DB - 18-07-2024
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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:30L'histoire d'Amara.org
00:01:01Courir après les époux volages pour recueillir la preuve de leur infidélité m'a toujours écoeuré.
00:01:07Mais en ces temps de vache maigre et de créancière vide,
00:01:11comment refuser ce qui aux yeux de beaucoup constitue la principale raison d'être de mon métier ?
00:01:17De toute façon, la routine n'a jamais fait de mal à personne.
00:01:21Ça évite de se torturer les ménages.
00:01:24Oui, Hélène.
00:01:26Quoi ?
00:01:28Riffifi a avalé l'agrafe ?
00:01:30Non, mais il a mangé le contrat de Monsieur Messager.
00:01:32Mais je m'en fous du dossier Messager ! Appelez le vétérinaire !
00:01:35Alors là, je suis chez le vétérinaire et puis il pense qu'on va peut-être l'opérer.
00:01:38Oh, merde !
00:01:41Tu as fait une très grosse erreur, Virginie.
00:01:43Je te promets que les choses ne vont pas en rester là.
00:01:45Tu es peut-être pas la peau de tes nervés.
00:01:47Prends les choses à l'aise.
00:01:49Tu veux que je te dise ? Tu n'es qu'un petit minable.
00:01:51Et je hais les minables.
00:01:58La partie de jambon à l'air programmée par Monsieur Archambault,
00:02:01l'épouvolage de ma cliente du moment,
00:02:03avait tourné court.
00:02:06Il avait dû annoncer à sa maîtresse
00:02:08qu'il ne pouvait pas divorcer, classique.
00:02:11Et tant mieux pour ma cliente, Mme Archambault.
00:02:14Quelle santé, cet Archambault !
00:02:16Les cartes m'ont annoncé un grand changement.
00:02:18Et c'est pour bientôt, tu sais.
00:02:20Tu crois aux cartes, n'est-ce pas ?
00:02:22Oui, oui, bien sûr.
00:02:24J'en étais sûre.
00:02:26On a tellement de choses en commun, toi et moi.
00:02:28Gilles ?
00:02:30C'est merveilleux de t'avoir rencontré.
00:02:32Merci, Virginie.
00:02:34Je t'en prie.
00:02:36Je t'en prie.
00:02:38Je t'en prie.
00:02:40Je t'en prie.
00:02:42C'est merveilleux de t'avoir rencontré.
00:02:54C'est pas facile à trouver.
00:02:56C'est quoi, ce resto ?
00:02:58Végétarien. Très bonne nourriture.
00:03:00Très bon pour vous et comme pour moi.
00:03:02C'est sûr que le jus de carottes, ça vous changera du whisky.
00:03:04Alors, ça vous a pris comme ça, de m'inviter à déjeuner ?
00:03:07J'étais un peu brutal avec vous, au téléphone, tout à l'heure.
00:03:10Je vais me racheter.
00:03:12Oh, c'est gentil, ça, n'est-ce pas ?
00:03:14Qu'est-ce que vous faites ?
00:03:16Souriez, vous êtes filmés.
00:03:30Ne vous retournez pas.
00:03:34C'est comme ça que vous vous rattrapez ?
00:03:36On vous sait avant de moi ?
00:03:38Pourquoi vous m'en avez pas parlé au lieu de me raconter vos simagrées ?
00:03:41C'est la voie.
00:03:42Je n'aime pas les hommes, je ne suis pas une vache.
00:03:44Asseyez-vous.
00:03:45Vous m'avez coupé l'appétit, c'est marrant.
00:03:51Les filatures à pied, ça va encore quand le terrain est plat.
00:03:54Mais courser un suspect adepte de la grappette,
00:03:57c'était vraiment plus de mon âge.
00:04:03Rue du Calvaire.
00:04:05En voilà une qui portait bien son nom.
00:04:07Ceux qui l'avaient baptisée avaient pensé à moi.
00:04:11Rue de la Bourse.
00:04:36La Maison du Bonheur. Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:04:38Qu'est-ce que vous faites là ?
00:04:41Je cherche Mademoiselle Hélène.
00:04:44Mais quelle Mademoiselle Hélène ? Il n'y a pas de Mademoiselle Hélène ici.
00:04:48Merci, madame.
00:04:58Eh ben, c'est un chaud lapin celui-là.
00:05:03Si ça continue comme ça, c'est pas un rapport que je vais remettre à sa femme.
00:05:06C'est ta main de verre.
00:05:11Attends, c'est un début d'aventure, ça manque.
00:05:13Je ne te prends pas pour une idiote.
00:05:15Mais non.
00:05:16Je me trompe. Vas-y, explique-toi.
00:05:18Je sais très bien ce que j'ai vu.
00:05:19Oui, qu'est-ce que tu as vu ? Qu'on se tenait la main ? Et alors ?
00:05:22Et alors ? Et vos regards, vos sourires ?
00:05:24Tu crois que je n'ai pas compris ce qui se passait ?
00:05:26Écoute, je vais t'expliquer.
00:05:28C'est ça, c'est ça. Pas la peine de me fatiguer, j'ai compris.
00:05:30Attends, mais c'est... Qu'est-ce que tu t'imagines ?
00:05:32Qu'est-ce que tu t'imagines ? Je l'ai vu.
00:05:34Je l'ai vu.
00:05:35Mais ce n'est pas grave, c'est juste une histoire qui s'arrête.
00:05:37C'est une histoire qui s'arrête ?
00:05:38Oui, ce n'est pas grave.
00:05:39Tiens !
00:05:40Avec Monsieur Archambault, j'allais de surprise en surprise, mais je n'avais encore rien vu.
00:06:10...
00:06:36Enlève-la.
00:06:37...
00:06:46Vite.
00:06:48Tu n'as pas vu sortir quelqu'un, là ?
00:06:50Non, personne.
00:06:52Il y en a un là-dedans qui n'est pas près de sortir.
00:07:07Mme Archambault.
00:07:09Ah, M. Burma.
00:07:11Alors, vous en avez tout avec mon mari ?
00:07:13J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer.
00:07:16Une mauvaise nouvelle ? Mais comment ça ?
00:07:19Votre mari a été assassiné.
00:07:33Oui ?
00:07:34C'est le commissaire Niel.
00:07:37Oui, commissaire.
00:07:47Entrez.
00:07:54Vous m'avez demandé, commissaire ?
00:07:55Un jour, vous m'expliquerez comment vous faites.
00:07:58Comment ?
00:07:59Pour semer les cadavres sur votre passage.
00:08:01A chaque affaire, les gens tombent comme des mouches.
00:08:04Mme Archambault m'a engagée.
00:08:06Elle avait des doutes sur la fidélité de son mari.
00:08:08Vous l'avez vue en compagnie d'une autre femme ?
00:08:10Trois femmes.
00:08:12En même temps ?
00:08:13L'une après l'autre.
00:08:15Et vous l'avez dit à son épouse ?
00:08:16Après ce qui s'est passé,
00:08:18je me suis dit que le moment était peut-être mal choisi.
00:08:21Oui, c'est vrai que ça fait un peu beaucoup.
00:08:23D'une part, en lui, tu es son mari.
00:08:25Au fait, qu'est-ce que vous savez exactement, vous, sur Archambault ?
00:08:28Qu'il aime les femmes et qu'il est représentant à Champagne.
00:08:31Figurez-vous que j'ai téléphoné à son bureau
00:08:34pour leur poser 2 ou 3 questions.
00:08:36Et là, tenez-vous bien,
00:08:37on m'a appris qu'il avait été licencié il y a 3 ans
00:08:39et qu'il n'avait plus aucun rapport avec sa société.
00:08:42Il a rien foutu pendant 3 ans ?
00:08:44Non, il disait à sa femme qui travaillait
00:08:46et il faisait rien du tout.
00:08:48Il vait bien gagner un peu de fric pour en ramener à la maison.
00:08:51Alors ça, mystère et boule de gomme.
00:08:52D'après son banquier, il n'a fait que des versements liquides depuis 3 ans.
00:08:55Et pour l'administration fiscale, c'était un chômeur en fin de mois.
00:08:59Enfin bref, impossible de savoir de quoi il vivait.
00:09:02Je sais pas, des courses peut-être ?
00:09:04On a retrouvé des tickets de PMU sur lui.
00:09:06Pas crédible, ça.
00:09:08Enfin, quoi qu'il en soit,
00:09:10on vous a demandé de vous occuper d'un mari volage
00:09:13et depuis hier, le mari s'est transformé en cadavre.
00:09:16Donc cette affaire n'est plus de votre ressort, mais du mien.
00:09:18Et du coup, vous le retrouvez simple témoin.
00:09:22Alors dites-moi, qu'est-ce que vous avez vu de suspect dans cette grotte ?
00:09:25Si j'avais vu quelque chose, commissaire, je vous l'aurais dit.
00:09:28Et pendant votre filature ?
00:09:30Rien qui fasse présager ce qui s'est passé.
00:09:33Admettons.
00:09:35Ces 3 femmes que vous avez vues avec Archambault, elles ressemblaient à quoi ?
00:09:38Brune, rouge, blonde, 30, 40 ans.
00:09:42Oui, mais encore.
00:09:43Elles étaient trop loin, je les ai pas bien vues.
00:09:47Vous les avez pas prises en photo ?
00:09:49C'était le premier jour de filature, j'avais pas mes appareils.
00:09:53Pour un détective, je plains vos clients.
00:09:55Est-ce qu'on peut...
00:09:57...
00:09:59...
00:10:00...
00:10:01...
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00:10:20...
00:10:22Je viens voir Mme Archambault.
00:10:24Désolé, vous pouvez pas rentrer.
00:10:25Elle me connaît.
00:10:26Ça va, mais touchez rien.
00:10:31C'est dur de perdre quelqu'un qu'on aime.
00:10:35Je l'aimais, vous savez.
00:10:37C'est pour ça que je suis venue vous trouver.
00:10:40Il me cachait des choses et je voulais que tout soit clair entre nous.
00:10:44C'était clair entre vous ?
00:10:45Non, pas vraiment.
00:10:48Il me mentait.
00:10:50Ça faisait 3 ans qu'il avait pas de travail.
00:10:54Il m'a jamais rien dit.
00:10:57S'il avait des problèmes, pourquoi il est pas venu m'en parler ?
00:11:01Vous pensez que c'est à cause de ça qu'il est mort ?
00:11:04Il avait des ennemis ?
00:11:06Non.
00:11:07Enfin...
00:11:08Pas que je sache.
00:11:10Mais qui aurait pu lui en vouloir au point de...
00:11:26Qui que ce soit, je finirai par trouver.
00:11:30Je trouve toujours.
00:11:46Calmez-vous, M. Claude.
00:11:48Je suis calme, Mme Beaulieu.
00:11:50Vous êtes hystérique, c'est idiot.
00:11:53Je ne hurle pas.
00:11:55Votre agence matrimoniale, c'est n'importe quoi.
00:11:57Mon agence n'est pas en cause.
00:12:00Je vous présente...
00:12:05La maison du voleur, agence matrimoniale.
00:12:09Pourquoi on appelle cette maison la maison du voleur ?
00:12:12C'est à cause de vous, non ?
00:12:14Si c'est pour une inscription, M. Beaulieu n'en aura pas pour longtemps.
00:12:19Vous voulez un café ?
00:12:21Vous vous appelez comment ?
00:12:23Elodie.
00:12:24Il n'y a pas de café.
00:12:26Je ne suis pour rien, M. Claude.
00:12:28Faites en sorte de me donner satisfaction.
00:12:31Voilà.
00:12:32Vous êtes débarrassé de moi.
00:12:34Je reviendrai, mais plus tôt que vous ne le pensez.
00:12:42Pardonnez-moi, monsieur.
00:12:44Nestor Virma, détective privée.
00:12:51Détective.
00:12:53Je suis venu vous parler de Gilles Archambault.
00:12:56Qu'a-t-il fait pour qu'un détective s'intéresse à lui ?
00:12:59C'était un de vos clients.
00:13:01Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait ?
00:13:03On l'a retrouvé assassiné dans le parc des Bûchons.
00:13:14Cherchez-lui un verre d'eau.
00:13:16Oui, tout de suite.
00:13:18Je ne savais pas que cette nouvelle allait lui produire cet effet.
00:13:22Je vous en prie, ne vous inquiétez pas.
00:13:25Je vous en prie.
00:13:34Prends ton verre.
00:13:36Venez. Merci.
00:13:45Vous connaissiez lui, le Archambault ?
00:13:49Pas plus que ça.
00:13:52Ça m'a fait un choc.
00:13:55Un bruit ?
00:13:57Ne restons pas là. Passons dans mon bureau.
00:14:11On a une idée de qui a pu faire ça ?
00:14:13L'enquête débute à peine.
00:14:16Est-ce que vous savez qu'Archambault était marié ?
00:14:18Gilles Archambault ?
00:14:19Vous devez vous tromper.
00:14:21Sa femme m'a engagé.
00:14:22On lui a porté la preuve de son infidélité.
00:14:25Je ne savais pas.
00:14:27Mais dites-moi, c'est tout de même pas sa femme ?
00:14:29Non, non.
00:14:30Rassurez-vous, ce n'est pas elle.
00:14:33Je vais vous montrer ses photos.
00:14:37Elles vous disent quelque chose ?
00:14:41Oui.
00:14:42Ce sont des clients de l'agence.
00:14:45Vous les avez mis en rapport avec Archambault ?
00:14:47Oui, naturellement.
00:14:48Sans savoir qu'il était marié.
00:14:50Pour avoir leur nom, leur adresse ?
00:14:52J'ai plus peur que non.
00:14:53Il s'agit d'information confidentielle.
00:14:57À quoi ça vous servirait ?
00:14:59Ce n'est pas ridicule d'imaginer
00:15:01qu'une de ses femmes,
00:15:03découvrant qu'elle n'était pas la seule,
00:15:05a jalousie.
00:15:06Vous n'y pensez pas.
00:15:08Je réponds de ses femmes comme de moi-même.
00:15:10J'aimerais bien leur parler.
00:15:12Je vous l'ai dit, c'est impossible.
00:15:14Vous n'êtes pas de la police.
00:15:16Nous n'avons pas à vous fournir ce genre de renseignements.
00:15:19Non.
00:15:21Merci de votre coopération.
00:15:24Mesdames, messieurs.
00:15:29Si j'avais aspiré au bonheur,
00:15:31ça serait à vous que j'aurais pensé.
00:15:34Vous êtes délective ?
00:15:36Oui.
00:15:37C'est tellement surréaliste que j'y crois pas.
00:15:40C'est génial, ça comme boulot.
00:15:42Comment vous avez fait ?
00:15:43J'ai regardé des films en noir et blanc.
00:15:45Qu'est-ce qu'il faut pour devenir détective ?
00:15:47Des pieds qui craignent pas l'humidité,
00:15:49faire vœu de pauvreté.
00:15:51Et Archambault ?
00:15:52On l'a vraiment assassiné ?
00:15:54Ça vous intéresse, hein ?
00:15:57J'ai besoin d'une assistante, là.
00:15:59Vous venez ?
00:16:00Oui, j'ai fini ma journée.
00:16:02Comment il était, Archambault ?
00:16:05Votre patron ne savait qu'il était déjà marié ?
00:16:08Non, bien sûr.
00:16:10Un frère à un homme marié dans une agence matrimoniale,
00:16:12c'est formellement interdit.
00:16:16Si vous voulez être détective privée, il faudra mieux mentir.
00:16:19Ah mais non, je mens pas, je vous jure.
00:16:21Non, vous mentez mal, Elodie.
00:16:25Bon, mais...
00:16:26ce que je vous dis, il faut vraiment le garder pour vous.
00:16:29Archambault, c'était pas vraiment un client.
00:16:31En réalité, il bossait pour nous.
00:16:33En qualité de quoi ?
00:16:35C'est un peu ça, le problème.
00:16:37Comme il y a plus de femmes que d'hommes qui cherchent à se marier,
00:16:39parfois, certaines agences ont recours à des figurants payés au black
00:16:42pour que leurs clientes ne perdent pas espoir.
00:16:44Et c'est pas trop légal.
00:16:46Il était payé pour rencontrer les bonnes femmes ?
00:16:48Bon, alors comme ça, ça a l'air un peu glauque, mais...
00:16:50finalement, tout le monde y trouve son compte.
00:16:52A commencer par les clientes, qui très vite peuvent rencontrer quelqu'un qui leur plaît.
00:16:56Enfin, elles ne pouvaient pas se marier. Quel était l'intérêt ?
00:16:58Ben si. Au bout d'un moment, on leur dit que le monsieur a rencontré quelqu'un d'autre.
00:17:01Et c'est vrai, même si elles sont déçues,
00:17:03elles ont au moins regagné l'espoir et retrouvé confiance en elle.
00:17:07On en apprend tous les jours, hein.
00:17:11Ah, j'ai une course à faire, ça durera pas longtemps.
00:17:13Venez.
00:17:16Tenez, regardez cette photo.
00:17:18Cette photo ? Ah ben oui, c'est Liliane Girardot.
00:17:21J'en ai pour un instant, vous m'attendez ?
00:17:23J'ai besoin d'un regard d'homme.
00:17:29En fait, Liliane Girardot, c'est une cliente de l'agence.
00:17:31Comme les deux autres.
00:17:33Mais une cliente pas ordinaire.
00:17:35Qu'est-ce qu'elle a de spécial ?
00:17:37Elle est riche, belle...
00:17:39Elle devrait pas avoir trop de mal à trouver un mec, elle, hein.
00:17:41Or, qu'est-ce qu'elle fout dans une agence ?
00:17:43Mystère ?
00:17:44Vous avez son adresse ?
00:17:45Coup de bol !
00:17:46Je viens juste de lui envoyer une invitation
00:17:48pour lui proposer de la mettre en relation avec deux nouveaux venus.
00:17:50Elle habite 36 rue Chana, près de Bastille.
00:17:53Et les autres ?
00:17:55J'vous paie.
00:17:57Je vous choque pas, au moins ?
00:17:59Non.
00:18:00Ben, et deux autres, en fait...
00:18:02Ben, il y a Evelyne Meunier.
00:18:04Une vraie baba cool, celle-là.
00:18:06Elle a tout à fait le profil des femmes qui viennent à l'agence.
00:18:08Le genre artiste-peintre, un peu baba sur les bords.
00:18:11Excusez-moi.
00:18:12La petite nuisette, merci.
00:18:15Ah, merci, c'est très gentil.
00:18:17La petite nuisette, je suis sûre que ça va vous plaire.
00:18:19Mais ce qu'il faut pas faire pour être jolie, je te jure.
00:18:21Ah, mais ça veut pas sortir, ça.
00:18:23Elle vit où, celle-là ?
00:18:24Aucune idée.
00:18:26Mais...
00:18:27Je crois qu'il y a un ressort dans le 5e, pour vous renseigner.
00:18:29La petite fringale, elle y expose ses tailles en permanence.
00:18:31C'est une habituée, quoi.
00:18:32Aïe !
00:18:33Attendez, vous êtes sûr que c'est comme ça que ça se fait ?
00:18:35C'est vrai.
00:18:36Vous vous ennuyez ?
00:18:37Non.
00:18:38De ça, vous vous ennuyez ?
00:18:39Non.
00:18:40Ah bon.
00:18:41J'arrive.
00:18:423e ?
00:18:43Marie-Laure.
00:18:45Moi, je crois.
00:18:46Mais je connais pas son nom de famille.
00:18:48Je peux...
00:18:50Vous trouver ses coordonnées, si vous voulez.
00:18:54Elle m'aiderait bien.
00:19:08Oui ?
00:19:09Liliane Gérard ?
00:19:11C'est moi.
00:19:13Nestor Burma, détective.
00:19:14Je viens vous parler de Gilles Archambault.
00:19:17C'est lui qui vous envoie ?
00:19:18Il aurait du mal, le pauvre.
00:19:19Il est mort.
00:19:20Mort ?
00:19:21Ouais.
00:19:22Gilles ?
00:19:23Ouais.
00:19:24Entrez.
00:19:25Pardon.
00:19:29Bonjour.
00:19:30Bonjour.
00:19:31Bonjour.
00:19:32Bonjour.
00:19:33Bonjour.
00:19:34Bonjour.
00:19:35Bonjour.
00:19:37Bonjour, monsieur.
00:19:39Mon dieu, quelle horreur !
00:19:41Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:19:42Vous ne me garrissiez pas comme si vous étiez en train de vous importuner.
00:19:47Vous ne m'importunez pas du tout.
00:19:49Burma, Nestor ?
00:19:50Vous voulez boire quelque chose ?
00:19:53Si vous avez des whiskeys.
00:19:55Très facile.
00:19:57Le mort de Gilles vous affecte, madame.
00:20:01Il s'agit de beaucoup plus.
00:20:04Mais je suis issue d'un milieu où l'on apprend très tôt à maîtriser ses émotions.
00:20:11Ce qu'il m'arrive d'ailleurs souvent de regretter.
00:20:18Excellent.
00:20:20Vous le connaissiez depuis longtemps, Gilles Archambault ?
00:20:23Nous nous sommes vus deux ou trois fois.
00:20:25Un homme charmant.
00:20:27Je me demande si je commençais pas à en tomber amoureuse.
00:20:30J'ai pas l'impression que vous donniez hier quand vous engueuliez avec lui.
00:20:34Comment vous savez ça ?
00:20:36Je le suivais.
00:20:38Sa femme avait des soupçons sur son infidélité.
00:20:41Sa femme ?
00:20:43Vous voulez dire que Gilles était marié ?
00:20:45Pour le meilleur et pour le pire.
00:20:47Salaud !
00:20:48Je lui faisais confiance.
00:20:51Pourquoi vous vous engueuliez hier ?
00:20:53C'est simple.
00:20:55Gilles m'a dit qu'il avait rencontré quelqu'un d'autre.
00:20:58Ce qui m'a profondément blessée.
00:21:00Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, j'ai commencé à éprouver un peu plus que de l'affection pour lui.
00:21:05Alors nous avons eu des mots.
00:21:09C'est bizarre.
00:21:13Qu'est-ce qui est bizarre, M. Burma ?
00:21:15Si je prie de franc, vous faites partie des femmes belles, riches, cultivées.
00:21:21Vous avez pas de maladie contagieuse.
00:21:23Vous devriez facilement vous trouver un mari.
00:21:26Pourquoi vous adressez à une agence matrimoniale ?
00:21:29Belles, riches et cultivées.
00:21:32C'est flatteur.
00:21:34Le problème, voyez-vous, c'est que peu d'hommes aiment les femmes riches et cultivées.
00:21:38Ou alors ce sont des profiteurs.
00:21:40Et là, c'est moi qui n'en veux pas.
00:21:44Les autres, eh bien les autres...
00:21:47Il me semble que je les effraie.
00:21:49Ils se sentent menacés dans leur virilité.
00:21:52Ils se sentent menacés dans leur virilité.
00:21:56Il y a des exceptions.
00:21:59Vous n'avez jamais été mariée ?
00:22:01Si, une fois.
00:22:04Mais mon mari est mort, victime d'un accident.
00:22:08J'avoue que j'ai peu d'espoir de retrouver un homme comme lui.
00:22:11Mais je déteste sa solitude.
00:22:14Alors je continue de chercher.
00:22:17Qui sait, peut-être finirai-je par trouver la perle rare.
00:22:22Peut-être que vous la trouverez, mais vous allez trouver du bon whisky.
00:22:31Mariée ? Mais vous êtes sûre ?
00:22:35Alors je... Je comprends tout, alors.
00:22:38Pardon ?
00:22:39Mais oui, ça grève les yeux, voilà.
00:22:41C'est ça, c'est ce qu'essayaient de me dire les cartes en me parlant d'une autre femme et moi qui m'inquiétais, mais...
00:22:47Et ça marchait plus avec sa femme, ça.
00:22:49Ça, c'est sûr. Et ça aussi, les cartes ont essayé de me le dire, mais moi...
00:22:52Moi, j'ai rien compris. Quelle idiote.
00:22:55Elles sont bavardes, vos cartes, mais elles vous ont pas dit qu'il allait être tué.
00:22:59Elles m'ont parlé d'un grand changement et...
00:23:02Moi, je croyais qu'on allait se marier.
00:23:05On aurait pu être heureux tous les deux, on avait les mêmes goûts en tout.
00:23:10Elle m'a demandé la carte. J'espère qu'elle est meilleure que les autres.
00:23:16Vous savez ce qu'on dit, Nestor ? Cherchez la femme.
00:23:18J'arrête pas depuis ce matin.
00:23:20Mais la femme, pas les maîtresses.
00:23:22Parfait, Fifi.
00:23:24Ça tient pas debout, Hélène. Vous étiez avec elle quand son mari a été tué.
00:23:28Elle a très bien pu commanditer quelqu'un pour faire le sale boulot.
00:23:30Et puis imaginez qu'elle ait découvert toute seule ce que son mari lui a fait.
00:23:32Eh ben, c'est pas la même chose.
00:23:34Elle a très bien pu commanditer quelqu'un pour faire le sale boulot.
00:23:36Et puis imaginez qu'elle ait découvert toute seule ce que son mari lui a fait.
00:23:38Eh ben, c'est pas la même chose.
00:23:41Raisonnement débile.
00:23:43Je sais pas pourquoi vous vous acharnez sur Mme Archambault.
00:23:47Elle s'accadre pas avec sa personnalité.
00:23:48Mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:23:50Qu'est-ce que vous en savez ?
00:23:52J'ai passé un long moment avec elle ce matin.
00:23:55J'ai eu affaire à une femme désemparée.
00:23:58Vous avez vu sa réaction quand on lui a annoncé la nouvelle.
00:24:01Elle a très bien pu simuler.
00:24:02Puis vous connaissant, ce matin, vous avez bien dû vous plier en quatre pour lui remonter moelle.
00:24:06J'ai fait ce que j'ai pu.
00:24:08Et puis arrêtez vos allusions, hein.
00:24:14Oui ?
00:24:15Monsieur Burma ? Florence Archambault à l'appareil.
00:24:17Je me permets de vous appeler parce que je me rappelle de quelque chose qui s'est passé il y a environ deux mois.
00:24:22Oui, bien fait.
00:24:23Qu'est-ce qui s'est passé il y a deux mois ?
00:24:25Bon, alors voilà.
00:24:26Nous étions en train de faire des courses, Gilles et moi,
00:24:28et tout d'un coup, il s'est fait agresser par un type qui a voulu le frapper.
00:24:32Et il s'est mis à l'insulter tous les noms avant de partir comme un malpropre.
00:24:35Très intéressant, ça.
00:24:36Votre mari le connaissait ?
00:24:38Non, non, non.
00:24:39Il m'a dit que c'était un concurrent à qui il avait soufflé un gros contrat.
00:24:42Il a porté plainte ?
00:24:43Non, ça n'en valait pas la peine après lui.
00:24:45Et ce type, vous pourriez le décrire ?
00:24:48Oui, alors attendez.
00:24:49C'était un grand brun avec, oui, une cicatrice.
00:24:54Il s'habillait tout en noir, vraiment avec un air bizarre.
00:24:57Voilà, c'est à peu près tout ce dont je me souviens.
00:25:00Un grand brun avec une cicatrice, l'air bizarre.
00:25:03Tout habillé en noir.
00:25:07Monsieur Burma ?
00:25:08Monsieur Burma ?
00:25:09Vous êtes là ?
00:25:10Oui, excusez-moi.
00:25:13Merci, Madame Archambault.
00:25:14Merci, hein.
00:25:16Asseyez-vous.
00:25:18Avec une cicatrice.
00:25:26Merci.
00:25:56C'est bon.
00:26:27Jeudi, qu'est-ce qui vous pète dans mon bureau ?
00:26:30La fenêtre.
00:26:31La femme de ménage avait laissé la fenêtre ouverte.
00:26:33Je suis venue la fermer, il y a des coups en l'air.
00:26:35Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:26:36Non, non, vraiment, il y a...
00:26:39On va aller ouvrir.
00:26:41Bonjour.
00:26:42Commissaire Niel, police judiciaire.
00:26:44J'aurais voulu parler à votre directeur.
00:26:46Vous saviez qu'il était marié ?
00:26:48On me l'a appris hier, en même temps qu'on m'a annoncé sa mort.
00:26:51Vous savez, il a été tué.
00:26:53Il a été tué ?
00:26:54Oui, il a été tué.
00:26:55Il a été tué ?
00:26:56Oui.
00:26:57Il a été tué ?
00:26:58Oui.
00:26:59Il a été tué ?
00:27:00Oui.
00:27:01Il a été tué ?
00:27:02Oui.
00:27:03Il a été tué ?
00:27:04Oui.
00:27:05Il a été tué ?
00:27:06Oui.
00:27:07Il a été tué ?
00:27:08Oui.
00:27:09Vous avez annoncé sa mort ?
00:27:10On ?
00:27:11Un détective privé engagé par sa femme à certains Burma.
00:27:14Vous le connaissez ?
00:27:15Comme ci, comme ça.
00:27:16Et quand est-ce qu'il est passé vous voir ?
00:27:18Hier en fin de matinée.
00:27:19Et est-ce qu'il vous aurait parlé des femmes qu'aurait rencontré Archambault ?
00:27:22Oui.
00:27:23Il m'a même montré des photos qu'il avait prises.
00:27:25Parce qu'il avait des photos ?
00:27:26De clients de l'agence que nous avions mises en relation avec M. Archambault.
00:27:30Et vous lui avez dit qui étaient ses femmes ?
00:27:32Non.
00:27:33J'ai refusé de lui communiquer leurs noms et adresses.
00:27:36Eh bien, moi, il me les faudrait, ses noms et ses adresses.
00:27:53Voilà toutes les fiches concernant les femmes qu'Archambault a rencontrées chez nous.
00:27:57Alors, je ferai une bonne détective ?
00:27:59Ah, jusqu'ici, il n'y a rien à redire.
00:28:03Est-ce que ça a failli mal tourner ?
00:28:05En tout cas, j'ai été sauvée par l'arrivée des flics.
00:28:08Les flics sont passés à l'agence ?
00:28:09Le commissaire Niel et son adjoint sont venus poser des questions sur Archambault.
00:28:14Elle ne perd pas de temps, celle-là.
00:28:16Quoi ?
00:28:17Rien, non.
00:28:18Dites-moi, un grand gars avec une cicatrice, habillé tout en noir, ça vous dit quelque chose ?
00:28:23M. Claude ?
00:28:24Ah, c'est M. Claude.
00:28:25Ça doit être M. Claude que j'ai rencontré la première fois à l'agence.
00:28:28C'est un ancien légiste qui adore faire peur aux femmes alors racontant des histoires horribles.
00:28:32Il faut vraiment que Mme Beaulieu ait besoin de clients pour ne pas l'avoir fait rayer.
00:28:36Il n'est pas du genre violent ?
00:28:37Non, je ne crois pas. Enfin, tordu, ça oui.
00:28:41Est-ce qu'il a agressé Archambault il y a quelques mois ? Vous ne savez pas pourquoi ?
00:28:44Ben non, je n'étais pas au courant.
00:28:46Puis agresser les gens, ce n'est pas dans ses habitudes.
00:28:49S'il l'a fait, c'est peut-être parce qu'il a cru que l'autre allait lui piquer une nana.
00:28:52Oui, parce qu'il est jaloux, en plus.
00:28:55Ça ne donne pas envie de le rencontrer, un grand gars.
00:28:57Bon, moi, il faut que j'y aille.
00:29:00À bientôt.
00:29:01À bientôt.
00:29:04Avant d'être en mesure de me prononcer sur les pulsions meurtrières éventuelles de M. Claude,
00:29:09je décidai d'exploiter le fichier que m'avait remis Elodie
00:29:13et de rendre visite à la troisième femme que j'avais vue en compagnie d'Archambault,
00:29:18Marie-Laure, fille du Seine.
00:29:20Mais une surprise m'attendait.
00:29:23Vous, ici.
00:29:24Entrez, je vous attendais.
00:29:30Marie-Laure, fille du Seine, je présume.
00:29:32Nestor Burma, détective privée.
00:29:34Enchantée.
00:29:35Vous savez que l'envie me démange de vous faire coffrer.
00:29:37Qu'est-ce que j'ai encore fait ?
00:29:39On travaille une enquête policière, détention d'informations, faux témoignages.
00:29:42En cherchant bien, je pense que je peux encore retrouver autre chose.
00:29:45Je vous fais confiance, pour accuser un innocent, vous n'êtes pas à court d'idées, commissaire.
00:29:50Ne me poussez pas à bout, Burma.
00:29:51Pourquoi est-ce que vous m'avez menti en me disant que vous n'aviez pas pris de photo ?
00:29:54Vous étiez flou.
00:29:55Arrêtez de me prendre pour une imbécile, ça n'arrange pas les choses.
00:29:57J'étais sûr de rien.
00:29:59Alors, je n'allais pas vous emmener sur une fausse piste.
00:30:02Une fausse piste.
00:30:04Ah non, mais alors ça, c'est la meilleure.
00:30:06Mais figurez-vous que j'en tiens une, moi, de piste.
00:30:08Et que je pense qu'elle mérite qu'on s'y attarde.
00:30:10Madame, fille du Seine, dites-lui ce que vous m'avez raconté.
00:30:12Ah, oui.
00:30:15C'est-à-dire qu'il y a trois jours,
00:30:17j'ai surpris Colette Beaulieu et Gilles Archambault
00:30:20à l'apparition d'un jeune homme.
00:30:22J'ai surpris Colette Beaulieu et Gilles Archambault
00:30:24à la terrasse d'une brasserie.
00:30:26Ah bon ?
00:30:27Ils se caressaient amoureusement la main,
00:30:29comme deux amants.
00:30:30Oui, alors ?
00:30:31Ben, j'ai tout compris.
00:30:32T'as compris quoi ?
00:30:33Qu'Archambault était l'amant de la patronne
00:30:36et qu'elle lui faisait jouer les figurants.
00:30:38Et que j'étais bien assez idiote pour m'être laissée avoir comme ça.
00:30:41C'est pour ça que vous lui avez fini une baffe au parc ?
00:30:43Oui.
00:30:44Je lui ai dit que lui et Madame Beaulieu m'avaient prise pour une imbécile,
00:30:47mais que je m'étais vengée,
00:30:49en allant tout raconter à Georges, le mari de Colette.
00:30:53C'est ça, la piste.
00:30:54Georges Beaulieu a tué l'amant de sa femme.
00:30:56C'est une hypothèse parmi d'autres, et moi, elle me paraît tenir debout.
00:30:59Étant donné l'attitude d'Archambault,
00:31:01une femme jalouse aurait pu le tuer aussi.
00:31:05Oui, ça reste une possibilité.
00:31:07L'avantage de cette affaire, c'est qu'on manque pas de suspects.
00:31:10En effet, oui.
00:31:11Et je vous interdis de les approcher.
00:31:13Cette enquête ne vous concerne pas, Burma.
00:31:15Et ma curiosité naturelle, qu'est-ce que vous en faites ?
00:31:17Mais vous n'avez qu'à lire les journaux.
00:31:19Tout y sera expliqué en temps utile.
00:31:21Mme Fils, je vous remercie pour votre coopération.
00:31:25Madame.
00:31:32Mon chapeau !
00:31:33Pardon ?
00:31:34J'ai oublié mon chapeau, j'ai le temps.
00:31:36Ah non, je viens avec vous, là.
00:31:37Ne croyez pas que vous en faites un peu trop, commissaire.
00:31:40D'accord, mais n'oubliez pas ce que je vous ai dit.
00:31:42Qu'est-ce que vous m'avez dit ?
00:31:43Oh, je vais vous...
00:31:45J'ai oublié mon chapeau.
00:31:47Ah, mon chapeau.
00:31:48Je vais le chercher.
00:31:49Pardon.
00:31:53Et puis, j'ai oublié aussi de vous poser une question.
00:31:56Quelle question ?
00:31:58Qu'est-ce que vous avez vu à faire un certain M. Claude ?
00:32:01Le légiste.
00:32:04Vous n'en parlez pas un peu mal à ce type.
00:32:08Le pire, c'est qu'il est tombé amoureux de moi et qu'il n'a plus voulu me lâcher.
00:32:11Il m'a même menacée quand je lui ai dit que j'avais rencontré quelqu'un d'autre.
00:32:15Mais ce quelqu'un, ça ne serait pas Archambault ?
00:32:17Oui.
00:32:19Et alors ?
00:32:21Il l'a su, M. Claude ?
00:32:23J'ai fait la bêtise de le lui dire, sans réfléchir.
00:32:26Je voulais vraiment qu'il comprenne qu'avec moi, c'était sans espoir.
00:32:31Il a réagi comment ?
00:32:33Il était furieux.
00:32:35Il est un peu tordu.
00:32:37Il est tordu ?
00:32:38Il est tordu.
00:32:41Merci.
00:32:45Je vais vous demander de me suivre à mon bureau, M. Beaulieu.
00:32:47Ecoutez, commissaire, c'est ridicule puisque je vous dis que je n'y suis pour rien.
00:32:50Il s'agit d'un simple interrogatoire.
00:32:52Si vous acceptez de coopérer, tout se passera bien.
00:33:06Ne vous inquiétez pas, Elodie.
00:33:07Ce n'est qu'un malentendu qui sera vite dissipé.
00:33:08En attendant, vous n'avez qu'à fermer l'agence pour le restant de la journée,
00:33:11puis rentrer chez vous.
00:33:12Vous êtes sûre ?
00:33:23Et ce chauffage ?
00:33:24J'ai tout essayé, il ne veut plus marcher du tout.
00:33:27J'en ai marre d'avoir froid comme ça.
00:33:29Alors pour ce soir, je nous ai pris du pot au feu
00:33:34et une bonne bouteille de Bordeaux pour nous réchauffer.
00:33:38Ne vous plaignez pas, vous ne vous dormez pas ici.
00:33:40Mais vous savez, j'ai un grand canapé.
00:33:43Si vous voulez, vous pouvez venir dormir à la descente.
00:33:46Pardon ?
00:33:48Vous avez appelé le réparateur ?
00:33:50M. Rossignol, oui, il vient demain.
00:33:52Vous êtes parfaite.
00:33:55Vous n'avez jamais songé à vous marier ?
00:33:58À me marier ?
00:33:59C'est vous qui me dites ça, après tout ce que vous m'avez raconté depuis qu'on travaille ensemble ?
00:34:04À mon avis, c'est le froid qui vous monte à la tête, ou le whisky peut-être.
00:34:08Ni l'un ni l'autre.
00:34:11Je vais vous proposer un test.
00:34:15Un test ?
00:34:16Vous allez vous inscrire à la Maison du Bonheur.
00:34:19Vous demanderez à rencontrer un certain M. Claude.
00:34:23C'est qui ce M. Claude ?
00:34:26Un homme qui cherche l'homme-soeur.
00:34:28Vous devriez lui plaire.
00:34:29Ah bon, vous croyez ?
00:34:30Et il est comment ?
00:34:31Il est du genre...
00:34:33Enfin, il a du charme.
00:34:35Ah ouais ? Et c'est quoi son genre ?
00:34:37Vous allez le découvrir.
00:34:42Allô ?
00:34:43M. Burma, vous êtes là ?
00:34:45Mme Boulue et son mari ont été embarqués par les flics.
00:34:50Ils ont des menottes ?
00:34:51Non, pourquoi ?
00:34:52S'ils n'ont pas de menottes, c'est juste un interrogatoire.
00:34:57Vous allez les revoir bientôt.
00:34:58Bon, j'espère que vous avez raison.
00:35:00Bien sûr que j'ai raison.
00:35:04Niel a embarqué les bourreaux.
00:35:06Ah, les douceurs du bouchon !
00:35:17M. Boulue, je viens de m'entretenir avec votre femme
00:35:19qui confirme que vous n'avez depuis peu qu'à rechambouler son amant.
00:35:23Pas depuis peu, commissaire. Je l'ai toujours su.
00:35:25Et vous n'avez rien dit ?
00:35:26Ma femme et moi avons des rapports très libres.
00:35:28Moi-même, il m'arrive d'avoir de petites aventures,
00:35:30Colette le sait, mais elle ferme les yeux.
00:35:33Pourquoi ne ferais-je pas la même chose avec elle ?
00:35:36Ben, c'est ce qu'on va voir.
00:35:40Mme Fiducé, vous pouvez venir un instant, s'il vous plaît ?
00:35:49Asseyez-vous, je vous en prie.
00:35:52Mme Fiducé, vous bougez pas.
00:35:55Mme Fiducé, vous pouvez me dire quelle a été la réaction de M. Boulue
00:35:58quand vous lui avez annoncé que sa femme avait une liaison avec M. Rechambou ?
00:36:03Il a été très surpris, choqué même.
00:36:05Il a dit, ce sont ses propres mots, qu'il allait se débarrasser de ce connard.
00:36:12Et ça s'est passé combien de temps avant la mort de M. Rechambou ?
00:36:15Deux jours, je crois.
00:36:18M. Boulue, je vous écoute.
00:36:21C'est vrai, je l'admets, c'est madame qui m'a tout appris.
00:36:25Je me doutais de rien, mais ça ne change rien.
00:36:27Ah si, au contraire, ça change tout.
00:36:29Vous comprenez pas, quand j'ai dit que je voulais me débarrasser de ce connard,
00:36:32c'est parce que je voulais que Colette le vire de l'agence.
00:36:35Pour moi, c'est par peur du candidaton et des conséquences que ça pouvait avoir sur l'agence.
00:36:39Pas par jalousie.
00:36:42Ce que je vous ai dit est vrai.
00:36:43Colette et moi, on a des rapports très libres et...
00:36:46Pourquoi vous m'avez menti tout à l'heure ?
00:36:48Parce que j'ai peur que si je ne m'étais avoir été mise au courant
00:36:50deux jours avant la mort d'Archambou,
00:36:53vous pensiez que c'était moi l'assassin.
00:36:56Je vous remercie, madame Vitusset.
00:37:04Eh bien, vous aviez raison, monsieur Boulieu.
00:37:16Madame Boulieu, vous allez pouvoir rentrer chez vous.
00:37:20Mais ne vous éloignez pas trop parce que j'aurais certainement besoin de vous convoquer à nouveau.
00:37:25Mon mari peut le relâcher aussi.
00:37:30Madame Boulieu, alors ?
00:37:33Ils m'ont lâchée hier soir, mais ils ont placé Georges en garde à vue.
00:37:36Ah bon ? Qu'est-ce qu'ils lui reprochent ?
00:37:38Ils vont le garder longtemps ?
00:37:40Attendez, j'y vais.
00:37:44La maison du bonheur, bonjour.
00:37:45Bonjour, mademoiselle.
00:37:46Je sais pas si c'est vous que j'ai eu tout à l'heure au téléphone,
00:37:48mais j'ai appelé pour prendre rendez-vous dans votre agence.
00:37:50Je sais pas trop comment ça se passe, en tout cas c'est la première fois que je...
00:37:52Madame Boulieu.
00:37:53Ah, madame Elodie.
00:37:55Bonjour, je suis Colette Boulieu, la directrice de l'agence.
00:37:57Enchantée.
00:37:58Si vous voulez bien me suivre, on va parler d'un petit peu,
00:38:01et puis après je vous demanderai de me remplir un petit questionnaire.
00:38:04D'accord.
00:38:06Installez-vous.
00:38:07Oh, pardon, excusez-moi.
00:38:09C'est moi.
00:38:10Elodie ?
00:38:11Oui ?
00:38:12Vous voudrez bien nous apporter du café, s'il vous plaît ?
00:38:14D'accord.
00:38:15À moins que vous ne préfériez autre chose.
00:38:16Oui, oui, du café, c'est très bien.
00:38:17C'est très bien, merci.
00:38:18D'accord.
00:38:21Tenez, voilà votre contrat.
00:38:23Vous écrivez, lu et approuvé au bas de la page, vous datez et vous signez.
00:38:27Je peux prendre votre stylo ?
00:38:28Bien sûr.
00:38:29Merci.
00:38:37Voici quelques-uns de nos clients masculins.
00:38:40Prenez votre temps, regardez,
00:38:42et puis si certains vous intéressent, dites-le moi,
00:38:44je les appellerai pour savoir s'ils souhaitent vous rencontrer.
00:38:46Vous savez, je ne pense pas que je vais courir plusieurs lièvres à la fois.
00:38:49C'est vous qui décidez.
00:38:52Dites-moi, alors Claude, c'est son... son prénom, en fait ?
00:38:57Son...
00:38:58Les fiches ne comportent jamais le nom de famille de nos clients.
00:39:01Ah.
00:39:02Et vous pensez qu'il accepterait de me rencontrer ?
00:39:05Vous voulez rencontrer M. Claude ?
00:39:07Ah oui.
00:39:08Ah oui, vraiment, là, c'est vraiment le type d'homme que je voulais rencontrer.
00:39:11Là, c'est...
00:39:13Je ne suis pas censée intervenir dans les décisions de mes clientes,
00:39:17mais je vous le déconseille fortement.
00:39:20Ah bon ? Pourquoi ?
00:39:22Il est un peu bizarre.
00:39:24Disons qu'avec lui, vous courrez au-devant de pas mal de désagréments.
00:39:28Vous savez, des désagréments, j'en ai déjà vécu.
00:39:30Je m'en suis très bien tirée.
00:39:32Non, puis en plus, je vois qu'il est légiste, comme mon père, donc c'est...
00:39:35Il ne l'est plus.
00:39:36Ah.
00:39:37Je crois qu'il a eu des problèmes avec le conseil de l'ordre.
00:39:39Qu'importe, qu'importe, il a des yeux...
00:39:42Fascinant, c'est... c'est fou, c'est...
00:39:45Vraiment, il me plaît beaucoup, beaucoup.
00:39:48Je veux le rencontrer.
00:40:03Là, il y a un problème, Nestor. Ça ne va pas du tout.
00:40:06Il a l'air bizarre, ce type, mais vraiment très bizarre.
00:40:09Même Colette Beaulieu m'a déconseillée de le rencontrer.
00:40:12Il me fait peur. Je ne veux pas y aller, Nestor.
00:40:15Il va me sauter dessus et il va me violer, ou pire encore.
00:40:18Oh, là, vous me décevez, là.
00:40:21Vous ne laissez pas démonter. Ce n'est pas la première fois qu'on essaye de vous violer.
00:40:24Mais là, j'ai vraiment la trouille.
00:40:27En plus, Georges Beaulieu a déjà été arrêté, alors je ne vois pas pourquoi...
00:40:31Georges, il n'est pas forcément coupable.
00:40:33Vous ne négligez aucune piste.
00:40:36Vous n'avez rien à craindre.
00:40:38Si ils tentent quoi que ce soit, j'interviendrai.
00:40:41En attendant,
00:40:44ce serait bien que vous me remboursiez les frais d'inscription,
00:40:47parce que ce n'est pas donné. C'est pour un an.
00:40:52Pour un an ? Non, mais c'est à vie, ça.
00:40:57Liliane, qu'est-ce que vous faites là ? Vous aviez rendez-vous ?
00:41:00Non.
00:41:02Pardon de débarquer chez vous sans vous avoir prévenu,
00:41:05mais j'ai pu voir une convocation de la police à propos de la mort de Gilles Archambault.
00:41:09Je voulais savoir, il y a du nouveau ? Ils ont arrêté quelqu'un ?
00:41:13Pour l'instant, ils interrogent Georges, mon mari.
00:41:16Votre mari ? Je ne comprends pas.
00:41:19La vraie dire, moi non plus.
00:41:22Rassurez-vous, il fait figure de simple témoin dans cette affaire.
00:41:26Ce n'est pas lui le coupable, j'en suis certaine.
00:41:29Bon, heureusement.
00:41:32Entre nous, vous ne trouvez pas qu'Archambault était un type bizarre ?
00:41:36J'ai cru l'aimer un temps,
00:41:39mais je me suis rendu compte qu'il me cachait certaines choses.
00:41:42Vous n'avez jamais eu cette impression ?
00:41:45Vous voulez parler du fait qu'il était marié ? Non.
00:41:48Autre chose ? Non, je ne vois pas.
00:41:51À quoi pensez-vous ? Je ne sais pas.
00:41:54Une impression ?
00:41:57N'en parlons plus.
00:41:59C'est la première fois que je suis convoquée par la police.
00:42:03Je me demandais si vous aviez découvert quelque chose à propos d'Archambault.
00:42:08Pas à ma connaissance, j'aurais été prévenue.
00:42:11Tout ce que j'espère, c'est qu'ils ne vont pas s'acharner sur Georges.
00:42:16Viens.
00:42:19Pour moi, il s'est fait agresser par des voyous.
00:42:22C'est terrible. J'ai une amie dans un parking.
00:42:25Des garçons lui ont arraché son sac.
00:42:28Ils ont voulu la frapper.
00:42:30C'est le mal de notre temps, l'insécurité.
00:42:33C'est pas à vous que je vais apprendre ça.
00:42:36C'est aussi une histoire de conjonction planétaire.
00:42:39J'ai lu ça dans les astres la semaine dernière.
00:42:50Une bouteille de Bordeaux, mademoiselle. Blond ? Non, rouge.
00:42:55Ok.
00:43:26Vous êtes belle, Hélène.
00:43:30Très belle.
00:43:32Merci.
00:43:34En plus, vous avez la peau blanche.
00:43:36J'ai toujours aimé les peaux blanches.
00:43:39Ça me rappelle quand j'étais légiste.
00:43:47C'est pas la peine.
00:43:49C'est pas la peine.
00:43:52Vous tremblez ?
00:43:54Un petit peu.
00:43:58Moi aussi.
00:44:04Je sais pas quoi prendre.
00:44:07Je sais jamais quoi prendre.
00:44:10Il faut vous fier à moi.
00:44:12Pardon ?
00:44:14Du poudin rouge.
00:44:16Blanc à la rigueur, mais pas rouge.
00:44:18Blanc à la rigueur, mais pas rouge.
00:44:20Vous aimez la viande ?
00:44:22Blanche.
00:44:23Rouge.
00:44:24Blanche.
00:44:25Vous avez tort.
00:44:26Moi, je la mange presque crue.
00:44:28Pas saignante, sanglante.
00:44:30Car le sang, c'est la vie.
00:44:33Vous savez qu'autrefois, pour se soigner,
00:44:36les gens allaient en boire directement à la source ?
00:44:40À la source ?
00:44:42Dans les abattoirs.
00:44:46Dans les abattoirs, oui, bien sûr.
00:44:51Vous avez choisi ?
00:44:52Non, j'ai pas choisi, je sais pas.
00:44:55Une côte de bœuf pour deux.
00:44:58Quelle huisson ?
00:44:59Bleu.
00:45:07Vous pensez que c'est une cliente de l'agence qui l'a tuée ?
00:45:10Par jalousie ?
00:45:11À ce stade de l'enquête, ça peut être n'importe qui.
00:45:13Colette Beaulieu, son mari...
00:45:15Colette ? Pourquoi ça ?
00:45:17Colette Beaulieu et Archambault étaient amants.
00:45:19Vous ne saviez pas ?
00:45:20Vous êtes sûre ?
00:45:22Ah oui, sûre et certaine.
00:45:23C'est Mme Beaulieu elle-même qui me l'a confirmé.
00:45:25Les salauds.
00:45:27Dire que je m'étais jamais doutée de rien.
00:45:30Charge Beaulieu de courant ?
00:45:32Apparemment oui, mais ça ne fait pas de lui un coupable.
00:45:35Pas pour le moment.
00:45:37Bien, je n'ai plus de questions à vous poser.
00:45:39Évidemment, je souhaiterais qu'au cours des jours à venir,
00:45:42vous ne quittiez pas Paris sans m'en avertir.
00:45:44Bien évidemment.
00:45:46Vous avez l'air songeur.
00:46:11Ça ne va pas ?
00:46:13J'ai beaucoup aimé cette soirée, Hélène.
00:46:16Je ne veux pas qu'elle se termine de façon...
00:46:19de façon si abrupte.
00:46:21Écoutez, je suis fatiguée, je tombe de sommeil, je vais rentrer me coucher.
00:46:24Non, je ne pense pas.
00:46:27Papa !
00:46:29Écoutez ça !
00:46:31Écoutez ça !
00:46:32Les enfants de la nuit !
00:46:34Vous n'aimez pas ce chant lugubre ?
00:46:37D'amour.
00:46:39Et de mort.
00:46:41Écoutez, il ne me reste plus qu'à vous remercier pour ce...
00:46:43Ne me remerciez pas, ma chère Hélène, pas encore.
00:46:46Car vous n'avez rien vu de ce qui vous attend.
00:46:48Écoutez, lâchez-moi, M. Claude.
00:46:50Attends, j'ai une surprise pour toi.
00:46:52M. Claude, mais lâchez-moi !
00:46:57Écoutez ça, je me mets !
00:46:59C'est une femme mariée.
00:47:00Je suis son marié.
00:47:01Marié ?
00:47:03Vous êtes mariée ?
00:47:05Oui.
00:47:06Ça alors, c'est la meilleure.
00:47:08Elles vont entendre parler, moi, que d'être beau lieu.
00:47:10Lui non plus, il n'y croit pas.
00:47:13Lui, il est fou, il faut l'enfermer, lui.
00:47:16Qu'est-ce qui va lui arriver ?
00:47:25J'ignorais qu'elle était mariée, M. Claude, il faut me croire.
00:47:28Le mari...
00:47:30C'est lui, le mari.
00:47:32Lui.
00:47:37Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:47:39Vous voulez bien m'expliquer ?
00:47:40J'ai suivi ce monsieur qui avait un comportement plutôt étrange.
00:47:43Et puis, j'y suis tombé dessus, il tentait de violer une de vos clientes.
00:47:46Votre femme ?
00:47:47Je lui ai dit que c'était ma femme parce que je voulais qu'il lui foute la paix.
00:47:50Je la connais pas, cette fille.
00:47:51Vous voulez dire que cet homme n'est pas marié ?
00:47:53Marié ou pas, vous allez à l'lycée tranquille, non ?
00:47:56Enfin, si j'étais pas arrivé à temps.
00:47:57Pour m'empêcher de lui offrir la bague que je lui avais achetée, oui ?
00:48:03Quelle bague ?
00:48:04Celle-là.
00:48:06Vous m'êtes tombé dessus au moment où j'allais la lui donner.
00:48:09Alors, je croyais que...
00:48:11Je sais très bien ce que vous avez cru seulement.
00:48:13Avant de taper sur les gens, on se renseigne.
00:48:17Malade, va.
00:48:21Bien.
00:48:22Je pense que l'incident est clos.
00:48:25Au revoir, monsieur Claude.
00:48:28Adieu, madame Olivier.
00:48:32Croyez bien que je ne suis pas prêt de remettre les pieds dans votre agence.
00:48:39Merci.
00:48:46Asseyez-vous.
00:48:49Alors, si je comprends bien, vous soupçonniez monsieur Claude d'être le meurtrier d'Archambault.
00:48:53C'était une piste comme une autre. Il fallait que je la suive.
00:48:56Vous en avez d'autres ? Des pistes, je veux dire.
00:48:59Justement. Je voulais vous parler de votre mari.
00:49:05Vous aussi, vous le soupçonnez.
00:49:07J'ai quelque chose à vous dire. Suivez-moi.
00:49:20Vous l'avez sûrement appris, Gilles et moi étions amants.
00:49:24Mais voyez-vous, ce n'était pas une aventure sans lendemain.
00:49:27Je l'aimais.
00:49:30Et il m'aimait, enfin.
00:49:32Je crois.
00:49:34Avec lui, je me sentais bien.
00:49:37En sécurité.
00:49:40Je...
00:49:44Ce que je veux dire, c'est qu'il voulait quitter sa femme
00:49:48et que je m'apprêtais à faire la même chose avec Georges.
00:49:50Vous lui avez dit ?
00:49:53Non, mais je pense qu'il aurait deviné.
00:49:55Vous en aurez parlé, non ?
00:49:57C'est ce que je me suis dit aussi.
00:50:00Et puis, je connais Georges.
00:50:02Il lui arrive parfois de s'emporter, mais ce n'est pas un assassin.
00:50:05Qu'est-ce que vous comptiez faire pour Archambault ?
00:50:08Tout plaquer du jour au lendemain ?
00:50:10Non, ce n'était pas possible. Nous avions tous les deux des problèmes d'argent.
00:50:13Ça aurait été stupide.
00:50:16Et puis, nous avons passé l'âge de la vie de bohème.
00:50:20La Maison du Bonheur est une affaire...
00:50:23pas rentable du tout.
00:50:25Pour la faire tourner correctement, il me faudrait...
00:50:28au moins une dizaine de nouvelles inscriptions par mois, et c'est loin d'être le cas.
00:50:31Cependant, Gilles...
00:50:33m'a dit qu'il avait peut-être une solution.
00:50:37Est-ce qu'il comptait le faire gagner à la loterie ?
00:50:39Il ne m'a rien dit de précis.
00:50:41Tout ce que je sais, c'est qu'il attendait une grosse rentrée d'argent.
00:50:44Mais je ne sais pas d'où elle était censée venir.
00:50:54Bon, Colette Beaulieu, vous savez pourquoi je suis ici.
00:50:56Je n'ai pas besoin de vous faire acrobat, d'accord ?
00:50:58Foutez-moi le camp, La Foreste.
00:51:00Si vous ne versez pas immédiatement la somme que vous me devez, je casse tout, d'accord ?
00:51:03Si vous estimez, dans votre droit, pourquoi vous venez avec vos sbires...
00:51:05envoyez-moi les huissiers, plutôt.
00:51:07Le fric, c'est oui, c'est non, c'est oui, c'est quoi ?
00:51:09Allez vous faire foutre.
00:51:11Messieurs, on casse.
00:51:16Si vous n'aimez pas les enfants, attaquez-vous à plus grands.
00:51:19Ils sont capables, toi.
00:51:22Vache !
00:51:27Je sais, ce n'est pas très sport, mais on fait avec ce qu'on a.
00:51:30Oui, on se calme.
00:51:32On ne va pas se battre, quand même, pour pas grand-chose, en somme.
00:51:35Que faites-vous là ? Qui vous êtes ? Un client ?
00:51:38Esther Burma, détective privée.
00:51:40Madame m'a engagé pour la protéger des sales cons.
00:51:43OK, les gars, on se tire.
00:51:46On se tire, mais on reviendra, parce que privé ou pas,
00:51:48moi, je ferai tout pour récupérer mon pognon, d'accord ?
00:51:50La prochaine fois qu'on se voit,
00:51:51viens regretter de ne pas t'avoir payé plus tôt.
00:52:06Je veux tout savoir sur ce connard que la Bolu a engagé.
00:52:08Ça va, OK.
00:52:09Ce fils de pute, il va regretter, tu vas le massacrer, d'accord ?
00:52:11On ne lui laisse pas une seconde.
00:52:12En plus, il nous a émiliés, je m'occupe de tout.
00:52:14Avec ses pétasses à trois balles, comment je vais lui faire sa fête ?
00:52:17Martin Laforeste.
00:52:18Il possède une grosse agence qui porte son nom.
00:52:21Et moi, j'ai commis l'erreur de signer un contrat de franchise avec lui.
00:52:24Vous ne pouviez pas vous débrouiller toute seule ?
00:52:26Au début, je n'avais pas de fichier, rien,
00:52:28donc je me suis dit qu'il m'aiderait à démarrer.
00:52:30Mais ce salaud m'a refilé un fichier inutilisable,
00:52:33et maintenant, il me réclame de l'argent.
00:52:35Vous avez toujours une franchise avec lui ?
00:52:37Lui, il pense que oui, mais je ne suis pas du tout d'accord.
00:52:39De toute façon, il va y avoir un procès,
00:52:41et je suis à peu près sûre de le gagner.
00:52:43C'est pas ce que pense Laforeste.
00:52:45Si, justement.
00:52:46C'est pour ça qu'il préfère recourir à la manière forte.
00:52:48Il doit s'imaginer que ça m'impressionnera,
00:52:50et puis qu'il finira par récupérer son argent
00:52:52sans avoir recours au tribunal.
00:52:54Vous pensez qu'il peut être dangereux, celui-là ?
00:52:56Non, pas au point d'assassiner Archambault, en tout cas,
00:52:58si c'est à ça que vous songez.
00:53:00Et puis, quel aurait été son intérêt ?
00:53:02Bonjour.
00:53:03Oui, n'hésitez pas.
00:53:04Madame Chaumet, je vous la passe dans votre bureau ?
00:53:06Oui, je la prends.
00:53:08D'accord.
00:53:09Je vous dis au revoir, M. Burma.
00:53:10Je crains d'en avoir pour un moment.
00:53:12Alors ?
00:53:13Vous voulez toujours être détective ?
00:53:15Oui, et que jamais.
00:53:17Vous l'avez vu, c'est pas toujours marrant.
00:53:19Enfin, si vous avez la vocation.
00:53:23Mastor !
00:53:28Merci d'avoir pris ma défense tout à l'heure.
00:53:31Avec vous,
00:53:33on se sent vachement en sécurité, dis donc.
00:53:38Élodie !
00:53:40Élodie !
00:53:42Élodie !
00:53:44C'est mon adresse.
00:53:45Vas-y me voir ce soir chez moi après le travail.
00:53:47J'ai quelque chose d'important à vous dire.
00:53:51Élodie, où êtes-vous ?
00:53:57J'arrive !
00:54:01Ça, c'est le résultat de plusieurs années de recherche
00:54:03conduite dans le plus grand secret,
00:54:05au cœur d'un laboratoire américain de renommée mondiale.
00:54:07La lotion pousse vite,
00:54:09fait repousser les cheveux sur n'importe quel crâne dégarni
00:54:11en un temps record.
00:54:13Regardez, j'en suis moi-même la preuve vivante.
00:54:16Je te préférais avant,
00:54:17avec ta tête de bagnard.
00:54:19Non, pas vous, pas maintenant.
00:54:20Vous voyez bien que je suis en train de bosser, là.
00:54:22Chauve-attendant, j'ai mieux à te proposer.
00:54:24Quoi encore ?
00:54:26T'as jamais songé à te marier ?
00:54:30Voilà, M. Prado.
00:54:32Je pense que plusieurs de ces personnes
00:54:34correspondent à votre profil.
00:54:36Si l'une d'entre elles vous intéresse,
00:54:38vous me le dites et je m'arrangerai
00:54:40pour vous organiser un rendez-vous.
00:54:42Regardons par ici.
00:54:44Ouais, il y en a des bonnes femmes qui veulent se marier.
00:54:48Vous arrivez à toutes les casées, là ?
00:54:51Sans blague.
00:54:56Ah, ben voilà.
00:54:57Là, il y en a une qui devrait y coller.
00:54:59Alors, comment on fait ?
00:55:00Vous me filez son numéro de téléphone ?
00:55:02Comment ça se passe ?
00:55:03Ah non, M. Prado, on ne fait jamais ça.
00:55:05Mais je peux l'appeler pour voir si elle souhaite vous rencontrer.
00:55:11Nestor.
00:55:16C'est tempé d'heure, là.
00:55:17Vous alliez vous coucher ?
00:55:18Venez.
00:55:23Nestor, mettez-vous donc à l'aise.
00:55:26Pas vraiment de rapport avec l'enquête, ça.
00:55:28Vous êtes perspicace, ou alors ?
00:55:36C'est quand que vous m'engagez à de l'assistante ?
00:55:39Est-ce que vous voulez coucher avec un détective privé
00:55:41que vous allez tourner dans le grand sommeil ?
00:55:43Venez.
00:55:45C'est quoi que tu aimes ?
00:55:47Ma cuisine traditionnelle.
00:56:01necessarily
00:56:12ovation
00:56:14Corrine !
00:56:15Pic-puc, c'est ça alors ? Qu'est-ce que tu fous là ?
00:56:21La même chose que toi, assieds-toi.
00:56:24Non, ça m'étonnerait. J'ai rencontré un gars qui s'appelle Jean-Jacques et je ne sais
00:56:38même pas à quoi il ressemble.
00:56:39Je vais t'expliquer, j'ai besoin de renseignements sur l'agence La Forest.
00:57:09J'avais la curieuse impression que cette jeune fille m'avait manipulé comme un collégien.
00:57:35Pourquoi j'avais pas eu le courage de lui dire que j'avais déjà une assistante ?
00:57:44Hélène ?
00:57:48Quoi ?
00:57:53Tiens, je prends ça, tiens !
00:57:57C'est un petit échantillon de ce qui t'attend si tu t'occupes encore des affaires de M. La Forest.
00:58:00T'as compris ?
00:58:05Qu'est-ce qu'on dira de la soin à vous ?
00:58:06Oh, les salopes !
00:58:09Oh, merci Pic-puc, c'est à toi !
00:58:13Je peux te poser une question ?
00:58:14Quoi ?
00:58:15Qu'est-ce qu'il y a dans ta notion pour faire repousser les cheveux ?
00:58:18Si je le savais, c'est un porte-artificier qui fait ça à ses moments perdus alors.
00:58:23Dis-moi, si t'es là si tôt ce matin, c'est que t'as du nouveau pour La Forest ?
00:58:29Ouais, et des infos de première main.
00:58:31Je les tiens d'une copine qui bosse à moitié comme call-girl et à moitié comme figurante rémunérée pour le compte de La Forest.
00:58:36Ça voudrait dire que La Forest a recours à des figurantes aussi ?
00:58:39Y avait que ça.
00:58:40D'après ma copine, c'est un type qui a toujours brassé des affaires plus ou moins glauques, limite légales, genre sex-shop, films X.
00:58:46L'agence matrimoniale, ça serait une couverture ?
00:58:49Pour lui, c'est juste une activité de plus à son palmarès.
00:58:51Si vous allez dans le matrimonial, vous allez voir des affaires plus ou moins glauques.
00:58:55Pour lui, c'est juste une activité de plus à son palmarès.
00:58:58Si vous allez dans le matrimonial, vous allez voir des affaires plus ou moins glauques.
00:59:01Le brave garçon, toujours prêt à soulager l'humanité de sa misère sexuelle et affective.
00:59:06En tout cas, pour lui, ça représente d'abord une sacrée combine.
00:59:09Surtout depuis qu'il treuse comme un malade et qu'il loue des filiales en franchise un peu partout.
00:59:12Ça me donne envie de lui poser quelques questions.
00:59:15Est-ce que vous comptez aller le voir ?
00:59:17Je vais me gêner. Il va me rembourser les dégâts qu'il a fait ici.
00:59:21Et elle, on la libère ?
00:59:25Mais c'est pas vrai ! Mais qui c'est qui m'a voulu tout abrutir pareil ?
00:59:28Il m'a même pas voulu me détacher dans l'impotence !
00:59:30Vous vouliez pas m'enlever ce truc-là ou lui passer trois heures à m'enlever ?
00:59:34Lâchez-moi !
00:59:39Elodie, éteignez votre ordinateur et suivez-moi.
00:59:43Je vous invite à boire un café.
00:59:45Mais il est pas encore 18h.
00:59:47C'est pas grave. Je me sens plus au courage d'obtenir des clients aujourd'hui.
00:59:51Vous venez ?
00:59:56Elodie, je vais fermer l'agence. Alors si vous trouvez du boulot ailleurs, n'hésitez pas.
01:00:01D'accord, je vais trouver du travail.
01:00:04T'as eu des propositions ?
01:00:06Non, mais je crois bien que j'ai une piste.
01:00:09Tant mieux. J'ai oublié quelque chose à l'agence.
01:00:12Rentrez chez vous, et essayez de pas trop penser à tout ça.
01:00:15Bonne journée, Colette.
01:00:17Bonne journée.
01:00:25Bonne journée.
01:00:40Allô ? Monsieur Burma ? Colette Boulieu.
01:00:45Je viens de remonter à l'agence.
01:00:49Les centres sud-soud, les meubles ont été renversés, les tirants avidés.
01:00:54C'est ces hommes qui ont fait ça.
01:00:57J'ai peur.
01:01:00Qu'ils reviennent, qu'ils s'en prennent à moi.
01:01:05Oui, oui.
01:01:07Oui, je vous attends.
01:01:15Alors, ça avait pas suffi à la forêt de foutre en aller à mon bureau,
01:01:19mais il avait fallu qu'ils s'en prennent aussi à la maison du bonheur.
01:01:25C'est ça.
01:01:44Seulement, voilà.
01:01:46Cette fois, lui et ses sbires s'étaient pas contentés de casser des chaises et de renverser des plantes vertes.
01:01:54C'est ça.
01:02:09Je voudrais le commissaire Niel.
01:02:25Je voudrais le commissaire Niel.
01:02:33En tout cas, ça ne peut pas être son mari, puisqu'il est toujours dans nos locaux.
01:02:36Au lieu de tuer personne, il a de plus fortes raisons à se chambouler.
01:02:38Et c'est qui, selon vous ?
01:02:40Je sais pas, moi.
01:02:41Il y a un suspect, bon, ça pourrait être Martin Laforeste.
01:02:44Oui.
01:02:45Pourquoi il a envie de se faire chambouler ?
01:02:47Non, attendez, Martin Laforeste de l'agence Laforeste ?
01:02:49Qu'est-ce qu'il vient faire dans cette histoire ?
01:02:51Elle avait signé un contrat de franchise avec lui.
01:02:54Et lui, il devait beaucoup d'argent.
01:02:55Et j'ai rencontré le bonhomme et il est déjà en brutal.
01:02:58Si Colette Beaulieu lui devait de l'argent, la tuer, ce n'est pas le meilleur moyen de le récupérer.
01:03:02Je suis d'accord avec vous.
01:03:04Peut-être que...
01:03:05Je sais pas, peut-être qu'il a voulu le récupérer.
01:03:07Peut-être qu'il a été avec ses sbires.
01:03:09Peut-être que, peut-être...
01:03:10Oui, ça fait beaucoup de peut-être, ça, quand même.
01:03:12Et puis, je le connais, Martin Laforeste, il a pignon sur rue.
01:03:15Je le vois vraiment pas en train de tuer ou de faire tuer qui que ce soit.
01:03:18Il a peut-être pignon sur rue, mais j'aimerais bien savoir pourquoi il est venu foutre le bordel chez moi et la Maison du Bonheur.
01:03:23Chez vous ? Vous êtes sûr ?
01:03:25Non, j'ai confondu. C'était les petites sœurs des pauvres.
01:03:29Assassins ou pas, j'ai deux mots à lui dire, lui.
01:03:32Qu'il est venu tyranniser ma secrétaire.
01:03:34Et vous comptez faire quoi, là ?
01:03:35Lisez les journaux, vous le saurez.
01:03:48Je veux parler à M. Laforeste.
01:03:49Impossible, il est en rendez-vous.
01:03:51Ah, ok.
01:03:57M. Laforeste.
01:03:58Je vous dérange.
01:04:01Euh, M. Burma.
01:04:03Ben voilà, de toute façon.
01:04:04Je suis désolé, j'essaie d'arrêter.
01:04:06Oui, mais c'est pas grave.
01:04:07C'est pas grave.
01:04:08C'est pas grave.
01:04:09C'est pas grave.
01:04:10C'est pas grave.
01:04:11C'est pas grave.
01:04:12C'est pas grave.
01:04:13C'est pas grave.
01:04:14C'est pas grave.
01:04:15C'est pas grave.
01:04:16C'est pas grave.
01:04:17C'est pas grave.
01:04:18C'est pas grave.
01:04:19C'est pas grave.
01:04:20C'est pas grave.
01:04:21C'est pas grave.
01:04:22J'essaie d'arrêter...
01:04:23Bah ça va, Gaspard, c'est bon, tu peux y aller, hein.
01:04:26Tu peux y aller aussi.
01:04:27On va à cette conversation un peu plus tard.
01:04:31Et alors ?
01:04:32Je vais vous parler de la mort de Colette Beaulieu.
01:04:35Colette Beaulieu...
01:04:37Putain.
01:04:38Elle est morte ?
01:04:41Elle aura quand même réussi à ne pas me payer celle-là.
01:04:43Jurez-moi que vous n'êtes pour rien dans la mort
01:04:45de cette pauvre femme.
01:04:46Vous l'avez menacé pourtant.
01:04:48Pourquoi j'aurais buté ?
01:04:49Elle me devait du blé, maintenant c'est moi qui suis marron.
01:04:51Et Archambault, ça vous dit quelque chose ?
01:04:54Mais Archambault, mais qui c'est Archambault ?
01:04:57Pourquoi vous avez renvoyé ces fioris là ?
01:05:00Hein ?
01:05:01Ils foutent le bordel dans mon bureau.
01:05:03Arrête pas de lui pleurer.
01:05:04Cette fois tu vas vraiment dérouiller.
01:05:06Personne va le taper, lâchez-le.
01:05:08On te cul connasse toi !
01:05:10On dit pas connasse, on dit commissaire.
01:05:17Lieutenant Lamineau.
01:05:18Tout de suite patron.
01:05:19Je suis content de vous voir.
01:05:21Qu'est-ce que vous foutez là ?
01:05:23J'avais peur pour vous Burma.
01:05:24Et puis je me suis dit que ça voudrait peut-être quand même la peine d'interroger M. Laforeste sur ses rapports avec la Maison du Bonheur.
01:05:29C'est quoi toutes ces conneries là ?
01:05:31Je peux pas vous m'excuser ?
01:05:32D'avoir fait s'agréger le bureau de M. Burma, pour commencer.
01:05:35Et puis ensuite je voudrais vous interroger sur la mort de Gilles Archambault et de l'aide d'Olive.
01:05:38Prenez la minute là, laissez-y je suis pour rien, je suis pas au courant de cette histoire.
01:05:41Et en plus vous m'avez dit une année, ça m'a vu.
01:05:43Dites les gars vous devriez pisser, ça soulage.
01:05:47Merci.
01:05:50Oui commissaire.
01:05:51Merci de m'avoir appelé.
01:05:52Vous me tenez au courant ?
01:05:53Au revoir.
01:05:55Alors ?
01:05:56Laforeste nie tout en bloc.
01:05:57T'as peine, s'il convient, d'avoir essayé de m'intimider en m'envoyant ses hommes.
01:06:03Je vois pas pourquoi il aurait tué Colette Boulle.
01:06:05Et puis d'espoir de récupérer son fric, quant à Archambault.
01:06:08Mais je vous comprends pas Nestor.
01:06:09Vous savez aussi bien que moi que ce type est complètement dingue, qu'il est prêt à faire n'importe quoi.
01:06:15Oui madame Archambault.
01:06:16J'ai appris qu'on avait arrêté l'assassin de mon mari.
01:06:19Il paraît qu'il a tué une femme aussi, la directrice d'une agence matrimoniale qui connaissait mon mari.
01:06:23C'est la police qui vous a dit ça ?
01:06:26Vous avez peut-être été un peu vite dans leur conclusion.
01:06:29Ah bon ? Vous pensez que c'est pas lui le coupable ?
01:06:31Mais on sait rien, mais l'un dans l'autre.
01:06:33Je vois pas le mobile.
01:06:34Vous savez, Gilles m'avait caché tellement de choses.
01:06:36Hier encore, j'ai trouvé des papiers dont il m'avait jamais parlé.
01:06:39Des papiers ? Quels papiers ?
01:06:41Oh, des lettres.
01:06:43Pour la plupart envoyées par des agences matrimoniales.
01:06:45Je sais pas ce qu'ils fabriquaient, mais...
01:06:48Écoutez, ça vous ennuierait si je passe chez vous maintenant ?
01:06:52J'ai besoin de consulter ces papiers.
01:06:54Maintenant ?
01:06:55Oh, mais écoutez...
01:06:57Oui, au fond...
01:06:59Je passe chez madame Archambault. J'en aurai pour une heure.
01:07:02Vous m'attendez ?
01:07:03Oui. Je vous fais à manger ?
01:07:06Non. Ce soir, je vous emmène au restaurant.
01:07:09Je veux me racheter.
01:07:19J'ai trouvé ça dans le tiroir à double front du secrétaire de mon mari.
01:07:22C'est quoi ça ?
01:07:23C'est un cadeau.
01:07:25Un cadeau ?
01:07:26J'ai trouvé ça dans le tiroir à double front du secrétaire de mon mari.
01:07:29La police ne les a pas trouvés.
01:07:31Partage, La Maison du Bonheur, Fidelitas, Produo...
01:07:36Oui, tout ça, c'est des preuves qu'il a travaillées pour toutes ces agences,
01:07:39alors que je le croyais toujours représentant Champagne.
01:07:41Dites, il a pas saumé votre mari ces dernières années, hein ?
01:07:44Oui.
01:07:45Le pire, c'est que c'est à l'agence Produo qu'on s'est rencontrés, Gilles et moi.
01:07:49Vous vous êtes rencontrés dans une agence matrimoniale ?
01:07:51Oui.
01:07:53Nous sentions tous les deux d'une grosse déception sentimentale.
01:07:58Quand je vois où ça nous a menés, tous les deux...
01:08:03Enfin bon, vous pouvez garder tout ça si ça vous intéresse.
01:08:07Moi, ça me rappelle trop que Gilles m'a menti,
01:08:09et c'est pas du tout l'image que je veux garder de lui.
01:08:14Oh là là, la pauvre !
01:08:16Dire que j'ai été sévère avec elle...
01:08:19Mais, pendant toutes ces années, elle s'est doutée de rien ?
01:08:23Oui, il y a des gens comme ça.
01:08:25Ils ont une vie que tout leur entourage ignore.
01:08:29Une seconde vie.
01:08:30Archambault devait être un expert en la matière.
01:08:40Restons.
01:08:42Après ce qu'est arrivé à Madame Beaulieu, j'ai tellement peur.
01:08:45Mais, qu'est-ce que vous foutez là ?
01:08:48Mais je travaille, là !
01:08:49Je suis l'assistant de M. Burma, figurez-vous.
01:08:52Quoi ?
01:08:54Enfin, sa secrétaire, je comprends pas.
01:08:57Oui, et vous, qu'est-ce que vous foutez là ?
01:09:03Il vous a pas dit qu'il avait une secrétaire ?
01:09:05Vous lui avez pas dit que vous aviez une secrétaire, déjà ?
01:09:07Il m'a promis de m'engager !
01:09:08Mais enfin, mais c'est pas vous qui avez fait de ma place !
01:09:10Mais c'est pas vous qui avez fait de ma place !
01:09:12C'est pas vous !
01:09:13C'est pas vous !
01:09:14C'est pas vous !
01:09:15C'est pas vous !
01:09:16C'est pas vous !
01:09:17C'est pas vous !
01:09:18C'est pas vous !
01:09:19C'est pas vous !
01:09:20C'est pas vous !
01:09:21C'est pas vous !
01:09:25Vous pourriez m'avoir des renseignements
01:09:27pour quête de la partie sur les agences
01:09:29Produo, Partage et Fidelitas ?
01:09:33Euh...
01:09:34Oui, bien sûr.
01:09:36Merci.
01:09:43Putain...
01:09:47Non mais quand je pense que j'ai sacrifié ma vie pour vous
01:09:50et que vous allez donner ma place à n'importe quel vivre nul,
01:09:52je trouve ça...
01:09:53je trouve ça petit, je trouve ça ignoble,
01:09:55je trouve ça...
01:09:56je trouve ça immonde, voilà !
01:09:58Je vous emmène au restaurant, Hélène ?
01:09:59J'ai plus...
01:10:13Tenez.
01:10:14Ah.
01:10:15Voilà tout ce que j'ai pu trouver.
01:10:16C'est très gentil.
01:10:18Ça va arrêter votre baratin.
01:10:23Agence Partage.
01:10:241994.
01:10:25La veillée a été absorbée par l'agence La Foreste.
01:10:30Qui rachète le fichier de Fidelitas.
01:10:33Pour une bouchée de pain.
01:10:35Encore un beau salaud sur La Foreste.
01:10:36Produo.
01:10:38Ils ont tout simplement mis la clé sous la fenêtre.
01:10:40Ils ont tout simplement mis la clé sous la porte.
01:10:43Ben décidément, pour gagner du fric dans ce métier,
01:10:45vous s'appelez La Foreste.
01:10:46Ouais.
01:10:47Mais il faut surtout ne pas avoir de scrupules.
01:10:50Vous devriez essayer.
01:10:51Vous ne seriez pas dépaysée.
01:10:53Pourquoi ? Vous êtes encore en rume contre moi ?
01:10:56Mais non, je...
01:10:58Je suis déçue.
01:11:01Bon d'accord, j'ai menti.
01:11:02Hein ?
01:11:03Mais c'était pour la bonne cause.
01:11:05Vous m'avez bien aidée.
01:11:06Voilà.
01:11:07Je peux vous apprendre une assistante, j'en ai déjà une.
01:11:09Elle me cause assez de problèmes, Hélène.
01:11:12Je ne peux avoir aucune relation suivie avec quiconque.
01:11:15Le seul sentiment que je peux avoir, c'est envers mon chat.
01:11:18Je ne vous conseille pas ce métier de détective.
01:11:20C'est démodé, intemporel, pas commercial.
01:11:28Elle est à venir devant vous.
01:11:30Vous avez des projets ?
01:11:32Je vais devenir secrétaire.
01:11:34Taper à la machine.
01:11:36Avoir une vie bien rangée.
01:11:37C'est le rêve.
01:11:40Ne faites pas de soucis pour vous, Elodie.
01:11:43Vous savez ce que vous êtes ?
01:11:46Un signe au milieu des canards.
01:11:55Merci, Nestor.
01:12:05Et pourquoi je vous laisserais parler avec monsieur Laforeste ?
01:12:07Vous voulez bien me le dire ?
01:12:08Commissaire, j'ai une ou deux choses à vérifier.
01:12:11Je ne peux pas vous en parler maintenant.
01:12:12Si je me trompe, vous allez encore m'incuser de vous attirer sur une fausse piste.
01:12:16Très bien. Vous gardez vos énigmes.
01:12:18Moi, je garde Laforeste.
01:12:19Ça débouche sur quelque chose, vous tiens con.
01:12:23Vous pourriez quand même me faire confiance de temps en temps, non ?
01:12:26Non.
01:12:27Vous avez un nouveau tailleur ?
01:12:29Oui, c'est un petit tailleur du St-François, dans la petite boutique.
01:12:34Monsieur Laforeste.
01:12:35Oh, putain, vous, on ne kiffe pas de culot !
01:12:38Qu'est-ce que vous voulez savoir de moi ?
01:12:39Qu'est-ce que vous voulez en plus ?
01:12:40Je vous dis là que c'est à cause de vos conneries que je suis encore ici.
01:12:42Alors, ça suffit !
01:12:44Ne vous énervez pas.
01:12:45Il n'y a que cinq minutes.
01:12:46Vous allez droit au but.
01:12:47J'ai besoin que vous me laissiez consulter vos fichiers.
01:12:50Les fichiers de votre société et des deux sociétés que la vôtre a absorbées.
01:12:54Fidelitas et partage.
01:12:56Oui, alors pourquoi je ferais ça ?
01:12:58Parce que je sais que vous avez dit la vérité,
01:13:00et que la solution se trouve dans ces fiches.
01:13:03Mais attendez, qu'est-ce que c'est que ces conneries ?
01:13:05Vous me prenez pour un con ou quoi ?
01:13:06Vous allez comprendre, hein, que votre seule chance, c'est moi.
01:13:12Tenez, tout est là.
01:13:13Vous avez un petit code en haut à droite de chaque fiche qui vous permet de savoir d'où elle vient.
01:13:17Merci.
01:13:18D'après Martin, enfin, monsieur Laforeste,
01:13:21les recherches que vous faites devraient permettre de l'innocenter, c'est vrai ?
01:13:24Peut-être.
01:13:25C'est pas un criminel, vous savez.
01:13:27Je travaille avec lui depuis longtemps.
01:13:28Oui, j'ai pu mesurer la confiance que vous aviez l'un dans l'autre.
01:13:33Ah, Archambault.
01:13:37Médecin.
01:13:40Il doute de rien.
01:13:43Et Liliane.
01:13:45Liliane Girardot, qui chez Fidelitas s'appelle Didlo.
01:13:50Vous la connaissez ?
01:13:51Non, jamais vue.
01:13:53Rue Archambault.
01:13:54Chez Tartage.
01:13:55Cette fois, il est...
01:13:57avocat.
01:14:02Beaucoup de privilèges, hein ?
01:14:04Rue Liliane, chez Tartage.
01:14:08Elle s'appelle Vercin.
01:14:10On peut prendre des noms fantaisistes comme ça ?
01:14:13Tout peut arriver, mais c'est pas fréquent.
01:14:15On est quand même tenus à un minimum de vérification quant à l'état civil de nos clients.
01:14:21Girardot, Didlo, Vercin, Leblanc.
01:14:24Quatre noms pour la même femme.
01:14:26Ça veut dire presque autant de maris que ça.
01:14:28Qu'est-ce qu'ils sont devenus, tous ces maris ?
01:14:30Je ne sais pas ce que vous cherchez,
01:14:31mais je tiens à vous prévenir que la plupart de ces fiches ne sont plus valables.
01:14:34C'est toujours le même problème.
01:14:35Avec les fichiers qu'on rachète, de 50 à 80 % des fiches sont obsolètes.
01:14:40Malheureusement, ça, on ne le découvre que petit à petit.
01:14:46Oh, par exemple.
01:14:51Quelle petite cachotière.
01:14:55Elles ont pu valable sous la cardiffe, là ?
01:15:01Oui ? Qu'est-ce qu'il y a encore ?
01:15:03Commissaire, je ne savais pas que vous cherchiez l'homme de votre vie.
01:15:07Mais cachez ça.
01:15:08Qu'est-ce que vous racontez ?
01:15:10J'ai trouvé cette fiche concernant M. Laforeste.
01:15:14Très jolie photo, hein ?
01:15:16Belles épaules.
01:15:18Ah, c'est pas vrai.
01:15:20Ça, j'en étais sûre.
01:15:26J'aurais jamais dû le faire.
01:15:29J'aurais jamais dû vous laisser aller là-bas.
01:15:31Ah, commissaire.
01:15:33Vous avez droit au bonheur, vous aussi.
01:15:36Bon, ça va, hein ?
01:15:37On a tous un jardin secret.
01:15:39Et puis, la fiche, elle a au moins 5 ans.
01:15:41Vous énervez pas.
01:15:42Sauf ça touchant.
01:15:43Vous cherchez toujours l'âme seule ?
01:15:45Non, non, j'ai laissé tomber.
01:15:47Il y a 5 ans, j'ai eu un petit coup de blouse.
01:15:49J'ai vu que je me laissais bouffer par mon métier.
01:15:51J'avais envie de rencontrer quelqu'un qui me comprenne.
01:15:54Bon, alors, je me suis inscrite à Fidelitas.
01:15:56Avec les oiseaux qui me présentaient, j'ai vite fait marche arrière.
01:15:59Des regrets.
01:16:00Non, non, j'ai pas de regrets.
01:16:01Et puis, ça vous regarde pas, enfin.
01:16:03Je vous interdis de me parler de ça.
01:16:04C'est une atteinte à ma vie privée.
01:16:06Enfin, qu'est-ce qui vous a pris d'aller fouiller là-bas ?
01:16:08Ben, j'ai été fouiller là-bas pour faire avancer l'enquête, là.
01:16:11Je voulais pas fouiller dans vos affaires, moi.
01:16:13Ben, manque rien plus que ça.
01:16:15Et alors ?
01:16:16Alors quoi ?
01:16:17Bon, vous voulez que je vous fasse avancer l'enquête ?
01:16:19Ben, pas de géant.
01:16:20J'ai besoin que vous m'aidiez, maintenant.
01:16:22Je trouve ce que sont devenus les différents maris de Liliane Girardot.
01:16:28Comment ça, les différents maris ?
01:16:30Moins trois.
01:16:31Et peut-être davantage.
01:16:33Ben, et qu'est-ce qu'elle en a fait ?
01:16:35Justement, c'est ce que j'osais savoir.
01:16:39Bon, attendez-moi ici.
01:16:42Vous avez des fiches quelque chose ?
01:16:53Tenez, regardez, ils sont tous morts.
01:16:57Je dis, ils sont tous morts.
01:16:59Ah ben, je vais pas vous vexer, mais je m'en doutais un peu.
01:17:03Regardez, là, son premier mari, Girardot,
01:17:05s'est suicidé en se jetant par la fenêtre d'un sixième étage
01:17:08d'un immeuble en construction.
01:17:10Ah, là.
01:17:11Quant au deuxième, il s'est suicidé en se jetant par la fenêtre d'un sixième étage
01:17:15d'un immeuble en construction.
01:17:17Ah, là.
01:17:18Quand au deuxième, il s'est suicidé en se jetant par la fenêtre d'un sixième étage
01:17:21d'un immeuble en construction.
01:17:23Quand au deuxième, Pierre Vercin, mort noyé deux ans plus tard
01:17:25dans un accident survenu sur un voilier
01:17:27sur lequel il passait des vacances avec son épouse.
01:17:29C'est pas de bol.
01:17:31Quand au troisième, Charles Leblanc, il est mort électrocuté dans son bain
01:17:34suite à la chutine de pinée d'un sèche-cheveux dans sa baignoire.
01:17:38Tous les trois étaient très riches.
01:17:40Il y a fort à parier que Liliane Girardot a hérité à chaque fois.
01:17:42Alors, c'est vrai qu'on n'a pas de preuves,
01:17:44mais ça fait quand même un sacré paquet de coïncidences, on ne trouvait pas ?
01:17:47Alors, ça serait une histoire de chantage.
01:17:51Je réfléchis, ça prend forme.
01:17:54Qu'est-ce qui prend forme ?
01:17:56Bon, on y va ?
01:17:58Où ça ?
01:18:00Chez Liliane Girardot, vous avez des questions à lui poser, non ?
01:18:02Oui, mais vous, non.
01:18:05Alors là, si vous ne m'emmenez pas, moi,
01:18:08je fais des photocopies de ça
01:18:11et je vais les distribuer à vos collaborateurs.
01:18:16Ça s'appelle du chantage, Burma.
01:18:18Ce que j'aime en vous, c'est que vous trouvez toujours le mot juste.
01:18:21La photo n'est pas vieille.
01:18:23Il y a dû y avoir pas mal de candidats.
01:18:25Ça suffit avec cette photo.
01:18:27C'est pas croyable, ça.
01:18:29C'est une jolie photo.
01:18:34Liliane Girardot n'est pas là.
01:18:36Ça fait une heure que j'ai envoyé Neuvent.
01:18:38J'espère qu'ils sont des sortis.
01:18:48Alors, Neuvent, qu'est-ce qu'on fait ?
01:18:50J'arrive.
01:19:03Vous voyez ?
01:19:06Vous ne touchez à rien.
01:19:08Neuvent vous lance un avis de recherche
01:19:10et vous demandez aux gens de l'entité judiciaire de l'enjoindre.
01:19:19Neuvent vous lance un avis de recherche
01:19:21et vous demandez aux gens de l'entité judiciaire de l'enjoindre.
01:19:23Neuvent vous lance un avis de recherche
01:19:25et vous demandez aux gens de l'entité judiciaire de l'enjoindre.
01:19:27Neuvent vous lance un avis de recherche
01:19:29et vous demandez aux gens de l'entité judiciaire de l'enjoindre.
01:19:31Neuvent vous lance un avis de recherche
01:19:33et vous demandez aux gens de l'entité judiciaire de l'enjoindre.
01:19:35Neuvent vous lance un avis de recherche
01:19:37et vous demandez aux gens de l'entité judiciaire de l'enjoindre.
01:19:39Neuvent vous lance un avis de recherche
01:19:41et vous demandez aux gens de l'entité judiciaire de l'enjoindre.
01:19:43Neuvent vous lance un avis de recherche
01:19:45et vous demandez aux gens de l'entité judiciaire de l'enjoindre.
01:19:49Qu'est-ce que vous faites là ?
01:19:51Je vous avais dit de ne toucher à rien.
01:19:53Mais, regarde ça.
01:19:54Mais, c'est quoi ce livre ?
01:19:56Manuel de Savoir Vivre, vous devriez le lire,
01:19:59commissaire.Vous n'avez rien à faire ici ?
01:20:01J'ai lancé un avis de recherche,
01:20:03si il se passe quelque chose de nouveau, je vous avertis.
01:20:05Je compte là-dessus.
01:20:06Ouais.
01:20:15Vous, comment avez-vous eu cette adresse ?
01:20:44L'administration fiscale, je paye assez d'impôts, hein ?
01:20:47Qu'est-ce que vous me voulez ?
01:20:49Bavarder, et boire de cet excellent whisky si vous en avez ici.
01:20:56Entrez, je vous en prie.
01:21:04Ah, Charles de Blanc.
01:21:08Maître d'exception, qui est mort électrocuté dans sa baignoire.
01:21:12Ah, ça a dû vous faire un choc, hein, vous aussi.
01:21:16D'autant plus que je parie que c'est vous qui avez découvert le corps.
01:21:19Effectivement.
01:21:22J'ai mis beaucoup de temps à me remettre.
01:21:24Vous l'avez rencontré comment ? Laissez-moi.
01:21:27J'ai deviné.
01:21:29Une agence matrimoniale.
01:21:32Partage, c'est ça ?
01:21:34Où voulez-vous en venir, M. Burma ?
01:21:36Bah, que tous ces hommes, vous les avez rencontrés dans une agence matrimoniale.
01:21:41Et que leur mort a dû vous rendre inconsolable, comme celle de Charles de Blanc.
01:21:47Je vous ai posé une question, pourriez-vous avoir l'obligence d'y répondre ?
01:21:53J'ai une théorie, vous concernant.
01:21:55Je serais heureuse de l'entendre.
01:21:57Vous êtes ce qu'on appelle...
01:22:00une veuve noire.
01:22:05Vous recrutez vos victimes dans les agences matrimoniales,
01:22:08vous épousez, vous les tuez, vous héritez et vous changez d'agence.
01:22:15Vous feriez un piètre auteur de romans policiers, M. Burma.
01:22:18C'est tout ce que vous avez trouvé ?
01:22:20Le hasard a voulu que vous vous inscriviez à la Maison du Bonheur.
01:22:24Une agence où officiait Gilles Archambault.
01:22:28Le problème, c'est qu'il vous a reconnus, lui.
01:22:30Et vous avez croisé dans un tas d'agences.
01:22:33Il avait besoin d'argent.
01:22:35Il voulait vous faire chanter. Il était amoureux.
01:22:38Il connaît de beaux lieux.
01:22:40Il voulait partir ensemble.
01:22:43De mieux en mieux.
01:22:45Je peux savoir sur quoi vous vous fondez pour construire une histoire aussi abracadabrante, M. Burma ?
01:22:50J'ai assisté à votre engueulade avec Archambault. Vous ne me rappelez pas ?
01:22:55Ce qui pouvait passer pour une querelle d'amoureux, ça n'était pas une.
01:22:59Archambault venait de vous dire qu'il vous avait démasqué
01:23:02et qu'il reclamait de l'argent en échange de son silence.
01:23:05Evidemment, ça ne vous a pas plu.
01:23:08N'importe quoi. C'est tout ce que vous avez comme preuve de vos élucubrations ?
01:23:12Je continue.
01:23:13Allez-y. Je trouve ça passionnant.
01:23:15Au fait, vous voulez toujours goûter à mon formidable whisky, comme vous l'appelez ?
01:23:19Oui. Oui, oui, oui.
01:23:21Raconter des histoires tristes, ça donne soif.
01:23:266 ou 7 ans plus tôt, Archambault fréquentait une agence audio.
01:23:32D'ailleurs, c'est là qu'il a fini par rencontrer son épouse.
01:23:37On peut imaginer aussi que c'est là qu'il a entendu parler des fameux figurants rémunérés
01:23:42que les agences matrimoniales plus scrupuleuses employaient.
01:23:46À l'époque, il avait un boulot. Il était représentant en Champagne.
01:23:50Mais par contre, il a rencontré une certaine Liliane Girardot
01:23:56qui venait de rencontrer l'homme de sa vie, M. Didlot.
01:24:00C'est ça, Didlot ?
01:24:03Passionnant. Continuez.
01:24:05Alors, la typo que ce pauvre Didlot, il se suicide.
01:24:11Sa veuve est inconsolable.
01:24:13Elle change d'agence.
01:24:15Elle s'inscrit chez Fidelitas, où elle rencontre
01:24:19un certain Pierre Vercin.
01:24:22Entre temps, Archambault se fait virer de sa boîte
01:24:25et est engagé chez Fidelitas.
01:24:29Elle a dû être surpris quand il est tombé sur votre nom dans le fichier maison.
01:24:37Bon, Marie, ça peut se suicider, mais...
01:24:42Pierre Vercin se met à mourir lui aussi en mer.
01:24:46Dans un accident stupide.
01:24:50Qu'est-ce qu'il y a ?
01:24:51J'ai vu passer une ombre dans le jardin. Vous attendez quelqu'un ?
01:24:54Attendez, je vais voir.
01:25:04Alors ?
01:25:05Non, y a rien. Vous avez dû rêver.
01:25:17Ce whisky. Je continue ?
01:25:20Allez-y, je suis tout ouïe.
01:25:22Après la mort de Pierre Vercin, vous changez encore d'agence.
01:25:25Vous allez chez Partage.
01:25:29Là, vous rencontrez Charles Leblanc.
01:25:31Fidelitas, ayant été racheté, Archambault lui aussi change de maison.
01:25:35Il déboule chez Partage, précisément.
01:25:39Et quand il tombe sur votre fiche, alors là...
01:25:42Il se pose vraiment des questions.
01:25:44Si vous voulez, je peux poursuivre à votre place.
01:25:46Si vous aussi vous aimez les polars.
01:25:48Charles est mort dans ce salle de bain.
01:25:51J'ai attendu quelque temps, puis je suis allée m'inscrire à la Maison du Bonheur.
01:25:54Souvent une jeune fille, car à ce stade,
01:25:56je craignais qu'un éventuel soupirant m'aille fouiller dans mon passé.
01:25:59Non, mais dites-moi, là...
01:26:01C'est pas des aveux que vous êtes en train de me faire ?
01:26:03Mais Archambault était toujours là.
01:26:06Et il m'a dit qu'il allait me chercher.
01:26:09Mais Archambault était toujours là.
01:26:12Et il avait tout compris.
01:26:15Alors c'est vrai qu'il avait entrepris de me faire chanter.
01:26:18Alors j'ai décidé de m'en débarrasser.
01:26:20Je l'ai suivi.
01:26:22Puis je lui ai téléphoné pour la tirer dans un piège.
01:26:27Barcolette ? Pourquoi vous l'avez tuée ?
01:26:30Archambault m'avait laissé entendre qu'il n'agissait pas seul.
01:26:34Mais j'ignorais le nom de son ou sa complice.
01:26:37C'est le commissaire Niel qui me l'a donné,
01:26:39en me révélant que Colette Beaulieu et lui étaient amants.
01:26:41Elle était même pas au courant des projets d'Archambault.
01:26:44Elle est une innocente.
01:26:46Aucune importance.
01:26:49Je ne voulais prendre aucun risque.
01:26:51Vous en prenez des risques en me racontant tout ça, non ?
01:26:54Je ne crois pas, monsieur Burma.
01:27:02Voyez-vous, le whisky que vous avez bu était empoisonné.
01:27:07Je ne crois pas que vous pourriez répéter quoi que ce soit à qui que ce soit.
01:27:11Si, si, parce que j'ai interverti les verres.
01:27:16Vous avez quoi ?
01:27:17J'ai interverti les verres.
01:27:19Oh, mon Dieu !
01:27:20Allez, vous bidez pas !
01:27:23Vous n'en avez pas vu beaucoup.
01:27:24Je ne sais pas ce que vous avez foutu dans le verre, mais bon.
01:27:27Un bon lavage d'estomac et puis tout repart.
01:27:37Ça vous va bien, cette couleur ?
01:27:39Oui, il y avait bleu, puis je me suis dit, beige, ça va avec tout.
01:27:42Ça, ça vous va bien ?
01:27:44Oui.
01:27:58Je réfléchissais à toutes ces solitudes
01:28:01qui imaginent trouver l'âme sœur en recourant à une agence matrimoniale.
01:28:05Beaucoup d'appelés, très peu d'élus.
01:28:08Mais une chose est certaine.
01:28:10Ici-bas, il n'y a pas le bonheur qui rend le plus heureux.
01:28:32Quand toute la ville donne l'estomac
01:28:39Va mettre son nez dehors
01:28:46Alors son chat s'endort
01:28:53Lui devient son décor
01:28:59On ne sait jamais quand il sort
01:29:07Sans peine ou bien sans ténor
01:29:14Il ne rentre qu'à l'aurore
01:29:21Les voiles à l'envers
01:29:27Voilà l'ennui
01:29:31Il y a d'un salut
01:29:34Trop peu de temps pour l'amour