Découvrez comment Gilles Vautier a révolutionné la télévision française en prêtant sa voix au personnage de Bill l'extra-terrestre drôle et attendrissant du Bigdil, l'émission culte de TF1 présentée par son ami Vincent Lagaf' à la fin des années 90 et au tout début des années 2000. Il nous partage ses anecdotes les plus amusantes et nous décrit l'exploit technologique et artistique que représentait la création de ce personnage pour l'époque.
Son livre La Nationale 7 en scooter est disponible partout
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AmusantTranscription
00:00Il y a quelques années de ça, j'étais Bill du Big Deal.
00:02Oui, mais j'habitais rien.
00:03C'était moi, Bill du Big Deal.
00:07Je vis avec un extraterrestre dans mon corps.
00:10C'est absolument passionnant.
00:11Très vite, je me suis aperçu que la comédie, le théâtre,
00:14c'était peut-être ce qui me correspondait le plus.
00:17Je n'ai jamais osé le dire à mes parents.
00:18Et donc, pour faire plaisir à mes parents,
00:19j'ai fait des études super sérieuses
00:21qui m'ont servi une fois pour travailler dans la finance.
00:23Et après, j'ai arrêté.
00:24J'en avais ras le bol et je suis allé directement,
00:26non pas au théâtre, mais vers le piano bar.
00:28Je travaillais tous les soirs et j'ai créé mes premiers sketchs.
00:31Et après, on a monté le Carré Blanc.
00:33Au début, c'était un piano bar complètement barré.
00:35Et pourquoi Carré Blanc ?
00:36Parce qu'on y disait des choses qui étaient interdites aux enfants.
00:38On avait une liberté de ton qui était extraordinaire.
00:40Et là, on a eu des gens qui étaient complètement inconnus à l'époque,
00:43qui sont devenus très célèbres.
00:44Alors, bien sûr, Jean Dujardin, Bruno Salomon, Stéphane Guillon,
00:47Danny Boon a fait ses premiers sketchs chez nous.
00:49Et puis après, je suis rentré à la télé parce que le Carré Blanc,
00:52j'en avais assez, je voulais passer à d'autres choses.
00:55Et là-dessus, j'ai eu une chance extraordinaire.
00:56C'est qu'Hervé Hubert, qui était le producteur de Vincent Lagaffe,
00:59avec qui on avait déjà fait des petites choses,
01:01me dit j'ai besoin d'un auteur pour un Prime qu'on monte sur TF1.
01:05C'est énorme un Prime, ça fait 7 millions de téléspectateurs minimum.
01:09Quand je suis arrivé à la télé, il y avait 6 chaînes.
01:10Et donc, on monte drôle de jeux avec Vincent.
01:13Et ça a cartonné, on en a fait pendant deux ans
01:15avec des pointes à 10 millions de téléspectateurs.
01:17Enfin, c'est un truc absolument dingue.
01:20Et moi, j'étais l'auteur.
01:22J'écrivais des blagues.
01:24En fait, Vincent et moi, on s'est connus en 1986.
01:27Justement, au Carré Blanc.
01:28C'était un immense improvisateur.
01:30Il adorait faire le clown avec moi sur scène.
01:33Pendant drôle de jeux, Vincent m'appelle et puis il me dit,
01:35écoute, j'ai un plan là, j'aimerais beaucoup que tu fasses une voix off.
01:40Moi, j'étais en plein spectacle.
01:41Donc, je ne me voyais pas faire une voix off à la télé.
01:44Je lui dis à Vincent.
01:44Et puis, il me dit, tu sais, je vais te payer 30 000 francs par mois.
01:47Et 30 000 francs par mois, c'est une belle somme.
01:49Ça correspond, on va dire, à un billet de 10 000 quand même.
01:51Bon, j'y vais.
01:52Et là, je vois une espèce de truc, de dessin animé, de personnage.
01:58Et c'est Bill.
01:59Je découvre Bill.
02:00Tout de suite, je trouve la voix.
02:01Je me suis inspiré de deux personnages.
02:03Alf, c'était un personnage, un alien.
02:05Il parlait comme ça.
02:07Et puis, j'avais un ami, Didier Caron.
02:09Il avait un petit crieux sur la langue.
02:12Et donc, je me suis dit, ce serait marrant de faire les deux.
02:14Et voilà comment Bill est devenu Bill.
02:16Et alors, Vincent, mon ami Vincent.
02:18C'est la phrase que j'ai mise au point pour ne jamais perdre la voix de Bill.
02:22Tiens, c'est quelques fleurs pour ce printemps nouveau, mon ami Vincent.
02:25Enfin, c'est aux filles qu'on offre des fleurs, t'es gentil.
02:27Déjà, pourquoi Bill ?
02:28C'est que Vincent, il ne voulait pas compter les cadeaux.
02:32Deuxièmement, il ne voulait pas parler d'argent
02:34parce qu'il estimait que ce n'était pas son rôle.
02:36Donc, il voulait être le clown.
02:37Donc, laisser à quelqu'un d'autre le jugement, l'arbitre, le truc sévère, etc.
02:41Alors, on lui avait dit, tu pourrais prendre un co-animateur.
02:43Non, je ne veux pas de co-animateur.
02:45Bon, très bien.
02:46Et puis, il a cette idée complètement incroyable.
02:48Il dit, j'aimerais un dessin animé en direct.
02:50On est en 98, ce n'est pas la télé, même si elle est très évoluée,
02:54ce n'est pas aujourd'hui, quoi.
02:55C'était un système de capteurs.
02:56Aujourd'hui, les acteurs portent les capteurs,
02:58ils peuvent se déplacer dans tous les sens et ça marche.
03:01À l'époque, Bill, j'avais une tenue maille à l'abeille
03:04et j'avais des capteurs reliés sur mon corps.
03:06Dès que je faisais un mouvement,
03:08le capteur chopait le mouvement et l'envoyait à l'ordinateur.
03:10On avait deux ingénieurs qui paramétraient le personnage
03:13pour donner des points de référence à l'ordinateur.
03:16Et puis, il y avait à côté un garçon qui était, lui,
03:18le marionnettiste de toutes les expressions du visage de Bill.
03:22Je n'avais pas de petits trucs sur les lèvres.
03:24C'était les mecs, ils avaient des gants et ils faisaient ça
03:26et ils me regardaient en même temps, tu vois, comme ça.
03:29Et c'est pour ça que Bill ne chantait jamais,
03:31parce que j'aurais eu une demi-seconde de retard.
03:34Il faut que ce soit synchronisé, voilà.
03:35Ça nous permettait de faire un personnage qui était vraiment dans l'émission.
03:38Et surtout, c'est la première fois qu'on voyait un dessin animé en direct.
03:41Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est qu'à l'époque,
03:43la machine qui gérait Bill, ça coûtait 3 millions de francs,
03:48350 000 euros.
03:49Ils ont installé la machine, la carte graphique a cassé
03:53et il y en a eu pour 250 000 francs de réparation.
03:56Donc, en gros, 30 000 euros.
03:57La cabine de Bill était à 40 mètres du studio.
04:01On l'appelait, d'ailleurs, la cabine, on l'appelait la soucoupe.
04:03Quand on arrivait sur le plateau, il y avait la soucoupe tout de suite à gauche.
04:06Et ce qui était vraiment amusant, c'est que les gosses,
04:09ils rentraient et ils filaient vers la soucoupe
04:11et ils allaient voir derrière ce qui se passait.
04:13Mais il n'y avait rien derrière, c'était des écrans de télé.
04:15Ils étaient déçus, les gosses.
04:17Et après, Bill apparaissait dans le truc, ils ne comprenaient pas.
04:20Moi, je me dis, bon, ça va durer 40 émissions, c'est cool, ça va me faire des sous,
04:24je vais pouvoir partir en vacances à l'étranger, loin.
04:251700 émissions.
04:27On faisait entre 5 à 8 millions de téléspectateurs tous les jours.
04:31Et je rappelle qu'à l'époque, il n'y avait pas le replay.
04:33Les gens, ils nous choisissaient, on était dans leur salle à manger.
04:36On ne s'attendait pas à un succès comme ça.
04:38Et encore aujourd'hui, j'ai du mal à imaginer que toutes les rues de mon quartier
04:42regardaient le Big Deal.
04:44Et au bout de la quarantième, moi, je leur dis, je ne sais pas trop quoi faire.
04:47Ils me disent, écoute, on te donne combien ?
04:49Alors, je leur ai dit, non, on va garder le même salaire.
04:52Par contre, vous allez me donner les droits d'auteur d'animation.
04:54C'est comme les droits d'auteur d'une chanson.
04:56À chaque fois que tu la chantes, tu touches trois francs six sous.
04:59Mais si tu dis toujours les mêmes conneries tous les jours pendant une heure
05:04et que tu les ai déposées à l'assassin,
05:06à un moment, l'assassin m'a dit, vous avez animé, vous touchez un droit d'auteur.
05:10Et ça, c'était un jackpot.
05:11Après, il ne faut pas oublier un truc très important, les amis.
05:13Il y a un truc qui s'appelle les impôts.
05:16Tous les artistes, ils ne voient pas le coup venir.
05:19J'ai, bon, je gagnais très, très bien ma vie à l'époque.
05:22Ça, je n'allais pas me plaindre.
05:23Mais surtout, les gens ne savaient pas qui j'étais et c'était parfait.
05:26Il faut savoir que si Vincent m'a embauché, c'est parce que je savais improviser.
05:30Il faut bien comprendre un truc.
05:31On ne peut pas écrire tous les jours une émission d'une heure et encore moins la prendre.
05:35C'était enregistré dans des conditions du direct.
05:37Et surtout avec le personnage, on ne pouvait pas trop se permettre
05:39de faire de l'enregistrement des duplexes compliqués.
05:43Ça partait comme ça, tu vois, ça partait...
05:45Oh, ça ne va pas terrible aujourd'hui.
05:48Bill !
05:50Mais qu'est-ce qui t'arrive, Bill ?
05:51J'ai voulu inviter Clarisse, qui était une des gafettes, à dîner avec moi.
05:55Et ben là, dis donc.
05:57Clarisse et moi, c'est fini.
06:01Elle a dansé toute la soirée avec un autre garçon que moi hier.
06:06Enfin, Bill, elle a un fiancé.
06:07Bon, faut qu'on pleuve, bon, voilà.
06:09Je t'expliquerai, Bill.
06:11Je ne comprends pas les terriens.
06:12Tu vois, voilà, on partait dans des trucs comme ça et on a toujours improvisé.
06:15Ça s'est toujours très, très, très, très bien passé, les séances d'improvisation.
06:20Tu es quand même heureux d'être avec nous ?
06:22Ah oui, parce que tu es mon copain.
06:24Copain, mon copain, copain, copain, copain, copain, copain, copain.
06:30Vincent disait, tiens, une cloche sonne.
06:31J'ai dit, ben, c'est une cloche qu'on appelle une autre.
06:33Il n'aimait pas, mais ça faisait rire les gens et ça le rendait vachement humain.
06:36Et donc, il l'acceptait.
06:38Je ne peux pas te dire qu'on a toujours eu des relations fluides et amoureuses,
06:42Vincent et moi, parce que Bill prenait beaucoup de place dans l'émission.
06:47Ce n'était pas de ma faute.
06:47C'était que les gens adoraient Bill.
06:49Il était populaire, peut-être un peu plus que Vincent.
06:52Donc, ça peut être un personnage virtuel, un vrai personnage, la star de l'émission.
06:56C'est des histoires très classiques, ça.
06:58On s'est vraiment gueulé, mais on s'est vraiment, vraiment aimé aussi.
07:01Comment j'ai vécu l'arrêt de l'émission ?
07:03Ça faisait sept, six ans qu'on faisait ça.
07:05Donc, je me suis dit qu'on allait peut-être passer à autre chose.
07:07Il ne faut pas oublier que le Big Deal, c'était un grand cirque
07:10avec des jeux faits, avec des bouts de ficelle.
07:13Ça a toujours été magique.
07:14Et c'est vrai que la dernière année à Brice-sur-Marne,
07:16là, je trouve qu'ils avaient un peu pété les plombs parce qu'ils faisaient des trucs
07:20qui étaient incroyables.
07:22Alors, il y avait des gros moyens.
07:23Là, par contre, on faisait des cascades avec des trucs, ils sautaient.
07:26Je me rappelle qu'il a sauté d'un truc pour la millième.
07:29Il a sauté d'un truc à 60 mètres de hauteur.
07:32On était dans un espèce de Las Vegas américain.
07:35Et je pense que les gens, ils ont commencé à décrocher.
07:37Et puis, peut-être que TF1 en avait marre de gérer Vincent, peut-être.
07:40Hervé Hubert, qui avait produit l'émission avec Vincent, le Big Deal,
07:45a racheté les droits du Big Deal.
07:47Hervé était allé pitcher, mais je te parle de ça, il y a trois mois,
07:50le Big Deal à TF1.
07:52Ils étaient chauds de patate et puis ils sont plus chauds de patate.
07:56Donc, je pense qu'il n'y aura pas de retour du Big Deal.
07:59Enfin, pas à ma connaissance.
08:00Peut-être qu'il y en aura un.
08:02Voilà, je sais qu'on est beaucoup dans la nostalgie en ce moment
08:06des émissions de télé, dont le Big Deal.
08:08Ça fait bien cinq, six ans qu'on me dit qu'on va revenir à la télé.
08:12Je n'ai jamais été appelé, même quand il y a eu un gros projet sur C8.
08:16Je n'ai jamais été appelé, voilà.
08:17Vincent ne veut pas refaire le Big Deal n'importe comment.
08:20Et je comprends un peu.
08:22Il n'y a que TF1 qui aurait les moyens de refaire ça, quoi.
08:25Et l'image et le prestige.
08:27Est-ce qu'il y a une vie après le Big Deal ?
08:28Alors, avec Vincent, on avait fait Cresus,
08:31ce qui est une émission qui n'a pas duré longtemps.
08:32Et on avait remis un personnage virtuel dedans, mais qui était un squelette.
08:35Et qui avait cette voix particulièrement désagréable
08:38et qui était cynique et qui n'était pas gentille avec les gens.
08:41C'est un immense bonheur et un privilège d'être à vos côtés.
08:44D'appeler votre coiffeur, nous avons le même.
08:46Vous êtes un type formidable.
08:47Merveilleux, merci beaucoup.
08:48On m'avait dit, tu casses les candidats.
08:50J'aurais dit, vous êtes sûrs ?
08:51Oui, vas-y, casse le candidat.
08:52Eh bien, on y va.
08:53Les gens ont été un peu surpris par l'acidité de mon humour,
08:56sachant que c'était toujours Gilles Vautier, donc ça les a rassurés.
08:59Mais c'était plus Bill, on était vraiment à l'opposé.
09:02Mais ça n'a pas marché parce qu'Étienne Mougeot,
09:04qui était, paye à son âme, le grand patron aussi de TF1,
09:07avait un cancer squelette, cancer.
09:09Ça n'a pas été renouvelé.
09:11Et après, j'ai travaillé avec Jean-Luc Rechman.
09:12Ça a duré deux ans, pareil.
09:14Mais ce n'était pas une expérience très, très concluante.
09:16Dans la foulée, j'ai une amie qui m'avait dit, tu devrais montrer tes photos.
09:19Parce que je fais de la photo depuis l'âge de 16 ans.
09:21Ça a toujours été une passion.
09:22Je m'étais payé un 24-36 réflexe numérique.
09:25Ça coûtait 30 000 francs de l'époque.
09:28Mais Bill me l'avait offert.
09:29Et donc, je faisais beaucoup de photos comme ça.
09:31Donc, j'ai exposé.
09:33C'était une expo qui s'appelait Itinérance.
09:36Parce que quand j'étais au Big Deal, j'étais deux fois par mois à New York.
09:40Parce que je m'éclatais là-bas.
09:41Alors bonjour, le pognon que je dépensais.
09:43Et quand j'ai arrêté, quand la télé, ça a été fini,
09:47j'ai été ouvrier au Estréicol.
09:48Mais j'en suis fier parce que j'ai fait des photos incroyables.
09:50Et ça a cartonné.
09:51Je ne peux pas expliquer pourquoi.
09:53Je n'en revenais pas moi-même.
09:54Et la photo, c'est une dimension très intime de soi.
09:57Et une fois qu'on a eu le courage de franchir cette timidité,
10:01cette intimité, on est heureux.
10:04J'ai créé les Myself.
10:06Comme on est dans une période où l'image, le selfie, le reflet, l'ego est ultra important.
10:11Je me suis amusé avec ça.
10:13Et j'ai créé tout un travail sur la multi-exposition.
10:16Donc voilà, c'est un livre qui s'appelle
10:18La Nationale 7 en scooter au fil des rencontres.
10:21C'est un projet que j'avais depuis quelques années.
10:23J'ai toujours aimé cette Nationale 7.
10:25On m'en parlait toujours.
10:26Mais par contre, je reprochais qu'il n'y ait pas des gens
10:28qui aient pensé aller voir des survivants de la Nationale 7.
10:31J'en ai rencontré pas mal.
10:32La Nationale 7, c'était la seule route qui partait de Paris
10:35pour aller à Cannes, Nice, etc.
10:37Après la guerre, il n'y avait pas d'autoroute.
10:39Les gens partaient en vacances dans le Sud.
10:42À l'époque, on partait un mois en vacances.
10:44Donc ça pouvait être deux jours de voyage.
10:47Et les gens partaient dans des voitures qui n'avaient que trois rapports,
10:50qui allaient grand maximum,
10:52mais grand maximum à 90 km à l'heure
10:54et sur une route étroite saccum,
10:57avec pas de signalisation au milieu,
10:59pas de station essence, rien.
11:01Mais vraiment, il faut comprendre que partir en vacances,
11:03c'était une aventure.
11:05Et je me suis amusé à aller à la rencontre de tous ces gens
11:08qui ont connu la Nationale 7.
11:10Toutes mes photos ont un petit look vintage.
11:12Je vous le remonte quand même parce que bon, voilà, tu vois.
11:16Et je suis très, très fier de ce livre.
11:17Et je vais maintenant essayer de convaincre mon éditeur
11:21s'il veut bien qu'on fasse l'Orient Express,
11:23soit en Tesla, soit en scooter.
11:25Il y a une vie après la télé.
11:27Moi, j'ai une vie absolument extraordinaire.
11:29Je gagne beaucoup moins, mais je suis vraiment, vraiment heureux.
11:33Il y a du travail quand même.
11:34J'ai beaucoup écrit, j'ai beaucoup répété.
11:36Et donc, si on veut arriver à faire quelque chose qui nous plaise dans la vie,
11:39il faut le bosser, il faut le vouloir.
11:41Le travail paye parce que les gens appellent pour dire j'aime ce que tu fais.
11:45Est-ce que tu veux travailler avec moi?
11:46Et à partir de là, je crois qu'on a bien réussi sa vie.
11:50Et l'important, voilà, c'est une phrase de Bernard Tapie.
11:52Et croyez-moi que ce n'est pas mon exemple.
11:53Mais Bernard Tapie a dit cette phrase.
11:55L'important n'est pas de réussir dans la vie.
11:57L'important est de réussir sa vie.
11:59Et voilà, je crois que je vous ai donné deux, trois éléments de recette, mes amis.
12:03Ça va, mes amitériens, vous n'avez pas trop les boules?