• il y a 6 mois
Alors que l’Europe connaît une guerre sur son territoire depuis deux ans, que les tensions sont exacerbées au Proche-Orient, le général Dominique Trinquand, expert en géopolitique, est revenu mardi 25 juin lors d'une conférence, sur le conflit ukrainien.
Images : Glenn Essoly / Réalisation : Glenn Essoly

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Transcription
00:002022, 24 février, l'attaque en Ukraine.
00:08Alors aujourd'hui, vous savez moi, comme j'interviens beaucoup, et qu'on soit bien d'accord,
00:14condamnation absolue de l'action du Président Poutine, je reviendrai là-dessus,
00:19mais quand je suis quotidiennement en ce qui se passe là-bas,
00:23parfois c'est les Russes qui gagnent, parfois c'est les Ukrainiens qui gagnent.
00:27Mais on ne me fera pas dire que M. Poutine avait raison d'attaquer en Ukraine.
00:31On ne me fera pas dire qu'il a été piégé par les Américains. Je l'entends et je leur entends.
00:36On n'a pas obligé d'être con et d'attaquer comme il l'a fait.
00:40Je dis con, pourquoi ? Parce que, mauvaise appréciation de situation,
00:45il pensait que tout ceci serait réglé, alors, on dit trois jours, peut-être huit jours, j'en sais rien,
00:51mais que ce serait réglé rapidement.
00:53Pour deux raisons, d'abord parce qu'il y avait une opération aéroportée au sud de Kiev qui allait réussir,
01:00et que parce que la population ukrainienne allait accueillir, avec le pain et le sel, vous savez comment on le fait,
01:06les Russes, puisqu'ils sont Russes, ils ne sont pas Ukrainiens.
01:10Ça n'existe pas l'Ukraine. Je reprends les termes de ces discours.
01:15Je ne l'amende pas ça. L'Ukraine n'existe pas.
01:18Donc, forcément, il se heurte à un os, d'abord parce que son opération aéroportée échoue,
01:26et parce qu'il y a un président ukrainien qui, au moment où les Américains, là aussi, il faut s'en souvenir,
01:32les Américains, le 24, 25 février, ont embarqué dans sa, tous leurs conseillers,
01:38et ont dit à Zelensky, venez, on vous emmène. En gros, on s'avoue vaincu.
01:46Et puis, monsieur Zelensky dit, non, je n'ai pas besoin de taxi, j'ai besoin de munitions.
01:51Et du coup, les Ukrainiens se mettent à défendre, et échec de l'opération russe.
01:57Février, jusqu'à l'été, et à l'été, offensive ukrainienne, qui reconquiert Kherson, 11 novembre,
02:08et au nord de Kharkiv, également, qui reconquiert.
02:13On se retrouve, alors je ne vais pas vous faire décrire les situations depuis l'été dernier,
02:17l'échec de l'offensive ukrainienne, mais globalement, on est avec 18-19% du territoire ukrainien occupé par les Russes,
02:30le temps passe, ils sont repassés de l'autre côté du Dnieper, et les choses bougent peu.
02:38Il faut dire qu'ils bougent peu. Ils bougent peu pour deux raisons.
02:42D'abord parce que les Ukrainiens dépendent totalement des livraisons d'armement et de munitions faites par l'Occident.
02:48Or, l'Occident, pendant deux ans et demi, s'est fait mener par le coup du nez par monsieur Poutine.
02:55Il ne faut pas qu'on franchisse, il ne faut pas que la co-belligérance, l'arme nucléaire, enfin bref,
03:02Poutine était content, ils sont faibles. Poutine est fort de nos faiblesses.
03:08Pendant deux ans et demi, on a fait ça.
03:11Puis maintenant, quand même, on se dit qu'il faudrait un peu montrer qu'on n'a pas la trouille.
03:18Alors je reviens, je fais un petit bond là, à ce que le président Macron a dit au mois de février, je crois,
03:24c'était en février, à Réunion à l'Élysée, où il a dit « aucune option ne doit être exclue ».
03:30Et moi sur le plateau, on me disait « qu'est-ce que vous en pensez en général ? ».
03:33Je disais « enfin, un militaire vous dirait que toutes les options doivent être étudiées depuis le début,
03:40et non pas attendre, voir ce que va faire l'autre, c'est l'autre qui doit voter, c'est pas bon. »
04:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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