• il y a 5 mois
Le ministre de l'Intérieur démissionnaire pense déjà à la suite à l'Assemblée.

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00:00La politique, Mathieu Croissando, on parlait tout à l'heure de Gabriel Attal,
00:04mais il y a une autre figure du camp présidentiel qui pense aussi à la suite, c'est Gérald Darmanin.
00:08Oui, je voulais commencer par une image, c'était hier à la sortie du Conseil des ministres,
00:14Gérald Darmanin, vous voyez qu'il descend les marches, qu'est-ce qu'il fait Gérald Darmanin ?
00:17Il ne va pas vers les journalistes, non.
00:19Il desserre son noeud de cravate et il va même l'enlever d'une façon...
00:23Sur nous, il ne va pas nous la faire tourner.
00:26C'est une façon toute symbolique et toute réfléchie, évidemment, de montrer que son rôle a changé.
00:32Peut-être aussi qu'il enlève sa cravate comme on enlèverait une laisse ou un collier.
00:37Il est libre, Gérald, il y en a même qui disent qu'on va le voir voler de ses propres ailes, je précise.
00:42Et la piste de décollage, il la dessine ce matin dans le Figaro,
00:46auquel il a livré quelques confidences sur la façon dont il voyait la suite.
00:49Alors, il n'est pas tendre avec ses camarades ?
00:51Et il met les pieds dans le plat en deux temps.
00:53D'abord, sur le constat, la seule chose qui doit nous intéresser, dit-il,
00:57et que je veux savoir, c'est notre ligne politique.
00:59J'appelle à ce qu'on la tranche, que l'on se penche sur les mots français
01:02et que l'on fasse notre propre introspection.
01:04Sous-entendu, on ferait bien de regarder la réalité en face.
01:07Et cette introspection, elle commence par un devoir de lucidité.
01:10Il en remet une couche.
01:11Quand on a perdu 100 députés, on n'a pas gagné une élection.
01:14Ce n'est pas grave de perdre, mais nous aurions tort de penser qu'il faut continuer de faire comme avant, dit-il.
01:19Or, pour l'heure, il n'y a aucun changement.
01:22Et sur le coup, c'est difficile de lui donner tort.
01:25Parce qu'après la gifle des européennes et la claque des législatives,
01:28quand on regarde les choses, on a le même président.
01:31On a un gouvernement démissionnaire, mais dont les membres sont toujours en poste,
01:35pour une durée indéterminée.
01:37On a une candidate au perchoir du camp présidentiel,
01:39qui est l'ancienne présidente de l'Assemblée.
01:41On a le président du parti présidentiel, qui reste le même.
01:44On a des membres du camp présidentiel qui entonnent le même refrain,
01:47celui qu'on connaît en même temps, comme si de rien n'était.
01:50En fait, c'est un peu comme la phrase du jeune Tancrede à son oncle dans Le Guépard,
01:54tout change pour que rien ne change.
01:56On en est un peu là, dans l'ex-majorité.
01:59Mais il propose de changer quoi ?
02:01C'est un peu la limite de son raisonnement.
02:03Parce que si les autres doivent changer, lui en tout cas, il ne change pas beaucoup sur le fond, Gérald Darmanin.
02:07Sans surprise, pour lui, l'avenir du camp présidentiel se joue à droite, d'où il vient.
02:12L'ancien ministre de l'Intérieur en est convaincu.
02:14Le pays est à droite, dit-il.
02:16Les électeurs du camp présidentiel sont à droite.
02:18Il faut donc sortir de ce fameux « en même temps » avec un projet qui leur parle.
02:23En commençant par exemple à discuter avec Laurent Wauquiez,
02:26des LR Canal Historique, qui a présenté il y a deux jours un pacte législatif
02:30comme base de discussion à d'éventuels partenaires.
02:33Non pas pour former une coalition, mais en tout cas pour permettre de gouverner la France,
02:37ne serait-ce que pendant une année.
02:39C'est une vision très différente que celle que développe Gabriel Attal.
02:42On l'a vu tout à l'heure, le président du groupe Renaissance.
02:45Lui, il continue de prôner cette fameuse alliance qui irait de la droite républicaine
02:49à la gauche sociale-démocrate, même avec des écolos.
02:52Les écolos, Gérald Darmanin ne veut surtout pas en entendre parler.
02:55Pour l'instant, Gérald Darmanin a perdu la bataille des postes.
02:58C'est-à-dire qu'il n'est pas président du groupe Renaissance, par exemple.
03:01Il ne vise pas non plus la présidence du parti qui se jouera à la rentrée.
03:05Mais sur la ligne, en revanche, il entend bien Peset.
03:08Merci Mathieu.

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