qu'il nous ressemble un peu plus et que l'humain n'a jamais eu besoin d'avoir huit rapports sexuels par semaine, l'humain n'a jamais eu besoin d'avoir tout ça.
00:19Donc génération no sexe, non. Je dirais que c'est une génération un peu plus éveillée qui se pose plus de questions et ça va forcément induire à des changements.
00:25Je prends des notes à temps.
00:27Le porno, il vient forcément nous impacter parce qu'il a une représentation hyper biaisée de la sexualité qui en plus, ça reste du spectacle, repose un peu sur des schémas misogynes, hyper performants, qui ne ressemblent pas du tout à ce qu'on va faire au lit.
00:39Donc forcément, comme en plus c'est consommé par des mini-écrans, c'est-à-dire notre téléphone, c'est hyper accessible et donc très souvent on tombe dans un schéma d'addiction où on se nourrit que de cette représentation-là et donc c'est hyper biaisé après de construire une sexualité autour de ça.
00:51Donc je dirais qu'il y a un impact, mais pour moi ce n'est pas la seule chose qui impacte la sexualité des jeunes.
00:55Justement, on a évoqué l'importance de MeToo, du consentement qui devient enfin un sujet dans l'espace public. En quoi ça peut aussi expliquer ce qu'on appelle cette récession sexuelle et cette baisse de fréquence des rapports ? On ne se force plus en fait ?
01:08Oui, je pense que les nouvelles générations ont conscientisé le sexe, c'est-à-dire que ce n'est plus ce fameux devoir conjugal de le sexe et le ciment du couple.
01:16Donc on va entretenir notre couple en se forçant, en ayant une activité sexuelle et donc on vient déculpabiliser, mais plus on se demande est-ce qu'on a envie ? Et si on a envie, on vient co-créer quelque chose, c'est-à-dire on fait vraiment le sexe dans une envie de partage.
01:27Donc c'est hyper positif si déjà il y a moins d'activités sexuelles, mais que c'est plus qualitatif. Après, je pense aussi que le surplus d'informations, l'accès à notre téléphone en permanence, notre génération n'a jamais été autant exposée à de l'info.
01:41En plus, le climat est un peu anxiogène en ce moment avec la politique. Un chouïa ! Je trouve que depuis le Covid, on enchaîne. Forcément, tout ça, ça impacte la libido et donc tout ça couplé, quand on n'a pas envie, on dit non parce que d'un coup, on se rend compte qu'on a une baisse de libido, on n'a pas envie et on se permet de dire non.