Didier Rous, le directeur sportif d'Arkéa-B & B Hôtels, savoure le succès de Kévin Vauquelin ce dimanche à Bologne, la toute première victoire d'étape de son équipe sur le Tour de France.
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00:00Oui, c'est la première, mais on sait comment c'est dur de gagner une étape sur le Tour de France.
00:06Hier, ça n'a pas été facile pour nous.
00:10On a quand même pris une secouée, mais le mot d'ordre, en fait, c'est que les jours qui se suivent ne se ressemblent pas,
00:16et que le Tour est très long, et que les opportunités, on en aurait.
00:20On sait que les gars étaient en condition, on sait que Kevin marchait très fort.
00:24Aujourd'hui, ça nous réussit, c'est mieux pour nous.
00:30On a eu un mois ou deux où ce n'était pas simple.
00:33On a eu beaucoup de pépins, des gars qui tombaient, qui se cassaient.
00:37Aujourd'hui, il faut savourer les choses, et c'est ce qu'on va faire.
00:46Oui, c'est la première sur le Tour.
00:49Ce n'est pas simple de gagner sur le Tour de France et sur n'importe quelle autre course.
00:53Toutes les courses sont difficiles à gagner.
00:55Il y a la course au point, qui fait que ça rend encore plus difficile de gagner les courses.
01:02Malin, oui.
01:04À partir du moment où on a vu qu'il était lâché, on l'a fait se relever.
01:08On lui a dit, tu penses au prochain jour.
01:10On n'est pas venu ici pour que Kevin fasse le classement général du Tour.
01:13On est venu pour courir après une victoire d'étape.
01:17C'est aujourd'hui, ça aurait pu être dans 3 jours, 4 jours, 5 jours, je n'en sais rien.
01:23Mais l'essentiel, c'est qu'elle y soit.
01:25Et puis, il y a encore Arnaud demain.
01:28Et les autres jours, avec d'autres opportunités qui vont se présenter à nous.
01:32À nous de les saisir, à nous d'être bons.
01:35Il faut bien faire les choses.
01:37Et avoir confiance en soi.
01:39Vous avez compris que ça allait le faire aujourd'hui ?
01:42Oui, parce que le peloton quand ça a roulé, c'est surtout dans des endroits stratégiques.
01:45Et pour ne pas prendre de risques.
01:46Et donc ça fait rouler au compresseur.
01:48Nous, on avait décidé qu'en sortant du circuit d'Imonla, de remettre un petit coup de vis.
01:52Pour justement dissuader le peloton de vouloir se réorganiser quand ça se rapprochait.
01:57Et après, oui, c'était évident que l'échappat allait se jouer à la victoire.
02:02Alors, on avait la chance d'être 2.
02:04Mais ça peut aussi être un piège d'être 2.
02:10On avait du grand Kevin.
02:11On avait du grand Christian.
02:12Et aujourd'hui, c'est quand même une victoire collective.
02:14Et qui va faire du bien à tout le groupe.
02:15Ouais, ouais.
02:16Kevin est encore jeune.
02:17Il a prouvé depuis le début de saison qu'il allait fracher un cap.
02:19Qu'il cochait toutes les cases.
02:21Enfin, une partie des cases qu'il devait encore cocher.
02:23Il prend en maturité, course après course.
02:26Et donc voilà.
02:28Tout ça, c'est ce qu'il faut.
02:30Et c'est ce qui est intéressant.
02:34Tant mieux.
02:35On gagne.
02:37Kevin aujourd'hui, pour moi, c'était le plus fort.
02:41Il faut tôt.
02:42Moi, je lui ai demandé surtout...
02:44Dans la bosse, à partir de là, mon mec, c'est comme un chrono.
02:47La descente, par contre, tu prends zéro risque.
02:49Même si tu perds du temps.
02:51Et dès que t'arrives en bas, c'est un deuxième chrono.
02:55Et jusqu'à la ligne.
02:56Après, qu'il gagne avec 15, avec 20 ou à 40 secondes, on s'en fout.
02:59L'essentiel, c'est de passer la ligne.
03:00Donc zéro risque dans les virages.
03:02Ça y est, sur les grands tours, comme sur les courses à étapes en général,
03:05quand ça part dans un sens,
03:07ça se confirme qu'au fil des étapes,
03:09si les échappés vont au bout,
03:10il y a de grandes chances qu'il y ait beaucoup d'échappés qui aillent au bout.
03:12Quand les échappés ne vont jamais au bout,
03:14il y a de grandes chances qu'il y ait très peu d'échappés qui aillent au bout.
03:17Aujourd'hui, on savait très bien que c'était DSM qui avait le maillot.
03:20On savait aussi très bien que Bardet, hier, ça lui avait coûté beaucoup d'énergie.
03:23On savait que hier, la journée pour toutes les équipes avait été très éprouvante.
03:27Pas que pour nous.
03:28Il y en a beaucoup qui se sont accrochés, qui se sont battus.
03:32Et donc, on ne voulait pas avoir de regrets.
03:34On voulait surtout être dans l'échappé.
03:36Et après, essayer de jouer la gagne en fonction des circonstances de course.
03:41On sait très bien que, dans un premier temps, c'est aussi le peloton qui décide.
03:45Enfin, qui décide.
03:47Qui fait que ça va aller au bout ou pas, dans un premier temps.
03:49Et après, dans un deuxième temps et dans le final, évidemment, c'est un mano-a-mano.
03:52Mais aujourd'hui, il fallait qu'on y soit.
03:55On ne devait pas avoir de regrets.
03:56Et surtout, on devait repartir sur une dynamique positive.
03:59C'est chose faite.
04:01Ouais, ouais.
04:03Quand on gagne, on est venu.
04:04Quand on gagne, on est venu.
04:06Et je le suis encore.
04:11Parce qu'en fait, on vit ce qu'on fait.
04:16On a envie de transmettre.
04:19Donc, l'émotion, oui, il y en a.
04:21Ouais, ouais, c'est une transmission.
04:22Oui et non.
04:25Je ne sais pas si on peut appeler ça une transmission.
04:27Hier, Bardet gagne.
04:28Il prend le maillot.
04:29Aujourd'hui, Kevin gagne.
04:30On n'est pas dans la même équipe.
04:32On reste français.
04:34L'essentiel, c'est que les Français font un beau début de tour.
04:37Moi, ce que je vais retenir, c'est qu'aujourd'hui, c'est notre première victoire pour Arkéa BNB.
04:42Et ça, c'est l'essentiel.