• il y a 5 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, aujourd'hui sur CNews, l'agression
00:00:04de la porte-parole du gouvernement Prescatevno lors d'une séance de collage d'affiches
00:00:08à Meudon pose question, cette campagne des législatives atteint-elle des sommets de
00:00:12violence et d'intolérance ? Coups et insultes contre des candidats, menaces de mort de la
00:00:17part de rappeurs, incivilité, crachats et invectives sont le lot au quotidien de ceux
00:00:22qui se présentent pour le second tour.
00:00:24Le second tour, a-t-on déjà vécu des campagnes éclair aussi exacerbées que cela ? Je vais
00:00:27poser la question à mes invités qui en ont vécu déjà quelques-unes.
00:00:31Le Premier Ministre, Gabriel Attal, est évidemment sur le terrain, il continue de défendre
00:00:36pied à pied une coalition qu'il appelle de ses voeux, quel type de coalition pourrait
00:00:42sortir des urnes dimanche ? On va en parler.
00:00:44Enfin à gauche, rien ne va plus, l'affronte de François Ruffin à la France Insoumise
00:00:48arrive à son point de rupture, le candidat de la Somme a annoncé qu'il ne siégerait
00:00:52pas sous la bannière de ce parti, il a rappelé que le boulet de cette campagne s'appelait
00:00:56Jean-Luc Mélenchon.
00:00:57Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir.
00:00:59D'abord, c'est le rappel des titres de l'actualité de 17h avec Simon Guilain.
00:01:03Simon.
00:01:04Bonjour Laurence et bonjour à tous.
00:01:08L'ex-maire de Canteleux a été relaxée, Mélanie Boulanger était accusée de complicité
00:01:12de trafic de drogue, le tribunal correctionnel de Bobigny a considéré qu'il n'y avait
00:01:16aucun acte susceptible de caractériser une complicité, l'élu socialiste qui a démissionné
00:01:20en février du mandat qu'elle détenait depuis 2014 clamait son innocence depuis sa garde
00:01:25à vue en octobre 2021.
00:01:27Un second tour des élections législatives sous très haute sécurité, 30 000 policiers
00:01:31et gendarmes seront mobilisés dimanche dans tout le pays dont 5000 dans la capitale.
00:01:35Un dispositif pour que l'ultra gauche et l'ultra droite ne créent pas de désordre
00:01:39a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:01:42Et puis on vote également au Royaume-Uni avec les élections législatives anticipées,
00:01:4650 millions de britanniques sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau parlement.
00:01:49Après 14 années au pouvoir, les conservateurs pourraient subir une défaite historique et
00:01:53laisser place aux travaillistes qui sont les grands favoris dans les derniers sondages.
00:02:24Hier, c'était presque à Thévenaud, la porte-parole du gouvernement, qui lors d'une
00:02:27séance de collage d'affiches à Meudon-la-Forêt a été prise à partie par plusieurs jeunes.
00:02:32Elle est en ce moment avec Gabriel Attal sur le terrain, elle s'est exprimée, elle-même
00:02:38n'a pas été blessée, mais plusieurs membres de son équipe l'ont été, il y a eu une
00:02:42mâchoire brichésée, il y a eu un certain nombre de blessures qui ont été infligées
00:02:47à son équipe.
00:02:48On la voit ici souriante sur le terrain et tant mieux parce que ça veut dire que malgré
00:02:52cette adversité, et elle l'a dit, la violence n'est jamais la réponse, je continue à
00:02:57faire campagne, je terminerai à faire campagne, je terminerai ma campagne.
00:03:00Mais Denis Jacob, on a le sentiment effectivement que désormais, même les campagnes électorales,
00:03:06on sait que ce n'est pas des bisounours, mais là on s'en prend carrément au candidat.
00:03:10Elle n'est pas la seule, il y a eu une candidate RN agressée à La Rochette, il y a un monsieur
00:03:15qui a pris un coup de poing aussi visiblement par des candidats de la gauche, c'est compliqué
00:03:19là.
00:03:20Oui, malheureusement, moi je suis catastrophé de voir l'image que renvoient nos politiques
00:03:24aujourd'hui dans notre pays, quand on sait toutes les tensions, et nous policiers on
00:03:28est bien placés pour en parler, puisqu'on le subit au quotidien, mais quand c'est le
00:03:34politique en général qui renvoie cette image d'agressivité, d'invective, d'insulte, alors
00:03:39entre eux déjà, pour commencer, et puis ensuite sur le terrain, et ça je pense encourage
00:03:44certains qui ont des convictions d'un parti opposé, de s'en prendre à tel ou tel candidat.
00:03:51Moi je suis particulièrement inquiet de ce climat, et j'aurais aimé une campagne un
00:03:55peu plus apaisée, même si c'est compliqué dans la situation actuelle de notre pays,
00:04:00et qu'on nous explique un peu plus, et nous en tant que policiers, le contenu des programmes,
00:04:05parce que moi sur les questions de sécurité…
00:04:06Vous avez entendu parler des contenus des programmes ?
00:04:07Non, c'est justement là le problème, c'est qu'on nous explique ce que prévoit le nouveau
00:04:15front populaire, très concrètement, mais le rassemblement national aussi, de la même manière.
00:04:19Je suis d'accord. Eugénie Bastier, sur la violence en politique.
00:04:21Oui, moi j'observe qu'alors qu'on fait des grands discours sur l'arrivée du fascisme,
00:04:24le bruit des bottes, le retour des ors les plus sont, on laisse s'installer dans notre
00:04:29pays ce qui est véritablement le fascisme, c'est-à-dire la violence de rue exercée à
00:04:33l'encontre de politiques, je rappelle que c'est ça le fascisme dans les années 30 en Italie,
00:04:37c'est le tabassage d'opposants dans la rue par des squadristes, et c'est ce qu'on observe
00:04:43dans cette campagne, et c'est quand même beaucoup, beaucoup dans un sens, c'est-à-dire
00:04:47beaucoup de militants d'extrême-gauche qui se sont pris à des candidats à l'ARN, qui
00:04:51se sont pris à des candidats macronistes, Olivier Véran a eu un candidat couleur d'affiche
00:04:56qui a pris un coup de poing, il a montré la photo sur les réseaux sociaux, je ne sais
00:04:59pas si on l'a, visiblement, en tout cas il lui a dit vous êtes un LFI, il a dit oui,
00:05:04et on peut en citer aussi une autre candidate, un candidat à l'ARN qui a eu un AVC suite
00:05:09à une agression.
00:05:10C'est ce monsieur dont parlait Olivier Véran, dans l'ISER, il y a un sympathiste en 77 ans
00:05:15qui recollait les affiches, qui s'est pris un coup de poing, d'après lui, par un militant
00:05:19LFI.
00:05:20Donc voilà, la violence de rue, elle vient aussi de l'extrême-gauche, il faut la nommer
00:05:24aussi, on a vu aussi ces membres de la Jeune Garde qui ont tabassé un jeune juif à la
00:05:31sortie des hôpitaux de Rima Hassan, donc voilà, il faut quand même aussi nommer cette
00:05:35violence, c'est une violence, pour le moment c'est une violence qui est exercée par l'extrême-gauche.
00:05:40Bien sûr, André Valény, il y a eu d'autres campagnes électorales, il y a d'autres agressions
00:05:44de ce type-là, mais là on a le sentiment que tout est exacerbé, vraiment.
00:05:49Oui, j'allais dire effectivement, Laurence, que moi je me souviens de campagnes électorales
00:05:53en 78, les législatives déjà en 81, il y a toujours eu des bagarres de colère d'affiches,
00:05:59ça a toujours existé, entre la droite et la gauche, entre colère d'affiches la nuit
00:06:03en général.
00:06:04Là c'est un peu différent, et j'ajoute que, et c'est encore plus grave, j'ajoute
00:06:09que ça dénote l'état d'esprit du pays, enfin le pays est à cran, on a eu les gilets
00:06:15jaunes, on a eu les émeutes l'année dernière, on a eu le mouvement agricole, il y a beaucoup
00:06:20beaucoup de signes, il y a eu beaucoup de signes avant-coureurs depuis quelques années
00:06:24qui montraient que le pays était à cran, que les gens maintenant sont prêts à en
00:06:28découdre physiquement, ce qui est grave.
00:06:30Mais on le savait, on sentait cette tension monter, et là l'incertitude politique, le
00:06:36fait que tous les scénarios soient sur la table, ça exacerbe ça, Louis Dragonel ?
00:06:40Bien sûr, je rebondis sur ce que disait André Valigny, il faut bien faire la part des choses,
00:06:44des affiches décollées, arrachées, il y en a toujours eu, et il y a 20 ans, je me
00:06:48souviens même, on m'expliquait qu'il fallait mettre du verre pilé dans la colle, parce
00:06:51que comme ça, ça décourageait ceux qui voulaient les arracher, parce que ça vous
00:06:55arrache les doigts.
00:06:56Et tous les partis politiques, tous les gens qui ont fait du collage savent très bien
00:06:58comment ça marche.
00:06:59Mais il faut faire la part des choses entre les affiches collées, décollées, arrachées,
00:07:03les tensions autour des panneaux électoraux, c'est de tout temps, ça a existé, de la
00:07:07violence où on prend à partie une équipe, un groupe, et on essaie vraiment de lui faire
00:07:10la peau.
00:07:11Et c'est ça dont on parle.
00:07:12Et je trouve qu'après, ce qui est intéressant, c'est que c'est aussi le symptôme de plein
00:07:17de choses qui n'ont pas été réglées d'un point de vue politique, et c'est une des
00:07:20raisons pour lesquelles je pense Priskette Eveneau, il va de manière assez calme sur
00:07:25ses agresseurs.
00:07:26Elle ne pointe pas du doigt.
00:07:27Alors, est-ce qu'on en sait plus sur ses agresseurs ?
00:07:30Oui, on sait qu'il y a trois mineurs, un majeur, il y a trois français, un ressortissant
00:07:35ivoirien, tous habitent le quartier.
00:07:37Ils sont sont pris, elles, pourquoi ?
00:07:41Alors, ils étaient en garde à vue encore ce matin, on va en savoir un peu plus dans
00:07:45les heures qui viennent.
00:07:46En tout cas, on sait ce qu'elle, Priskette Eveneau, la ministre, a déclaré aux policiers.
00:07:51On attend de voir un peu leur version, mais on sait de toute façon, il y a une certitude,
00:07:55c'est qu'elle a été victime et qu'eux, eux, sont les agresseurs.
00:07:58Ensuite, ce qu'il faut bien voir, c'est qu'il y a plusieurs sujets qui n'ont pas été réglés,
00:08:01ce qu'on évoquait tout à l'heure.
00:08:02L'ultra-gauche n'a pas été contenue, ni politiquement, ni de manière policière.
00:08:07Et puis, vous l'avez dit, je pense que ce qui vient de se produire avec Emmanuel Macron,
00:08:13qui à la suite des élections européennes, essaie d'y vouloir rendre la parole aux Français,
00:08:19faire une forme de clarification et de l'autre côté, donner l'impression à travers des
00:08:22manœuvres qu'il veut confisquer l'élection à ceux qui veulent parler.
00:08:25Ça, c'est quelque chose qui peut rendre, je ne dis pas que ça justifie la violence,
00:08:29mais ça peut rendre un peu dingue certaines personnes.
00:08:31Et donc, dans un contexte où, je pense, un certain nombre de règles non écrites sont
00:08:36contournées, entravées par les décideurs politiques, eh bien, il y a plein de gens
00:08:40qui n'attendent que le déclencheur pour se dire, moi aussi, je peux franchir la ligne jaune.
00:08:46Moi aussi, je peux traper, je peux agresser.
00:08:47– Oui, mais la violence ne vient pas de là où on pense qu'elle pourrait venir.
00:08:50– Bien sûr, je pense que si les agresseurs avaient été d'ultra-droite,
00:08:54alors là, je peux vous dire que ça aurait tout changé.
00:08:56– Éric Nolot.
00:08:57– Laurence, comme vous l'avez fait remarquer avec beaucoup de délicatesse au début de l'émission,
00:09:01certains d'entre nous ont atteint un certain âge.
00:09:03– Oui, ça a été diplomate, vous avez dit.
00:09:05– C'était très délicat, mais ça a été quand même un bon moment.
00:09:09Donc, nous avons assisté à un certain nombre de campagnes.
00:09:11Mais je dois dire que, pour ma part, c'est la plus singulière.
00:09:14D'abord, parce que l'après-second tour sera inédit, quoi qu'il arrive,
00:09:17ce sera une situation tout à fait inédite, et que le niveau de violence est inédit.
00:09:20Alors évidemment, ce n'est pas du tout les frottements entre couleurs d'affiches,
00:09:23c'est simplement la traduction sur le terrain en violence physique de la violence verbale.
00:09:27Il y a un parti, il faut quand même le nommer, la France Insoumise,
00:09:30plus généralement le Nouveau Front Populaire,
00:09:32qui a fait de la violence verbale le ressort politique.
00:09:34La police tue, enfin vous pouvez faire une cinquantaine de citations facilement.
00:09:39Alors évidemment, ce serait très naïf de croire que cette violence verbale
00:09:42ne se traduira jamais sur le terrain en violence physique.
00:09:45Il y a des limites qui sont franchies, il y a une parole qui se libère,
00:09:49et quand la parole est libérée, il y a des actes qui se libèrent.
00:09:51J'espère que ça va s'arrêter là,
00:09:52je ne suis pas très optimiste de ce point de vue.
00:09:54Jean-Sébastien Ferjou, votre avis sur la situation explosive que nous vivons ?
00:09:58Je crois qu'il faut distinguer les choses.
00:09:59Il y a peut-être des choses qui relèvent effectivement d'une violence
00:10:01qu'on a pu connaître dans d'autres campagnes.
00:10:03On a oublié, comme les années 70 ou 80 ont pu aussi être des années violentes.
00:10:07Non, on l'a dit.
00:10:09Non, mais je ne disais pas que nous l'avons oublié.
00:10:10Nous, on ne l'a pas oublié.
00:10:11Collectivement, nous avons eu tendance à l'oublier.
00:10:15Il y a certainement quelque chose qui relève juste de la délinquance banale,
00:10:18malgré tout, dans certaines de ces agressions-là.
00:10:21C'est juste un acte d'incivilité d'arracher une affiche électorale.
00:10:24Je ne suis pas certain qu'il y a toujours de grandes intentions politiques.
00:10:28Après, oui, incontestablement, il y a des discours politiques
00:10:30qui entretiennent la violence, l'islamisme, l'écologisme.
00:10:34Quand vous appelez en permanence à la désobéissance civile,
00:10:37que vous avez des élus en écharpe qui vont sur des lieux
00:10:40où la vie de gendarmes ou de policiers est menacée,
00:10:43ça entretient évidemment ce recours à la violence.
00:10:45Ça existe aussi à l'extrême droite.
00:10:46Je suis totalement d'accord avec ce que disait tout à l'heure Eugénie.
00:10:49Bien sûr que là, on fait face plutôt à l'extrême gauche
00:10:52qui se saisit des méthodes qui ont été celles utilisées par les fascistes,
00:10:56ce qu'on appelait la brutalisation des mœurs dans les années 30.
00:10:58Mais il y a aussi une violence d'extrême droite qui est incontestable.
00:11:01Vous avez vu la liste qui a été publiée sur un site d'extrême droite
00:11:04appelant à éliminer les avocats qui avaient signé une tribune
00:11:07contre le Rassemblement national.
00:11:09Mais je crois que tout ça est aussi dû beaucoup à ce verrou central
00:11:12qui hystérise le pays.
00:11:13Il faut retrouver un clivage gauche-droite,
00:11:15qu'il y ait des espaces pour la gauche comme pour la droite,
00:11:18sans que ça force les électeurs à payer le prix des extrêmes
00:11:20pour avoir ce qu'ils veulent.
00:11:21C'est vrai. Alors Denis Jacquin, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:11:23Oui, moi je rebondis sur l'ensemble des propos que je viens d'entendre
00:11:26et ça me fait penser aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon en 2012,
00:11:30à l'occasion d'un meeting qu'il avait organisé où il a dit
00:11:33il faut tout conflictualiser pour emmener un peuple révolté
00:11:38à un peuple révolutionnaire.
00:11:40Je veux dire que voilà, on y est.
00:11:42On y est, donc je pense qu'il ne faut pas l'oublier non plus
00:11:44et on comprend un peu mieux.
00:11:45On n'y est pas encore.
00:11:47Non, il y a des prémices, mais ce n'est pas la révolution là quand même.
00:11:53Non, mais fort heureusement.
00:11:54Il y a un climat, il y a une atmosphère, il y a certaines personnes qui veulent.
00:11:56Après, on verra dimanche soir comment ça se passe.
00:11:59Oui, mais bon.
00:12:00Pour l'instant, non mais pardon, je suis d'accord,
00:12:03je suis premier à dénoncer le climat ?
00:12:04Oui, franchement.
00:12:05Mais comment ?
00:12:05Ça se dégrade, il y a une dynamique.
00:12:07Mais je ne vous dis pas que je vois bien que la démocratie
00:12:09vit ses meilleurs jours.
00:12:10Je suis d'accord.
00:12:11En même temps, on est encore en démocratie,
00:12:12donc on est en démocratie, on va voter librement.
00:12:15Bien sûr, mais bon après il y a des seuils de maturité,
00:12:17je ne suis pas sûr qu'on soit à un maximum en ce moment.
00:12:19Oui, d'ailleurs, c'est amusant de comparer avec la démocratie britannique.
00:12:22On a dit si mal en point après le Brexit.
00:12:24Je veux dire, quand on voit le niveau de débat aux Etats-Unis
00:12:27entre le débat Biden-Trump et en France avec le débat Castor ou pas Castor,
00:12:31on se dit que le… c'est-à-dire faire barrage ou pas faire barrage.
00:12:34Oui, on a compris.
00:12:36Le Royaume-Uni est quand même une démocratie où il y a une certaine maturité
00:12:40parce qu'il y a un vrai pour le coup clivage droite-gauche.
00:12:42Il y a eu de la violence au Royaume-Uni, il y a eu des députés qui ont été assassinés.
00:12:46Maintenant, je parle de l'élection législative en ce moment au Royaume-Uni.
00:12:51Les islamistes ont introduit une grande violence dans le débat public britannique.
00:12:55Les mairies, Bradford…
00:12:57Quand on regarde l'élection aujourd'hui qui se passe au Royaume-Uni,
00:13:01c'est quand même une démocratie qui fonctionne avec une alternance normale entre droite et gauche.
00:13:05Oui, mais parce qu'on en revient à ce que je disais, ce qui hystérise la politique française,
00:13:08c'est assez largement l'existence de ce verrou central qui, encore une fois,
00:13:12pousse les électeurs à payer le prix de la radicalité à gauche ou à droite
00:13:15pour essayer d'obtenir ce qu'ils veulent.
00:13:17Un petit mot quand même sur ce qui se passe à gauche,
00:13:18parce qu'on parle beaucoup de ce nouveau front populaire.
00:13:22Ça va évidemment beaucoup bouger.
00:13:23Il y a beaucoup de questions autour d'une coalition éventuelle de gouvernements.
00:13:27On en est encore évidemment très très loin.
00:13:29J'aimerais qu'on s'intéresse aussi à ce qu'a dit François Ruffin,
00:13:32ex-France Insoumise visiblement, parce qu'il a…
00:13:34Et en même temps, il a voulu clarifier les choses.
00:13:36Il a dit qu'il se présenterait, il se présente pour le second tour,
00:13:39mais qu'il ne siégerait pas avec la France Insoumise au second tour, après le second tour.
00:13:43Je ne sais pas si on a le sonore de François Ruffin.
00:13:45On l'écoute et après, je vous passe la parole.
00:13:48– On a vécu trois semaines dures, parce qu'on a un boulet.
00:13:51Vous regardez, vous l'avez entendu, c'est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon,
00:13:58comme obstacle au vote.
00:13:59Et là, vous avez, dans des terres comme ici, dans des terres populaires de province,
00:14:05ça bloque.
00:14:05– Voilà, ça bloque.
00:14:07C'est intéressant ce qui se passe.
00:14:08– Oui, de toute façon, il a identifié en effet le point de blocage.
00:14:12Il y a une partie non négligeable de l'électorat de gauche
00:14:14qui ne votera pas, parce que Mélenchon sert d'épouvantail.
00:14:17Alors, après, derrière les grandes déclarations, derrière les grands principes,
00:14:21il y a quand même une crise de succession.
00:14:22Il y a une place à prendre, celle de Mélenchon, qui ne sera pas éternelle.
00:14:25On peut penser que la prochaine présidentielle sera la dernière pour lui.
00:14:30S'il y va, moi je pense qu'il y ira.
00:14:32Mais en tout cas, s'il y va, ce sera la dernière.
00:14:34Donc, il y a une place à prendre.
00:14:35Après, ce qui devient absolument incroyable,
00:14:37c'est que M. Ruffin, du coup, devient fréquentable pour la Macronie et les autres,
00:14:41alors qu'il a quand même...
00:14:42On oublie, on a la mémoire courte.
00:14:43Ah mais oui, il a quand même comparé Emmanuel Macron à Louis XVI,
00:14:46en parlant de décapitation.
00:14:48Enfin, ce n'est qu'il n'y a pas si longtemps.
00:14:50Donc, je trouve que ça va un peu trop vite,
00:14:51et ça va un peu trop vite aux yeux et aux oreilles des électeurs.
00:14:54Ils doivent être un peu déboussons.
00:14:55Alors, Louis...
00:14:56M. Abba de Capitaine, c'est aussi ce qui n'est pas juste un détail.
00:14:59Alors, allez-y, Louis, puis je repasse à propos de Jean-Luc Mélenchon.
00:15:00Ce qui est assez intéressant, c'est que, aussi,
00:15:02c'est les conséquences de la stratégie d'Emmanuel Macron
00:15:05de vouloir créer une coalition avec la gauche.
00:15:07En fait, cette coalition fracture tous les camps de gauche.
00:15:09Il n'y a pas un seul parti à gauche qui a une position unanime,
00:15:12qui dit, bon, ben, nous, on va...
00:15:13Ok, très bien, Banco, on va avec Emmanuel Macron.
00:15:16On trouve que c'est une bonne idée, cette coalition.
00:15:19Et donc, tous les partis remettent en question
00:15:22à la fois la légitimité des chefs.
00:15:23Il y a des débats qui traversent toutes ces parties-là.
00:15:25Je sais que vous avez reçu, ce matin, Marine Tondelier, des écologistes.
00:15:30Les écologistes sont très divisés, aussi, sur la...
00:15:32Emmanuel Bon part tout à l'heure.
00:15:33Sur ce qu'il faut faire.
00:15:34Vous serez avec moi.
00:15:35Et donc, c'est une des conséquences de ce qui a été voulu par Emmanuel Macron.
00:15:38– Eugénie, là-dessus, sur ce schisme à la France insoumise.
00:15:43– Oui, mais c'est un schisme aussi qui est sur le communautarisme,
00:15:46parce que ce qui est reproché à François Ruffin
00:15:49par la branche mélenchoniste de la France insoumise,
00:15:52c'est d'être la gauche blanche, la gauche encore ouvrière.
00:15:56C'est l'un des derniers, c'est l'un des seuls, d'ailleurs, député insoumis
00:15:59qui est élu dans un autre parc, en métropole ou en banlieue.
00:16:02Il est encore élu dans un territoire de la France périphérique.
00:16:05Et d'ailleurs, ce n'est pas sûr qu'il soit réélu.
00:16:07Et on lui reproche d'être allé à la manifestation contre l'antisémitisme,
00:16:12d'avoir, lors d'un meeting avec Assa Traoré,
00:16:15dit qu'il attendait des preuves pour la croire sur parole,
00:16:17ce qui est blasphème, blasphème de ne pas croire sur parole Assa Traoré.
00:16:21Et il est considéré par toute la branche indigéniste de la France insoumise
00:16:24comme un traître, un collabo et un membre de la gauche blanche, je cite.
00:16:28Donc voilà le schisme aussi qu'il y a derrière cette fracture
00:16:31Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin.
00:16:32André Valigny.
00:16:33Oui, il avait déjà évolué, François Ruffin, entre 2017 et 2022.
00:16:38Souvenez-vous, il avait fait une espèce de mue en se déclarant social-démocrate.
00:16:42Il avait fait la une de l'Observateur.
00:16:44Ça fait quelques années déjà qu'il s'éloigne du coeur du réacteur mélenchoniste.
00:16:49Et je trouve que son évolution va dans le bon sens, moi.
00:16:52Ah oui, forcément.
00:16:53Alors quel est le bon sens ?
00:16:54Le sens de la social-démocratie.
00:16:57Il a des idées extrêmement radicales, comme le rappelait Jean-Sébastien Ferjou
00:17:00sur le capitalisme.
00:17:01Mais bien sûr, encore pendant le débat sur les retraites, il citait des révolutionnaires
00:17:06à l'Assemblée nationale, des gens qui ont été responsables de la terreur.
00:17:10Ça reste quand même… Oui, il a évolué, vous avez raison, mais on a un seuil d'acceptabilité
00:17:16qui est devenu assez bas, parce que vu ce que sont les autres, effectivement, il suffit
00:17:19d'être un peu moins loin.
00:17:21Quand vous avez Rima Hassan à côté, effectivement, ça paraît moins difficile de ne pas être
00:17:27radical.
00:17:28Quand vous avez Daniel Obono, quand vous avez Carlos Martins-Bilingo, enfin oui, c'est
00:17:34quand même, par rapport à ce qu'a longtemps été la gauche républicaine…
00:17:38Il a dit quand même récemment qu'il fallait passer du bruit et de la fureur à l'apaisement.
00:17:43Qui a dit ça ? Ruffin.
00:17:45Ruffin.
00:17:46Oui.
00:17:47Le bruit et la fureur, on sait qui c'est.
00:17:48Il veut se présidentialiser, le sujet c'est celui-ci.
00:17:51Ah oui, alors il parle que le père d'Emmanuel Macron, ça serait drôle s'il y avait
00:17:54deux Amiens noix à la tête de l'exécutif.
00:17:58C'est l'interview de Jean-Michel Macron dans le journal « Hier ».
00:18:01Le progrès.
00:18:02Non, ce n'était pas le progrès.
00:18:03Si.
00:18:04Non.
00:18:05On va vérifier.
00:18:06Non, ce n'est pas le progrès.
00:18:07C'est le progrès vu dans le Dauphiné.
00:18:08C'était autre chose.
00:18:09Je crois que c'était le progrès vu dans le Dauphiné.
00:18:10Ah oui, mais c'est un peu le même mot.
00:18:11C'était un peu le même mot.
00:18:12Mais c'est encore un autre.
00:18:13On verra.
00:18:14On demandera une vérification.
00:18:15Ah, on a des nouvelles de Kylian Mbappé, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas
00:18:19parlé.
00:18:20L'urgence à voter après les résultats catastrophiques du premier tour a-t-il affermé
00:18:24à l'instant ?
00:18:25J'imagine que c'était en conférence de presse.
00:18:27Le premier tour de l'Euro, il veut dire ?
00:18:28Oui.
00:18:29Oui, ce n'était pas terrible.
00:18:30Alors là, j'aime bien votre petit jeu de mots.
00:18:31Mais ils sont qualifiés quand même.
00:18:32Oui.
00:18:33Il y avait les matchs.
00:18:34Quart de finale.
00:18:35C'était vraiment un bon remède contre les tournées du sommeil.
00:18:38Qui s'est connu en foot, là ?
00:18:39Tout le monde est marqué contre son camp aux élections.
00:18:41C'est ça.
00:18:42Ils ont poursuivi la métaphore.
00:18:43Bon.
00:18:44Non.
00:18:45Alors, énième prise de parole des footballeurs sur l'engagement politique.
00:18:50Eugénie Bastier, ça vous gêne ?
00:18:51Ça ne vous dérange pas ?
00:18:52Moi, je pense que ça n'a aucun effet sur l'électorat et sur les votants qui, je pense,
00:18:58sont insensibles aux consignes de vote, et surtout quand elles émanent de la part de
00:19:03privilégiés.
00:19:04D'accord.
00:19:05Oui, mais moi, je vois ça sous un autre angle.
00:19:06Ces gens-là, en fait, sont obligés de parler comme ça, c'est-à-dire que s'ils faisaient
00:19:11une déclaration contraire ou même seulement différente, ils seraient voués aux gémonies.
00:19:16C'est vrai, d'autres joueurs de foot ont fait des déclarations différentes.
00:19:19Je ne suis pas d'accord.
00:19:20Tous les sportifs, tous ceux qui sont issus de l'immigration seront considérés comme
00:19:24des sociotraites s'ils s'éloignent vraiment d'un millième de millimètre de la doxa.
00:19:28Oui, mais là où je ne suis pas d'accord avec vous, c'est que je pense qu'ils s'abîment
00:19:31tout seuls à chaque fois.
00:19:32Ils ne sont pas obligés de répondre à cette question.
00:19:33Il y a bien des politiques que vous interrogez tous les matins qui n'ont pas envie de répondre
00:19:36à certaines questions.
00:19:37Eh bien, elles n'y répondent pas.
00:19:38Ah bon ?
00:19:39Oui, je m'y mets tout mon cœur.
00:19:43Je trouve que tous les sportifs de haut niveau devraient dire « faites ce que vous voulez,
00:19:46allez voter » et qu'ils s'abstiennent de tout commentaire politique.
00:19:50Moi, je ne connais rien en football.
00:19:51Je ne donnerai jamais de conseil en football.
00:19:52Ça, c'est honteux.
00:19:53Voilà.
00:19:54Je crois qu'on a le même niveau, chère Laurence.
00:19:55Pas du tout.
00:19:56Mais vous connaissez bien la presse du sud-est.
00:19:59Il est affreux, ce jeune homme.
00:20:00D'ailleurs, je vous signale, juste pour clore la polémique sur où a parlé Jean-Michel
00:20:05Macron, il a donné un entretien à la PQR, donc c'est pour ça qu'il y avait les dernières
00:20:08nouvelles d'Alsace.
00:20:09Il a tombé.
00:20:10Le Dauphiné.
00:20:11Voilà.
00:20:12Tout le monde a raison.
00:20:13Mais surtout moi.
00:20:14Surtout moi.
00:20:15C'est le plus important.
00:20:16Je pense qu'il faut entendre ce qui est exprimé aussi par des gens comme Kylian Mbappé
00:20:21ou Marcus Thuram et les autres, c'est-à-dire que pour beaucoup, la couleur de leur peau
00:20:26y joue.
00:20:27C'est-à-dire qu'eux, ils entendent quand même le récit notamment des entrepreneurs
00:20:31identitaires de gauche et d'extrême gauche.
00:20:34Quand vous avez hier Marine Tondelier qui dit en plein débat « il y a des ratonnades
00:20:38tous les soirs dans ce pays avec des militants d'extrême droite qui vont tabasser des
00:20:42jeunes noirs, des jeunes arabes », quand vous avez Arié Halimi, l'avocat de Jean-Luc
00:20:52Mélenchon qui dit « si le Rassemblement national arrive au pouvoir, il y aura des
00:20:55morts chez les juifs, chez les arabes, chez les noirs, chez les musulmans », il y a des
00:21:01gens qui l'entendent et qui y croient de bonne foi pour le coup parce que le racisme
00:21:05existe quand même, les discriminations existent quand même.
00:21:07Donc il faut savoir aussi dénouer les pièges parce qu'on ne peut pas juste balayer « bon
00:21:11ok, ils sont de gauche ou ils sont de centristes, mais après tout c'est leur problème, ce
00:21:13n'est pas le sujet ». Entendons aussi cette angoisse-là parce qu'elle existe, elle
00:21:17est certainement à mauvaise escient largement parce que je vous le disais, il y a des gens
00:21:20qui jettent de l'huile sur le feu des fractures identitaires françaises et qui les font apparaître
00:21:25comme bien pire que ce qu'elles sont dans la réalité, mais entendons-le parce que
00:21:28précisément il faut savoir y répondre, sinon voilà où on est.
00:21:31– Quand Marine Tondelier excuse les appels au viol dans un texte consternant par des
00:21:36– Non mais c'est ça, c'est-à-dire qu'à aucun moment on ne peut s'opposer à la
00:21:40doxa d'un certain milieu, même quand il y a des appels au viol, on est obligé de
00:21:43dire « ce sont les codes du rap ». – Elle est raciste, elle est raciste, elle
00:21:47n'est pas journaliste parce qu'elle considère que les rappeurs ne sauraient pas s'exprimer
00:21:52autrement que la manière dont ils ont fait dans ce cas-là.
00:21:53– Je vais l'interroger ce matin, alors pas sur le clip parce qu'on avait assez
00:21:55peu de temps, je lui ai posé des questions précises sur l'immigration, qu'est-ce
00:21:59qu'il y avait dans le programme, qu'est-ce que vous prévoyez pour expulser les clandestins,
00:22:04écoutez sa réponse.
00:22:05– Il y a eu depuis 1945 100 lois sur l'immigration, il y en a eu 100, et qu'à chaque fois qu'on
00:22:11a voulu durcir, renforcer, il y en a eu 100 des lois, et donc je ne pense pas que c'est
00:22:15ça qui résolve le problème.
00:22:16Moi je veux vous parler d'humanité, parce que je pense que vos auditeurs…
00:22:20– Donc vous n'avez aucune mesure de régulation ?
00:22:22– Il y a des lois qui existent, je pense qu'on les changera, je pense qu'on les
00:22:25appliquera avec humanité, parce que… – Vous voulez abroger la loi asile-immigration ?
00:22:29– Oui, et puis on va en faire une autre, une mieux, une plus humaine, parce que je
00:22:33pense qu'aujourd'hui on renvoie dans certains pays des personnes qui sont en danger, et
00:22:38en le sachant.
00:22:39– Par exemple ?
00:22:40– Par exemple on va renvoyer des personnes LGBT dans des pays où on sait qu'elles
00:22:45vont finir en prison, qu'elles risquent leur vie pour leur orientation sexuelle, et
00:22:49on le fait consciemment, on fait de la mer Méditerranée le plus grand cimetière maritime
00:22:54du monde.
00:22:55– C'est nous qui le faisons.
00:22:56– Oui c'est nous, c'est notre politique.
00:22:57– C'est la France.
00:22:58– C'est notre politique.
00:22:59– La France qui est responsable des noyades de migrants en Méditerranée.
00:23:00– Oui, pas que la France, mais la France y participe.
00:23:01– Voilà pour Marine Tondelier.
00:23:02Qu'est-ce que ça va faire ?
00:23:03– En France, on revoit des personnes LGBT dans des pays où ils sont en danger.
00:23:06– Non mais je lis dans la réunion, évidemment.
00:23:07– C'est complètement faux, c'est triplement faux, mais d'ailleurs je pense que c'est
00:23:11quelque chose qui, même intellectuellement, auquel il faut réfléchir, c'est-à-dire
00:23:15que toute personne aujourd'hui qui est menacée en raison de son orientation sexuelle, sa
00:23:19couleur de peau, et il y a d'autres raisons, peut prétendre à l'asile en France et l'asile
00:23:25est accordé de manière inconditionnelle, et d'ailleurs vous pouvez demander à des
00:23:29juges à la Cour nationale du droit d'asile, qui statuent justement sur des demandes d'éligibilité
00:23:34ou pas à l'asile, et qui vous expliquent qu'il y a énormément de faux récits qui
00:23:39sont faits et qui sont imparables, avec des associations, et à chaque fois il y a le
00:23:44récit des gens qui disent, moi je suis personne LGBT, je suis menacée de mort dans mon pays
00:23:48parce qu'ils savent très bien que la France donne son tampon et donc accorde l'asile.
00:23:53– Mais c'est normal qu'on le fasse pour…
00:23:54– Denis Jacob voulait rajouter un mot.
00:23:55– Mais donc premièrement c'est complètement faux, bon et après c'est une espèce d'inversion
00:23:58des valeurs, c'est-à-dire que la loi asile-immigration aujourd'hui elle est, hélas, trop faible,
00:24:02non mais si on voulait vraiment régler le problème, il faudrait faire quelque chose
00:24:06qui soit dix crans au-dessus, et donc quand elle parle de justice et d'humanité, c'est
00:24:10faire…
00:24:11– Denis Jacob, Anne Pirot ?
00:24:12– Je trouve que ce que Mme Tondollier dit c'est quand même relativement grave, parce
00:24:17que je rappelle que quotidiennement les policiers sauvent la vie de migrants au niveau de la
00:24:23Manche, quand ils essayent de traverser sur des embarcations qui ne tiennent pas l'eau,
00:24:27et ce sont des dizaines et des dizaines, on peut contester la façon dont est gérée
00:24:31l'immigration vers la Grande-Bretagne, mais en attendant tous les jours les policiers
00:24:34empêchent des migrants justement pour éviter des drames, je suis un peu scandalisé d'entendre
00:24:38de tels propos.
00:24:39– On continue ce débat dans un instant dans Punchline, on fait une petite pause.
00:24:41On se retrouvera avec vous ma chère Eugénie Bastier et nos invités, à tout de suite.
00:24:44– Et il est 17h30, tout de suite le rappel des titres de l'actualité sur CNews avec
00:24:53Simon Guélin.
00:24:54Simon ?
00:24:56À l'approche du second tour des élections législatives, Kylian Mbappé a une nouvelle
00:25:00fois pris la parole.
00:25:01La star de l'équipe de France a affirmé, je cite, « il y a une urgence à aller voter
00:25:04après les résultats catastrophiques du premier tour ». Les Bleus qui affrontent d'ailleurs
00:25:08demain le Portugal en quart de finale de l'Euro de football.
00:25:11Ce drame dans l'Aveyron, deux cyclistes sont morts la nuit dernière, renversés par un
00:25:14camion qui a d'abord pris la fuite.
00:25:16Les deux jeunes victimes, âgées de 18 et 19 ans, ont été retrouvées gisant à terre
00:25:20sur une route départementale.
00:25:22Un homme d'une quarantaine d'années a ensuite été interpellé et placé en garde
00:25:25à vue.
00:25:26Une enquête judiciaire a été ouverte.
00:25:28Et puis c'est une première, la scène a été propre à la baignade plusieurs jours
00:25:32de suite.
00:25:33À la fin du mois de juin, les dernières analyses bactériologiques ont été dévoilées
00:25:36aujourd'hui et ces premiers bons résultats sont notamment liés au retour du soleil.
00:25:40Une bonne nouvelle bien sûr, à trois semaines maintenant, Laurence, du début des JO.
00:25:43– Mais vous avez raison, Simon Guélin, il faut les prendre des bonnes nouvelles quand
00:25:45elles sont là.
00:25:46Éric est prêt, vous avez votre petit maillot de bain prêt ?
00:25:47– Je vais attendre encore un peu, d'abord il fait un peu frais encore.
00:25:52– On ira plonger ensemble, il paraît que vous êtes un grand plongeur.
00:25:54– Oui.
00:25:55– En eau trouble alors.
00:25:56– Avec Jacques Vendroux.
00:25:57– Oui avec Vendroux, avec Jacques Vendroux.
00:25:58– Mais il l'a déjà fait Jacques Vendroux, il l'a fait je ne sais pas ce qu'à quoi.
00:26:02– En combinaison.
00:26:03– Ouais enfin quand même.
00:26:04– Éric Goulot ce sera sans combinaison.
00:26:05– Bon ok, voilà pour le petit point baignade dans la scène qui visiblement donc, dont
00:26:10les eaux se sont améliorées et tant mieux.
00:26:12On va passer au dispositif de sécurité pour dimanche soir parce qu'évidemment il y a
00:26:17des risques de troubles à l'ordre public, Sandra Buisson est avec nous, bonsoir Sandra
00:26:21du service police-justice de CNews, quelles seront les forces de l'ordre, comment est-ce
00:26:25qu'est réparti le dispositif Sandra ?
00:26:27– Alors il y aura 30 000 policiers et gendarmes sur l'ensemble du territoire, pour Paris
00:26:34il faut compter 2800 forces de l'ordre mobilisées sur la capitale contre 1700 au premier tour
00:26:40des élections législatives, pourquoi cette mobilisation plus importante des forces de
00:26:47l'ordre, parce que les risques de violences et de dégradations sont réels pour ce deuxième
00:26:52tour à Paris, mais aussi dans des villes où la mouvance antifa est très implantée
00:26:56comme à Lyon, Nantes ou encore Rennes, alors s'il n'y a pas en l'état d'incitation
00:27:00à commettre des troubles à l'ordre public, des appels à manifester devraient se multiplier
00:27:06dans la mouvance d'ultra-gauche dans la foulée des résultats, on sait qu'il y a ce mot
00:27:09d'ordre qui circule déjà, garder les urnes, on prend la rue, les troubles devraient être
00:27:15plus nombreux, plus violents et concerner davantage de villes qu'au premier tour, notamment
00:27:19parce que cette fois le scrutin sera terminé et puis parce que ce sera la fin des consignes
00:27:24de retenue qui avaient valu jusque là dans cette mouvance, alors parmi les cibles les
00:27:28forces de l'ordre, le mobilier urbain, probablement les symboles de l'état comme les préfectures
00:27:32mais aussi des permanences politiques et des sièges de partis, il y aura aussi de possibles
00:27:38affrontements entre l'ultra-gauche et l'ultra-droite, en revanche il faut noter que la mouvance d'ultra-gauche
00:27:43selon nos informations ne devrait pas réussir à emmener avec elle en masse des citoyens
00:27:48lambda.
00:27:49Dernier point, il faut vous dire que plusieurs sources nous indiquent que les autorités
00:27:53n'ont pas détecté de mouvements en rapport avec ces élections dans les quartiers sensibles
00:27:57même si un phénomène de mimétisme est toujours possible avec le 14 juillet en ligne de mire.
00:28:02Merci beaucoup Sandra Busson pour toutes ces précisions, Denis Jacob, les policiers sont
00:28:07parmi les cibles évidemment de ces éventuelles dégradations et de ces antifas qui pourraient
00:28:12manifester.
00:28:14Oui, moi je suis assez inquiet du second tour des législatives dimanche soir parce qu'on
00:28:22l'a vu au soir du premier tour on a eu des débordements, alors certes contenus mais
00:28:26il y en a eu, là il va y avoir, je pense, j'espère me tromper, je souhaite de tout
00:28:33coeur mais malheureusement mon expérience fait que je crains qu'on ait malgré tout
00:28:36des débordements quel que soit le résultat des élections, quel que soit le résultat,
00:28:41pourquoi ? Parce que si c'est le Rassemblement National qui est en tête, il va y avoir un
00:28:46mouvement de contestation du résultat et ça ne va pas rester autour de l'ultra gauche,
00:28:54ça va aller bien au-delà.
00:28:55Ce ne sera pas que Lyon n'entraîne les endroits où il y a des bâtiments.
00:28:59Non, et ma crainte se porte notamment sur les quartiers populaires, donc les quartiers
00:29:02sensibles.
00:29:03Vous pensez qu'il va y avoir une jonction ?
00:29:04Écoutez, quand on a eu les émeutes l'année dernière, on a eu une telle rapidité de
00:29:08diffusion de messages sur les réseaux sociaux pour que ça brûle et ça pète de partout
00:29:12que ça peut très bien être une redite au soir du second tour.
00:29:16Et puis, si c'est à contrario le nouveau front populaire qui arrive en tête, il y
00:29:23a quand même un programme particulièrement antiflic, de démantèlement, Mme Tondelier
00:29:29dit que non mais tous les éléments dans le programme disent le contraire, de démantèlement,
00:29:33de désarmement de la police qui est quelque part un message de dire de toute façon l'autorité
00:29:38il n'y a plus à la respecter, on a de toute façon un programme politique qui est là
00:29:42pour démanteler la police et vous avez raison de le dire, les policiers seront, s'il y
00:29:48a débordement, la première cible visée par ces débordements.
00:29:52Le mobilier urbain aussi, les sièges départus, comme le disait Sandra, mais les policiers
00:29:56comme toujours, vous serez les premiers à essayer de faire tampon entre ces casseurs
00:30:00et la capitale.
00:30:01C'est pour cela que le dispositif a été presque doublé sur la capitale.
00:30:04C'est 5 000 forces de sécurité qui seront mobilisées et le reste partout ailleurs
00:30:15en France.
00:30:16Je suis assez d'accord avec l'analyse de Denis Jacob et puis je pense qu'il y a aussi
00:30:23quelque chose qui s'ajoute, c'est la question de la reconnaissance du vote et ça c'est
00:30:28un phénomène nouveau, je pense qu'on va avoir de plus en plus de contestations, de
00:30:33la sincérité du scrutin, avec notamment, probablement, puisqu'ils l'ont déjà fait
00:30:37la dernière fois, une partie de l'extrême gauche qui remet en question la légitimité
00:30:42du scrutin.
00:30:43Et puis ensuite, est-ce qu'ils joueront le jeu ?
00:30:44C'est-à-dire qu'ils font des réclamations ?
00:30:47Ou alors ils ne font pas de réclamations mais ils expliquent qu'on s'est fait voler
00:30:50l'élection, que c'est la France racisée avec la police qui nous a volé le vote.
00:30:57Et ça c'est comme une petite musique qu'on n'entendait pas jusqu'à il y a 2-3 ans
00:31:01et maintenant elle est quasiment systématique dès lors de la sélection.
00:31:05Donc je pense que c'est le premier paramètre aussi qui change.
00:31:08Le second, c'est que très probablement, quelle que soit la configuration dimanche
00:31:13prochain, on entre dans une nouvelle ère de grande instabilité, quel que soit le résultat,
00:31:18et évidemment l'instabilité profite à tous ceux qui veulent attaquer l'État, s'en
00:31:23prendre à la police, puisque le pays va être profondément divisé.
00:31:25On parle d'un pays qui va accueillir les JO dans 15 jours.
00:31:28Absolument.
00:31:29Le dernier élément, et c'est un peu lié au premier, c'est quel rôle jouera l'extrême
00:31:34gauche dans cette histoire ? Est-ce qu'ils mettront de l'huile sur le feu comme ils
00:31:37l'ont fait par le passé ? Est-ce qu'ils seront conscients de la gravité du moment
00:31:40et est-ce qu'au contraire ils appelleront à l'apaisement ?
00:31:43Toutes ces questions-là qui font d'avoir investi un candidat.
00:31:47C'est quand même dingue quand on y pense qu'on doit prévoir un système de police
00:31:54particulier le soir d'élection, parce qu'il y aura une contestation dans la rue, des
00:31:59élections démocratiques.
00:32:00C'est-à-dire la crise démocratique dans laquelle nous sommes, elle ne va pas dater
00:32:05de dimanche soir.
00:32:06C'est-à-dire que nous sommes entrés depuis ces dernières années dans un retour de la
00:32:09violence comme moyen légitime de faire passer des idées politiques et de s'exprimer politiquement.
00:32:14Et ça ne va aller qu'en s'empirant, parce qu'on arrive à un blocage politique où
00:32:19l'expression du vote n'aboutit pas à des changements politiques, en tout cas le système
00:32:24de coalition est complètement bloqué.
00:32:25Le système majoritaire de la Vème République, la Vème République en réalité, est cassée
00:32:30et ne permet plus une expression démocratique de politique.
00:32:35Et on le voit, les éruptions violentes sont de plus en plus récurrentes dans notre pays.
00:32:38Il y a eu les Gilets jaunes, il y a eu les agriculteurs, il y a eu Nouméa, la Nouvelle-Calédonie,
00:32:42la réforme de retraite, une violence terrible.
00:32:44Et ça ne va faire que continuer.
00:32:47Donc on nous dit qu'on rentre dans une période d'instabilité.
00:32:48Nous sommes dans une période d'instabilité politique depuis...
00:32:52Il y a un discours politique de rejet de l'autorité.
00:32:56Enfin, je suis désolé, je ne veux pas stigmatiser les mêmes, mais la France insoumise porte
00:33:01toujours ce même discours de rejet de l'autorité, de remettre systématiquement en cause l'action
00:33:05de la police.
00:33:06Rappelez-vous, quand il y a eu la perquisition chez M. Mélenchon, la République s'est moins,
00:33:11ne serait-ce que cela.
00:33:12Quand on a des discours politiques qui tend à faire croire qu'il n'y a plus à respecter
00:33:17l'autorité, notamment celle de la police, mais on a une partie d'individus qui se croient
00:33:22autorisés à faire tout ce qu'ils veulent au mépris de la loi.
00:33:26Et aujourd'hui, on est dans cette situation où il n'y a plus de respect de l'autorité
00:33:30de la police et que c'est très compliqué sur le terrain d'endiguer ce flot de violence.
00:33:34Et si par malheur, ça dégénère, alors on va venir crier aux violences policières.
00:33:38Oui, André Ballini.
00:33:39Oui, moi, je crois que le risque de manifestation, voire de débordement, existerait si le R.N.
00:33:46obtenait la majorité absolue.
00:33:47Je pense qu'on ne va pas vers ça, donc je suis moins inquiet que vous.
00:33:51Enfin, la perspective est inquiétante quand même, parce que peu importe qu'il gagne une
00:33:54élection, ça n'est pas censé se traduire comme dans la rue.
00:33:58Bien sûr, mais alors de ce point de vue, et c'est mon deuxième point, l'exemple vient
00:34:02de loin, si j'ose dire, parce que souvenez-vous de Trump, de ses partisans d'extrême droite
00:34:06qui ont essayé d'envahir le Capitole, donc ce n'est pas forcément la gauche ou l'extrême
00:34:10gauche, ça peut être aussi l'extrême droite.
00:34:11Je crois que Marine Le Pen a tweeté aujourd'hui justement à propos de Trump en parlant
00:34:15d'une manifestation qui est prévue, je crois, à la Bastille, où il y a des...
00:34:21Dimanche soir prochain.
00:34:22Dimanche soir, voilà.
00:34:23Et devant l'Assemblée nationale aussi.
00:34:24Voilà, donc elle fait le parallèle entre ces manifestations-là et l'assaut du Capitole.
00:34:30En France, le trumpisme est d'extrême gauche.
00:34:32Et pas d'extrême droite.
00:34:33En tout cas, je ne vois pas d'appel à la contestation des urnes dans les partis d'extrême droite
00:34:39ou même dans les grampuscules pour le moment, donc oui.
00:34:44Oui, c'est ça, c'est un rendez-vous dimanche 20h devant l'Assemblée nationale, exactement.
00:34:48Il y a quand même quelques manifestations d'extrême droite actuellement avec des bandeaux.
00:34:54On est français, la France.
00:34:56Et des menaces.
00:34:57Vous avez entièrement raison, Denis, évidemment, mais bien sûr, il y a des groupes d'ultra-droite
00:35:04qui sont d'ailleurs très...
00:35:05Il y a même des groupes terroristes qui se préparent à des attentats.
00:35:06Très surveillés.
00:35:07En revanche, quand vous parlez, enfin, vous savez mieux que moi, mais à la DGSI, leur
00:35:13principale crainte, c'est ceux qui veulent s'en prendre aux institutions, qui veulent
00:35:16attaquer, je ne sais pas, qui veulent prendre d'assaut l'Assemblée nationale, qui veulent
00:35:19prendre un certain nombre d'institutions, et là, pour le coup, la menace est quasiment
00:35:23exclusivement issue de l'extrême droite.
00:35:25C'est ça, non mais la grande différence, c'est que...
00:35:28Non, mais la grande différence, c'est que...
00:35:29La clé de Saint-Bouche, elle fait Notre-Dame-des-Landes, elle fait Silence, elle fait Sainte-Sauline.
00:35:33L'ultra-droite, elle est démantelée dès que...
00:35:35Non mais je vais vous dire, en plus, si on passe très malin, les gens d'ultra-droite,
00:35:37ils font les organigrammes avant de...
00:35:39Vous avez 5 000 individus qui sont suivis par les renseignements territoriaux d'ultra-gauche
00:35:46et vous en avez 2 000 d'ultra-droite.
00:35:48En gros, les chiffres, ce sont ceux-là, donc il y a moitié moins.
00:35:50Donc forcément, il y a des situations où on est plus confronté à l'ultra-gauche qu'à
00:35:54l'ultra-droite.
00:35:55Oui, mais la grande différence, pardon, c'est l'ultra-droite, il y a même une ultra-droite
00:35:57qui prépare des attentats, on le sait, il y a eu plusieurs procès, la grande différence,
00:36:01c'est que les partis Marine Le Pen et le RN dénoncent les groupuscules ultra-droites
00:36:05et que la France Insoumise les nomme comme candidats aux législatives.
00:36:09La Jeune Garde est quand même le service d'ordre de Rima Hassan, tout simplement.
00:36:12Parce qu'il est radicalisé et il est candidat, c'est quand même une différence énorme.
00:36:16C'est-à-dire que d'un côté, il y a une dénonciation des extrémistes et de l'autre,
00:36:19il y a une promotion des extrémistes comme candidat...
00:36:21Voire ils s'en servent, ils les rémunèrent.
00:36:23La Jeune Garde est quand même le service d'ordre.
00:36:24Eric Nelot.
00:36:25Non, mais c'est une filiale de Rima Hassan.
00:36:27Vous avez raison, Jeannie.
00:36:28Si le Rassemblement National obtenait la majorité absolue ou même s'en approchait,
00:36:33je pense que la violence est inéluctable pour une raison simple,
00:36:36c'est que c'est la conséquence logique de la conflictualisation dont nous avons parlé tout à l'heure.
00:36:40C'est-à-dire la pression augmente jour après jour par des actes, par des paroles
00:36:44et on a l'impression que ça se dissoudrait dans l'air.
00:36:47Non, ça laisse des traces.
00:36:48Les gens ont maintenant intégré un certain niveau de violence
00:36:51qu'ils n'envisageaient pas auparavant, maintenant ils l'envisagent.
00:36:54Moi, je suis très inquiet pour la soirée...
00:36:57Pour dimanche soir.
00:36:57Oui, pour dimanche soir et même les jours suivants.
00:37:00Vraiment, je suis assez pessimiste.
00:37:02Et il y a en plus des gens qui, encore une fois, jettent de l'huile sur le feu.
00:37:04Je voyais Mélanie Vauzelle, vous savez, la sénatrice écologiste qui, sur Mediapart,
00:37:08faisait expliquer dans une conférence que...
00:37:10Ça fait beaucoup, là.
00:37:11Il fallait...
00:37:12Oui, mais justement, c'est ça aussi qui façonne l'opinion,
00:37:16mais il faut toujours s'intéresser à ce que pense.
00:37:17Non, mais là, ça faisait beaucoup.
00:37:19J'ai vu ce dont vous parlez.
00:37:20Elle expliquait qu'il faudrait 18 mois seulement pour déconstruire l'État de droit en France,
00:37:27ce qui est une vision absurde.
00:37:29Déjà, ça n'est pas le projet de l'extrême-droite en France,
00:37:31même si on peut lui reprocher beaucoup d'autres choses.
00:37:33Mais il faudrait bien plus de 18 mois.
00:37:34Et précisément, l'État de droit en France est plus solide qu'il ne l'est, justement,
00:37:39ou qu'il ne l'était dans les pays anciennement communistes.
00:37:42Mais c'est aussi parce qu'on hystérise le débat comme ça.
00:37:45Encore une fois, on peut détester le programme du Rationnal,
00:37:47les valeurs qu'il exprime, enfin bref, être dans le combat politique classique face à un adversaire
00:37:52sans être dans la paranoïa.
00:37:55Parce que là, on est dans une espèce de paranoïa.
00:37:57Et puis on l'entretient au niveau national.
00:37:58Parce que ceux qui, effectivement, et Eugénie le disait très bien,
00:38:01ceux qui entretiennent les discours de sédition, qui disent
00:38:04« nous irons chercher dans la rue ce que les unes ne nous accordent pas »,
00:38:07ça n'est pas l'extrême-droite, même si les groupes, et vous aviez raison de le rappeler,
00:38:10même si les groupes existent et que les menaces...
00:38:13Le slogan pour dimanche soir devant Sébastien,
00:38:16le slogan, c'est « Convergents vers l'Assemblée nationale ».
00:38:19Mais oui, mais c'est 6 février 1934.
00:38:21C'est capital.
00:38:23Mais vous voyez bien...
00:38:24Terminé, je fais la parole à André.
00:38:25Juste pour terminer, est-ce qu'on mesure l'absurdité qu'il y a
00:38:30à désigner le Rassemblement national comme le seul ennemi ?
00:38:32Parce que mécaniquement, ça le met en situation d'être aussi le seul
00:38:35à donc pouvoir changer les choses.
00:38:37C'est-à-dire que ça n'a pas de sens.
00:38:38Si c'est le seul qui est dans la transgression,
00:38:40le seul qui puisse changer les choses, forcément,
00:38:42quand les gens sont face à un système qui dysfonctionne,
00:38:45ils sont tentés par ce qu'on leur présente comme le seul à pouvoir changer.
00:38:48Il y a une cohérence par rapport au premier tour.
00:38:50Je ne sais pas si vous avez vu ces vidéos.
00:38:51Moi, j'ai été très attentif à ce qui circule surtout sur TikTok.
00:38:55Le grand rassemblement de la France insoumise à la place de la République,
00:38:59en attendant les pontes, les slogans, c'était
00:39:02« Abat l'État, les flics et les fachos ».
00:39:05C'est ça qu'on entendait sur les vidéos.
00:39:07Quand on est là, un flic en moins,
00:39:09c'est une voix de moins pour le Rassemblement national.
00:39:11C'est-à-dire qu'il y a une plaisanterie.
00:39:13On peut bien rigoler à Thierry.
00:39:14André Valény, j'aimerais vous entendre là-dessus.
00:39:17Moi, je condamne évidemment avec la plus grande fermeté
00:39:22ce genre de propos, de slogans.
00:39:23Mais qui a fait ce slogan, cette banderole, tous à l'Assemblée nationale dimanche soir ?
00:39:27C'est les antifas.
00:39:29Ils sont stupides parce que l'Assemblée nationale sera vide dimanche soir.
00:39:31Oui, mais c'est le symbole qu'ils veulent atteindre.
00:39:34Le 6 février 34, les députés étaient dans le palais Bourbon.
00:39:36Action antifasciste Paris.
00:39:38Oui, c'est stupide.
00:39:40Bon courage avec toutes les installations des Jeux olympiques.
00:39:42Vous avez essayé même de marcher à Paris à l'heure actuelle, ça devient compliqué.
00:39:45Oui, ça ne doit pas les dissuader.
00:39:46Au contraire, je pense que ça va les galvaniser.
00:39:49Ah oui, c'est ça.
00:39:49Malheureusement, malheureusement.
00:39:51Juste un tout petit mot de l'insécurité,
00:39:54parce que c'est un des grands moteurs de la colère des Français sur ces derniers mois.
00:39:58J'aimerais juste qu'on s'intéresse à un énième refus d'obtempérer,
00:40:02et les policiers sont bien conscients de ce qui se passe,
00:40:05qui s'est déroulé à Vienne, en Isère,
00:40:08comme nous l'expliquent Michael Dos Santos et Florian Paume.
00:40:11C'est un drame évité de justesse.
00:40:14Dans la nuit de mardi à mercredi,
00:40:15trois policiers arrêtent une voiture de marque allemande dans la commune de Vienne.
00:40:19À son bord, trois individus de 22, 27 et 28 ans.
00:40:23Le conducteur a des antécédents judiciaires.
00:40:25Au moment du contrôle, mes collègues sont en course sans sortie,
00:40:28et lui a accéléré d'un coup, brusquement,
00:40:32et a donc percuté deux de mes collègues,
00:40:35un à la jambe et un autre lui a roulé sur le pied.
00:40:37Il faut qu'on puisse remettre l'autorité à son niveau,
00:40:40que mes collègues n'aient plus peur d'utiliser leurs armes
00:40:42s'ils sont en légitime défense,
00:40:44et que ça peut leur permettre de sauver leur vie.
00:40:46Dans sa course folle, l'automobiliste roule à contresens.
00:40:50Il s'engouffre même dans une rue piétonne interdite à la circulation.
00:40:54Par miracle, seuls quelques clients de restaurant
00:40:56sont blessés légèrement par la projection de tables et de chaises.
00:41:00Présent au moment des faits, ce restaurateur témoigne.
00:41:03On a eu le temps de tourner la tête et la voiture est passée par-dessus
00:41:07la bite qui ferme la rue
00:41:10et a pris les terrasses qui étaient encore en place avec les gens à proximité.
00:41:15C'est un vacarme assez assourdissant, un bruit de terrasses qui se renverse.
00:41:20Finalement, le conducteur est interpellé par des gendarmes à sa laisse sur Sannes,
00:41:24une commune située à une trentaine de kilomètres de la rue piétonne.
00:41:28Les deux passagers, eux, ont été mis hors de cause.
00:41:31On a évité le drame de très peu, le drame absolu, Éric.
00:41:35Oui, puis un jour on ne l'évitera pas, mais là aussi, il y a des discours.
00:41:38C'est pas grave, les refus d'opérer, les flics sont dans leur tort de toute manière.
00:41:43S'ils sévissent, ils sont dans leur tort.
00:41:45S'ils laissent passer qu'il y a un drame, ils seront quand même dans leur tort.
00:41:48C'est de leur faute.
00:41:49Écoutez, franchement, il faut simplement rappeler que la loi s'applique pour tout le monde.
00:41:53Quand des policiers vous demandent de vous arrêter, vous vous arrêtez.
00:41:56Il n'y a pas d'autre discours possible sinon.
00:41:58Denis Jacob ne va pas nous dire le contraire, évidemment.
00:42:00Certainement pas.
00:42:01Sur les deux derniers jours, vous avez eu un refus d'optempérer à Lyon.
00:42:04Vous en avez eu un près de Nantes.
00:42:06Vous en avez eu un près de Tarbes.
00:42:08Vous en avez vu un, il y en a encore un au fond, il y en a tous les jours.
00:42:12Je ne vais pas faire la liste à l'après-vers.
00:42:14Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'une nouvelle fois, et je suis désolé,
00:42:17habituellement, ce n'est pas mon rôle en tant que syndicaliste de parler politique,
00:42:20mais le programme du nouveau front populaire, c'est l'abrogation de la loi de 2017,
00:42:26justement, qui a assoupli, qui a mis en adéquation l'usage de l'arme que peuvent en faire les gendarmes
00:42:35par rapport aux policiers, notamment dans le cadre de refus d'optempérer.
00:42:39Et ça, le nouveau front populaire, dans son programme, a bien écrit qu'il ferait l'abrogation de cette loi.
00:42:46Donc, c'est irresponsable.
00:42:48Qu'est-ce qu'on fait ?
00:42:49Est-ce qu'on a un individu dangereux qui essaye, je ne vais pas citer une affaire qui est en cours,
00:42:54mais l'affaire Nahel, où il y a un piéton et un cycliste qui ont failli être tués ?
00:42:59Est-ce qu'on empêche quelqu'un de tuer autrui ?
00:43:04Ou est-ce qu'on n'utilise pas notre arme de service pour les neutraliser,
00:43:08on les laisse partir et ils tuent quelqu'un ?
00:43:10Quand en un dixième...
00:43:11Mais tous les policiers de France ont la réponse, vous le savez.
00:43:13Pardon ?
00:43:14Tous les policiers de France ont la réponse.
00:43:15Oui, bien sûr.
00:43:16On est d'accord.
00:43:17Mais quand en une fraction de dixième de seconde, vous devez analyser la situation
00:43:21et décider ou pas d'utiliser votre arme de service,
00:43:24on ne peut pas venir dire ensuite que nous sommes des assassins et que la police tue.
00:43:30Alors, effectivement, c'est un vrai sujet.
00:43:32La problématique des refus d'obtempérer et la neutralisation des individus.
00:43:36Mais moi, j'ai vu beaucoup de messages passer ces derniers temps,
00:43:39là aussi sur les réseaux sociaux.
00:43:41Mais quand on n'a rien à se reprocher, on s'arrête.
00:43:46On se soumet à un contrôle routier.
00:43:48Voilà, point.
00:43:49La loi, rien que la loi.
00:43:51Je suis désolé d'être brut de méconfrange.
00:43:53Mais vous avez tellement raison.
00:43:55Oui, mais enfin non.
00:43:56S'ils ont quelque chose à se reprocher, ils se barrent.
00:43:59Non, mais on se soumet à un contrôle de police.
00:44:02Donc, moi, ces refus d'obtempérer, je bondis à chaque fois que j'entends
00:44:06parler de violence policière, d'assassinat.
00:44:09Alors, après, il y a les circonstances, il y a les responsabilités.
00:44:12C'est la justice qui les établit, bien évidemment.
00:44:14Mais quand on est confronté à ce genre de problème,
00:44:17que peuvent penser un policier en un dixième de seconde
00:44:20quand on a affaire à des fous furieux qui utilisent la voiture
00:44:24comme une arme par destination, parce que c'est une arme par destination,
00:44:28eh bien, on se retrouve avec ce drame.
00:44:30Fort heureusement, il n'y a pas eu de blessés,
00:44:32mais un véhicule qui fonce sur deux terrasses.
00:44:36Il a renversé deux terrasses.
00:44:38À un moment donné, il y a une responsabilité politique
00:44:41de dire que ces problèmes-là, ils doivent être pris, bien évidemment,
00:44:44à bras le corps, mais porter comme porte-drapeau
00:44:49le principe de dire, non, mais les refus d'obtempérer,
00:44:51il y en a, parce que c'est des policiers qui sont violents,
00:44:54et c'est pour ça qu'il y a des refus d'obtempérer.
00:44:56Donc, il faut abroger la loi de 2017.
00:44:58Mais franchement, on marche sur la tête.
00:45:00Et Jean-Sébastien ?
00:45:01Imagine-t-on une réponse technique ?
00:45:03C'est-à-dire que là, on parle du gouvernement
00:45:05de l'Union Nationale ou du gouvernement technique,
00:45:07mais quelle est la réponse technique face à ça ?
00:45:09Est-ce que la vision de la philosophie pénale
00:45:11exprimée par Mme Tondelier ou celle exprimée par M. Faure
00:45:14sont compatibles avec la vision qu'exprimeraient les Républicains ?
00:45:17Est-ce que face à cette situation, vous pouvez mettre en commun
00:45:20une politique ? Parce que moi, je vois bien qu'on n'a pas besoin
00:45:22de voter des lois, surtout, mais enfin, il faut donner des instructions.
00:45:25Il doit bien y avoir des instructions qui sont données à des préfets,
00:45:27à des préfets de police, des nominations qui soient faites.
00:45:29Un préfet de police, selon la coloration politique,
00:45:32je ne pense pas que Mme Tondelier ait forcément très envie
00:45:34de nommer le même genre de profil que nommerait
00:45:37un président ou un Premier ministre de droite.
00:45:40Oui.
00:45:41Est-ce que c'est tout simplement possible, vu l'état du pays ?
00:45:44Nous ne sommes pas en Belgique ni en Italie.
00:45:46On parle beaucoup, regardez les autres, s'en sont sortis.
00:45:48En Belgique, il y a 12 gouvernements.
00:45:50Il y a 12 gouvernements entre les communautés linguistiques,
00:45:52la Wallonie, Bruxelles-Capitale, etc.
00:45:54Il y a 12 gouvernements.
00:45:55L'Italie est aussi beaucoup plus décentralisée.
00:45:57Il y a des tas de décisions qui sont prises à Milan
00:45:59ou qui sont prises à Naples.
00:46:01Et Rome, finalement, ils peuvent fonctionner parce que
00:46:03les décisions qui se prennent au niveau national
00:46:05sont moins importantes.
00:46:07Nous, nous sommes un pays ultra centralisé.
00:46:09Merci beaucoup, Jean-Sébastien Ferjou.
00:46:11On fait une petite pause.
00:46:12On se retrouve dans un instant pour la deuxième partie de Punchline.
00:46:14On sera sur CNews et sur Europe 1.
00:46:17On sera sur l'agression de Preska Tevno,
00:46:19une candidate aux législatives.
00:46:21Il y a beaucoup de violence qui est en train de monter
00:46:23un peu partout dans notre pays.
00:46:25A quelques encablures du vote du second tour des législatives.
00:46:28A tout de suite dans Punchline.
00:46:34Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:46:36Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:46:38Au premier tour, on choisit.
00:46:40Au deuxième, on élimine cette phrase de Guy Mollet.
00:46:42Plus que jamais d'actualité, alors que dans trois jours,
00:46:44les Français voteront pour la troisième fois en moins d'un mois.
00:46:47Eux qui se plaignent de ne pas assez voter
00:46:49afin d'élire leurs députés.
00:46:51Au final, que restera-t-il de cette campagne
00:46:53pleine de bruit, de peur et de fureur ?
00:46:56Une France fracturée, mais cela, c'était déjà le cas.
00:46:59Des électeurs qui se serviront de leurs bulletins de vote
00:47:02soit pour dire leur colère, soit pour en faire des confettis
00:47:04avant de partir à la pêche, dimanche.
00:47:06Et une classe politique au crédit entamée, prête à tout
00:47:09pour se liguer, se barricader, se claquemurer.
00:47:12Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous ?
00:47:14On le sait bien, il faut que tout change pour que rien ne change.
00:47:17La vie quotidienne sera la même lundi, la misère aussi.
00:47:21Une seule chose de sûre, le malheur est imperméable aux leçons de morale.
00:47:25On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:47:39Et il est 18h, d'abord le rappel des titres de l'actualité
00:47:41sur CNews et sur Europe 1.
00:47:43Il y a une urgence à voter après les résultats catastrophiques du premier tour.
00:47:47C'est une petite phrase signée de Kylian Mbappé
00:47:50à deux jours du second tour des élections législatives.
00:47:53Il appelle à voter pour ce qu'il appelle le bon côté.
00:47:56Pour rappel, l'équipe de France affrontera demain le Portugal
00:47:59en quart de finale de l'Euro.
00:48:01Un second tour des législatives sous très haute sécurité.
00:48:0430 000 policiers et gendarmes seront mobilisés dimanche dans tout le pays.
00:48:075000 dans la capitale.
00:48:08Un dispositif mis en place pour que l'ultra-gauche ne crée pas de désordre
00:48:12selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:48:15L'ex-mère de Canteleux a été relaxée.
00:48:17Mélanie Boulanger était accusée de complicité de trafic de stupéfiants.
00:48:21L'élu socialiste qui a démissionné en février du mandat qu'elle détenait depuis 2014
00:48:25clamait son innocence depuis sa garde à vue en octobre 2021.
00:48:29Enfin, 272ème jour de détention pour les otages
00:48:32retenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:48:36Deux de ces otages sont français. Ils se nomment Ofer et Orad.
00:48:39Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles.
00:48:41Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:48:45Il est 18h01 sur CNews et Europe 1.
00:48:48Nous sommes avec Eric Nolou. Bonsoir Eric.
00:48:49Bonsoir Laurence.
00:48:50Louis de Ragnet.
00:48:51Bonsoir Laurence. Comment allez-vous ?
00:48:52Ça va très très bien, en pleine forme.
00:48:54André Valigny, prêt pour la soirée électorale de dimanche.
00:48:56André Valigny, bonsoir.
00:48:57Bonsoir Laurence.
00:48:58Ancien ministre.
00:48:59Nous sommes avec Denis Jacob du syndicat de police Alternatives.
00:49:01Bonsoir Laurence.
00:49:02Eugénie Bastier, bonsoir.
00:49:03Et Sébastien Ferjou du site Atlantico.
00:49:05On va s'intéresser, si vous le voulez bien, d'abord à cette violence qui monte dans la campagne
00:49:09avec l'agression de plusieurs candidats.
00:49:11Hier, c'était Prisca Téveneau qui est candidate qui a été agressée
00:49:15alors qu'elle collait des affiches de campagne.
00:49:18On va faire le point avec Félix Pérolas et puis on entendra ensuite la réaction de Prisca Téveneau.
00:49:24La campagne des législatives, particulièrement touchée par la violence.
00:49:28À trois jours du scrutin, les prises à partie envers les candidats se multiplient.
00:49:32Ce mercredi, la porte-parole du gouvernement, Prisca Téveneau, et son équipe
00:49:37ont été victimes d'une violente agression.
00:49:39Deux d'entre eux ont dû être hospitalisés.
00:49:41Dans Le Parisien, elle témoigne de la scène.
00:49:44Tout s'est passé très très rapidement.
00:49:46Nous avions décidé avec ma suppléante Virginie Lanlot et deux militants d'aller faire le tour de la ville
00:49:51pour rafraîchir les affiches sur les panneaux électoraux officiels.
00:49:54Il n'était vraiment pas tard.
00:49:56L'équipe de Prisca Téveneau constate que certains jeunes sont en train de dégrader des affiches.
00:50:01On leur dit sans aucune agressivité que c'est interdit
00:50:04et ils s'en prennent immédiatement à l'un de mes militants, blessante au passage Virginie.
00:50:09Au sein de la classe politique, les condamnations sont unanimes.
00:50:12Jordan Bardel a s'est exprimé.
00:50:14Je pense que la violence, c'est le cancer de la démocratie.
00:50:17Je voudrais exprimer mon soutien entier à Madame Téveneau.
00:50:21Gabriel Attal a aussi réagi.
00:50:23La violence et les intimidations n'ont pas leur place dans notre démocratie.
00:50:27Elles n'ont pas leur place dans notre République.
00:50:29J'appelle au sursaut maintenant.
00:50:31En Savoie, c'est une candidate du Rassemblement national, Marie Dauchy,
00:50:35qui a été contrainte de suspendre sa candidature après une violente prise à partie.
00:50:39Elle l'annonce sur Facebook.
00:50:41Violemment agressée ce matin sur le marché de la Rochette, je suspends ma campagne.
00:50:45L'homme a été placé en garde à vue pour menaces de mort réitérées, injures et violences contraventionnelles.
00:50:50Marie Dauchy a présenté un certificat médical faisant état de 8 jours d'incapacité totale de travail.
00:50:56Voilà pour cette violence qui monte.
00:50:58On va juste écouter Prisca Téveneau qui réagissait aujourd'hui après cette agression.
00:51:03Une grosse pensée pour un militant qui est encore hospitalisé à l'heure où on se parle,
00:51:08qui a des nouvelles rassurantes mais pour lesquelles nous sommes toujours mobilisés.
00:51:12Je ne vais pas vous cacher qu'on est encore un peu choqués par la violence de ce qui s'est passé hier.
00:51:16On s'est fait agresser par un groupe ou un groupe de personnes et là l'enquête est en cours.
00:51:21Les forces de l'ordre sont très vite intervenues, les secours également.
00:51:24Je tiens à les saluer parce qu'on passe souvent notre temps à dire que ça ne va pas assez vite, qu'ils ne sont pas assez là.
00:51:28On voit que la police de proximité existe réellement parce qu'ils étaient là en quelques minutes à peine.
00:51:32Voilà pour Prisca Téveneau. Eugénie Bastier, ça vous étonne ce niveau de violence qui monte ?
00:51:36Non, ça ne m'étonne pas du tout.
00:51:38Et on le regrette ?
00:51:39Je le regrette évidemment et je note que la violence vient essentiellement de l'extrême gauche aujourd'hui
00:51:44ou dans le cas de Prisca Téveneau, de jeunes de cités, de voyous.
00:51:50Et avec raison, tout le monde a condamné l'agression de Prisca Téveneau de l'ensemble du spectre politique.
00:51:57Ça n'a pas été le cas à ma connaissance des candidats RN qui ont été agressés.
00:52:01Je n'ai pas entendu particulièrement de mobilisation, en tout cas moins que pour Mme Prisca Téveneau.
00:52:05Alors que vous avez eu un candidat RN qui a eu un AVC suite à une agression sur un marché
00:52:10et que vous avez cette candidate qui s'est retirée de sa campagne.
00:52:12Je trouve que toutes les agressions politiques devraient être dénoncées avec la même hauteur de vue
00:52:17et la même compassion.
00:52:19Pas d'indignation sélective pour vous Eric Nolot non plus ?
00:52:22Non mais il y a toujours eu des crépages de chignons entre couleurs d'affiches.
00:52:25Mais là on parle de tout à fait autre chose.
00:52:27On parle d'une violence inédite.
00:52:29On parle d'une violence physique qui est la conséquence directe de la violence verbale
00:52:33que moi je n'ai jamais entendue alors que j'ai quand même suivi quelques campagnes électorales
00:52:38et notamment l'importation sur le sol français du conflit israélo-palestinien.
00:52:43Il y a une violence verbale qui ne peut que se traduire sur le terrain par des actes tels que ceux qu'on a vus.
00:52:48Mais en effet je constate et je déplore que selon l'identité de l'agresseur et de l'agressé,
00:52:54l'indignation est à géométrie variable.
00:52:56Vous l'appelez leur politique ?
00:52:57Oui mais franchement il devrait y avoir là aussi un principe républicain, une condamnation automatique.
00:53:02On s'en fiche de l'identité de l'agressé et de l'agresseur.
00:53:04C'est simplement insupportable.
00:53:06Mais vous savez que pour certains la violence est un instrument politique.
00:53:09Voilà exactement c'est ce que je vous dis.
00:53:11Et malheureusement ils ont intégré ça dans leur discours et il ne faut pas s'étonner que ça soit traduit en actes.
00:53:16François Ruffin a quand même dit, maintenant qu'il est dans le camp du bien et de la démocratie,
00:53:19mais il avait quand même dit à propos de Macron, il finira comme Kennedy.
00:53:22C'est aussi une forme de violence politique qui a été institutionalisée, y compris par des dirigeants politiques de plus haut niveau.
00:53:28Louis de Regnald, qu'est-ce que ça vous inspire ces agressions ?
00:53:30Moi je pense qu'il faut faire la part des choses entre ce qui existe depuis toujours,
00:53:34c'est-à-dire coller et décoller des affiches, des petites tensions à côté des panneaux électoraux.
00:53:38Ça a toujours existé, de la violence.
00:53:40Et là pour le coup c'est de la violence contre des personnalités publiques,
00:53:43contre des gens qui s'engagent et qui sont en campagne.
00:53:46Et je vous rejoins évidemment sur les condamnations qui sont vraiment à géométrie variable.
00:53:50Et je note simplement quand même une chose, c'est que ces gens qui viennent de l'ultra-gauche,
00:53:54on ne peut pas déplorer le fait qu'ils soient là et en même temps ne jamais les combattre.
00:53:59Vous ne pouvez pas envoyer le message que voter pour la France insoumise
00:54:03ou des gens qui sont fichés S, qui ont plus que des problèmes avec l'antisémitisme,
00:54:08qui ont été condamnés pour incitation à la haine raciale, pour plein d'autres choses.
00:54:12Je pense même pour Philippe Poutou qui est fait l'objet d'une enquête pour l'apologie de terrorisme.
00:54:17Il y a une confusion des genres.
00:54:19À un moment donné il va falloir qu'il y ait une clarification aussi qui se fasse là-dessus.
00:54:23Parce qu'à l'extrême-gauche il y a des liens extrêmement étroits entre,
00:54:30je sais que la nuance peut paraître ténue, mais entre l'ultra-gauche et l'extrême-gauche.
00:54:34Entre ceux qui veulent vraiment passer à l'action violente et ceux qui sont un peu les théoriciens
00:54:39qui pour le coup ont des représentants de l'Assemblée nationale.
00:54:42Et on ne peut pas d'un côté dire, certains LFI, on peut voter pour eux, mais pas tous.
00:54:47On va déplorer la violence de l'ultra-gauche, mais tout ça c'est la même famille.
00:54:51Ils sont tous cousins germains, réellement.
00:54:54Et je pense qu'à un moment donné on sera obligés quand même de dire les choses
00:54:58parce que ça ne peut pas continuer comme ça.
00:55:00André Valény, je vous vois songeur.
00:55:02Cette violence-là, vous la connaissez, mais elle monte.
00:55:05Oui, je la condamne évidemment, quelles que soient les auteurs et quelles que soient les victimes.
00:55:09C'est insupportable, c'est intolérable en démocratie.
00:55:11Les élections c'est fait justement pour canaliser la violence que chacun à un moment donné peut ressentir.
00:55:16En revanche, Louis de Raguenel fait une espèce d'amalgame.
00:55:19Moi je ne suis pas d'accord pour dire que l'ultra-gauche, l'extrême-gauche, la France insoumise,
00:55:22tout le monde dans le même sac. Non.
00:55:25C'est qu'ils ont des liens entre eux.
00:55:27Comment ?
00:55:28Il y a des passerelles.
00:55:29Je ne pense pas que les candidats à la France insoumise, dans leur immense majorité,
00:55:33approuvent ce genre de comportement et ces agressions physiques.
00:55:36Je ne pense pas, je ne souhaite pas en tout cas.
00:55:38J'en suis même sûr.
00:55:39Donc il ne faut pas tout amalgamer.
00:55:41J'ajoute que pendant les campagnes électorales des années 70-80, moi je me souviens,
00:55:45ça allait plus loin que des crêpages de chignons dont parlait Éric tout à l'heure.
00:55:49Il y a eu des coups de feu, il y a même eu je crois un mort à Putot dans les années 70.
00:55:53C'était la droite qui était à l'origine de ces agressions à l'époque.
00:55:56Donc voilà.
00:55:57Deuxièmement, ce que je voulais dire, c'est que dans la mesure où les extrêmes,
00:56:00la France insoumise d'un côté, le RN de l'autre, sont très en vogue, si j'ose dire,
00:56:05très en pointe dans le combat électoral,
00:56:08ça provoque effectivement ce genre de débordement inacceptable.
00:56:11Et le pays est à cran avec cette dissolution imposée au pays,
00:56:15brutalement imposée au pays.
00:56:17Ces élections anticipées, improvisées, bousculées,
00:56:20tout ça crée de la tension dans le pays, c'est évident.
00:56:22Mais sur les policiers qui sont en première ligne, Denis Jacob,
00:56:25toujours pour juguler ces pulsions-là.
00:56:27Oui, on est là pour empêcher le désordre dans quelques circonstances que ce soit.
00:56:33Et là, c'est vrai que malheureusement, et je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous
00:56:37sur la France insoumise, mais entre autres, c'est-à-dire que quand on a des politiques
00:56:42qui tiennent des discours d'agressivité, des insultes, d'invectives,
00:56:46ça ne peut qu'encourager ceux qui s'assimilent à tel ou tel camp
00:56:50de s'en prendre à l'autre camp politique sur le terrain
00:56:53et d'avoir des actes de violence comme on vient de vivre.
00:56:56Je disais simplement qu'on ne la prouve pas, ce genre de débordement.
00:56:59Alors si on ne la prouve pas, on ne les entend pas beaucoup.
00:57:01Alors t'as déterminé, Denis Jacob.
00:57:03J'aimerais bien les entendre un peu plus souvent.
00:57:05Excusez-moi, mais j'ai l'impression quand même qu'on asseptise
00:57:08certains propos et pas d'autres.
00:57:10Quand on a des propos racistes de la part de certains représentants
00:57:14du Rassemblement national, et c'est normal qu'on les dénonce,
00:57:17ce n'est pas acceptable qu'il y ait des propos racistes,
00:57:19mais quand il y a des actes ou des propos antisémites,
00:57:22là, je prendrais l'exemple des huit membres jeunes de garde
00:57:26qui s'en sont pris à un gamin de 15 ans, juif,
00:57:30après la conférence de soutien à Gaza organisée par Rima Hassan.
00:57:35La première chose qu'elle dit, elle ne le condamne pas,
00:57:37elle dit que je n'étais pas au courant.
00:57:39Je ne les connais pas.
00:57:41Donc à un moment donné, il ne s'agit pas de savoir...
00:57:44Le débat n'est pas de dire qu'elle est responsable ou pas responsable.
00:57:46Le débat, c'est que quand on a une personne à politique,
00:57:48une personnalité politique qui a connaissance de ces actes,
00:57:51elle doit les condamner immédiatement.
00:57:53Mais il y a quand même une grande différence
00:57:56entre justement la violence...
00:57:58Elle peut exister à l'extrême droite, il y a des groupes,
00:58:00mais elle n'est pas théorisée.
00:58:02Il n'y a pas de responsable politique du Rassemblement national
00:58:04qui théorise ça.
00:58:05Ils n'ont pas un think tank où ils invitent des théoriciens
00:58:09qui justifient l'usage de la violence.
00:58:10La France insoumise le fait.
00:58:11L'Institut La Boétie a invité Andréas Malmeux,
00:58:14ce penseur suédois, auteur de Comment faire sauter un pipeline,
00:58:17qui justifie le recours à la violence.
00:58:20C'est ce que je disais.
00:58:21Marc Brecht est un penseur influent dans les milieux antifascistes.
00:58:24Justement, lui, il a en plus étendu la définition d'antifascisme.
00:58:27Il dit que l'antifascisme, ce n'est pas que lutter contre le fascisme,
00:58:29c'est lutter contre tous les fascismes.
00:58:31Et parmi les fascismes, il inclut les discriminations de genre,
00:58:33les discriminations sexuelles, le racisme, etc.,
00:58:35l'anticapitalisme, l'éco-pollution, etc.
00:58:39Donc, ça veut dire que c'est une définition qui est très large.
00:58:42Globalement, c'est-à-dire que vous pouvez transformer
00:58:44tout combat politique de gauche en un combat antifasciste
00:58:47et il justifie le recours à la violence là-dedans.
00:58:50Ça, ça existe quand même et ça, ça n'est pas dénoncé.
00:58:53Moi, je trouve quand même que le Parti socialiste,
00:58:55les écologistes, les communistes ont beaucoup d'estomac,
00:58:57beaucoup d'estomac pour accepter de s'allier.
00:59:00Mais oui, mais c'est quand même une réalité.
00:59:02Les invitations à l'Institut La Boétie, le think tank de la France insoumise,
00:59:05ce n'est pas une réunion de fond de cave avec trois militants à Vinet.
00:59:09C'est le cœur du parti.
00:59:12Ce sont les mêmes qui nous expliquent que les mots tuent,
00:59:15qu'il y a des microagressions, qu'il faut faire très attention
00:59:17aux mots qu'on utilise, d'utiliser des périphrases
00:59:19et qui relativisent la violence des mots quand elle est issue de rappeurs
00:59:23qui appellent explicitement au meurtre, à la violence
00:59:26envers des personnalités politiques.
00:59:27Alors là, il faut remettre dans son contexte,
00:59:29il ne faut surtout pas prendre au premier degré, etc.
00:59:31Et de la même façon, vous n'entendrez jamais un responsable d'extrême-gauche
00:59:35condamner la violence d'ultra-gauche.
00:59:37Ça n'existe pas.
00:59:38Jean-Luc Mélenchon, à chaque 1er mai, il y a des casseurs
00:59:40et à chaque fois, il dit c'est la fausse de la police,
00:59:42c'est la police qui les a provoqués.
00:59:44Il n'y a jamais, explicitement, parce qu'ils ne peuvent pas mentalement,
00:59:47la gauche, en particulier la gauche française,
00:59:50est toujours soumise à son extrême-gauche
00:59:52et à la pureté idéologique.
00:59:55Ce sont eux qui imposent les critères moraux.
00:59:59Mais vous entendez quoi ?
01:00:02Il n'y a pas de...
01:00:04Jean-Luc Mélenchon ne condamne jamais les casseurs.
01:00:06Mais Mélenchon, ce n'est pas le parti socialiste.
01:00:07J'ai dit l'extrême-gauche, je n'ai pas dit...
01:00:09Vous avez dit toute la gauche.
01:00:11Vous ne verrez jamais un responsable d'extrême-gauche,
01:00:13hors parti socialiste,
01:00:15de condamner la violence d'ultra-gauche,
01:00:17alors que vous voyez des responsables d'extrême-droite,
01:00:20Marine Le Pen et compagnie,
01:00:21condamner la violence d'ultra-droite.
01:00:23On écoute juste Gabriel Attal à propos de ces agressions
01:00:25et de l'unité du pays,
01:00:27avant de clôturer le chapitre.
01:00:29Moi, j'ai toujours appelé à l'apaisement,
01:00:32à l'unité.
01:00:33On peut être en désaccord sur des lignes politiques.
01:00:36C'est ça aussi la démocratie.
01:00:38On peut s'opposer démocratiquement,
01:00:40mais on ne peut pas s'agresser verbalement ou physiquement,
01:00:43comme malheureusement ça a été le cas pendant cette campagne.
01:00:46Donc moi, vous me trouverez toujours du côté de ceux
01:00:48qui cherchent à apaiser et à réunir,
01:00:50plutôt qu'à diviser et à alimenter la haine.
01:00:52Il y a des tensions dans le pays, c'est une évidence.
01:00:54Et vous avez face à ça des personnes
01:00:56qui parfois soufflent sur les braises,
01:00:57cherchent à attiser les tensions.
01:00:59Moi, je fais partie de ceux qui chercheront
01:01:01toujours l'apaisement et à prôner l'apaisement.
01:01:03André Valény, évidemment, personne ne peut être contre
01:01:05ce que dit le Premier ministre.
01:01:08Bien sûr, et toute la gauche devrait condamner
01:01:11ces agressions, d'où qu'elles viennent d'ailleurs,
01:01:13et être solidaire de toutes les victimes,
01:01:15que ce soit un candidat du Front National
01:01:17ou de la France Insoumise ou du PS,
01:01:19ou peu importe.
01:01:20Il faut évidemment condamner la violence,
01:01:22sans réserve.
01:01:27On est d'accord.
01:01:28Petite pause, on se retrouve dans un instant
01:01:29dans Punchline sur CNews.
01:01:30On parlera un peu de football.
01:01:32On écoutera Kylian Mbappé,
01:01:33qui est à nouveau préparti
01:01:35dans ce second tour des législatives,
01:01:37à tout de suite.
01:01:4218h19, on se retrouve en direct
01:01:44dans Punchline sur CNews.
01:01:45On a des nouvelles des joueurs de football,
01:01:47alors pas pour parler de football,
01:01:49malheureusement, pour parler de politique.
01:01:51On va écouter Kylian Mbappé,
01:01:52qui s'est exprimé en conférence de presse
01:01:53à propos de la situation politique.
01:01:56Je pense que plus que jamais,
01:01:58il faut aller voter.
01:01:59Là, il y a vraiment urgence.
01:02:01On ne peut pas laisser notre pays
01:02:04entre les mains de ces gens-là.
01:02:08C'est vraiment urgent.
01:02:11Je pense qu'on a vu les résultats,
01:02:13c'est catastrophique.
01:02:15Et on espère vraiment que ça va changer,
01:02:18que tout le monde va se mobiliser
01:02:20pour voter,
01:02:22et voter pour le bon côté.
01:02:24Voilà, c'est clair, on était précis.
01:02:25Ben non !
01:02:26Ben quoi ?
01:02:27Le résultat est catastrophique, pourquoi ?
01:02:29Bon, d'accord, Louis,
01:02:30c'est comme si vous n'aviez pas compris.
01:02:31C'est bien, c'est votre candeur naturel.
01:02:33Éric Nolot,
01:02:34il va nous dire quelque chose d'intéressant.
01:02:36Il y a plusieurs niveaux d'analyse.
01:02:38Est-ce que ça va avoir une quelconque conséquence ?
01:02:41Est-ce que quelqu'un va écouter M. Mbappé ?
01:02:44Premier sujet, quand même.
01:02:45Est-ce que ça peut déplacer même une voix ?
01:02:47Moi, je ne crois pas.
01:02:48Est-ce que Kylian Mbappé peut dire autre chose ?
01:02:50Moi, je crois que ces gens-là
01:02:51sont complètement prisonniers d'une forme de doxa,
01:02:54que tous les sportifs disent la même chose.
01:02:56Je n'ai jamais entendu s'exprimer
01:02:58un sportif de droite, par exemple.
01:02:59Ça doit exister, quand même.
01:03:01Jamais un sportif de droite.
01:03:02Ça doit exister, mais ils n'osent pas,
01:03:04puisqu'ils sont dans un milieu
01:03:05où ils sont ultra minoritaires.
01:03:06Donc, en fait, c'est une langue de bois.
01:03:08Après, en effet, il ne faut pas non plus
01:03:10blâmer Mbappé à l'excès.
01:03:12On lui pose la question, il y répond.
01:03:14C'est vrai qu'on n'est pas obligés de poser la question.
01:03:16Moi, par exemple, je m'en fiche totalement
01:03:18de ce que pense Kylian Mbappé des élections.
01:03:20Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'il va faire sur le terrain.
01:03:22Demain, on doit être quand même
01:03:23quelques millions dans ce cadre.
01:03:25Eugénie Bastier, à l'inverse.
01:03:27Tout nous ennuie, les JO, tout ce qui est sportif.
01:03:30Dans les JO, ça va.
01:03:32Oh, la révélation !
01:03:34Vous y avez pris vous ?
01:03:35Je ne me pensais pas dire du mal des JO.
01:03:36Non, moi, j'adore les scrims, la natation.
01:03:38Non, je regarderais.
01:03:39C'est pas si... Non, mais Mbappé, là...
01:03:41Excusez-moi, mais là...
01:03:42On peut revenir à nos moutons.
01:03:44Le fait que 100% des artistes,
01:03:46100% des sportifs,
01:03:47100% des chanteurs,
01:03:49100% de toute la sphère,
01:03:52toutes les élites, en réalité,
01:03:54appellent à voter contre le Rassemblement national
01:03:56fait grimper le Rassemblement national, en réalité.
01:03:58Depuis 20 ans.
01:04:00Donc, ces gens-là devraient se faire un peu plus discret.
01:04:02C'est Ariane Mouchkine qui l'a très bien dit
01:04:04dans Libération, dans sa fameuse trimune,
01:04:06en disant, franchement, peut-être qu'il faut
01:04:08qu'on se pose la question, nous, les gens de la culture,
01:04:10les gens, l'élite...
01:04:12Elle dit qu'il y a une responsabilité des gens de gauche.
01:04:14C'est peut-être partie du problème aussi.
01:04:16Vous êtes d'accord avec ça, André Valény ?
01:04:18Il y a une responsabilité des gens de gauche.
01:04:20Dans quoi ?
01:04:22Dans cette montée du Rassemblement national.
01:04:24Oui, la gauche est responsable de tout.
01:04:26De ne pas avoir su parler aux classes populaires,
01:04:28de ne pas avoir su parler d'insécurité,
01:04:30de ne pas avoir su parler de la régulation
01:04:32des flux migratoires.
01:04:34Bien sûr, Laurence. Moi, je suis d'accord avec Ariane Mouchkine.
01:04:36J'ai lu sa tribune, je l'ai retweetée,
01:04:38je l'ai approuvée.
01:04:40Moi, vous savez, je suis élu depuis 40 ans
01:04:42d'un canton en Isère, 40 000 habitants à peu près,
01:04:44avec plein de ronds-points
01:04:46où il y avait plein de gilets jaunes.
01:04:48Je connais ces gens-là et ils votent toujours pour moi, heureusement,
01:04:50parce que je suis proche d'eux, je connais leur vie,
01:04:52j'essaie de défendre le territoire,
01:04:54de les aider quand ils sont en difficulté.
01:04:56Donc je connais l'abandon par la gauche
01:04:58parisienne et intellectuelle des classes populaires.
01:05:00Et j'en ai souffert personnellement.
01:05:02Et j'ai essayé, à mon modeste niveau,
01:05:04d'alerter les dirigeants du PS
01:05:06quand j'étais encore au Parti Socialiste
01:05:08pour leur dire, attention, on se coupe des classes populaires.
01:05:10À force de parler des questions sociétales,
01:05:12on en oublie la question sociale.
01:05:14Donc Mouchkine a écrit sa tribune,
01:05:16j'aurais pu la signer,
01:05:18et ça fait des années que je sens ce fossé se creuser
01:05:20entre la gauche, le PS
01:05:22et les classes populaires.
01:05:24C'est pas la première fois que mon ami,
01:05:26André Valigny, fait preuve d'angélisme et même d'hyrénisme,
01:05:28qu'est-ce qu'il se passe dans la ferme Mouchkine ?
01:05:30Madame Mouchkine, comme pas mal de
01:05:32juifs de France,
01:05:34voit qu'il y a un danger qui se rapproche.
01:05:36Donc elle s'exprime plus en tant que
01:05:38femme juive qu'en tant que femme de gauche,
01:05:40parce que les juifs de gauche sentent bien
01:05:42qu'ils sont tombés dans un piège.
01:05:44Les gens qu'ils ont soutenus pendant des années se retournent
01:05:46contre eux, et se retournent contre eux de manière
01:05:48extrêmement violente, avec des appels
01:05:50à la haine, des appels parfois
01:05:52à la violence physique, un discours antisémite
01:05:54très décontracté, une haine
01:05:56d'Israël qu'on n'avait jamais entendu s'exprimer
01:05:58aussi librement. Donc moi je suis
01:06:00pas aussi admiratif que vous
01:06:02de la tribune d'Ariane Mouchkine, parce qu'elle aurait dû
01:06:04se rendre compte avant ce déchaînement
01:06:06antisémite. C'est bien beau de se réveiller maintenant,
01:06:08mais c'est peut-être pas pour les bonnes raisons.
01:06:10Alors, pour Sébastien ?
01:06:12Il y a cette surdité, effectivement,
01:06:14un certain nombre de revendications des Français, mais aussi
01:06:16les entrepreneurs identitaires de gauche
01:06:18ou de gauche radicales, qui jettent de l'huile
01:06:20sur le feu. Marine Tondelier,
01:06:22dans un débat hier soir, a quand même osé
01:06:24dire que tous les soirs en France,
01:06:26il y avait des râtonnades.
01:06:28Mais où sont ces râtonnades ?
01:06:30Ce sont des gens qui disent que l'insécurité, bien souvent,
01:06:32n'est qu'un sentiment. Mais où sont ces râtonnades ?
01:06:34Je ne doute pas du fait qu'il y ait du racisme dans ce pays,
01:06:36qu'il y ait des discriminations, qu'il puisse y avoir
01:06:38une désinhibition de la parole. Et il faut savoir
01:06:40l'entendre aussi, pour comprendre l'inquiétude
01:06:42d'Iliane Mbappé. Vous parliez d'Ariane Mouchkine
01:06:44qui réagissait en tant qu'effectivement française juive.
01:06:46Probablement qu'Iliane Mbappé réagit-il
01:06:48aussi par rapport à la couleur de sa peau,
01:06:50parce qu'il a l'impression qu'il pourrait vivre dans un pays
01:06:52où le racisme deviendrait structurel.
01:06:54Mais c'est aussi parce qu'on leur fait
01:06:56du bourrage de crâne, du lavage
01:06:58de cerveau sur le racisme systémique.
01:07:00Qui a dit que la France était islamophobe ?
01:07:02Qui a signé une interdiction du voile à une mesure
01:07:04islamophobe à de la discrimination envers
01:07:06les musulmans ? Qui a chauffé
01:07:08à blanc les musulmans, les français musulmans
01:07:10de ce pays pendant toute la campagne des Européennes
01:07:12en essayant de les assimiler
01:07:14au sort vécu par les Gazaouis
01:07:16et les Palestiniens ?
01:07:18Qui les entretient en permanence dans l'idée que la France
01:07:20serait un cauchemar raciste ?
01:07:22Mais oui, mais il faut
01:07:24entendre les vraies inquiétudes qui existent
01:07:26et aussi combattre
01:07:28ces entrepreneurs identitaires de gauche.
01:07:30Un tout petit mot de ce qui se pourrait se passer
01:07:32après dimanche, après le vote de dimanche
01:07:34avec la perspective d'une majorité
01:07:36absolue qui ne serait pas atteinte par le
01:07:38Rassemblement National. Le camp présidentiel
01:07:40s'est désormais prononcé par une coalition
01:07:42républicaine plurielle
01:07:44afin de faire barrage au RN
01:07:46mais la gauche est partagée sur le sujet.
01:07:48On regarde juste les explications de Juliette Sadat
01:07:50et je me tourne vers vous.
01:07:52L'heure est aux
01:07:54tractations. Depuis les résultats du
01:07:56premier tour des législatives, le camp
01:07:58présidentiel plaide pour une assemblée plurielle.
01:08:00Objectif, faire barrage
01:08:02au Rassemblement National.
01:08:04Gabriel Attal tend la main aux forces de droite,
01:08:06de gauche, mais exclut les insoumis.
01:08:08Il y a deux alternatives,
01:08:10les pleins pouvoirs entre les mains du RN
01:08:12ou le pouvoir dans un parlement qui sera
01:08:14pluriel, dans lequel différents groupes seront représentés.
01:08:16Au sein du nouveau front
01:08:18populaire, l'idée divise. Refus
01:08:20catégorique pour François Ruffin.
01:08:22Que les choses soient claires, je ne participerai pas
01:08:24à un gouvernement qui serait un
01:08:26gloubi-boulga de cohabitation,
01:08:28coalition sous dénomination d'Emmanuel Macron.
01:08:30Si on se lance dans des combines, des manoeuvres,
01:08:32ça sera encore pire.
01:08:34Pour ma part, je resterai en dehors de ces jeux-là.
01:08:36Je ne participerai pas à un gouvernement
01:08:38qui serait une coalition
01:08:40hétéroclite et improvisée.
01:08:42Invité de CNews, Marine Tondelier
01:08:44se dit prête à gouverner, mais uniquement
01:08:46avec un membre du NFP à Matignon.
01:08:48Il y a des choses que j'envisage mal
01:08:50quand même, très très mal.
01:08:52Par exemple, celles et ceux qui disent
01:08:54qu'on va continuer le programme de Macron, je pense qu'ils n'ont pas bien compris
01:08:56le résultat du premier tour.
01:08:58Ce que j'ai envie, c'est clair, c'est un gouvernement du nouveau front populaire
01:09:00avec un Premier ministre évidemment écologiste.
01:09:02Mes rêves les plus fous, c'est ça.
01:09:04Le premier ministre, Xavier Bertrand, est pour.
01:09:06Afin d'éviter un blocage de l'Assemblée,
01:09:08il exclut, lui aussi, les camarades de Jean-Luc Mélenchon.
01:09:10C'est intéressant quand même
01:09:12ce qu'il se passe là, Éric Nolot.
01:09:14Écoutez, il y a une chose indiscutable,
01:09:16c'est que le premier tour, et même toute la séquence,
01:09:18a montré qu'il y a une volonté
01:09:20de radicalité.
01:09:22Si vous ajoutez l'extrême droite et l'extrême gauche,
01:09:24ça fait à peu près presque deux Français sur trois
01:09:26qui veulent une radicalité politique.
01:09:28Et là, on leur propose quoi ?
01:09:30Une tambouille électorale incroyable.
01:09:32Il y a plein de gens qui ne pensent rien de commun.
01:09:34Ils sont en opposition sur tous les sujets,
01:09:36mais contrairement, il faut faire opposition
01:09:38au Rassemblement National, donc on va marier
01:09:40la carpe et le lapin.
01:09:42Moi, ça ne me semble pas la bonne solution.
01:09:44Alors après, effectivement, la bonne solution, je ne l'ai pas en tête.
01:09:46Je vous la livrerai ici même.
01:09:48Mais je ne pense pas que cette tambouille électorale
01:09:50plaira aux Français qui ont voté
01:09:52soit pour le Rassemblement National, soit pour le Front Populaire.
01:09:54Eugénie ?
01:09:56Effectivement, ça me paraît très difficile
01:09:58d'allier une coalition allant de horizon
01:10:00jusqu'à la France Insoumise modérée,
01:10:02dirons-nous.
01:10:04Mais je vois trois sujets qui, pour moi,
01:10:06pourraient mettre ces gens-là d'accord.
01:10:08Le premier, c'est la hausse des impôts.
01:10:10C'est vrai, la dette,
01:10:12on va se retrouver devant le mur de la dette,
01:10:14il va falloir trouver de l'argent.
01:10:16Comme ils ne vont pas se mettre d'accord sur les économies,
01:10:18il faudra se mettre d'accord sur les hausses d'impôts.
01:10:20Hausse des impôts, fin de vie, euthanasie,
01:10:22puisque ça met d'accord les macronistes
01:10:24et l'extrême gauche.
01:10:26Si vous prenez tout le NFP
01:10:28plus les macronistes, vous arrivez à la fin de vie.
01:10:30Et peut-être la proportionnelle.
01:10:32Ce n'est pas un programme, Eugénie.
01:10:34Tout le reste.
01:10:36Je dis juste qu'il y a trois ans à tuer,
01:10:38ils vont en faire des choses.
01:10:40Et vous verrez.
01:10:42Pourquoi la proportionnelle ?
01:10:44Tout le monde est d'accord.
01:10:46Le Rassemblement national était pour avant,
01:10:48maintenant il est contre,
01:10:50parce que ça n'empêcherait jamais d'avoir une majorité absolue.
01:10:52Dans le système politique,
01:10:54s'il y a une proportionnelle, il resterait bloqué à 35,
01:10:56à 40% des voix.
01:10:58Clément Beaune en a parlé cet après-midi.
01:11:00Il a dit que notre système est bloqué,
01:11:02il faut mettre en place la proportionnelle.
01:11:04Vous verrez qu'Emmanuel Macron proposera la proportionnelle.
01:11:06Et pas de même une réforme institutionnelle.
01:11:08Emmanuel Macron l'avait promis dès 2017.
01:11:10C'était un accord.
01:11:12Il l'avait promis à François Bayrou.
01:11:14Absolument.
01:11:16Il n'y aura rien d'autre à faire.
01:11:18Il y aura vraisemblablement,
01:11:20quoi qu'il arrive, un blocage institutionnel.
01:11:22Et ce sera totalement ingouvernable.
01:11:24Quelque chose qui va être très paradoxal,
01:11:26c'est que tout le monde dit
01:11:28qu'on va retourner dans la 4ème République.
01:11:30Non, parce qu'on a une carcasse,
01:11:32notre système, qui est la 5ème.
01:11:34Avec un pouvoir qui vient d'en haut, du président de la République,
01:11:36qui donne l'initiative vers le bas.
01:11:38C'est le rêve de Jean-Luc Mélenchon.
01:11:40Peut-être d'Emmanuel Macron, qui a envie de marquer l'histoire.
01:11:42J'en suis pas certain,
01:11:44parce que la 5ème République le protège quand même énormément.
01:11:46Parce qu'il peut être révoqué,
01:11:48le président, sous la 6ème.
01:11:50Révoqué par le peuple.
01:11:52La 5ème République est cassée.
01:11:54Elle est cassée.
01:11:56Parce qu'elle ne fonctionne pas avec un parti.
01:11:58Elle n'est pas tout en même temps.
01:12:00Elle est cassée.
01:12:02Elle est cassée.
01:12:04Elle est cassée.
01:12:06Elle est cassée.
01:12:08Elle est cassée.
01:12:10Elle est cassée.
01:12:12Elle est cassée.
01:12:14Elle est cassée.
01:12:16Elle est cassée.
01:12:18Elle est cassée.
01:12:20Précisément.
01:12:22Non mais vous êtes...
01:12:24Je l'ai déstabilisé.
01:12:26Quand vous êtes élu,
01:12:28j'ai tellement de choses horribles qui me viennent à l'esprit.
01:12:30Des scrutins unitours, pour Mme Ferrari.
01:12:32Non mais quand vous êtes élu
01:12:34au scrutin majoritaire
01:12:36à deux tours, vous êtes élu contre.
01:12:38Et pour faire des coalitions,
01:12:40ce sont des pays où il y a une proportionnelle.
01:12:42Eh, une culture de la coalition.
01:12:44Ça change tout.
01:12:46C'est comme quand on...
01:12:48Mais les députés LR qui avaient été élus après 2022 n'allaient pas aller s'allier avec Emmanuel Macron
01:12:54parce que précisément ils avaient été élus contre Emmanuel Macron.
01:12:57Et vous voyez bien que la sociologie, le RN est très fort par endroits,
01:13:00les insoumis sont très forts à d'autres endroits mais vous pouvez faire 80% dans une circonscription,
01:13:04ça ne vous donne pas trois députés, il vaut mieux être à 50,1 partout
01:13:07et ce système-là, au regard de la sociologie comme de la géographie française, n'est pas beaucoup.
01:13:11Donc vive la proportionnelle. André Valény.
01:13:13Moi je suis pour la proportionnelle aussi, comme en Allemagne, comme en Italie.
01:13:16Vous avez vu, elle ne vous dit rien.
01:13:19J'ajoute que de toute façon, il va bien falloir trouver une solution
01:13:22parce qu'Éric Nolot dit que les Français ne vont pas être entendus dimanche soir,
01:13:2730% RN, 30% LFI, Front Populaire et qu'il y aura un gouvernement de coalition.
01:13:32Oui, mais c'est la seule solution, sauf à envisager un gouvernement technique
01:13:37comme les Italiens en ont eu depuis une vingtaine d'années.
01:13:39Il y a eu Mario Monti, Lamberto Dini, Mario Draghi.
01:13:42Les Italiens nomment dans ces cas-là, en cas de blocage,
01:13:45un gouvernement technique qui dure un an, un an et demi.
01:13:48Et puis après, il y a le gouvernement.
01:13:50Mais je pense qu'Emmanuel Macron a réellement en tête,
01:13:53et d'ailleurs il y a des listes de hauts fonctionnaires qui ont été un peu scannées,
01:13:56pour prendre des postes gouvernementaux.
01:13:58Donc ce que vous dites est très juste et Emmanuel Macron a ça en tête,
01:14:02l'idée de mettre des hauts fonctionnaires et d'évacuer l'ennemi et puis une nouvelle solution.
01:14:06Absolument.
01:14:08Moi je pense que le scrutin majoritaire fabrique de la bipolarisation
01:14:10et fabrique de la radicalité politique.
01:14:13Le proportionnel pourrait peut-être faire baisser le niveau de pression.
01:14:16D'ailleurs, s'il y avait eu le proportionnel au Royaume-Uni,
01:14:18qui est un système majoritaire, il n'y aurait probablement pas eu de Brexit,
01:14:20puisqu'il y aurait eu des députés eurosceptiques représentés au Parlement britannique,
01:14:24ce qui n'était pas le cas et qui a fait tout péter le système.
01:14:27Vous verrez que tout va péter.
01:14:28Je pense que c'est parce que les hommes politiques ont abusé de la Ve République,
01:14:31l'ont déréglé quand on est arrivé là.
01:14:33On ne mesure pas à quel point on a une chance inouïe d'avoir cette Ve République,
01:14:38parce que dans les périodes...
01:14:40C'est mon avis, vous avez le droit de penser le contraire, chère Eugénie.
01:14:43Antigoniste !
01:14:44Bien sûr, mais je pense tout le contraire de ce que vous dites là-dessus, chère Eugénie.
01:14:47C'est bien, on s'oppose.
01:14:49La Ve République, dans une période d'instabilité, même géopolitique, est très puissante.
01:14:54Ça permet typiquement, par exemple, aux chefs de l'État
01:14:56de pouvoir envoyer des troupes à l'extérieur, de pouvoir se défendre tout seul.
01:15:01En Allemagne, pourquoi est-ce qu'ils ont des difficultés ?
01:15:03Je vous prends un exemple, et je termine là-dessus.
01:15:05Notamment pour les livraisons d'armes à l'Ukraine ou à d'autres pays,
01:15:08où même l'Allemagne n'a plus du tout de culture d'opération extérieure,
01:15:10pour des raisons historiques, mais pas que.
01:15:12C'est simplement parce qu'à chaque fois, dès qu'il y a une décision à prendre,
01:15:15ça doit passer par le Parlement avant.
01:15:17Et donc, c'est des processus interminables.
01:15:20Nous, notre force, et pourquoi est-ce qu'on est reconnu au niveau mondial ?
01:15:25Notre force, c'est la capacité rapide à prendre des décisions,
01:15:28et seule la Ve République permet ça.
01:15:30Ok, on peut aller dans un système à la Belge, à l'Allemande,
01:15:34mais ça veut dire qu'il faut six mois de débat pour décider d'envoyer trois soldats à l'extérieur.
01:15:38Ce sont des pays décentralisés, où les décisions se prennent à bien d'autres niveaux.
01:15:42On peut avoir un blocage en Belgique, ce n'est pas très grave,
01:15:44parce qu'il y a douze autres gouvernements en Belgique.
01:15:46Oui, mais en fait, il n'y a aucune décision qui est prise, du coup.
01:15:48Éric Nolot.
01:15:49Moi, je veux bien spéculer pour spéculer, mais la seule solution crédible,
01:15:52c'est en effet un gouvernement technique, une redissolution.
01:15:55Un accord entre la carpe et le lapin, ça n'arrivera pas.
01:15:59Vous pouvez poser la question à M. Bompard.
01:16:01Je pense que là, pour une fois, on sera du même avis, ce n'est pas possible.
01:16:05Donc un gouvernement technique, il tiendra bon an, mal an, on redissout,
01:16:08et un jour, peut-être, ça peut se renouveler d'ailleurs,
01:16:11un jour, peut-être, M. Macron va prendre la seule décision qui s'impose,
01:16:14c'est-à-dire de démissionner.
01:16:16Voilà, exactement, parce que là, au moins, ce sera clair.
01:16:19Mais ce serait la vraie clarification.
01:16:22Et ce serait en plus la logique des intentions de la Gouvernement républicain.
01:16:25Ce n'est pas sa psychologie.
01:16:2618h33, l'heure du rappel des titres de l'actualité sur CNews et Europe 1,
01:16:29avec Simon Guillen.
01:16:33Ce drame dans l'Aveyron.
01:16:34Deux cyclistes sont morts la nuit dernière,
01:16:36renversés par un camion qui a d'abord pris la fuite.
01:16:38Les deux jeunes victimes de 18 et 19 ans ont été retrouvées gisant à terre
01:16:42sur une route départementale.
01:16:44Un homme d'une quarantaine d'années a ensuite été interpellé,
01:16:46placé en garde à vue.
01:16:47Une enquête judiciaire a été ouverte.
01:16:50Au Proche-Orient, le Hezbollah libanais,
01:16:52dit avoir tiré plus de 200 roquettes sur le nord d'Israël.
01:16:55Une attaque en représailles à la mort d'un haut commandant
01:16:57dans le sud du Liban,
01:16:58qui avait été tué dans une frappe de l'armée israélienne.
01:17:01Et puis c'est une première.
01:17:02La scène a été propre à la baignade plusieurs jours de suite,
01:17:04à la fin du mois de juin.
01:17:06Les dernières analyses bactériologiques ont été dévoilées aujourd'hui.
01:17:09Ces premiers bons résultats sont notamment liés au retour du soleil.
01:17:12Une bonne nouvelle, bien sûr, à trois semaines maintenant
01:17:15du début des géolances.
01:17:17Simon Guillen, on fait une petite pause.
01:17:19Merci pour nos débats.
01:17:20On se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:17:23Comme l'invité Manuel Bompard de la France Insoumise.
01:17:25A tout de suite.
01:17:30Je vous donne rendez-vous avec le philosophe Michel Onfray.
01:17:33Michel, nous allons prendre de la hauteur et décrypter avec vous l'actualité.
01:17:37Écoutez, merci de rendre possible cet exercice.
01:17:39Aussi, c'est de mettre un petit peu de philosophie dans l'actualité.
01:17:42On va essayer en tout cas.
01:17:43Merci.
01:17:44Passe à Onfray, c'est le samedi à 13h sur CNews.
01:17:4818h39, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:17:52Manuel Bompard est notre invité.
01:17:53Bonsoir à vous.
01:17:54Merci d'être là.
01:17:55Louis de Ragnel est aussi avec nous.
01:17:57Il y a un climat de violence dans cette fin de campagne des législatives.
01:18:01Manuel Bompard, des agressions de candidats presque à Thévenot.
01:18:03Une candidate du Rassemblement National à La Rochette en Savoie.
01:18:07Est-ce que vous condamnez toutes ces violences ?
01:18:09Et surtout, comment est-ce que vous expliquez ce climat d'exacerbation
01:18:14dans cette deuxième partie de la campagne ?
01:18:17À votre première question, je réponds bien évidemment oui.
01:18:20Je crois qu'on est dans une campagne électorale.
01:18:23Et dans une campagne électorale, c'est une confrontation des projets, des idées.
01:18:27Mais pas des personnes.
01:18:28Et ça doit rester dans le cadre démocratique.
01:18:30Et j'observe qu'effectivement, il y a eu des situations de violence.
01:18:34Je sais que des candidats de la France Insoumise ou du Nouveau Front Populaire
01:18:38en ont aussi été victimes.
01:18:40Et donc, je pense qu'il faut que cette campagne puisse se dérouler dans le calme
01:18:43jusqu'au bout.
01:18:44Quel que soit les candidats, que ce soit du Rassemblement National, de droite, de gauche.
01:18:48Moi, vous le savez, je suis un opposant acharné au Rassemblement National.
01:18:52Je continuerai à l'être.
01:18:54Mais je crois qu'il faut mener ce débat, bien évidemment, argument contre argument.
01:18:58Et comment je l'explique ?
01:19:00C'est sûr qu'il y a une tension dans cette campagne depuis le début.
01:19:04Sans doute que les conditions d'organisation de la campagne aussi,
01:19:07avec cette dissolution, cette campagne extrêmement courte,
01:19:10produit un enjeu qui est un enjeu très important.
01:19:12Et peut malheureusement conduire à ce type de situation.
01:19:15Moi, je dis à tout le monde, restez dans le cadre du débat démocratique.
01:19:19Je pense qu'on s'en grandira.
01:19:22Vous le dites à vos militants en particulier ?
01:19:24À tout le monde, pas à mes militants en particulier,
01:19:26parce que je crois que mes militants, d'abord, ils ne m'appartiennent pas.
01:19:29Mais en tout cas, les militants qui défendent les candidats du Nouveau Front Populaire,
01:19:33je crois qu'aucun d'entre eux n'est impliqué dans ce type de violence.
01:19:36Emmanuel Bompard, depuis qu'Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d'un gouvernement de coalition
01:19:41allant des Républicains au Parti Communiste,
01:19:44vous n'êtes pas, l'offre ne vous est pas faite à la France Insoumise,
01:19:48on voit que les trois partis de gauche, Parti Communiste, Europe Écologie Les Verts
01:19:52et le Parti Socialiste sont traversés par des divisions.
01:19:55Que faire ? Est-ce qu'on soutient ? On ne soutient pas. On y va ? On n'y va pas.
01:19:58Est-ce que, ma question est simple, est-ce que le Nouveau Front Populaire
01:20:01peut survivre au lendemain des élections législatives ?
01:20:04D'abord, la première chose que je veux vous dire,
01:20:06c'est qu'on est dans l'entre-deux-tours de cette élection législative
01:20:09et que moi, personnellement, je mène campagne avec mes amis
01:20:12pour essayer de faire en sorte de remporter une majorité
01:20:15du Nouveau Front Populaire à l'Assemblée Nationale.
01:20:18Ça, c'est mon objectif, avec un gouvernement du Nouveau Front Populaire
01:20:21pour appliquer le programme du Nouveau Front Populaire
01:20:23et donc changer immédiatement la vie des gens.
01:20:26On reviendra sans doute sur les différentes propositions du programme.
01:20:29Vous pensez sincèrement que vous pouvez atteindre la majorité ?
01:20:31Vous savez, on a gagné 32 sièges au premier tour
01:20:34et si on compte les circonscriptions de l'Hexagone,
01:20:38les Français de l'étranger et les Outre-mer,
01:20:41nous sommes qualifiés dans 320 ou 330 sièges.
01:20:44Manuel Bompard, du coup, raisonnons par l'absurde.
01:20:46Mathématiquement, c'est bien évidemment possible.
01:20:48Alors si on raisonne par l'absurde.
01:20:49Mais pour ça, ça nécessite qu'il y ait une mobilisation encore plus importante.
01:20:52Il y a un tiers des Français qui n'ont pas voté au premier tour
01:20:55de l'élection législative et je profite de ma présence ici sur ce plateau
01:20:58pour les inviter à se saisir de ce deuxième tour.
01:21:01Et du coup, si on raisonnait dans l'autre sens,
01:21:02une hypothèse que vous n'envisagez pas,
01:21:04mais imaginons que ce soit un autre parti qui ait la majorité absolue
01:21:06ou que personne n'ait la majorité absolue.
01:21:08Je repose ma question.
01:21:10Si Emmanuel Macron propose un gouvernement de coalition
01:21:12avec certains partis du Nouveau Front Populaire,
01:21:14est-ce que le Nouveau Front Populaire peut survivre ?
01:21:17Franchement, vous faites un petit peu de la politique fiction.
01:21:20C'est pour ça que je vous dis, moi, je suis engagé dans cette campagne
01:21:23et je ne peux répondre que sur la position qui est celle de la France insoumise,
01:21:28que j'ai déjà exprimée cette semaine et qui est très claire,
01:21:31qui est que les insoumis ne participeront à un gouvernement
01:21:34que pour appliquer le programme du Nouveau Front Populaire,
01:21:37le programme sur lequel on s'est engagé dans cette campagne.
01:21:40Et j'ai ajouté, je le redis ici, rien que le programme, mais tout le programme.
01:21:45Avec des mesures très, très claires, très précises sur le pouvoir d'achat,
01:21:49sur la sécurité aussi. Vous avez des mesures sur la sécurité ?
01:21:53Mais bien évidemment. Sur le pouvoir d'achat,
01:21:56je pense que j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises
01:21:59et les candidats du Nouveau Front Populaire aussi,
01:22:01de dire que bien évidemment, il faut une action,
01:22:04notamment sur les prix, le plus rapidement possible.
01:22:06On a connu ces dernières années une augmentation du pouvoir d'achat,
01:22:09une augmentation des prix, pardon, une baisse du pouvoir d'achat
01:22:12extrêmement importante et je vois que le gouvernement ne fait rien.
01:22:16Donc là, une des premières mesures que nous mettrions en place,
01:22:19c'est d'utiliser un article du Code du Commerce qui permet de bloquer les prix
01:22:23pour les ramener aux prix auxquels nous étions avant cette période inflationniste.
01:22:27Il faut une action sur les salaires, c'est l'augmentation du SMIC à 1600 euros.
01:22:30C'est l'indexation des salaires sur l'inflation.
01:22:33Ça, c'est des mesures très concrètes en termes de pouvoir d'achat.
01:22:36Et j'observe que j'entends nos concurrents dans cette élection
01:22:40abandonner petit à petit, c'est le cas du Rassemblement National.
01:22:43Par exemple, oui.
01:22:44Qui a abandonné quelles propositions ?
01:22:46Le Rassemblement National.
01:22:47Oui, laquelle des propositions ?
01:22:48Par exemple, ils disent que sur la retraite,
01:22:51j'ai entendu pendant des années et des années le Rassemblement National dire
01:22:55on va revenir à la retraite à 60 ans.
01:22:56Et puis finalement, maintenant, on ne comprend plus trop ce qu'ils veulent dire.
01:22:59Je peux prendre cet exemple-là.
01:23:01Sur la question de la baisse de la TVA,
01:23:04qui est la proposition du Rassemblement National,
01:23:07ils excluent déjà un certain nombre de secteurs.
01:23:10Et ça ne concerne plus, par exemple, les prix sur l'alimentation.
01:23:13Ça se concentre sur l'énergie.
01:23:14Or, c'est une mesure qui a déjà été expérimentée en France.
01:23:17La baisse de la TVA, on l'avait fait, notamment, vous savez, sur la restauration.
01:23:20Et ce qu'on avait observé, c'est que ça avait coûté très cher à l'État.
01:23:23Exactement.
01:23:24Ça avait assez peu d'impact sur les prix.
01:23:26Je pense que tout le monde doit comprendre que si votre priorité dans cette élection,
01:23:30c'est la question du pouvoir d'achat,
01:23:32ce n'est certainement pas pour les députés du Rassemblement National qu'il faut voter,
01:23:35mais au contraire pour les députés du Nouveau Front Populaire.
01:23:37Parce que là, on a des mesures précises, concrètes,
01:23:39qui, elles, vont changer votre vie immédiatement.
01:23:40Sur les sujets régaliens, Louis de Raguenel.
01:23:42Je voulais vous parler.
01:23:43Je sais que c'est une question que vous avez déjà répondu plein de fois,
01:23:46mais je voulais quand même vous reposer cette question.
01:23:48Aujourd'hui, il y a beaucoup de Français juifs qui sont blessés, peinés,
01:23:51et même maintenant très en colère lorsqu'ils voient des candidats à la France Insoumise.
01:23:55Ils se souviennent des propos de Mme Obono,
01:23:58ils se souviennent des propos de Mme Pannot sur Rescapé,
01:24:02à propos d'Elisabeth Borne.
01:24:03La question que je voulais vous poser,
01:24:05est-ce que vous comprenez que ça peut susciter des blessures, de la peine,
01:24:10et que ça puisse se transformer aussi, parfois, en violence intérieure ?
01:24:15Pour l'instant, c'est de la violence intérieure,
01:24:17mais est-ce que vous comprenez cette exaspération ?
01:24:20La première chose que je veux vous dire,
01:24:22c'est que je comprends que des gens, au bout d'un moment,
01:24:25puissent croire aux mensonges qui sont proférés à l'égard de la France Insoumise,
01:24:29depuis maintenant des mois et des mois,
01:24:31à longueur de journée.
01:24:33C'est antisémite.
01:24:34Je veux dire, vous pouvez ne pas être d'accord.
01:24:35Moi-même, je n'ai jamais utilisé cette expression.
01:24:37Mais vous, vous avez été clair.
01:24:38Mais est-ce que c'est antisémite de dire ça ?
01:24:39Donc, soyons un petit peu sérieux et un petit peu raisonnable.
01:24:42Je pense qu'il faut que vous compreniez une chose,
01:24:46c'est que la France Insoumise, et de manière plus générale,
01:24:50est composée de militantes et de militants qui ont chevillé au corps,
01:24:54depuis le début de leur engagement politique,
01:24:56la lutte contre le racisme, la lutte contre l'antisémitisme,
01:24:59la lutte contre toutes les formes de discrimination.
01:25:02Et se faire calomnier, injurier, insulter,
01:25:05comme on l'a été sur l'ensemble des plateaux de télévision depuis six mois,
01:25:09est tout simplement insupportable.
01:25:12Dans cette victime de ces attaques ?
01:25:16C'est une forme de calomnie qui…
01:25:19Qu'Emmanuel Macron lui-même vous a adressé,
01:25:21puisqu'il dit que les filles, ce sont des gens qui ont assumé très clairement
01:25:24de ne pas condamner l'antisémitisme.
01:25:25Mais c'est complètement faux.
01:25:26Et d'ailleurs, ce mensonge apparaît au grand jour dans ce deuxième tour.
01:25:31Parce que, comment vous pouvez sinon justifier
01:25:34qu'Emmanuel Macron, après avoir fait toute sa campagne de premier tour
01:25:37en dénigrant le Nouveau Front Populaire,
01:25:39en faisant ses accusations honteuses d'antisémitisme,
01:25:41arrive au deuxième tour de l'élection et dit finalement
01:25:44qu'il y a un sujet à la presse insoumise ?
01:25:46Il y a un sujet ?
01:25:47Il n'y a aucun sujet, monsieur.
01:25:48Il n'y a aucun sujet.
01:25:49Il n'y a aucun sujet.
01:25:50Mon engagement contre l'antisémitisme, contre le racisme…
01:25:53Vos propos ne sont jamais pointés du doigt.
01:25:55C'est le propos de Mathilde Pannot, Madame Obono et bien d'autres.
01:25:58Aucun d'entre eux n'a eu quelques propos antisémites que ce soit.
01:26:01Aucun d'entre eux n'a jamais été…
01:26:02Je vous rappelle que l'antisémitisme est un délit en France,
01:26:04heureusement d'ailleurs.
01:26:05Et c'est d'ailleurs la gauche qui a notamment condamné
01:26:08ou mis dans la loi…
01:26:09Il y a eu des convocations par la police quand même.
01:26:11Mais aucun d'entre eux n'a jamais été ni poursuivi pour antisémitisme
01:26:15ni condamné pour antisémitisme.
01:26:17Donc ça veut dire que ça n'existe pas ?
01:26:18Si on n'est ni condamné ni poursuivi ?
01:26:20Je veux vous dire que les attaques qui sont faites à l'égard
01:26:25de telle ou telle personne de la France assoumise
01:26:27sont tout simplement inacceptables, insupportables, infamantes et mensongères.
01:26:32Mais est-ce que vous êtes conscient qu'en fait,
01:26:33s'il n'y avait pas de sujet, il n'y avait pas d'ambiguïté
01:26:36dans les propos qui ont été tenus par certains d'entre vous,
01:26:39il n'y aurait pas de sujet ?
01:26:40Il y a des parties pour lesquelles on ne pose pas la question.
01:26:42Vous êtes le seul parti même dans lequel on pose des questions.
01:26:45Mais vous pensez que quand un candidat du Rassemblement national
01:26:48fait des blagues sur le gaz et les juifs,
01:26:51c'est bizarre que vous ne lui posiez pas la question.
01:26:53On lui pose la question, aucun problème.
01:26:55J'ai entendu un candidat du Rassemblement national en Alsace
01:26:58dire que la phrase de Jean-Marie Le Pen sur le détail de l'histoire,
01:27:02cette phrase complètement odieuse et inacceptable,
01:27:05n'était pas antisémite.
01:27:06Donc je veux dire aux gens, ne vous trompez pas,
01:27:08ce qui est le ressort de la question de l'antisémitisme,
01:27:14elle occupe le rejet de l'autre, la haine de l'étranger.
01:27:17Si elle occupe une place centrale dans le logiciel politique
01:27:20d'une formation politique en particulier,
01:27:21ce n'est certainement pas de la France insoumise,
01:27:23mais bien du Rassemblement national.
01:27:24Manuel Montparn.
01:27:25Aujourd'hui, François Ruffin, qui fait partie jusqu'à présent
01:27:28de votre mouvement politique, a annoncé qu'il ne siégerait pas
01:27:31dans votre groupe s'il était réélu dimanche
01:27:33dans sa circonscription de la Somme.
01:27:35On va juste écouter les mots qu'il a employés
01:27:37et je vous fais réagir ensuite.
01:27:39On a vécu trois semaines dures parce qu'on a un boulet.
01:27:42Vous regardez, vous l'avez entendu, c'est Mélenchon,
01:27:47Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, comme obstacle au vote.
01:27:50J'ai des désaccords qui sont connus, qui sont importants,
01:27:55qui sont profonds avec Jean-Luc Mélenchon.
01:27:58Et donc, il y avait un divorce qui était en cours.
01:28:03Je souhaite que le divorce se passe à l'amiable
01:28:05et que ça ne se passe pas avec du bruit de vaisselle.
01:28:07Mais pour moi, il y a eu un choix d'abandonner les bourgs populaires,
01:28:16d'abandonner les campagnes populaires et de ne pas chercher
01:28:19à unir la France des bourgs et la France des tours,
01:28:21de ne pas chercher à rassembler la France, à la réunir,
01:28:25à rassembler la France du travail, mais au contraire,
01:28:28parfois davantage à la diviser.
01:28:30Et moi, je veux la rassembler.
01:28:31Voilà, pour les propos de François Ruffin, Manuel Bompard,
01:28:33le boulet Mélenchon, c'est un obstacle au vote.
01:28:35Que lui répondez-vous ?
01:28:37D'abord, moi, je veux vous dire, comme je l'ai dit en introduction
01:28:39de cette interview, que moi, je suis engagé dans la campagne
01:28:41avec l'objectif de faire en sorte qu'il y ait un maximum
01:28:43de députés du Nouveau Front Populaire qui soient élus dimanche.
01:28:46Et donc, je ne vois pas et je ne comprends pas l'intérêt
01:28:48et je regrette qu'on occupe en quelque sorte,
01:28:51en raison de ces déclarations, une partie de notre temps de parole
01:28:55à trois jours du scrutin, à devoir répondre à telle ou telle attaque
01:28:59ou accusation, je trouve ça vraiment très contreproduit.
01:29:01Néanmoins, Jean-Luc Mélenchon est-il un obstacle au vote, comme le dit
01:29:05François Ruffin de vos rangs, Monsieur Bompard ?
01:29:08François Ruffin, vous savez, je voulais vous dire quelque chose.
01:29:13François Ruffin, il y a deux semaines, il distribuait un tract à Amiens
01:29:17dans lequel il s'affichait à côté de Jean-Luc Mélenchon.
01:29:20Donc, manifestement, à ce moment-là, ce n'était pas un boulet pour lui.
01:29:23Donc, je dis attention parce que les responsables politiques
01:29:26Pourquoi il fait ça alors, François Ruffin ?
01:29:28Je vais y répondre, je pense, par cette phrase.
01:29:31Attention parce que les responsables politiques qui, au deuxième tour,
01:29:34oublient tout ce qui s'est passé avant et essayent de donner un autre visage
01:29:38ou de donner l'impression que finalement, on n'est plus tout à fait le même
01:29:41qu'au premier tour, en espérant comme cela, finalement, arriver à remporter
01:29:44le deuxième tour de l'élection législative.
01:29:46Je pense que c'est une erreur de faire ça. Je ne suis pas d'accord avec.
01:29:49Et je regrette qu'il le fasse, contrairement à ce qu'il dit
01:29:52dans l'extrait, justement, en cassant de la vaisselle.
01:29:54Parce que s'il ne voulait pas casser de la vaisselle,
01:29:56c'était d'éviter d'ajouter à sa décision des propos aussi infamants
01:30:01à l'égard de Jean-Luc Mélenchon que ceux qu'il a tenus.
01:30:03Et qu'est-ce que ça dit ? C'est la guerre de succession
01:30:05qui est ouverte pour Jean-Luc Mélenchon ?
01:30:07Ben non. François Ruffin dit qu'il…
01:30:11Si j'entends ce qu'il dit, il dit qu'il n'est plus membre
01:30:14de la France insoumise. Donc, j'en déduis…
01:30:16Oui, mais il y a sans doute l'idée, derrière lui,
01:30:18de rallier à lui d'autres parlementaires de la France insoumise.
01:30:21C'est son droit d'essayer.
01:30:24Donc, j'en déduis qu'il n'est pas candidat à être,
01:30:27au nom de la France insoumise, candidat à quelque élection que ce soit.
01:30:30Donc, Jean-Luc Mélenchon n'est pas un boulet pour vous ?
01:30:33Pas du tout, écoutez. Franchement, Jean-Luc Mélenchon a fait 22%
01:30:36des voix à l'élection présidentielle il y a deux ans.
01:30:39Dans de nombreuses zones de France, je pense que nos candidates
01:30:43et nos candidats se sont revendiqués de son soutien
01:30:46et ont eu raison de le faire. Après, on est dans une coalition.
01:30:48Moi, je veux mettre tout le monde à l'aise dans cette coalition.
01:30:51Il peut y avoir des gens qui sont plus ou moins à l'aise
01:30:54avec Jean-Luc Mélenchon et puis il y a aussi des gens comme moi
01:30:57qui sont plus ou moins à l'aise avec d'autres figures de cette coalition.
01:31:00Et si on s'est regroupés, je pense que je ne vais pas vous surprendre
01:31:03en vous disant que le fait que François Hollande soit candidat
01:31:06du Nouveau Front Populaire, ce n'est pas spécialement ma tasse de thé.
01:31:09Mais néanmoins, on a considéré qu'à un moment, dans une période
01:31:12particulièrement dangereuse, critique pour l'histoire de France,
01:31:15que tout le monde avait envie de tourner la page du macronisme
01:31:18mais en même temps qu'il y avait le risque de l'arriver au pouvoir
01:31:20de l'extrême droite, il fallait être en capacité de se rassembler
01:31:23largement à partir du moment où on le faisait sur un programme clair.
01:31:26Ce programme clair, c'est celui du Nouveau Front Populaire
01:31:29et nous l'avons fait. Et cette coalition, je pense qu'elle a d'autant plus
01:31:32de force aussi qu'elle regroupe des figures qui ne sont pas d'accord sur tout.
01:31:36Et je trouve ça tout à fait contre-productif, y compris pour le succès
01:31:41de notre coalition, de se livrer à ce type d'attaque les uns contre les autres.
01:31:45Vous avez vu que personnellement, ce n'est pas ce que j'ai fait
01:31:47et je n'ai pas l'intention de le faire.
01:31:49Manuel Bompard, il y a beaucoup de questions aussi à propos de votre programme
01:31:51sur la sécurité. Beaucoup de problèmes sur le fait que vous voulez
01:31:54désarmer une partie de la police municipale. Clarifiez les choses avec nous.
01:31:59Non mais c'est bien que vous me posiez la question.
01:32:02Je sais que le Rassemblement National, M. Bardella...
01:32:06Qu'est-ce que vous proposez ?
01:32:07Non mais d'abord, je veux dire quand même que ça serait bien
01:32:09en parlant du climat de la campagne, qu'on fasse une campagne
01:32:12sur les propositions réelles des uns et des autres.
01:32:15Mais moi, ma proposition, elle est très claire.
01:32:17Mes propositions, elles sont très claires.
01:32:19Elles sont dans le programme du Nouveau Front Populaire.
01:32:21Si demain, il y a un gouvernement du Nouveau Front Populaire
01:32:23qui dirige le pays, la première chose qui va être faite,
01:32:25c'est de redéployer des effectifs de police de proximité.
01:32:29C'est quelque chose qui a plutôt bien fonctionné.
01:32:31Ensuite, j'assume tout à fait de dire qu'en ce qui concerne la gestion
01:32:34du maintien de l'ordre, c'est-à-dire dans les manifestations.
01:32:37Aujourd'hui, pour le maintien de l'ordre en France, on utilise des instruments,
01:32:42des armes, qui sont des armes qui sont dangereuses,
01:32:45qui ont conduit, par exemple, pendant la mobilisation des Gilets jaunes,
01:32:48à ce que des manifestants rentrent chez eux le soir avec un œil en moins
01:32:52ou avec une main en moins.
01:32:53Ils ont déjà pu utiliser en manifestation, mais vous voulez les interdire définitivement ?
01:32:56Il y a l'utilisation d'armes type LBD, par exemple.
01:33:00Et oui, j'assume de dire qu'on peut faire du maintien de l'ordre autrement.
01:33:03C'est ce que font d'ailleurs de nombreux pays en Europe.
01:33:05Ça ne se passe pas plus mal que ce qu'il se passe en France
01:33:08et ça évite de mettre en danger l'intégrité physique
01:33:11et la santé des manifestantes et des manifestants.
01:33:13Mais est-ce que ça irait au-delà le désarmement de la police ?
01:33:15Mais certainement pas. Là, on parle précisément des manifestations.
01:33:19Ensuite, bien évidemment que personne n'a l'intention, je ne sais pas,
01:33:24de désarmer la police antiterroriste. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
01:33:27Non, mais là, on parle de la police du quotidien aussi.
01:33:29Non, mais moi, je n'ai jamais dit ça. Quant aux polices municipales,
01:33:32ce n'est pas la loi qui décide de les armer ou pas,
01:33:34c'est les collectivités.
01:33:35Je ne vais pas rentrer dans un débat technique pour le LBD,
01:33:38mais pour les lanceurs de balles de défense,
01:33:39si vous retirez ce qu'on appelle les armes de force intermédiaires aux policiers,
01:33:42ils n'auront pas d'autre alternative que soit se battre avec leurs mains
01:33:46ou se défendre avec leurs mains, soit leurs armes.
01:33:48Vous ne voulez pas rentrer dans un débat technique,
01:33:50mais c'est précisément ce que vous faites.
01:33:51Non, mais j'ai envie de vous répondre.
01:33:53Pourquoi, par exemple, en Allemagne, dans laquelle on n'utilise pas
01:33:55des armes de type LBD, pourquoi le maintien de l'ordre se déroule plutôt bien ?
01:33:59Il y a des scènes extrêmement violentes.
01:34:00Mais il y en a, bien évidemment, mais on n'utilise pas ça.
01:34:03Donc, il y a des pays…
01:34:04Qui tapent à la matraque.
01:34:05Est-ce que vous savez, par exemple, que la police britannique,
01:34:07est-ce que vous savez ça ?
01:34:08Que la police britannique est la police la moins armée au monde.
01:34:10Oui, bien sûr.
01:34:11Et il n'y a que des effectifs particuliers qui sont armés.
01:34:14Et quand vous posez la question aux policiers britanniques,
01:34:16il y a des sondages qui ont été faits,
01:34:17les policiers britanniques, ils ne souhaitent pas avoir plus d'armes.
01:34:20Ça dépend quelle police.
01:34:21Non, mais ce que je veux vous dire, c'est qu'il ne faut pas être démagogique sur ce sujet.
01:34:25Donc, oui, bien sûr qu'il faut garantir la sécurité des Françaises et des Français.
01:34:28Pour ça, il faut réinstaller des effectifs de police de proximité.
01:34:31Moi, je crois qu'il faut faire des investissements très importants
01:34:34dans le développement de la police judiciaire.
01:34:36Il faut revenir sur la réforme d'Armanin qui a mis en danger la police judiciaire
01:34:40parce que beaucoup de situations aujourd'hui,
01:34:42trafic de drogue, trafic d'armes, sont dues au fait qu'on favorise
01:34:45de la police de contact sur de la police d'enquête.
01:34:48Moi, je pense qu'il faut mettre plus de moyens dans la police d'enquête
01:34:50pour démanteler les réseaux, démanteler les mafias.
01:34:52Voilà, c'est ça qu'il faut faire de mon point de vue.
01:34:54Et ça, ça nécessite de renforcer les effectifs de la police judiciaire.
01:34:58Voilà, pour vous donner deux solutions très concrètes en matière de sécurité.
01:35:01Manuel Montparn, merci beaucoup d'être venu ce soir dans Punchline.
01:35:04C'est News et Europe 1. Dans un instant, Pierre De Villeneau sur Europe 1 pour Europe 1 soir.
01:35:08Bonsoir Pierre.
01:35:09Bonsoir Laurence. La violence dans la campagne, la violence dans les tractations,
01:35:12parfois les mots plus hauts que les autres.
01:35:14On recevra Patrick Vignal de Renaissance, Mathieu Vallée du RN et Hervé Marseille de l'UDI.
01:35:19Merci beaucoup Pierre De Villeneau. Demain à 8h10, l'interview de Romain Desarbres sera Marine Le Pen.
01:35:24Et tout de suite, c'est Christine Kelly sur C News pour Face Info.
01:35:27Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.