Les près de 130 parlementaires avaient rendez-vous au Sénat pour une réunion « opérationnelle », explique le président des sénateurs socialistes Patrick Kanner. Une rencontre qui sonne aussi comme une démonstration de force, à l’heure où les négociations patinent toujours pour Matignon, sur fond de désaccords avec La France insoumise.
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00:00Je ne serai pas, pour ce qui me concerne, choqué
00:02qu'on demande aux sénateurs des 3 groupes de gauche ici présents,
00:05à savoir les socialistes, les verts et les communistes,
00:07de participer à la désignation, s'il y avait un vote,
00:11d'un éventuel candidat au poste de Matignon.
00:13Bon, mais je sais bien que ce sera compliqué.
00:16Nous ne pouvons pas être au dissous,
00:18nous ne pouvons pas déposer de motion de censure,
00:20mais nous ne sommes pas des sous-parlementaires,
00:22nous ne sommes pas des supplétifs de qui que ce soit,
00:24puisque comme il n'y a pas de majorité absolue,
00:26vous l'avez remarqué et compris à l'Assemblée,
00:28notre voix comptera autant, notamment dans les commissions
00:30mixtes paritaires. Voilà.
00:32Ce serait un rêve, je l'exprime ici à votre micro,
00:35que nous puissions être totalement associés
00:37à ce choix prioritaire.
00:39Mais dans une autre mesure,
00:41je considère que ce soir, il y a une bonne nouvelle.
00:44J'apprécie beaucoup M. Chassaigne,
00:46c'est un homme d'expérience,
00:47un homme qui a vraiment du sens politique,
00:50qui est ouvert, y compris à la contradiction,
00:53qui a des valeurs personnelles,
00:55et donc le fait que les groupes parlementaires
00:57à l'Assemblée se soient mis d'accord
00:58sur le nom de M. Chassaigne,
00:59pour moi, c'est un bon signe pour l'avenir.