• il y a 5 mois
Le gouvernement souhaite prolonger les règles actuelles d'indemnisation de l'assurance chômage jusqu'au 30 septembre, selon un projet de décret transmis aux partenaires sociaux mercredi soir.

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Transcription
00:00Nicolas Deleuze, l'assurance chômage ne sera finalement pas modifiée cet été. Les partenaires sociaux ont été saisis d'un nouveau projet de décret, c'est ce que dit l'éditeur de presse AEF.
00:08Il dit quoi ce décret ?
00:09C'est un projet de décret, un nouveau décret de jointure qui prolonge les règles actuelles de l'indemnisation jusqu'à la fin du mois de septembre.
00:17Jusqu'ici, il y avait un premier décret de jointure qui faisait 1er juillet.
00:23Ce qui veut dire qu'on pouvait tous permettre au mois d'août, en plein coeur de l'été, de ressusciter la réforme de l'assurance chômage le 1er août.
00:32J'avais posé d'ailleurs la question à Gabriel Attal il y a un peu plus d'une semaine, c'était un peu flou sur la réponse, on ne savait pas trop.
00:38Donc voilà, c'est un nouveau décret de jointure, ce qui signifie que la réforme n'aura pas lieu si elle doit avoir lieu avant l'automne.
00:45Ça ne veut quand même pas dire qu'elle est totalement enterrée.
00:48Tout peut se passer maintenant, objectivement, en septembre, octobre, novembre.
00:52Probablement que le paysage politique aura totalement changé.
00:56Je vois assez mal cette réforme ressortir du bois.
00:59A mon avis, elle est bel et bien enterrée.
01:00Donc concrètement, cela veut dire que tout sera reconduit en l'État ?
01:04Absolument.
01:05La durée d'indemnisation au chômage sera donc bien du 18 mois si on a moins de 53 ans.
01:10Pour être éligible, il faudra toujours avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois.
01:15Il ne se passe absolument rien sur le montant des indemnités.
01:18D'ailleurs, rien n'était prévu, il ne devait rien se passer sur le montant des indemnités.
01:23Le bonus-malus imposé à sept secteurs d'activité qui utilisent beaucoup de contrats très courts et prolongés, et même d'ailleurs prolongés, celui-là, jusqu'à l'été 2025.
01:34Donc il n'est pas étendu à l'ensemble des secteurs d'activité.
01:38Et d'ailleurs, ce contexte un peu flou, très flou, totalement flou, politique, ça commence à donner des idées aux partenaires sociaux.
01:44Ils se disent que les politiques sont un peu aux fraises.
01:46On va revenir et essayer de ressusciter la gestion paritaire, le paritarisme autour notamment de la gestion de l'assurance-chômage.
01:53En fait, ils espèrent se refaire une santé sur le fait que les politiques sont un peu dans le désert.
01:57Donc il n'y aura pas de nouvelle réforme de l'assurance-chômage ?
01:59Non, absolument.
02:00Est-ce que c'est grave ?
02:01Il y a deux lectures possibles.
02:03Une réforme de l'assurance-chômage, c'est l'une des principales réformes structurelles qu'une nation peut engager.
02:08Avec l'autre principale réforme structurelle qui est la réforme des retraites.
02:12Exactement.
02:13On sait que oui, avec les paramètres, on fait baisser le chômage, on augmente le taux d'activité.
02:18C'est bon pour une nation de faire baisser le chômage, absolument.
02:21Donc non, en fait, ce type de réforme, ça n'est pas inutile.
02:24Pour reprendre l'une des principales critiques des partenaires sociaux, qui avait dit que ça ne sert à rien.
02:28Non, ça ne sert pas à rien.
02:29Deuxièmement, les bonnes réformes, elles sont contracycliques.
02:32Une réforme contracyclique, ça veut dire que je réforme quand ça va bien, je durcis quand ça va bien.
02:37Quand le chômage baisse, je peux me permettre de durcir.
02:39Mais quand ça va mal, j'assouplis.
02:41La réalité, objectivement, c'est que le taux de chômage est très légèrement en train de remonter.
02:45Ce qui est particulier, le taux de chômage remonte très légèrement, mais vous avez des secteurs entiers de l'activité en France
02:51où on manque de manœuvres et qui sont encore vraiment sous tension.
02:54Donc, faire une pause au moment où le taux de chômage remonte un peu sur cette réforme de l'Unidic,
02:59objectivement, c'est plutôt cohérent.
03:01Ça signifie aussi qu'il faut se passer de 4 à 5 milliards d'euros d'économie budgétaire.
03:05Merci Nicolas.

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