Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de choc du 12/07/2024.
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00:00avant la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à Paris, ça y est on connaît les portes-drapeaux de la délégation française, Julien.
00:06Et oui, Mélina, Robert Michon et Florent Malodoux seront les portes-drapeaux français à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet prochain.
00:15La lancée du disque qui aura bientôt 45 ans, médaillé olympique lors des Jeux de Rio en 2016 et Florent Malodoux multiple médaillé à l'ombre Rio en Corte-Occion
00:24a été désigné après un vote des athlètes français sélectionnés pour les Jeux Olympiques.
00:28Symbole de longévité, Mélina Robert Michon participera à ses septièmes Jeux.
00:33Quant à Malodoux, il avait déjà été mis à l'honneur en étant le premier relayeur de la flamme olympique le 8 mai dernier, lui participera à ses quatrièmes Jeux Olympiques.
00:41Et pour les JO Paralympiques, le para-triathlète Alexis Anquincan et la para-athlète Nantanin Keïta seront les portes-drapeaux de la délégation française le 28 août sur la place de la Concorde et sur l'avenue des Champs-Élysées.
00:55Mélina Robert Michon et Florent Malodoux, est-ce que ça y est pour vous, ils changent de dimension ?
01:01Moi je pense qu'ils étaient déjà au sommet de l'Olympe des athlètes français pour ce qui en présente Mélina Robert Michon.
01:09Elle n'a pas été championne olympique mais pour tout ce qu'a dit Julien, elle a disputé ses septièmes Jeux Olympiques, elle a une histoire personnelle, elle est revenue au plus haut niveau après deux grossesses.
01:20Elle a une façon de parler de son sport, d'accompagner les jeunes athlètes depuis des années.
01:24Mélina Robert Michon, on a l'impression qu'elle a toujours été là dans l'athlétisme.
01:28Ses premiers Jeux, c'était à Sydney 2000, elle était là quand Marie-Josée Perrec a arrêté, quand elle est partie de Sydney.
01:34Donc elle fait partie de l'histoire des Jeux, tout comme Florent Malodoux, pour plein de choses.
01:41Je pense qu'au-delà même de ses performances sportives, il y a l'histoire des Malodoux.
01:44Tout le monde se souvient qu'à Londres, il est tombé dans les bras de sa sœur, sa sœur a été la première avec la flamme à Athènes.
01:51Moi je pense que ça va les faire passer à un autre niveau parce que tous ceux qui portent le drapeau derrière, ils deviennent quelqu'un d'autre.
02:00Flora Flessel a été ministre des sports, David Douillet a été ministre des sports, Tony Estanguet et l'actuel patron de Paris 2024, Marie-Jo, on sait ce qu'elle est.
02:09Tous ceux qui ont porté le drapeau étaient des icônes, ils sont devenus des personnalités à part entière de la vie de tous les jours des sportifs.
02:18Donc ça me semble être des porte-drapeaux parfaits.
02:21C'est Kévin Maier qui disait sur Mélina Robert-Michon que c'est une ovation à sa carrière qui est méritée, on est tous d'accord là-dessus.
02:27Oui, complètement. Et moi je suis contente aussi que ce soit elle parce que pour le grand public, parce que nous beaucoup ici aiment à peu près tous les sports,
02:36mais c'est vrai que pour le grand public, c'est peut-être un nom qui n'est pas familier et le fait de pouvoir justement la mettre en avant est une très bonne chose,
02:43contrairement à Florent Maloudou où lui, même pour les personnes qui ne suivent pas trop la natation, connaissent quand même un minimum son nom.
02:51Donc je suis surtout vraiment très contente pour elle, c'est la reconnaissance qu'elle mérite.
02:56Moi je suis déjà très satisfait que ce soit les athlètes qui aient voté ça et je trouve que ça ramène un petit peu de bon sens aussi à l'éthique et à la morale des Jeux Olympiques.
03:06Là, si on veut mettre en avant des valeurs en tout cas de l'Olympisme, franchement c'est le top en fait.
03:11Entre Maloudou et Mélina Robert-Michon, tu as deux monuments de l'Olympisme français qui sont porte-drapeaux.
03:17Je ne parle pas des para-athlètes parce que pour eux c'est exactement la même manière, parce que le triathlète et même l'athlétisme.
03:25C'est des visages qu'on a déjà vus, mais forcément pour les para-athlètes c'est un peu plus compliqué parce que la visite est moins bonne.
03:32Mais Florent Maloudou, monument par rapport à ce qu'il représente auprès du sport français et même en tant que figure.
03:39Je veux dire, il y a un cadre dans lequel il faut rentrer pour être porte-drapeau, mais lui il remplit toutes les cases.
03:45Et Mélina Robert-Michon, c'est exactement la même chose.
03:47Quand tu penses qu'elle a 28 ans, ça fait les 7e Jeux.
03:527e Jeux ? Mais franchement, c'est un truc de dingue.
03:55Surtout qu'elle a dit qu'elle ne voulait pas arrêter là.
03:58Oui, et puis je pense que c'est la daronne de tous ceux qui sont allés aux Jeux Olympiques depuis les 7 fois.
04:04Non mais en plus elle a vraiment ce rôle-là.
04:05Mais bien sûr, et ça correspond totalement au truc.
04:07Et moi je suis très très très très fier de les avoir tous les deux en porte-drapeau.
04:11Tu as un petit peu évoqué le système de vote qui arrive pour cette délégation de porte-drapeau.
04:15Et bien on va la détailler un peu plus.
04:17Ils étaient 18 candidats choisis par le CNESF début juin.
04:20Le vote part des athlètes qui participent aux Jeux.
04:22Donc le porte-drapeau était lui à la majorité des voix.
04:25Et le duo ne peut pas être de la même fédération.
04:27Par exemple, deux nageurs n'auraient pas pu être porte-drapeau.
04:30Parmi les autres candidats, alors chez les femmes, on a pu retrouver Wendy Renard, Charlotte Bonnet, Estelle Mossely, Pauline Ranvier, Romain Dicot, Laetitia Guapo.
04:38C'est vrai que Mélina Robert-Michon, pardon Georges, le symbole de l'olympisme il est plus ancré chez elle, j'ai envie de dire, ou même Hugo,
04:46que chez les autres candidats.
04:48Non mais moi surtout, c'était par rapport à la question, est-ce qu'il change de dimension ?
04:52Moi je pense que elle, ça va lui permettre vraiment de changer de dimension parce que dans l'espace public, elle n'est pas connue.
04:57Voilà, elle n'est pas connue.
04:59Florent Manoudou, c'est un...
05:01Mais non, dans l'espace public, elle n'est pas connue.
05:03Florent Manoudou, c'est un people.
05:05Elle est connue, mais si elle marche à Champs-Élysées, ça n'a pas arrêté comme Florent Manoudou.
05:09Florent Manoudou, c'est devenu un people aujourd'hui.
05:11Ah non, arrête, dis pas ça.
05:13Non mais lui, c'est vraiment un aboutissement sportif, mais elle, c'est comme d'autres athlètes l'ont dit,
05:19c'est reconnaître sa carrière, reconnaître sa longévité, et je pense que pour elle, ça va vraiment changer.
05:24Après, sur ce que tu dis, je crois qu'il faut aussi féliciter ce genre d'athlètes qui peut-être n'ont pas,
05:33n'ont que des titres nationaux et des finales et des médailles d'argent sur les titres internationaux et olympiques,
05:38mais qui ont une carrière et qui, à l'intérieur d'un groupe, élèvent tous les autres.
05:42Et quand t'entends, quand tu lis l'équipe et que tu vois que les jeunes, par exemple, sur toutes les compétitions,
05:46veulent se mettre en chambre avec elle, parce qu'ils ont envie d'apprendre, ils ont envie de voir
05:50comment elle, elle a fait pour durer autant, je crois que c'est des choses qui ont énormément de valeur dans le sport.
05:56Pour moi, il y a un truc très important dans le choix de ces deux athlètes aussi,
06:00c'est qu'on sait que le rôle de porte-drapeau, c'est aussi un rôle un peu politique d'une certaine façon.
06:05Je ne sais pas si le mot politique est le bon, mais ça veut dire que là, jusqu'à la cérémonie d'ouverture,
06:09ce sont des athlètes qu'on va beaucoup interroger, qui vont faire le tour des médias,
06:13qui seront dans les matinales, radio, télé, pour être amenés à parler même de sujets de société et tout ça.
06:18Ce sont deux athlètes qui savent faire ça.
06:21Ce sont des athlètes qui savent parler aussi d'enjeux sociétaux.
06:26Je me rappelle, par exemple, pour saluer Florent Manodou,
06:29qui, lorsqu'il était invité pour passer l'émission qu'à l'époque avec Elia Salamé,
06:33était venu pour défendre la place du sport en France, en disant
06:36« En France, on n'est pas un pays de sport » pour dénoncer ça, pour porter sa voix.
06:40Ça avait été repris par Teddy Riner derrière, et ça avait engagé un débat que je trouve très intéressant en France,
06:45où on ne se pose pas suffisamment la question de quelle est la place du sport aussi dans l'éducation et tout ça,
06:51les heures qu'il faudrait donner à l'école.
06:53Je pense qu'un athlète comme ça, et d'ailleurs Mélina Robert-Michon, pour l'avoir interviewée à plusieurs reprises,
06:59elle est également dans ce genre de qualité-là, on va dire, de communication, de se battre pour autre chose.
07:05Finalement, il y a aussi la place du sport dans la société.
07:08En ça, je trouve que ce sont vraiment deux personnalités plus que deux athlètes qui sont parfaits pour ce rôle-là.
07:13C'est marrant que tu dises ça, parce qu'en fait, on a l'impression que tous les athlètes ont voté pour deux portes-paroles
07:17plus que pour deux portes-drapeaux.
07:19Mais parce que c'est ça aussi.
07:20Oui, mais complètement. J'adhère complètement à ce que tu dis.
07:23C'est vrai que la tournée Nébédia, et je me rappelle très bien, parce que je l'avais regardée en direct sur quelle époque,
07:28et tout de suite, ça a été repris partout, parce qu'il y a un vrai sujet de société par rapport à ça,
07:32l'éducation physique à l'école.
07:35Moi, franchement, je suis fier. Je suis très fier que ce soit eux.
07:39Mais être porte-drapeau, parfois, ce n'est pas toujours évident.
07:42Jackson Richardson, qui l'a été au JO d'Athènes en 2004, a évoqué la pression, justement,
07:48qui s'est suscité d'être le chef de file de la délégation française.
07:53On a cette chance d'avoir cette opportunité d'être le chef, enfin, le capitaine de la délégation française.
07:59Ce n'est pas donné à tout le monde. C'est quand même un honneur et un plaisir.
08:03Mais j'en garde quand même un très mauvais souvenir aussi, parce que, d'ailleurs, je me suis excusé.
08:08Je m'excuse encore auprès de la France, parce que j'étais le premier porte-drapeau à ne pas être remédaillé.
08:13Et ça, pour moi, c'était une grosse déception d'avoir cassé ce maillon.
08:18Mais lui, c'est le premier. Estanguet, c'est venu après Georges.
08:21Mais effectivement, il faut avoir la carapace, la cuirasse assez épaisse, j'ai envie de dire,
08:26pour assumer ce rôle de porte-drapeau et ensuite performer dans tes compétitions.
08:32Non, mais c'est vrai. Juste, Tony Estanguet, je me rappelle, effectivement, il était très attendu.
08:36Il avait beaucoup parlé, en plus, à Pékin, dans des Jeux.
08:39En plus, c'était des Jeux où il y avait des enjeux sociétaux, avec tout ce qui se passait,
08:44les revendications par rapport au Tibet. Il avait laissé beaucoup d'énergie là-dedans,
08:48Tony Estanguet, dans les paroles par rapport aux médias.
08:50Il a eu une médaille de bronze, je crois, dans ces Jeux.
08:52C'est la seule fois où il n'est pas champion olympique.
08:54Ça prend du temps de faire ça, mais on est quand même face à des athlètes.
08:58Je pense à Mélina Robert-Michon. Mélina, est-ce que son objectif, c'est d'être championne olympique ?
09:02Déjà, l'athlétisme arrive à la fin des Jeux. Sa carrière, elle est faite aux Jeux.
09:05Florent Manoudou, qu'est-ce qu'il a à prouver au monde du sport en France ?
09:08Championne olympique, deux fois vice-championne olympique.
09:10Et puis, il nage pas le lendemain.
09:13Non, mais tu laisses de l'influx nerveux, quand même.
09:15Oui, bien sûr.
09:16Là, tu vois, ils sont toujours à 20 heures, il ne faut pas qu'ils bégaient ce soir.
09:19Bien sûr.
09:20Mais non, mais on rigole. Moi, j'adore.
09:22Mais quand tu es athlète, ce que dit Jackson Richardson, je trouve que c'est très intéressant.
09:26Parce que tu laisses de l'influx nerveux.
09:27Tu es obligé, dans tes semaines de préparation, dans tes semaines d'entraînement classique,
09:32tu es obligé de couper pour faire du médiatraining.
09:34Extrait un investissement supplémentaire.
09:35Pour faire du médiatraining, tu penses qu'il y en a besoin, Florent Manoudou ?
09:37Je ne sais pas.
09:38Mais je suis d'accord. Ils ont tellement prouvé qu'ils sont moins attendus, quand même.
09:43Enfin, si Florent Manoudou, il trébuche sur le plot au départ, ça ne va pas finir.
09:48Il se casse la figure en trottinette, en allant sur le bain, c'est pareil.
09:52Mais non, mais ce qu'il veut dire par là, c'est qu'il vise la médaille d'or.
09:54Aujourd'hui, dans les finales, il est à ça de toucher le premier au bord de la piscine
10:00pour être champion olympique ou champion du monde.
10:02Il n'y va pas pour s'amuser, pour porter le drapeau et dire bonjour.
10:04Il ne joue pas une pression supplémentaire à lui.
10:06Et si Mélina Robert-Michon ne joue pas une médaille, ça ne vous dérange pas ?
10:09Mais non, mais c'est un monument.
10:10Non, mais parce que c'est…
10:11Ça, c'est la question.
10:13Désolé, mais on ne va pas dire que c'est plus difficile d'être champion olympique
10:17si vous portez le drapeau ou pas.
10:18Est-ce que ça a une vraie influence ?
10:19Je pense que ça dépend de chacun et de la personnalité de chacun
10:22et de la capacité à gérer ce poids.
10:25Jackson Richardson l'a vécu personnellement comme un poids.
10:27Florent Manoudou, permettez-moi, vu sa carrière et tout son parcours,
10:33de penser que c'est un garçon qui a la personnalité pour affronter ce genre de situation.
10:39C'est un garçon qui a pris des risques dans sa carrière, qui a laissé tomber la natation,
10:42qui est allé jouer au handball.
10:43Il a tout mis en péril dans sa carrière, qui ensuite est revenu et a regagné derrière.
10:47C'est-à-dire que c'est un garçon qui a une capacité de résilience face aux situations
10:51qui fait que moi, je pense que lui va juste profiter.
10:53Non, mais en plus, il y a un truc qui est très important avec Jackson Richardson,
10:57c'est qu'ils jouaient dans un sport collectif.
10:59Eux, c'est des sports individuels.
11:01Ils sont tout seuls en fait.
11:02Oui, mais tu es face à toi-même en fait.
11:03Tu sais très bien, tu as l'adversité que tu vas avoir.
11:05Est-ce que tu vas te créer…
11:06Richardson, ce n'est pas la même chose en fait.
11:08Tu es dans un sport collectif.
11:09Mais c'est plus simple.
11:10C'est beaucoup plus simple en sport collectif.
11:11Mais non, mais non.
11:12Parce que tu es exposé sur ton nom.
11:14Sport collectif, Pierrot, tu sais très bien que si un jour tu es à 80,
11:17tu as les copains autour de toi.
11:18Le jour où tu n'as pas…
11:19Il y a eu des matchs de foot que tu n'as pas eu envie de jouer.
11:20Quand tu as les copains autour de toi, ils t'aident.
11:22Oui, mais n'empêche que tu es beaucoup plus dépendant de ce qui se passe autour
11:24que là tu es tout seul en fait.
11:25Tu sais où est-ce que tu t'embarques.
11:26Oui, mais je trouve que c'est plus dur quand même quand tu es tout seul.
11:37Mélina Robert-Michon, c'est pareil.
11:38Elle a 45 piges.
11:39Franchement, l'adversité, tu penses qu'elle a peur d'aller au 20 heures alors qu'elle
11:43a ses deux gosses.
11:44Elle a continué le sport olympique.
11:46Je n'ai jamais dit qu'elle avait peur.
11:47Elle a parlé à tous les médias du monde.
11:48C'est tranquille en fait.
11:50Je n'ai jamais dit qu'aucun des deux n'avait peur.
11:52Je comprends quand Jackson Richardson dit que ça peut être difficile à un certain
11:56moment parce que je pense que tu laisses aussi de l'influx nerveux.
11:58Tu laisses aussi de l'énergie à 15 jours des JO dans des choses où tes semaines
12:02de préparation sont différentes.
12:05C'est tout.
12:06On marque une pause.
12:07Ne bougez pas.
12:08J-2 avant la finale de l'Euro 2024.
12:11J'allais dire France-Espagne.
12:12Pas du tout.
12:13Espagne.
12:14C'est comme tu veux.
12:15Malheureusement.
12:16Fais ton planning.
12:17Fais tes équipes.
12:18Et si c'était un match pour décider du prochain ballon d'or, France-Football.
12:21On en parle après la pub.
12:22A tout de suite.