3 questions à Thierry Panadero (Claas)
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00:00...
00:06Bonjour et bienvenue à tous sur Ternet.
00:08Aujourd'hui, on est en compagnie de M. Thierry Panadero,
00:11qui est directeur Classe France et également pour l'Europe.
00:14Bonjour.
00:15Bonjour.
00:17Il y a 2 ans, on était sur ce même plateau
00:19et vous m'annonciez que dans 5 ans, donc en 2018,
00:23vous seriez leader sur le marché du tracteur.
00:25Cette année, en 2014,
00:27les parts de marché de classe ont reculé d'1,5 %
00:31pour arriver autour de 11 %.
00:34Qu'est-ce qui se passe ?
00:35On remet en cause les ambitions pour 2018 ?
00:38Non, pas du tout.
00:39Toujours avec une grande ambition de devenir leader en France.
00:43Qu'est-ce qui s'est passé cette année ?
00:45Tout simplement, renouvellement de gamme.
00:47Il y a 2 ans, on avait souffert du renouvellement de gamme
00:50des gros tracteurs 6 cylindres lourds.
00:52Cette année, on a souffert de la non-livraison
00:54des tracteurs de 4 cylindres polyculture-élevage.
00:57Le tir est rectifié.
00:58Maintenant, sur le salon,
00:59on a eu la médaille d'or pour l'Ariane 400.
01:02Il est maintenant disponible.
01:03Les choses sont redevenues dans l'ordre.
01:05Toujours autant d'ambition, toujours autant de volonté
01:08de vendre plus de tracteurs en France.
01:10A votre avis, quel sera le facteur clé de succès ?
01:12Je crois que c'est l'innovation, toujours.
01:14Vous avez vu qu'on a eu la seuil médaille d'or
01:16pour un tracteur sur le CIMA.
01:18On y est ici bien placés.
01:19Et puis, les clients réagissent par rapport à cette médaille d'or.
01:22Il y a un vrai travail qui a été fait sur ce tracteur,
01:25une vraie innovation récompensée par la profession,
01:28mais aussi par les clients.
01:30On change de sujet.
01:31On vous a vu réagir au nom de l'Axema
01:34contre le chip-tuning.
01:36Ma question, elle va être simple.
01:37Aujourd'hui, Kuhn vend des pulvérisateurs
01:39qui passent le contrôle pulvé avant d'arriver chez le client.
01:42Est-ce qu'aujourd'hui,
01:43Clas envisagerait de faire la même chose
01:45pour garantir que la puissance des tracteurs vendus
01:48est bien conforme à ce qui est noté dans les fiches techniques ?
01:52Nous, nous ne sommes pas motoristes, comme vous le savez.
01:54Donc, nous avons...
01:55Chaque moteur a été vérifié par le motoriste
01:58qui livre ce moteur.
01:59Donc, il est livré avec une feuille et un diagnostic moteur.
02:01Donc, on est assurés que quand on monte ce moteur sur le tracteur,
02:04il est conforme aux spécifications
02:07qui avaient été données aux fabricants du moteur.
02:09Ensuite, nous nous sommes dotés, il y a maintenant quelques mois,
02:121er octobre, d'un ingénieur moteur maison
02:15qui est équipé avec un banc de puissance mobile
02:17jusqu'à 1 000 chevaux.
02:18Et s'il s'avérait que les performances du matériel
02:21que nous avons livré,
02:22que ce soit un tracteur, mais aussi un automoteur de récolte,
02:24n'étaient pas satisfaisantes pour le client,
02:26nous sommes maintenant capables d'intervenir chez le client
02:29à la demande du concessionnaire avec tous les équipements.
02:32Et s'il s'avérait qu'il y a une défaillance moteur,
02:34donc la puissance n'était pas là,
02:36nous sommes en capacité d'intervenir,
02:37soit directement pour certaines marques de moteur
02:40qui nous l'autorisent,
02:41soit nous ferons intervenir le fabricant du moteur pour d'autres.
02:44C'est le stage 4 qui a créé un peu de perturbations ?
02:46Effectivement, les normes stage 4
02:48ont créé une grande complexité au niveau des moteurs.
02:51Il faut que tout le monde s'approprie cette technologie,
02:54l'utilisateur, le concessionnaire,
02:56mais aussi le constructeur et les constructeurs de moteurs.
02:58C'est pas simple. On a des moteurs qui travaillent
03:00dans des conditions très difficiles de température, de poussière.
03:04Donc il faut qu'on s'approprie cette technologie.
03:06Mais c'est aujourd'hui, je dirais...
03:08Ca a été difficile l'an dernier,
03:09mais cette année, ça se passe tellement mieux.
03:11On change de sujet.
03:12On parle de Paris, de la maire de Paris, Anne Hildago,
03:15qui a fait une annonce un peu spectaculaire
03:17en disant qu'elle ne voulait plus le car et l'autobus
03:19qui fonctionnent au diesel dans la capitale
03:22à un horizon 2018-2020.
03:23Est-ce que demain, on peut envisager
03:25de ne plus avoir de tracteur qui fonctionne au diesel,
03:27même si vous n'êtes pas motoriste, dans les parcelles françaises ?
03:31Je pense que ça va être difficile, mais pourquoi pas ?
03:33Nous, nous ne sommes pas motoristes.
03:34Donc on montrera ce que le client a besoin,
03:38ce que la réglementation nous demande.
03:40Je vous rappelle quand même que nous avons divisé par 100
03:43les émissions de polluants depuis 5 ans,
03:45à cause ou grâce aux normes stage 4.
03:48Donc on a été capable de diviser par 100.
03:50On sera capable, grâce à l'innovation, de faire mieux.
03:52Alors est-ce que ce sera sans diesel
03:54ou est-ce que ça sera de l'hybridation ?
03:56On a quelques idées dans les cartons
03:58de nos recherches et développements,
04:00mais on travaillera surtout avec, d'un côté, les autorités,
04:03et de l'autre côté, les motoristes,
04:05pour s'assurer qu'on est capable de répondre aux nouvelles normes.
04:08Il y a un petit scoop à donner, là,
04:09que là, ce travail sur de l'hybride, sur de l'électrique ?
04:12On est à même d'avoir de nouveaux produits,
04:13par exemple, la Grittechnika, en fin d'année, par exemple ?
04:17Il y a toujours... C'est pas des scoops.
04:19Il y a toujours un travail qui est fait sur de l'hybridation,
04:21sur de l'électrique. Aujourd'hui, c'est très, très loin
04:24d'être prêt à être montré au public, même d'être utilisé.
04:27Mais vous l'avez vu, à Grittechnika, il y a 2 ans,
04:29il y avait une idée d'un tracteur hybride.
04:32Donc c'est quelque chose sur lequel, effectivement, on se penche.
04:35Thierry Panadeur, je vous remercie.
04:36Et j'invite tous nos lecteurs à retrouver
04:38les différentes informations relatives à Classe sur ternet.fr.
04:42Merci.
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