Suivez en direct l’annonce des résultats des élections législatives, la composition de la nouvelle Assemblée nationale, les déclarations des candidats et les analyses des invités politiques.
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue, soirée spéciale, élection législative 2024, second tour aujourd'hui.
00:00:07Évidemment, ce soir nous connaîtrons la composition de la nouvelle Assemblée nationale, avec ou sans majorité absolue, pour un parti.
00:00:15La participation est très forte, elle était très forte à midi.
00:00:20On va découvrir dans une minute, un petit peu plus d'une minute, le taux de participation à 17h.
00:00:25On ira en direct du ministère de l'Intérieur, on verra à qui profite cette participation.
00:00:30Nous sommes avec Véronique Jacquier, bonjour Véronique.
00:00:33Bonjour, bonjour à tous.
00:00:34Nous sommes avec Bruno Jean-Bart d'OpinionWeb, évidemment, bonjour Bruno.
00:00:37Bonjour.
00:00:38Sabrina Benjébeur est avec nous également, bonjour Sabrina.
00:00:40Bonjour Bruno, bonjour à tous.
00:00:42Et avec Philippe Guibert, bonjour Philippe.
00:00:44Bonjour, vous allez bien ?
00:00:45Très très bien, évidemment, et puis on a tout notre dispositif.
00:00:49Regardez, regardez notre dispositif, nos envoyés spéciaux avec Yoann Uzey, avec Régine Delfour, qui est dans un bureau de vote,
00:00:59et puis également, que nous allons rejoindre dans quelques instants, Antoine Bienveau au ministère de l'Intérieur.
00:01:05La participation à midi était forte, Bruno Jean-Bart, 26,63%, on va découvrir dans quelques instants celle de 17h.
00:01:13C'était une participation forte ?
00:01:15Oui, c'était une participation forte, un peu plus forte qu'au premier tour,
00:01:18comme souvent dans un second tour des élections législatives, quand vos scrutins s'annoncent serrés,
00:01:22donc on avait un regain de participation à midi.
00:01:25Voilà, et ce qui est toujours très intéressant, c'est de regarder où est-ce qu'on a un petit peu plus voté,
00:01:29où est-ce qu'on a un petit peu moins voté, puisque ça dit évidemment des choses sur le résultat à 20h.
00:01:36Il est 17h, nous pouvons partir au ministère de l'Intérieur retrouver Antoine Bienveau.
00:01:41Antoine, quel est le chiffre de la participation à 17h ?
00:01:49Eh bien Romain, il s'élève à 59,71%, ce taux de participation qui ne cesse de monter.
00:01:56Il est en très légère hausse par rapport au premier tour de dimanche dernier,
00:02:00avec quelques centaines d'électeurs en plus à la même heure.
00:02:03C'est aussi 20 points de plus comparé aux dernières élections législatives de 2022.
00:02:0959,71%, c'est un chiffre d'ores et déjà historique.
00:02:13Il faut remonter à 1981 pour trouver trace d'un taux de participation supérieur à 17h.
00:02:20Alors, dans le débat, certains départements ont plus voté que d'autres.
00:02:23C'est le Tarn qui arrive en tête avec 67,99% d'électeurs qui se sont déjà déplacés.
00:02:30Derrière, on retrouve la Dordogne, le Finistère, la Sénégalaise ou encore les Hauts-Alpes.
00:02:35A l'inverse, c'est en 17h que les électeurs se sont pour l'instant le moins déplacés,
00:02:40avec seulement 39% des gens qui sont allés glisser leur bulletin dans l'urne.
00:02:45A noter que 45 départements au total ont déjà franchi la barre des 60% de participation.
00:02:52La mobilisation, encore une fois, est très forte pour ce second tour,
00:02:55qui pourrait avoisiner voire dépasser les 66% de participation de dimanche dernier.
00:03:01Merci beaucoup Antoine.
00:03:0359,71% de votants à 17h, participation la plus élevée depuis 1981, Bruno Jambard.
00:03:10Oui, c'est une participation d'un certain point de vue historique pour des élections législatives récentes.
00:03:17En tout cas, historique pour des élections législatives depuis l'avènement du quinquennat et l'inversion du calendrier électoral.
00:03:24On est au-dessus des élections législatives au second tour à 17h de 1997,
00:03:29puisque c'était des législatives qui suivaient une dissolution deux ans après l'entrée en fonction du Président de la République.
00:03:3520 points de plus par rapport à 2022, nous disait Antoine depuis le ministère de l'Intérieur.
00:03:42Comment vous l'expliquez, Véronique Jacquier ?
00:03:44Pour plusieurs raisons.
00:03:46La première, c'est qu'on a le sentiment qu'il y a quand même un référendum pour ou contre le Rassemblement national,
00:03:52puisqu'il est aux portes du pouvoir, on l'a dit, on verra, même si la perspective d'une majorité absolue s'éloigne.
00:03:59Ensuite, il y a le sentiment que pour chaque électeur, son vote compte vraiment,
00:04:03c'est-à-dire qu'il peut influencer non seulement sur la couleur de l'Assemblée,
00:04:07mais sur une possible alternance par rapport à 2027.
00:04:13Ensuite, il y a eu, ne l'oublions pas quand même, une forte moralisation de la part des partis politiques
00:04:20ou de certaines personnalités politiques pour influencer le vote des électeurs.
00:04:24On a le sentiment que les Français sont toujours un petit peu bravaches et se disent
00:04:27« Non, je vais aller deux fois plus voter », c'est-à-dire qu'il y a quand même un effet mobilisateur
00:04:32dans la volonté d'une moralisation du vote, pour dire « Non, ce vote m'appartient,
00:04:37je vais vraiment faire ce que je veux, ce à quoi je tiens,
00:04:40et je ne vais pas passer à côté de cette opportunité pour faire entendre ma voix. »
00:04:43Philippe Guybert, vous partagez cette analyse de Véronique Jacquier,
00:04:47c'est-à-dire que certains ont dit « Tiens, il ne faut pas voter pour un tel »,
00:04:50les Français ont peut-être eu envie de faire le contraire.
00:04:52Oui, je ne suis même pas sûr que ce soit ça, c'est tout simplement qu'il y a de l'enjeu dans cette élection.
00:04:57Il y a un enjeu de savoir si effectivement ce deuxième tour a été une sorte de référendum pour ou contre l'ERN.
00:05:05Le premier tour avait été presque un référendum pour ou contre Emmanuel Macron,
00:05:09et là c'est un référendum pour ou contre l'ERN.
00:05:12Et je suis convaincu que si on regardait, on n'a pas les chiffres,
00:05:15mais si on regardait les circonscriptions,
00:05:17il est clair que la participation doit être encore plus forte que la moyenne dans les circonscriptions
00:05:22où il y a un candidat ERN au deuxième tour, en particulier s'il est bien placé,
00:05:26que dans les circonscriptions où il n'y a pas de candidat ERN.
00:05:29Donc c'est cet enjeu qui a mobilisé les électeurs,
00:05:33au-delà des consignes de vote ou de pas de consignes de vote,
00:05:36il y a tout simplement un enjeu pour savoir en pour ou en contre,
00:05:41et je pense que la mobilisation peut fonctionner des deux côtés, en pour et en contre.
00:05:45– Allez, on écoute Sabrina Medjéber et puis après on part sur le terrain.
00:05:50– Il me semble que ce taux de participation est très évocateur de la vivacité démocratique,
00:05:56contrairement à ce que l'on peut penser.
00:05:58Le plébiscite s'affiche de façon nettement supérieure aux années et aux législatives précédentes,
00:06:05ce qui montre l'attachement réel citoyen du français quant au vote dont il a fait l'œuvre.
00:06:13Et je pense tout à fait comme Véronique que les injonctions des états-majors,
00:06:18des groupes politiques n'ont pas réellement d'impact,
00:06:22finalement, sur le vote du français ou des français.
00:06:25Le vote des français, il est convictionnel,
00:06:28il se fait au regard de ses préoccupations à lui, dans son quotidien,
00:06:33il se fait au regard de ce qu'il vit, de ce dont il a peur, de ce dont il s'inquiète,
00:06:41et que les déterminants sociologiques du vote n'ont pas, à mon avis,
00:06:45davantage varié depuis le premier tour, c'est que là, on arrive à un second tour,
00:06:50les français ont compris l'enjeu démocratique qui émane de ce second tour,
00:06:58et que donc, ils se sont manifestés avec un taux de participation record.
00:07:02C'est impressionnant, et en réalité, ça porte beaucoup d'espoir
00:07:07quant à la vivacité démocratique dans une France que l'on dit morcelée, fracturée, archipélisée.
00:07:13Là, il y a un regain très positif de la citoyenneté, de la volonté
00:07:17de participer à la vie démocratique française qui est très réconfortante.
00:07:21Ce sentiment qu'enfin, peut-être, ma voix peut changer quelque chose dans la ville.
00:07:26Absolument, ce plébiscite illustre cet engagement.
00:07:29Un mot de Philippe Guybert, et puis ensuite on va rejoindre Élodie Huchard.
00:07:31Oui, on est impressionné par le taux de participation,
00:07:34parce qu'on est habitué, depuis le quinquennat, à des législatives de confirmation
00:07:38où le taux de participation descend beaucoup, il était même descendu en dessous de 50% en 2022.
00:07:43Donc là, on retrouve des chiffres qui sont comparables, en effet, comme le disait Bruno,
00:07:47à la dernière dissolution à laquelle on avait assisté, qui était en 1997.
00:07:54On est un point au-dessus du score à 17 heures du deuxième tour 97,
00:08:01en 97, c'était monté, de mémoire, jusqu'à 71% de participation à 20 heures.
00:08:07On va voir ce qu'il en est dans quelques minutes,
00:08:11quand Bruno va nous donner une estimation de la participation.
00:08:15Mais somme toute, c'est tout de même pas le niveau d'une présidentielle.
00:08:18On a beaucoup comparé ces législatives à une présidentielle.
00:08:23Une sorte de présidentielle un peu, pas anticipée,
00:08:28mais équivalente en termes d'enjeux.
00:08:31On n'est pas tout à fait à ce niveau-là.
00:08:34Je crois que c'était 73% au premier tour de la présidentielle de participation.
00:08:39Et donc, voilà, on est sur une grosse participation,
00:08:41mais qui est surtout en contraste avec des participations très faibles
00:08:45ces dernières années lors des législatives.
00:08:47Et le 18 juin à Matignon, alors qu'on apprend à l'instant
00:08:50qu'Emmanuel Macron recevra à l'Élysée le Premier ministre Gabriel Attal
00:08:54et les chefs des parties de la majorité sortantes,
00:08:57à 18h30, réunion qui interviendra donc une heure et demie
00:09:01avant l'annonce des résultats du second tour.
00:09:05Et le Vichard devant Matignon.
00:09:07Donc Gabriel Attal se rendra à l'Élysée à 18h30.
00:09:12Oui, exactement, Romain, cette réunion à 18h30,
00:09:15qui va surtout calibrer tout ce qui va se passer dans la soirée.
00:09:18Vous vous rappelez qu'il y a une semaine, justement,
00:09:20le Premier ministre avait fait une déclaration
00:09:22qui s'était décidée justement en fonction des résultats.
00:09:24Ça va être un petit peu le même schéma ce soir, ici devant Matignon.
00:09:28Tout est très calme parce que, vous le savez,
00:09:29Matignon, comme un certain nombre de lieux de pouvoir à Paris,
00:09:32comme l'Assemblée, comme l'Élysée, sont très protégés.
00:09:34Uniquement les voitures de police et de gendarmerie peuvent passer.
00:09:36Seuls les journalistes ou les riverains circulent
00:09:39dans cette rue qui a été bloquée.
00:09:40Et puis la question aussi, c'est comment va se dérouler
00:09:42la soirée de Gabriel Attal.
00:09:43Est-ce qu'il va présenter sa démission dès ce soir ?
00:09:46C'est l'usage, quels que soient d'ailleurs les résultats.
00:09:48Alors certains nous expliquent dans son entourage
00:09:50que suivant les résultats, la démission pourrait intervenir
00:09:52soit dès ce soir, soit un peu plus tard.
00:09:54Et puis je précise bien entendu que ce n'est pas parce que
00:09:56Gabriel Attal présente sa démission que le chef de l'État l'accepte,
00:09:59ni d'ailleurs qu'il ne peut pas se permettre de le renommer par la suite.
00:10:02– Merci beaucoup Élodie Huchard.
00:10:04Voilà ce que nous disait Élodie à l'instant.
00:10:05Gabriel Attal pourrait présenter sa démission dès ce soir.
00:10:09Ce qui ne veut pas dire que le Président de la République l'accepte.
00:10:11– C'est la tradition républicaine.
00:10:14Quand il y a des législatives, normalement un gouvernement,
00:10:16même quand il reste majoritaire, il remet sa démission.
00:10:19C'est une tradition.
00:10:21– On salue et on accueille Jean-Sébastien Ferjot.
00:10:24Bonjour Jean-Sébastien.
00:10:24– Bonjour Romain.
00:10:25– Voilà, merci d'être avec nous.
00:10:27Tiens, dernière arrivée, on ne vous a pas entendu sur la participation.
00:10:3059,71 % de participation à 17 heures, 20 points de plus par rapport à 2022.
00:10:36Et dimanche dernier on était à 59,39. Voilà.
00:10:40Participation forte.
00:10:41– On voit bien que l'intérêt pour cette élection
00:10:44reste très soutenu pour les Français.
00:10:46Je pense que c'était une campagne qui a été très très émotionnelle.
00:10:49Peut-être parce qu'elle a été d'ailleurs concentrée dans le temps
00:10:51et qu'elle a été plus émotionnelle que véritablement politique.
00:10:55On le voit dans les enquêtes d'opinion.
00:10:57Quand vous posez la question aux Français,
00:10:58ils ont tendance à répondre par des sentiments,
00:11:01que ce soit la peur, le désespoir, l'inquiétude ou la colère.
00:11:06Plus que l'espoir ou plus que le fait de soutenir X ou X projets.
00:11:10Après, moi ce qui me frappe sur la participation,
00:11:11c'est qu'il faudra voir en quoi elle reflète potentiellement
00:11:15différentes choses.
00:11:16Parce qu'il peut y avoir peut-être deux fronts républicains
00:11:19qui cohabitent.
00:11:21Et vous savez, dans les élections, il y a toujours la question du consentement.
00:11:24En fait, souvent, après une élection présidentielle,
00:11:26on dit qu'il y a une vague aux législatives
00:11:28parce que le camp qui a perdu la présidentielle
00:11:30consent à la victoire législative
00:11:32de celui qui est à l'Élysée et se démobilise
00:11:36en respectant, en quelque sorte, l'esprit des institutions.
00:11:39Là, peut-être, on verra.
00:11:41Là, il y a un vrai suspens sur le message.
00:11:42Non mais bien sûr, et ce ne sera peut-être pas si facile que ça
00:11:45de l'interpréter parce que justement,
00:11:47dans ce consentement ou cette absence de consentement,
00:11:50cette double absence de consentement,
00:11:52dans quelles proportions s'exerce-t-il ?
00:11:56Parce que quand on a donné des résultats de sondage
00:11:59d'entre-deux-tours, ça peut mobiliser les électeurs
00:12:03de différentes manières, par réaction ou par...
00:12:05Dans un sens ou dans un autre.
00:12:06Dans un sens ou dans un autre, par réaction ou par adhésion.
00:12:11Ce sera très intéressant de suivre le vote blanc, d'ailleurs.
00:12:12Exactement.
00:12:14Sabrina Medjéber ?
00:12:14Oui, je reprends ce que disait Jean-Sébastien,
00:12:17c'est-à-dire le vote blanc qui n'est malheureusement pas
00:12:19comptabilité dans la composition de la sociologie électorale,
00:12:23mais qui est très représentatif là, étant donné
00:12:26l'atmosphère de dissonance, de dissidence,
00:12:29la brutalisation des rapports et des équilibres politiques
00:12:33aujourd'hui, c'est-à-dire qu'on est face à deux extrêmes.
00:12:38On est face à, comment dire, un champ sémantique
00:12:42qui nous parle de barrages, d'alliances, de contre-alliances,
00:12:46de coalitions, de résistances, etc.
00:12:48Ce qui se manifeste, je pense, et en tout cas,
00:12:51ce qui pourrait se manifester dans l'absence totale de votes,
00:12:54c'est-à-dire le vote blanc, à savoir finalement le Nini,
00:12:58le fameux Nini politique dont on nous parle à chaque veille
00:13:02d'élection, à chaque élection.
00:13:03Bruno Jambard ?
00:13:05Ça y est, nous avons la participation estimée à 20h
00:13:09et vous allez nous donner votre chiffre.
00:13:11Oui, le premier chiffre de participation à 20h,
00:13:13c'est une estimation à 67%.
00:13:15Légèrement au-dessus de ce que l'on avait au premier tour.
00:13:19Je rappelle, 66,7% au premier tour.
00:13:23C'est un score très élevé.
00:13:25Il faut remonter à 1997 pour retrouver une participation
00:13:28aussi élevée pour un second tour des législatives.
00:13:31Alors, ce sont des législatives un peu différentes
00:13:34de celles de 1997, parce qu'en 1997,
00:13:38dans la plupart des circonscriptions,
00:13:39les électeurs avaient leurs candidats.
00:13:41Là, compte tenu des désistements massifs,
00:13:43vous avez beaucoup de circonscriptions où des électeurs
00:13:46n'ont pas retrouvé leur candidat, qu'il soit de gauche
00:13:48ou du centre, par exemple.
00:13:50Et donc, ça peut expliquer qu'on n'ait pas une progression
00:13:53aussi forte de la participation.
00:13:55Maintenant, il faudra regarder dans la soirée
00:13:56quel est le pourcentage de blanc ou nul.
00:13:57Vous vous attendiez à plus ?
00:13:59Non, on s'attendait à une participation qui ne soit pas
00:14:01très différente pour cette raison-là.
00:14:03Vous avez automatiquement des électeurs qui,
00:14:04aujourd'hui, ne vont pas choisir.
00:14:06Alors, ils ont deux manières de ne pas choisir,
00:14:07ne pas aller dans les bureaux de vote ou voter blanc ou nul
00:14:11ce soir.
00:14:12Et donc, il faudra regarder ce pourcentage.
00:14:14Et donc, vous avez, en fait, beaucoup de circonscriptions,
00:14:16100 candidats de gauche ce soir, 100 candidats du centre.
00:14:19Et évidemment, ça fait des électeurs qui sont orphelins
00:14:22dans cette situation.
00:14:23Véronique Jacquet, vous vouliez prendre la parole ?
00:14:25Oui, donc, je voulais dire qu'effectivement,
00:14:27c'est une élection où le vote blanc ou nul
00:14:29est vraiment à prendre en compte,
00:14:31parce qu'il y a cet effet ni-ni, ni l'un ni l'autre,
00:14:35malgré les injonctions et malgré les demandes de moralisation
00:14:39de ce type de scrutin.
00:14:41Oui, je pense que ce qui est intéressant,
00:14:42c'est qu'effectivement, ça ne remonte pas comme en 97
00:14:45jusqu'à plus de 70%.
00:14:47Et pour la raison qu'on a indiquée,
00:14:49qui est qu'il y a certainement des électeurs du premier tour
00:14:51qui n'ont pas voulu se déplacer au second tour
00:14:54parce que leur candidat n'était pas finalement au deuxième tour.
00:14:57Et que dans le même temps, des électeurs qui se sont abstenus
00:15:00au premier tour sont venus voter au deuxième tour.
00:15:03Et donc, tout ça peut avoir fait comme un jeu d'équilibre.
00:15:06Alors, on ne sait pas dans quelles proportions,
00:15:09on ne peut pas deviner les proportions
00:15:11des abstentionnistes du premier tour
00:15:13qui viennent voter au deuxième
00:15:14et des votants du premier qui s'abstiennent au second.
00:15:17Mais on peut imaginer qu'il y a eu une sorte de jeu d'équilibre
00:15:20entre le premier et le deuxième tour,
00:15:22entre les abstentionnistes et les votants à chaque tour.
00:15:26Tiens, les départements où on a le plus voté à 17h,
00:15:29le Tarn, la Dordogne, le Finistère,
00:15:31Seine-Marie, Thimots-Alpes, Gers, Drôme, Côte d'Armor,
00:15:35le Zércanthal, Creuse.
00:15:37Et puis, les départements où on a le moins voté,
00:15:40Hauts-de-Seine, Yvelines, Essonnes, Val-de-Marne, Val-d'Oise
00:15:44et Seine-Saint-Denis à 39,6%.
00:15:48Oui, parce que déjà, les bureaux de vote,
00:15:49ils sont ouverts plus tard,
00:15:50parce que les départements que vous venez de citer
00:15:52sont très urbains.
00:15:54Et aussi, si vous prenez Paris,
00:15:56il y a déjà un certain nombre,
00:15:57pas mal de circonscriptions où des députés ont été élus
00:15:59dès le premier tour.
00:16:00Donc, mécaniquement, vous avez moins besoin de vous déplacer.
00:16:03Oui, alors là, c'est les pourcentages.
00:16:05Alors, c'est pris en compte, ça.
00:16:06En revanche, c'est beaucoup de départements,
00:16:08par exemple, les départements franciliens,
00:16:10où vous n'avez que des duels.
00:16:11Et vous avez peu de candidats du Rassemblement national.
00:16:14Donc, aussi, il faut se rappeler
00:16:16que c'était la force en tête au premier tour.
00:16:18Donc, ça peut faire, par définition,
00:16:20un peu plus d'abstention au soir du second tour.
00:16:23Au siège, au QG de LFI,
00:16:26Thomas Bonnet avec Florian Paume.
00:16:28Thomas, vous êtes connecté avec nous.
00:16:30Que se passe-t-il ?
00:16:31Racontez-nous.
00:16:35Bonsoir Romain.
00:16:35On est effectivement à la Rotonde Stalingrad.
00:16:38C'est le lieu qui a été choisi
00:16:39pour organiser cette soirée électorale.
00:16:41C'était le même lieu pour la soirée électorale
00:16:44de la France insoumise lors des élections européennes.
00:16:47Soirée qui va se dérouler en deux temps.
00:16:49Ici, d'abord, à l'intérieur de la Rotonde Stalingrad.
00:16:52C'est depuis ce bâtiment que les responsables
00:16:55de la France insoumise vont suivre l'évolution
00:16:57de la soirée électorale.
00:16:58C'est là aussi que Jean-Luc Mélenchon
00:17:00devrait prendre la parole peu après 20h.
00:17:03Et puis, en deuxième partie de soirée,
00:17:04sur la place Stalingrad, à l'extérieur.
00:17:06Cette fois, vous allez le voir sur les images de Florian Paume.
00:17:09Une scène a été installée avec une tribune, un pupitre
00:17:12pour qu'il y ait d'autres prises de parole.
00:17:14Là encore, à partir de 19h30, 20h.
00:17:17Des prises de parole des responsables
00:17:18de la France insoumise.
00:17:20Au moment où je vous parle, on est encore dans les essais
00:17:22de son et de lumière pour que cette soirée
00:17:24se déroule le mieux possible ici à Stalingrad.
00:17:27Merci beaucoup Thomas.
00:17:30Donc, Gabriel Attal sera reçu à 18h30
00:17:34à l'Elysée.
00:17:36Bon, ça c'est classique.
00:17:37Philippe Guibert ?
00:17:38Ah non, ce n'est pas si classique que ça.
00:17:39Parce que je crois que dimanche dernier,
00:17:40Gabriel Attal n'est pas allé à l'Elysée, justement.
00:17:43Et que les relations sont décrites
00:17:46dans la presse bien informée
00:17:48comme étant assez glaciales entre le Président
00:17:51et son Premier ministre depuis la dissolution.
00:17:54Et donc, le fait que Gabriel Attal soit ce soir
00:17:56à l'Elysée, à la Réunion, autour d'Emmanuel Macron
00:17:59à partir de 18h30,
00:18:01est signe quand même d'une meilleure coordination
00:18:03entre le Président et le Premier ministre.
00:18:05En vrai, il est annoncé.
00:18:06Oui, on verra s'il s'y rend.
00:18:09C'est parce qu'on aura quand même la couleur de l'Assemblée.
00:18:12Oh, ça sera un peu tôt.
00:18:14La couleur de l'Assemblée, donc ils ont peut-être
00:18:15plus de choses à se dire que la semaine dernière.
00:18:17C'est un peu tôt, 18h30,
00:18:18pour avoir une couleur de l'Assemblée.
00:18:2019h30...
00:18:22Est-ce que le Président de la République
00:18:23doit parler ce soir ?
00:18:25Ou va parler ?
00:18:26Enfin, doit-il parler ?
00:18:28Est-ce qu'il doit prendre la parole ce soir ?
00:18:29Qui peut se mettre à la place ?
00:18:32C'est Emmanuel Macron, je...
00:18:34Alors, à ce stade, en tout cas, il n'y a pas de...
00:18:36On peut dire ça.
00:18:37Non, à ce stade, il n'y a rien de...
00:18:39Non, non, il n'y a rien de formel.
00:18:41Mais ça dépendra quand même du résultat.
00:18:44Y a-t-il une ou plusieurs majorités possibles
00:18:48si nous sommes face à des configurations de majorité ?
00:18:50Aucune.
00:18:51Aucune, absolument.
00:18:52Et notamment s'il n'y en a aucune,
00:18:54oui, le Président de la République
00:18:55se retrouve d'autant plus en position d'arbitre institutionnelle.
00:18:58Bruno Jean Bart.
00:18:59Il est possible que ce soir, il faille attendre assez tard
00:19:01pour avoir une vision vraiment précise
00:19:03de ce qui pourrait se passer après,
00:19:05dans l'hypothèse où il n'y aurait pas de majorité absolue pour un parti.
00:19:08On va regarder exactement quels sont les rapports de force
00:19:11entre les autres forces que le Rassemblement national,
00:19:15les comptages avec ou sans LFI.
00:19:17Donc, ça me paraîtrait assez tôt
00:19:20pour le Président de la République de parler
00:19:22dans l'hypothèse où il n'y aurait pas de majorité absolue.
00:19:24S'il y a une majorité absolue, en revanche, évidemment,
00:19:26il pourrait prendre la parole beaucoup plus vite.
00:19:28C'est très net, très clair.
00:19:29Puisque ce serait différent.
00:19:30Il disposera de quelles informations à 18h30 ?
00:19:33Vous qui êtes sondeur, qu'est-ce qu'ils sauront exactement ?
00:19:36Ils auront une tendance ou pas ?
00:19:37À 18h30, pas grand-chose.
00:19:38Je pense qu'il sera un peu comme nous tous.
00:19:40D'accord, pas plus.
00:19:41Il pourra peut-être commencer à disposer d'informations
00:19:43vers 19h à 19h30.
00:19:45Mais à peu près, oui, comme les sondeurs.
00:19:48En sachant que les choses étant probablement assez serrées,
00:19:53les estimations dont on dispondra confidentiellement
00:19:58après 19h, ne donneront pas forcément
00:20:01complètement la réponse.
00:20:03Il y a par exemple un chiffre à observer...
00:20:05Tout est possible.
00:20:06Dans l'hypothèse, parlons tout est possible
00:20:08et parlons qu'au conditionnel.
00:20:10Dans l'hypothèse où il n'y aurait pas de majorité absolue
00:20:12pour un parti, il y aurait un score de députés
00:20:16assez intéressant à regarder, c'est RN plus LFI.
00:20:20Parce que dans l'hypothèse, c'est l'hypothèse dans l'hypothèse,
00:20:25où on voudrait créer une grande coalition
00:20:29de Sandrine Rousseau à Laurent Wauquiez.
00:20:33Dans ce cas-là, qui est assez baroque comme coalition,
00:20:36il faudra regarder si RN plus LFI ont une majorité absolue,
00:20:40ce qui leur permettrait de voter une motion de censure,
00:20:42par exemple.
00:20:43Donc tout ça, tous ces éléments-là,
00:20:45qui sont quand même assez importants
00:20:47pour imaginer une suite au résultat de ce soir,
00:20:51je ne suis pas sûr qu'effectivement à 19h,
00:20:53on en dispose et même plus probablement
00:20:55on n'en disposera qu'à 21h ou 22h.
00:20:58Jean-Sébastien Ferjou.
00:20:59Je suis d'accord avec ce que vient d'exposer Philippe Guibert.
00:21:01À un bémol près, tout n'est pas possible.
00:21:03Il y a une chose dont on se décanne n'est pas possible,
00:21:05c'est une majorité absolue pour le camp présidentiel.
00:21:07Il n'y a plus que 255 candidats macronistes en liste.
00:21:11Si vous faites RN, RN plus Le Modem plus Horizon,
00:21:15la majorité absolue étant à 289 sièges,
00:21:17à moins qu'il y ait des revenants.
00:21:19De toute façon, cette victoire-là n'est plus atteignable
00:21:22pour le camp présidentiel et c'est tout sauf neutre
00:21:24dans les résultats qu'elles nous seront confrontés ce soir.
00:21:26Je crois que c'est la même chose pour le Nouveau Front Populaire.
00:21:28Oui, le Nouveau Front Populaire ne peut pas...
00:21:30C'est un peu différent.
00:21:32En théorie, ils ont plus de 289 candidats dans ce deuxième tour.
00:21:36Si on ajoute aussi les élus de premier tour
00:21:38pour le Nouveau Front Populaire.
00:21:40Mais ils sont assez peu au-dessus
00:21:42et donc ça paraît une hypothèse plus difficile à envisager.
00:21:47Mais moins difficile qu'effectivement
00:21:49pour le camp présidentiel.
00:21:52Maxime Legay, en direct de Tourcoing
00:21:54avec Sacha Robin pour les images.
00:21:56Maxime, le ministre de l'Intérieur a voté en fin d'après-midi,
00:22:01en milieu d'après-midi ?
00:22:07Oui, effectivement, Romain.
00:22:09C'était il y a tout juste une heure,
00:22:11le ministre de l'Intérieur que nous avons suivi
00:22:13qui est allé voter dans un des bureaux de vote de la ville
00:22:16dans un style assez décontracté,
00:22:18jean basket, vêtu d'un polo noir.
00:22:20Il était accompagné de son épouse
00:22:22dans cette dixième circonscription du Nord
00:22:24que Gérald Darmanin connaît très bien.
00:22:26C'est un peu son fief électoral
00:22:28puisqu'il était en ancien maire de la ville de Tourcoing
00:22:31et qu'il a été élu député
00:22:33lors des dernières élections législatives de 2022
00:22:36dans cette circonscription.
00:22:38Alors c'est à l'intérieur de la mairie de Tourcoing
00:22:41que vous pouvez voir en arrière-plan
00:22:43que Gérald Darmanin va suivre cette soirée électorale
00:22:46en compagnie de ses amis, ses proches
00:22:48et puis ses militants.
00:22:50La mairie qui pour l'instant est fermée
00:22:52tout simplement parce qu'elle fait office
00:22:54de bureau de vote également.
00:22:56Il faut donc attendre que tous les dépouillements
00:22:58soient terminés pour que les militants
00:23:00puissent donc affluer.
00:23:02Gérald Darmanin qui devrait prendre la parole
00:23:04aux alentours de 20h15,
00:23:06une fois les premières estimations connues
00:23:08dans cette dixième circonscription du Nord
00:23:10ici à Tourcoing.
00:23:12Voilà, soirée spéciale,
00:23:14second tour des élections législatives 2024.
00:23:17Nous sommes le 7 juillet.
00:23:19Il y a 410 duels,
00:23:2189 triangulaires
00:23:23et 2 quatrangulaires.
00:23:25Voilà, il aurait pu y avoir environ
00:23:27300 triangulaires, mais il y a eu
00:23:29des désistements d'entre deux tours.
00:23:31Restez bien avec nous sur CNews.
00:23:33On est avec Véronique Jacquet, Bruno Jambard,
00:23:35on est avec Sabrina Medjeber,
00:23:37Philippe Guybert et Jean-Sébastien Ferjou.
00:23:39On se retrouve avec toutes nos équipes
00:23:41également sur le terrain. On fait une petite pause.
00:23:43A tout de suite.
00:23:45Bienvenue à tous, soirée spéciale,
00:23:47second tour des élections législatives
00:23:492024. On est toujours avec
00:23:51Véronique Jacquet, Bruno Jambard,
00:23:53Sabrina Medjeber, Philippe Guybert
00:23:55et Jean-Sébastien Ferjou.
00:23:57Regardez notre dispositif,
00:23:59nos envoyés spéciaux sont dans tous les endroits
00:24:01où il faut être. On est avec Régine Delfour,
00:24:03Florian Tardif qui est à l'Elysée,
00:24:05Johan Uzey au QG du RN
00:24:07et Frédéric Michel
00:24:09à Nice.
00:24:11Le dernier chiffre qu'on vous a donné,
00:24:14c'était il y a environ un quart d'heure,
00:24:16c'est le chiffre le plus important.
00:24:1867% de participation
00:24:20estimée à 20h.
00:24:22On l'analyse à nouveau ce chiffre avec vous Bruno Jambard
00:24:24avant de rejoindre Régine Delfour
00:24:26dans un bureau de vote du 16ème
00:24:28Organissement de Paris.
00:24:30Oui, c'est un chiffre très élevé.
00:24:32Le record depuis 1997
00:24:34et les législatives à cette date,
00:24:36c'est 21 points de plus
00:24:38que lors des législatives
00:24:402022 au second tour
00:24:42et c'est très légèrement supérieur
00:24:44à la participation de dimanche dernier.
00:24:46Il faudra regarder dans le détail
00:24:48d'où viennent
00:24:50ces nouveaux électeurs.
00:24:52Sachant qu'il y a aussi probablement des électeurs
00:24:54qui n'ont pas voté et qui avaient voté au premier tour
00:24:56compte tenu du fait qu'un certain nombre d'entre eux
00:24:58n'ont plus de candidats dans ce second tour.
00:25:00La question qu'on se pose, c'est à qui
00:25:02ça va profiter ?
00:25:04Oui, bien entendu.
00:25:06Bien malin qui peut le dire.
00:25:08On sait en tout cas que ça ne profite pas
00:25:10à un climat de sérénité chez les Français
00:25:12puisque c'est quand même la première fois qu'on voit une élection
00:25:14où vous avez des commerçants
00:25:16qui se barricadent, où vous avez
00:25:1830 000 policiers qui sont déployés sur le terrain,
00:25:20où vous voyez 51
00:25:22soit candidats, soit militants
00:25:24qui ont été agressés physiquement
00:25:26dans l'entre-deux-tours.
00:25:28Ça en dit long quand même sur le climat
00:25:30de passion qui règne en France en ce moment,
00:25:32quel que soit le résultat.
00:25:34Sabrina Medjéber, sur cette inquiétude des Français.
00:25:36En fait, les Français, ils veulent quoi ?
00:25:39Ils veulent que leurs idées soient portées
00:25:41au plus haut, mais ils veulent également
00:25:43de la stabilité. Et là, pour l'instant, on n'y est pas.
00:25:45Pour compléter ce que disait Véronique,
00:25:47il est juste que le climat déjà est
00:25:49anxiogène du fait de la sécurisation
00:25:51de certaines rues, d'emparer
00:25:53le déploiement d'un dispositif
00:25:55de force de l'ordre absolument
00:25:57impressionnant, mais il me semble également
00:25:59que comparativement à
00:26:011997, la sociologie
00:26:03française, et notamment
00:26:05dans les déterminants du vote,
00:26:07a changé. Les repères idéologiques
00:26:09ne sont plus les mêmes.
00:26:11Le contexte politique français aujourd'hui,
00:26:13il s'est clivé,
00:26:15notamment en raison
00:26:17de facteurs exogènes
00:26:19qui se sont insérés dans la vie
00:26:21politique française. Je pense par exemple
00:26:23au conflit israélo-palestinien
00:26:25qui a modifié aussi
00:26:27les variabilités du vote
00:26:29à gauche. Alors, on sait
00:26:31que traditionnellement, le facteur
00:26:33religieux fait partie de
00:26:35ces déterminants du vote, mais
00:26:37il y a une exacerbation dans la
00:26:39radicalité, je pense aujourd'hui,
00:26:41qui est liée aux
00:26:43préoccupations des Français.
00:26:45Il y a plusieurs paradigmes,
00:26:47notamment l'ultra-violence des mineurs
00:26:49dont on relate les faits
00:26:51depuis quelques années, qui n'est pas
00:26:53la France de 1997. Il y a
00:26:55une immigration qui inquiète
00:26:57beaucoup de Français, qui leur confère
00:26:59un sentiment d'injustice
00:27:01par rapport justement à des droits
00:27:03qu'ils ne peuvent pas
00:27:05obtenir comparativement à certains
00:27:07étrangers. Il y a le pouvoir
00:27:09d'achat qui a explosé
00:27:11malheureusement, qui a
00:27:13implosé dans un contexte
00:27:15lui, inflationniste,
00:27:17absolument.
00:27:19L'insécurité est
00:27:21prégnante dans les préoccupations,
00:27:23les inquiétudes des Français,
00:27:25notamment des femmes.
00:27:27Donc, il y a tout un agrégat
00:27:29comme ça de paradigmes
00:27:31qui sont des motivations, je pense,
00:27:33liées à ce
00:27:35sursaut-là de plébiscite,
00:27:37cette participation
00:27:39élevée pour faire entendre
00:27:41sa voix et donner
00:27:43finalement l'impression, ou en tout cas croire,
00:27:45que l'on participe réellement à la vie citoyenne
00:27:47française. C'est très intéressant
00:27:49ce que nous dit Sabrina et Philippe Guibert.
00:27:51Je vous vois, vous vous préparez
00:27:53à prendre la parole. Vous allez la voir, mais
00:27:55depuis le vote des Européennes, j'ai le sentiment
00:27:57qu'on parle assez peu de programmes.
00:27:59Et entre ces deux tours, on n'a
00:28:01quasiment pas parlé de programmes. On a parlé de cuisine,
00:28:03on a parlé de tambouille,
00:28:05on a parlé de bouillabaisse politique,
00:28:07on a parlé d'accords, on a parlé de
00:28:09ce que certains ne voulaient pas, mais on n'a pas
00:28:11parlé de ce que voulaient les Français et de ce qu'ils avaient dit
00:28:13il y a une semaine. Philippe Guibert, et puis ensuite
00:28:15on part retrouver Frédéric Chirac.
00:28:17Oui, vous avez raison, c'est un des ratés de cette campagne
00:28:19négociative, c'est qu'on s'est très peu attardé
00:28:21sur les programmes, sur leur faisabilité,
00:28:23sur leur
00:28:25effectivité, sur leurs
00:28:27conséquences, et que ça a été
00:28:29beaucoup une campagne, comme on le disait tout à l'heure, émotionnelle,
00:28:31symbolique, où
00:28:33on votait pour des intentions,
00:28:35où on faisait des procès d'intention,
00:28:37mais fort peu, on s'est
00:28:39fort peu accroché. Il y a eu un débat
00:28:41sur la binationalité, avant le...
00:28:43avant le premier tour.
00:28:45Qui a été contre très très rapidement, on va dire.
00:28:47Mais vous avez raison, il n'y a pas
00:28:49eu de vraies controverses
00:28:51sur les mesures phares de
00:28:53tel ou tel des blocs en présence.
00:28:55Après, sur la violence politique,
00:28:57j'y reviens d'un mot, elle est présente en France
00:28:59depuis les gilets jaunes, à peu près,
00:29:01l'évidence contre les élus,
00:29:03elle n'a fait que s'étendre, y compris dans des mouvements
00:29:05sociaux, par
00:29:07des réseaux d'Antifa,
00:29:09ou de Black Bloc,
00:29:11et donc elle a progressé aussi
00:29:13ces derniers mois, on avait
00:29:15même pu le voir au moment des
00:29:17européennes, et là elle s'est traduite
00:29:19au cours de cette campagne
00:29:21par un certain nombre d'agressions d'élus,
00:29:23et pour ça c'est un symptôme parmi
00:29:25d'autres, d'un pays qui
00:29:27n'arrive pas à avoir de consensus minimum,
00:29:29y compris sur le principe même démocratique,
00:29:31qui est tout à fait fondamental.
00:29:33Peut-être parce qu'il n'y a pas un cap
00:29:35clair aussi. Je ne crois pas que ce soit
00:29:37uniquement ça.
00:29:39Il y a eu quelques débats
00:29:41quand même, les débats télé, il y en a eu pas mal,
00:29:43dans un temps assez ramassé, où le fond
00:29:45des programmes était abordé, mais sauf que
00:29:47ce qu'il emportait était ce sentiment
00:29:49d'émotionnel justement, et que nous avons tous été
00:29:51emportés par ce
00:29:53climat anxiogène-là, et moi je crois
00:29:55que c'est le grand échec.
00:29:57Absolument, je suis d'accord
00:29:59avec vous Romain, c'est simplement ça a existé,
00:30:01mais pas tellement été vu,
00:30:03ou pas tellement été entendu, parce que c'est
00:30:05autre chose que les Français regardaient. Et je crois
00:30:07que c'est le grand échec de cette campagne électorale-là,
00:30:09le fait d'avoir concentré, qu'elle ait dû être
00:30:11concentrée dans un temps aussi court à cause
00:30:13du calendrier, des contraintes, des Jeux olympiques,
00:30:15etc., fait que ce à quoi elle aurait dû servir
00:30:17ne s'est pas produit. Nous n'avons pas eu de campagne
00:30:19présidentielle en 2022, ou une campagne
00:30:21qui était très... Non, il n'y a pas eu
00:30:23de campagne. Asphyxiée. Pas eu de
00:30:25campagne législative en 2022
00:30:27non plus, mais les campagnes,
00:30:29et notamment en France, qui est un pays très très politique,
00:30:31les campagnes présidentielles sont un moment de purge,
00:30:33de purge des émotions, des colères,
00:30:35de tous les ressentiments
00:30:37accumulés, et là ça ne s'est pas
00:30:39passé, et ça ne s'est du coup pas passé
00:30:41non plus pendant ces législatives-là.
00:30:43Pour purger les questions existentielles,
00:30:45les questions dont on parle.
00:30:47Il est parlé à juste titre
00:30:49de la violence en politique, mais quand on ne
00:30:51purge pas les passions politiques par
00:30:53la politique, ça se termine immanquablement
00:30:55malheureusement dans la rue.
00:30:57J'assume juste un mot, la campagne s'est beaucoup
00:30:59focalisée sur la personnalité des candidats
00:31:01de part et d'autre,
00:31:03leur parcours, leur respectabilité
00:31:05plus ou moins importante,
00:31:07on a eu avant le premier tour
00:31:09une focalisation sur un certain
00:31:11nombre de candidats du Nouveau Front
00:31:13populaire, et dans l'entre-deux-tours, beaucoup sur
00:31:15les candidats du Rassemblement National.
00:31:17Et donc ça a pris la place, en quelque
00:31:19sorte, de la discussion sur le
00:31:21programme, et
00:31:23c'est significatif d'une
00:31:25époque où on a plus
00:31:27voté dans une sorte
00:31:29de méfiance, ou de crainte
00:31:31de tel ou tel parti
00:31:33ou bloc, plutôt que
00:31:35dans une idée de soutenir
00:31:37vraiment un projet qui transformera la France.
00:31:39Régine Delfour,
00:31:41en direct avec nous,
00:31:43avec Laura Lestrade, dans un bureau
00:31:45de vote du 16ème arrondissement de la Capitale.
00:31:4767%
00:31:49de participation estimée à
00:31:5120h par Opinion We. Vous la
00:31:53constatez, cette forte participation
00:31:55dans ce bureau de vote ? Régine, dites-nous.
00:31:59Pas vraiment, Romain.
00:32:01Comme vous pouvez le voir sur les images de
00:32:03Laura Lestrade, il n'y a
00:32:05personne, quasi personne, dans ce
00:32:07bureau de vote, et on peut le voir depuis
00:32:09le début. Nous, ça fait 6h30
00:32:11que nous sommes ici, dans le 16ème arrondissement.
00:32:13Dans ce gymnase, il y a
00:32:153 bureaux de vote. A 17h,
00:32:17le taux de participation était de 52%,
00:32:19donc bien en en dessous
00:32:21du taux de participation nationale, qui était de
00:32:2359,71% à midi.
00:32:25Déjà, c'était le cas, il y avait déjà cet écart.
00:32:27Alors, on peut expliquer
00:32:29peut-être cette baisse de participation,
00:32:31notamment puisque c'est le début
00:32:33des vacances scolaires.
00:32:35Il faut quand même noter qu'il y a eu beaucoup de
00:32:37procurations, une hausse,
00:32:39240 procurations dans ce bureau de vote.
00:32:41C'est plus de 100 que la semaine dernière.
00:32:43Et puis, les personnes avec lesquelles
00:32:45nous avons pu échanger, nous ont dit que
00:32:47elles s'étaient déplacées, puisque c'était important pour elles
00:32:49de se mobiliser. Il y avait
00:32:51beaucoup de personnes âgées, des couples avec
00:32:53des enfants, mais aussi des jeunes.
00:32:55Il y a eu beaucoup de primo-votants qui
00:32:57n'étaient pas venus voter le premier tour, et qui ont
00:32:59décidé de venir pour ce deuxième
00:33:01tour. – Merci beaucoup.
00:33:03Merci, Régine Létour. Oui, Philippe,
00:33:05vous vouliez... – Non, il y a
00:33:07une petite part d'électeurs qui
00:33:09sont nouveaux dans ce deuxième tour.
00:33:11Ce qui veut dire aussi qu'il y a
00:33:13une part d'électeurs du premier tour
00:33:15qui ne sont pas revenus voter au second.
00:33:17– Comment vous évaluez le risque ?
00:33:19Parce que ça, c'est une grande inquiétude des
00:33:21Français. Tiens, Véronique, vous allez
00:33:23répondre. Que le pays soit bloqué.
00:33:25Que le pays n'ait pas de majorité ce soir.
00:33:27C'est une possibilité. Pas de majorité absolue.
00:33:29Qu'il y ait un parti fort, c'est possible, mais pas
00:33:31de majorité absolue. Et que le pays soit
00:33:33ingouvernable. Comment vous l'évaluez ?
00:33:35Ce risque ?
00:33:37– Pour l'instant,
00:33:39je ne suis pas Madame Irma, mais c'est sûr
00:33:41que ça fait partie d'une des possibilités.
00:33:43Et on peut imaginer
00:33:45que le Président demande
00:33:47au Premier ministre actuel
00:33:49de gérer les affaires courantes.
00:33:51Peut-être le temps des JO.
00:33:53Peut-être le temps du vote du budget.
00:33:55Enfin, on rentre quand même dans un scénario
00:33:57qui est complètement inconnu. – Le budget, c'est quand ? C'est octobre ?
00:33:59– Oui, mais ça se prépare cet été.
00:34:01– Pardonnez-moi, je ne crois pas
00:34:03à l'idée
00:34:05d'un gouvernement technique
00:34:07à l'italienne, parce qu'on n'a pas cette culture-là.
00:34:09Encore faudrait-il
00:34:11qu'une incarnation forte
00:34:13à la Mario Draghi soit
00:34:15dans le paysage français.
00:34:17Et ça n'existe pas.
00:34:19– À l'italienne, c'est un gouvernement de coalition.
00:34:21– Attention, il y a quelque chose d'un petit peu
00:34:23ubuesque quand on dit qu'un
00:34:25gouvernement technique pourrait être
00:34:27une solution, quel que soit d'ailleurs
00:34:29le blocage d'un pays. C'est que
00:34:31à chaque fois qu'il y a eu un gouvernement technique en Italie,
00:34:33c'était pour voter des choses très impopulaires.
00:34:35Et d'ailleurs, la personne qui était
00:34:37aux manettes à ce moment-là
00:34:39était balayée après dans les urnes
00:34:41quand elle avait un tant soit peu
00:34:43d'entière politique. – Bruno Jambard.
00:34:45– Là, on voit qu'on est vraiment... Enfin, ça risque
00:34:47de bloquer dur quand même.
00:34:49– Vous n'êtes pas Mme Irma, mais
00:34:51vous voyez ce risque arriver.
00:34:53Bruno Jambard. – Je pense qu'il faut être très prudent
00:34:55dans cette situation, de la même manière que
00:34:57les partis disaient avant
00:34:59le premier tour, on a bien vu qu'il y avait
00:35:01une très grande inflexion à l'issue du premier tour
00:35:03et des résultats du premier tour dans leur
00:35:05comportement, avec ces désistements
00:35:07massifs. On ne peut pas exclure
00:35:09que les résultats
00:35:11d'une situation de blocage conduisent
00:35:13aussi les partis politiques à adopter
00:35:15une autre attitude à l'issue du
00:35:17second tour, parce qu'ils prendraient
00:35:19en compte cette réalité et la nécessité
00:35:21d'éviter justement
00:35:23une crise institutionnelle
00:35:25majeure. Donc je crois que... – Vous croyez vraiment
00:35:27que c'est possible ? – Écoutez, il y a une chose
00:35:29qui est certaine, on n'a jamais connu ça
00:35:31dans la Vème République. – Donc il va falloir inventer quelque chose.
00:35:33– Dans la situation,
00:35:35si tant est qu'il n'y a pas de majorité absolue, c'est extrêmement
00:35:37délicat. – Vous avez raison de dire qu'il est difficile
00:35:39de faire des prédictions, parce que par
00:35:41définition, une situation qui ne s'est jamais produite,
00:35:43on ne peut pas tellement savoir ce que
00:35:45les uns et les autres vont faire. – On ne sait pas
00:35:47à quoi va ressembler ce soir la nouvelle assemblée.
00:35:49– Quand on compare à l'Italie, à la Belgique
00:35:51ou à l'Allemagne, moi je vois des différences
00:35:53majeures, ce sont déjà des pays fédéraux
00:35:55pour la plupart, des pays très décentralisés,
00:35:57c'est-à-dire que le nombre de décisions qui doivent
00:35:59être prises au niveau national est bien
00:36:01moins important que le nombre de décisions
00:36:03qui sont prises au niveau national
00:36:05en France.
00:36:07Et ça, ça change tout. Autre grand point
00:36:09de différence, c'est que le scrutin majoritaire
00:36:11produit une réalité
00:36:13humaine, c'est-à-dire que vous avez des députés qui sont élus
00:36:15contre un adversaire.
00:36:17Quand vous êtes à la proportionnelle,
00:36:19comme c'est le cas justement en Allemagne,
00:36:21comme c'est le cas en Italie, vous êtes élus pour
00:36:23un programme, mais ça change tout
00:36:25à la réalité sociologique. C'est la raison
00:36:27pour laquelle, par exemple, les LR ne se sont pas
00:36:29alliés avec les macronistes
00:36:31en 2022, parce que ceux des députés
00:36:33LR qui avaient été élus, elles l'avaient été
00:36:35pour la plupart dans des circonscriptions très
00:36:37anti-macronistes. Et on ne peut pas effacer ça
00:36:39d'un revers de main. Peut-être que les macronistes sont
00:36:41dans une forme d'illusion, ce n'est pas des techniciens
00:36:43de l'ingénierie sociale, ils sont plus inspirés
00:36:45par McKinsey que par la politique,
00:36:47mais ils vont découvrir certainement à leur corps défendant
00:36:49que chez LR ou chez les écologistes
00:36:51ou chez les socialistes,
00:36:53il y a des gens qui ont une vision plus politique
00:36:55qu'ils n'en ont eux, mais parce que
00:36:57c'est le syncymonisme tout simplement, l'illusion
00:36:59ou la conviction de leur point
00:37:01de vue que l'expertise,
00:37:03que les gouvernements d'experts sont meilleurs
00:37:05que les gouvernements de politique.
00:37:07Faudra changer le système politique ou faudra
00:37:09remettre de la proportionnelle ?
00:37:11Je ne sais pas,
00:37:13ça se discute vraiment de savoir si on veut mettre
00:37:15de la proportionnelle, parce qu'on a déjà du mal
00:37:17à avoir une majorité. Le fond du sujet quand même
00:37:19c'est qu'il y a une tripartition en France,
00:37:21il y a trois blocs. Avec trois blocs, avoir
00:37:23une majorité et que vous mettiez une proportionnelle
00:37:25ou un scrutin majoritaire, c'est compliqué.
00:37:27Et comme on n'a pas exactement
00:37:29la culture des coalitions, ça nous rend les choses
00:37:31très compliquées. J'ajoute
00:37:33juste un point
00:37:35par rapport à ce que disait Véronique
00:37:37tout à l'heure sur un gouvernement qui expédierait
00:37:39les affaires courantes selon la formule
00:37:41consacrée. Ça marche pour les GO,
00:37:43ça marche pour organiser la rentrée scolaire,
00:37:45mais ça ne marche pas
00:37:47pour faire un budget.
00:37:49On oublie tous, et je pense que c'est au cœur
00:37:51de la décision,
00:37:53de la désolution de la part d'Emmanuel Macron,
00:37:55qu'un budget se prépare l'été
00:37:57au sein de l'exécutif. Que tous les arbitrages
00:37:59qui sont particulièrement compliqués
00:38:01cette année, parce que le budget
00:38:03est très compliqué à faire, qu'il y a
00:38:05une pression des autorités européennes
00:38:07sur la France.
00:38:09Je ne vois pas comment un gouvernement
00:38:11de pur technicien
00:38:13pourrait prendre des décisions profondément
00:38:15politiques d'arbitrage
00:38:17sur un budget qui sera impopulaire.
00:38:19Qui sera impopulaire. Parce que quand vous
00:38:21faites des économies en France, c'est impopulaire.
00:38:23Et donc, expédier
00:38:25les affaires courantes, ça marche pour les
00:38:27GO, ça marche pour organiser la rentrée,
00:38:29ça ne marche pas pour préparer un budget.
00:38:31Allez, on part rejoindre Frédéric Michel
00:38:33en direct de Nice,
00:38:35où se trouve le
00:38:37fief du président des Républicains
00:38:39Éric Ciotti. Bonjour Frédéric.
00:38:41Quel est le programme des prochaines heures ?
00:38:43Bonjour Romain.
00:38:47Écoutez, comme au premier tour, Éric Ciotti
00:38:49a décidé de vivre cette soirée électorale
00:38:51ici, à Nice,
00:38:53chez lui. Il va vivre cette soirée
00:38:55électorale au siège
00:38:57de sa permanence, au niveau du
00:38:59port de Nice. Et vous le voyez, derrière moi,
00:39:01il fait très beau, très
00:39:03chaud. Il a fait d'ailleurs beau et chaud
00:39:05toute la journée sur la Côte d'Azur. Quelques
00:39:07militants se sont déjà rassemblés au niveau de la
00:39:09permanence. Ils seront beaucoup plus nombreux tout à l'heure
00:39:11à 20h pour les premiers
00:39:13résultats. Éric Ciotti va scruter
00:39:15les résultats dans sa circonscription,
00:39:17là où il est candidat, mais également les
00:39:19résultats des candidats qui l'ont suivi
00:39:21dans son alliance. Il prendra la parole
00:39:23sans doute peu après 21h,
00:39:25après Jordan Mardela et Marine
00:39:27Le Pen. Quant à la participation,
00:39:29une nouvelle fois, elle est
00:39:31en hausse ici, au second tour
00:39:33à 17h. On était à 55,41%
00:39:37de participation. Frédéric
00:39:39Michel, en direct de Nice.
00:39:41Merci beaucoup, Frédéric. Vous êtes à quelques mètres
00:39:43du QG d'Éric Ciotti.
00:39:45Que jouent les Républicains,
00:39:47les LR, alors LR
00:39:49RN et LR Canal Historique,
00:39:51dans cette élection ?
00:39:53Les LR qui ont suivi
00:39:55Éric Ciotti, ils devraient
00:39:57former un nouveau parti
00:39:59à la rentrée. Ils auront un groupe de députés
00:40:01probablement. Ils auront le nom, j'imagine.
00:40:03Ils font qu'ils auront,
00:40:05ils seront. Alors, soit ils se mettent dans
00:40:07le même groupe que le RN, s'ils ne sont pas
00:40:09assez nombreux. Je crois que c'est une
00:40:11vingtaine de C15.
00:40:13Donc, ils auront probablement
00:40:15de quoi constituer un groupe
00:40:17autonome. Quant aux
00:40:19Républicains Canal Historique,
00:40:21ils auront sans doute aussi
00:40:23cette possibilité. Et oui, ils devront faire
00:40:25face à de lourdes questions, de
00:40:27savoir avec qui ils s'allient. Parce qu'il faudra bien qu'il y ait
00:40:29un compromis, quand même, d'un côté ou d'un autre.
00:40:31Il faudra bien. Et vers qui ils pencheront ?
00:40:33Véronique Jacquier. Oui, pour les LR,
00:40:35Canal Historique, ils avaient
00:40:3761 députés. Là, ils espèrent
00:40:39en avoir une petite quarantaine,
00:40:41d'avoir ça compris, avec effectivement
00:40:43le fait de stopper l'hémorragie, que ce soit
00:40:45du côté d'Emmanuel Macron ou que ce soit
00:40:47du côté du Rassemblement National.
00:40:49Mais ce scrutin, me semble-t-il, quand même,
00:40:51révèle la faiblesse des
00:40:53partis politiques. Alors, c'est pas nouveau. Ça fait des
00:40:55années qu'on a l'impression qu'il y a une dégringolade.
00:40:57Mais là, on a l'impression qu'on arrive
00:40:59vraiment au bout du bout, au bout d'un cycle.
00:41:01C'est-à-dire qu'il n'y a plus de famille politique
00:41:03capable d'être, justement,
00:41:05une famille, de produire des idées,
00:41:07d'avoir une culture de parti.
00:41:09On a des cartels électoraux.
00:41:11On voit bien qu'on a des alliances de la carpet du lapin.
00:41:13On a des alliances tout bêtement
00:41:15électorales, et on ne sait pas d'ailleurs si
00:41:17le NPF, par exemple, il survivra.
00:41:19Et ça, c'est très important parce
00:41:21qu'il n'y a plus non plus, du coup, notamment avec la fin
00:41:23du cumul des mandats, de lien entre
00:41:25le local et le national.
00:41:27Or, ce scrutin
00:41:29témoigne aussi d'une chose, c'est de la rupture
00:41:31entre le peuple et les élites.
00:41:33Et donc, il faudrait vraiment refaire
00:41:35de la vraie politique et pas de la bouillabaisse
00:41:37comme vous l'avez dit tout à l'heure, Romain.
00:41:39Et je pense que les Français ont faim de ça.
00:41:41Et si on voit qu'ils se sont mobilisés aujourd'hui, c'est qu'ils
00:41:43aiment la politique, ils ne sont pas fâchés avec.
00:41:45Mais ils veulent qu'elles retrouvent
00:41:47ces lettres de noblesse, quand même. Et ça passe
00:41:49par la vitalité des partis et par
00:41:51des incarnations. Alors bon,
00:41:53là, on est aussi en manque d'incarnation.
00:41:55Ils aiment la politique quand elle change vraiment
00:41:57les choses. Et ça passe aussi par le local.
00:41:59Il ne faut pas l'oublier, c'est avec ça qu'on est réglé.
00:42:01Concernant les LR considérées comme
00:42:03une poche de résistance républicaine, à hauteur
00:42:05de 40 députés à l'Assemblée nationale,
00:42:07il ne faut pas oublier qu'ils ont un ancrage très important
00:42:09dans le maillage territorial lié
00:42:11aux collectivités, que ce soit les villes,
00:42:13les départements ou les régions.
00:42:15Oui, mais ils sont en train de le perdre. Par exemple,
00:42:17ce soir, il n'y aura peut-être plus de députés LR dans le Pas-de-Calais.
00:42:19On ne sait pas.
00:42:21En direct de l'Elysée, Florian est
00:42:23connecté avec nous.
00:42:2518h30, réunion
00:42:27avec Gabriel Attal et les chefs
00:42:29de parti
00:42:31de la majorité
00:42:33sortante. Quelles sont vos
00:42:35informations, Florian ?
00:42:37Oui, afin de
00:42:39suivre cette
00:42:41soirée électorale, tout comme
00:42:43il l'avait fait la semaine dernière,
00:42:45accompagner des principaux
00:42:47chefs de cette majorité
00:42:49sortante, à savoir Édouard Philippe,
00:42:51très certainement, comme la semaine dernière, en visio
00:42:53contrairement
00:42:55aux autres personnalités de cette majorité
00:42:57sortante, François Bayrou,
00:42:59Stéphane Séjourné ou encore
00:43:01Gabriel Attal, le Premier ministre, qui sont
00:43:03tous conviés à 18h30, donc, afin
00:43:05d'étudier la remontée
00:43:07des premières estimations dites
00:43:09sorties des urnes
00:43:11avec cette expression
00:43:13potentiellement du Président de la République,
00:43:15en tout cas, c'est ce que nous a expliqué son entourage,
00:43:17le chef de l'État, qui
00:43:19pourrait très bien prendre la parole
00:43:21en fonction des résultats dans la soirée.
00:43:23On vous tiendra, bien évidemment, au courant.
00:43:25Le chef de l'État qui pourrait prendre la parole, nous dit Florian Tardif.
00:43:27Bon.
00:43:29Ça, à voir.
00:43:31Encore faut-il qu'il puisse dire quelque chose
00:43:33de clair.
00:43:35Le soir des Européennes, 21h.
00:43:37Pour annoncer
00:43:39quelque chose. Là, encore faut-il
00:43:41avoir, comme on le disait tout à l'heure,
00:43:43une idée précise
00:43:45des résultats exacts en termes
00:43:47de nombre de députés pour chacun des blocs,
00:43:49des trois grands blocs.
00:43:51Ça va varier au cours de la soirée, à mon avis.
00:43:53On va retrouver,
00:43:55qui nous attend depuis quelque temps,
00:43:57puisqu'on a été bavard en plateau,
00:43:59Yohann Uzey,
00:44:01au Rassemblement National.
00:44:03Yohann Uzey, en direct,
00:44:05avec nous, évidemment, une lettre,
00:44:07et ça change tout, bien sûr.
00:44:09Yohann Uzey, au QG
00:44:11du RN. Quelles sont les
00:44:13informations ? Comment ça se passe ?
00:44:15Eh bien, écoutez,
00:44:19ce que je peux vous dire, c'est que Jordan Bardella n'est toujours pas
00:44:21arrivé ici, au cœur du Bois de Vincennes, là où aura
00:44:23lieu la soirée électorale du RN.
00:44:25Son entourage nous dit qu'il a
00:44:27passé la journée avec ses proches, en famille.
00:44:29Il se trouve en ce moment au QG
00:44:31du RN, au siège
00:44:33dans le 16ème arrondissement de Paris. Il est
00:44:35attendu ici, donc, dans le Bois de Vincennes
00:44:37aux alentours de 19h. Il sera
00:44:39rejoint à ce moment-là par Marine Le Pen.
00:44:41Tous les deux tiendront une réunion par
00:44:43conférence avec l'ensemble des cadres du parti,
00:44:45notamment les porte-parole, pour analyser
00:44:47les premiers résultats, caler les éléments
00:44:49de langage et envisager, évidemment,
00:44:51la suite. Jordan Bardella, qui ne s'exprimera
00:44:53qu'une fois que les résultats seront
00:44:55consolidés aux alentours de 21h,
00:44:57nous dit-on, Marine Le Pen, elle aussi
00:44:59prendra la parole, mais on ne sait pas pour l'instant
00:45:01à quelle heure ni sous quelle forme
00:45:03est-ce que la future présidente du
00:45:05groupe RN à l'Assemblée
00:45:07nationale prendra la parole.
00:45:09Tout cela est encore un peu flou. On attend, évidemment,
00:45:11des résultats précis. Ils attendront
00:45:13des résultats précis avant de
00:45:15s'exprimer, Romain.
00:45:17Merci beaucoup, Yohann Usaï.
00:45:19Vous restez connecté, évidemment, et on va vous
00:45:21retrouver tout au long de la soirée. Merci,
00:45:23Yohann. Tiens, à propos du RN, 10 millions de voix
00:45:25au premier tour. Le financement public
00:45:27du parti pourrait atteindre, je lisais ça
00:45:29dans le JDD aujourd'hui,
00:45:31entre 22 et 24 millions
00:45:33d'euros par an, ce qui
00:45:35permet d'être,
00:45:37j'allais dire, confort.
00:45:39Pour faire tourner le parti,
00:45:41ça change. L'argent, ça change quand même
00:45:43beaucoup de choses pour un parti politique. Absolument.
00:45:45Il y a un problème démocratique majeur
00:45:47sur le financement de la vie politique française
00:45:49et tout le monde l'a déjà constaté. On sait
00:45:51que le RN a toutes les peines du monde
00:45:53à obtenir de banques françaises
00:45:55qui les financent. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle
00:45:57ils ont été contraints d'aller chercher
00:45:59des financements à l'étranger, en Russie
00:46:01ou en Hongrie, parce que les banques françaises...
00:46:03Ce qui n'est plus le cas maintenant.
00:46:05C'était encore le cas pour la dernière présidentielle.
00:46:07C'était un financement hongrois.
00:46:09Hongrois, me semble-t-il.
00:46:11Et François Bayrou avait mis la question
00:46:13sur la table en parlant d'une banque
00:46:15de la démocratie, parce que ça n'est quand même pas neutre
00:46:17que des banques refusent
00:46:19de deux choses l'une. Soit il y a des partis dont on considère
00:46:21qu'ils ne sont pas républicains et on les interdit,
00:46:23soit on considère qu'ils sont républicains,
00:46:25qu'ils participent à l'exercice du suffrage
00:46:27universel, et auquel cas, on doit
00:46:29les traiter comme les autres.
00:46:31Rappelons aussi les enjeux
00:46:33de ce scrutin en matière de financement public
00:46:35de la vie politique, parce que c'est
00:46:371,60€ par voix
00:46:39et par an pour chaque parti.
00:46:41Chaque parlementaire rapporte
00:46:4337 000€ aussi
00:46:45à son parti. Donc effectivement, le Rassemblement
00:46:47National pourrait
00:46:49gagner plus de 20 millions d'euros.
00:46:51Et finalement,
00:46:53quel que soit le résultat
00:46:55du scrutin ce soir, il y a déjà quelque part
00:46:57un pari gagnant pour le Rassemblement National.
00:46:59C'est-à-dire le désendettement,
00:47:01le fait de gagner plus de 20 millions d'euros,
00:47:03d'avoir réussi, pardonnez-moi, même si le terme n'est
00:47:05pas joli, mais à marginaliser reconquête.
00:47:07Voilà, ce qui était aussi
00:47:09une de leurs ambitions.
00:47:11Et puis,
00:47:13faire exploser le cordon sanitaire,
00:47:15de toute façon, avec Éric Ciotti
00:47:17qui les a rejoints.
00:47:19Regardez votre programme de la soirée.
00:47:2119h, vous retrouvez Laurence Ferrari et Pierre
00:47:23de Villeneuve. À partir de 22h,
00:47:25Éliott Deval, et à partir de minuit,
00:47:27Olivier Benquemoun. Voilà, soirée spéciale
00:47:29législative, évidemment, second tour
00:47:31de ces élections
00:47:33législatives,
00:47:35cruciales, historiques,
00:47:37on le dit, et on va
00:47:39continuer à en parler, évidemment, on va continuer
00:47:41à décortiquer notamment ce chiffre que vous voyez
00:47:43en bas de votre écran, 67% de participation
00:47:45estimée. C'est le chiffre qu'on vous donne
00:47:47sur CNews grâce à notre partenaire sondage
00:47:49OpinionWare. Restez bien avec nous,
00:47:51à tout de suite.
00:47:55Bienvenue à tous,
00:47:57merci d'être avec nous.
00:47:59Oui, ça discute politique, forcément, sur le plateau
00:48:01soirée spéciale, élections, second tour
00:48:03des élections législatives
00:48:052024. On est avec
00:48:07Véronique Jacquier, on est avec Philippe Guibert,
00:48:09on accueille Élisabeth Lévy. Bonjour
00:48:11Élisabeth, qui nous rejoint.
00:48:13On est avec Jean-Sébastien Ferjou
00:48:15et Sabrina Medjéber.
00:48:17Et avec Bruno Jambard également,
00:48:19on va décortiquer dans un instant
00:48:21les 67% de participation estimée
00:48:23à 21h. Je voudrais qu'on voit le dispositif.
00:48:25Regardez notre dispositif.
00:48:27On est avec Elodie Huchard,
00:48:29on est également avec
00:48:31Jérôme Rampenoux, on est
00:48:33avec Maxime Legay. Voilà, on est dans tous les
00:48:35endroits, je vais vous dire où il faut être
00:48:37ce soir. Tout d'abord, Bruno
00:48:39Jambard, 67% de participation
00:48:41estimée à 20h.
00:48:43Qu'est-ce que dit ce chiffre ?
00:48:45C'est vous et votre institut,
00:48:47OpinionWare, qui nous fournissait ce
00:48:49pourcentage.
00:48:51Cette participation estimée à 20h de 67%,
00:48:53il nous dit plusieurs choses. D'abord, on a
00:48:55un peu plus voté aujourd'hui
00:48:57que dimanche dernier. On était à
00:48:5968,7%, donc on serait
00:49:01un peu au-delà en termes de participation
00:49:03à la fin du scrutin.
00:49:05Deuxième chose, c'est 21 points
00:49:07de plus qu'au législatif second tour
00:49:09de 2022. C'est donc une progression
00:49:11énorme et il faut remonter
00:49:13à 1997 pour trouver
00:49:15un taux de participation aussi élevé
00:49:17pour un second tour des élections législatives.
00:49:19On voit bien que cette élection, elle est
00:49:21très différente de toutes les dernières élections
00:49:23législatives que nous avons connues ces dernières années.
00:49:25Merci beaucoup, Bruno Jambard.
00:49:27Ce soir, évidemment,
00:49:29vous nous donnerez les projections
00:49:31en siège à partir de
00:49:3320h avec Laurence Ferrari et
00:49:35Pierre De Villeneau. Honneur à
00:49:37Élisabeth Lévy qui nous a rejoint
00:49:39en dernier.
00:49:41Ce chiffre, qu'est-ce qui vous inspire ?
00:49:43Forte participation ?
00:49:45Je ne vais pas vous faire perdre du temps répétant ce qu'a
00:49:47dit excellemment M. Jambard.
00:49:49Évidemment que les gens pensent qu'il y a un enjeu.
00:49:51En plus, il y a eu quand même une montée
00:49:53aux extrêmes pendant la campagne.
00:49:55Si on lutte contre le nazisme, la moindre
00:49:57des choses, ou contre le nazisme
00:49:59d'un côté ou contre
00:50:01la peste rouge de l'autre côté,
00:50:03il est quand même
00:50:05peu décent d'aller se déplacer.
00:50:07Les électeurs ont quand même...
00:50:09On ne peut pas se faire matraquer comme ça pendant
00:50:1115 jours en nous disant que c'est grave, le sort de la France
00:50:13va basculer et se dire qu'on s'en fiche.
00:50:15Par ailleurs, les gens savent,
00:50:17il y a quand même des raisons objectives de penser
00:50:19qu'on est quand même dans
00:50:21un moment important.
00:50:23On ne sait pas ce qui va se passer ce soir,
00:50:25mais je dirais que, quoi qu'il se
00:50:27passe,
00:50:29cet après-9 juin, après-30 juin
00:50:31et 7 juillet, il y a quand même quelque chose
00:50:33qui aura réellement
00:50:35bougé dans le paysage français.
00:50:37Je termine en disant que ça a quand même créé...
00:50:39C'est peut-être notre faute,
00:50:41collectivement, tous les médias,
00:50:43mais il y a quelqu'un de la famille qui doit partir
00:50:45mardi matin prendre un train
00:50:47et qui m'a dit, ah non, mais ça risque d'être la révolution,
00:50:49comment je vais faire pour aller à la gare ?
00:50:51Je lui ai dit, oh là, on se calme,
00:50:53on se calme, il ne va rien se passer,
00:50:55il y aura peut-être 50 antifa, ça j'ai le droit
00:50:57de le dire ?
00:50:5950 révolutionnaires de salon
00:51:01qui feront les braillards ?
00:51:03Il ne va rien se passer, mais je vous assure,
00:51:05ça a créé... Dans le
00:51:07public, j'ai été frappée par ça.
00:51:09C'est quelqu'un qui regarde
00:51:11peut-être un peu trop les téléchaînes.
00:51:13Quand on dit
00:51:15que le pays risque d'être bloqué, alors ce n'est peut-être pas le pays,
00:51:17mais en tout cas, c'est le système politique
00:51:19qui risque d'être bloqué. Parce que ce qu'il faut bien
00:51:21avoir en tête, c'est que les députés
00:51:23qui seront élus aujourd'hui,
00:51:25le seront au minimum pour un an.
00:51:27On ne peut pas dissoudre avant un an.
00:51:29Donc ça, il faut quand même l'avoir en tête.
00:51:31Le gouvernement peut être balayé,
00:51:33destitué... Il en faudra un autre.
00:51:35Il en faudra un autre. Il faudra en nommer un autre.
00:51:37Mais les élus, eux, non.
00:51:39Enfin, les députés, eux, non. Je dirais même plus.
00:51:41Même en hypothèse
00:51:43de démission du président
00:51:45de la République et de nouvelle élection présidentielle,
00:51:47les députés restent.
00:51:49Un nouveau président élu
00:51:51doit attendre juin 2025
00:51:53pour pouvoir à nouveau
00:51:55dissoudre. Et donc, ça veut dire...
00:51:57Je termine juste. Non, non.
00:51:59Un nouveau président élu, même en cas
00:52:01très hypothétique de démission d'Emmanuel Macron,
00:52:03ne pourrait pas
00:52:05normalement activer l'article 12
00:52:07et dissoudre l'Assemblée nationale.
00:52:09Donc, ça veut dire
00:52:11que pendant un an,
00:52:13il faudra bien trouver des solutions de compromis.
00:52:15Et là, vous dites que si
00:52:17le président...
00:52:19C'est-à-dire que c'est une décision qui n'est pas susceptible
00:52:21de recours. Le président de la République, c'est un pouvoir
00:52:23du président de la République. Non, mais on pourrait
00:52:25imaginer, Emmanuel Macron,
00:52:27reprenant une décision
00:52:29de dissolution, ça provoquerait
00:52:31une crise politique majeure.
00:52:33Un nouveau président élu
00:52:35suite à une démission, on pourrait imaginer
00:52:37qu'une espèce d'accord des forces politiques
00:52:39s'est considéré...
00:52:41Il y aurait un gros tricolage du droit.
00:52:43Oui, mais il y aurait un tricolage.
00:52:45L'article 12 est quand même très explicite.
00:52:47Il ne doit pas y avoir de nouvelle dissolution
00:52:49dans l'année qui suit
00:52:51la précédente dissolution.
00:52:53Donc, on peut toujours le faire, mais...
00:52:55Un nouveau président peut avoir un accord pour changer la Constitution
00:52:57sur ce plan-là.
00:52:59Ce qui changerait quoi qu'il en soit,
00:53:01dans l'hypothèse
00:53:03d'une démission du président de la République,
00:53:05c'est que l'élection d'un autre président
00:53:07le légitimerait, le validerait.
00:53:09C'est-à-dire que la Ve République,
00:53:11il y a toujours eu deux majorités...
00:53:13Puisqu'on est en train de poser cette question,
00:53:15l'amendement n'est pas là, mais on ne peut pas l'exclure non plus,
00:53:17parce que la situation de blocage politique
00:53:19qui sera peut-être celle de la France
00:53:21ce soir, elle produirait mécaniquement
00:53:23des effets.
00:53:25Un nouveau président
00:53:27de la République aurait une majorité présidentielle.
00:53:29La Ve République a toujours eu deux majorités.
00:53:31Il y avait une majorité présidentielle et une majorité parlementaire.
00:53:33Le quinquennat a effacé ou a masqué...
00:53:35Je n'ai peut-être plus Henri Guaino dans le gilet d'aujourd'hui.
00:53:37J'ai dit qu'il fallait revenir à la cinquième,
00:53:39et c'est plus 1962.
00:53:41On l'oublie, mais le général de Gaulle avait explicitement
00:53:43souhaité une majorité présidentielle qui validait
00:53:45plutôt les grandes orientations
00:53:47du pays et une majorité parlementaire
00:53:49qui reflétait plutôt la politique
00:53:51du quotidien.
00:53:53On a effacé cette distinction-là,
00:53:55ce qui est à mon sens d'ailleurs une grave erreur, parce que
00:53:57le président de la République française, il n'y a aucun autre
00:53:59équivalent dans le monde d'un président ayant autant
00:54:01de pouvoir. Le président des Etats-Unis,
00:54:03le régime présidentiel, a beaucoup moins de pouvoir
00:54:05que le président de la République française, et donc
00:54:07dans la logique gaullienne des institutions,
00:54:09autant de pouvoir avait un corollaire qui était
00:54:11si un président est délégitimé
00:54:13ou désavoué par les
00:54:15Français dans une élection qu'il a lui-même provoquée,
00:54:17il démissionne. Ça, c'est quand même la logique
00:54:19pure de la Ve République.
00:54:21Dans 25 minutes, Gabriel Attal
00:54:23a rendez-vous avec le président de la République,
00:54:25Élodie Huchard, en direct de
00:54:27Matignon. Qu'est-ce qui se passe devant Matignon, Élodie ?
00:54:33Ah.
00:54:35On peut essayer de lire.
00:54:39...les équipes de ses proches
00:54:41conseillers, évidemment. Il va ensuite
00:54:43aller à l'Élysée. Ça, c'est pour la partie
00:54:45calée de sa soirée, parce que
00:54:47en fonction des résultats et en fonction de ce qui sera décidé
00:54:49à l'Élysée, il pourrait ou non prendre la
00:54:51parole, peut-être à Matignon, peut-être
00:54:53au QG de Renaissance. Vous voyez que pour
00:54:55l'instant, les choses sont en train de se caler, et puis
00:54:57surtout, c'est très très calme, ici
00:54:59en face de l'hôtel Matignon, et pour cause, vous le savez,
00:55:01ça fait partie des lieux de pouvoir qui sont très protégés
00:55:03ce soir. Les seules voitures
00:55:05qui circulent sont des voitures de police. La rue, désormais,
00:55:07est bloquée à la fois par des cars de CRS
00:55:09et par une voiture de police. Tout
00:55:11pour privilégier un peu cet espace, éviter
00:55:13qu'il y ait des manifestants qui puissent atteindre
00:55:15Matignon, et puis évidemment, toute la suite de la
00:55:17soirée est en train de se caler.
00:55:19Est-ce que Gabriel Attal va démissionner
00:55:21dès ce soir ou non ? Les choses sont en
00:55:23suspens, parce que tout dépendra des résultats,
00:55:25et je vous rappelle quand même que même si Gabriel Attal venait à
00:55:27démissionner ce soir, le chef de l'État aurait tout loisir
00:55:29à la fois de refuser sa démission, ou bien de
00:55:31le renommer dans la foulée ou dans les jours qui viennent.
00:55:33Merci beaucoup Élodie, restez bien
00:55:35connectée avec nous.
00:55:37Bien sûr, participation estimée à 20h,
00:55:3967%, voilà, c'est le chiffre
00:55:41qui est le plus
00:55:43important à l'heure qu'il est.
00:55:45Il pourrait rester Premier ministre ?
00:55:47Il y a des cas de figure qui permettraient
00:55:49à Gabriel Attal de rester Premier ministre ou pas ?
00:55:51Ou ça, c'est inenvisageable ?
00:55:53À court terme, c'est le plus probable, quand bien même
00:55:55il aurait remis sa démission
00:55:57ce soir ou demain matin.
00:55:59Remettre sa démission, ça ne veut pas dire forcément faire ses cartons dans la zone.
00:56:01C'est la fameuse coutume républicaine
00:56:03d'expédition des affaires courantes,
00:56:05selon le vocabulaire,
00:56:07mais le temps qu'un gouvernement
00:56:09issu de cette nouvelle Assemblée
00:56:11puisse être constitué, c'est ce qui peut prendre
00:56:13un petit peu de temps. Il y a simplement
00:56:15un principe de réalité à tout ça,
00:56:17ça s'appelle le budget.
00:56:19Pour présenter un projet budgétaire
00:56:21à l'Assemblée, fin septembre,
00:56:23début octobre, parce que c'est le calendrier habituel,
00:56:25ça se prépare au sein de l'État,
00:56:27ça se prépare pendant l'été.
00:56:29C'est-à-dire que toutes les lettres au cadrage,
00:56:31les arbitrages sont faits pendant l'été.
00:56:33Ça ne peut pas facilement
00:56:35se faire le 15 septembre.
00:56:37Et donc, il peut expédier les affaires courantes
00:56:39pour préparer, par exemple, les Jeux Olympiques
00:56:41et s'assurer de leur bon déroulement,
00:56:43mais de préparer un projet de budget,
00:56:45ça me paraît beaucoup plus compliqué.
00:56:47Il faut qu'il y ait un gouvernement qui ait
00:56:49sinon une majorité, tout au moins pas une majorité
00:56:51contre lui, pour pouvoir préparer
00:56:53un budget cet été,
00:56:55le présenter devant le Parlement
00:56:57à la rentrée.
00:56:59Très vite, la question,
00:57:01on ne peut évidemment pas y répondre,
00:57:03mais on va devoir probablement,
00:57:05vu qu'aucun pôle ou aucun parti
00:57:07n'aura une majorité,
00:57:09il va falloir revenir à ce dont
00:57:11Philippe parlait tout à l'heure, des compromis.
00:57:13Or, c'est précisément là où est notre problème,
00:57:15parce qu'en réalité,
00:57:17il n'y a rien de mal, on dit que c'est la quatrième,
00:57:19il n'y a rien de mal à faire des compromis,
00:57:21de passer des accords de gouvernement.
00:57:23La quatrième République,
00:57:25c'était le gouvernement des partis,
00:57:27donc il y avait des partis politiques qui faisaient des alliances
00:57:29sur des textes.
00:57:31C'était à notre époque, c'était avant 58.
00:57:33La stabilité gouvernementale était énorme,
00:57:35elle a fait quand même beaucoup de réalisations,
00:57:37elle avait une structure de technos,
00:57:39de serviteurs de l'État qui ont reconstruit la France.
00:57:41La quatrième République n'est pas
00:57:43non plus cette honte qu'on décrit.
00:57:45C'était il y a 70 ans.
00:57:47Ce n'est pas ça mon propos,
00:57:49c'est de dire que dans un pays
00:57:51où vous n'avez pas de grandes forces,
00:57:53il n'y a pas d'autres solutions
00:57:55que de passer des accords.
00:57:57Or, moi, c'est ça qui me frappe,
00:57:59c'est pour ça que certains parlent de crise de régime,
00:58:01mais c'est plus profond pour moi,
00:58:03c'est que la politique n'arrive plus à civiliser
00:58:05nos conflits, c'est ça l'objet de la politique.
00:58:07C'est de poursuivre la guerre
00:58:09par d'autres moyens, en quelque sorte.
00:58:11C'est de poursuivre la guerre par le débat.
00:58:13Nous, on est dans une situation
00:58:15où,
00:58:17et Collomb parlait de cette expression
00:58:19dans un autre cas,
00:58:21mais on a l'impression que trois France,
00:58:23ou deux France et demie, ou quatre et demie,
00:58:25je n'en sais rien, mais ce regard, sont face à face,
00:58:27si vous voulez,
00:58:29et que, moi, j'ai l'impression d'avoir vu
00:58:31deux France, en tous les cas, vivre dans des réalités parallèles.
00:58:33Des gens qui ne vivent pas dans le même monde.
00:58:35Et avec des camps politiques
00:58:37qui tendent à disqualifier,
00:58:39plutôt que d'être dans le débat,
00:58:41on peut être dans l'opposition d'idées,
00:58:43dans l'opposition politique.
00:58:45On peut être dans l'opposition où les autres tentaient de disqualifier
00:58:47par essence, en quelque sorte,
00:58:49leur adversaire, ce qui n'a pas beaucoup de sens
00:58:51parce que, la démocratie, il faut que l'alternance
00:58:53soit possible pour qu'elle existe.
00:58:55Et donc, si l'alternance ne paraît pas possible
00:58:57parce que vous considérez que vous avez le monopole de la raison
00:58:59ou de la République, et que tous les autres,
00:59:01eux, seraient en dehors de la République,
00:59:03vous créez une situation où, de facto,
00:59:05les gens sont amenés à moins croire
00:59:07au scrutin démocratique, ce qui est absolument catastrophique.
00:59:09Et pendant longtemps,
00:59:11des débats ont été interdits.
00:59:13C'est un mot que, en fait,
00:59:15en réalité, je pense que l'ingouvernabilité
00:59:17ne s'opèrera pas
00:59:19par la technostructure, mais bien
00:59:21justement, précisément, par la polarisation
00:59:23des débats parlementaires
00:59:25qui sont notamment liés
00:59:27à la loi ou au vote
00:59:29de la loi sur le budget,
00:59:31étant donné que là,
00:59:33le schéma,
00:59:35le kaleidoscope de l'Assemblée nationale qui se prépare,
00:59:37c'est l'alliance des contraires.
00:59:39Donc, comment vont-ils pouvoir
00:59:41trouver des compromis, sachant que, comme disait Elisabeth,
00:59:43nous n'avons pas, nous, en France,
00:59:45comme, par exemple, Danemark, cette culture
00:59:47du moins promis, ou en Allemagne,
00:59:49en Italie, par la force de la...
00:59:51Exactement, parce que, précisément,
00:59:53précisément, le politique
00:59:55a disqualifié l'intérêt général,
00:59:57d'où la désaffection de l'électeur.
00:59:59Allez, Véronique Jacquier, et puis ensuite, une image de la...
01:00:01Oui, quand on parle de compromis,
01:00:03effectivement, on a l'impression, là aussi, qu'on arrive
01:00:05à la fin d'un cycle politique, parce que
01:00:07disqualification, effectivement, des adversaires
01:00:09exacerbation
01:00:11permanence des passions, là où je pense
01:00:13qu'à travers ce vote, les Français
01:00:15disent qu'ils veulent un petit peu de stabilité,
01:00:17quand même, même beaucoup de stabilité,
01:00:19et surtout de la sérénité,
01:00:21et ce scrutin n'a pas été
01:00:23marqué par cela, bien au contraire.
01:00:25Juste, la Quatrième République,
01:00:27il y avait quand même des hommes charpentés
01:00:29qui, effectivement, ont refait la France.
01:00:31Faut pas oublier, quand même, qu'il y avait des gouvernements
01:00:33qui tenaient sept mois, comme celui de Pyrénées-France.
01:00:35Voilà, donc, il faut savoir
01:00:37ce qu'on veut aussi, donc je pense
01:00:39que c'est pas une bonne chose d'y retourner.
01:00:41Voilà, enfin, cette idée de
01:00:43coalition qui serait un petit peu élastique,
01:00:45qui irait des communistes
01:00:47jusqu'aux LR,
01:00:49il faut pas oublier que, déjà, il faudrait, quand même,
01:00:51avoir une incarnation chef capable
01:00:53de la mener, qu'il faudrait, quand même,
01:00:55avoir ce que nous n'avons pas,
01:00:57puisqu'on n'a pas de culture de compromis,
01:00:59un corpus programmatique où les gens puissent
01:01:01se retrouver, je vois pas ce qu'il y a de commun
01:01:03entre Sandrine Rouchot et
01:01:05Gérard Larcher, donc on en est loin,
01:01:07et puis il faudrait aussi qu'en nombre,
01:01:09ils puissent peser, alors on va voir,
01:01:11ça va être la grande surprise de la semaine.
01:01:13Voilà.
01:01:15Une petite image de cette fin de journée,
01:01:17Florian Tardif devant l'Elysée, le Président de la République
01:01:19est rentré du touquet.
01:01:21On va vous diffuser les images, Florian.
01:01:23Il avait sa casquette.
01:01:25Oui, tout à fait,
01:01:27il est rentré, il y a une petite dizaine de minutes,
01:01:29nous avons pu apercevoir son convoi
01:01:31et quelques proches collaborateurs du Président
01:01:33de la République sortir du palais
01:01:35suite à ce séjour,
01:01:37ce week-end passé au touquet,
01:01:39comme il a l'habitude de le faire,
01:01:41durant la réserve électorale,
01:01:43loin des caméras et avec
01:01:45ses proches.
01:01:47Il a mis néanmoins fin à cette
01:01:49diète médiatique du week-end ce midi,
01:01:51aux alentours de 12h30 pour aller voter
01:01:53accompagné de son épouse dans le bureau de vote
01:01:55où il a ses habitudes, et le voici
01:01:57donc de retour pour commencer
01:01:59à éplucher les premiers résultats
01:02:01qui commencent d'ores et déjà à remonter
01:02:03au niveau du palais de l'Elysée, en attendant
01:02:05la venue des principaux
01:02:07chefs de partie de la majorité
01:02:09sortante, à savoir Edouard Philippe,
01:02:11Stéphane Séjourné ou encore
01:02:13François Bayrou. La présence du Premier
01:02:15ministre est également attendue d'ici une petite
01:02:17vingtaine de minutes maintenant.
01:02:19Merci beaucoup Florian. Tiens, Philippe Guibert.
01:02:21Oui, il y a un chiffre,
01:02:23on rentre un peu dans la tambouille
01:02:25parlementaire, on avance,
01:02:27mais il y a un chiffre qu'il va falloir bien regarder ce soir,
01:02:29ce sont ceux du nombre de députés
01:02:31de deux parties dont on
01:02:33sait a priori qu'ils ne participeront pas
01:02:35à une grande coalition dont on parlait
01:02:37tout à l'heure, c'est-à-dire d'une part
01:02:39l'IFI, d'autre part le RN.
01:02:41Si ces deux parties additionnées
01:02:43ont plus de 289 députés,
01:02:45c'est-à-dire une majorité à eux deux,
01:02:47une majorité absolue de blocages
01:02:49qui leur permettent, s'ils votent ensemble,
01:02:51de censurer un gouvernement et par exemple
01:02:53le vote d'un budget,
01:02:55eh bien ça sera beaucoup plus compliqué,
01:02:57ça sera beaucoup plus compliqué
01:02:59pour Emmanuel Macron, pour les partis
01:03:01politiques situés, comme on le disait
01:03:03tout à l'heure, entre Sandrinousso
01:03:05et Gérard Lachez, ce qui paraît
01:03:07assez large, ça sera beaucoup plus
01:03:09compliqué pour eux de pouvoir
01:03:11construire ensemble un gouvernement
01:03:13même provisoire qui dure un an.
01:03:15Vous voyez ce que je veux dire ? Parce que ça veut dire
01:03:17que sur chaque, non seulement sur le budget,
01:03:19mais sur chaque loi,
01:03:21ils seraient susceptibles d'être
01:03:23inversés ou d'être mis en minorité.
01:03:25Alors c'est justement ça qui est très intéressant
01:03:27puisqu'on a le droit
01:03:29un peu de rester
01:03:31dans le vague, c'est-à-dire qu'on a assisté
01:03:33à l'alliance du cercle
01:03:35de la raison et du camp du bien.
01:03:37D'un côté la légitimité morale
01:03:39et de l'autre côté, si vous voulez,
01:03:41nous sommes les sachants, nous savons
01:03:43ce qui est bon, nous sommes raisonnables,
01:03:45etc. Mais ça c'est
01:03:47une alliance terrible, si vous voulez,
01:03:49pour beaucoup de Français qui se disent,
01:03:51mais qui sont ces gens-là, qui vont m'apprendre
01:03:53un, ce que je dois penser,
01:03:55et deux,
01:03:57qui est respectable
01:03:59et qui ne l'est pas.
01:04:01Et si
01:04:03cette alliance du camp du bien et du cercle
01:04:05de la raison n'obtient pas la majorité,
01:04:07si vous voulez, les deux,
01:04:09c'est que là, vraiment,
01:04:11on est en train de changer le monde.
01:04:13Et l'autre chose qui me fait marrer, c'est que j'ai l'impression
01:04:15qu'à chaque fois qu'il y a une crise politique, on voit le nom de
01:04:17Gérard Larcher ressurgir.
01:04:19Gérard Larcher le sauveur.
01:04:21Oui, mais c'est pas constitutionnel.
01:04:25C'est vraiment le type qui rassure.
01:04:27Lui-même ne dément
01:04:29rien quand il y a
01:04:31des rumeurs ici ou là.
01:04:33Il ne va pas démentir.
01:04:35Il dément mollement.
01:04:37Il y a quand même quelque chose de cocasse de se dire
01:04:39qu'après 2017 et l'avènement
01:04:41du nouveau monde
01:04:43incarné par Emmanuel Macron, on en est à
01:04:45imaginer, pourquoi pas, le concours absolu
01:04:47avec l'incarnation même
01:04:49de l'ancien monde dans la personne de Gérard Larcher.
01:04:51Mais il y a autre chose.
01:04:53Par rapport à ce que disait...
01:04:55Tout ça pour ça.
01:04:57Par rapport à ce que disait Elisabeth,
01:04:59je retiens quelque chose d'important aussi.
01:05:01C'est-à-dire que le macronisme a largement
01:05:03été perçu par les Français comme de la technostructure.
01:05:05Alors vous appeliez ça le camp de la raison.
01:05:07Mais c'est-à-dire qu'il vaudrait certainement
01:05:09mieux quand même qu'une coalition soit
01:05:11possible parce que ça, au moins, ça relèverait d'un
01:05:13compromis politique. Ce serait politique.
01:05:15Admettons, il y aurait sûrement des procès
01:05:17en tambouille ou je ne sais quoi, mais on n'imagine pas
01:05:19qu'il y a beaucoup de choses de toute façon, plutôt qu'un
01:05:21gouvernement technique. Moi, je pense qu'un gouvernement
01:05:23technique, ce serait dramatique pour la démocratie française.
01:05:25Mais c'est retour à l'UNPS.
01:05:27Ça serait perçu comme du 2005,
01:05:29c'est-à-dire le contournement de démocratie
01:05:31quand les élites n'ont pas respecté le
01:05:33nom des Français au référendum sur
01:05:35le traité constitutionnel européen, puisque
01:05:37ce serait finalement... On avait un gouvernement largement
01:05:39perçu comme de technocrate, de
01:05:41technicien, parce qu'à part Gérald Darmanin
01:05:43ou Bruno Le Maire, je pense que beaucoup de Français sont incapables
01:05:45de citer les noms des amis. On le remplacerait par un autre
01:05:47gouvernement technicien. Vous auriez une défaite
01:05:49électorale énorme,
01:05:51énorme, et la même chose
01:05:53à l'arrivée, dans la perception
01:05:55en tout cas, je pense que ça serait pour la démocratie
01:05:57française profondément dommageable.
01:05:59Mais Jean-Sébastien, c'est un peu un retour à ce que
01:06:01les gens appelaient l'UNPS, c'est-à-dire
01:06:03l'idée, au moment du référendum, on l'a
01:06:05justement vu, ces gens-là
01:06:07étaient tous alliés. Je veux dire, c'est
01:06:09un peu un retour à ça. Je ne suis pas sûr que
01:06:11politiquement...
01:06:13Et on aura les résultats à 20h
01:06:15avec Laurence Ferrari
01:06:17et Pierre De Villeneuve. Tiens,
01:06:19allez, on va partir en Corrèze.
01:06:21Retrouvez Jérôme Rampenoud,
01:06:23en direct de Tulle avec nous. Bonjour Jérôme,
01:06:25les bureaux sont fermés, les jeux sont faits,
01:06:27comme on dit, au casino.
01:06:29Oui, effectivement,
01:06:31les bureaux sont fermés. Ici, ils étaient ouverts
01:06:33de 8h à 18h.
01:06:35À Tulle, il y a 13 bureaux sur la circonscription.
01:06:37Ils ont donc fermé il y a quelques minutes,
01:06:3917 minutes exactement. Donc maintenant,
01:06:41on est en train de dépouiller. Alors, François Hollande,
01:06:43on l'a vu arriver ce matin pour voter, avec Julie
01:06:45Gaillet, autour de 11h15,
01:06:47tout souriant. Il a fait comme d'habitude, on va dire.
01:06:49Ici, dans sa circonscription, il est chez lui.
01:06:51Il est allé serrer des mains, saluer, boire un petit café
01:06:53avant. Il est resté un petit quart d'heure.
01:06:55Il devait venir normalement ici
01:06:57vers 19h45 pour
01:06:59les résultats, vous le disiez, à 20h.
01:07:01Alors, sachez qu'en Corrèze, le taux de participation
01:07:03à 17h était un peu
01:07:05en dessous de celui du premier tour. On était
01:07:07à 64,16%
01:07:09contre 65,09%, à l'inverse
01:07:11de ce que vous donniez en tendance en
01:07:13France. Mais on a pu le voir dans ce bureau,
01:07:15sur les derniers trois quarts d'heure, on va dire,
01:07:17énormément de voitures sont arrivées, un peu
01:07:19au dernier moment. Donc, la participation a dû
01:07:21remonter. – Merci beaucoup, Jérôme.
01:07:23Jérôme, rampe-nous.
01:07:25En direct de Tulle, avec
01:07:27Antoine et Steve. Voilà, participation
01:07:29estimée à 67%,
01:07:31à 20h, selon notre
01:07:33partenaire.
01:07:35Sondage.
01:07:37L'élu, tiens, le président de l'Assemblée nationale,
01:07:39parce que là, c'était Yael
01:07:41qui était la dernière, la
01:07:43présidente. Il va y avoir
01:07:45un enjeu.
01:07:47– La tradition, c'est que
01:07:49le ou la président de l'Assemblée
01:07:51soit issu du groupe le plus important.
01:07:53– Mais ça n'est pas qu'une tradition, c'est
01:07:55la règle, il y a une élection.
01:07:57Le président de l'Assemblée nationale...
01:07:59– Ce n'est pas un cadeau fait au... Oui, c'est la règle.
01:08:01– Non, mais ça sera très intéressant.
01:08:03Non mais Romain, ce qui se passera la
01:08:05semaine du 18 juillet, parce que la rentrée parlementaire
01:08:07est le 18 juillet, ce sera très intéressant,
01:08:09puisqu'on verra si oui ou
01:08:11non, il y a une forme d'accord entre les
01:08:13partis, parce que sinon, c'est celui qui a
01:08:15le plus de députés qui gagne.
01:08:17C'est uniquement ça. Au troisième tour, c'est celui
01:08:19qui arrive en tête qui gagne.
01:08:21Donc s'il n'y a aucun accord, ça veut dire que le
01:08:23même parti pourrait avoir, à l'exception d'une
01:08:25question, puisque traditionnellement, il y a un caster
01:08:27de l'Assemblée nationale qui doit être dans l'opposition,
01:08:29mais ça serait
01:08:31potentiellement le parti qui arrive en tête,
01:08:33de l'Assemblée nationale, par exemple,
01:08:35même s'il n'était que faiblement en tête,
01:08:37qui rafflerait tous les postes de l'Assemblée nationale.
01:08:39Donc c'est là où on verra si les autres partis...
01:08:41– C'est le parti qui a le plus de députés en nombre, et pas l'alliance
01:08:43électorale. – Mais pas mécaniquement, parce qu'on vote,
01:08:45il y a un vote pour élire
01:08:47les présidents, les vice-présidents,
01:08:49les présidents de commission.
01:08:51– Dans la chambre sortante,
01:08:53dans l'Assemblée sortante, c'était bien
01:08:55le groupe macroniste qui était le plus
01:08:57important, qui avait obtenu
01:08:59cette présidence de l'Assemblée à travers
01:09:01le vote privé, et les
01:09:03vice-présidents et les questions avaient été répartis
01:09:05entre les différents groupes
01:09:07de l'Assemblée avec un accord
01:09:09implicite, tout de même que le vote
01:09:11produise... – Oui, je suis d'accord avec vous, mais c'est pour ça qu'on verra
01:09:13la semaine du 18 s'il n'y a ou pas des accords.
01:09:15– Il y avait une sorte de proportionnel introduit
01:09:17à l'intérieur du vote majoritaire.
01:09:19Et donc il y avait eu un compromis, il y avait eu un
01:09:21accord... – Alors que nous voyons, tiens, Philippe Guibert,
01:09:23je vous coupe, on voit Gabriel Attali qui est en train d'arriver
01:09:25à l'Elysée, voilà,
01:09:27il n'est pas en retard, il a rendez-vous dans une dizaine de minutes
01:09:29avec le Président
01:09:31de la République, le quartier est évidemment
01:09:33bouclé, ça c'est devant, c'est rue du
01:09:35pouvoir Saint-Honoré, devant l'Elysée, voilà.
01:09:37Gabriel Attali qui est rentré,
01:09:39il dispose de
01:09:41quelles informations là ? Il est 18h21,
01:09:43vous connaissez les coulisses du
01:09:45pouvoir, Philippe Guibert, qu'est-ce qui se passe
01:09:47là ? Gabriel Attali arrive... – Vous n'avez pas
01:09:49encore d'estimation
01:09:51sérieuse par les instituts de sondage
01:09:53à cette heure-là. Ce que vous pouvez
01:09:55avoir, c'est des remontées des lieux de terrain
01:09:57qui sont proches de vous, et qui vous disent
01:09:59on a des bureaux de vote confirmés à 18h
01:10:01et à 18h20, on voit une
01:10:03tendance se dessiner qui est
01:10:05favorable, défavorable. Voilà ce que vous
01:10:07pouvez avoir. – On va en avoir 577.
01:10:09– Oui, alors après tu peux avoir
01:10:11si tu as préparé un peu le terrain,
01:10:13le travail, tu peux avoir des
01:10:15circonscriptions de test. – Ah c'est ça
01:10:17votre cuisine, l'histoire
01:10:19de l'élection, c'est quand même marrant.
01:10:21– Donc si tu as les chiffres sur
01:10:234-5 circonscriptions de test
01:10:25confirmés à 18h, tu peux
01:10:27commencer à te faire une idée de la
01:10:29tendance. – Je peux poser une question à mes camarades ?
01:10:31– Juste après, on va
01:10:33retrouver Maxime Leguet qui nous attend
01:10:35Maxime, à Tourcoing
01:10:37où a voté
01:10:39Gérald Darmanin. Maxime Leguet, c'est
01:10:41à vous, avec Sacha Robyn.
01:10:45– Oui, tout à fait
01:10:47Romain, le ministre de l'Intérieur qui a
01:10:49voté en milieu d'après-midi, c'était
01:10:51aux alentours de 16h30. Il est
01:10:53arrivé dans un style plutôt décontracté
01:10:55vêtu d'un polo noir, jean
01:10:57basket. Il était accompagné
01:10:59de son épouse dans cette
01:11:01dixième circonscription du Nord qu'il
01:11:03connaît bien puisque c'est un ancien maire
01:11:05de la ville de Tourcoing et qu'il a été
01:11:07élu député dans cette circonscription
01:11:09lors des dernières élections
01:11:11législatives de 2022. Gérald Darmanin
01:11:13qui va suivre cette soirée électorale
01:11:15à l'intérieur de la mairie de Tourcoing
01:11:17que vous pouvez apercevoir derrière moi sur les images
01:11:19de Sacha Robyn en compagnie
01:11:21de ses proches, ses amis et puis ses militants
01:11:23ouverture des portes prévues ici
01:11:25aux alentours de 19h et une prise de parole
01:11:27du ministre de l'Intérieur aux alentours de
01:11:2920h15, une fois les premières estimations
01:11:31connues ici dans cette dixième circonscription
01:11:33du Nord à Tourcoing.
01:11:35– Merci beaucoup Maxime Legay.
01:11:37– Effectivement le ministre de l'Intérieur
01:11:39qui est assez détendu pour... – On a l'impression qu'il prend
01:11:41la voiture demain matin pour partir
01:11:43sur son lieu de vacances.
01:11:45Si on est dans l'hypothèse qu'on évoquait
01:11:47tout à l'heure, c'est-à-dire d'un gouvernement
01:11:49qui expédie les affaires courantes
01:11:51en attendant la formation d'un futur gouvernement
01:11:53il va devoir s'occuper un peu
01:11:55des Jeux Olympiques, monsieur Darmanin.
01:11:57– Il n'avait pas la casquette lui
01:11:59et ce ne sera pas ça la casquette du Président.
01:12:01– Parce que dans le Nord il n'y a pas assez de soleil.
01:12:03– Je ne sais toujours pas si le Président avait sa casquette.
01:12:05– C'est évidemment ironique ce que dit Philippe,
01:12:07il est ministre de l'Intérieur évidemment
01:12:09et le poste est pourvu encore.
01:12:13– A fortiori quand on expédie les affaires courantes
01:12:15c'est-à-dire que le ministre de l'Intérieur est le plus important
01:12:17parce que c'est lui qui est chargé de la sécurité
01:12:19des Jeux Olympiques
01:12:21de la sécurité des Jeux Olympiques
01:12:23donc tout ça, je crois qu'il ne peut pas partir tout de suite en vacances
01:12:25à mon âme la vie.
01:12:27– Dans une demi-heure vous avez rendez-vous
01:12:29avec Laurence Ferrari et Pierre de Villeneuve
01:12:31au soirée spéciale élections bien sûr à 20h
01:12:33tous les résultats avec notre partenaire
01:12:35à partir de 22h, Eliott Deval
01:12:37et à partir de minuit, Olivier Benquimoun.
01:12:39On se retrouve juste après la petite pause.
01:12:41Restez bien avec nous, à tout de suite.
01:12:43Bienvenue à tous,
01:12:45merci d'être avec nous.
01:12:47C'est la suite de cette soirée spéciale second tour
01:12:49des élections législatives 2024.
01:12:51Sur CNews, on est toujours avec
01:12:53Véronique Jacquier, Philippe Guybert, Elisabeth Lévy,
01:12:55Jean-Sébastien Ferjou
01:12:57et Sabrina Medjéber.
01:12:59Regardez notre dispositif,
01:13:01on est dans tous les endroits
01:13:03où il faut être. On est avec Régine Delfaux,
01:13:05on sera dans un bureau de vote dans un instant avec vous, Régine.
01:13:07On est avec Frédéric Michel
01:13:09qui est près du QG d'Eric Ciotti
01:13:11et avec Yohann Huzey
01:13:13qui est rentré dans le QG du RN.
01:13:15On va vous retrouver tous
01:13:17dans un instant.
01:13:19Allez, j'aimerais tiens
01:13:21qu'on reparle de ce chiffre.
01:13:2367% de participation estimée
01:13:25à 20h. C'est l'estimation
01:13:27donnée par notre partenaire
01:13:29sondage OpinionWay.
01:13:31La question qu'on se pose, c'est à qui ça va profiter ?
01:13:33Les téléspectateurs
01:13:35évidemment de CNews
01:13:37et tout le monde, et tous les Français veulent le savoir.
01:13:39Pour avoir le résultat, il faudra attendre évidemment
01:13:4120h. Qu'est-ce qu'on peut dire de ce chiffre ?
01:13:43Qu'est-ce qu'il dit, Véronique Jacquier ?
01:13:45Alors déjà, il dit que les Français
01:13:47se sont bien mobilisés
01:13:49et que c'est quand même un référendum pour ou contre
01:13:51le Rassemblement National, parce qu'on nous a tellement
01:13:53agités d'un côté, effectivement, la peste brune,
01:13:55la peste rouge, avec attention, ils sont en
01:13:57porte du pouvoir,
01:13:59que ça galvanise pour ou contre.
01:14:01C'est ce que traduit
01:14:03ce scrutin, maintenant, bien malin qui peut...
01:14:05Donc ça a pu réveiller un électorat pour aller
01:14:07voter pour ou contre ?
01:14:09La dernière, je vous disais, à la même peste que ce premier
01:14:11tour, c'était les élections de la Trouille.
01:14:13C'est évident, les élections de la Trouille, quant aux
01:14:15enjeux politiques, les élections aussi
01:14:17de la Trouille, parce que ce soir, je vous rappelle qu'il y a quand même
01:14:19des commerçants dans bon nombre de villes de France
01:14:21qui se sont barricadés parce que
01:14:23ils ont peur
01:14:25d'exaction, de flambée de violence
01:14:27de la part d'un camp ou d'un autre,
01:14:29d'ailleurs, voilà. On rappelle
01:14:31en plus que le gouvernement a communiqué sur le
01:14:33fait qu'il y avait 30 000 policiers
01:14:35mobilisés de part et d'autre, donc
01:14:37franchement, tout un chacun a compris...
01:14:39Vous pensez que c'est un message politique, ça ? Que ça peut influencer le vote ?
01:14:41Ah bah moi, je connais quand même, j'ai quand même croisé des gens qui étaient
01:14:43sacrément inquiets, inquiets.
01:14:45Quand on t'a l'environnement sécuritaire
01:14:47quand même, quand on
01:14:49le paysage sécuritaire qu'on a en permanence sous les yeux,
01:14:51bien entendu, je pense que ça compte et que les
01:14:53Français se sont dit cette fois,
01:14:55on a notre bulletin de vote, il faut qu'il serve
01:14:57vraiment à quelque chose et qu'il traduise
01:14:59mes aspirations pour renverser la table
01:15:01mais aussi mon besoin de
01:15:03stabilité, peut-être pas
01:15:05Je voulais juste dire
01:15:07c'est vrai que c'était les élections de la trouille
01:15:09mais moi j'ai senti, pour la première
01:15:11fois depuis longtemps, quand on parlait avec des gens
01:15:13quand on entendait même les micros aux trottoirs
01:15:15ici, pour un certain nombre de gens
01:15:17c'était des élections
01:15:19de l'espoir, l'espoir de faire basculer
01:15:21les choses, de faire turbuler le système
01:15:23et, si vous voulez, de l'autre côté,
01:15:25en gros, vous avez une France qui voudrait
01:15:27que le système
01:15:29bouge, éclate, turbule, vous employez les mots
01:15:31que vous voulez, je crois que c'est Chauvinement qui disait
01:15:33faire turbuler le système
01:15:35et, de l'autre côté,
01:15:37vous avez une France
01:15:39qui, je ne parle pas
01:15:41de la légitimité de leurs raisons là,
01:15:43une France qui, elle, ne veut surtout pas que le système
01:15:45bouge et qui veut, à tout prix, que le système
01:15:47tienne, donc, si vous voulez, c'est vraiment
01:15:49intéressant, parce que... Il y a eu un grand espoir, oui
01:15:51Il y a eu aussi, c'est pour ça que je trouve
01:15:53quand on dit, d'un côté, il n'y a que la colère,
01:15:55la peur, etc., non, il y a aussi
01:15:57des gens, moi j'ai vu des gens...
01:15:59C'est pas que des sujets dont on parle peu
01:16:01C'est paradoxal parce qu'on peut avoir peur
01:16:03Vous avez raison, Véronique, vous êtes ça
01:16:07Je pense que le 67%,
01:16:09il reflète des différences selon les
01:16:11circonscriptions et qu'il est probable
01:16:13que, par exemple, dans les régions parisiennes
01:16:15à Paris, les premières couronnes,
01:16:17le taux de participation soit un peu moindre
01:16:19parce qu'il n'y avait pas souvent l'ERN
01:16:21au deuxième tour
01:16:23dans ces circonscriptions
01:16:25et que, comme on le disait, le pour ou contre
01:16:27l'ERN a été le facteur de mobilisation
01:16:29lors de ce deuxième tour
01:16:31et donc il y a d'autres circonscriptions où l'ERN
01:16:33est présent, où il a peut-être mobilisé
01:16:35pour lui ou contre lui
01:16:37On verra le solde tout à l'heure
01:16:39dans une heure et demie
01:16:41dans les premiers résultats
01:16:43Régine Delfour en direct d'un bureau de vote
01:16:45dans le 16ème arrondissement. Régine, comment ça se passe ?
01:16:51Eh bien Romain, là, sur les images, c'est pas
01:16:53absolument pas criant, puisque vous voyez
01:16:55il n'y a personne, mais entre 17h30
01:16:57et 18h30, il y a eu une forte affluence
01:16:59puisqu'on était à 17h, on était à
01:17:0152% de taux de participation
01:17:03alors que maintenant on est à 65%
01:17:05on est près de cette estimation
01:17:07de 67% à 20h
01:17:09donc il y a encore des personnes qui viennent
01:17:11donc se déplacer
01:17:13toujours très important ce nombre de procurations
01:17:15qui est très important
01:17:17puisqu'il y avait plus de 240
01:17:19procurations, ce qui est plus de 100
01:17:21par rapport à la dernière fois
01:17:23et dans les profils des votants
01:17:25beaucoup de personnes âgées
01:17:27quelques familles avec des enfants, mais surtout beaucoup de jeunes
01:17:29et des primo-votants
01:17:31qui nous ont expliqué qu'ils n'avaient pas pu
01:17:33qu'ils ne s'étaient pas déplacés pour le premier tour
01:17:35mais qu'il était important pour eux
01:17:37de venir à ce deuxième tour
01:17:39et il reste un peu moins
01:17:41d'1h20 à peu près pour
01:17:43voter, puisque les bureaux de vote
01:17:45à Paris ferment à 20h et il risque
01:17:47encore d'y avoir des personnes, puisqu'on a
01:17:49vu tout à l'heure quelqu'un arriver avec une valise
01:17:51Merci beaucoup
01:17:53Merci beaucoup, effectivement il y a des gens qui rentrent
01:17:55j'imagine avec une valise
01:17:57d'un voyage ou d'un week-end
01:17:59et on va voter
01:18:01J'avais une valise pour partir en vacances
01:18:03Je suis une précision
01:18:05C'était une plaisanterie
01:18:07Oui c'est une plaisanterie, parce que
01:18:09à la télévision parfois les plaisanteries sont pas toujours très bien
01:18:11C'est vraiment une gague
01:18:13Il était juste détendu avec son petit polo
01:18:15et son gilet
01:18:17Véronique Jacquier
01:18:19Juste une précision, il y a 76 députés
01:18:21au premier tour
01:18:23Là on vote dans 501
01:18:25circonscriptions et non pas dans 577
01:18:27C'est quand même important de rappeler
01:18:29qu'il y a aussi certaines personnes qui aujourd'hui ne se déplacent pas
01:18:31pour aller voter
01:18:33410 duels, 89
01:18:35triangulaires, 2 quadrangulaires
01:18:3789 triangulaires, il aurait pu y en avoir
01:18:39300, ça c'était le gros sujet
01:18:41de cette campagne d'entre-deux-tours
01:18:43Ça nous a occupé cette semaine
01:18:45Précisons aussi
01:18:47que sur le nombre de
01:18:49triangulaires favorables au RN
01:18:51a été divisé par 3
01:18:53avec les 200 et quelques désistements
01:18:55Jean-Sébastien Ferjou
01:18:57Quel impact ça va avoir ?
01:18:59C'est difficile
01:19:03Je pense qu'il faudra vraiment surveiller
01:19:05aussi le vote blanc
01:19:07parce qu'il y a vraisemblablement
01:19:09une double, et c'est ce que vous disiez Véronique tout à l'heure
01:19:11l'espoir n'est pas incompatible
01:19:13avec la peur, c'est-à-dire que
01:19:15la gauche a eu un vrai espoir
01:19:17elle s'est dit, ou un certain nombre d'électeurs de gauche
01:19:19ont pu penser que la victoire était à portée
01:19:21de la main, les électeurs du RN
01:19:23ont pu avoir un vrai espoir
01:19:25de se dire, pour la première fois
01:19:27peut-être que nous pourrions enfin
01:19:29mettre à bas le système ou le faire turbuler
01:19:31pour reprendre l'expression d'Elisabeth
01:19:33et chacun faisant peur
01:19:35à l'autre, et donc il peut y avoir très bien
01:19:37contrairement à ce qui se passait avant
01:19:39un double front, alors je ne sais pas si l'appeler républicain
01:19:41a beaucoup de sens, mais enfin un double front
01:19:43du refus, du rejet, parce qu'il faut toujours rappeler
01:19:45qu'une élection c'est aussi le consentement
01:19:47vous avez des gens qui se déplacent pour voter
01:19:49mais vous avez aussi ceux qui
01:19:51ne se déplacent pas parce qu'ils acceptent
01:19:53la victoire de l'autre camp, c'est le cas bien souvent
01:19:55après une présidentielle, le camp perdant
01:19:57se déplace moins au moment des législatives
01:19:59parce qu'ils considèrent que c'est la logique
01:20:01institutionnelle de laisser la majorité présidentielle
01:20:03et la majorité parlementaire
01:20:05aller de pair, là on pourrait avoir
01:20:07un double refus, en quelque sorte
01:20:09un double défaut de consentement
01:20:11à ce qui aurait pu être
01:20:13la dynamique qu'annonçaient les sondages
01:20:15au soir du premier tour. La réunion
01:20:17à l'Elysée a débuté
01:20:19il y a environ une dizaine de minutes
01:20:21il y a eu plusieurs voitures qui sont
01:20:23arrivées, réunion autour du
01:20:25président de la République avec
01:20:27Gabriel Attal, Philippe Guybert
01:20:29qu'est-ce qui peut se dire
01:20:31et est-ce que le président de la République
01:20:33peut prendre la parole ce soir ?
01:20:35Elodie Huchard nous disait
01:20:37je crois que c'est Elodie ou Florian Tardif
01:20:39qu'il pourrait prendre la parole
01:20:41ce soir, c'est une possibilité ?
01:20:43Encore faut-il que les résultats soient assez nets
01:20:45assez tôt pour qu'il puisse
01:20:47prendre la parole, j'imagine pas qu'il va le prendre
01:20:49la parole à 22h ou 23h
01:20:51autant attendre le lendemain
01:20:53C'est inquiétant, le président de la République qui parle
01:20:55après 21h30, 22h
01:20:57Oui c'est ça, ça a un côté un peu
01:20:59tragédie, ce 20h30
01:21:01Quand il a annoncé la dissolution c'était
01:21:0321h
01:21:05Donc
01:21:07ou bien il y a une tendance très claire
01:21:09qui dégage dès 20h
01:21:11sur par exemple l'absence de majorité absolue
01:21:13le fait que
01:21:15le RN est très loin
01:21:17de la majorité absolue
01:21:19à ce moment-là il peut prendre la parole parce qu'il a des éléments
01:21:21un peu tangibles
01:21:23pour prendre la parole. Si on est dans des choses
01:21:25plus serrées, plus
01:21:27imprécises, où il faut attendre
01:21:29au cours de la soirée comme nous le disait Bruno Jambard
01:21:31tout à l'heure, qu'il faut attendre
01:21:3321h, 22h pour avoir des choses
01:21:35un peu plus précises et un peu
01:21:37plus définitives, ça complique une prise
01:21:39de parole du Président de la République
01:21:41Puis deuxième question, pour dire quoi ?
01:21:43Pour remercier les Français d'avoir
01:21:45d'être allé voter
01:21:47ça me paraît un certain message
01:21:49intéressant, mais enfin
01:21:51ça me paraît un peu court pour une intervention présidentielle
01:21:53Donc il faut qu'il ait
01:21:55des choses très précises tôt
01:21:57et si l'idée
01:21:59je fais de la politique fiction, on en est là
01:22:01à ce moment-là
01:22:03si c'est pour annoncer qu'il va demander
01:22:05à un Premier Ministre de
01:22:07former une grande coalition
01:22:09il faut qu'il ait des choses
01:22:11vraiment, qu'il ait eu des contacts
01:22:13qu'il ait pris des contacts avec les autres partis politiques
01:22:15qu'il ait pris des contacts déjà avec sa
01:22:17propre majorité dont les
01:22:19chefs sont réunis à l'Elysée
01:22:21et donc il faut qu'il ait un plan de bataille
01:22:23relativement clair, je ne sais pas
01:22:25si à 21h ce soir
01:22:27ça sera possible d'avoir un plan de bataille
01:22:29relativement clair pour la
01:22:31semaine qui va s'ouvrir
01:22:33Qu'est-ce qu'ils se disent alors là ?
01:22:35S'ils n'ont pas de chiffres ?
01:22:37Emmanuel Macron
01:22:39et Gabriel Attal ont pas mal de choses à se dire
01:22:41parce que
01:22:43depuis 15 jours
01:22:453 semaines, ils se sont, paraît-il,
01:22:47très peu parlé
01:22:49Ils ne sont pas face à face
01:22:51Il y a un...
01:22:53Ils peuvent faire un aparté
01:22:55Ils peuvent peut-être aller jusqu'à l'aparté
01:22:57Il n'avait vraiment pas prévenu pour le
01:22:59retrait de la réponse de l'assurance chômage
01:23:01Oui, c'est ça
01:23:03C'est ce qui s'est écrit un peu partout
01:23:05Je crois que Gabriel Attal n'a pas apprécié
01:23:07d'être prévenu
01:23:09aussi tard de la volonté du président
01:23:11Le président du Sénat et le président de l'Assemblée nationale
01:23:13n'ont plus d'ailleurs, Emmanuel Macron a eu une lecture
01:23:15pour le moins légère de l'article 12 de la Constitution
01:23:17Oui, de la consultation
01:23:19qui s'est faite par téléphone et de façon assez
01:23:21rapide
01:23:23Ce n'était pas une consultation
01:23:25Le ciel parisien qui est
01:23:27couvert, on va partir du côté
01:23:29de Nice où le ciel est beaucoup plus
01:23:31bleu. Retrouvez Frédéric Michel
01:23:33FIEF d'Éric Ciotti
01:23:35Vous êtes devant le QG d'Éric Ciotti
01:23:37Comment ça se passe ? Quelles sont les dernières informations ?
01:23:39Frédéric, dites-nous
01:23:41Éric Ciotti
01:23:43n'est toujours pas arrivé à son QG
01:23:45Il était arrivé à 17h30 la semaine
01:23:47dernière lors du premier tour
01:23:49Ses collaborateurs m'indiquent qu'il devrait
01:23:51arriver vers 20h
01:23:53Il prendra connaissance d'abord
01:23:55des résultats de sa circonscription
01:23:57puis les résultats
01:23:59des candidats qui l'ont suivi ces dernières
01:24:01semaines dans son alliance
01:24:03Un pupitre a été installé avec un podium
01:24:05pour sa prise de parole qui ne devrait pas
01:24:07avoir lieu avant 21h
01:24:09Il va sans doute aussi attendre la prise de parole
01:24:11de Jordan Bardella et de Marine Le Pen
01:24:13Et ici, vous l'avez dit, il fait très très beau
01:24:15très chaud toute la journée, mais cela n'a pas
01:24:17empêché les électeurs de se déplacer
01:24:19aux urnes. Ils étaient beaucoup plus nombreux
01:24:21que lors du premier tour
01:24:2355,61%
01:24:25de participation à 17h
01:24:27C'est 1,5 point
01:24:29presque de plus qu'il y a
01:24:31une semaine
01:24:33Frédéric Michel, on aura les résultats
01:24:35à partir de
01:24:3720h pile avec
01:24:39Laurence Ferrari et avec
01:24:41Pierre De Villeneuve, grâce à notre partenaire
01:24:43OpinionWay. Est-ce qu'on vit
01:24:45une crise de régime ? Est-ce qu'on est arrivé,
01:24:47vous avez le sentiment, on verra ce soir, mais
01:24:49est-ce que vous avez le sentiment
01:24:51qu'on est arrivé au bout d'une histoire
01:24:53qu'il va falloir changer les règles ?
01:24:55C'est évident
01:24:57pour vous Elisabeth Lévy ?
01:24:59Je ne sais pas comment il faut l'appeler, mais c'est ce que je vous disais tout à l'heure
01:25:01si la politique ne replie plus son rôle
01:25:03qui est de pacifier nos conflits
01:25:05et de faire émerger l'intérêt général
01:25:07comme le disait Sabrina tout à l'heure
01:25:09ce n'est pas parce que les gens qui la font
01:25:11ne se foutent de l'intérêt général
01:25:13je ne crois pas tellement à ces théories
01:25:15comme quoi ils ne s'intéressent qu'à leur siège
01:25:17je veux dire, si tu fais de la politique
01:25:19il faut que tu aies un peu d'ambition, ça ne veut pas dire que ça occupe tout
01:25:21je trouve ça souvent assez injuste
01:25:23il y a quand même des gens très investis
01:25:25dans leurs communes, dans leurs circos etc
01:25:27donc je crois que
01:25:29c'est vraiment un problème culturel
01:25:31qui remonte très probablement à la révolution française
01:25:33à la radicalité
01:25:35qu'il y a dès le début
01:25:37de la révolution française
01:25:39assez rapidement
01:25:41disons-le
01:25:43donc on a véritablement
01:25:45un problème je dirais quasiment
01:25:47d'anthropologie politique
01:25:49on se transforme
01:25:51nous qui jouons à la guerre civile tout le temps
01:25:53parce que c'est ça, les français sont là-dedans aussi
01:25:55ce n'est pas de pure victime
01:25:57d'un méchant système
01:25:59ils sont aussi les acteurs les français
01:26:01oui absolument
01:26:03il faut arrêter juste
01:26:05je finis de penser que tout le mal
01:26:07vient toujours des gouvernants
01:26:09et que les gouvernés eux sont des petits saints
01:26:11qui ne s'intéressent qu'à l'intérêt général
01:26:13qui ne sont jamais non égoïstes
01:26:15lâches etc
01:26:17ça suffit
01:26:19je suis absolument d'accord
01:26:21avec Elisabeth Lévy et d'ailleurs de ce point de vue-là
01:26:23on pourrait presque dire qu'en même temps
01:26:25il y a plus le symptôme qu'une cause des maux
01:26:27de la société française, c'est-à-dire c'est l'immaturité
01:26:29d'une société qui veut aussi beaucoup de choses
01:26:31et son contraire, on veut limiter l'immigration
01:26:33mais on veut faire régulariser sa nounou
01:26:35ou l'apprenti de la boulangerie
01:26:37mais il y a beaucoup de sujets
01:26:39sur lesquels il y a des contradictions
01:26:41il y a des contradictions
01:26:43de cet ordre-là, après les français malgré tout
01:26:45ils sont bien contraints de faire avec
01:26:47le mode de scrutin et le système institutionnel
01:26:49qu'est leur, c'est-à-dire que pour faire passer
01:26:51on en parlait tout à l'heure, au Royaume-Uni
01:26:5334% des suffrages
01:26:55donc à peu près le même étiage que le Rassemblement National
01:26:57au premier tour, deux tiers des sièges
01:26:59au Parlement, donc oui bien sûr
01:27:01que nous sommes tous en tant que citoyens
01:27:03responsables de la vie politique
01:27:05de notre pays
01:27:07mais ça n'empêche pas que nous sommes aussi
01:27:09dépendants de ce que le mode de scrutin
01:27:11et de la nouvelle géographie électorale parce qu'il y a des français
01:27:13qui, regardez la France Insoumise par exemple
01:27:15ou le Rassemblement National, ils peuvent être très très forts
01:27:17dans certaines circonscriptions, mais vous pouvez faire
01:27:1970% dans une circonscription, ça ne vous donne pas
01:27:21deux députés, alors que d'autres peuvent être
01:27:23à 50,1 et avoir à l'arrivée
01:27:25plus de députés. C'est pas vrai pour le RN
01:27:27si on a vu la carte, même s'ils n'ont pas les députés
01:27:29s'ils n'ont pas 50%, on a quand même vu
01:27:31pardon, je vais aller quand même au bout de ma phrase
01:27:33on a quand même vu que le RN, dans la carte
01:27:35qu'on a tous vu regarder, un peu scotché
01:27:37est le premier parti en tête
01:27:39donc on a 95% des communes
01:27:41de France
01:27:43et dans plus de la moitié des circonscriptions
01:27:45vous avez la moitié des circonscriptions
01:27:47le RN avait zéro député
01:27:49et il est très très loin de ce point
01:27:51leur ancrage territorial me semble
01:27:53pas si nul que ça par ailleurs
01:27:55je reviens sur l'idée
01:27:57de crise de régime, notre problème
01:27:59c'est pas tant nos institutions, le problème
01:28:01c'est la tripartition d'espaces politiques
01:28:03c'est ça, c'est-à-dire que la Vème République
01:28:05n'a rien fonctionné tant qu'il y avait
01:28:07une bibliolarisation gauche-droite
01:28:09dès lors que nous sommes entrés
01:28:11et ça c'est les électeurs qui l'ont voulu autant que l'offre politique
01:28:13les électeurs auraient pu choisir
01:28:15clairement deux camps
01:28:17et pas trois, les électeurs choisissent
01:28:19trois camps, donc on se retrouve
01:28:21dans un système où à trois camps il faut faire des compromis
01:28:23sinon on n'y arrive pas
01:28:25et donc
01:28:27on ne sortira de la crise
01:28:29que le jour où on retrouvera une vraie bipolarisation
01:28:31peut-être redéfinie
01:28:33avec une gauche et une droite redéfinies
01:28:35mais tant qu'on a une tripartition
01:28:37peut-être une autre bipolarisation
01:28:39parce que c'est peut-être un autre pôle
01:28:41ce qui explique la crise
01:28:43de la 4ème République et de la 3ème République
01:28:45c'était exactement ça
01:28:47c'était la tripartition aussi
01:28:49qui faisait qu'il n'y avait jamais une majorité
01:28:51qui était suffisamment stable
01:28:53on se retrouve dans la même situation
01:28:55mais c'est pas dû aux institutions, c'est dû
01:28:57aux électeurs qui font les choix qu'ils font
01:28:59pour compléter ce que dit Philippe
01:29:01si je vous suis, aux électeurs qui
01:29:03votent mal
01:29:05ils font les choix
01:29:07il faut émerger un nouveau clivage sans supprimer l'ancien
01:29:09c'est ça le problème
01:29:11c'est qu'il y a un clivage populiste
01:29:13souverainiste d'un côté
01:29:15mondialiste, libéraux, etc. de l'autre
01:29:17ce clivage se superpose au clivage droite-gauche
01:29:19donc vous avez un grand bazar
01:29:21il y a aussi quelque chose de plus profond
01:29:23et c'est un peu le péché originel
01:29:25de notre façon de vivre la politique
01:29:27c'est qu'on a perdu
01:29:29quand même la citoyenneté
01:29:31on n'a plus de citoyens
01:29:33on n'a plus de consommateurs
01:29:35d'où ce côté parfois aussi impulsif pour aller voter
01:29:37donc on a un petit peu les politiques qu'on mérite
01:29:39et qu'est-ce qui fait un citoyen
01:29:41c'est l'adhésion bien entendu au vote
01:29:43c'est le fait qu'il vote
01:29:45c'est le fait, dans la Grèce ancienne en tout cas
01:29:47c'est comme ça qu'on détermine un citoyen
01:29:49il payait son tribut à l'impôt
01:29:51et il payait son tribut sous le drapeau
01:29:53maintenant il n'y a plus de services militaires
01:29:55il y a moins d'un Français sur deux qui paye l'impôt sur le revenu
01:29:57donc il y a des consommateurs
01:29:59bien sûr, donc on a affaire à des consommateurs
01:30:01donc un, c'est compliqué d'être citoyen
01:30:03et d'aller voter, je dirais d'une façon raisonnable
01:30:05ou en pensant au bien commun
01:30:07deux, c'est compliqué aussi
01:30:09parce qu'on l'a expliqué tout à l'heure
01:30:11les partis politiques sont très très faibles
01:30:13il faudrait qu'ils redeviennent des familles
01:30:15qu'il y ait une culture
01:30:17et que ce soit des laboratoires d'idées
01:30:19et des partis politiques qui sont parfois déconnectés du terrain
01:30:21tout à fait, d'où la rupture
01:30:23d'où la rupture, le peuple et les élites
01:30:25et donc troisièmement
01:30:27non, ce ne sont pas les institutions qui sont en cause
01:30:29pas de crime de régime, d'après moi
01:30:31la cinquième, elle a résisté à la guerre d'Algérie
01:30:33en mai 68, je pense qu'elle peut en voir encore d'autres
01:30:35non mais juste un mot
01:30:37qu'on n'a pas prononcé
01:30:39c'est réseaux sociaux quand même
01:30:41qui contribuent à la simplification
01:30:43et à l'abêtissement du discours
01:30:45pardon
01:30:47pour rejoindre ce que dit Véronique
01:30:49sur l'anthropologie de l'homme moderne
01:30:51où tout est interchangeable en réalité
01:30:53les traditions, la famille, l'individu
01:30:55qui est capable de renégocier son existence
01:30:57et bien ça se calque également même
01:30:59dans la dynamique politique où là on a assisté
01:31:01à des, entre guillemets, retournements de veste
01:31:03des représentants
01:31:05de certains partis politiques qui justement
01:31:07signent une double désaffection
01:31:09ce déphasage-là du peuple
01:31:11vis-à-vis de ses élites qui a été consacré par
01:31:13toute la thèse de Michel Maffezoli
01:31:15et bien là, elle est doublement marquée
01:31:17par le nini qui rejoint le propos de
01:31:19Jean-Sébastien Ferjou au sujet du vote blanc
01:31:21c'est-à-dire des personnes qui se sentent
01:31:23des citoyens qui se sentent disqualifiés
01:31:25par la polarisation
01:31:27du débat dans lequel malheureusement
01:31:29il n'y a plus de figure
01:31:31par laquelle ou sur laquelle
01:31:33ou à travers laquelle ils pourraient
01:31:35s'identifier au regard des idéologies
01:31:37qui sont portées, des idéologies très très
01:31:39très conflictualisées
01:31:41parce que justement
01:31:43précisément il y a ce nouveau clivage
01:31:45qui est apparu depuis les années 2000
01:31:47c'est le clivage culturel qui change la donne politique
01:31:49Allez on part retrouver Florian Tardif
01:31:51merci Sabrina Medjéber
01:31:53Florian Tardif en direct devant l'Elysée
01:31:55la réunion avec Gabriel Attal
01:31:57a lieu en ce moment même
01:31:59Florian
01:32:01Oui cette réunion
01:32:03pour commencer à étudier
01:32:05les premières remontées, les premières
01:32:07estimations qui commencent à être
01:32:09partagées sur les différentes boucles
01:32:11Whatsapp et Telegram
01:32:13de la majorité sortante
01:32:15on s'échange ces premières estimations
01:32:17entre ministres également
01:32:19voici ce que je peux vous dire concernant mes
01:32:21informations de tout ce qui se passe
01:32:23juste derrière moi entre
01:32:25le président de la république
01:32:27le chef du gouvernement
01:32:29donc encore jusqu'à ce soir
01:32:31jusqu'aux premières
01:32:33estimations qui seront
01:32:35dévoilées à partir de 20h
01:32:37et les principaux chefs de la majorité
01:32:39que j'évoquais tout à l'heure
01:32:41François Bayrou, Edouard Philippe vraisemblablement
01:32:43en visio tout simplement
01:32:45parce que tout comme la semaine dernière
01:32:47il était au Havre ce week-end
01:32:49ou encore donc
01:32:51Stéphane Séjourné, le président
01:32:53du parti présidentiel
01:32:55il y a également quelques ministres
01:32:57m'a-t-on fait savoir qu'ils font partie
01:32:59de cette délégation présente
01:33:01en ce moment même au palais de l'Elysée donc pour commencer
01:33:03à commenter les premières
01:33:05estimations sorties des urnes
01:33:07Merci beaucoup Florian Tardif
01:33:09on part à présent
01:33:11retrouver Yoann Usaille au QG
01:33:13du Rassemblement National
01:33:15qu'est-ce qui est prévu au QG du RN
01:33:17Yoann
01:33:19Eh bien
01:33:21ce que je peux vous dire Romain c'est que Jordan Bardella
01:33:23est attendu ici au coeur du Bois de Vincennes
01:33:25là où aura lieu la soirée électorale
01:33:27d'ici quelques minutes aux alentours de 19h
01:33:29nous dit son entourage
01:33:31il va être rejoint très rapidement par Marine Le Pen
01:33:33et tous les deux vont commencer à analyser
01:33:35les premiers résultats qui commencent à remonter
01:33:37qui commencent à arriver ici
01:33:39pour peaufiner le discours que prononcera
01:33:41Jordan Bardella entre 20h et
01:33:4321h alors ça n'est pas très précis évidemment
01:33:45mais on nous dit que Jordan Bardella ne s'exprimera
01:33:47que lorsque les résultats seront
01:33:49consolidés entre 20h et 21h
01:33:51donc Marine Le Pen elle aussi
01:33:53prendra la parole, tous les deux
01:33:55vont d'abord tenir avant 20h et pour
01:33:57analyser ces résultats qui comme je vous le disais
01:33:59arrivent ici au fur et à mesure
01:34:01ils vont tenir une réunion par visioconférence
01:34:03avec les cadres du parti ainsi
01:34:05qu'avec les porte-parole pour caler
01:34:07les éléments de langage et envisager
01:34:09la suite de la soirée
01:34:11tout cela donc va se faire avec
01:34:13beaucoup de prudence en attendant
01:34:1520h et les résultats
01:34:17Merci beaucoup Yoann
01:34:19Voilà pour le programme du Rassemblement
01:34:21National et des différentes prises de paroles
01:34:23que vous pourrez vivre, évidemment
01:34:25sur CNews avec Laurence Ferrari
01:34:27et Pierre De Villeneau à partir
01:34:29de 19h dans quelques
01:34:31instants, 22h, Eliott Deval
01:34:33minuit, Olivier Benquemoun
01:34:35merci à Véronique Jacquier, Philippe Guibert, Elisabeth Lévy
01:34:37Jean-François St-Pierre Jouby et Sabrina
01:34:39Mais on est bien
01:34:41On reviendra la semaine prochaine
01:34:43Peut-être une élection présidentielle
01:34:45Soirée électorale, second tour dans un instant