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00:00tous, c'est bel et bien le maître des horloges. Emmanuel Macron a choisi son moment. Trois jours après les élections législatives,
00:07c'est depuis le sommet de l'OTAN à Washington qu'il envoie une lettre aux Français.
00:11Le chef de l'État y appelle les forces républicaines à mener un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité
00:18solide et nécessairement plurielle. Cela suppose, dit-il, de laisser du temps aux forces politiques.
00:24Kronos a parlé et en attendant, c'est son gouvernement qui gère les affaires courantes.
00:29Situation inédite et insupportable pour les ministres qui commencent à tourner en rond, Arthur Delaborde.
00:34C'est le flou absolu. Tous les dossiers sont suspendus depuis la fin de la campagne des Européennes.
00:39On a le sentiment d'être inutile, résume un chef de cabinet.
00:42Ce qui est en jeu, c'est la situation de la France, pas celle du président. Sans actes d'humilité de sa part, la situation sera
00:50explosive, s'alarme un ministre de premier plan. Dans ce contexte, de nombreux membres du gouvernement espèrent qu'à défaut de nommer une nouvelle équipe,
00:57Emmanuel Macron acceptera au moins que l'actuel démissionne au plus tard en début de semaine prochaine.
01:02Certes, les ministres seront toujours obligés de rester en poste pour gérer les affaires courantes,
01:06mais le statut de démissionnaire permettra au moins à ceux qui sont à la fois ministre et député de pouvoir voter à l'Assemblée.
01:14Ce qui est impossible à l'heure actuelle. Or, ils sont 17 à avoir cette double casquette.
01:19On ne peut pas se permettre d'avoir 17 voix en moins, alors qu'il faudra élire le président de l'Assemblée dès le 18 juillet
01:26et voter les jours suivants pour attribuer les postes clés de caisseur ou de président de commission,
01:31prévient un poids lourd du camp présidentiel.