• il y a 5 mois

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00:00La majorité présidentielle, Christophe Heuset, incitement éliminé dans la troisième circonscription avec 16%
00:07ancien député de l'Hérault.
00:08Première circonscription, 16% hier.
00:10Bonjour Christophe Heuset, et merci d'être là en studio avec nous.
00:13On va évidemment parler de la situation chez nous, en pays catalan, mais d'abord un mot sur la situation globale du pays.
00:17L'URN largement en tête, en passe peut-être de décrocher dimanche prochain une majorité absolue à l'Assemblée Nationale.
00:25Emmanuel Macron n'a-t-il pas fait une énorme erreur avec cette dissolution ?
00:28Je crois qu'on a la confirmation de ce que présumait le chef de l'État.
00:33Et ça fait cinq ans qu'on lui dit qu'on va lui mettre le Front National, le Rassemblement National en face, qu'on va lui mettre le
00:38Rassemblement National en face. Il a voulu en avoir le cœur net.
00:41Mais on se rend compte que quand on...
00:42Il avait besoin de dissoudre pour le savoir ?
00:44Je crois que pour le savoir, indépendamment des statistiques et des débats passionnés qui enflamment CNews et BFM à longueur d'année,
00:51il fallait avoir un verdict populaire. Et le verdict populaire, il est rendu, il est clair, il est en faveur du Rassemblement National.
00:56Si c'était à refaire, il faudrait faire la même chose ?
00:58Je ne peux pas parler au nom du Président de la République, c'est pas moi qui prend les décisions à sa place.
01:01Vous ne diriez pas que c'est irresponsable, en tout cas, d'avoir comme ça ouvert les portes du pouvoir peut-être au RN ?
01:06On ne peut en aucun cas avoir la responsabilité du vote des Français.
01:09Les Français choisissent leur camp politique lors d'une élection concurrentielle et ils ont clairement choisi le camp qu'ils voulaient soutenir.
01:15Est-ce que c'est la fin du macronisme aujourd'hui ?
01:17On voit bien que le camp macroniste n'aura pas la majorité, quoiqu'il arrive à l'Assemblée dimanche prochain. C'est la fin du macronisme ?
01:24Je crois que tout ça, ce sont des mots qui ne veulent rien dire et qui ne signifient rien pour nos compatriotes.
01:28Si on regarde les chiffres, par exemple, sur une circonscription comme la mienne,
01:31le macronisme, comme vous l'appelez, moi je n'ai jamais adhéré à ce nom,
01:34mais le macronisme est la deuxième force politique du département.
01:37Les autres, c'est un agrégat de partis politiques qui n'ont rien en commun.
01:43Mais ce n'est pas un parti politique le Nouveau Front Populaire, c'est une supercherie de circonstances
01:51qui a réussi à duper un petit peu le peuple de gauche à l'égard duquel j'ai beaucoup d'estime.
01:57Mais bon, voilà, on est dans une situation où les choses sont très claires.
02:01Moi, je suis démocrate, je respecte le sort des urnins.
02:04Quand je suis battu, je le reconnais avec beaucoup d'unimilité.
02:06Alors dimanche prochain, vous irez voter et vous aurez le choix entre la candidate Eren, la députée sortante Sophie Blanc
02:13et donc le candidat Nouveau Front Populaire, l'insoumis Francis Dasp.
02:17Vous voterez pour qui ?
02:19Moi, je n'ai pas la prétention. D'abord, je garderai pour moi le vote qui sera le mien.
02:23Et puis, je n'ai en aucun cas la prétention de dire aux gens pour qui ils doivent s'exprimer.
02:28Je n'ai pas le sentiment d'être...
02:30C'est différent de dire allez voter pour, je vous demande vous personnellement.
02:33Moi, il est probable que je vote Blanc parce que pour moi, c'est exactement la même chose, à vrai dire.
02:37Entre d'un côté, le Rassemblement National et ses projets fantasmagoriques
02:42et d'un autre côté, une illusion d'union de la gauche qui défile derrière des drapeaux palestiniens.
02:48Ça n'a aucun intérêt pour moi.
02:50Vote Blanc mais pas Sophie Blanc.
02:52Je pense que j'ai été suffisamment clair sur la question.
02:55Vous mettez un signe égal entre Eren et Nouveau Front Populaire.
02:58Moi, je fais face dans ma circonscription au secrétaire général départemental de la France Insoumise.
03:03Pour moi, un parti qui a tenu les propos pro Hamas...
03:07Vous avez vu Francis Dasp parler pro Hamas ?
03:10Non, pour un parti politique, je vous l'ai dit, qui a voté pro Hamas.
03:13De toute façon, je pense honnêtement, encore une fois, qu'on est à côté du sujet.
03:16Les gens, ce que va voter Christophe Ezez, ça ne les intéresse pas.
03:19Ils sont propriétaires de leur voix.
03:21Ils vont exprimer leur voix en fonction d'un choix qui leur est proposé.
03:24D'un côté, l'incompétence absolue de Sophie Blanc,
03:31qui se caractérise par un être fantomatique à l'Assemblée Nationale
03:35et de l'autre côté, l'imposture de Francis Dasp
03:37qui prétend rassembler les voix du centre social-démocrate.
03:41Dans la troisième circonscription des Pyrénées-Orientales,
03:43Laurence Gates, la candidate de la majorité présidentielle,
03:47peut se maintenir au second tour.
03:49Elle est arrivée troisième hier, elle peut se maintenir.
03:51Si vous étiez à sa place, vous faites quoi ?
03:53Je vous dis la vérité, si j'avais été à sa place,
03:55je me serais maintenu au second tour sans aucune hésitation.
03:58Donc vous lui dites que Laurence maintient toi ?
04:00C'est ça que vous lui dites ce matin ?
04:02J'ai du mal à m'exprimer.
04:03Je vous ai dit que je ne m'exprimerais pas au nom de Laurence Gates
04:06qui est entièrement discrétionnaire dans sa faculté
04:09de décider ce qu'elle va faire ou pas.
04:11Je vous dis juste que si j'avais eu la faculté
04:13de me présenter au second tour, de me maintenir,
04:16par respect pour le corps électoral qui aurait porté ma candidature
04:19et pour dénoncer dans un débat que vous n'auriez pas manqué de m'accorder,
04:23devant Sophie Blanc dont j'aurais dévoilé l'incompétence
04:26et Francis Dasp dont j'aurais mis en relief l'imposture,
04:30je serais venu au second tour bien évidemment.
04:32Malgré les consignes, l'appel d'hier de Gabriel Attal
04:34dont vous vous revendiquez vraiment être le candidat ?
04:36Je n'ai pas le sentiment que Gabriel Attal
04:38est appelé directement à se retirer
04:40contre des candidats LFI qui soient en deuxième position.
04:44Si le RN arrive au pouvoir,
04:46quel est votre plus grande crainte Christophe Eusée ?
04:49D'abord c'est de voir le pays déchiré,
04:52c'est la tournure qui se dessine progressivement.
04:56C'était la raison de ma candidature en fait,
04:58au milieu c'est essayer de dire restons sereins,
05:01restons raisonnables, restons responsables.
05:03On n'a pas réussi à faire adopter ce discours.
05:05Donc c'est la fracture du pays qui m'inquiète un petit peu,
05:08l'irréalisabilité des propositions qui ont été faites.
05:11On l'a vu au fur et à mesure que le RN s'approche du pouvoir,
05:15il élague progressivement son programme
05:17parce qu'il n'est pas en mesure de dire tout ce qu'il a annoncé.
05:20Ils ne feront pas tout ce qu'ils ont dit.
05:22Et moi ce qui me fait peur, c'est la déception des gens,
05:24une nouvelle déception qui va prendre une mesure sans précédent
05:27et qui peut conduire notre pays dans des situations extrêmement compliquées
05:31au regard de l'international, au regard de l'européen,
05:33au regard de l'intérêt économique que nous pouvons avoir
05:36vis-à-vis de nos partenaires européens justement.
05:38Merci beaucoup Christophe Heuset.
05:40Je vous en prie.
05:41Vous étiez candidat dans la première circonscription des Pyrénées-Orientales,
05:43l'étiquette partie présidentielle.
05:46L'avenir en un mot pour vous,
05:48du coup c'est retourner travailler à l'université de Perpignan ?
05:51Vous savez l'année universitaire n'est pas finie.
05:53Il y a eu cette campagne au milieu de notre fin d'année universitaire.
05:56Je vais finir les deux cours, j'ai les copies du deuxième semestre
05:58et puis je vais embrayer sur une nouvelle année universitaire
06:00en analysant tout ça cette fois non plus sous l'angle politique
06:03mais avec ma toche d'universitaire.

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