Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, était invité dans l'émission Punchline, ce mercredi 10 juillet, sur CNEWS. Il s'est exprimé sur le travail à venir des députés à l'Assemblée nationale : «Refusons la logique de désordre quotidien pour animer nos débats, sans action en faveur des Français».
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00:00Je pense que, par exemple, en matière de défense de l'environnement,
00:04pour tout ce qui est les économies d'énergie,
00:08il y a un grand nombre de sujets sur lesquels on peut être d'accord.
00:10Pour la protection de la planète,
00:11il y a un grand nombre de sujets sur lesquels on peut être d'accord.
00:13Mais très souvent, les différents groupes politiques
00:16font de l'idéologie à partir d'un certain nombre d'actions.
00:18Si on fait du pragmatisme et si on se dit qu'il faut aider les gens...
00:22Mais concrètement, comment vous choisissez le Premier ministre
00:25et les membres du gouvernement ?
00:26Ça, je l'ai choisi très concrètement par la seule règle qui vaut.
00:30C'est quel est l'accord politique le plus large ?
00:32On va comparer les accords politiques.
00:34On a un accord politique avec, actuellement, le Front populaire.
00:38S'il y a un accord politique, technique, politique, coalition,
00:41groupement technique, etc.
00:43Donc, on ajoute ensemble, LR, divers droits...
00:46Mais si le groupe Renaissance et le groupe LR
00:49se mettent d'accord sur trois textes et rassemblent 220 députés,
00:51ils seront les plus nombreux pour faire ces trois textes.
00:53Et donc, le gouvernement aura la mission d'assumer ces trois textes-là
00:57ou ces quatre textes-là, mais d'être extraordinairement pragmé.
01:00Ce qu'il faut éviter, c'est qu'on soit un an dans un désordre
01:04sans texte, sans budget.
01:05Parce que vous croyez que ceux qui s'occupent de nos taux d'intérêt
01:09vont nous laisser tranquilles, avoir une assemblée agitée,
01:12et aucune action ?
01:13Mais qui a provoqué ce désordre, Jean-Pierre Raffard ?
01:15Vous le savez bien, qui a provoqué le désordre ?
01:17Mais bien sûr, mais c'est pas...
01:18La question, aujourd'hui, c'est pas...
01:20Oui, vous avez dit qu'elle est dépassée, on est d'accord.
01:23Mais qu'est-ce que l'attitude responsable ?
01:24On peut régler des comptes, mais bien sûr,
01:25moi, je suis capable de faire des débats avec n'importe qui,
01:28sur n'importe quoi, pendant des heures et des heures.
01:30La question, aujourd'hui, c'est est-ce que le pays...
01:32J'entends dire, c'est le Titanic, c'est le Titanic.
01:34Oui, mais moi, je serai à bord du Titanic,
01:35je me battrai jusqu'au bout pour essayer d'éviter la catastrophe.
01:38Et parce que s'il y a catastrophe, ça va être pour tout le monde.
01:41Donc, il y a de l'espoir, qu'est-ce que vous dites
01:42à nos téléspectateurs et nos auditeurs,
01:43qui sont extrêmement inquiets de la situation ?
01:45Je dis que la poutre, comme Édouard Philippe le dit,
01:47travaille dans le bon sens.
01:48C'est-à-dire que je vois, aujourd'hui, chez Laurent Wauquiez,
01:52chez un certain nombre de responsables,
01:54Olivier Marlex, un certain nombre.
01:55J'ai entendu Xavier Bertrand, j'ai entendu Jean-François Copé.
01:58J'entends les uns et les autres, et je connais bien Édouard Philippe.
02:01Je vois que se dégagent, quand même, des idées de responsabilité,
02:05éthique de responsabilité.
02:07Les élections, ça a été l'éthique de conviction.
02:09Maintenant, nous sommes dans l'éthique de responsabilité.
02:11Les responsables, qu'ils se lèvent, qu'ils assument.
02:13Et s'ils ne sont pas capables de construire un projet pour 18 mois,
02:16qu'ils construisent un projet pour 6 mois.
02:18Et qu'au moins, en avant sur 6 mois.
02:19Après, on verra.
02:21On va s'habituer progressivement à travailler ensemble.
02:23Mais refusons la logique du désordre quotidien
02:27pour animer nos débats sans action en faveur des Français.