Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit
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00:00:001h05, bonsoir à tous, soyez les bienvenus en direct sur CNews. Nous sommes ensemble jusqu'à minuit dans 100% Politique.
00:00:07Il sera évidemment question de cette journée à l'Assemblée Nationale. Vous l'avez suivi en partie en direct sur notre antenne avec l'élection
00:00:14notamment des six nouveaux vice-présidents de l'Assemblée Nationale et l'ERN qui ne sera pas représenté dans ses vice-présidents.
00:00:22C'est l'une des informations de la soirée. On va développer tout cela avec les invités qui vont m'accompagner jusqu'à minuit.
00:00:28Je vous présente Raphaël Stainville, bonsoir cher Raphaël, merci beaucoup d'être avec nous.
00:00:32A vos côtés Luc Gras, bonsoir, soyez les bienvenus, vous êtes politologue. Amine Elbahi, bonsoir, Amine, juriste et auteur.
00:00:40Et puis à vos côtés Mathieu Hoque, bonsoir, secrétaire général du Millénaire.
00:00:45La journée très riche, journée politique évidemment très riche du côté de l'Assemblée Nationale.
00:00:50Je vais d'abord vous demander votre avis à tous autour de cette table naturellement.
00:00:54Et c'est le Parti Socialiste qui sera représenté par Céline Hervieux dans un instant qui sera avec nous en direct depuis le Palais Bourbon.
00:01:01On arrive d'ici quelques instants, Madame Hervieux, à tout de suite après cette déclaration notamment de Jean-Luc Mélenchon qui s'est exprimé ce soir.
00:01:10Jean-Luc Mélenchon pour la France Insoumise donc qui accuse le Parti Socialiste de faire de l'obstruction.
00:01:16Ce serait à cause du PS que le Nouveau Front Populaire n'arriverait pas à se mettre d'accord sur le nom d'un Premier ministre.
00:01:23On écoute Jean-Luc Mélenchon.
00:01:25Depuis le début, le Parti Socialiste fait de l'obstruction.
00:01:29Et maintenant, nous voici rendus à une candidature qu'ils ont proposée.
00:01:32Vous me dites qu'elle est soutenue par les communistes et par les écologistes.
00:01:36Eh bien, je la prends de vous parce que ce n'est pas non plus ce qu'on nous a dit.
00:01:39Le Parti Socialiste qui décide de quand les choses s'arrêtent, quand elles commencent, qui en a le droit de proposer ou pas, a fixé la date du 23.
00:01:47Je voudrais tout de même signaler comment depuis le début, ce sont des méthodes tout à fait brutales qui nous sont appliquées.
00:01:52Le 23, nous devons être tombés d'accord.
00:01:56– Bonsoir Céline Hervieux, merci d'être avec nous en direct sur CNews.
00:02:00Vous l'avez entendu, c'est de votre faute si les négociations n'aboutissent pas
00:02:03et si le Nouveau Front Populaire n'arrive pas à se mettre d'accord sur le nom d'un Premier ministre.
00:02:09Vous êtes responsable.
00:02:13– Alors écoutez, je pense que toute parole qui vise à diviser les voix de la gauche
00:02:17dans le moment complexe qu'on est en train de traverser,
00:02:19elle nous fragilise toutes et tous et que donc ça n'est pas tout à fait responsable de tenir ses propos.
00:02:24Il n'y a pas un obstructeur ou une personne spécifiquement, un parti qui ferait de l'obstruction.
00:02:29La réalité c'est que nous nous sommes lancés sur une approche de consensus
00:02:33et donc avec l'idée qu'on allait se mettre d'accord sur un nom proposé à Matignon
00:02:37suite à la victoire qui a été la nôtre le 7 juillet dernier.
00:02:41Aujourd'hui, ce qui se passe, la situation est quand même assez claire.
00:02:43On a une candidate qui est Laurence Toubiana, qui est une femme qui a fait ses preuves,
00:02:47déjà une haut fonctionnaire qui a travaillé sur le sujet de climat notamment,
00:02:50mais aussi sur les questions sociales, qui est respectée par l'ensemble de l'arc républicain,
00:02:54il me semble, et qui a fait ses preuves, et qui a été validée, sa candidature a été validée
00:02:58par trois partis sur quatre du Nouveau Front Populaire.
00:03:01Il y avait malgré ça un obstacle qui persistait.
00:03:04Donc ce que nous avons proposé très simplement du côté du Parti Socialiste,
00:03:07c'est bien qu'il y ait un vote des députés pour qu'on puisse aboutir
00:03:10puisqu'on a bien senti la pression qui était faite non seulement par les médias, les journalistes,
00:03:16mais aussi évidemment par les gens qui nous ont fait confiance et qui ont voté pour nous
00:03:19dans l'idée qu'il fallait rapidement se mettre d'accord et pouvoir proposer un non.
00:03:23Donc nous proposons le vote, c'est une méthode démocratique
00:03:26qui a fait ses preuves par le passé, qui peut le refaire,
00:03:29et donc il s'agirait de voter sur la candidature de Laurence Toubiana.
00:03:32C'est un processus assez simple, en réalité, qui peut se mettre en place très vite
00:03:35et qui nous permettrait d'avoir plus de lisibilité
00:03:38et enfin d'avoir un plan d'action pour entrer à Matignon
00:03:41puisque c'est ce qui doit se passer normalement.
00:03:44Alors le problème c'est que Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise disent
00:03:47non, il n'est pas question de voter, ça n'est pas la méthode qui a été initialement désignée.
00:03:51Jean-Luc Mélenchon qui accuse le Parti Socialiste
00:03:54d'utiliser des méthodes, je cite, brutales,
00:03:58il parle de méthode brutale, il vous accuse de faire de l'obstruction.
00:04:01Vous êtes certaines que vous êtes encore ce soir les alliés de la France Insoumise ?
00:04:04Il y a encore un accord entre vous ?
00:04:10Évidemment, le Nouveau Front Populaire tient.
00:04:13Il tient bon, et notamment dans la période qu'on est en train de traverser
00:04:15qui est complexe ici à l'Assemblée Nationale.
00:04:17Donc évidemment que ce message unitaire, il a toute sa force et toute sa place.
00:04:20Je ne crois pas que Jean-Luc Mélenchon participe aux négociations.
00:04:23Je pense que Jean-Luc Mélenchon devrait laisser les personnes qui travaillent avec lui,
00:04:27qui sont aujourd'hui députés, les responsables de partis,
00:04:31s'occuper de la stratégie de discussion, de négociation
00:04:34avec l'ensemble de leurs pairs dans les différents partis qui composent le Nouveau Front Populaire.
00:04:38Je vous le disais au début de mon propos,
00:04:40toutes les sorties qui visent à fragiliser cette union,
00:04:43c'est une division supplémentaire et je vais vous dire qui se frotte les mains,
00:04:47ce sont nos opposants politiques face à cela.
00:04:49Donc dans le moment de responsabilité,
00:04:51un moment grave, démocratique, important qu'on est en train de vivre,
00:04:54je pense qu'à tout prix il faut préserver cette unité.
00:04:57Les Français nous ont fait confiance dans ce sens.
00:04:59Nous serons à la hauteur, nous sommes en responsabilité.
00:05:02Et donc il faut maintenant qu'on atterrisse sur un non.
00:05:05Donc c'est pour ça, il n'y a pas de méthode brutale,
00:05:07c'est du dialogue jusqu'à maintenant, ce sont des réunions,
00:05:10donc du dialogue.
00:05:11Il se trouve qu'il y a eu différentes candidatures qui ont émergé.
00:05:14Aujourd'hui c'est Laurence Toubiana qui semble faire un début de consensus
00:05:18et quand même un relativement large consensus pour l'instant
00:05:21puisqu'il y a quand même trois partis, les communistes, les écologistes et les socialistes,
00:05:24qui considèrent que c'est une bonne candidate.
00:05:26Donc maintenant il faut qu'on avance.
00:05:28Si on ne peut pas se mettre d'accord autour d'une table, on procède au vote.
00:05:31Céline Hervieux, vous évoquez vos adversaires,
00:05:33précisément les six vice-présidents de l'Assemblée Nationale
00:05:36ont été élus cet après-midi.
00:05:38Il n'y a aucun représentant du Rassemblement National.
00:05:41Est-ce que vous vous en félicitez
00:05:43ou est-ce que vous dites que c'est un déni de démocratie ?
00:05:49Alors moi j'ai tendance à m'en féliciter
00:05:51puisque même si les protocoles de vote sont assez complexes,
00:05:55moi je les découvre, pour être honnête,
00:05:57je pense qu'il y aurait de quoi moderniser tout cela.
00:05:59Mais ce qui est sûr, c'est que le résultat effectivement pour nous
00:06:01il est satisfaisant concernant les vice-présidents.
00:06:03Ce qui est sûr, c'est que nous faisons ce front populaire
00:06:07que nous avons initié dans la rue,
00:06:09nous le poursuivons à l'Assemblée Nationale
00:06:11et nous avons toujours été très clairs.
00:06:13Le barrage républicain, c'est pas seulement sur le moment des élections
00:06:15et après on va tranquillement glisser un bulletin dans l'urne
00:06:18avec un responsable RN dessus.
00:06:20Non, le barrage républicain, le front républicain est important.
00:06:23Ici c'est l'Assemblée Nationale,
00:06:25c'est une des plus hautes institutions de notre République.
00:06:27Donc on ne peut pas, selon moi,
00:06:29donner des responsabilités stratégiques
00:06:32à des personnes qui ont dans leur projet,
00:06:34au cœur de leur projet, des principes
00:06:36fondamentaux de notre République
00:06:38et notamment notre devis de liberté, égalité, fraternité.
00:06:41Donc c'est dans ce sens.
00:06:42Le barrage républicain, il faut le tenir jusqu'au bout.
00:06:44C'est aussi pour ça qu'on a été élus.
00:06:46On a été élus dans ce cadre-là.
00:06:48Donc il faut le respecter.
00:06:49Donc moi je considère qu'il est normal
00:06:51que le RN n'ait pas de vice-présidence.
00:06:53J'entends Céline Hervieux que vous vous félicitez
00:06:55de l'élection de deux vice-présidentes,
00:06:57vice-présidentes en l'occurrence,
00:06:59issues de la France Insoumise,
00:07:01qui ont été élues grâce aux voix du RN.
00:07:03Vous leur dites merci ?
00:07:05Non, parce que nous n'avons rien demandé
00:07:07au Rassemblement National.
00:07:09Vous savez, ça fait longtemps
00:07:11que le Rassemblement National vote
00:07:13parfois des initiatives qui viennent de la gauche.
00:07:15Ça s'est fait sous la dernière législature.
00:07:17Ça s'est fait dans le cadre de motions de censure, par exemple.
00:07:19Ils sont responsables de leur vote.
00:07:21Je constate qu'eux, ils font une campagne
00:07:23anti-insoumis, anti-Nouveau Front Populaire.
00:07:25Et par contre, ça ne les dérange pas
00:07:27d'avoir des bulletins avec des noms
00:07:29d'insoumis en dessous.
00:07:31Donc moi, si j'étais électrice du RN,
00:07:34ce qui, heureusement, ne m'arrivera pas,
00:07:36vraiment, j'aurais du mal à avoir la cohérence.
00:07:38Mais bon, ça, ça leur appartient.
00:07:40Ce n'est pas à nous de décider
00:07:42du vote du Rassemblement National.
00:07:44On aurait eu, de toute façon, je pense,
00:07:46un consensus autour de ces candidatures.
00:07:48Parce qu'on s'organise et il faut qu'il y ait
00:07:50des représentations de chaque groupe.
00:07:52Donc oui, je me félicite plutôt de ce résultat
00:07:54et j'espère que les opérations de vote
00:07:56se dérouleront au mieux et surtout dans le calme.
00:07:58Raphaël Stainville, à présent,
00:08:00vous pose une dernière question.
00:08:02Est-ce que votre candidate s'est engagée
00:08:04à appliquer tout le programme,
00:08:06rien que le programme,
00:08:08du Nouveau Front Populaire ?
00:08:10Ou est-ce que, finalement, sa candidature
00:08:12n'augure pas d'un élargissement
00:08:14voulu, souhaité peut-être
00:08:16par les socialistes,
00:08:18vers le camp présidentiel ?
00:08:24Je pense que Mme Tobiana s'est exprimée assez clairement.
00:08:26Ce qu'elle a expliqué, c'est qu'on avait besoin
00:08:28d'un programme de gauche dans ce pays.
00:08:31Il y a une rupture démocratique.
00:08:33Les gens ne font plus confiance à leurs responsables politiques.
00:08:35Les gens ne vont plus voter.
00:08:37On a des services publics qui sont en déliquescence.
00:08:39On a des finances publiques qui partent à volo.
00:08:41Donc ce qu'elle disait, c'est qu'on a besoin
00:08:43d'un programme de gauche.
00:08:45Elle, elle est capable de faire l'ouverture
00:08:47sur la base de notre programme du Nouveau Front Populaire
00:08:49puisqu'il faut rappeler que nous sommes arrivés en tête de ces élections.
00:08:51Donc l'idée, parce qu'on constate quand même
00:08:53qu'on n'a pas la majorité absolue, évidemment.
00:08:55Donc il va falloir travailler avec des gens
00:08:57en dehors du Nouveau Front Populaire, c'est une évidence.
00:08:59C'est une nouvelle culture parlementaire
00:09:01qui est en train de s'écrire. Chacun doit s'habituer.
00:09:03Mais donc c'est sur la base
00:09:05du programme du Nouveau Front Populaire
00:09:07avec un ou une première ministre
00:09:09du Nouveau Front Populaire, et Madame Toubiana
00:09:11ne serait pas faite pour cela,
00:09:13d'aller chercher petit à petit, c'est le rôle du Premier ministre,
00:09:15des majorités, texte par texte,
00:09:17sur la base des priorités qui ont été évoquées
00:09:19par le Nouveau Front Populaire, c'est-à-dire
00:09:21la transition écologique, les pouvoirs d'achat
00:09:23et aussi évidemment
00:09:25la question démocratique
00:09:27et la question du climat.
00:09:29C'est très important parce que
00:09:31c'est le rôle de la première ministre
00:09:33de construire ses majorités.
00:09:35Et nous sommes démocrates, nous respectons
00:09:37le résultat des élections. Il va forcément
00:09:39falloir discuter, chercher du compromis,
00:09:41c'est normal. Je pense qu'on en a
00:09:43toutes et tous conscience.
00:09:45On le fera en responsabilité
00:09:47et du compromis sans compromission.
00:09:49Merci beaucoup Céline Hervieux,
00:09:51députée PS de Paris, d'avoir été notre invité
00:09:53en direct sur CNews. Merci.
00:09:55Et bonne soirée.
00:09:57Amine, je me tourne d'abord vers vous
00:09:59parce que quand on entend les mots
00:10:01de Jean-Luc Mélenchon ce soir, je les ai cités,
00:10:03il accuse le parti socialiste d'adopter des méthodes
00:10:05brutales, il dit que le PS fait
00:10:07de l'obstruction. On est quand même
00:10:09fondés à se demander si cette alliance
00:10:11elle tient toujours ou pour combien
00:10:13d'heures, de jours
00:10:15elle existe encore réellement.
00:10:17Tout d'abord, bonsoir.
00:10:19Vous avez effectivement la preuve par image.
00:10:21Vous imaginez ces gens demain gouverner le pays ?
00:10:23Ils sont déjà pas d'accord entre eux.
00:10:25Ils n'ont même pas été nommés ministres.
00:10:27Et ils sont déjà
00:10:29en train d'adopter les méthodes
00:10:31de tout ce que les Français ont rejeté
00:10:33par le passé. C'est-à-dire que
00:10:35ce qui est en train de se dérouler ce soir sous vos yeux,
00:10:37c'est exactement ce que les gens
00:10:39ne veulent plus. C'est-à-dire
00:10:41les combines d'appareils, les négociations
00:10:43derrière coulisses, avec quand même
00:10:45et il faut quand même le rappeler, quel que soit la couleur
00:10:47politique, de noms
00:10:49qui n'ont pas la légitimité
00:10:51au regard du suffrage.
00:10:53On ne vous propose pas d'ailleurs parmi
00:10:55les prétendants
00:10:57à Matignon, des personnes
00:10:59qui ont été élues par le peuple, c'est-à-dire
00:11:01des députés. On vous propose des gens qui n'ont pas
00:11:03la légitimité au regard du suffrage
00:11:05de juillet 2024.
00:11:07Et puis, moi ce qui me choque
00:11:09surtout,
00:11:11c'est
00:11:13le coup de poker
00:11:15avec lequel la gauche
00:11:17est en train d'animer,
00:11:19d'endormir et bercer les Français.
00:11:21Ils n'ont pas la majorité absolue.
00:11:23Et si demain il doit y avoir un gouvernement,
00:11:25ce gouvernement devra
00:11:27nécessairement être élargi aux autres
00:11:29groupes d'opposition parlementaire.
00:11:31Cette négociation
00:11:33derrière coulisses
00:11:35du nouveau Front Populaire ne tient pas.
00:11:37Et en ce qui concerne
00:11:39le Parti Socialiste, on voit bien que Jean-Luc Mélenchon
00:11:41renvoie
00:11:43et joue un jeu d'ascenseur
00:11:45entre la France Insoumise et le Parti Socialiste.
00:11:47On ne comprend pas
00:11:49très bien ce soir la position du Parti Socialiste.
00:11:51Le Parti Socialiste
00:11:53doit tout à la France Insoumise.
00:11:55Tout. Ils doivent d'abord leur existence.
00:11:57Leur existence politique.
00:11:59Je pense qu'ils n'auraient pas fait autant de députés
00:12:01cette année
00:12:03s'il n'y avait pas eu d'alliance
00:12:05du nouveau Front Populaire. C'est un fait.
00:12:07Mais aujourd'hui, le Parti Socialiste
00:12:09doit clairement dire si oui ou non
00:12:11il entend acter
00:12:13la rupture avec la France Insoumise.
00:12:15L'effort a déjà répondu. Pardonnez-moi.
00:12:17Il a dit je n'envisage pas de sortir
00:12:19du nouveau Front Populaire. Il l'a dit très clairement.
00:12:21Dans ce cas, il n'a plus la légitimité
00:12:23pour désigner le prochain Premier ministre.
00:12:25C'est aussi simple que ça.
00:12:27Ce soir, quand on entend
00:12:29effectivement les mots de Jean-Luc Mélenchon à nouveau,
00:12:31on n'a pas l'impression
00:12:33qu'il s'adresse à des alliés. Ce sont des mots
00:12:35qu'on utilise généralement en politique
00:12:37à l'adresse d'un adversaire. Ce sont des mots
00:12:39qui sont quand même assez forts, assez puissants.
00:12:41Il les accuse de méthodes brutales,
00:12:43d'obstruction. On n'emploie pas ça
00:12:45quand on est allié avec quelqu'un.
00:12:47C'est le début de la fin.
00:12:49En fait, Jean-Luc Mélenchon est
00:12:51un personnage assez paradoxal.
00:12:53Mais je pense qu'il a une stratégie bien claire
00:12:55dans sa tête.
00:12:57Le seul rendez-vous qui compte pour lui,
00:12:59c'est l'élection présidentielle.
00:13:01Il n'a que faire,
00:13:03pour prendre une de ses expressions,
00:13:05il n'a que faire
00:13:07des tambouilles actuelles.
00:13:09Ce qui compte pour lui, c'est de garder son socle
00:13:11très uni derrière lui,
00:13:13en vue de la mer des batailles qu'est l'élection présidentielle.
00:13:15On le voit bien,
00:13:17lorsque le soir des élections,
00:13:19il se présente avec la jeune femme,
00:13:21avec le keffier sur elle,
00:13:23etc.
00:13:25Il clive, il fait du clivage.
00:13:27On le voit bien encore ce soir,
00:13:29il parle de méthodes brutales, donc il est encore dans le clivage.
00:13:31C'est quelqu'un qui a tout compris
00:13:33à la politique. La politique, c'est au premier tour,
00:13:35on mobilise
00:13:37ses troupes, au second tour,
00:13:39on rassemble. Mais lui, il est dans la perspective
00:13:41du premier tour des élections présidentielles.
00:13:43Vous avez vu...
00:13:45Justement, il est au premier tour,
00:13:47et il a raison d'être au premier tour.
00:13:49Le premier tour, il faut galvaniser ses troupes.
00:13:51Vous pouvez regarder sur les réseaux sociaux,
00:13:53vous pouvez regarder partout,
00:13:55les troupes de Jean-Luc Mélenchon sont très aguerries,
00:13:57sont très mobilisées,
00:13:59ils suivent le patron, il y a un chef.
00:14:01C'est une façon de faire de la politique,
00:14:03à mon avis, un peu surannée,
00:14:05parce qu'il y a deux possibilités dans la situation actuelle.
00:14:07La Ve République, c'est le principe
00:14:09de la majorité absolue et le fait majoritaire.
00:14:11Aujourd'hui, on est en majorité relative.
00:14:13Entre parenthèses, la seule
00:14:15majorité relative qui compte aujourd'hui
00:14:17dans le pays, c'est celle qui réussit
00:14:19à élire la présidente de l'Assemblée nationale.
00:14:21C'est celle-ci qui est la vraie majorité relative,
00:14:23la plus puissante.
00:14:25Mais à partir de là, il y a deux possibilités.
00:14:27Ou alors, vous avez une approche clivante,
00:14:29en disant que même votre associé,
00:14:31le Parti socialiste, est brutal, etc.
00:14:33C'est une approche qui est bonne
00:14:35pour faire de la fonction tribunicienne, comme on dit en sciences politiques.
00:14:37La fonction tribunicienne, c'est rassembler
00:14:39les siens contre l'autre.
00:14:41Et puis, il y a l'autre approche, qui, à mon avis, serait porteuse
00:14:43peut-être de plus d'unités,
00:14:45à gauche comme à droite, d'ailleurs.
00:14:47C'est celle d'essayer de voir ce qu'on a en commun
00:14:49par un dialogue, la mise en place
00:14:51d'un dialogue. Ce n'est pas du tout le chemin
00:14:53que prend Jean-Luc Mélenchon.
00:14:55Jean-Luc Mélenchon n'a pas, à ce stade-là,
00:14:57intérêt à dialoguer. Il a intérêt
00:14:59à mobiliser ses troupes derrière lui.
00:15:01Raphaël Staville, est-ce qu'en
00:15:03utilisant les mots que Jean-Luc Mélenchon a utilisés,
00:15:05il ne veut pas aussi, quelque part,
00:15:07forcer le PS
00:15:09à quitter cette alliance
00:15:11pour dire, vous voyez,
00:15:13je vous l'avais dit, ils s'en vont, la vraie gauche
00:15:15chez nous, donc en 2027, effectivement,
00:15:17il faudra plutôt voter à l'éthique Parti Socialiste.
00:15:19C'est précisément là où je voulais en venir,
00:15:21c'est que je pense que Jean-Luc Mélenchon souhaite
00:15:23ce divorce.
00:15:25Il souhaite la faute de quart
00:15:27du Parti Socialiste, et d'une certaine
00:15:29mesure, le choix
00:15:31de Laurence Toubiana,
00:15:33précisément, incarne cette première
00:15:35trahison, cette ouverture
00:15:39de négociation avec
00:15:41cet élargissement de la majorité,
00:15:43quitte à sacrifier le programme
00:15:45sur lequel
00:15:47Jean-Luc Mélenchon l'a déjà dit, il ne veut rien
00:15:49retrancher, pas une virgule, pas une ligne,
00:15:51donc c'est ce qu'il cherche,
00:15:53effectivement, il ne
00:15:55veut pas aujourd'hui gouverner.
00:15:57Ce qu'il souhaite, c'est vraiment, son horizon,
00:15:59il souhaite vraiment
00:16:01cette ouverture
00:16:03de négociation avec
00:16:05cet élargissement de la majorité,
00:16:07quitte à sacrifier le programme
00:16:09sur lequel
00:16:11Jean-Luc Mélenchon l'a déjà dit, il ne veut rien
00:16:13retrancher, pas une virgule, pas une ligne.
00:16:15Donc, c'est ce qu'il cherche, effectivement.
00:16:17La séparation du parti socialiste
00:16:19entre la gauche et le droit à l'élection
00:16:21Les deux grands nombres de
00:16:23ses élections
00:16:25ses électeurs déçus
00:16:27des électeurs déçus par l'hétergiversation
00:16:30des socialistes.
00:16:32Donc en fait, Mathieu Hocq, si je comprends bien,
00:16:35le rêve en ce moment de Jean-Luc Mélenchon,
00:16:36c'est de voir l'EPF claquer la porte du nouveau Front populaire.
00:16:39Moi, je ne dirais pas cela comme ça.
00:16:41Moi, je pense que Jean-Luc Mélenchon, ce qu'il veut faire,
00:16:43ce n'est pas un mariage avec le Parti socialiste,
00:16:44ça, il n'en a jamais voulu, c'est de faire une OPA.
00:16:46C'est juste, en fait, de détruire le Parti socialiste,
00:16:48que le Parti socialiste soit derrière lui.
00:16:50Parce qu'en fait, Jean-Luc Mélenchon, il faut se rappeler,
00:16:52rappelons-nous de son parcours politique
00:16:54et de son histoire personnelle avec le Parti socialiste
00:16:57en 2008, lors du congrès de Reims,
00:16:59c'est-à-dire le congrès qui a acté la défaite symbolique,
00:17:02enfin, la défaite assez forte de Ségolène Royal à la communauté.
00:17:15Plutôt modérée, celle de François Hollande et de Ségolène Royal.
00:17:18Les militants socialistes avaient voté pour la ligne Royal-Hollande
00:17:22et Mélenchon avait claqué la porte,
00:17:23considérant que, de toute façon, dans un parti politique,
00:17:25il ne peut y avoir qu'une seule ligne,
00:17:27on ne peut pas penser différemment de la ligne du chef.
00:17:29Et Jean-Luc Mélenchon, ensuite, après, a fait son opération politique
00:17:32avec le Front de gauche, puis ensuite, la France insoumise.
00:17:34Et c'est pour cela que, chez Jean-Luc Mélenchon,
00:17:36on est soit avec lui, soit derrière lui,
00:17:39ou on n'existe pas, en fait.
00:17:40Et donc, c'est pour ça que, chez la France insoumise,
00:17:41il y a des purges assez régulières,
00:17:43parce que la ligne du chef, la ligne de Jean-Luc Mélenchon,
00:17:46ne peut pas être contestée en interne,
00:17:47puisque Jean-Luc Mélenchon n'a pas contesté
00:17:49celle du Parti chéliste, quand il l'a quitté.
00:17:51On va retourner du côté de l'Assemblée nationale.
00:17:54On nous attend à présent.
00:17:55Johan Gillet, bonsoir.
00:17:56Vous êtes député du Rassemblement national.
00:17:59Je le disais, l'une des informations politiques de la soirée,
00:18:02c'est donc que votre parti, le Rassemblement national,
00:18:04n'obtient aucune vice-présidence du palais Bourbon.
00:18:08Est-ce que vous êtes déçu ou vous vous y attendiez ?
00:18:11C'est-à-dire qu'on sentait bien, quand même, depuis quelques jours,
00:18:13compte tenu des déclarations des uns et des autres,
00:18:16c'était assez mal engagé.
00:18:20Ecoutez, c'est un scandale démocratique, ce qui s'est passé.
00:18:23C'est un scandale démocratique qui a été causé par une alliance,
00:18:26une alliance entre les Républicains et la Macronie,
00:18:29mais aussi la volonté de la gauche et de l'extrême-gauche
00:18:32de mettre à l'écart de nos institutions
00:18:3511 millions d'électeurs,
00:18:38en tout cas, les représentants de 11 millions de Français
00:18:41qui ont voté pour nous.
00:18:42Je le rappelle, nous sommes arrivés très largement en tête
00:18:44de ces élections législatives en nombre de voix.
00:18:46Et le fait que nous ne soyons pas représentés
00:18:49comme cela au sein du bureau de l'Assemblée nationale
00:18:51est un véritable scandale démocratique.
00:18:53Le règlement intérieur de l'Assemblée nationale
00:18:55prévoit une juste représentativité,
00:18:58justement, des forces politiques en puissance
00:19:02au sein de ces institutions,
00:19:04forcées de constater que la gauche, l'extrême-gauche,
00:19:06les LR, la Macronie, alliées, main dans la main,
00:19:09comme à l'entre-deux-tours des élections,
00:19:11ont décidé d'insulter et de mettre à l'écart
00:19:1411 millions de Français.
00:19:16Alors, la France insoumise avait appelé
00:19:18à ce qu'il n'y ait aucun membre du Rassemblement national
00:19:21dans les instances de l'Assemblée,
00:19:23et pourtant, vous avez quand même voté, vous,
00:19:25pour que la France insoumise ait 2 vice-présidents
00:19:28de l'Assemblée nationale.
00:19:30Pourquoi est-ce que vous avez fait ce choix ?
00:19:32Vous ne regrettez pas d'avoir fait élire
00:19:352 membres de la France insoumise,
00:19:36un parti que vous qualifiez notamment d'antisémite,
00:19:40et j'en passe, et des meilleurs ?
00:19:43Non, nous ne regrettons rien pour la bonne et simple raison
00:19:47que nous, nous avons au Rassemblement national
00:19:49des valeurs, nous avons des valeurs et des principes.
00:19:52Le principe, c'est le respect de nos institutions.
00:19:54En l'occurrence, je vous l'ai dit,
00:19:56les textes prévoient une juste représentativité
00:19:59des forces politiques au sein du bureau de l'Assemblée,
00:20:02et donc, respecter les institutions,
00:20:05c'est aussi respecter les électeurs
00:20:07et le choix démocratique qui a été fait
00:20:08dans les urnes par les Français.
00:20:10En l'occurrence, en suivant ce principe
00:20:13d'une République démocratique,
00:20:15il y avait nécessité d'avoir 2 vice-présidents
00:20:18du bloc de gauche, 2 vice-présidents du bloc du centre
00:20:22et 2 vice-présidents du bloc du Rassemblement national
00:20:25et de ses alliés.
00:20:26Et donc, oui, nous avons voté pour cette liste
00:20:29que nous avions présentée avec une représentativité exacte
00:20:33des forces politiques parce que nous respectons la démocratie
00:20:35et parce que, surtout, nous respectons les Français.
00:20:38Qu'est-ce que vous pensez de la journée
00:20:40qui s'est déroulée aujourd'hui ?
00:20:41C'est vrai que l'Assemblée nationale n'a une nouvelle fois
00:20:44pas donné la meilleure image.
00:20:46Il y a eu des échanges assez violents, verbalement,
00:20:49des invectives entre députés au sein de l'hémicycle.
00:20:53On a vu qu'il y avait eu aussi un bourrage d'urnes.
00:20:57Il y a eu 10 bulletins qui sont arrivés dans une urne,
00:20:59on ne sait comment, ce qui signifie manifestement
00:21:02que des députés ont glissé 2, voire plusieurs bulletins
00:21:06dans cette urne, ce qui donne là, évidemment,
00:21:08une image de la démocratie qui est quand même très particulière.
00:21:12Comment est-ce que vous qualifiez la journée écoulée ?
00:21:16Ah oui, la journée a été très particulière.
00:21:18Et depuis plusieurs années,
00:21:20l'image de l'institution était cornée.
00:21:24Et force est de constater que cette journée
00:21:25n'aura rien arrangé.
00:21:27Mais vous savez, malheureusement, la situation, elle est ce qu'elle est.
00:21:30On a effectivement une extrême-gauche et une gauche
00:21:32qui ne respectent plus rien et plus les institutions
00:21:35et qui passent son temps à hurler et à insulter tout le monde.
00:21:39Et on a aussi cette Macronie et les LR
00:21:42qui, une fois de plus, ont baissé le pantalon
00:21:45pour sauver leur poste, pour des intérêts personnels.
00:21:49Je crois que les Français en tireront les conséquences.
00:21:51Vous savez, les Français nous contactent massivement.
00:21:54Moi, depuis ce qui s'est passé, il y a maintenant une heure,
00:21:57on reçoit énormément de messages de Français qui sont en colère,
00:22:01quels que soient leurs votes lors des dernières élections législatives.
00:22:06J'ai beaucoup, effectivement, d'électeurs du RN
00:22:09qui me font part de leur colère,
00:22:11mais j'ai aussi beaucoup d'électeurs qui avaient voté à gauche,
00:22:14qui avaient voté au centre, qui avaient voté pour certains LR,
00:22:17qui sont en colère et qui considèrent
00:22:20que ce qui s'est passé n'est pas respectueux de nos institutions
00:22:23et n'est pas respectueux de la démocratie.
00:22:25Donc je pense que les Français en tireront des conséquences.
00:22:28Je pense qu'ils infligeront une correction démocratique
00:22:31à tout ce système qui a composé dans le dos de tout le monde
00:22:35et qui a créé des alliances de circonstances
00:22:39pour le simple fait de sauver des postes
00:22:41et de pouvoir sauver leur carrière personnelle.
00:22:45Alors, puisque vous parlez de respect,
00:22:47on va regarder cette séquence, et je vous la fais commenter ensuite.
00:22:49Ca s'est passé hier à la tribune de l'Assemblée nationale.
00:22:53François Picmal, député de la France insoumise,
00:22:57monte à la tribune pour voter, pour déposer son bulletin dans l'urne
00:23:00et élire le président de l'Assemblée nationale.
00:23:02Et il refuse de saluer le député du Rassemblement national,
00:23:07qui est à côté de l'urne pour veiller au bon déroulement du scrutin.
00:23:11Regardez cette séquence, on la commente ensuite.
00:23:15Madame Poulet.
00:23:21Madame Poulet.
00:23:27Madame Poulet.
00:23:30Voilà, François Picmal, vous avez vu son attitude à la tribune.
00:23:34Comment est-ce que vous qualifiez cette attitude ?
00:23:39J'ai pas eu de retour vidéo,
00:23:41donc j'ai pas vu précisément la séquence dont vous parliez,
00:23:44mais j'y ai assisté moi-même hier.
00:23:46Écoutez, il y a un manque de respect très criant,
00:23:49parce que vous savez, on peut se combattre politiquement,
00:23:51on peut avoir des divergences politiques,
00:23:53mais il faut faire la part des choses
00:23:54entre le politique et l'humain.
00:23:56Et moi, je respecte toujours mes adversaires politiques.
00:24:00Nous avons des différences, nous nous combattons politiquement,
00:24:03mais le respect, je pense, est essentiel dans le combat politique.
00:24:07Ca montre une image désastreuse aussi à notre jeunesse,
00:24:09ces comportements qui ont été multiples.
00:24:12Hier, il n'y a pas que la séquence que vous avez montrée,
00:24:15il y en a eu bien d'autres.
00:24:16Merci beaucoup, Yohann Gillet, d'avoir été avec nous en direct
00:24:19depuis l'Assemblée nationale.
00:24:20Je rappelle que vous êtes député du Rassemblement national.
00:24:23Merci beaucoup.
00:24:24Je vais vous montrer cette séquence à l'instant de M. Picmal,
00:24:27député de la France insoumise,
00:24:28qui a donc refusé ce jeu de main,
00:24:31ce jeu qu'on appelle chifoumi, pierre-ciseau-feuille.
00:24:34Voilà l'attitude du député à la tribune de l'Assemblée nationale.
00:24:37Je vous laisse en juger par vous-même
00:24:38et je vous laisse écouter la justification
00:24:40de ce député de la France insoumise.
00:24:43Chifoumi.
00:24:45Vous avez été nombreux à m'écrire après la séquence d'hier,
00:24:49ou à la tribune.
00:24:50J'ai fait un chifoumi pour éviter de serrer la main
00:24:52aux députés du Rassemblement national.
00:24:54J'aimerais m'en expliquer.
00:24:56Le Rassemblement national est un parti d'extrême droite
00:24:58qu'il ne faut pas banaliser,
00:25:00contrairement à ce que veut une petite musique médiatico-politique
00:25:02orchestrée aussi par leurs alliés,
00:25:05qui sont des milliardaires puissants.
00:25:07Ce parti est à la fois vecteur de lâcheté et d'insécurité.
00:25:10Lâcheté d'abord, parce que dans ses fondements,
00:25:13il a été fondé, justement,
00:25:15par des personnes qui ont collaboré
00:25:16avec le maréchal Pétain et l'Allemagne nazie,
00:25:18conduisant au génocide des juifs et des tziganes,
00:25:21mais aussi la persécution des personnes
00:25:23selon leurs convictions politiques ou leur orientation sexuelle.
00:25:27Et puis, sur la forme, il faut savoir que le député Rennes,
00:25:29qui était à la tribune, avait, je l'ai remarqué,
00:25:33tendance à insister lourdement pour serrer la main
00:25:36des collègues du Nouveau Front populaire,
00:25:38alors que, paradoxalement,
00:25:39ils n'arrêtent pas de nous traiter de tous les noms,
00:25:41alliés du Hamas, islamo-gauchistes.
00:25:44Donc, je me suis dit que j'allais faire ce geste humoristique
00:25:47pour faire un trait d'humour, on va dire,
00:25:50d'ailleurs, lui-même s'en est un petit peu amusé,
00:25:53et dire qu'effectivement, il n'y avait pas de banalisation
00:25:56à avoir de l'extrême droite.
00:25:59– Luc Gras, qu'est-ce que vous pensez de cette justification ?
00:26:02– Oh, c'est assez dérisoire.
00:26:04Moi, je pense que la démocratie est une exigence.
00:26:07C'est une exigence.
00:26:08Soit le Rassemblement national est un parti
00:26:10qui est sulfureux et on l'interdit,
00:26:13soit on ne le considère pas ainsi, et c'est actuellement la situation,
00:26:16et donc c'est un parti qui a des élus
00:26:18et qui se représentent par eux-mêmes la souveraineté nationale.
00:26:21On ne divise pas la souveraineté nationale.
00:26:23Il faut un peu étudier les textes de la Constitution,
00:26:26un peu étudier les textes des anciens pour le comprendre.
00:26:28Et moi, qui ai un peu quelques années,
00:26:31je me rends compte que j'ai été pendant 25 ans à l'Assemblée nationale,
00:26:34jamais des comportements comme cela auraient été acceptés
00:26:38par la droite ou par la gauche il y a quelques années.
00:26:41Quand je me rappelle Robert-André Vivien, François Mitterrand,
00:26:44Valéry Giscard d'Estaing, Pierre Moroy,
00:26:46je voyais toutes ces personnalités-là,
00:26:47ils avaient un comportement républicain.
00:26:49Donc moi, je ne suis pas du tout d'accord avec cette approche
00:26:52qui est de stigmatiser.
00:26:53Ceux qui sont supposés, à gauche, lutter contre les stigmatisations,
00:26:57stigmatisent contre un jeune homme de 22 ans.
00:27:01On peut difficilement accuser ce jeune homme d'être l'héritier de Pétain.
00:27:04Donc il y a un moment, on est toujours dans la même rhétorique
00:27:07qui est de créer du conflit, créer du conflit
00:27:10pour justement dire que l'autre est le mal.
00:27:13Donc en démocratie, c'est quelque chose d'inacceptable.
00:27:15Il faut accepter qu'un élu est un élu,
00:27:18quel que soit son étiquette politique.
00:27:19– Et vous voyez ces images à l'antenne des députés hier
00:27:22qui ont refusé de serrer la main de ce jeune député Benjamin
00:27:26de l'Assemblée nationale, élu du Rassemblement national.
00:27:29Amine Elbaïe, on pense qu'on veut des arguments moraux de M. Picmal,
00:27:36mais qu'un député monte à la tribune de l'Assemblée nationale
00:27:40et fasse ce chifoumi, ce jeu avec ses mains,
00:27:43je me dis, mais le niveau de la jeune génération politique,
00:27:47qu'est-ce qui fait qu'on en est arrivé là ?
00:27:50Le niveau est tellement bas, vous évoquiez l'ancienne classe politique
00:27:54et c'est vrai que c'était autre chose.
00:27:55Là, on a l'impression d'avoir des personnes
00:27:58qui sont quand même très limitées intellectuellement
00:28:01et politiquement dans leur expression.
00:28:02– Ne serait-ce que la culture générale,
00:28:04parce que la culture générale, ça compte.
00:28:06Donc vous touchez un point très important,
00:28:09c'est la formation des candidats,
00:28:11quels que soient les partis politiques, on a régressé,
00:28:13il faut former les candidats,
00:28:16c'est la seule activité au monde où on ne prépare pas les gens.
00:28:18Amine Elbaïe.
00:28:19– Oui, c'est un bien triste spectacle, vous parlez de ce député M. Picmal,
00:28:24moi je pourrais également vous citer M. Delogu, qui a également intimidé…
00:28:28– Toujours député de la France insoumise.
00:28:29– Député de la France insoumise, qui a intimidé ce jeune député,
00:28:33il faut rappeler pourquoi ce jeune député était présent,
00:28:36il était présent parce que c'était le Benjamin de l'Assemblée,
00:28:39il a 22 ans, ce député que je ne connaissais pas,
00:28:43et que j'ai appris à connaître au regard de ses événements,
00:28:45j'ai été regarder son histoire et son parcours familial,
00:28:48qui finalement est propre à toute la jeunesse méprisée dans ce pays.
00:28:54C'est un fils de boucher de 22 ans, dont la maman travaille dans le social,
00:28:59et dont la famille a été une famille d'accueil
00:29:00pour les dispositifs d'aide sociale à l'enfance.
00:29:02Qu'est-ce qu'un gamin de 22 ans, issu des classes populaires,
00:29:05représente de fasciste ?
00:29:08Je crois que le meilleur message qu'aurait pu montrer la France insoumise,
00:29:11c'est d'abord de serrer la main à ce jeune garçon,
00:29:14mais surtout, comprenez que derrière cette attitude,
00:29:18il y a une véritable stratégie de la part de la France insoumise,
00:29:21une vraie stratégie, c'est une stratégie de défiance,
00:29:26mais aussi une stratégie fondée sur l'humiliation.
00:29:30Et on le voit aujourd'hui, à travers les interventions
00:29:33des différents députés de la France insoumise, sur les réseaux sociaux notamment,
00:29:37qu'il ne faut pas banaliser, que cette stratégie d'humiliation
00:29:41sert la cause de la France insoumise.
00:29:46La France insoumise a inscrit, et c'est vrai, ce discours de la revanche
00:29:53à l'égard d'une partie de ma génération, issue de l'immigration,
00:29:58avec des relents colonialistes, et l'objectif de ce discours,
00:30:03c'est de dire, voilà, nous allons prendre notre revanche,
00:30:07par ces scènes, par ces actions, par le symbole, sur la France,
00:30:12en refusant de serrer la main d'un individu qui ne vous ressemble pas.
00:30:17Le vrai message est celui-là.
00:30:20Plus qu'un irrespect de nos institutions,
00:30:22il y a véritablement une volonté de faire monter la violence et le chaos.
00:30:27Et ce comportement est un véritable danger pour la démocratie.
00:30:3221h35, on va s'interrompre un très court instant,
00:30:36le temps de marquer une page de publicité.
00:30:38On se retrouvera dans un instant, toujours sur cette image en direct
00:30:41de l'Assemblée nationale, où les députés sont toujours en train de siéger
00:30:45pour se répartir les postes prestigieux du Palais Bourbon.
00:30:50Vous voyez cette image en direct.
00:30:51Et si des députés passent justement devant notre caméra,
00:30:55nous n'hésiterons pas à les faire intervenir sur CNews.
00:30:57A tout de suite.
00:31:03CNews dans la deuxième partie de 100% politique.
00:31:08Nous serons de retour du côté de l'Assemblée nationale dans quelques instants
00:31:12pour suivre évidemment la séance qui est toujours en cours pour élire
00:31:16et se répartir les postes prestigieux du Palais Bourbon.
00:31:20L'information de la soirée notamment, c'est que l'ERN n'aura aucune vice-présidence
00:31:25de l'Assemblée nationale.
00:31:28Qu'est-ce que cette décision, ce vote des députés signifie ?
00:31:32Selon vous, Mathieu, c'est un déni de démocratie.
00:31:35C'est ce que vous dites ?
00:31:36C'est un déni de démocratie dans les faits.
00:31:37En tout cas, un déni de l'esprit de la Constitution.
00:31:39Puisqu'effectivement, le bureau de l'Assemblée nationale
00:31:41est censé être représentatif de la composition politique de l'Assemblée nationale.
00:31:46C'est quelque chose qui est, on va dire, dans l'esprit de la Constitution,
00:31:49qui n'est pas dans la lettre, mais qui est dans l'esprit.
00:31:50La réalité aujourd'hui, c'est que les députés du Rassemblement national
00:31:54se sont fait, entre guillemets, d'une certaine façon,
00:31:56léser sur un certain nombre de postes, notamment la vice-présidence,
00:31:59mais également, pourquoi pas, à la question,
00:32:01et dans les autres grands postes de l'Assemblée nationale.
00:32:05Et cela pose un vrai problème.
00:32:07C'est un problème qui est notamment lié à ce que la gauche a fait,
00:32:11notamment qui a été élu grâce aux voix du Rassemblement national,
00:32:15qui est qu'aujourd'hui, certains partis politiques
00:32:18font en sorte de ne pas donner des voix à certains partis,
00:32:24alors que ceux-ci le font, et donc, de fait, ça fausse le résultat
00:32:28de la composition du bureau national de l'Assemblée nationale,
00:32:30ce qui est un véritable problème démocratique.
00:32:31– Raphaël Staville.
00:32:33– Oui, en fait, on s'aperçoit que Jean-Luc Mélenchon
00:32:35est le nouveau scribe du règlement intérieur de l'Assemblée nationale.
00:32:39Il assume d'ailleurs au grand jour ce coordonnance sanitaire
00:32:43qu'il veut imposer à l'Assemblée nationale,
00:32:46et un certain nombre de députés, finalement, le suivent dans cette folie
00:32:53qui tord l'esprit des institutions.
00:32:57D'ailleurs, ce n'était pas seulement l'esprit ou la lettre,
00:32:59c'est le règlement intérieur de l'Assemblée nationale
00:33:02qui stipule que ces postes doivent être proportionnellement réservés
00:33:08aux différents groupes, mais ce qui est grave là-dedans,
00:33:12c'est que, qu'est-ce que ça signifie ce coordonnance sanitaire
00:33:15qui est en train de se mettre en place au sein de l'Assemblée nationale ?
00:33:18Cela signifie qu'on a 143 pestiférés, mais en quoi sont-ils indignes ?
00:33:24En quoi, notamment, les députés de la France insoumise
00:33:28et un certain nombre d'autres députés n'ont-ils pas été indignes
00:33:32lors de la précédente mandature, à maintes occasions ?
00:33:36On pourrait citer Thomas Porte qui, avec la tête d'Olivier Dussopt,
00:33:44sur un ballon, les exemples sont légions,
00:33:49et il faudrait que ces députés du Rassemblement national,
00:33:52qui me semble-t-il ont été assez exemplaires,
00:33:54nombre d'observateurs ont vanté cette stratégie de la cravate,
00:33:57alors peut-être que ce n'était que de l'apparence
00:34:02et qu'il restait encore des brevilles galoses.
00:34:04Le fait est qu'ils n'ont pas fait de faux pas,
00:34:06véritablement, lors de la précédente mandature,
00:34:08et aujourd'hui ils sont exclus de ce jeu républicain et démocratique.
00:34:11Oui, bien évidemment que c'est choquant.
00:34:13Luc Drac, que vont penser, selon vous, les 11 millions d'électeurs
00:34:17du Rassemblement national au second tour de ces élections législatives ?
00:34:21De voir que le parti qu'ils ont choisi pour les représenter à l'Assemblée nationale
00:34:25n'est pas représenté dans les instances du Palais-Bourbon ?
00:34:28Je ne suis pas à la place des électeurs du Rassemblement national,
00:34:31mais il est certain qu'il se joue quelque chose d'important,
00:34:34c'est-à-dire que les prochaines élections présidentielles,
00:34:37la mer des batailles se jouera sur le marais,
00:34:39c'est-à-dire les gens qui ne sont pas aujourd'hui forcément à voter
00:34:42pour le Rassemblement national, d'ailleurs le Rassemblement national a fait 33%,
00:34:46et donc il va falloir aller chercher encore des voies
00:34:48pour éventuellement gagner la prochaine fois.
00:34:51Ou qu'on vote même à gauche, mais la question est,
00:34:54comment c'est perçu par l'opinion publique le fait qu'un parti
00:34:57qui fait 10,6 millions d'électeurs n'est pas représenté à l'Assemblée nationale ?
00:35:03Donc je pense que les électeurs du Rassemblement national vont vivre ça très mal.
00:35:06Mais l'enjeu, c'est les électeurs qui ne votent pas encore pour le Rassemblement national,
00:35:11mais qui vont peut-être être choqués par tout cela.
00:35:13Vous voyez, comme vous disiez, il y a un problème démocratique là.
00:35:17Alors on va voir, ce qu'il faut voir, c'est aller jusqu'au bout du processus.
00:35:20Il y a 22 membres au bureau de l'Assemblée nationale,
00:35:237 ont été élus, la présidente, les 6 vice-présidents.
00:35:26Il reste 3 caisseurs et 12 secrétaires.
00:35:29Si à l'arrivée de ce cheminement, jusqu'à demain soir,
00:35:32il n'y a zéro représentant du parti qui représente à peu près 190 élus du Parlement,
00:35:40là il y aura vraiment un problème démocratique assez fondamental.
00:35:43Et je crois que finalement, ceux qui auront auguré de ces résultats
00:35:47jouent très mal leur partition stratégique,
00:35:49car en réalité, je pense que c'est contre-productif.
00:35:52Le Rassemblement national, c'est 123 élus, plus les 16 députés élus avec Éric Ciotti.
00:36:02Amine Elbaïe ?
00:36:03Ces basses manœuvres politiques sont en train de replacer
00:36:06le Rassemblement national au centre du jeu républicain.
00:36:10Aujourd'hui, c'est 11 millions d'électeurs, 11 millions de Français,
00:36:16qui ont, par des négociations d'arrière-cuisine,
00:36:19été écartés de toute représentation au titre de la vice-présidence à l'Assemblée nationale.
00:36:25Alors il faut d'abord expliquer aux téléspectateurs qu'est-ce qu'un vice-président.
00:36:28Le vice-président, c'est d'abord et surtout celui qui assure la tenue et la discipline,
00:36:34la distribution notamment de la parole aux députés
00:36:38au cours des séances en Assemblée et à l'Assemblée nationale.
00:36:45Disons-le clairement, l'ancien vice-président Rassemblement national, c'était Sébastien Chenu.
00:36:53Et il faut oser dire les choses.
00:36:57Le fait que Sébastien Chenu était vice-président
00:37:00a augmenté la respectabilité du Rassemblement national.
00:37:06La discipline du Rassemblement national, qui était marquée par un contraste extrêmement élevé
00:37:12face à la bordélisation de l'hémicycle par la France insoumise.
00:37:17Et donc aujourd'hui, en écartant le Rassemblement national,
00:37:22les partis dits de gouvernement et l'extrême gauche
00:37:26sont en train de donner du crédit politique au Rassemblement national
00:37:29puisqu'il ne lui reste plus que la posture à savoir défendre la démocratie,
00:37:34défendre le principe de proportionnalité qui anime l'esprit même de la Ve République.
00:37:40Dites-vous que dans toutes les législatures au titre de la Ve République,
00:37:44à l'exception d'une seule législature près,
00:37:47le Rassemblement national, lorsqu'il a eu des députés,
00:37:49a toujours été représenté au bureau de l'Assemblée nationale.
00:37:52C'est une rupture sans nom.
00:37:54Et croyez-moi, demain, les partis à l'origine de ces basses manœuvres
00:37:58en paieront démocratiquement, je crois, les conséquences politiques.
00:38:02Mathieu Hoque.
00:38:03Oui, effectivement.
00:38:04Et surtout, ce qu'il faut dévoiler aussi au grand jour,
00:38:06c'est le jeu du nouveau Front populaire et notamment de la France insoumise.
00:38:08Ce qui est la stratégie de la France insoumise,
00:38:10qui s'est fait élire sur deux postes de vice-président à l'Assemblée nationale
00:38:14en capitalisant sur des voix du Rassemblement national,
00:38:17c'est quand même de ne pas avoir honte de rien.
00:38:19C'est-à-dire qu'en fait, ils disent,
00:38:21on peut se faire élire avec les voix du Rassemblement national,
00:38:23mais nous, on fera systématiquement barrage.
00:38:25Le deuxième élément aussi, et c'est ce qu'ils avaient déjà indiqué,
00:38:28si ils arrivaient à Matignon en cas d'un gouvernement nouveau Front populaire,
00:38:32ils allaient déjà dire que une partie de leur programme,
00:38:34ils pouvaient le faire voter avec les voix du Rassemblement national.
00:38:37Je pense notamment à l'abrogation de la loi de la réforme sur les retraites
00:38:40où un certain nombre de décideurs de la France insoumise
00:38:42mais également du nouveau Front populaire ont dit,
00:38:44ce n'est pas grave, on peut faire passer notre loi
00:38:46si par cas le Rassemblement national la vote,
00:38:48parce que de toute façon, dans la configuration actuelle de cette Assemblée nationale,
00:38:52il est impossible pour le nouveau Front populaire
00:38:54de faire passer un certain nombre de textes,
00:38:56notamment l'abrogation de la réforme sur les retraites
00:38:58sans les voix du Rassemblement national.
00:39:00Ça pose un problème quand même,
00:39:02qu'est-ce que serait un gouvernement nouveau Front populaire ?
00:39:04Alors on comprendra bien qu'ils n'iraient pas à Matignon de toute façon,
00:39:08mais qu'est-ce que serait un gouvernement nouveau Front populaire
00:39:10et notamment quel message ça enverrait à nos partenaires européens ?
00:39:13Un Premier ministre nouveau Front populaire,
00:39:15est-ce qu'il serrera la main aujourd'hui au niveau européen d'un Viktor Orban
00:39:19ou au niveau international de Donald Trump ?
00:39:21C'est véritablement le problème qui se joue
00:39:23et je pense que ces gens-là aujourd'hui vont avoir un problème
00:39:26de crédibilité gouvernementale,
00:39:27notamment pour gérer les affaires extérieures du pays.
00:39:29On va écouter Laurent Jacobelli qui était l'invité de l'heure des pros
00:39:33il y a quelques minutes à 20h30 sur CNews
00:39:36et il commentait effectivement ce vote
00:39:39qui donne donc comme résultat le fait que le Rassemblement national
00:39:42n'aura pas de vice-président à l'Assemblée.
00:39:45Notre seule stratégie c'est la démocratie.
00:39:47Vous savez par le texte et par l'esprit,
00:39:50le bureau de l'Assemblée nationale doit être proportionnel au nombre de députés
00:39:54c'est-à-dire doit refléter le vote des Français.
00:39:56Or on a bien vu hier avec le vote de la Présidente
00:39:59les LR Wauquiez qui s'accoquinent à l'ancienne majorité présidentielle
00:40:03qui échange des postes etc.
00:40:05Je pense que ça a donné une image déplorable de notre Assemblée
00:40:07et très loin du vote des électeurs.
00:40:09Grosso modo M. Wauquiez a vendu ses électeurs à Mme Browne-Pivet
00:40:13donc tout ça n'est pas acceptable.
00:40:15Donc nous on a dit transparence totale, démocratie totale,
00:40:17on a regardé le nombre de députés
00:40:19et il y avait deux vice-présidents possibles pour la gauche,
00:40:22deux vice-présidents pour le centre,
00:40:24deux vice-présidents pour le bloc patriote et national.
00:40:27Et bien tout simplement on a mis six noms sur les listes,
00:40:29on a voté pour six députés qui ressemblaient
00:40:32à cette répartition proportionnelle et démocratique
00:40:35deux de gauche, deux du centre, deux patriotes
00:40:38et c'est ce que nous avons fait.
00:40:39Nous on est assez fiers de cette rigueur
00:40:42on allait dire dans le respect du choix des électeurs.
00:40:44Raphaël Stainville, il y a un truc que je ne comprends pas.
00:40:47Le rassemblement, le règlement de l'Assemblée nationale
00:40:51stipule que les postes doivent être repartis proportionnellement
00:40:55à ce que représentent les groupes politiques au sein de l'hémicycle.
00:40:57Ça signifie qu'on ne peut pas respecter le règlement de l'Assemblée nationale ?
00:41:01Ah oui dès lors qu'il s'agit du rassemblement national
00:41:04ça ne pose de problème à personne
00:41:06et d'ailleurs c'est peut-être là que c'est intéressant
00:41:08dans ce que pouvait dire Jacob Elie
00:41:11c'est que de manière un peu facile on s'acharne
00:41:15à souligner les incohérences de LFI,
00:41:18l'indignité du Nouveau Front Front Populaire
00:41:22mais en réalité le camp présidentiel et une partie de la droite
00:41:27a trouvé très malin de se prêter finalement
00:41:31aux jeux dictés par LFI
00:41:33et finalement assume d'une certaine manière
00:41:37ce cordon sanitaire en dépit des règlements intérieurs
00:41:41en dépit de l'esprit de la Constitution
00:41:43et ça c'est problématique.
00:41:44Avec quand même une incongruité que j'aimerais souligner
00:41:47c'est qu'on a ce soir un vice-président de l'Assemblée nationale
00:41:51qui est par ailleurs aussi ministre des missionnaires
00:41:54en l'occurrence monsieur Lescure
00:41:56on tolère ça en fait, ça ne choque personne
00:42:01la vérité c'est que ça devrait choquer tout le monde
00:42:03que ce n'est pas monsieur Lescure en tant que tel
00:42:07qui est en cours, c'est le fait qu'il soit encore ministre
00:42:10mais que ça ne choque personne.
00:42:12Luc, ma question est peut-être naïve
00:42:16mais à quoi ça sert qu'il y ait un règlement
00:42:18si on peut ne pas le respecter ?
00:42:20Justement je voulais répondre à votre précédente question
00:42:23en fait le règlement intérieur de l'Assemblée nationale
00:42:26c'est le règlement de l'Assemblée nationale
00:42:28par conséquent l'autorité chargée de faire respecter le règlement intérieur
00:42:33ce n'est pas le conseil constitutionnel, ce n'est pas le conseil de l'état
00:42:36c'est la présidence et le bureau
00:42:39voilà justement c'est pourquoi c'est important le bureau
00:42:42parce que c'est l'organe qui est chargé de faire respecter
00:42:46les règles et coutumes de l'Assemblée nationale
00:42:49donc vous comprenez bien que si l'autorité qui est chargée
00:42:52de faire respecter ne respecte pas elle-même
00:42:54c'est compliqué qu'elle se censure elle-même
00:42:56voilà pour cette question
00:42:58je voudrais simplement signaler
00:43:00on voit à quel degré de dispersion nationale
00:43:04la dissolution est arrivée
00:43:07c'est-à-dire qu'on voit bien qu'on est en situation de chaos
00:43:09on voit bien qu'on est en situation de conflit
00:43:11chacun fait des petits coups etc
00:43:13et je pense que ça ne va pas durer trois ans
00:43:15c'est impossible que cette situation-là dure trois ans
00:43:18un seul chiffre, les Républicains ont 46 élus
00:43:22ils vont avoir deux vice-présidents
00:43:25de l'Assemblée nationale
00:43:28et le Rassemblement national, pas 190 mais 143 élus
00:43:31avec ses alliés et vont avoir zéro élu
00:43:34en termes démocratique qu'on soit du centre, de droite, de gauche
00:43:37il y a quelque chose d'effectivement choquant
00:43:39et qui n'est pas banal
00:43:41mais qui est le résultat de cette petite embouille politique
00:43:44d'aucun disait avant la République des copains et des coquins
00:43:47mais vous voyez bien que cette situation
00:43:50elle va pousser peut-être les électeurs
00:43:53la prochaine fois à radicaliser encore plus leurs votes
00:43:56Amine Elbaye
00:43:58Aujourd'hui vous avez une situation
00:44:03qui est assez unique, inédite sous la Ve République
00:44:06c'est que ce faux-semblant
00:44:10qui est le barrage républicain
00:44:12de ce qu'il en a resté au cours des élections législatives
00:44:15et qui est en train de se reproduire à l'Assemblée nationale
00:44:18est en train de remettre le Rassemblement national
00:44:23au centre du jeu
00:44:25parce qu'en réalité si ces parties voulaient étouffer le Rassemblement national
00:44:29ils n'avaient rien de mieux à faire
00:44:31que de leur distribuer autant de postes
00:44:33en proportion du nombre de voix obtenues
00:44:36à l'occasion des élections législatives
00:44:39l'enjeu n'est pas là
00:44:41aujourd'hui vous constatez que
00:44:44à l'Assemblée nationale le RN repart bredouille
00:44:48c'est une occasion unique
00:44:51pour le RN de faire campagne demain en disant
00:44:54vos voix ne sont pas prises en compte
00:44:57par ces parties, ces parties ne veulent pas de vous
00:45:00ils ne veulent pas vous entendre
00:45:02ils se sont assis sur la légitimité du suffrage
00:45:05demain, et le risque
00:45:08c'est que quand on dit on fait bloc
00:45:12on ne fait pas bloc pour donner du gras à moudre au RN
00:45:15sinon vous ne faites pas front républicain
00:45:16vous faites une passe décisive au RN
00:45:19et c'est ce qui est en train de se passer
00:45:2221h55, on marque une courte pause
00:45:24et on se retrouve dans un instant
00:45:26pour la suite de 100% politique
00:45:28nous serons dès 22h en direct de l'Assemblée nationale
00:45:30avec Ludovic Mendes qui nous attend
00:45:32pour répondre à nos questions
00:45:34bonsoir monsieur le député
00:45:36député Ensemble pour la République
00:45:38à tout de suite
00:45:41100% politique
00:45:46nous sommes ensemble jusqu'à minuit
00:45:48la suite de nos débats dans un instant
00:45:50juste après l'essentiel de l'actualité
00:45:52bonsoir Michael Dos Santos
00:45:54bonsoir Yohann, bonsoir à tous
00:45:56avions cloués au sol, hôpitaux touchés
00:45:58chaînes de télévision impactées
00:46:00une panne informatique mondiale
00:46:02a mis de nombreux secteurs en grande difficulté
00:46:04un écran bleu dû à la mise à jour
00:46:06d'un antivirus utilisé par le système
00:46:08d'exploitation de Microsoft Windows
00:46:10pour rentrer dans l'ordre
00:46:12manifestation meurtrière au Bangladesh
00:46:14au moins 105 personnes sont mortes
00:46:16lors d'affrontements avec l'armée
00:46:18les étudiants réclament la fin des privilèges
00:46:20à l'embauche dans la fonction publique
00:46:22en réponse le gouvernement a imposé
00:46:24un couvre-feu, fermé les écoles
00:46:26les universités et coupé internet
00:46:28enfin dans le Tour de France
00:46:30Tadej Pogacar, une nouvelle fois inarrêtable
00:46:32le Slovène a remporté en solitaire
00:46:34la 19ème étape dans la station de ski
00:46:36Isola 2000
00:46:38après son succès au Tour d'Italie
00:46:40victoire finale dans la grande boucle
00:46:42Merci beaucoup Michael Dos Santos
00:46:44on va revenir sur cette journée
00:46:46à l'Assemblée Nationale
00:46:48journée qui a été marquée
00:46:50par l'élection des 6 vice-présidents
00:46:52du Palais Bourbon
00:46:54après l'élection de Yael Brown-Pivet hier
00:46:56les députés ont donc voté
00:46:58pour élire ces vice-présidents
00:47:00problème, il y avait dans Lyon
00:47:02plus de bulletins que de députés
00:47:04que s'est-il passé ?
00:47:06Je vous propose d'écouter
00:47:08Yael Brown-Pivet
00:47:10au moment de l'annonce
00:47:12des résultats, le verdict
00:47:14du dépouillement
00:47:16À l'issue du dépouillement
00:47:18il est apparu que 10 enveloppes en trop
00:47:20avaient été déposées dans les urnes
00:47:22conformément
00:47:24conformément
00:47:26à la position unanime
00:47:28des scrutateurs que j'ai consultés
00:47:30nous allons devoir refaire le scrutin
00:47:32dans la mesure où les résultats
00:47:34aboutissaient à de trop faibles écarts
00:47:36je vous rappelle que pour ce scrutin
00:47:38les délégations de vote
00:47:40sont interdites et que vous ne pouvez
00:47:42en aucun cas voter pour un collègue absent
00:47:44Raphaël Stainville
00:47:46est-ce que ça signifie qu'on a
00:47:48volontairement bourré les urnes
00:47:50à l'Assemblée nationale ?
00:47:52Alors bien évidemment que c'est un bourrage
00:47:54d'urnes, pour le coup c'est incontestable
00:47:56mais la question c'est
00:47:58pourquoi faire ?
00:48:00Il était évident que le scrutin serait
00:48:02invalidé et qu'un nouveau scrutin
00:48:04soit décidé
00:48:06donc on voit mal la stratégie
00:48:08si ce n'est peut-être de continuer
00:48:10à bordéliser, donner l'image
00:48:12d'une Assemblée comme un
00:48:14triste théâtre, un mauvais guignol
00:48:16très honnêtement c'est très surprenant
00:48:18c'était inédit, une nouvelle fois
00:48:20dans l'histoire de la République
00:48:22Luc Gras
00:48:24Non simplement de mémoire, j'essayais de me rappeler
00:48:26je n'ai pas souvenir qu'il y ait eu de bourrage d'urnes
00:48:28jamais sous la Ve République
00:48:30le dernier bourrage d'urnes dont on a
00:48:32parlé en politique c'était au moment
00:48:34de la querelle entre François Fillon
00:48:36et Jean-François Copé pour l'élection
00:48:38à la tête de l'UMP mais enfin c'est quand même
00:48:40c'est une grande première ce soir
00:48:42qu'il y ait du bourrage d'urnes dans ce qu'on appelle
00:48:44le périmètre sacré de l'Assemblée nationale
00:48:46où normalement le comportement républicain
00:48:48doit être la base
00:48:50et à l'Assemblée nationale qui est le coeur
00:48:52quand même de la démocratie
00:48:54on dit ça absolument
00:48:56Je salue Eliott Mamann et Jean-Baptiste Souffran
00:48:58qui nous ont rejoint sur ce plateau
00:49:00soyez les bienvenus, bonsoir à tous les deux
00:49:02Eliott Mamann je vous laisse commenter
00:49:04effectivement ce bourrage d'urnes
00:49:06à l'Assemblée qui est inédit
00:49:08on ne l'avait effectivement jamais vu
00:49:10le coeur de la démocratie
00:49:12n'a eu temporairement
00:49:14plus grand chose à voir avec une démocratie
00:49:16Oui absolument et ce qui est d'autant plus surprenant
00:49:18c'est que contrairement à ce qui a pu se passer
00:49:20dans certains partis qui dans leurs conventions internes
00:49:22ont pu en effet avoir des problèmes de régularité
00:49:24quant à leurs élections
00:49:26c'est que là il a tout de même tout un caractère
00:49:28extrêmement cérémoniel avec une supervision
00:49:30transpartisane du procédé
00:49:32donc il faudra vraiment s'interroger
00:49:34sur les responsabilités de ce bourrage d'urnes
00:49:36surtout lorsque nous avons ensuite
00:49:38une rhétorique trumpiste
00:49:40dans une partie de l'échiquier politique français
00:49:42qui a consisté, Mathilde Spano l'a fait tout à l'heure
00:49:44à remettre en cause absolument
00:49:46la légitimité de l'élection
00:49:48c'est d'ailleurs une autre chose
00:49:50sur laquelle il nous faudra nous interroger
00:49:52puisqu'il est de plus en plus régulier
00:49:54qu'un certain parti remette systématiquement
00:49:56en cause la légitimité des résultats
00:49:58qui sont communiqués à 20h après les scrutins
00:50:00en France et même en l'occurrence
00:50:02dans le cadre de l'Assemblée nationale
00:50:04Jean-Baptiste Souffron
00:50:06Oui attention parce que ce que semble dire
00:50:08c'est qu'il y avait des députés qui étaient absents
00:50:10et puis quand on a compté on s'est rendu compte
00:50:12que du coup il y avait plus de voix dans l'urne
00:50:14que de députés présents dans l'hémicycle
00:50:16et donc c'est pour ça qu'elle a peut-être fait
00:50:18un rappel au règlement à la fin
00:50:20peut-être s'agit-il aussi de nouveaux députés
00:50:22qui ne connaissent pas le règlement ou ce genre de choses
00:50:24donc il ne faut pas non plus peut-être
00:50:26immédiatement sauter sur l'idée
00:50:28que ça serait une manipulation
00:50:30parce que même chose une manipulation
00:50:32mais à ce moment-là pourquoi faire
00:50:34puisqu'il est bien évident qu'on allait s'en rendre compte
00:50:36donc ça n'a pas beaucoup de sens
00:50:38c'est une façon, un mode de protestation
00:50:40de certains députés
00:50:42mais dans ce cas-là comme ils ne l'ont pas dit
00:50:44on se demande bien contre quoi
00:50:46ils veulent protester et qui ils sont
00:50:48Allez Aminène Bailly avant d'aller retrouver
00:50:50M.Mendes qui nous attend à l'Assemblée Nationale
00:50:52Non simplement au-delà des suppositions
00:50:54il y a surtout de manière très générale
00:50:56un esprit de responsabilité collectif à avoir
00:50:58et aujourd'hui les parlementaires
00:51:00qui ont un devoir d'exemplarité
00:51:02qui représente la nation française
00:51:04ont je crois collectivement
00:51:06altéré ce pacte de confiance
00:51:08avec les français
00:51:10et les leçons aujourd'hui
00:51:12sont en tirée démocratiquement
00:51:14parce que c'est aussi
00:51:16ce type de basse manœuvre unique
00:51:18sur la Ve République qui écarte
00:51:20peu à peu les français de leurs élus
00:51:22et qui peu à peu font le choix
00:51:24de s'abstenir parce qu'ils ne se reconnaissent
00:51:26en strictement rien
00:51:28Bonsoir Ludovic Mendes
00:51:30on vous retrouve en direct de l'Assemblée Nationale
00:51:32vous êtes député ensemble pour la République
00:51:34vous avez évidemment pris part
00:51:36à ce vote cet après-midi
00:51:38à ces votes
00:51:40on parlait de ce potentiel bourrage d'une
00:51:42alors est-ce que déjà vous pouvez nous éclairer
00:51:44est-ce que vous savez un peu ce qui s'est passé
00:51:46qu'est-ce qui se dit à l'Assemblée Nationale
00:51:48Bonsoir
00:51:50alors non malheureusement
00:51:52je n'ai pas plus d'informations pour le moment
00:51:54on attend de voir si il y a une enquête potentielle
00:51:56qui peut s'ouvrir parce que c'est assez compliqué
00:51:58de pouvoir justifier et expliquer
00:52:00ce qu'il s'est passé et je crois que globalement
00:52:02on est tous d'accord pour se dire
00:52:04que nous avons honte de ce qu'il s'est passé
00:52:06de bourrer les urnes
00:52:08et de faire en sorte que ce résultat soit caduque
00:52:10je veux bien qu'on trouve des excuses
00:52:12aux nouveaux arrivants
00:52:14sauf qu'on est tous accompagnés par un groupe politique
00:52:16on est tous accompagnés par des députés sortants
00:52:18par un secrétariat général
00:52:20qui nous explique comment ça fonctionne
00:52:22donc la réalité c'est qu'il y a eu la volonté
00:52:24de certaines personnes de nuire
00:52:26au résultat de cet après-midi
00:52:28Vous dites que ce spectacle vous fait honte
00:52:30est-ce que c'est la journée dans sa globalité
00:52:32qui vous fait honte
00:52:34parce que c'est vrai que ce à quoi
00:52:36on est aujourd'hui à l'Assemblée Nationale
00:52:38il n'y a pas de quoi en être fier
00:52:40notamment les échanges, les invectives
00:52:42au sein de l'hémicycle
00:52:44on a vu beaucoup de tensions
00:52:46il y a ce bourrage d'urnes
00:52:48on parle beaucoup de manœuvres
00:52:50dans les couloirs de l'Assemblée Nationale
00:52:52depuis plusieurs jours
00:52:54pour faire élire la présidente
00:52:56pour se répartir les postes
00:52:58est-ce que vous avez le sentiment
00:53:00que ce qui se passe au Palais Bourbon
00:53:02depuis quelques heures et depuis quelques jours
00:53:04fait vraiment honneur à la politique
00:53:06c'est que certains ont le droit de monter
00:53:08une coalition, de s'accorder
00:53:10entre la carpe et le lapin
00:53:12en disant qu'ils sont tous d'accord sur la même ligne
00:53:14mais je ne vois pas comment de Jean-Luc Mélenchon
00:53:16à François Hollande on peut être d'accord
00:53:18et quand nous on accepte de dealer
00:53:20de trouver des accords avec une partie de la droite
00:53:22ou de l'IOT c'est des magouilles
00:53:24la réalité c'est que c'est la démocratie
00:53:26la démocratie et la politique
00:53:28c'est aussi de pouvoir discuter, dialoguer
00:53:30négocier et d'avancer tous ensemble
00:53:32et puis moi il y a une deuxième chose
00:53:34qui m'a fait honte
00:53:36c'est la France insoumise
00:53:38qu'est-ce qui se passe dans notre pays
00:53:40pour que le Rassemblement National d'extrême droite
00:53:42vote pour un parti dit presque d'extrême gauche
00:53:44il y a un problème dans ce pays
00:53:46c'est qu'il y a des personnes qui aujourd'hui
00:53:48ne savent plus où elles habitent
00:53:50ne savent plus où elles vont
00:53:52et on ne répond pas aux besoins des Français
00:53:54moi aujourd'hui en tant que parlementaire
00:53:56de la majorité ou pas de la majorité
00:53:58de l'ancienne majorité ou non
00:54:00j'ai honte pour ce qui est en train de se passer
00:54:02j'ai la sensation d'une chose
00:54:04qu'on puisse trouver un accord pour avancer tous ensemble
00:54:07pour répondre à leurs besoins
00:54:09certes nous on a fait le choix de dire ni LFI ni RN
00:54:11et ça je pense qu'on peut le respecter
00:54:13mais derrière la manière dont ça avance
00:54:15la manière dont on peut avoir des échanges
00:54:17la manière dont madame Chikirou s'est comportée encore
00:54:19cet après-midi à plusieurs reprises dans l'hémicycle
00:54:21est une honte généralisée pour l'Assemblée Nationale
00:54:23Alors Ludovic Mendes
00:54:25ce à quoi vous faites référence
00:54:27c'est le fait que le Rassemblement National
00:54:29ait voté pour que la France insoumise
00:54:31ait deux vice-présidents de l'Assemblée Nationale
00:54:33en l'occurrence
00:54:35qu'est-ce que vous pensez de cette élection
00:54:37de deux vice-présidentes de LFI
00:54:39à l'Assemblée Nationale ?
00:54:44Nous on a toujours dit ni LFI ni RN
00:54:46ce qui veut dire qu'on ne vote pas, on s'abstient
00:54:48c'est-à-dire qu'on vote pour nos candidats
00:54:50on vote pour ceux dont on se sent proche
00:54:52mais en aucun cas pour des personnes
00:54:54qui représentent l'extrême droite
00:54:56ou potentiellement une dérive de la gauche
00:54:58qui est la France insoumise
00:55:00et qui n'ont pas simplement voté
00:55:02ils l'ont assumé, ils ont communiqué sur le sujet
00:55:04donc le Rassemblement National accepte
00:55:06de dire qu'il soutient la France insoumise
00:55:08alors que à l'entre-deux-tours
00:55:10on nous a expliqué que le gouvernement
00:55:12le président de la République
00:55:14la majorité sortante
00:55:16était indigne d'appeler à voter pour la gauche
00:55:18contre le Rassemblement National
00:55:20Moi s'ils veulent faire une coalition
00:55:22vu qu'ils ne veulent pas faire de coalition
00:55:24avec le Bloc Central et une partie de la droite
00:55:26qu'ils la fassent avec le RN
00:55:28et qu'ils assument leur position
00:55:30montrez-nous, montrez aux français
00:55:32que vous êtes d'accord tous ensemble
00:55:34gouvernez, prenez le pouvoir
00:55:36vu que vous voulez une première ministre
00:55:38faites-le et donnons les clés à Marine Le Pen
00:55:40dès maintenant vu qu'ils ont décidé
00:55:42de gouverner avec eux et d'accepter leur voix
00:55:44la réalité c'est que la démocratie
00:55:46s'est exprimée en France
00:55:48elle s'est exprimée à l'Assemblée Nationale
00:55:50et on a des partis politiques
00:55:52qui ne sont pas du tout censés s'entendre
00:55:54qui sont censés se taper dessus
00:55:56qui nous tapent en permanence dessus
00:55:58en expliquant qu'on est soit avec l'extrême droite
00:56:00soit contre les uns pour les autres
00:56:02je ne vois pas comment un électeur du RN
00:56:04peut se retrouver dans le choix
00:56:06qui a été fait aujourd'hui par Marine Le Pen
00:56:08je ne vois pas non plus comment la France Insoumise
00:56:10se retrouve dans les votes réceptionnés par Marine Le Pen
00:56:12sachant qu'hier soir on nous a expliqué
00:56:14à plusieurs reprises qu'il y avait eu des magouilles
00:56:16et qu'en plus Yael Brune-Pivet avait élu
00:56:18avec les voix du RN, ce qui est totalement faux
00:56:20c'est toujours à géométrie variable
00:56:22je veux que Clémence Guettet vienne s'expliquer
00:56:24comment elle peut être vice-présidente
00:56:26avec les voix du RN
00:56:29mais est-ce que la démocratie
00:56:31ce n'est pas la juste représentativité
00:56:33du vote des Français
00:56:35c'est respecter le vote des Français
00:56:37les députés du RN et de la France Insoumise
00:56:39ont été élus, c'est le choix des Français
00:56:41est-ce que la démocratie
00:56:43ce n'est pas de respecter ce vote
00:56:45et de respecter le règlement de l'Assemblée Nationale
00:56:48qui prévoit que les postes de vice-président
00:56:51soient répartis proportionnellement
00:56:53à l'hémicycle
00:56:55à la composition de l'hémicycle
00:56:58Monsieur Isaïe en est d'accord là-dessus
00:57:00sauf que la réalité c'est que c'est nous
00:57:02qui faisons notre choix
00:57:04la démocratie française s'est exprimée
00:57:06mais nous parlementaires
00:57:08on a le choix aussi de voter en interne
00:57:10et de choisir qui sont nos représentants
00:57:12vous pouvez comprendre que moi
00:57:14je n'accepte pas à titre personnel
00:57:16d'être représenté par un membre du RN
00:57:18ou alors un membre de la France Insoumise
00:57:20la réalité c'est que nous avons fait notre choix
00:57:22on aurait pu trouver d'autres façons de faire
00:57:24les présidents du groupe se sont réunis ce matin
00:57:26de le faire à la proportionnelle
00:57:28selon la place des groupes politiques
00:57:30donc à partir de là on est dans l'obligation
00:57:32de passer par le vote
00:57:34est-ce que le RN devait appeler à voter la France Insoumise
00:57:36je vous pose cette question
00:57:38la réponse est non
00:57:40ils passent leur temps sur vos plateaux
00:57:42à taper sur la France Insoumise
00:57:44et ils ont voté France Insoumise comme un seul homme
00:57:46la réalité c'est que c'est eux
00:57:48qui jouent avec la démocratie interne
00:57:50à l'Assemblée Nationale
00:57:52ce n'est pas nous
00:57:54après chacun fait ce qu'il veut
00:57:56ils ont fait leur choix
00:57:58nous on en a fait un autre
00:58:00vous parlez de la France Insoumise
00:58:02on va écouter Mathilde Panot
00:58:04je vous demanderai de réagir
00:58:06à ce que dit la présidente
00:58:08du groupe de la France Insoumise
00:58:10à l'Assemblée Nationale
00:58:12qui parle de combine, de magouille
00:58:14entre votre groupe, celui des macronistes
00:58:16d'Ensemble pour la République
00:58:18et le RN
00:58:20à chaque jour il y a une nouvelle combine
00:58:22dans les urnes et ici dans cette Assemblée
00:58:24et après celle des macronistes hier
00:58:26pour faire élire avec les 17 voix
00:58:28des ministres Yaël Brune-Pivet
00:58:30comme présidente de cette Assemblée
00:58:32c'est maintenant le RN qui s'y met
00:58:34et qui a commencé à voter pour des candidatures
00:58:36qui ne sont pas seulement
00:58:38nos candidatures, je le fais remarquer
00:58:40mais aussi celle de Naïma Moutchou
00:58:42et aussi celle du député breton
00:58:44je le dis parce que
00:58:46je vois des macronistes qui viennent ici expliquer
00:58:48que nos deux vice-présidentes devraient
00:58:50démissionner puisque
00:58:52les voix du RN se seraient portées sur elles
00:58:54Ludovic Mendès, qu'est-ce que vous répondez
00:58:56à Mathilde Panot ?
00:58:59Alors un sur l'histoire des ministres
00:59:01la loi organique numéro 153 du code électoral
00:59:03explique qu'en fait
00:59:05les ministres démissionnaires ont le droit de voter
00:59:07je rappelle que ça a été fait sous François Mitterrand
00:59:09et c'est comme ça que
00:59:11je vais me tromper
00:59:13que le président de l'Assemblée
00:59:15avait été nommé par la gauche
00:59:17la réalité c'est que c'est déjà arrivé
00:59:19donc la loi le permet, on n'est pas contre la constitution
00:59:21ils ont voté plus de motions de censure ensemble
00:59:23que le RN a voté des textes
00:59:25avec la majorité
00:59:27nous on n'a jamais appelé le RN à voter avec nous
00:59:29on n'a jamais demandé au RN
00:59:31d'être nos alliés, nous avons combattu
00:59:33le RN dans nos textes
00:59:35dans les urnes et sur le terrain
00:59:37et on ne changera pas d'avis
00:59:39la réalité c'est qu'en fait la France insoumise
00:59:41est à géométrie variable
00:59:43quand elle obtient des voix du RN
00:59:45pour pouvoir gagner elle les prend
00:59:47mais quand elle perd face à ce qu'ils appellent
00:59:49la macronie
00:59:51la réalité c'est que nous on n'a jamais demandé
00:59:53au RN d'être nos alliés
00:59:55on ne le fera jamais et on le combattra
00:59:57partout où ils seront
00:59:59Merci beaucoup Ludovic Mendes
01:00:01d'avoir été notre invité en direct sur CNews
01:00:03depuis l'Assemblée Nationale
01:00:05Raphaël Stainville c'est vrai
01:00:07quel spectacle
01:00:09c'est quand même un peu désolant tout ça
01:00:11parce qu'il est vrai qu'il faut se mettre
01:00:13à la place des Français qui regardent
01:00:15ce qui se passe, même s'ils le regardent parfois de loin
01:00:17ils regardent ce qui se passe
01:00:19depuis 10 jours en réalité
01:00:21depuis le second tour des élections législatives
01:00:23depuis 12 jours même
01:00:25à aucun moment on ne parle des idées désormais
01:00:27On voudrait dégoûter
01:00:29les Français
01:00:31qui avaient fait un effort certain
01:00:33en revenant massivement vers les unes
01:00:35qu'on ne s'y prendrait pas autrement
01:00:37mais tout est navrant
01:00:39dans les discours
01:00:41dans les postures
01:00:43des uns et des autres
01:00:45ce député semble-t-il
01:00:47n'a même pas pris
01:00:49en compte l'hypothèse
01:00:51que peut-être que les députés
01:00:53du Rassemblement National
01:00:55en portant leur voix à la fois
01:00:57sur LFI, Horizon
01:00:59et Les Républicains ne faisaient
01:01:01qu'essayer d'appliquer au mieux
01:01:03le règlement intérieur
01:01:05de l'Assemblée Nationale
01:01:07tout ceci est navrant
01:01:09en revanche ce qui est très incertain
01:01:11pour l'avenir c'est
01:01:13le rôle de ces députés
01:01:15du Rassemblement National
01:01:17demain dès lors qu'ils sont
01:01:19honorisés et exclus considérés
01:01:21comme des députés même pas
01:01:23de deuxième division mais de
01:01:25division d'honneur relégués
01:01:27dans les bas fonds de l'Assemblée
01:01:29très honnêtement pour tous ceux
01:01:31qui ont pu, les plus de presque
01:01:3311 millions de Français
01:01:35qui ont pu voter pour le Rassemblement National
01:01:37je m'interroge sur la manière
01:01:39dont ils vivent
01:01:41cette ostracisation
01:01:43Le Gras
01:01:45Moi je trouve qu'on assiste quand même
01:01:47à une forme de banalisation
01:01:49des pratiques, on voit vraiment
01:01:51quelque chose, je trouve qu'il y aurait
01:01:53une opportunité pour un homme de gauche
01:01:55un élu de gauche de dire que oui
01:01:57au nom des valeurs qu'il porte
01:01:59il trouve qu'il n'est pas normal
01:02:01que 10,6 millions de Français ne soient pas
01:02:03représentés au bureau de l'Assemblée Nationale
01:02:05et de la même manière
01:02:07je pense que là il y aurait vraiment
01:02:09qu'il se conseille en stratégie
01:02:11pour un homme de gauche se lever
01:02:13et dire bah oui ce sont nos adversaires
01:02:15politiques mais ils sont
01:02:17à l'Assemblée Nationale
01:02:19et à partir de là le discours est le même
01:02:21qu'on soit de gauche ou de droite
01:02:23quand on est un républicain
01:02:25on doit respecter le vote des électeurs
01:02:27et je pense que là il y aurait vraiment
01:02:29une initiative à prendre, un seul élu de gauche
01:02:31qui aurait le courage de dire
01:02:33je suis pas tranquille, j'ai cru que Moendez
01:02:35pourrait le faire parce que c'est quelqu'un
01:02:37qui d'habitude a un peu d'autonomie
01:02:39un peu d'indépendance, il l'a pas fait
01:02:41mais il y aurait la place pour un homme de gauche
01:02:43de dire écoutez on est dans une démocratie
01:02:45il n'est pas normal qu'un tiers du Parlement
01:02:47ou un tiers des électeurs
01:02:49n'ait pas de voix parce que ce qui risque d'arriver
01:02:51c'est que sur les 22 il n'y ait pas un représentant
01:02:53de cette formation politique
01:02:55et je tiendrais le même discours
01:02:57si c'était dans l'autre sens avec la gauche
01:02:59j'ai vu une personne de gauche hier
01:03:01serrer la main de ce jeune député
01:03:03du Rassemblement National
01:03:05c'est Clémentine Autain
01:03:07vous savez ce qui va être quand même
01:03:09assez intéressant pour l'ensemble
01:03:11des députés de la France Insoumise
01:03:13mais aussi pour leurs électeurs
01:03:15que vont-ils dire demain à leurs électeurs
01:03:17on a la main au Rassemblement National
01:03:19mais à l'Assemblée Nationale
01:03:21nous avons obtenu deux postes de vice-président
01:03:23grâce aux voix du Front National
01:03:25grâce aux voix du Rassemblement National
01:03:27et donc le baiser de la mort il est là
01:03:29le Rassemblement National
01:03:31aujourd'hui devient
01:03:33la seule formation politique
01:03:35rappelons que c'est quand même
01:03:37le premier groupe d'opposition parlementaire
01:03:39c'est la seule formation politique
01:03:41qui défend le principe
01:03:43de proportionnalité
01:03:45en termes de répartition
01:03:47des sièges
01:03:49nous sommes aujourd'hui non plus
01:03:51dans un jeu d'équilibriste
01:03:53mais dans une rupture entre d'un côté
01:03:55un Bloc Uni qui a décidé de faire
01:03:57des accords derrière Cuisine
01:03:59pour se répartir des sièges
01:04:01et de l'autre le RN qui se retrouve
01:04:03seul dans un boulevard déjà tout tracé
01:04:05pour défendre la démocratie
01:04:07et dire avec nous, nous vous savez
01:04:09on ne vous aime pas la France Insoumise
01:04:11mais on défend votre place
01:04:13défendez la nôtre
01:04:14ce qui est tout de même particulièrement
01:04:16paradoxal dans le propos de Ludovic Mendes
01:04:18c'est que précisément
01:04:20en rendant public leur volonté
01:04:22de voter pour deux membres
01:04:24de la France Insoumise
01:04:26deux membres du Rassemblement National
01:04:28et deux membres non pas de la majorité
01:04:30mais du giron présidentiel à la vice-présidence
01:04:32le Rassemblement National a précisément
01:04:34appliqué le principe de proportionnalité
01:04:36que Ludovic Mendes tout à l'heure
01:04:38reprochait au RN d'avoir mis
01:04:40en dehors des négociations
01:04:42donc il y a tout de même un paradoxe
01:04:44et ce qui est en réalité
01:04:46particulièrement problématique
01:04:48c'est que les Français ont l'impression
01:04:50vous disiez tout à l'heure
01:04:52que l'on parlait davantage
01:04:54des incarnations que des idées
01:04:56le fait est qu'une incarnation
01:04:58n'est pas un absolu
01:05:00une personne est là pour incarner
01:05:02des idées très précisément
01:05:04et en reléguant à l'arrière-plan
01:05:06la question des idées
01:05:08de la ligne politique
01:05:10en la préférant à des questions
01:05:12de logique d'appareil
01:05:14ce n'est pas uniquement Clémentine Autain
01:05:16qui a accepté hier de serrer la main
01:05:18du Benjamin de l'Assemblée
01:05:20il y a également la quasi-totalité
01:05:22des autres insoumis qui ont été purgés
01:05:24de ce même parti
01:05:26ce qui témoigne bien précisément
01:05:28de la volonté de certains responsables politiques
01:05:30qui se rendent compte du caractère
01:05:32particulièrement délétère
01:05:34de ces logiques d'appareil
01:05:36de surpasser ces logiques
01:05:38particulièrement malsaines
01:05:40pour la démocratie
01:05:42et chercher à remettre
01:05:44à l'accord parce que j'ai plutôt le sentiment
01:05:46que ce qui se passe là
01:05:48c'est ce qui se passe dans la plupart
01:05:50des pays qui ont un régime de coalition
01:05:52et parlementaire
01:05:54en fait on assiste à des négociations
01:05:56et des discussions
01:05:58le souci, ce qui peut-être donne une mauvaise image
01:06:00pour moi ce n'est pas le jeu institutionnel
01:06:02qu'on est en train de voir
01:06:04non c'est l'impréparation flagrante
01:06:06de très nombreux députés
01:06:08à ce jeu institutionnel
01:06:10à partir du moment où LFI
01:06:12ne comprend pas en réalité comment fonctionnent
01:06:14nos institutions
01:06:16ils ne comprennent pas ou ils le font volontairement
01:06:18en l'occurrence de la part de Jean-Luc Mélenchon
01:06:20c'est complètement volontaire
01:06:22le résultat c'est que du coup ça crée effectivement
01:06:24un déséquilibre et en refusant toute forme de coalition
01:06:26qui irait au-delà de leur petit groupe initial
01:06:28et leurs arrangements initiaux
01:06:30et bien forcément
01:06:32on se retrouve avec quelque chose qui devient déséquilibré
01:06:34et qui ne fait pas beaucoup de sens
01:06:36mais ce n'est pas le déséquilibre actuel
01:06:38qu'on voit là
01:06:40c'est pas ça qui pose problème
01:06:42c'est qu'à la fin tout ça finit par profiter
01:06:44à ceux qui sont les mieux organisés
01:06:46qui ont le plus le sens des institutions
01:06:48qui les comprennent le mieux
01:06:50qui en ont le plus l'habitude
01:06:52le fait que Yael Brown-Pivet ait été réélu
01:06:54finalement ce n'est peut-être pas si surprenant que ça
01:06:56puisque c'était celle qui était présidente auparavant
01:06:58elle comprend comment ça fonctionne l'Assemblée nationale
01:07:00elle a su pousser ses pions de la bonne manière
01:07:02elle s'est remise en scène
01:07:04et elle a réussi à se faire réélire
01:07:06et il ne faut pas oublier une chose
01:07:08c'est l'article 27 de la Constitution
01:07:10c'est-à-dire que les députés quand ils sont élus
01:07:12ils sont leurs propres personnes
01:07:14et ils ne sont pas là pour voter comme ci ou comme ça
01:07:16il n'y a pas de grande règle
01:07:18et donc quand je vois encore une fois LFI
01:07:20ou même la NFP dans son ensemble
01:07:22qui disent non ça sera comme ça
01:07:24on va voter comme ça
01:07:26non on ne fait pas comme ça justement
01:07:28un député il est autonome
01:07:30il est indépendant
01:07:32bien sûr il va s'inscrire dans un groupe
01:07:34il a des valeurs
01:07:36il défend des projets dans une logique
01:07:38mais malgré tout il peut s'allier
01:07:40il se traduit comment au sein de l'Assemblée
01:07:42par des élections
01:07:44des élections internes
01:07:46et évidemment de ces élections internes
01:07:48elles réservent des surprises
01:07:50parce que comme toutes les élections
01:07:52il y a des campagnes
01:07:54il y a des discussions
01:07:56soit on le refuse
01:07:58et on espère qu'en fait les postes tombent du ciel
01:08:00comme par magie parce qu'on se croit
01:08:02dans un régime qui serait encore présidentiel
01:08:04où il y a un grand Manitou qui décide d'en haut
01:08:06comment ça va se passer
01:08:09Je vais donner la parole à Raphaël Stavide
01:08:11parce que je suis à peu près certain
01:08:13que vous ne partagez pas ce point de vue
01:08:15Vous avez raison
01:08:17en fait je suis un petit peu surpris
01:08:19que le juriste que vous êtes
01:08:21celui qui lit le mieux les textes
01:08:23tels qu'ils s'imposent à nous
01:08:25soit celui qui défend finalement
01:08:27les tambouilles
01:08:29non pas qu'elles n'existent pas
01:08:31et que la culture de compromis ne soit pas nécessaire
01:08:33mais en l'occurrence il ne s'agit pas de cela
01:08:35dans l'attribution de ces postes
01:08:37de vice-président de l'Assemblée nationale
01:08:39de caster ou de secrétaire de l'Assemblée nationale
01:08:41c'est autre chose
01:08:43c'est quelque chose qui est prévu
01:08:45par l'article 10 alinéa 2
01:08:47du règlement intérieur de l'Assemblée nationale
01:08:49et ça n'a rien à voir normalement
01:08:51avec cette culture du compromis
01:08:53qui est nécessaire à la vie démocratique
01:08:55et c'est pour ça que je m'étonne
01:08:57de cette...
01:08:59Non mais c'est ce qui se passe
01:09:01et c'est ce que je dénonce en fait
01:09:03c'est que ce n'est pas le jeu démocratique
01:09:05en lui-même qui est vicié
01:09:07c'est certains acteurs
01:09:09qui en choisissant de jouer en dehors
01:09:11du cadre juridique normal
01:09:13des institutions finissent par
01:09:15forcer ce genre de comportement actuel
01:09:17Mais quels sont ces acteurs ?
01:09:19C'est là où vous trompez
01:09:21je pense à tort que tout le monde
01:09:23se trompe d'une certaine manière
01:09:25en pointant du doigt exclusivement LFI
01:09:27LFI fait partie de ce mauvais jeu de rôle
01:09:29mais la droite pour partie
01:09:31s'y est adonnée très complaisamment
01:09:33le bloc central
01:09:35Vous avez raison en fait
01:09:37typiquement en décidant
01:09:39de répartir des postes
01:09:41entre Ensemble et LR
01:09:43c'est une façon effectivement
01:09:45de contourner les élections
01:09:47qui doivent avoir lieu à l'Assemblée
01:09:49et là pour le coup je vous rejoins
01:09:51il n'y a pas que LFI qui soit
01:09:53à pointer du doigt
01:09:5522h25 nous allons marquer
01:09:57une toute dernière pause
01:09:59avant de nous retrouver sans pub
01:10:01donc jusqu'à minuit
01:10:03merci beaucoup
01:10:05on marque une courte pause
01:10:07donc je vous le disais
01:10:09et puis on se retrouve à 22h30
01:10:11pour parler de ce qui se passe
01:10:13dans les Deux-Sèvres notamment
01:10:15où plusieurs milliers de militants
01:10:17sont rassemblés jusqu'à demain soir
01:10:19pour protester contre les méga-bassines
01:10:21Saint-Sauline Acte III
01:10:23la journée d'aujourd'hui a été plutôt calme
01:10:25mais les forces de l'ordre redoutent
01:10:27particulièrement celles de demain
01:10:29qui pourraient bien être plus violentes
01:10:3222h30
01:10:34soyez les bienvenus dans 100% politique
01:10:36en direct sur CNews
01:10:38nous sommes ensemble sans pause
01:10:40désormais jusqu'à minuit
01:10:42et nous allons tout d'abord évoquer
01:10:44la situation dans les Deux-Sèvres
01:10:46puisque plusieurs milliers de militants
01:10:48sont rassemblés pour protester
01:10:50contre les méga-bassines
01:10:52Saint-Sauline Acte III
01:10:54la journée d'aujourd'hui a été plutôt calme
01:10:56il faut dire que de nombreuses forces de l'ordre
01:10:58sont déployées sur la zone
01:11:00la journée de demain en revanche
01:11:02est particulièrement redoutée
01:11:04par les autorités
01:11:06Célia Barol du service Poli-Justice
01:11:08de CNews nous explique tout
01:11:10Après cette journée de mobilisation
01:11:12le bilan est plutôt positif
01:11:14puisqu'il n'y a aucun blessé à déplorer
01:11:16ni du côté des forces de l'ordre
01:11:18ni du côté des manifestants
01:11:20aucune cible anti-bassines n'a été atteinte
01:11:22et l'ensemble des exploitations agricoles
01:11:24a pu être protégé
01:11:26les autorités ont comptabilisé
01:11:282500 participants
01:11:30et plus de 2000 contrôles
01:11:32ont été réalisés dans les Deux-Sèvres
01:11:34le préfet de la Vienne a tout de même
01:11:36dénoncé l'irresponsabilité
01:11:38des organisateurs qui n'ont pas
01:11:40communiqué sur leurs intentions
01:11:42malgré les tentatives de dialogue
01:11:44ils ont selon lui mis en danger
01:11:46les manifestants et ont désorganisé
01:11:48les manoeuvres de secours
01:11:50les manifestants se sont élancés
01:11:52en direction d'une coopérative
01:11:54de semences agricoles
01:11:55pour éviter un affrontement direct
01:11:57après sommation les gendarmes
01:11:59ont lancé trois grenades lacrymogènes
01:12:01ce qui a provoqué un feu de chaume
01:12:03dans un terrain récemment moissonné
01:12:05l'incendie a été rapidement maîtrisé
01:12:07enfin pour la manifestation
01:12:09prévue ce samedi
01:12:11d'importants moyens seront engagés
01:12:133000 gendarmes, des policiers
01:12:15et une compagnie républicaine de sécurité
01:12:17seront mobilisés en Charente-Maritime
01:12:19dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne
01:12:21C'est vrai que cette situation
01:12:23elle est particulièrement surveillée
01:12:25parce que tout le monde a en mémoire
01:12:27ce qui s'est passé à Sainte-Sauline
01:12:29il y a un peu plus d'un an
01:12:31c'était en mars 2023 je crois
01:12:33et la crainte c'est évidemment
01:12:35que ce scénario se répète une nouvelle fois
01:12:37Oui bien sûr et c'est actuellement le cas
01:12:39avec quand même, il faut le rappeler
01:12:41des gendarmes mobilisés en nombre
01:12:43les forces de l'ordre mobilisées en nombre
01:12:45à la fois pour faire respecter l'ordre
01:12:47parce que ces manifestations
01:12:49n'ont bien évidemment pas été déclarées
01:12:51à l'autorité publique
01:12:53pour protéger le travail de nos agriculteurs
01:12:57protéger les exploitations agricoles
01:13:00face à des pseudo militants écologistes
01:13:03qui ne le sont pas
01:13:05et qui à chaque fois trouvent un prétexte
01:13:08un prétexte pour s'en prendre
01:13:10aux forces de l'ordre
01:13:12un prétexte pour s'en prendre
01:13:14à l'uniforme de la République
01:13:16et à la fin finalement, que reste-t-il ?
01:13:18Que reste-t-il du combat
01:13:20pour la défense de l'écologie ?
01:13:22Que reste-t-il du combat
01:13:24pour la défense de la planète ?
01:13:26Rien du tout
01:13:28On voit bien aujourd'hui
01:13:30que nos forces de l'ordre
01:13:32et en particulier nos gendarmes
01:13:34qui ont besoin de soutien
01:13:36un jeune gendarme d'ailleurs
01:13:38et un jeune policier sorti d'école
01:13:40est intervenu pour faire face
01:13:42à des casseurs
01:13:44à des groupuscules antifascistes
01:13:46à des groupuscules d'ultra gauche
01:13:48ils sont intervenus pour protéger
01:13:50le fruit du travail des agriculteurs
01:13:52un point qui moi me touche vraiment
01:13:54c'est qu'avons-nous tiré
01:13:56des conséquences de Saint-Sauline ?
01:13:58Qu'avons-nous tiré
01:14:00des conséquences de ces groupuscules
01:14:02d'extrême gauche
01:14:04qui agissent en totale impunité
01:14:06et qui demain
01:14:08devraient pouvoir faire l'objet
01:14:10comme ça a été le cas
01:14:12pour un certain nombre de groupes
01:14:14d'ultra droite
01:14:16de décrets de dissolution
01:14:18en Conseil des ministres
01:14:20voilà un certain nombre de groupes
01:14:22qui n'étaient pas manifestés
01:14:24dans le cadre de la lutte contre
01:14:26les bassines
01:14:28mais je pense à La Jeune Garde
01:14:30qui est un groupuscule antifasciste
01:14:32un groupuscule qui a déjà montré
01:14:34un certain nombre
01:14:36qui n'est pas présent dans les vœux
01:14:38on peut penser au soulèvement de la terre
01:14:40qui d'ailleurs joue
01:14:42tant bien que possible
01:14:44avec la faillite de l'état de droit
01:14:46la faillite du système administratif français
01:14:48puisque même le Conseil d'Etat
01:14:50a fait droit à la requête
01:14:52de ce mouvement
01:14:54voilà aujourd'hui
01:14:56l'état joue faux jeu
01:14:58et nos excès
01:15:00excès de normes
01:15:02excès de libertés qui sont devenues
01:15:04totalement contre-productives
01:15:06affaiblissent la légitimité
01:15:08de l'état de droit
01:15:10Bonsoir François Turpot
01:15:12vous êtes président de la coordination
01:15:14rurale de la Vienne
01:15:16merci d'être avec nous en direct sur CNews
01:15:18quel bilan vous dressez-vous
01:15:20pour cette première journée de mobilisation ?
01:15:22Alors je dresse le même bilan
01:15:25qu'il a été énoncé
01:15:27pour moi il n'y a pas eu d'attaque
01:15:29pour l'instant on n'a pas eu
01:15:31d'installation agricole qui ont été touchées
01:15:33suite aux manifestations
01:15:35de Bastine-Nonmercy et du soulèvement de la terre
01:15:37parce que c'est quand même eux
01:15:39les principaux attaquants
01:15:41avec tous les groupuscules
01:15:43qui sont avec eux
01:15:45et les radicaux prêts à en découdre
01:15:47avec les gendarmes
01:15:49je suis satisfait du travail
01:15:51fait par les forces de l'ordre
01:15:53nous à la coordination rurale
01:15:55on était en soutien
01:15:57aux forces de l'ordre
01:15:59bien évidemment on était sur le terrain
01:16:01on était présent à proximité de Melles
01:16:03les images que vous montrez
01:16:05mini-osence c'est juste à côté de chez moi
01:16:07c'est à 10 km de chez moi
01:16:09dans tout ça
01:16:11pour moi je condamne aussi
01:16:13les communes
01:16:15qui ont reçu ces groupuscules
01:16:17donc la commune de Melles
01:16:19qui a accepté
01:16:21la mise en place du village de l'eau
01:16:23le village de l'eau
01:16:25on sait très bien ce qu'ils avaient prévu de faire
01:16:27ils avaient annoncé dans leur programme
01:16:29les exactions
01:16:31ils avaient déjà tout annoncé
01:16:33ils n'ont pas réussi à faire
01:16:35ce qu'ils ont voulu faire aujourd'hui
01:16:37ils voulaient aller à Saint-Sauvent
01:16:39et au final ils sont repliés
01:16:41ils ont été à différents endroits
01:16:43ils ont été dans la Vienne
01:16:45et ils ont été aussi dans les Deux-Sèvres
01:16:47je condamne aussi la mairie de mini-osence
01:16:49qui avait déjà mis à disposition
01:16:51le terrain où ils ont fait
01:16:53leur petit pique-nique de ce midi
01:16:55c'était un terrain qui appartient
01:16:57à la mairie de mini-osence
01:16:59sauf que la mairie de mini-osence
01:17:01avait déjà mis à disposition ce terrain
01:17:03l'année dernière quand il y avait eu
01:17:05le convoi de l'eau
01:17:07donc la mairie de mini-osence
01:17:09Madame Jardin qui est aussi présidente
01:17:11de Grand Poitiers
01:17:13est aussi responsable du fait
01:17:15que ces gens sont venus
01:17:16sur les terrains
01:17:18les exploitations à proximité
01:17:20je les connais, les agriculteurs
01:17:22qui sont à proximité
01:17:24ils ont eu peur pour eux
01:17:26clairement ça c'est inadmissible
01:17:28de laisser ces gens-là
01:17:30s'installer sur le terrain
01:17:32sachant qu'on sait
01:17:34quels sont leurs modes opératoires
01:17:36Pour qualifier les plusieurs milliers
01:17:38de personnes qui sont présentes
01:17:40sur le site, vous avez utilisé
01:17:42un mot qui est intéressant
01:17:44vous avez dit que ce sont
01:17:46les attaquants, ça veut dire
01:17:48que dans votre esprit
01:17:50et il est vrai que ça semble être
01:17:52le cas pour une partie d'entre eux
01:17:54mais ils ne viennent selon vous
01:17:56que pour casser, que pour aller
01:17:58à l'affrontement
01:18:00L'objectif n'est que là
01:18:02leur objectif c'est d'aller
01:18:04à l'affrontement, ils n'ont jamais eu
01:18:06pour objectif de venir discuter
01:18:08avec les acteurs du territoire
01:18:10quand on veut essayer de travailler
01:18:12sur un territoire, il faut venir
01:18:14il faut faire des réunions
01:18:16on fait le travail sur le terrain
01:18:18on est présent, on travaille
01:18:20pour trouver des solutions
01:18:22pour une meilleure gestion de l'eau
01:18:24mais ces gens-là ne viennent jamais
01:18:26dans les réunions, ils ne sont pas
01:18:28présents ou s'ils sont présents
01:18:30ils restent dans leur dogme
01:18:32et ils ne nous écoutent pas
01:18:34parce que nous agriculteurs
01:18:36nous connaissons nos territoires
01:18:38nous connaissons l'agriculture
01:18:40nous savons ce qu'il est besoin
01:18:42pour l'agriculture
01:18:44il y a certains partis politiques
01:18:46qui toujours font des blocages
01:18:48pour les croiser très régulièrement
01:18:50sur mon territoire
01:18:52Alors la coordination rurale
01:18:54que vous représentez ce soir
01:18:56avait prôné l'auto-défense
01:18:58des agriculteurs face
01:19:00à ces attaquants
01:19:02comme vous les appelez
01:19:04ou à ces militants qui protestent
01:19:06contre les médias bascines
01:19:08l'auto-défense, qu'est-ce que ça signifie ?
01:19:10ça veut dire que vous appeliez
01:19:12les agriculteurs à aller
01:19:14à l'affrontement avec ces personnes
01:19:16pour défendre leurs parcelles ?
01:19:18Bien évidemment que non
01:19:20on ne va pas dire aux agriculteurs
01:19:22d'aller face à des fous
01:19:24comme ces gens qui sont prêts
01:19:26à aller attaquer des installations
01:19:28agricoles, non par contre
01:19:30l'auto-défense pour nous
01:19:32c'est protéger nos installations
01:19:34mettre des choses en place
01:19:36pour essayer de protéger
01:19:38nos installations, dissuader
01:19:40parce que c'est vraiment essayer
01:19:42de trouver des choses
01:19:44on n'est pas des violents
01:19:46nous les agriculteurs
01:19:48on essaye de travailler
01:19:50on essaye de gagner notre vie
01:19:52en produisant pour nourrir
01:19:54la population, c'est notre seul
01:19:56lac motive en tant qu'agriculteur
01:19:58et aussi principalement
01:20:00vivre de notre métier
01:20:02qui est très difficile en ce moment
01:20:04Merci beaucoup François Turpot
01:20:06président de la coordination
01:20:08rurale de la Vienne
01:20:10d'avoir été en direct avec nous
01:20:12l'action de ces militants
01:20:14anti-bassines
01:20:16et une deuxième journée
01:20:18d'action aura lieu demain
01:20:20et on a bien compris
01:20:22que c'était la journée
01:20:24la plus redoutée par les forces
01:20:26de l'ordre, merci beaucoup
01:20:28ce qu'il faut préciser aussi
01:20:30Amine Elbaïe, c'est que
01:20:32si ces militants anti-bassines
01:20:34ont choisi précisément
01:20:36ce week-end là pour aller
01:20:38dans les Deux-Sèvres
01:20:40et dans la Vienne
01:20:42qui va mobiliser 45 000 forces
01:20:44de l'ordre à Paris
01:20:463000 forces de l'ordre sont
01:20:48déployées en ce moment autour
01:20:50de ces bassines, c'est un week-end
01:20:52qui a été choisi spécifiquement
01:20:54parce qu'on s'approche
01:20:56des Jeux Olympiques
01:20:58et parce que ces militants
01:21:00savaient que les forces
01:21:02de l'ordre étaient déjà
01:21:04mobilisées ailleurs
01:21:06Oui bien sûr, ces militants
01:21:08savaient pertinemment que
01:21:10les policiers, les gendarmes
01:21:12des femmes et de ces hommes qui portent
01:21:14aujourd'hui l'uniforme de la République
01:21:16qui servent nos couleurs
01:21:18et qui sont présents 24h sur 24
01:21:207 jours sur 7 pour assurer
01:21:22votre sécurité et notre sécurité
01:21:24et je m'interroge aujourd'hui
01:21:26de cette date choisie
01:21:28par ces militants d'extrême gauche
01:21:30ces militants dits anti-bassines
01:21:32mais qui en réalité ne le sont pas
01:21:34parce que quand on regarde concrètement
01:21:36ce choix qui à mon sens
01:21:38est un choix égoïste
01:21:40l'on peut s'interroger demain
01:21:42sur la capacité pour nos forces de l'ordre
01:21:44à répondre face à une menace terroriste
01:21:46et en particulier
01:21:48non pas à Paris où se dérouleront
01:21:50les épreuves des Jeux Olympiques
01:21:52mais dans les petits territoires
01:21:54dans les campagnes
01:21:56dans les quartiers populaires
01:21:58des petites villes où là-bas
01:22:00il n'y a peut-être pas de service public
01:22:02là-bas où il faudra attendre
01:22:04un petit peu plus longtemps
01:22:06pour intervenir en cas de menace terroriste
01:22:08et c'est aussi l'enjeu dans le cadre
01:22:10de l'organisation des Jeux Olympiques
01:22:12surmobilisé c'est qu'il faudra choisir
01:22:14demain pour les policiers
01:22:16entre intervenir pour des violences conjugales
01:22:18ou intervenir face à un cambriolage
01:22:20vous choisissez quoi face à des forces de l'ordre
01:22:22qui ont été sur sollicitées
01:22:24voilà on en est là aujourd'hui
01:22:26et je pense que l'enjeu aujourd'hui
01:22:28c'est d'appeler à cet esprit de responsabilité
01:22:30alors l'avocat qui est à côté de vous
01:22:32n'a pas l'air tout à fait d'accord
01:22:34donc je vous donne la parole
01:22:36non mais parce que attention
01:22:38on ne peut pas parler de groupuscule
01:22:40quand on a des manifestations
01:22:42et par ailleurs
01:22:44le fond du débat
01:22:46c'est qu'en fait la violence
01:22:48de tout ce qui est en train de se passer
01:22:50cette logique des affrontements
01:22:52est en train d'occulter le débat
01:22:54qu'on devrait avoir sur ces méga bassines
01:22:56ce qu'on est en train de parler de surface
01:22:58si vous voulez une méga bassine
01:23:00ça peut faire 13 hectares
01:23:02c'est quelque chose de très important
01:23:04rien que dans le Poitou il y en a déjà
01:23:06plus de 90 qui sont installés
01:23:08et après est-ce qu'elle profite bien
01:23:10à tous les agriculteurs ou pas
01:23:12parce qu'il y a des milliers de gens
01:23:14qui se déplacent pour venir
01:23:16exprimer leur point de vue
01:23:18et le communiquer
01:23:20et en fait...
01:23:22Attendez, attendez...
01:23:24...d'une manière particulièrement violente
01:23:26on a quand même saisi des haches
01:23:28et des boules de pétanque
01:23:30pour aller affronter les policiers
01:23:32et en face on a des policiers
01:23:34qui se retrouvent à mettre le feu
01:23:36à des bottes de paille
01:23:38sans faire exprès
01:23:40pour parler des méga bassines
01:23:42c'est évident, mais où est le problème ?
01:23:44Le problème c'est que tout ça
01:23:46se passe dans un trou du politique
01:23:48parce qu'on devrait avoir
01:23:50un dialogue politique sur ce sujet
01:23:52on devrait avoir quelque chose
01:23:54qui soit organisé, structuré
01:23:56mais effectivement depuis plus d'un an
01:23:58c'est un schéma qui n'a pas été pris en charge
01:24:00c'est un sujet qui n'est pas défendu
01:24:02sur lequel on n'arrive pas
01:24:04à faire un arbitrage
01:24:06qui soit social et sociétal
01:24:08et où les gens n'arrivent pas à se parler
01:24:10et on n'arrive pas à restaurer le dialogue
01:24:12on voit la coordination rurale
01:24:14qui justement commence à dire
01:24:16nous on a peur
01:24:18et on va s'organiser
01:24:20en face de ça on a des gens qui viennent
01:24:22sans annoncer les manifestations
01:24:24ça va mal se terminer
01:24:26c'est lamentable
01:24:28Vous voulez engager un dialogue
01:24:30avec des personnes qui viennent
01:24:32dans une manifestation armée de haches
01:24:34admettez quand même
01:24:36C'est précisément pas avec eux
01:24:38qu'il faut dialoguer
01:24:40comme vous je peux m'interroger
01:24:42sur les raisons de défense
01:24:44de ces mégabassines
01:24:46et à partir du moment où on écoute
01:24:48l'intégralité des comités
01:24:50qui représentent les agriculteurs
01:24:52nous expliquer qu'elles sont en réalité
01:24:54indispensables à leurs exploitations
01:24:56et en parallèle les arguments
01:24:58des activistes anti-mégabassines
01:25:00qui nous expliquent qu'il ne faut pas
01:25:02faire une forme de déperdition d'eau
01:25:04en faisant de la rétention
01:25:06qui ensuite empêche l'alimentation
01:25:08des nappes phréatiques
01:25:10la situation, le taux de remplissage
01:25:12actuel des nappes phréatiques
01:25:14à la fois d'historique
01:25:16et de très satisfaisant
01:25:18puisque d'autant plus en ouverture
01:25:20d'une saison électorale
01:25:22les nappes phréatiques n'avaient
01:25:24jamais rencontré un taux de remplissage
01:25:26aussi satisfaisant
01:25:28donc il y a tout de même
01:25:30une véritable interrogation
01:25:32quant à la motivation actuelle
01:25:34des rassemblements
01:25:36et par ailleurs l'intervenant
01:25:38de la coordination rurale
01:25:40de tout de même se rassembler
01:25:42de tout de même avoir lieu
01:25:44pourquoi est-ce qu'il n'y a pas eu
01:25:46un blocage en amont
01:25:48qui aurait pu être requis
01:25:50on a tout de même régulièrement
01:25:52eu ce genre d'interrogation
01:25:54à l'issue de manifestations
01:25:56de ce type là
01:25:58avec naturellement les conséquences
01:26:00et les effets absolument délétères
01:26:02qu'elles ont suscitées
01:26:04et je pense donc qu'il va aussi
01:26:06falloir s'interroger quant à notre
01:26:08politique il faut déterminer qui
01:26:10parmi les personnes qui viennent
01:26:12manifester justement n'ont pas de hache
01:26:14ou sont pas là pour tout casser
01:26:16il y en a forcément
01:26:18c'est la grande majorité d'entre eux
01:26:20bien évidemment
01:26:22Amine Elbaye
01:26:24pardonnez-moi mais moi j'ai quand même
01:26:26été assez froissé à l'idée
01:26:28d'écouter le propos à l'instant
01:26:30de mettre SOUFFRONT
01:26:32pour la simple et bonne raison
01:26:34que lorsque j'entends de la part
01:26:36j'entends vous avez décidé
01:26:38matériellement ils l'ont fait
01:26:40mais après est-ce que c'est leur responsabilité
01:26:42c'est autre chose
01:26:44matériellement je constate
01:26:46que vous avez adopté
01:26:48et vous livrez un exercice solitaire
01:26:50en adoptant la même rhétorique que France Inter
01:26:52qui aujourd'hui dans un article de presse
01:26:54a décidé de jeter l'opprobre
01:26:56sur les forces de l'ordre et les gendarmes
01:26:58il faut quand même rappeler la réalité
01:27:00des choses il y a un an
01:27:02les gendarmes ont été victimes
01:27:04de tirs de mortier
01:27:06de coups de hache
01:27:08ils ont été victimes d'incendies
01:27:10avec des camions brûlés
01:27:12aujourd'hui nous avons 3000 gendarmes
01:27:14mobilisés
01:27:16absolument et aujourd'hui
01:27:18vous avez aujourd'hui des gendarmes
01:27:20qui sont victimes encore une fois
01:27:22de jets de projectiles
01:27:24qui ont dû faire usage
01:27:26notamment de bombes de gaz lacrymogènes
01:27:28pour disperser des manifestants
01:27:30qui ne le sont pas je vous rappelle
01:27:32que le cadre légal n'est pas respecté
01:27:34par l'organisation mais surtout
01:27:36et c'est là où on ne peut pas jeter
01:27:38l'opprobre sur les policiers
01:27:40c'est que lorsque le décret dissolution
01:27:42a été édicté à l'encontre
01:27:44de l'organisation du groupe uscule
01:27:46les soulèvements de la terre
01:27:48qu'a dit le conseil d'état
01:27:50le conseil d'état a dit que
01:27:52le risque d'atteinte à l'ordre public
01:27:54n'est pas établi
01:27:56vous comprenez qu'aujourd'hui
01:27:58on fait face à un deux poids deux mesures
01:28:00insupportable les français n'y comprennent rien
01:28:02c'est plus que du surréalisme
01:28:04on a des policiers pour maintenir l'ordre
01:28:06et de l'autre côté nous avons
01:28:08une justice faible
01:28:10faible avec les forts
01:28:12faible avec ceux qui s'en prennent
01:28:14à l'uniforme de la république
01:28:16mais fort, fort avec les faibles
01:28:18fort avec les français
01:28:20fort avec ceux qui payent plus d'impôts
01:28:22plus de taxes et qui eux
01:28:24n'exercent pas leur voie de recours
01:28:26parce qu'ils ne les connaissent tout simplement pas
01:28:28je trouve que ces organisations-là
01:28:30ne méritent pas en réalité de pouvoir jouer
01:28:32tout ce que notre pays a leur à offrir
01:28:34c'est-à-dire notre état de droit
01:28:36c'est-à-dire nos libertés
01:28:38nos excès de liberté a faiblesse
01:28:40aujourd'hui l'état de droit
01:28:42la première des libertés je crois
01:28:44c'est d'abord la sécurité
01:28:46c'est la sécurité maintenue aujourd'hui
01:28:48par nos policiers et nos gendarmes
01:28:50qui sont sur le front
01:28:52qui font beaucoup dans un contexte de surmobilisation
01:28:54et qui n'ont pas à supporter, à assumer
01:28:56ces incendies et ces casses
01:28:58le problème c'est que comme il n'y a pas de politique
01:29:00qui prend le relais
01:29:02de la surmobilisation
01:29:04le risque c'est de faire des erreurs
01:29:06et en fait vous voyez
01:29:08aujourd'hui est-ce qu'on est passé loin
01:29:10ou pas trop loin de la catastrophe
01:29:12est-ce que ça aurait pu être quelque chose de plus grave
01:29:14il y a un moment il faut se poser ces questions
01:29:16vous ne pouvez pas avoir comme ça
01:29:18des milliers de gens qui viennent pour manifester
01:29:20contre quelque chose, qui y croient
01:29:22et simplement écarter leurs discours
01:29:24et leurs revendications en disant
01:29:26que c'est des compuscules et qu'ils veulent tout casser
01:29:28ce n'est pas le cas et donc il faut commencer
01:29:30à échanger avec eux d'une manière ou d'une autre
01:29:32ne pas se rejeter comme ça et surtout
01:29:34ne pas espérer que ça va s'atteindre d'un seul coup
01:29:36ce qui est surprenant c'est que je ne vois pas
01:29:38là par exemple il n'y a pas de ministre qui soit venu
01:29:40on ne comprend pas quelle est la stratégie derrière
01:29:42on ne comprend pas ce qui va se passer
01:29:44on ne comprend pas quelle est la stratégie
01:29:46pour sortir de ce blocage
01:29:48parce que là on commence à avoir un blocage
01:29:50sur ce sujet
01:29:52alors on va écouter à présent Joan Cavalliero
01:29:54sur les craintes des autorités
01:29:56pour la journée de demain qui est une journée à haut risque
01:29:58il est délégué national CRS Alliance
01:30:00écoutez
01:30:02on craint malheureusement comme la fois dernière
01:30:04des affrontements vers les portes de l'ordre
01:30:06avec des objets des côtés de Molotov ou autre
01:30:08on ne cesse de le dire
01:30:10pour blesser ou tuer des collègues
01:30:12la crainte est là
01:30:14c'est qu'il y a des nôtres qui tombent
01:30:16face à ces attaillants, ces black box
01:30:18qui viennent rien que pour casser du flic
01:30:20la cause écologiste je pense que ça passe à côté
01:30:22c'est vrai Eliott Mamann
01:30:24qu'il y a un dispositif de sécurité
01:30:26qui sera important demain
01:30:28on va l'entendre dans un instant
01:30:30mais on a bien compris que demain
01:30:32les craintes des autorités elles sont marquées
01:30:34évidemment par ce qui s'est passé
01:30:36il y a un an à Sainte-Sauline
01:30:38Oui de manière plus légitime
01:30:40d'ailleurs on parle à l'heure actuelle d'un incendie
01:30:42alors on ne sait pas exactement pour quelle raison
01:30:44il a été déclenché
01:30:46apparemment les forces de l'ordre
01:30:48auraient lancé des grenades
01:30:50pour éviter, permettre la dispersion
01:30:52de manifestants qui se rendaient
01:30:54dans un champ de blé où les herbes étaient particulièrement hautes
01:30:56ce qui pose naturellement des difficultés
01:30:58quant au maintien de la paix
01:31:00on ne sait pas d'ailleurs s'ils souhaitaient
01:31:02mais moi je ne sais pas s'ils souhaitaient
01:31:04que cet incendie soit déclenché
01:31:06parce qu'il faut tout de même préciser
01:31:08qu'on a des manifestants qui agissent
01:31:10malgré des conditions naturelles
01:31:12particulièrement difficiles
01:31:14et rien que la température
01:31:16naturellement les interventions
01:31:18avec une température aussi élevée
01:31:20peuvent susciter parfois des réactions
01:31:22des phénomènes auxquels on ne s'attend pas nécessairement
01:31:24et s'agissant de la journée de demain
01:31:26il faut tout de même rappeler que malgré les blessés
01:31:28provoqués par un certain nombre de manifestants
01:31:30il y a un an
01:31:32il y a eu des cartes de secours
01:31:34auxquelles l'accès
01:31:36pardonnez-moi
01:31:38au lieu des affrontements
01:31:40avait été refusé
01:31:42par les manifestants eux-mêmes
01:31:44et c'est donc aussi tout de même
01:31:46à cela qu'il va falloir s'interroger
01:31:48c'est-à-dire la responsabilité civile
01:31:50au-delà naturellement du fait
01:31:52qu'ils se rassemblent dans une manifestation
01:31:54qui n'a pas été déclarée en amont
01:31:56mais par rapport aux actes qui sont commis
01:31:58sur le lieu de la manifestation
01:32:00il y a manifestement également
01:32:02d'actes qui sont absolument intolérables
01:32:04Amine Elbahi
01:32:06pour qualifier certaines des personnes
01:32:08qui sont présentes sur place
01:32:10ou qui étaient présentes en l'occurrence
01:32:12il y a un an à Saint-Sauline
01:32:14mais qu'on retrouve j'imagine dans les manifestations
01:32:16d'aujourd'hui et de demain
01:32:18Gérald Darmanin avait parlé d'éco-terrorisme
01:32:20est-ce que c'est un thème que vous partagez ?
01:32:22Je pense qu'il faudrait
01:32:24faire attention
01:32:26tout du moins au poids des mots
01:32:28évidemment qu'il y a une compassion
01:32:30à partager à l'égard de nos agriculteurs
01:32:32qui justement
01:32:34nous parlons de son métier
01:32:36de nourrir les français
01:32:38évidemment d'essayer de gagner sa vie
01:32:40je crois que le mot terrorisme
01:32:42a un autre sens
01:32:44dans un pays comme le nôtre
01:32:46qui a été particulièrement marqué
01:32:48par les attentats terroristes
01:32:50qui ont fait un certain nombre de morts
01:32:52je ne connais pas à ce stade
01:32:54de personnes décédées
01:32:56Non mais quand on vient
01:32:58avec des boules de pétanque ou avec des haches
01:33:00on se dit qu'on n'est quand même pas loin de prôner le drame
01:33:02En revanche, et c'est là où il faut
01:33:04je crois qu'il faut d'abord peser le choix des mots
01:33:06parce qu'avoir le courage de nommer
01:33:08ou plutôt
01:33:10direi-je
01:33:12mal nommer les choses
01:33:14c'est rajouter du malheur au monde
01:33:16vous voyez la référence à Victor Hugo
01:33:18Aujourd'hui
01:33:20l'enjeu
01:33:22c'est de pouvoir interdire
01:33:24ces groupuscules
01:33:26qui salissent finalement toute une cause
01:33:28parce qu'évidemment derrière la cause
01:33:30des bassines
01:33:32il y a évidemment la cause de l'écologie
01:33:34Moi je crois en une écologie populaire
01:33:36et pas en une écologie punitive
01:33:38pas en une écologie de revendication
01:33:40qui vise demain à affaiblir l'état de droit
01:33:42qui vise demain à remettre en cause
01:33:44l'équilibre de nos sociétés démocratiques
01:33:46qui vise demain à exposer
01:33:48nos policiers, nos gendarmes
01:33:50à un risque. Moi je connais des policiers
01:33:52des gendarmes qui m'écrivent
01:33:54après être intervenu sur votre chaîne
01:33:56pour me dire qu'ils ont peur
01:33:58d'aller la boule au ventre
01:34:00faire face à des caïds
01:34:02faire face à des casseurs
01:34:04faire face à des boules de pétanque
01:34:06à des haches. Vous imaginez monsieur
01:34:08faire face à des haches
01:34:10dans un pays où on a déjà banalisé
01:34:12les attaques au couteau
01:34:14dans un pays où la violence explose
01:34:16dans un pays où les policiers
01:34:18sont face aux limites du système
01:34:20des limites systémiques
01:34:22des limites institutionnelles
01:34:24l'impossibilité pour eux de pouvoir être partout
01:34:25par des formations politiques d'extrême gauche
01:34:27ces casseurs dont Europe Écologie Les Verts
01:34:29dont d'ailleurs un certain nombre
01:34:31de militants de la France Insoumise
01:34:33qui participent aussi pour certains
01:34:35à ces manifestations. Il faut le dire
01:34:37il faut nommer. Je crois que ces personnes-là
01:34:39n'ont rien à faire dans une manifestation
01:34:41qui plus est n'a pas été déclarée
01:34:43demain il faudrait que l'autorité administrative
01:34:45prenne aussi des sanctions
01:34:47c'est-à-dire un arrêté d'interdiction
01:34:49mais aussi la délivrance je crois
01:34:51parce qu'il faut frapper au portefeuille
01:34:53de contraventions
01:34:55c'est-à-dire émettre une amende
01:34:57une contravention à chacun
01:34:59de ces manifestations qui participent
01:35:01à une manifestation non déclarée
01:35:03parce qu'à un moment c'est vos impôts
01:35:05c'est vos impôts qui financent les heures
01:35:07de ces policiers qui n'en peuvent plus
01:35:09qui sont usés et qui ont fait le choix
01:35:11d'être présents parce qu'ils ne peuvent pas
01:35:13demain prendre des congés de famille
01:35:15ils ne peuvent pas demain se rendre en vacances
01:35:17parce qu'ils doivent nous protéger
01:35:19parce qu'ils doivent vous protéger
01:35:21alors à priori il n'y aura pas d'élus demain
01:35:23comme c'était le cas à Sainte-Sauline
01:35:25donc leur présence est indispensable pour voter
01:35:27mais sinon effectivement je pense
01:35:29qu'il y aurait eu certains élus
01:35:31avec le Richard Petricolor dans cette manifestation
01:35:33on va écouter à présent Samuel Dubuis
01:35:35qui est général de la gendarmerie
01:35:37de la Nouvelle-Aquitaine
01:35:39il évoque le dispositif de sécurité pour demain
01:35:43La manifestation se déroule
01:35:45en zone police nationale
01:35:47telle qu'elle est prévue à ce stade
01:35:49donc un important dispositif sera mis en place
01:35:52par les fonctionnaires de police
01:35:54de Charente-Maritime
01:35:56et ils seront appuyés
01:35:58par l'ensemble des moyens
01:36:00de la gendarmerie ou une partie
01:36:02dont je disposais aujourd'hui
01:36:04et qui naturellement accompagneront
01:36:06contrôleront les cortèges
01:36:08jusqu'à leur entrée en Charente-Maritime
01:36:10et à La Rochelle
01:36:12et bien sûr les escadrons de gendarmes immobiles
01:36:14seront également employés
01:36:16pour la sécurisation
01:36:18des principaux sites de La Rochelle
01:36:20mais j'indique aussi que nous resterons
01:36:22extrêmement vigilants
01:36:24sur les départements d'Aide-aux-Sèvres
01:36:26et de La Vienne
01:36:28donc au total nous maintenons
01:36:30un dispositif extrêmement vaste
01:36:32sur la totalité du périmètre
01:36:34Jean-Baptiste Souffron,
01:36:36Célia Barotte de Service Police-Justice
01:36:38de CNews nous disait
01:36:40que 500 Black Blocs étaient attendus
01:36:42demain dans ce département
01:36:44et dans cette manifestation
01:36:46contre les bassines
01:36:48a priori ils n'ont pas grand chose
01:36:50à voir avec l'écologie
01:36:52les rassemblements pour casser
01:36:54même je dirais pour aller tuer
01:36:56des gendarmes et des policiers
01:36:58je pense que c'est un de leurs rêves
01:37:00arriver à faire un mort parmi les forces de l'ordre
01:37:02concéder que la présence des Black Blocs
01:37:04en dit long sur cette mobilisation
01:37:06Ah mais moi je suis minoritaire
01:37:08j'ai bien compris, moi je vois bien
01:37:10comment fonctionne le village de l'eau
01:37:12par exemple si vous voulez
01:37:14c'est des conférences
01:37:16c'est des familles qui viennent
01:37:18mais à côté de ça vous avez bien sûr
01:37:20des Black Blocs avec lesquels
01:37:22quand on sort de la légalité
01:37:24il faut frapper tout de suite
01:37:26il n'y a pas de difficulté
01:37:28mais la liberté de manifester
01:37:30c'est fondamental
01:37:32et moi je trouve anormal
01:37:34précisément qu'on n'arrive pas
01:37:36à dialoguer avec des gens
01:37:38qui sont des milliers
01:37:40et qui ont des choses à exprimer
01:37:42et puis en plus qui travaillent
01:37:44pour essayer d'avoir une opinion
01:37:46qui travaillent pour essayer
01:37:48de dire quelque chose
01:37:50et en même temps
01:37:52ce ne sont pas les manifestants
01:37:54qui les ont allumés
01:37:56on est quasiment déjà
01:37:58sur une presque bavure
01:38:00donc on va avoir un problème
01:38:02de quel côté est-ce que ça viendra
01:38:04je ne sais pas
01:38:06mais il y a un moment
01:38:08il faut savoir remettre les gens
01:38:10autour d'une table sur ce sujet
01:38:12sinon on va à la catastrophe
01:38:14peut-être justement être ferme
01:38:16sur les Black Blocs
01:38:18qui n'ont rien à faire là
01:38:20et qui n'ont pas non plus
01:38:22de raison à discuter
01:38:24J'entends ce que vous dites
01:38:26mais ces méga bassines
01:38:28elles ont été installées
01:38:30parce que les autorités compétentes
01:38:32ont donné leur accord
01:38:34pour leur installation
01:38:36encore une fois il y a eu
01:38:38un processus démocratique
01:38:40ce ne sont pas les agriculteurs
01:38:42qui de leur propre chef
01:38:44ont creusé des trous
01:38:46et ont installé ces méga bassines
01:38:48ça ne se passe pas comme ça
01:38:50les autorités compétentes
01:38:52ont installé ces méga bassines
01:38:54parce qu'à un moment donné
01:38:56on les a payé pour le faire
01:38:58on les a subventionné pour le faire
01:39:00parce que ça a été un choix
01:39:02de la puissance publique
01:39:04d'en passer par là
01:39:06maintenant la question
01:39:08c'est est-ce que c'était
01:39:10le bon choix
01:39:12est-ce que c'est vraiment
01:39:14la bonne solution
01:39:16est-ce qu'il faut revenir
01:39:18en arrière ou pas
01:39:20de démocratie dite participative
01:39:22pourquoi ?
01:39:24parce que ça a été inscrit
01:39:26dans le bloc de constitutionnalité
01:39:28j'ai à ma gauche
01:39:30maître Jean-Baptiste Souffron
01:39:32qui ne pourra pas me contredire
01:39:34c'est la charte de l'environnement
01:39:36qui a été intégrée
01:39:38au bloc de constitutionnalité
01:39:40qui a été voulu par Jacques Chirac
01:39:42qui a été un grand président
01:39:44de la république
01:39:46il ne faut pas oublier
01:39:48que ce sont d'abord
01:39:50les partis de droite
01:39:52qui ont intégré
01:39:54cette question
01:39:56dans nos systèmes juridiques
01:39:58et vous avez face à vous
01:40:00des groupuscules
01:40:02d'extrême gauche
01:40:04qui n'en ont rien à faire
01:40:06de l'état de droit
01:40:08de la démocratie participative
01:40:10qu'on ne retrouve jamais
01:40:12pour aller discuter
01:40:14des délibérations municipales
01:40:16mais qu'on retrouve uniquement
01:40:18des groupes qui sont
01:40:20totalement repressifs
01:40:22c'est une armée mexicaine
01:40:24en fait j'ai l'impression
01:40:26d'être dans la cancel culture
01:40:28face à des revendications
01:40:30qui sont de gauche
01:40:32ce n'est pas parce que ce sont
01:40:34des gens de gauche
01:40:36qui ont des idées de gauche
01:40:38qu'on doit considérer
01:40:40que ce qu'ils disent
01:40:42n'existe pas
01:40:44et si on veut simplement
01:40:46vous avez des professeurs
01:40:48d'université, vous avez des chercheurs
01:40:50et vous avez des black blocs
01:40:52il n'y en a pas un
01:40:54qui s'est réveillé un matin
01:40:56en disant je suis professeur
01:40:58d'université, je vais peut-être
01:41:00commencer par la première chose
01:41:02c'est aller en préfecture
01:41:04et déclarer la manifestation
01:41:06pas un n'a eu ce courage
01:41:08démocratique, ce courage civique
01:41:10comme ils savent que ça va mal se passer
01:41:12personne ne veut endosser
01:41:14de la complaisance des partis
01:41:16politiques, d'un certain nombre
01:41:18de chercheurs, d'enseignants
01:41:20d'universitaires et de syndicalistes
01:41:22qui y participent activement
01:41:24doit être dénoncé
01:41:26et c'est votre argent qui finance tout ça
01:41:28c'est l'argent public, c'est vos impôts
01:41:30qui financent les recherches
01:41:32et les thèses de ces chercheurs
01:41:34et à un moment donné, la faillite
01:41:36et les limites de l'état de droit
01:41:38c'est ça aussi qu'il faut dénoncer
01:41:40tous ceux dont on a gavé de fric
01:41:42et d'argent public depuis des années
01:41:44les chercheurs universitaires
01:41:46ils ont le droit d'avoir une opinion
01:41:48mais ils ont le devoir de respecter
01:41:50les limites institutionnelles
01:41:52de l'état de droit
01:41:54ce qui manque aujourd'hui
01:41:56c'est un acteur politique
01:41:58qui se saisisse du sujet
01:42:00il y en a pas, il faut le faire
01:42:02sinon ça va mal se terminer
01:42:04on a un peu de retard, il est 23h02
01:42:06l'essentiel de l'actualité
01:42:08en Ile-de-France, les RER A et B
01:42:10ont été victimes de différentes
01:42:12pannes techniques
01:42:14l'accident a été fortement perturbé
01:42:16plusieurs trains ont dû être annulés
01:42:18un coup dur pour les voyageurs
01:42:20en plein pic de chaleur
01:42:22et à l'heure des premiers départs
01:42:24en vacances, de mauvaise augure
01:42:26à une semaine de l'ouverture
01:42:28des Jeux Olympiques
01:42:30En Russie, Evan Gershkovitch
01:42:32a été condamné à 16 ans de prison
01:42:34pour espionnage, accusé de travailler
01:42:36pour la CIA. Le journaliste américain
01:42:38a été condamné au terme d'un procès
01:42:40expéditif. Depuis son arrestation
01:42:42en mars 2023, le correspondant
01:42:44a été éliminé aux sens dans la Vienne
01:42:46des tensions ont éclaté entre
01:42:48des militants anti-bassines
01:42:50et les forces de l'ordre
01:42:52des tirs de gaz lacrymogènes
01:42:54ont notamment provoqué l'incendie
01:42:56d'un champ emprunté sans autorisation
01:42:58par des manifestants
01:43:00et c'était le...
01:43:02Voilà, il n'y avait que ça
01:43:04mais c'était déjà pas mal comme info
01:43:06je pensais qu'il y avait une autre info
01:43:08mais 3 infos c'est déjà pas mal
01:43:10Merci beaucoup, vous avez très bien
01:43:12travaillé, il n'y a aucun souci
01:43:14pour l'édition de l'année ?
01:43:16Exactement, il y aura plus d'informations
01:43:18Ce sera un journal complet, n'est-ce pas ?
01:43:20Merci beaucoup cher Michael
01:43:22On a évoqué cette situation
01:43:24dans les deux Sèvres
01:43:26Vous suivrez la journée de demain
01:43:28en direct sur CNews
01:43:30On va revenir sur la situation
01:43:32politique en France
01:43:34et voir ce qu'il se passe
01:43:36du côté de l'Assemblée nationale
01:43:38Dans un instant, nous serons
01:43:40en direct de l'Assemblée nationale
01:43:42Avant cela, on va marquer
01:43:44une très courte pause
01:43:46Vous restez bien avec nous
01:43:48et on se retrouve tout de suite
01:43:5223h07 de retour en direct
01:43:54sur CNews dans 100% Politique
01:43:56Nous allons prendre la direction
01:43:58de l'Assemblée nationale
01:44:00où nous attend Eleonore Carrois
01:44:02Vous êtes députée Ensemble
01:44:04pour la République, soyez la bienvenue
01:44:06Bonsoir à vous
01:44:08Avant de vous entendre
01:44:10sur ce qui s'est passé
01:44:12aujourd'hui à l'Assemblée nationale
01:44:14On a bourré les urnes
01:44:16Vous avez assisté à ce triste spectacle
01:44:18Vous allez nous raconter tout cela
01:44:20Il se trouve qu'il y avait
01:44:2210 bulletins supplémentaires
01:44:24par rapport au nombre de députés
01:44:26Il y avait 10 bulletins de plus
01:44:28que le nombre de députés votants
01:44:30Ce qui pose un problème
01:44:32Ça s'appelle en langage courant
01:44:34bourrer les urnes
01:44:36On va entendre Yael Brown-Pivet
01:44:39À l'issue du dépouillement
01:44:41il est apparu que 10 enveloppes
01:44:43en trop avaient été déposées
01:44:45dans les urnes
01:44:47Conformément à la position
01:44:49unanime des scrutateurs
01:44:51que j'ai consultés
01:44:53nous allons devoir refaire
01:44:55le scrutin dans la mesure
01:44:57où les résultats aboutissaient
01:44:59à de trop faibles écarts
01:45:01Je vous rappelle que pour ce scrutin
01:45:03les délégations de vote sont interdites
01:45:05et que vous ne pouvez en aucun cas
01:45:07Il s'agissait d'élire les 6 vice-présidents
01:45:10de l'Assemblée nationale
01:45:12Réaction de Jérôme Guedj
01:45:14pour le Parti Socialiste
01:45:16Il faut bien que nous mesurions
01:45:18collectivement l'effet dévastateur
01:45:21pour nos principes républicains
01:45:24auxquels nous sommes tous adachés
01:45:26L'exemple délétère
01:45:28la démonétisation
01:45:30la décrédibilisation
01:45:32du fonctionnement de cette institution
01:45:34et à travers lui
01:45:36de l'ensemble de la démocratie française
01:45:38Et je veux donc le dire
01:45:40avec beaucoup de colère
01:45:42et de rage même
01:45:44Honte à ceux qui ont pratiqué
01:45:46cette fraude dans notre hémicycle
01:45:48Honte à eux
01:45:50L'amour de la République
01:45:52ne peut tolérer de l'abîmer
01:45:54de cette manière
01:45:56et Madame la Présidente
01:45:58je vous en conjure
01:46:00il faut que dans la plus grande
01:46:02des transparences
01:46:04on s'en oeuvre
01:46:06pour comprendre ce qui s'est passé
01:46:08mais il faut aussi
01:46:10que nous regardions
01:46:12la nature de nos modalités d'élection
01:46:14pour les améliorer considérablement
01:46:16et sortir d'une forme
01:46:18d'amateurisme
01:46:20mais d'à peu près
01:46:22qui n'est pas à la hauteur
01:46:24de la qualité de la démocratie française
01:46:26Et Léonor Carroa
01:46:28Je me tourne vers vous à présent
01:46:30Il est vrai que ce qui est passé
01:46:32est extrêmement grave
01:46:34et la démocratie
01:46:36c'est quelque chose qui est inacceptable
01:46:38Est-ce que vous en savez plus ?
01:46:40Qu'est-ce qui se dit
01:46:42dans les couloirs de l'Assemblée nationale ?
01:46:44Pour l'heure
01:46:46nous n'avons pas d'informations
01:46:48mais je partage évidemment
01:46:50cette colère, ce désarroi
01:46:52et cette profonde amertume
01:46:54de ce qui s'est passé
01:46:56Vous vous rendez compte
01:46:58à l'Assemblée nationale
01:47:00d'avoir 10 bulletins en plus
01:47:02ça veut dire certes
01:47:04qu'il faut revoir nos modes de scrutin
01:47:06pour les rendre plus modernes
01:47:08mais il faut aussi se dire
01:47:10qu'il y a des élus de la nation
01:47:12qui sciemment
01:47:14ou à moins que ce ne soit une erreur
01:47:16je veux encore laisser le bénéfice du doute
01:47:18mais qui potentiellement
01:47:20ont bourré les urnes
01:47:22C'est grave, c'est extrêmement grave
01:47:24et moi je partage cette colère
01:47:26et ce désarroi
01:47:28Il est 23h30
01:47:30il y a encore des votes
01:47:32on a plusieurs tours de scrutin
01:47:34à faire cette nuit
01:47:36mais c'est complètement inadmissible
01:47:38et je partage cette colère
01:47:40J'imagine que comme Jérôme Gage
01:47:42vous demandez une enquête
01:47:44ou en tout cas vous serez favorable
01:47:46à cette demande d'enquête
01:47:48est-ce que vous savez
01:47:50si cette enquête aura lieu ?
01:47:52Vous avez pu en parler
01:47:54avec Yael Braun-Pivet
01:47:56elle va diligenter cette enquête ?
01:47:58On n'a pas encore eu l'occasion
01:48:00d'en parler à l'Assemblée Nationale
01:48:02et moi j'ai été choquée
01:48:04par ce qui s'est passé après
01:48:06parce que déjà ça c'était suffisamment choquant
01:48:08c'était un scandale
01:48:10et ensuite ce qui s'est passé
01:48:12c'est qu'on a vu des candidats
01:48:14de la France Insoumise
01:48:16qui ont été élus par les voix
01:48:18du Rassemblement National
01:48:20alors là moi franchement
01:48:22je suis tombée de ma chaise de députée
01:48:24parce que je ne m'attendais absolument pas à cela
01:48:26donc ce qui est en train de se passer
01:48:28à l'Assemblée Nationale
01:48:30c'est qu'il faut qu'on soit respectables
01:48:32et qu'on honore la confiance qu'ils ont placée
01:48:34en chacune et en chacun d'entre nous
01:48:36Alors vous l'avez évoqué
01:48:38il y a deux vice-présidentes
01:48:40de la France Insoumise
01:48:42qui ont été élues à la vice-présidence
01:48:44de l'Assemblée Nationale
01:48:46grâce aux voix du RN
01:48:48qu'est-ce qui vous choque ?
01:48:50Une alliance, ça n'est pas une alliance
01:48:52mais le Rassemblement National
01:48:54dit qu'il a voté pour la France Insoumise
01:48:56parce qu'il est normal
01:48:58que le groupe soit représenté proportionnellement
01:49:00à la place qu'il occupe
01:49:02au sein de l'hémicycle
01:49:04Vous vous êtes choquée par le fait
01:49:06que la France Insoumise puisse occuper
01:49:08deux vice-présidentes ?
01:49:10Mais rendez-vous compte finalement
01:49:12le Rassemblement National n'a aucune vice-présidence
01:49:14donc ça ne tient absolument pas
01:49:16ce qu'il faudrait c'est que chacun ait voté
01:49:18en proportion au nombre des élus
01:49:20Nous notre ligne elle était très claire
01:49:22notre ligne ce n'était pas d'empêcher
01:49:24que des élus de la nation occupent des places au bureau
01:49:26c'était tout simplement élire des candidats
01:49:28c'est-à-dire voter pour
01:49:30moi j'ai voté pour le candidat qui était présenté
01:49:32par le Bloc Central, pour les candidats
01:49:34qui étaient présentés par le Bloc Central
01:49:36en revanche que le Rassemblement National
01:49:38qui a passé trois semaines à dire qu'il faisait
01:49:40le front contre la gauche, contre la LFI
01:49:42là tout à coup vote pour des candidats de la France Insoumise
01:49:44et du coup se retrouve hors jeu
01:49:46par leur propre manœuvre politicienne
01:49:48et bien moi franchement je ne comprends pas
01:49:50ce qu'il se passe dans cette assemblée
01:49:52Je ne sais pas si ce que vous dites
01:49:54correspond vraiment à la réalité
01:49:56pardonnez-moi de le dire comme ça
01:49:58que plusieurs membres de votre groupe
01:50:00avaient dit ni la France Insoumise
01:50:02ni le Rassemblement National
01:50:04on a entendu au sein de votre groupe
01:50:06des responsables dire
01:50:08nous ne souhaitons pas que le Rassemblement National
01:50:10occupe des postes à responsabilité
01:50:12au sein du palais Bourbon
01:50:14Les gens peuvent souhaiter ce qu'ils veulent
01:50:17mais si vous votez en responsabilité
01:50:19pour les candidats auxquels vous croyez
01:50:21et bien finalement
01:50:23normalement notre composition
01:50:25elle devrait naturellement se refléter
01:50:26dans la composition du bureau
01:50:28moi je suis une candidate du Bloc Central
01:50:30il était évident que je vote pour les candidats
01:50:32du Bloc Central
01:50:34je n'ai pas fait barrage
01:50:36je ne me suis pas opposée
01:50:38je n'ai tout simplement pas voté
01:50:40pour la LFI ni pour le Rassemblement National
01:50:42ce que je ne ferai jamais
01:50:44mais ce que je trouve complètement contre nature
01:50:46c'est que le Rassemblement National
01:50:48assume d'avoir voté pour la France Insoumise
01:50:50ça vraiment je ne sais pas si vous le comprenez
01:50:52mais moi je peine à le comprendre
01:50:54est-ce que vous comprenez
01:50:56est-ce que vous acquiescez
01:50:58au fait que le Rassemblement National
01:51:00n'est pas de vice-présidence
01:51:02est-ce qu'un parti qui a obtenu
01:51:04123 députés
01:51:06qui a rassemblé
01:51:08plus de 10 millions d'électeurs
01:51:10au second tour des élections législatives
01:51:12ne soit pas représenté
01:51:14à la vice-présidence de l'Assemblée Nationale
01:51:16est-ce que c'est quelque chose
01:51:18qui vous semble démocratique ?
01:51:21Ils en sont purement responsables
01:51:23si chacun avait voté pour ses candidats
01:51:25au lieu de faire des alliances contre nature
01:51:27avec la LFI
01:51:29ils auraient des vice-présidents
01:51:31comme ils les avaient eus en 2022
01:51:33mais là ils font de la politique politicienne
01:51:35et ils ont permis qu'au lieu d'avoir eux un vice-président
01:51:37il y ait deux vice-présidents pour la France Insoumise
01:51:39et je pense que c'est très important
01:51:41que les Français le comprennent
01:51:43ces deux présidentes de la France Insoumise
01:51:45ont été élues grâce au Rassemblement National
01:51:47qui a décidé de voter pour eux
01:51:49ça moi vraiment je ne comprends pas la cohérence
01:51:51on peut la chercher pendant des heures
01:51:53mais moi je ne comprends pas que ce soit le cas
01:51:55et le résultat c'est que le Rassemblement National
01:51:57par ses propres manoeuvres politiciennes
01:51:59je ne sais pas ce qu'ils avaient à y gagner
01:52:01se retrouve du coup sans vice-présidence
01:52:03et que la France Insoumise en a deux
01:52:05enfin moi je suis interloqué
01:52:07Alors Amine Elbaïe vous pose une question à présent
01:52:09Oui madame la députée bonsoir
01:52:11mais vous parlez d'alliances
01:52:13mais à ce jeu là ne vous êtes-vous pas lié
01:52:15avec les Républicains pour leur permettre
01:52:17d'obtenir deux postes de vice-présidence
01:52:19en lieu et place par exemple du Rassemblement National
01:52:21qui lui n'en a pas obtenu
01:52:23les 11 millions de voix obtenues
01:52:25lors des précédentes élections législatives
01:52:27de juillet 2024
01:52:30Alors il ne faut pas tout mélanger
01:52:32c'est-à-dire que le bloc central
01:52:34se compose, se consolide, crée cette coalition
01:52:36justement que nous appelons de nouveau
01:52:38parce que nous reconnaissons
01:52:40que nous ne sommes pas suffisamment nombreux
01:52:42pour pouvoir porter nos idées tout seul
01:52:44et qu'il faut aller chercher le centre gauche
01:52:46et le centre droit, ça c'est tout à fait cohérent
01:52:48et c'est normal, alors il aurait aussi fallu
01:52:50chercher à gauche mais la gauche s'obstine
01:52:52parce que la France Insoumise c'est leur droit
01:52:54mais que le Rassemblement National vote
01:52:56et ensuite assume d'avoir voté pour la LFI
01:52:58et que le résultat ce soit
01:53:00qu'il n'y a pas une vice-présidence
01:53:02mais deux vice-présidences de la LFI
01:53:04et pas n'importe lesquelles, tout ça grâce
01:53:06aux voix du Rassemblement National
01:53:08encore une fois on peut en discuter
01:53:10pendant des heures si vous le souhaitez
01:53:12mais moi je ne vois pas à quel moment
01:53:14ça peut faire du sens
01:53:16Allez on a bien compris votre position
01:53:18merci beaucoup Eléonore Carroix
01:53:20députée Ensemble pour la République
01:53:22qui se poursuivent à l'Assemblée Nationale
01:53:24pour répartir les postes
01:53:26vice-présidents, c'est fait
01:53:28il y a les casters et la composition
01:53:30du bureau qui est la plus haute instance
01:53:32de l'Assemblée Nationale
01:53:34merci d'avoir été avec nous en direct
01:53:36sur ces news, c'est vrai Eliott Mamann
01:53:38que là on parle beaucoup de ces petits jeux
01:53:40ces arrangements à l'Assemblée Nationale
01:53:42ces votes, ces barrages républicains
01:53:44etc. qui se poursuivent
01:53:46la réalité c'est que si on se met
01:53:48à la place des Français
01:53:50les téléspectateurs qui nous regardent
01:53:52ça fait 12 jours, c'est-à-dire
01:53:54depuis le second tour des élections
01:53:56législatives, qu'on ne parle plus
01:53:58des idées et qu'on ne parle plus
01:54:00des problèmes des Français
01:54:02et des solutions à y apporter
01:54:04Oui c'est absolument certain
01:54:06je dirais qu'il y a deux choses
01:54:08d'abord le parti présidentiel
01:54:10reproche au Rassemblement National
01:54:12de s'être livré à des alliances
01:54:14dites contre-nature dans cette élection
01:54:16au sein de l'Assemblée Nationale
01:54:18on rappellera tout de même
01:54:20un blocage à l'encontre
01:54:22du Rassemblement National
01:54:24donc il y a tout de même
01:54:26un paradoxe si on redécouvrira
01:54:28à nouveau le caractère extrêmement
01:54:30mou de ces principes dits républicains
01:54:32dont certains responsables politiques
01:54:34se satisfont, combien même
01:54:36manifestement ils peuvent se distribuer
01:54:38de manière plus ou moins égale
01:54:40d'un côté l'autre de l'échiquier politique
01:54:42Il y a une autre chose
01:54:44et en effet c'est ce qui me force à penser
01:54:46qu'à certains égards ce jeu
01:54:48du barrage républicain à tout prix
01:54:50qui se met à l'encontre du Rassemblement National
01:54:52peut s'avérer délétère
01:54:54il faudrait faire attention
01:54:56que la sociologie électorale
01:54:58du Rassemblement National
01:55:00qui est alimentée essentiellement
01:55:02par des Français issus de la France périphérique
01:55:04qui peuvent parfois souffrir
01:55:06d'un sentiment de déconnexion
01:55:08de dépossession politique
01:55:10par rapport à leur quotidien
01:55:12et ce qui peut être décidé
01:55:14dans des instances qui leur semblent
01:55:16éloignées à Paris
01:55:17c'est que le parti qui prétend
01:55:19incarner leurs revendications
01:55:21subit le même sort que
01:55:23dans ces mêmes instances à Paris
01:55:25et je pense qu'il y a ici une forme d'asymétrie
01:55:27sur laquelle il faudrait véritablement
01:55:29s'interroger puisque
01:55:31à certains égards cette stratégie-là
01:55:33me paraît tout à fait délétère
01:55:35au vu des objectifs revendiqués
01:55:37par ceux qui la mettent en oeuvre
01:55:39Je rejoins parfaitement l'analyse d'Eliott
01:55:41qui pour moi est une analyse
01:55:43d'ailleurs très clairvoyante
01:55:45Moi ce qui me frappe en écoutant
01:55:47la députée qui représente ici
01:55:49le bloc présidentiel
01:55:51c'est effectivement cette question
01:55:53de clarté qui doit
01:55:55à un moment donné animer
01:55:57les futurs débats parlementaires
01:55:59Le président de la République
01:56:01avait d'ailleurs lui-même
01:56:03parlé de clarté lorsqu'il avait
01:56:05procédé à la dissolution
01:56:07de l'Assemblée nationale
01:56:09La clarté a eu lieu
01:56:11La Macronie a disparu
01:56:13de la carte électorale
01:56:15Elle a été réélue de la carte électorale
01:56:17Il y a des jeux d'alliance
01:56:19contre nature y compris
01:56:21avec la France insoumise
01:56:23entre le premier et le second tour
01:56:25et je crois que si on en est là
01:56:27aujourd'hui c'est d'abord et aussi
01:56:29parce que le camp présidentiel
01:56:31a eu une part de responsabilité
01:56:33dans la montée du nouveau front populaire
01:56:35et ils ont préféré le nouveau front
01:56:37populaire au RN
01:56:39au second tour
01:56:41des élections législatives
01:56:43En ce qui concerne désormais
01:56:45la situation politique
01:56:47le camp présidentiel a aussi
01:56:49cette part de responsabilité
01:56:51Comment est-ce possible
01:56:53aujourd'hui pour le camp présidentiel
01:56:55de faire bloc face au RN
01:56:57et de ne rien faire
01:56:59face à la France insoumise ?
01:57:01Aujourd'hui il y a un deux poids deux mesures
01:57:03qui est totalement sidérant
01:57:05On a assisté aussi à des alliances
01:57:07contre nature entre le camp présidentiel
01:57:09porté par Emmanuel Macron
01:57:11et la France insoumise
01:57:13Ce jeu de dupe
01:57:15aujourd'hui est en train d'éloigner
01:57:17progressivement les Français
01:57:19de la politique
01:57:21parce qu'en réalité on ne parle plus
01:57:23des sujets, on ne parle plus
01:57:25d'immigration, on ne parle plus
01:57:27de sécurité, on ne parle plus
01:57:29de pouvoir d'achat, tout ça est
01:57:31une idée très lointaine
01:57:33Aujourd'hui ce qui compte
01:57:35pour les prochains jours
01:57:37c'est des alliances contre nature
01:57:39sans jamais parler des valeurs
01:57:41sans jamais parler du programme
01:57:43C'est ça qui est dingue
01:57:45C'est logique des institutions, tout ce qui se passe
01:57:47c'est logique, ce qui choque un petit peu
01:57:49Alors expliquez-nous, parce que nous on ne comprend pas
01:57:51Oui, évidemment, parce que malheureusement
01:57:53c'est relativement technique
01:57:55Je vous remercie, merci beaucoup
01:57:57On vous réinvitera
01:57:59Encore vous, vous dites que vous ne comprenez pas
01:58:01mais vous êtes journaliste politique
01:58:03et je sais que vous comprenez très bien
01:58:05ce qui se passe, mais ce qui me choque
01:58:07c'est que les politiques eux n'ont pas l'air
01:58:09de comprendre ce qui se passe
01:58:11Pour les Français en réalité on découvre
01:58:13un régime parlementaire, c'est à dire
01:58:15qu'il y a des accords, mais des accords
01:58:17normalement se font sur des bases de projets
01:58:19mais à partir du moment où de toute façon
01:58:21vous avez des acteurs qui ont dit
01:58:23non, nous le projet ça sera 100% le nôtre
01:58:25et rien des autres, à partir de là
01:58:27qu'est-ce que vous voulez pouvoir construire ?
01:58:29Il faut parler de Jean-Luc Mélenchon
01:58:31Je parle de Jean-Luc Mélenchon en l'occurrence
01:58:33À partir de là les coalitions ne peuvent pas se construire
01:58:35et comme normalement tout ça devrait se faire
01:58:37autour de coalitions mais qu'elles ne veulent pas se faire
01:58:39en fait, je vais vous dire, on arrive à une situation
01:58:41qui devient compliquée et ce qui est inquiétant
01:58:43c'est d'être aussi annonciateur
01:58:45des séances à venir pour les mois qui vont suivre
01:58:48parce que si c'est comme ça en permanence
01:58:50et qu'en réalité l'Assemblée n'arrive pas
01:58:52à construire quelque chose
01:58:54à trouver des rapports d'équilibre
01:58:56entre les différents groupes
01:58:58et bien ça va donner une Assemblée
01:59:00alors qu'elle devrait être forte aujourd'hui
01:59:02Déjà elle a laissé les députés-ministres
01:59:04s'exprimer au sein, on voit quand même
01:59:06aujourd'hui des gens qui sont à la fois
01:59:08ministres et députés, qui prennent la parole
01:59:10au-delà du fait qu'ils aient voté
01:59:12ils prennent la parole, ils participent au débat
01:59:14on a donc une Assemblée qui n'est pas forte
01:59:16alors qu'elle devrait l'être
01:59:18puisque précisément, on est normalement là
01:59:20passé dans un régime de coalition parlementaire
01:59:22et en fait, visiblement, ils ne savent pas comment faire
01:59:24c'est quelque chose qui n'est pas dans l'habitude
01:59:26des politiques, je vais envie de dire
01:59:28ça ne s'apprend peut-être pas à l'UNEF
01:59:30pour la gauche, ça aurait peut-être été
01:59:32ce qu'ils auraient dû apprendre à un moment
01:59:34et là on regrette un petit peu de manquer
01:59:36de politiques qui ont été formées
01:59:38au niveau du Parlement européen
01:59:40ou peut-être qui savent comment ça se passe
01:59:42mais précisément, il faut peut-être préciser
01:59:44qu'il y a une forme de décorrelation
01:59:46entre la clarté des résultats
01:59:49que l'on attendrait découler
01:59:51d'un scrutin uninominal majoritaire
01:59:53à deux tours, tel que celui qui alimente
01:59:55les institutions de la Ve République
01:59:57et les résultats que l'on a eus aujourd'hui
01:59:59donc simplement, certes, les responsables politiques
02:00:02sont à l'heure actuelle impréparés
02:00:04quant à la possibilité de créer des coalitions
02:00:06il faut également dire qu'ils n'évoluent pas
02:00:08dans un univers institutionnel qui est favorable
02:00:10à ces mêmes coalitions
02:00:12et ce qui a alimenté un grand nombre
02:00:14de rhétoriques politiques en France
02:00:16au cours de ce dernier demi-siècle
02:00:18est précisément la rhétorique du plafond de verre
02:00:20ce que j'appelle une rhétorique du retour aux années 30
02:00:22qui consiste à éliminer du genre humain
02:00:24en un sens, un certain nombre de formations politiques
02:00:27pour dire que leur arrivée au pouvoir
02:00:29caractériserait, en réalité représenterait
02:00:31une menace particulièrement importante
02:00:33pour un certain nombre de concitoyens français
02:00:35il s'avère que dans les parlements
02:00:37dans les nations où les parlements
02:00:39reposent plutôt sur une logique proportionnelle
02:00:41qui de fait engendre un certain nombre de coalitions
02:00:44ces postures morales là n'existent pas
02:00:46elles sont incompatibles et d'ailleurs
02:00:48c'est en effet quelque chose qui est parfaitement incompris
02:00:50par l'essentiel de la classe politique française
02:00:52je vous rappelle qu'il y a un an
02:00:54Olivier Véran en déplacement au Danemark
02:00:56disait oui c'est surprenant
02:00:58parce qu'à partir du moment où le gouvernement
02:01:00de coalition a repris un certain nombre
02:01:02de propositions issues du parti dit d'extrême droite
02:01:04l'extrême droite a baissé dans les sondages
02:01:06mais c'est précisément cela en réalité
02:01:08qui différencie les régimes proportionnels
02:01:09où la coalition est nécessaire
02:01:11parce qu'on ne peut pas gouverner autrement
02:01:13des régimes majoritaires
02:01:15comme ceux dans lesquels on évolue à l'heure actuelle
02:01:17et le fait est que en réalité
02:01:19s'il y a une nouvelle dissolution dans un an
02:01:21peut-être que le paysage politique
02:01:23ne se sera pas éclairci
02:01:25c'est vrai néanmoins s'il n'y a pas
02:01:27une disposition des cartes aussi défavorable
02:01:29au rassemblement national
02:01:31quant aux alliances qui ont pu être faites
02:01:33entre le premier tour de ces élections législatives
02:01:35et le second il y aura en réalité
02:01:37une majorité plus ou moins claire
02:01:39qui se formerait donc pourquoi
02:01:41est-ce que les responsables politiques
02:01:43à l'heure actuelle n'ont pas intérêt
02:01:45à entrer dans un jeu de coalition
02:01:47tout simplement parce qu'ils savent
02:01:49que dans un an les droits
02:01:51de la cinquième politique reprendront
02:01:53les principes de la cinquième politique
02:01:55reprendront et que ces coalitions
02:01:57seraient fortuites et pourraient ensuite
02:01:59leur être reprochées à des électeurs
02:02:01qui à nouveau devraient voter
02:02:03dans un contexte majoritaire
02:02:05tel que celui qui est présenté en France
02:02:07à condition que les électeurs ne se lassent pas
02:02:09du manque de structuration qu'on voit actuellement
02:02:11et n'en viennent pas à conclure
02:02:13qu'en réalité peut-être aussi
02:02:15que les gens qui ne savent pas
02:02:17gouverner de cette façon
02:02:19est-ce qu'on peut leur faire confiance
02:02:21pour gouverner autrement ?
02:02:23Amine Elbaïe avant d'aller retrouver
02:02:25Philippe Brun du Parti Socialiste
02:02:27qui nous attend à l'Assemblée Nationale
02:02:29Simplement en principe bien sûr
02:02:31que tout mandat impératif est nul
02:02:33et qu'un député qui est élu
02:02:35Jean-Baptiste je ne connais pas
02:02:37un insoumis qui ne soit pas soumis
02:02:39à Jean-Luc Mélenchon
02:02:41donc cette idée de dire
02:02:43on est dans un régime parlementaire
02:02:45alors qu'on n'est pas vraiment un
02:02:47je pense qu'on pourrait même parler
02:02:49d'un régime d'exception à la française
02:02:51c'est-à-dire un régime semi-présidentiel
02:02:53débat qui anime éternellement
02:02:55les juristes fait ici clairement surface
02:02:57parlons clairement ici du mode
02:02:59de désignation du Premier ministre
02:03:01c'est le Président de la République
02:03:03vous voyez bien que n'ayant pas
02:03:05de majorité absolue à l'Assemblée Nationale
02:03:07le Nouveau Front Populaire n'est pas
02:03:09en capacité de gouverner seul
02:03:11donc aujourd'hui la seule logique
02:03:13qui peut être portée dans un régime parlementaire
02:03:15c'est une logique de complémentarité
02:03:17de coalition peut-être d'un gouvernement
02:03:19d'union nationale j'ai entendu cette semaine
02:03:21d'ailleurs le nom de Xavier Bertrand
02:03:23qui revenait assez régulièrement
02:03:25je vois plutôt cette possibilité
02:03:27ressurgir plus que la possibilité
02:03:29d'un gouvernement Nouveau Front Populaire
02:03:31demain en tout cas l'hypothèse
02:03:33de Xavier Bertrand me semble un peu plus
02:03:35probable que celle d'un gouvernement
02:03:37autour de Jean-Luc Mélenchon
02:03:39Bonsoir Philippe Brun
02:03:41député du Parti Socialiste
02:03:43merci beaucoup d'être avec nous
02:03:45en direct sur CNews
02:03:47quelle ambiance à gauche n'est-ce pas
02:03:49les choses manifestement ne se passent
02:03:51pas très très bien entre Jean-Luc Mélenchon
02:03:53et vous et le Parti Socialiste
02:03:55il a eu des mots très durs ce soir
02:03:57Jean-Luc Mélenchon il accuse le Parti Socialiste
02:03:59d'adopter des méthodes brutales
02:04:01ce sont ces mots Jean-Luc Mélenchon
02:04:04qui accuse le Parti Socialiste
02:04:06de faire obstruction
02:04:08à toutes les négociations
02:04:10qu'est-ce que vous lui répondez ?
02:04:12Ecoutez moi ce que je dis
02:04:15c'est que nous avons été exemplaires
02:04:17aujourd'hui nous avons voté
02:04:19pour les deux vice-présidents insoumis
02:04:21proposés par la France Insoumise
02:04:23et par Jean-Luc Mélenchon
02:04:25j'ai voté par exemple pour Nadej Hamo-Mongoli
02:04:27qui régulièrement me traite
02:04:28de social-traître sur Twitter
02:04:30c'est-à-dire à quel point
02:04:32nous avons été ouverts
02:04:34et respectueux des accords
02:04:36au moment où nous nous parlons
02:04:38vous voyez bien que le sectarisme
02:04:40n'est pas de notre côté
02:04:42ce que je souhaite c'est que
02:04:44nous cessions ce genre de petites phrases
02:04:46les gens nous regardent
02:04:48les gens nous écoutent
02:04:50nous montrons un spectacle
02:04:52qui est aujourd'hui déplorable
02:04:54et inquiétant
02:04:57au moment où nous sommes
02:04:59à l'Assemblée Nationale unie
02:05:01pour défendre des candidatures communes
02:05:03c'est pas possible d'avoir ce type
02:05:05de comportement au moment où
02:05:07justement nous devons participer
02:05:09à la formation d'un gouvernement
02:05:11je crois que le moment où nous sommes
02:05:13les forces politiques de l'Assemblée Nationale
02:05:15arrivent à dialoguer dans un climat
02:05:17de sérénité et de respect
02:05:19et cela doit continuer
02:05:21et donc évidemment je déplore
02:05:23les propos que vous rapportez
02:05:25d'une personne qui vous traite
02:05:27de social-traître précisément
02:05:29depuis 12 jours c'est une guerre
02:05:31incessante entre le Parti Socialiste
02:05:33et la France Insoumise
02:05:35à nouveau ces mots employés
02:05:37par Jean-Luc Mélenchon
02:05:39qu'on emploie généralement
02:05:41contre des adversaires politiques
02:05:43on ne voit jamais des personnalités
02:05:45alliées se parler de cette manière-là
02:05:47Ecoutez, moi je suis allié
02:05:49avec tous ceux qui veulent
02:05:51augmenter le SMIC à 1600 euros
02:05:53avec des compensations
02:05:55avec tous ceux qui pensent
02:05:57que la retraite à 64 ans
02:05:59pour les gens qui ont commencé
02:06:01à travailler à 18 ans
02:06:03est une faute et une horreur sociale
02:06:05je suis allié avec tous ceux
02:06:07qui veulent changer aujourd'hui
02:06:09et mettre fin à la case
02:06:11des services publics notamment
02:06:13au milieu rural
02:06:15je suis allié avec tous ceux
02:06:17qui veulent mettre fin
02:06:19à des artifications médicales
02:06:21c'est ce qui justifie
02:06:23aujourd'hui notre discussion
02:06:25extrêmement serein
02:06:27rien ne nous détournera
02:06:29des promesses que nous avons faites
02:06:31aux électeurs
02:06:33rien ne nous détournera
02:06:35de notre ambition
02:06:37de changer profondément
02:06:39la vie des gens
02:06:41et des habitants de ce pays
02:06:43rien ne nous détournera
02:06:45de notre ambition
02:06:47d'augmenter les salaires
02:06:49au moment où les français
02:06:51ont besoin d'avoir
02:06:53un pouvoir d'achat
02:06:55rien ne nous détournera
02:06:57de notre objectif
02:06:59rien ne nous détournera
02:07:01du mandat que nous ont confié
02:07:03les français
02:07:05Philippe Brun
02:07:07comprenez aussi
02:07:09qu'une partie des français
02:07:11puisse se dire
02:07:13comment ces personnes
02:07:15qui ne peuvent pas se voir
02:07:17en peinture
02:07:19pourraient demain
02:07:21gouverner ensemble
02:07:23au sein d'un même gouvernement
02:07:25rien ne nous détournera
02:07:27de notre ambition
02:07:29de changer profondément
02:07:31la vie des gens
02:07:33rien ne nous détournera
02:07:35de notre ambition
02:07:37de changer profondément
02:07:39la vie des gens
02:07:41rien ne nous détournera
02:07:43du mandat que nous ont confié
02:07:45les français
02:07:47Philippe Brun
02:07:49comprenez aussi
02:07:51qu'une partie des français
02:07:53peut se dire
02:07:55comment ces gens
02:07:57peuvent se voir
02:07:59en peinture
02:08:01rien ne nous détournera
02:08:03de notre ambition
02:08:05de changer profondément
02:08:07la vie des gens
02:08:09rien ne nous détournera
02:08:11du mandat que nous ont confié
02:08:13les français
02:08:15Philippe Brun
02:08:17comprenez aussi
02:08:19que rien ne nous détournera
02:08:21du mandat que nous ont confié
02:08:23les français
02:08:25Philippe Brun
02:08:27comprenez aussi
02:08:29que rien ne nous détournera
02:08:31de notre ambition
02:08:33de changer profondément
02:08:35la vie des gens
02:08:37rien ne nous détournera
02:08:39du mandat que nous ont confié
02:08:41les français
02:08:43Philippe Brun
02:08:45comprenez aussi
02:08:47que rien ne nous détournera
02:08:49du mandat que nous ont confié
02:08:51les français
02:08:53j'appelle c'est tous mes collègues et tous ceux qui sont comme moi dans les
02:08:56différents groupes politiques à prendre le pouvoir d'une certaine manière et à
02:09:00se montrer dignes et à la hauteur du moment parce que tout le monde nous
02:09:04regarde aujourd'hui et moi je vais vous dire j'étais sur le marché de Louvier
02:09:07la semaine dernière samedi et c'est la première fois que j'entendais ce niveau
02:09:11oui. Est-ce que vous êtes certain d'avoir mardi soir le nom d'un premier
02:09:18ministre de gauche qui pourrait aller à Matignon ? Le parti socialiste exige qu'il
02:09:23y ait un vote au sein du nouveau front populaire pour se mettre d'accord sur un
02:09:26nom. Vous n'arrivez pas à le faire depuis 12 jours. Le parti socialiste
02:09:30l'exige avant mardi soir. LFI et Jean-Luc Mélenchon ce soir vous ont
02:09:34répondu non, pas question de voter, de procéder de cette manière là. Est-ce
02:09:38que vous êtes certain que vous allez réussir à vous mettre d'accord d'ici
02:09:40mardi ? Mardi ça fera 16 jours, 16 jours que vous tentez de vous mettre d'accord.
02:09:48Écoutez nous avons une date et je crois que la date, la force d'une date c'est
02:09:51que ça permet de fixer la fin des discussions. Donc là nous avons du temps
02:09:55pour discuter. Demain samedi, dimanche, lundi, mardi pour enfin sortir de
02:10:00l'ornière et puis après mardi nous verrons ce que nous ferons. Mais je crois
02:10:03que nous avons le devoir de trouver un résultat et de mettre fin à cette cour
02:10:08de récréation qui nous navre et qui navre les français. Dernière question
02:10:11rapidement si vous voulez bien. Ça signifie que s'il n'y a pas d'accord
02:10:14avant mardi soir, mercredi c'est fini, vous sortez des négociations et vous
02:10:18actez, que vous n'irez pas à Matignon ? Non absolument pas. Nous devons fixer une
02:10:24date à mardi soir pour choisir un Premier Ministre commun et je crois que
02:10:28c'est important de mettre une date limite car sinon nous nous terminons dans
02:10:32les attermoiements et finalement nous lassons tout le monde. Donc il faut qu'on
02:10:36mette une date de fin, c'est celle de mardi et ensuite nous tirerons les
02:10:39conséquences de ce qui se passera d'ici mardi. Mais j'ai bon espoir que la raison
02:10:42l'emporte. Souvenez-vous des négociations législatives c'était très compliqué
02:10:45jusqu'à la date de dépôt des candidatures. Je veux croire que ce sera
02:10:48probablement compliqué mais en même temps ça l'est dans toutes les
02:10:51démocraties européennes. Rappelons par exemple qu'en Allemagne il a fallu trois
02:10:54mois pour trouver un gouvernement de coalition. Nous en sommes à 15 jours, la
02:10:58semaine prochaine ça fera trois semaines. Reconnaissez tout de même que dans la
02:11:01situation des institutions que nous connaissons, il y ait aussi des
02:11:04difficultés à pouvoir s'entendre et c'est bien normal avec des forces
02:11:07politiques si éclatées aujourd'hui dans l'Assemblée nationale.
02:11:10Donc soyons confiants, donnons sa chance au dialogue et j'ai bon espoir que mardi
02:11:14nous ayons à la fois un nom, un programme, une vision pour gouverner la France.
02:11:18Merci beaucoup Philippe Brun, député du Parti socialiste d'avoir été avec nous
02:11:22l'Assemblée nationale donc en direct sur CNews. Merci beaucoup.
02:11:26Bon il a bon espoir en même temps l'espoir fait vivre comme on dit mais ça
02:11:30ça fait quand même là maintenant douze jours qu'il n'y parvienne pas et qu'il
02:11:34s'échange disons presque des noms d'oiseaux en réalité.
02:11:38Complètement moi je suis sidéré de ce spectacle auquel assistent les
02:11:43français à l'Assemblée nationale. Je ne vois pas comment ces personnes peuvent
02:11:48gouverner ensemble demain. Ils ne sont d'accord en fait sur rien du tout.
02:11:52Ils ne partagent rien en commun. Ils n'ont pas de consubstantiel commun et
02:11:58c'est d'ailleurs la démonstration que le programme qui a été porté par le
02:12:03Nouveau Front populaire est intenable. Il n'est pas cohérent, il n'est pas solide
02:12:08et je regrette que depuis douze jours nous n'ayons pas de débats sur le
02:12:14pouvoir d'achat, sur la sécurité, sur l'état même d'ailleurs l'explosion
02:12:19de l'immigration dans le pays qui sont d'ailleurs des priorités qui ont été
02:12:22quand même martelées par les français à deux occasions à l'occasion des
02:12:26élections européennes et à l'occasion des élections législatives.
02:12:29En fait tout ça, toutes les idées, tous les projets, le programme, les valeurs
02:12:33sont passées à la poubelle et ce qui compte désormais c'est le
02:12:37marchandage, le marchandage de tapis, les négociations derrière cuisine, bref tout
02:12:42ce que les gens, tout ce que les français ne veulent plus et quand j'entends les
02:12:46noms d'oiseaux échangés entre Jean-Luc Mélenchon et le parti socialiste
02:12:50je me demande mais dans quel état va être le pays demain. Moi je suis sidéré,
02:12:55je me dis mais j'ai même honte pour les électeurs de gauche. Les électeurs de
02:13:00gauche n'ont pas voté pour ça. Ils se demandent mais dans quel pays ils habitent
02:13:03mais vraiment il va falloir rapidement changer de méthode et comme disait
02:13:08De Gaulle, gouverner c'est prévouvoir, c'est instituer un cap, un mode de
02:13:13fonctionnement, une méthode de gouvernement qu'on ne retrouve pas
02:13:17aujourd'hui à gauche. Jean-Baptiste Souffran vous répond.
02:13:19Écoutez, Philippe Brun est député de l'heure, il essaie justement de remettre un peu les
02:13:23pendules à l'heure j'ai envie de dire mais est-ce qu'il y arrive, c'est
02:13:28délicat parce que vous savez on a un petit peu l'impression que c'est vrai au
02:13:30fond la gauche a fait un très bon score aux européennes
02:13:34finalement elle a réussi à très bien s'en sortir aux législatives et là tout
02:13:37d'un coup on a l'impression qu'il leur manque quelque chose et vous savez ce
02:13:39qui leur manque l'impression c'est qu'il leur manque peut-être en fait Raphaël
02:13:42Glucksmann ou des gens qui sont capables de les tirer un peu plus vers le centre
02:13:46et surtout de les challenger et de réussir à les sortir de leur zone de
02:13:49confort, de leur programme comme ça qui a été négocié en 48 heures et qui
02:13:53apparemment serait devenu une espèce de bible avec ou une espèce de sorte de
02:13:56dix commandements. Il y a un moment il va bien falloir réussir à faire ces
02:14:00négociations et le fait qu'ils aient voulu fixer une date si vous voulez en
02:14:03disant ça sera mardi mais pourquoi mardi ? Vous avez très bien expliqué les
02:14:07choses et si c'est pas mardi alors on arrête etc il était un petit peu
02:14:10embêté parce que non ça n'est pas comme ça qu'on crée une coalition une
02:14:14coalition en fait on prend le programme et on prend le programme des autres et
02:14:17puis on commence à regarder ce qui est important chez les uns, vous voulez
02:14:21vraiment mettre ça ? Mais là il y a un programme commun au Nouveau Front Populaire.
02:14:24Eux ont un programme commun mais ils n'ont pas la majorité donc il faut bien
02:14:27réussir à faire un programme commun avec des gens. Mais ça Jean-Luc Mélenchon ne le veut pas.
02:14:31Oui mais s'il ne veut pas le faire dans ce cas il n'y aura jamais de
02:14:33majorité et donc il va bien falloir le faire et pour le faire il va falloir
02:14:36convaincre aussi peut-être des gens du côté de Jean-Luc Mélenchon et bien
02:14:39finalement de se détacher un petit peu et d'accepter que peut-être on fera le
02:14:42SMIC à 1600 euros mais peut-être qu'on fera pas autre chose peut-être qu'on va
02:14:46lutter contre les mégabassines comme c'est dans leur programme mais en
02:14:48revanche on fera pas ceci peut-être on prendra tel argument y compris tel
02:14:52point du programme de ensemble et on va le combiner on ne peut pas y échapper et
02:14:56j'ai envie de vous dire c'est presque normal parce qu'au fond on est dans un
02:14:58système où avec 20% des électeurs on serait censé faire passer 100% de ces
02:15:03propositions c'est pas quelque chose qui est totalement logique surtout quand ça
02:15:06dure pendant plusieurs années on a 20% des électeurs c'est quand même normal
02:15:10aussi d'accepter les propositions qui viennent un peu à droite peut-être aussi
02:15:13un peu à gauche et de faire les choses à plusieurs on y arrive très bien les
02:15:18entreprises on y arrive très bien partout en France dans plein de secteurs
02:15:21pourquoi est-ce qu'on n'y arriverait pas en politique peut-être que c'est le
02:15:23moment d'apprendre et peut-être que c'est aussi ce qui est en train de se
02:15:26passer mais c'est un petit peu ce que disait Philippe Brun parce que quand vous
02:15:28lui avez posé la question bon certes il était en train de dire que le mardi
02:15:31peut-être qu'ils n'auront pas de nom mais il vous dit bien mais vous savez il y a
02:15:34besoin de plusieurs mois peut-être pour négocier ce programme qu'on va faire
02:15:37avec d'autres et là pour le coup c'est pas quelque chose qu'il disait il y a ne
02:15:43serait-ce que quatre ou cinq jours c'est quelque chose dont il commence à prendre
02:15:45conscience que ça va prendre un petit peu de temps et il commence surtout à
02:15:48l'accepter et ça je trouve que c'est plutôt une bonne chose et peut-être que
02:15:52ça va aussi réussir à permettre une sortie par le haut.
02:15:56Allez à 23h39 voilà ce que nous pouvions dire donc concernant la politique
02:16:00française on suivra évidemment cela dans les prochaines heures et dans les
02:16:04prochains jours puisqu'on a bien compris que les choses de ce côté là
02:16:07évoluaient très vite je veux qu'on dise un mot à présent sur cette panne
02:16:09informatique mondiale qui a touché l'ensemble des pays donc par définition
02:16:13et notamment la France beaucoup d'aéroports d'entreprises à l'arrêt
02:16:18certaines bourses dont les quotations n'ont pas pu démarrer à l'heure ce
02:16:21matin des médias aussi qui en nombre important ont été impactés par cette
02:16:26panne à quoi est-elle dû précisément toutes les explications avec Michel
02:16:29Chevalet ? C'est l'histoire d'une modification
02:16:34que l'on appelle sur votre téléphone une mise à jour avec un logiciel du grand
02:16:39Microsoft ce logiciel c'est Microsoft 365 ce logiciel il pouvait être acheté
02:16:46dans le commerce mais Microsoft sans doute pour plus de gains a dit on va le
02:16:50louer et le louer ça va créer donc une dépendance et donc à partir de là ils
02:16:56se sont dit attention si on le loue il peut y avoir des piratages c'est à dire
02:17:00que la personne qui a le logiciel va pouvoir le dupliquer et le donner à
02:17:05d'autres et donc de fait ils ont demandé une société de cyber
02:17:09protection de faire le nécessaire c'est à dire une mise à jour de ce logiciel un
02:17:15antivirus en quelque sorte de façon qu'on ne puisse pas le dupliquer et
02:17:19cette modification a été mise dans les grands centres serveurs auxquels sont
02:17:24connectés des milliers d'ordinateurs qu'on appelle le client ce qui vous
02:17:27explique donc la diffusion à la surface de la planète sauf que tout aurait pu
02:17:32bien se passer mais il y a eu un bug comme on dit d'ordre technique de
02:17:36manipulation ou bien ce système n'a pas été testé suffisamment et surtout
02:17:40l'erreur c'est de le mettre la veille d'un week-end et d'un départ en vacances
02:17:46et qui vous explique donc ce qu'on a appelé l'écran bleu c'est à dire que
02:17:50les écrans de milliers d'ordinateurs se sont trouvés bloqués il va falloir
02:17:53maintenant effacer ce logiciel et tout réinitialiser
02:17:58Elliot Mamman la question qui est posée avec cette panne informatique mondiale
02:18:04c'est notamment la question de la dépendance et de l'indépendance de la
02:18:08France de l'Europe vis-à-vis des Etats-Unis aussi parce qu'on voit bien
02:18:12qu'une entreprise comme Microsoft dès qu'il y a un bug
02:18:15et bien ça peut paralyser l'ensemble de la planète
02:18:17Oui alors déjà il y a tout de même une nouvelle qui est rassurante c'est que
02:18:19tant l'ADGSE que l'ADGSI reposent sur des systèmes que la Direction Générale de
02:18:23la Sécurité Intérieure et de la Sécurité Extérieure
02:18:25Exactement c'est à dire notre manière d'assurer notre sécurité
02:18:30de renseignement à l'intérieur qu'à l'extérieur du territoire repose sur des
02:18:34français depuis d'ailleurs un peu plus d'une dizaine d'années je crois une
02:18:36quinzaine d'années qui sont parfaitement indépendants et qui ont
02:18:39été développés pour l'essentiel en France de la même manière que la quasi
02:18:43totalité des systèmes internes aux ministères notamment au ministère de
02:18:46l'Intérieur reposent également sur des systèmes qui n'étaient pas dépendants
02:18:49de ce logiciel là et qui sont développés à l'interne et ce qui est donc plutôt
02:18:54rassurant et notamment par rapport à certains agitateurs comme Jean-Luc
02:18:56Mélenchon qui ont pu reprocher et chercher à alimenter une forme de
02:19:01polémique qui n'avait pas lieu d'être au cours de la journée en déclarant
02:19:04précisément que la France était trop dépendante de solutions américaines
02:19:07par rapport à la notion de menace pour la sécurité en effet que notre
02:19:11cyberdépendance peut susciter je dirais que sans vouloir être trop
02:19:14dramatique naturellement il y a en effet une chose très concrète qui est
02:19:18particulièrement problématique et qui a été mise en exergue par cette panne
02:19:21c'est que désormais d'éventuels pirates savent précisément quelles compagnies
02:19:26sont dépendantes, quelles entreprises sont dépendantes, de quels systèmes
02:19:30puisqu'on a bien vu et des entreprises ont pour l'essentiel été obligées
02:19:33d'ailleurs de communiquer à ce sujet quelles entreprises employaient le
02:19:37système qui a été touché par la panne en question et quelles entreprises ne
02:19:40l'employaient pas cela pose également la question de la multitude d'acteurs
02:19:44sur laquelle les services informatiques peuvent se reposer
02:19:47vraisemblablement il y a eu à l'interne par rapport à ce logiciel dont se sert
02:19:52Microsoft un problème quant à la chaîne de validation de la mise à jour
02:19:55puisque cette mise à jour était de toute évidence corrompue et n'aurait pas dû
02:19:59être mise sur le marché et c'est pour cela d'ailleurs qu'il y a un certain
02:20:04nombre de solutions informatiques qui reposent sur une forme de double
02:20:06vérification parce que vous passez à la fois par la plateforme, par le
02:20:11développeur qui vous fournit par exemple une mise à jour mais il y a
02:20:14également une plateforme qui centralise l'intégralité de ces mises à jour c'est
02:20:17pour cela qu'un certain nombre de systèmes informatiques, d'ordinateurs
02:20:20personnels que nous pouvons utiliser incitent à n'installer des applications
02:20:24que par l'entremise de leur propre service d'application c'est à dire que
02:20:29les applications soumises par des développeurs indépendants ont bénéficié
02:20:33d'une double vérification à la fois de la vérification du développeur mais
02:20:37également de celle de la plateforme qui met en ligne, qui publie cette
02:20:42mise à jour ou le logiciel en question. Là il y a donc eu en réalité
02:20:46peut-être aussi une forme de rapidité beaucoup trop importante quant à la mise
02:20:51à disposition de cette mise à jour et il faudrait peut-être s'interroger quant à
02:20:54la multiplication d'acteurs de moyens de contrôle que l'on pourrait mettre en
02:20:57place pour se prévenir de ce type de panne à l'avenir.
02:21:01Oui parce qu'on voit aussi que peut-être les guerres futures se joueront aussi à ce
02:21:08niveau là c'est à dire que l'informatique évidemment occupe désormais une place
02:21:12dans nos vies qui est considérable et on voit bien que maintenant ceux qui
02:21:17sont les plus doués et notamment certains états pourraient peut-être à
02:21:20l'avenir réussir à contourner certains, comment dirais-je, certains pare-feu et à
02:21:27détourner des avions, enfin on peut imaginer le pire.
02:21:30Bien sûr face aux attaques cyberinformatiques mais pas seulement, vous voyez aujourd'hui qu'un
02:21:34ordinateur vous pouvez bloquer un aéroport avec une panne informatique
02:21:37vous pouvez effectivement aller épuiser, aller collecter des données d'un hôpital
02:21:41et nous avons d'ailleurs pour cela un certain nombre de systèmes d'information
02:21:46avec des fonctionnaires qui assurent au plus haut niveau de l'état la sécurité
02:21:50des données mais il faut sur cette question voyez-vous je crois une task
02:21:55force une régulation européenne et c'est d'ailleurs en rétorsion du règlement
02:22:00général la protection des données qu'on entend souvent parler, le RGPD, que les
02:22:04Etats-Unis ont pris d'autres mesures justement pour effectivement défier et
02:22:10concurrencer nos entreprises. Au-delà de la notion de souveraineté
02:22:16numérique se pose effectivement une question de sécurité, de sécurité
02:22:19collective mais aussi une question de légitimité démocratique. La régulation
02:22:25elle doit nécessairement intervenir sans quoi demain les français auront
02:22:30l'impression de voter pour des politiques qui n'ont plus le pouvoir.
02:22:33Voyez-vous avec un téléphone vous pouvez parcourir le monde, vous pouvez
02:22:39vous connecter d'un instant à l'autre. Rien de tout cela n'était possible il y a
02:22:4320 ans, rien de tout cela n'était possible il y a 20 ans et donc aujourd'hui pour
02:22:46s'adapter à ces révolutions cybernétiques, technologiques, informatiques, numériques
02:22:51il faut une régulation, une prise de conscience politique urgente pour... et
02:22:56d'ailleurs vous le voyez à l'échelle de l'état français, l'acnyl est totalement
02:23:00dépassé sur ces questions-là, totalement dépassé. Les enquêtes
02:23:03administratives ont duré des années et ne suffisent plus aujourd'hui à prévenir
02:23:08ces menaces. Rapidement Jean-Baptiste Souffron sur ce sujet. Non mais ce que ça
02:23:11montre surtout, je ne suis pas sûr que les gens soient aussi dépassés que ça
02:23:13surtout au niveau de l'acnyl et des autres qui travaillent bien et qui
02:23:15connaissent ce genre de... Et la commission informatique de liberté. Voilà et puis qui
02:23:18préparent ce genre de scénario mais surtout ça montre avant tout, moi j'ai
02:23:22le sentiment si vous voulez qu'on a l'impression tout d'un coup d'une panne
02:23:24qui touche tous les systèmes. Ce qui est un peu triste c'est que cette panne elle
02:23:27touche tous les logiciels américains et est-ce qu'il y a encore une
02:23:31industrie, une industrie du logiciel française et européenne ?
02:23:35On a peut-être le souci d'un échec de la politique industrielle numérique
02:23:42depuis une dizaine d'années avec l'incapacité à proposer des solutions
02:23:47qui soient locales, solutions qui soient locales j'entends au sens même
02:23:50européen mais qui précisément seraient peut-être aussi plus adaptées à nos
02:23:55entreprises, aux entreprises qui sont en Europe, en France.
02:23:58Aujourd'hui finalement on est victime non pas tellement d'une dépendance
02:24:02américaine mais tout simplement d'une dépendance à un monopole ou un
02:24:05oligopole avec quelques entreprises qui fournissent des systèmes pour tout le
02:24:09monde et en face bien pas de place pour l'innovation, pas de place pour les
02:24:15autres et pas de place pour les gens qui soient très proposés par exemple des
02:24:18logiciels libres ou des choses de ce genre.
02:24:19Allez il nous reste quelques minutes pour prendre la direction des Etats-Unis à
02:24:24présent puisque une semaine jour pour jour après la tentative d'assassinat et
02:24:28l'attentat dont a été victime l'ancien président Donald Trump et bien ce
02:24:33dernier semble désormais bénéficier d'un véritable état de grâce et la
02:24:38forme qui est qui est la sienne contraste évidemment avec celle du
02:24:41président Biden, Fanny Chauvin. Fanny Chauvin est notre correspondante à
02:24:47Washington. Donald Trump a accepté officiellement sa nomination comme
02:24:52candidat du parti républicain, une cérémonie en grande pompe où il a même
02:24:56bénéficié du statut de miraculé par ses supporters après la tentative
02:25:01d'assassinat. L'ancien président qui voulait adopter un ton rassembleur
02:25:07apparaître comme le père de la nation mais dans son discours fleuve d'une heure
02:25:12et demie et bien le milliardaire est apparu toujours aussi radical, très
02:25:18conservateur. Il n'a pas changé et c'est peut-être la meilleure nouvelle pour le
02:25:23camp présidentiel depuis des semaines. Joe Biden qui annonçait qu'il
02:25:27repartirait en campagne très prochainement après sa période
02:25:30d'isolement due au Covid. C'est la version officielle, la version
02:25:35publique mais en coulisses et bien des proches du président admettent qu'il
02:25:40réfléchit plus sérieusement à l'appel, aux appels au retrait.
02:25:44Ils se sont multipliés du côté des élus, des syndicats ou encore des donateurs.
02:25:51Les prochains jours vont donc être décisifs car le temps presse. La
02:25:55convention démocrate qui doit investir son candidat pour l'élection
02:25:59présidentielle a lieu dans un mois. Voilà Fanny Chauvin, envoyée spéciale de
02:26:04CNews à Milwaukee là où avait lieu la convention républicaine.
02:26:08C'est vrai qu'il y a ce contraste maintenant qui désormais est frappant
02:26:13entre Donald Trump qui semble quelque part marcher sur l'eau et puis le
02:26:17président Biden qui lui est en plus en ce moment atteint par le Covid-19
02:26:22qui est très très affaibli. Les appels au retrait de sa candidature se multiplient
02:26:26donc ce contraste là qui est désormais vraiment flagrant et évidemment il joue
02:26:29très largement en faveur du président Trump.
02:26:31D'autant que ce contraste en cache un autre, c'est l'union du
02:26:37Parti républicain autour de la figure de Donald Trump et la désunion du Parti
02:26:41démocrate autour de celle de Joe Biden. On sait qu'à l'interne, nombre de
02:26:45démocrates réclament un retrait de Joe Biden en amont de la convention démocrate.
02:26:50Y compris le président Obama qui maintenant manifestement semble-t-il
02:26:56est en train de retirer son soutien au président Biden.
02:26:58En tout cas, il y a des bruits de couloirs qui vont dans ce sens alors la
02:27:01question naturellement qui se pose du côté démocrate est celle de la
02:27:03succession mais la preuve que le Parti républicain est plus que jamais uni
02:27:07autour de la figure de Donald Trump se résume au choix de vice-président
02:27:11effectué par Trump, J.D. Pence qui se différencie assez peu d'un point de vue
02:27:16politique et quant à la sociologie électorale qu'il peut atteindre des
02:27:20positions de Donald Trump là où par exemple Mike Pence avait au contraire
02:27:24pour objectif de faire appel à des sociologies électorales que Donald Trump
02:27:29pouvait déranger. Mike Pence est ouvertement évangéliste, c'est un
02:27:32ultra conservateur et c'est précisément une population auprès de laquelle à
02:27:37l'origine Donald Trump n'était pas particulièrement populaire.
02:27:39En tout cas c'est ce qui ressortait des premiers scrutins au cours de la
02:27:43primaire de 2016 il y a huit ans. Aujourd'hui on a vu au contraire que là
02:27:47où Trump performait le plus c'était précisément dans les états les plus
02:27:51ruraux où la population évangéliste est la plus affermie et ces états-là
02:27:57pourtant semblent parfaitement voués et dévoués à Donald Trump.
02:28:01Et c'est donc sur cette dimension là en réalité que la convention nationale
02:28:04républicaine était très significative. En effet Donald Trump a plutôt pour
02:28:09envie de jouer le rôle de celui qui va parvenir à unir la nation.
02:28:13Néanmoins dans son discours ce qui est intéressant c'est que les journalistes
02:28:17qui étaient dans la salle pouvaient voir quelle partie du discours ils lisaient
02:28:19puisqu'elles étaient sur le prompteur et quelle partie du discours ils
02:28:22improvisaient. Et même si le discours écrit était beaucoup plus consensuel et
02:28:28calme que d'habitude il n'a en effet comme la correspondante l'a dit pas
02:28:31échappé à un certain nombre d'excès le naturel est revenu en un sens.
02:28:35Alors on va écouter à présent effectivement Donald Trump qui depuis une semaine et
02:28:39cette tentative d'assassinat invoque en permanence le divin. Écoutez.
02:28:47La balle était à quelques millimètres de ma tête. J'ai failli perdre la vie.
02:28:54Il y avait du sang partout et pourtant d'une certaine manière je me sentais en
02:28:59sécurité parce que Dieu était à mon côté.
02:29:04Oui vous disiez Amin El-Bayy la campagne de Donald Trump désormais elle est
02:29:10quasiment faite en réalité. Les rôles se sont totalement inversés tant
02:29:13aujourd'hui Joe Biden a tout intérêt à partir en campagne à optimiser ses
02:29:19chances d'être réélu tant aujourd'hui Donald Trump a le pouvoir aujourd'hui de
02:29:25réendosser le costume présidentiel l'habit présidentiel avec finalement
02:29:30une forme de rareté de la parole présidentielle qui pourrait même se
02:29:33justifier parce qu'il n'a pas seulement réuni des soutiens il a également
02:29:37obtenu de la compassion y compris de la part du camp démocrate ce qui lui a
02:29:41donné aussi cette légitimité avec une convention républicaine qui à mes yeux
02:29:45a été quand même assez réussie et il est devenu avec cette tentative d'assassinat
02:29:52le candidat à contester dans le camp républicain alors que pendant ce temps
02:29:56de plus en plus de voix de députés démocrates appellent le président sortant
02:30:00Joe Biden à se retirer ou tout du moins à laisser sa place à un autre candidat
02:30:04parce qu'il a perdu cette légitimité et on sent par ailleurs qu'il a également
02:30:08perdu sa place y compris dans un contexte de menaces internationales
02:30:12constantes et la place et la voix des Etats-Unis d'Amérique dans la capacité
02:30:17à pouvoir régler les conflits dans le monde et cette campagne sera évidemment
02:30:20patiente à suivre elle nous réserve encore on l'imagine bien des surprises
02:30:24notamment du côté des démocrates on verra ce qu'il advient de la candidature
02:30:28de Joe Biden mais il est évident comme vous le disiez Eliott Naaman que
02:30:32cette candidature pose de plus en plus question au sein du camp démocrate
02:30:36C'est la fin de cette émission 100% politique merci d'avoir été avec moi
02:30:41d'avoir accompagné jusqu'à la fin de cette émission merci beaucoup merci à
02:30:45vous de nous avoir suivi dans un instant vous avez rendez vous avec
02:30:49l'édition de la nuit Mickaël Dos Santos et puis quant à moi et bien j'aurai le
02:30:53plaisir de vous retrouver évidemment lundi dans punchline à partir de 17h
02:30:56passez une très belle soirée bon week-end à tous et à lundi donc