"Il faut passer à autre chose, ça suffit maintenant." Daniel Riolo estime que le sélectionneur Didier Deschamps doit partir.
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00:00Eric, lui, il met le curseur autant sur les joueurs que sur Deschamps, si j'ai tout suivi.
00:03Ok, j'ai compris ça, sauf que c'est pas du football de club.
00:08Deschamps, il a un choix énorme de joueurs qu'il peut sélectionner.
00:15Il a le temps d'observer un petit peu tous les joueurs français qui évoluent un peu partout en Europe,
00:20et visiblement même dans le monde puisqu'il est allé jusqu'en Arabie Saoudite.
00:23Et à partir de là, il peut réfléchir aux jeux qu'il a envie de faire pratiquer à l'équipe,
00:27mettre les joueurs en fonction d'eux.
00:30Quand il met les joueurs, éventuellement les sortir, la responsabilité du coach, elle est entière.
00:36Il ne peut pas l'année, je me souviens, quand il commentait le foot anglais,
00:40se réjouir du travail de Guardiola ou d'un autre coach et tout,
00:43et dire évidemment que les joueurs doivent être mis face à leurs responsabilités, là-dessus il a raison.
00:47Évidemment qu'on ne va pas faire l'économie des critiques sur Mbappé,
00:49mais on peut également dire que peut-être que Deschamps, à un moment, il aurait dû ouvrir les yeux,
00:54et on l'a dit mille fois dans 7 Euros, et peut-être considérer que Mbappé ne devait pas jouer ou sortir plus tôt.
01:01Il l'a fait avec Griezmann.
01:02Le sélectionneur, comme son nom l'indique, c'est lui qui choisit les mecs
01:06et surtout qui demande à son équipe de jouer d'une certaine façon.
01:10Et là, indéniablement, la responsabilité, elle est entière pour Deschamps.
01:16Et elle est entière, c'est encore plus parce que ça fait 12 ans.
01:20Et en 12 ans, tu as le temps de modifier, de donner un style,
01:25de marquer l'équipe que tu diriges, d'une empreinte, quelque chose dont on va se souvenir.
01:32Là, lui, il n'aura fait que marteler pendant 12 ans le résultat, le résultat, le résultat, le résultat.
01:37Le résultat, OK, il y a un titre de champion du monde, bravo Didier, c'est fantastique, c'était génial.
01:41Je rappelle quand même combien d'équipes ont gagné une Coupe du Monde
01:47en récoltant au passage, en parallèle, en même temps, le surnom de Châtard.
01:52C'est quand même fou.
01:54Même ça, quand je dis qu'il souffre au fond de lui-même,
01:58qu'il a cette cicatrice de manque de reconnaissance,
02:01il a gagné la Coupe du Monde 2018 et on n'a pas arrêté de parler de la Châte à Dédé.
02:07Tout le monde s'est devenu, dans le langage commun, son surnom, la Châte à Dédé, le machin, le truc.
02:12Même lui avait fini par en rigoler sur Twitter, il y a le gifle avec la Châte dans les mains.
02:19Même ça, on a du mal, on se dit 2018, ça s'est quand même super bien passé.
02:23Bon, à l'arrivée, il ne veut que le résultat, le résultat, tu prends la Coupe du Monde, l'euro, tu as perdu en fait.
02:30Donc, comme tu as perdu, il faut partir maintenant.
02:32Parce que ça fait 12 ans, parce qu'on t'a assez vu, parce que la façon que tu as eu de te comporter dans cet euro,
02:37la façon que tu as eu de parler dans les conférences de presse, même aux journalistes étrangers.
02:42Non, tu ne peux pas dire ça, tu ne peux pas terminer un euro en disant
02:46« tu changes de chaîne si tu n'es pas content » et tout, on a l'impression.
02:49Franchement, qui partent en vacances avec allégorie de la youve, ils vont se foutre sous un parasol à deux.
02:54Et puis, rien qu'à se parler, ils vont tellement s'ennuyer, ils vont se noyer s'ils vont se baigner tous les deux ensemble tellement ils sont…
03:01Ce n'est pas possible, c'est des crocs morts.
03:04C'est des crocs morts, ils puent le non-foot.
03:07Il faut passer à autre chose, ça suffit maintenant des champs.
03:10On ne peut plus, douze ans c'est énorme, douze ans c'est trop, les français ne veulent plus, les français ne veulent plus de voir
03:15les supporters en non-marre.
03:18– On peut en tenir un mot ?
03:20– Bien sûr, malgré tout, je précise quand même que Philippe Diallo aujourd'hui a dit…
03:24– Mais Philippe Diallo c'est un pantin, il sert à quoi Philippe Diallo ?
03:26– Il est président de la FEDE. – Mais il n'est pas président de la FEDE,
03:28il est président par intérim.
03:29– Il est président quand même, c'est pas lui qui décide.
03:32– Mais il ne devrait pas, il ne devrait pas, il ne devrait pas décider, c'est un intérimaire.
03:37– Quoi, si demain on met un intérimaire à ta place parce que t'es malade, il va décider de quoi l'intérimaire ?
03:40– Oui, mais l'intérim, il dure son intérim, ça fait quand même presque un an là.
03:43– Et l'intérimaire c'est parce qu'on a figué Legrette.
03:45Et lui il était le numéro 2 de Legrette, il nous a fait croire qu'il était au courant de rien.
03:48Il a couvert, qu'est-ce qu'il fait en fait alors, qu'est-ce qu'il fait ?
03:51Il est dans le bureau, il fait rien, il se tourne les pouces, il est là, il n'a pas sa place alors.
03:53– Aujourd'hui il a dit « Descends, on va poursuivre sa mission ».
03:54– Mais pourquoi en fait ?
03:56– Bah pour être électionné. – Mais il ne devrait même pas avoir ce droit-là !
03:58– Alors attends, c'est pas fini.
04:00Il a dit hier soir, il a fait un discours aux joueurs.
04:03– Des discours aux joueurs, il y en a moitié qui ne savent même pas qui c'est !
04:06– Alors, il leur a dit « Je voudrais d'abord vous dire qu'il ne faut pas banaliser le fait d'être en demi-finale », dit-il.
04:12« C'est une grande performance, 20 équipes sont rentrées à la maison avant nous », dit Diallo,
04:18qui a dit « Vous avez fait honneur au maillot ».
04:21– Voilà.
04:22Flo, là-dessus, à toi.
04:24– Moi, ce qui me semble plus important, parce que tout le reste on l'a déjà dit mille fois,
04:26donc j'ai écouté, Duga, très bien, bon voilà, des chants dehors, on est tous d'accord,
04:31mais ce qui me gêne, c'est que la défaite sportive se double d'une défaite politique.
04:35C'est-à-dire que ce qui compte maintenant, c'est la FEDE.
04:37Parce que la FEDE, avoir dégagé le Graet, ça aurait dû être un tournant politique pour notre football,
04:45s'il y avait eu un successeur digne de ce nom.
04:47Donc Diallo n'est pas le successeur digne de ce nom, on le sait puisque ce n'est qu'un intérimaire,
04:50mais qui derrière ? Qui derrière ?
04:53– Bah lui, parce que pour l'instant, il y a que lui qui est perdu.
04:54– Diallo, mais qui derrière après ? Deschamps.
04:56Parce que le truc écrit, c'est qu'en plus Deschamps,
04:59après avoir été sélectionneur, va vouloir devenir président de la FEDE.
05:01Donc pour moi, maintenant, il faut passer à une autre étape, je crois,
05:04de dire, non mais oui, un jour ou l'autre, quand tu ne seras plus sélectionneur,
05:07c'est quelqu'un dont on parle.
05:08– Tu sais ce que c'est le problème ?
05:09– Ouais.
05:10– C'est que ça va mal finir.
05:11– Non mais, attends, juste…
05:12– S'il reste en 2026, ça va mal se passer, et finalement, après tout ce qu'il a fait,
05:17ça va mal finir, il laissera un mauvais souvenir,
05:18parce qu'il aura le droit de tomber dans le cul avec les tomates.
05:21– Pour moi, le truc, sur le jeu, on est tous d'accord,
05:24les 70% de gens qui votent contre lui,
05:26les gens qui se rendent compte un peu tard parfois,
05:29parce qu'ils espèrent quand même que ça gagne,
05:31ils ne sont pas dans cette analyse-là,
05:32et à qui on dit, de quoi tu vas te souvenir dans 7 euros ?
05:35Bah de rien, parce qu'il n'y a aucun bon moment dont tu peux te souvenir.
05:38Donc OK, sur le côté sportif, on est d'accord.
05:40Mais pour moi, le vrai problème, c'est que dans la journée,
05:44dans toute entreprise normale, et dans toute bonne fédération,
05:49même si c'est du pipeau d'ailleurs,
05:51tu rencontres ton sélectionneur quand tu es président,
05:55tu fais un débriefing de ce qui s'est passé, de bien et de mal,
05:58parce que comme l'a dit Jérôme Rothen tout à l'heure,
06:01ce qu'il faut souligner, ce qu'on a dit quand même en creux dans les émissions,
06:04c'est que l'affaire Griezmann n'est pas réglée, et au contraire,
06:08il y a un souci dans la gestion de Griezmann par Deschamps,
06:11il y a un souci dans la gestion de Giroud par Deschamps,
06:13dans n'importe quelle boîte, après un échec,
06:16parce que c'est un échec, pas forcément en termes d'objectifs,
06:19mais en termes de jeu, dans n'importe quelle boîte,
06:22tu dis à ton sélectionneur ce qui s'est passé,
06:25puisqu'on me dit que voilà comment ça s'est passé avec Griezmann,
06:28Griezmann dit « je me sentais de mieux en mieux et je me suis retrouvé sur le banc »,
06:30c'est ça qu'il a dit Griezmann, donc il y a un souci avec Griezmann.
06:33Il y a eu un souci aussi dans la gestion de Giroud,
06:35même si Giroud n'était pas dans la forme de sa vie,
06:37il y a un souci dans la façon dont tu fais tes changements tardifs,
06:40il y a plein de raisons techniques de dire,
06:42en tant que patron de la FED, donc du foot français,
06:44de faire ce débriefing-là.
06:45Évidemment, il n'a pas lieu,
06:47parce qu'on a raté la révolution politique du départ de Logret,
06:51c'était une occasion énorme et immense,
06:53puisqu'il en a réussi à le foutre dehors,
06:55d'avoir un changement.
06:55Aujourd'hui, on est mal représenté à la Ligue,
06:58on le voit pour les droits télé,
06:59on est mal représenté à la FED,
07:01mais c'est ça le point important,
07:02parce que les débats sur Deschamps et le jeu, c'est mort !
07:04Il a son contrat, Diallo l'a confirmé, on a Deschamps.
07:07Donc maintenant, en gros, c'est le pouvoir,
07:09c'est la FED pour avoir autre chose dans le foot français,
07:11parce que sinon, le type de jeu, le type de discours,
07:14même les joueurs, ils sont biberonnés à ça, certains.
07:16Même les gars qui sont sélectionnés parce que...
07:17— Non, les joueurs, Flo, ils peuvent en avoir marre.
07:19— Non, mais ceux qui sont sélectionnés
07:22qui ont la place de ceux qui l'ont pas,
07:24eux, ils veulent rester dans la place,
07:26et donc ils te disent « on a été costauds,
07:27on a fait demi-finale, on a fait machin »,
07:29il n'y a que ceux qui vont disparaître.
07:30Comme Giroud, qui à mon avis va sortir du bois
07:33dans quelques temps en interview,
07:34c'est Griezmann, qui peut-être un jour aussi sortira du bois,
07:38mais c'est comme ça.
07:39La vérité, c'est que le seul plan de Deschamps,
07:41c'était « on bétonne et tout pour Kiki »,
07:44et le seul plan de Diallo et Legrette,
07:46c'est « Deschamps, sélectionneurs, point barre ».
07:49— Sauf qu'il y avait une porte...
07:49— Moi, je pense qu'on a raté la révolution politique
07:52qu'on aurait pu avoir après le départ de Legrette,
07:53et c'est mort.
07:54— Il y avait une ouverture, c'est qu'avec le départ de Legrette,
07:58il y avait le moyen pour Diallo,
08:00si c'était un vrai président, de dire
08:02« oui, mais la prolongation de contrat,
08:04elle a été faite de façon anormale ».
08:06— D'ailleurs, ils ont refait une réunion,
08:08et on espérait peut-être qu'ils allaient remettre en cause le contrat,
08:11et en fait, ils ont dit « bon d'accord ».
08:12— Il avait une ouverture, Diallo.
08:13— En fait, Deschamps les a embourbés en disant
08:14« oui, c'est vrai qu'on a peut-être fait machin,
08:16mais truc, bidule, oui, ok, bon d'accord, c'est validé ».
08:18— Diallo, s'il avait envie de montrer
08:19que c'était un vrai président,
08:20et pas juste un intérimaire placé là
08:22et arrivé par hasard comme l'invité surprise
08:25d'un mariage ou je ne sais où,
08:27c'est justement...
08:28— Il pouvait renverser la table.
08:29— Exactement.
08:30C'était de dire « ok, l'euro est passé,
08:32la prolongation de Deschamps s'est faite sur un coin de table,
08:34ce n'est pas normal la façon dont ça s'est fait,
08:37Deschamps, c'est bien, merci, on va prendre Zidane ».
08:40Et là, non seulement Diallo est tranquillement élu président de la FED,
08:43parce que là, il va être élu uniquement
08:45parce qu'il n'y a personne face à lui,
08:46c'est ça le grand drame du football français.
08:47— C'est ça le drame.
08:48— Mais là, il aurait été élu parce qu'on s'est dit
08:51« tiens, un mec qui a de la personnalité,
08:53un mec qui va prendre une vraie décision ».
08:55Là, on aurait été content de suivre Diallo.
08:56Or là, on suit un pantin.
08:58— Mais là, peut-être que l'opportunité,
09:01ce ne serait pas que maintenant, on lance dans l'after et ailleurs,
09:05l'idée qu'il y ait quelqu'un,
09:06j'entendais Manu Petit qui a eu ce courage-là,
09:08à un moment donné, d'aller un peu lutter
09:10pour le foot amateur dans les instances.
09:11— Ça va être compliqué.
09:12— Non, mais par ailleurs, je veux dire,
09:13quelqu'un qui a envie, qui a les épaules,
09:16qui a de l'expérience,
09:18qui se mette en face de Diallo
09:19parce que c'est une bonne raison de se mettre en face.
09:21— La liste n'est pas longue.
09:22— Pour que sportivement, tu puisses dire…
09:24— Le problème, c'est que l'élection est à la fin de l'année,
09:26et que tu n'auras pas le temps
09:28d'aller rincer tous les patrons de ligue qui vont voter.
09:31— Alors, on bloque dans la place,
09:32c'est Aulas, il est libre.
09:34— Voilà, c'est Aulas.
09:34Et la carte Zidane, elle est quand même majeure.
09:38— Sur Direct Studio, Bruno, on nous dit
09:40« Le pire est arrivé, Dédé va rester.
09:42Une victoire sur six tournois majeurs et douze ans de galère. »
09:45Il y a quand même un truc qu'il faut qu'on voit.
09:47L'objectif initial, en fait,
09:48à chaque fois, on dit « Les présidents de Fédé disent demi-finale ».
09:51Mais en fait, quand t'es la France,
09:52l'objectif, ça doit être gagné, non ?
09:53— Non, même pas, même pas.
09:55Moi, je parlerais même pas de l'objectif chiffré,
09:58je parlerais du jeu.
09:59Je parlerais de ce que tu laisses.
10:00À un moment donné, on a dit,
10:01tu vois, je vais te prendre un exemple qui n'a rien à voir.
10:03Nice, ils se sont fixés des objectifs,
10:05ils ont dit « Ligue des champions, les trois premiers,
10:07on veut concurrencer le PSG avec Ineos ».
10:09Puis après, ils sont revenus avec un truc,
10:11on disait « En fait, attendez, on efface tout, ça ne va pas,
10:13on n'a pas le budget, on n'a pas l'idée.
10:14On va faire du beau jeu,
10:16on va prendre un coach, on va essayer,
10:17on va faire du jeu et on va essayer de remplir le stade.
10:20Je pense que l'équipe de France aujourd'hui,
10:22– Ils n'ont pas réussi par ailleurs.
10:23– Aujourd'hui, non, mais peu importe,
10:25c'était un exemple pour dire qu'il faut mettre l'église au centre du village
10:28et te dire « Qu'est-ce que tu veux ?
10:29Tu veux une grande équipe de France, une belle équipe de France ?
10:32Oui, on a gagné.
10:32On a gagné 98, on a gagné 2018.
10:34C'est bon, il n'y a plus la malédiction, on a gagné.
10:37Mais maintenant, est-ce que les gens sont amoureux de cette équipe ?
10:39L'histoire de la télé et des audiences.
10:41Mais à chaque fois, tu feras 16 millions,
10:4317 millions, 14 millions, ce n'est pas l'audience.
10:45– Là, t'as fait beaucoup moins.
10:46– Oui, en plus, t'as fait moins,
10:47mais tu fais quand même des audiences énormes.
10:48Parce que moi, j'ai entendu les gens qui disaient ce soir quand même
10:51« Eh, on va peut-être le faire si Mbappé se réveille. »
10:53Donc les gens regardent, donc ça, ce n'est pas un critère.
10:55En revanche, aujourd'hui, les gens ne peuvent plus des conférences de déchants.
10:59Les gens ne peuvent plus l'entendre,
11:00ils leur sortent par les trous de nez, j'allais dire un gros mot.
11:04Et t'en peux plus de lui, dans les confs de presse.
11:06Il ne t'écoute pas, il se fout de ta gueule,
11:08il dit justement « ça ne vous plaît pas, vous changez de chaîne. »
11:10Ça y est, maintenant, il est pénard.
11:12– Là, il est en mode parrain.
11:14Non, c'est différent, parce que lui, il propose quelque chose sur le terrain.
11:16Bah ouais, t'as vu quand même autre chose.
11:18– Je ne vais pas contrôler qu'il propose un peu plus.
11:20– Bah oui, Daniel, c'est important.
11:23– Oui, bien sûr.
11:24– Est-ce que ce coach-là, est-ce que tu crois qu'il aurait géré,
11:28qu'il aurait eu un cas comme Griezmann sur les bras ?
11:30Moi, je ne crois pas, je ne crois pas.
11:32Écoute Fabien Nruiz, qui a été sorti de l'équipe nationale par Louis-Henriquet.
11:37Écoute-le parler de Louis-Henriquet qui dit « Oui, il n'y a pas de souci,
11:40je n'ai aucun souci, il m'a récupéré ».
11:42Donc, moi, je pense que les gens en ont marre de Deschamps.
11:45D'abord, comme dit Daniel, parce que c'est trop long,
11:47parce qu'il devrait presque avoir une limite dans le temps.
11:50Deuxième, il aurait dû suivre jusqu'au bout son mentor qui est Aimé Jacquet
11:54et partir très vite après avoir gagné.
11:56– En 2018.
11:57– Sur une victoire, exactement.
11:58– Même De Gaulle n'est pas resté si longtemps.
12:01– Oui, il n'y a que Mitterrand qui reste un peu plus longtemps.
12:04– Daniel, il va envoyer Deschamps à Baden-Baden.
12:06– Oui, c'est clair.
12:08– De Gaulle qui mérite d'être resté 12 ans, pas Deschamps.
12:11– Tu vois, là où je parlais politique tout à l'heure sur la FED,
12:14là où on parle de la déconnexion de nos politiques en général,
12:17la déconnexion des politiques de la FED,
12:19c'est que s'ils allaient vraiment sur les terrains,
12:21partout où on est allé pendant 7 euros,
12:22ils auraient entendu les gens d'abord se foutre chier…
12:24– Mais y'a l'eau, il est en loge !
12:26Tu veux qu'il entende qui ? Il n'a que des mecs qui lui sirent les pompes
12:28avec des verres de champagne à la main !
12:30Il a signé son contrat avec Nike, tout va bien pour lui, c'est bon !
12:32– Pendant les matchs qu'on regardait, tu sais,
12:34il faut quand même se le dire entre nous,
12:36on regardait les matchs et y'avait des mômes à un moment donné,
12:39dans certains des matchs des Bleus,
12:40qui commençaient à se barrer, à aller faire des actions entre eux
12:43parce que tu avais le temps que tu te faisais chier.
12:45C'était ça la réalité de 7 euros.
12:47Et donc, aujourd'hui, si t'es président de FED ou même cadre à la FED,
12:50que tu vas sur les terrains et que t'entends ça,
12:53« on n'en peut plus de Deschamps, ce style de jeu, ce machin »,
12:56tu fais rentrer un attaquant en lui disant « attention,
12:58toi ce qui est important c'est le marquage du milieu de terrain,
13:00toi ce qui est important c'est de courir ».
13:01– Tu les as vus les images d'Orbine ?
13:04Tu sais, où il sous-titre ce que Deschamps dit pendant les matchs,
13:09« c'est tout le temps de la surveillance ».
13:12On a l'impression que le gars, il est vigi, il travaille ses verres et chaussures,
13:16tu vois, il est là, il dit « oublie pas, prends-le, 1 contre 1,
13:19fais comme ça, le laisse pas partir, c'est 1-1 ».
13:21Il donne que des éléments de défense en fait,
13:26ça n'est que ça, tout le temps.
13:29– Romain est là au 3216, salut Romain.
13:31– Retournez la page.
13:32– Oui, bonsoir à tous, merci de m'accueillir.
13:34– Salut Romain, t'es le bienvenu.
13:36– Bah écoutez, moi je suis un peu d'accord avec ce que j'entends.
13:39– On a du mal à trouver des gens qui veulent défendre Deschamps ce soir, à vrai dire.
13:43– Ah non, c'est compliqué en fait.
13:45Pour être très honnête, Deschamps c'est quelqu'un que j'ai toujours apprécié,
13:49il n'y a pas de souci là-dessus, c'est quelqu'un qui a toujours fait,
13:51entre guillemets, du bon travail pour gagner ou autre, il n'y a pas de souci.
13:55Par contre aujourd'hui, clairement, comme vous dites,
13:58on s'ennuie et surtout ce qu'ils ont oublié,
14:00et c'est beaucoup de gens qui sont dans le football à l'heure actuelle,
14:03c'est qu'ils ont oublié qu'avant tout c'est un spectacle.
14:06Et qu'actuellement, on est très très loin du spectacle.
14:10Et je voulais faire le parallèle justement par rapport à la Ligue 1,
14:13on ne trouve pas de diffuseur,
14:14mais parce que peut-être que le problème il est un peu plus profond que ça finalement.
14:18C'est qu'à l'heure actuelle, le football, surtout en France, c'est compliqué.
14:21– Tu veux dire que l'équipe de France est une sorte de pavillon témoin
14:23de l'ennui du football français, c'est ça que tu veux dire ?
14:26– Quand on regarde bien, est-ce qu'on n'a pas tué le football
14:30en arrêtant un peu justement d'avoir un milieu de terrain fort
14:32avec des gens un peu techniques capables de travailler en fait,
14:37d'amener quelque chose de technique, d'amener une profondeur,
14:41d'amener du football ?
14:43On se retrouve avec des joueurs, finalement aujourd'hui,
14:44on n'a que des joueurs de rupture.
14:46Et là on se retrouve, on regarde l'équipe de France,
14:48c'est ça qu'on a, on a des joueurs de rupture,
14:50mais sauf qu'à la fin la finition n'est pas bonne.
14:53Moi je vois un football stéréotypé toute l'année maintenant en fait.
14:58– On voit tous ça.
15:00– On me dit sur Direct Studio, est-ce que les joueurs pourraient faire
15:02comme avec Corinne Diacre, c'est-à-dire un putsch ?
15:04– Je crois pas une seconde.
15:05– La plupart malheureusement ils ne sont pas dans cet état d'esprit,
15:08parce que Deschamps il a quand même gardé,
15:10tous ces jeunes qu'il a amenés les plus récents,
15:13parce que ce qu'il faut dire aussi, et malgré tout,
15:14et ça aurait été bien avec un autre sélectionneur,
15:18tout n'est pas acheté loin de là, c'est ça qui est terrible,
15:20c'est que t'as Mégnan, t'as Saliba,
15:22t'as Angélika, t'as Barcola.
15:23– Il y a toujours une base qui est pas mal.
15:25– Il y a une base, et puis je dirais même un renouvellement
15:27lié au départ de Loris et de Varane notamment,
15:31qui ont permis quand même l'éclosion de sacrés joueurs.
15:33– Moi je pose une question, et lui,
15:35il n'a pas envie de faire autre chose dans sa vie ?
15:38Il ne peut pas de lui-même dire, c'est bon j'ai assez fait,
15:4112 ans c'est super et tout, je vais essayer de faire autre chose.
15:43– Demander à aller jusqu'à la Coupe du Monde 2026,
15:45moi je suis d'accord mais…
15:46– Il peut faire autre chose aussi,
15:47il n'y en a pas des sélectionneurs qui restent aussi longtemps,
15:49stop quoi !
15:50Mais toi, sur le marché, trouve-toi un club.
15:52Bon, le problème c'est que personne n'en voudra.
15:55Peut-être qu'il ne veut pas être confronté à ça,
15:56il ne veut pas être confronté à l'idée que personne ne voudra de lui dans un club.
15:59– Je crois qu'il ne veut pas en plus bosser au quotidien dans un club.
16:04Ou plus, oui.
16:05– Moi je ne sais pas, de lui-même il pourrait dire stop,
16:07c'est bon, je me retire, c'était pas bien,
16:11les gens en ont un peu marre, le jeu ça fait chez tout le monde.
16:14– Tel qu'on le connaît Daniel, plus on fait des émissions comme ça,
16:16plus il y a des Rotten sans Flamme comme aujourd'hui et tout,
16:18et moins il partira.
16:20– Oui mais je suis désolé, d'où il privatise les Bleus ?
16:24À quel moment il a le droit comme ça de privatiser,
16:26de rester indéfiniment à la tête des Bleus ?
16:28L'équipe de France c'est un service public,
16:32on en a marre, on en a marre, va-t'en quoi !
16:34– Romain, tu veux rajouter un truc ?
16:36– Je ne sais pas, il pourrait faire une carrière au Padel,
16:38il est bon au Padel.
16:41– Mais c'est clair qu'à un moment donné,
16:43je pense qu'on est en train vraiment de tuer le football.
16:46On est vraiment… ça devient n'importe quoi en fait.
16:49Moi je ne sais pas, j'ai appris le football avec justement des numéros 10,
16:54avec du jeu au milieu de terrain,
16:56des choses qu'on ne voit plus maintenant en fait.
17:00Je suis assez triste du football que je vis maintenant en fait.
17:02– Mais tu sais le pire, c'est que si on entend aujourd'hui ce qu'on dit,
17:06tous les gens qui étaient autour de la table de Jérôme,
17:08c'est que pendant un moment, malgré tout, il y avait une majorité,
17:13parce que ces gens-là sont également sensibles aux critiques des gens du foot.
17:19Et si dans les autres pays, il y a des consultants qui disent plus que chez nous,
17:24globalement, nous à part RMC, c'est un peu…
17:28Et c'était partagé.
17:29Là, ça ne l'est plus du tout.
17:32Là, il se retrouve face à Jérôme Rotten qui l'a eu comme joueur,
17:37Dugas qui l'a eu comme…
17:38– Ce n'est pas unanime dans tous les médias.
17:39– Honnêtement, honnêtement.
17:40Lisa, pourtant c'est son amie et tout,
17:42mais je ne pense pas qu'à part le côté humain où c'est son amie,
17:47il ne le descendra pas évidemment à un,
17:48mais sur le jeu, je suis sûr que Lisa est d'accord.
17:50Il ne peut pas ne pas être d'accord.
17:52Bon alors, parlons de quelqu'un d'autre, peu importe.
17:55Mais tous, tiens tous, j'aimerais bien demander à Louis,
17:58ce qu'il a beaucoup défendu.
17:59Je suis sûr que c'est impossible,
18:01puis là, il doit dire c'est bon, on peut passer à autre chose.
18:02– Oui, sur le coup des Parkers, à tous les coups, évidemment.
18:04– Non, mais là maintenant, il va dire stop.
18:05Mais là, on a entendu Manu, Jérôme, Dugas, Eric,
18:09même s'il avait deux, trois bémols,
18:10mais malgré tout, je pense que lui aussi,
18:12il aimerait qu'on passe à autre chose.
18:13– Platini, je pense qu'il doit être assez remonté là.
18:14– Oui, Michel, il ne veut plus parler de tout ça, donc il s'en fout.
18:16Mais là, il va se retrouver même face à des anciens joueurs
18:20qui disent qu'il faut passer à autre chose.
18:23– Bon, j'aimerais passer maintenant à Bappé, moi,
18:25parce que déjà, je vous donne des infos.
18:27– On va voir si l'équipe va se prononcer clairement sur ce sujet.
18:31– Il sera à Madrid lundi,
18:33parce que mardi, il passera des examens
18:35pour savoir s'il va se faire repérer ou pas du nez.
18:38Et puis, mardi midi, grosse présentation de Bappé à Madrid,
18:41comme ils savent le faire, avec stade plein, à la totale.
18:44– On va lui faire une visite médicale,
18:46genre grand format pour étudier son état de forme,
18:48parce que ça ne va pas fort quand même.
18:50On va peut-être trouver d'où vient le problème, non ?
18:52– Donc là, il est en vacances, de fait, Bappé,
18:54jusqu'à mardi prochain, et après, il repart en vacances jusqu'au 6 août.
18:56Donc il va quand même pouvoir, là,
18:58bricoler chez le Dr Fuentes.
18:59– Là, excuse-moi, il va falloir qu'il prenne des vitamines,
19:02parce que s'il repart en vacances,
19:03sachant l'année qu'il a passée, l'hygiène de vie qu'il a eue,
19:07s'il continue à partir en vacances,
19:09vu le train de vie qu'il a maintenant, quand il ne joue pas au foot,
19:11parce qu'avant, c'était Gentil Kiki qui restait à la maison,
19:15qui regardait les matchs de foot.
19:16Mais là, maintenant, c'est la vie de Neymar.
19:20C'est les yachts, les fêtes…
19:23– Je ne pense pas qu'en arrivant au Réal,
19:25Daniel, je pense que c'est peut-être la chance pour lui,
19:27d'ailleurs, on l'a dit hier, cette structure.
19:29Il arrive au Réal, je ne pense pas que ce gars-là,
19:31qui est un gars intelligent,
19:32c'est la première chose qu'il a envie de se dire,
19:34c'est « je vais m'en foutre plein la lampe,
19:36je vais bouffer, je vais boire ».
19:37Non, je ne pense pas, je pense qu'il a envie de se rendre à l'endroit.
19:40– Peut-être que demain soir, on le fera,
19:41il faudra qu'on parle du désamour autour de Bappé qui est incroyable.
19:44Vous le constatez tous.
19:45– Oui, mais il l'a bien cherché.
19:46– Et encore plus depuis hier soir.
19:47– Oui, mais il l'a bien cherché.
19:48– On en reparlera demain, je pense.
19:49– On en parlera demain, parce que demain,
19:51on fera également le bilan sur cette année,
19:54sur son hygiène de vie qui est devenue absolument déplorable,
19:57sur certains tests médicaux qu'on a passés sous silence,
20:01sur ce qu'il fait en dehors de sa vie de footeux
20:04et sur l'âge qu'il a.
20:05Et à 25 ans, soit il prend le virage Neymar-Verratti,
20:08soit, et Flo l'a dit, sa chance, c'est le réel.
20:14C'est la chance que Verratti n'a pas eue
20:16parce qu'il est resté au PSG dans un club pas géré,
20:19c'est la chance que Neymar n'a pas eue
20:20parce que lui, il est venu au PSG dans un club pas géré
20:24et il a fait la fête tout le temps.
20:26Bappé, ça va peut-être se jouer à l'envers pour lui, en sa faveur,
20:29c'est qu'il quitte le PSG peut-être au bon moment,
20:31parce que là, sinon, il est sur des rails
20:33qui sont des rails de « je vais me blesser,
20:35je vais finir à la Eden Hazard au Réal ».
20:38– Bon, ce sera demain soir, gros dossier Bappé,
20:40demain soir dans les…
20:41– Non, il n'y avait aucun sous-entendu sur les rails,
20:43c'était le train.
20:45– Oui, on l'a compris, tu avais interprété,
20:50parce que j'ai fait une mauvaise vanne pour ça.
20:52– En revanche, il y a certaines pratiques du monde du foot aujourd'hui
20:54dont il faudra qu'on parle aussi,
20:55des choses que prennent les footeux,
20:57qui ne sont pas du tout bonnes pour la santé,
20:58et dont on parle trop peu.
21:00– Quoi, le snus ?
21:00– Oui, et les fameux ballons, là.
21:02Les fameux ballons, ça leur détruit la santé,
21:04ils ne s'en rendent pas compte.
21:04– Il y en a certains qui ont fait des combats, des footeux.
21:07– Ben écoute, on pourra évoquer ça demain.