• il y a 6 mois
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Marine Le Pen, présidente sortante du groupe Rassemblement nationale à l’Assemblée nationale, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet de ces propos sur le titre de "chef des Armées honorifique", de la maîtrise de l'immigration, d'une cohabitation à la tête de l'État, de l'envoi de troupes en Ukraine, des attaques d'Emmanuel Macron contre le rassemblement national et du risque de contestation du résultat du scrutin dans les rues.


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Transcription
00:00Et c'est votre grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour, Marine Le Pen.
00:06Bonjour.
00:06Merci d'être là ce matin. Vous avez évoqué hier une possible cohabitation avec Emmanuel Macron
00:10en cas de victoire de votre parti et vos alliés aux législatives, en affirmant notamment que le titre de chef des armées était honorifique.
00:16Il vous a répondu, depuis Bruxelles, qui sont-ils pour expliquer ce que devrait être la Constitution,
00:21quelle arrogance, tous les postes sont déjà répartis, ils sont déjà dans la place, il ne faudrait plus aller voter, a-t-il dit ? Que lui répondez-vous ?
00:28Il faut qu'il relise la Constitution. En réalité, la question était, est-ce que Jordan Bardella est allé au-delà de ses potentiels prérogatives si les premiers ministres,
00:37en disant qu'il n'enverrait pas de soldats sur le terrain en Ukraine ? C'est ça, la question.
00:44Et j'ai rappelé que la Constitution permet, évidemment, puisque c'est sa prérogative aux premiers ministres, d'envoyer ou de ne pas envoyer de troupes armées.
00:55C'est l'article 20 de la Constitution. Le gouvernement dispose des forces armées. C'est ainsi. Donc, toute la Constitution, rien que la Constitution,
01:06mais en l'espèce, c'est sur la base de cette Constitution que j'ai eu l'occasion d'indiquer cela. Je m'étonne que le président de la République ne le sache pas.
01:18Mais c'est un domaine partagé, vous savez bien qu'il en va de l'intervital de la nation.
01:22Non mais que les deux têtes de l'exécutif soient d'accord sur un sujet aussi important.
01:26Ça n'empêche, il n'empêche. Ça a déjà existé, ce désaccord. Ça a existé en 99. Lorsque le général Gay, en Côte d'Ivoire, a fait un putsch,
01:37il y a eu un désaccord entre Jacques Chirac, qui voulait envoyer des troupes, et Lionel Jospin, Premier ministre, qui ne voulait pas envoyer de troupes.
01:45On était en cohabitation. Il n'y a pas eu de troupes parce que, précisément, c'est une prérogative du Premier ministre.
01:50Sur l'arrogance que dénonce Emmanuel Macron, il dit, oui, ils sont déjà dans la place, il ne faudrait plus aller voter. Vous lui dites quoi ?
01:56Mais c'est tout à fait faux. Nous sommes toujours extrêmement modestes à l'égard du vote des Français.
02:02Nous savons pertinemment que c'est eux qui doivent décider. Et je leur dis, justement, vous avez la possibilité de rompre avec cette politique d'Emmanuel Macron,
02:10qui, depuis sept ans, vous fait en souffrir, qui va dans un sens inverse de ce que vous souhaitez.
02:15Saisissez cette chance, allez massivement voter dès le premier tour, allez massivement voter au second tour pour donner à Jordan Bardella
02:24une majorité absolue qui lui permettra de constituer un gouvernement et de pouvoir réorienter la politique de la France dans le sens que vous attendez.
02:33Un mot toujours à propos des armées, parce que c'est très important. C'est le président qui est le chef des armées et qui incarne la dissuasion nucléaire.
02:39Pensez-vous que cette dissuasion nucléaire doit aussi relever de la compétence du gouvernement ?
02:44Nous sommes, vous savez, extrêmement respectueux des prérogatives du président de la République.
02:50Voilà, je le dis très clairement. Nous sommes d'ailleurs, de manière générale, très respectueux des institutions.
02:55Il a évidemment la prérogative du feu nucléaire, mais cette prérogative est accordée au président de la République par la légitimité du peuple souverain.
03:06Elle ne peut donc en aucun cas être partagée, quelles que soient les circonstances.
03:11Donc il ne faut pas affaiblir notre dissuasion nucléaire ?
03:14Mais non seulement il ne faut pas l'affaiblir, mais il faut la renforcer, car ce qui donne à la France une situation particulière en Europe.
03:22Je vous rappelle que depuis le départ de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne, la France est le seul pays à détenir justement la puissance nucléaire.
03:30La question qui sous-tend ces échanges que vous avez avec le président Macron à distance, c'est la question de l'envoi des troupes françaises en Ukraine.
03:36Le président ukrainien Zelensky se dit convaincu que le nouveau gouvernement français, nommé à l'issue des législatives, maintiendra son soutien à l'Ukraine face à la Russie.
03:45Est-ce que vous confirmez Marine Le Pen ?
03:46Oui, je crois que Jordan Bardella a été très clair sur ce sujet.
03:48Nous soutenons l'Ukraine face à la Russie, nous sommes prêts à apporter à l'Ukraine toutes les nécessaires.
03:56Il y a deux limites, et le président Zelensky le sait puisque nous avons toujours exprimé ces limites.
04:04C'est la livraison d'armes de longue portée qui pourrait toucher le territoire russe en profondeur et faire de la France un pays co-belligérant,
04:13et c'est l'envoi de troupes en Ukraine.
04:15Ce qui ne veut pas dire d'ailleurs que Jordan Bardella ne souhaite pas continuer à former les militaires ukrainiens,
04:23mais pas sur le terrain ukrainien.
04:26En Pologne, comme c'est déjà le cas, ou en France, comme nous l'avons fait,
04:29puisque il y a 10 000 militaires ukrainiens qui ont été formés en France depuis le début du conflit.
04:34Marine Le Pen, François Bayrou, qui était notre invité hier à cette place, estime que c'est une façon pour vous de prendre parti pour la Russie.
04:41Que lui répondez-vous ?
04:42Je trouve que François Bayrou est extrêmement outranché dans cette campagne, alors qu'il est en règle générale un homme plutôt modéré.
04:51Je regrette qu'il soit touché par l'hystérisation générale qui marque, il faut bien dire, cette campagne législative,
05:00et qui a vu un certain nombre de responsables de Oran tenir des propos parfois tout à fait inadmissibles,
05:07comme celui tenu par Jean-Luc Mélenchon, qui hier a tout de même très tranquillement considéré qu'il était rigolo
05:16de dire dans un slogan un flic mort, et c'est une voix en moins pour l'ORN,
05:22qu'un responsable de ce niveau, qui envisage d'être Premier ministre de la France,
05:28puisse ainsi presque inciter ou couvrir les agressions qui sont commises à l'égard de nos forces de l'ordre,
05:39m'apparaît quelque chose de terriblement inquiétant.
05:42Encore un mot d'Emmanuel Macron, qui se trouve à Bruxelles. Il a annoncé hier son choix de reconduire Thierry Breton
05:47comme commissaire français. Il en a informé ses leaders, leaders de sa famille politique,
05:52une façon de marquer sa prérogative et d'accélérer le calendrier de la nouvelle Commission européenne.
05:56Vous contestez ce choix ?
05:58Bien entendu. Emmanuel Macron se projette dans une victoire qu'il ne peut pas obtenir.
06:04Donc il ne pourra pas nommer M. Breton. Il y aura une autre majorité, je le souhaite, je l'espère,
06:11et je pense que les Français aussi, que celle d'Emmanuel Macron.
06:14Il y aura donc un autre gouvernement que celui que nous connaissons.
06:19Et il est de la prérogative du Premier ministre de nommer le commissaire européen.
06:25Ce n'est pas de la prérogative du président de la République, là non plus.
06:29Et il est évident que M. Breton n'a pas défendu les intérêts de la France lors de son mandat.
06:34Très bien. Donc ce ne serait pas, lui, votre choix si votre parti remportait les élections législatives ?
06:39Je crois pouvoir, sans trop m'avancer, vous dire que ce ne sera pas le choix de Jordan Bardella, oui.
06:44Sur votre programme, il y a notamment sur l'immigration la question d'interdire les postes stratégiques aux binationaux.
06:50Hier soir, un député Rassemblement national, Roger Chudeau, affirmait que les postes ministériels devaient être occupés par des franco-français.
06:59Il a pris l'exemple de Najat Balou Belkacem, ancienne ministre de l'Éducation nationale de François Hollande,
07:03en disant que c'était une erreur, que ce n'était pas une bonne chose pour la République.
07:06Elle voulait notamment permettre, dit-il, l'enseignement de l'arabe à l'école primaire. Vous êtes d'accord avec lui ?
07:11Absolument pas. Je suis un peu estomaqué que notre collègue Chudeau, qui est pourtant inspecteur d'académie,
07:16et qui a été en cabinet ministériel auprès du Premier ministre François Fillon, puisse exprimer un avis qui est un avis qui lui est personnel,
07:24mais qui est totalement contraire, en réalité, au projet du Rassemblement national.
07:30Vous savez, pourquoi, il y a quelques années, il existe, dans beaucoup de pays, une interdiction de la double nationalité,
07:37totale ou partielle, d'ailleurs, des pays comme le Japon, comme le Congo, comme l'Autriche, comme l'Ukraine, comme l'Allemagne.
07:46Jusqu'en juin 2024, notamment, il y avait une interdiction de la double nationalité avec une nationalité extra-européenne.
07:54Donc, ce sont des choses qui existent. Nous avons pu, par le passé, envisager cette solution.
07:59Et j'y ai renoncé, moi. J'ai renoncé, il y a plusieurs années, à cette interdiction.
08:04Mais j'ai renoncé parce qu'en réalité, je me suis rendu compte que les binationaux ressentaient comme une forme de suspicion de déloyauté à l'égard de la France.
08:16Et je trouvais ça profondément injuste. Parce que l'amour que l'on a pour son pays, les sacrifices que l'on est prêt à faire pour lui,
08:24ne dépendent pas du fait d'avoir ou de ne pas avoir une double nationalité.
08:29Et parce que je considérais ça injuste à leur égard, parce qu'il y a énormément de patriotes fervents qui ont une double nationalité,
08:38j'ai souhaité renoncer à cette disposition.
08:42C'est-à-dire qu'il y aura des ministres qui pourront être binationaux et dans l'éventualité de notre victoire au législatif ?
08:50Bien sûr, en réalité, la disposition dont vous parliez au début est une disposition qui ne concerne que quelques postes extrêmement sensibles dans le renseignement.
08:59C'est déjà le cas. Gérald Darmanin nous a précisé que le patron de DGSE et DGSI étaient passés au pouvoir.
09:05Mais voilà, vous voyez ? C'est déjà le cas. Et en réalité, la seule chose que nous avions voulu faire, mais ça, c'est le syndrome du bon élève,
09:10c'est donner une base, en réalité, légale à ce qui se fait déjà. On a été beaucoup attaqués là-dessus.
09:17C'est assez malhonnête puisque, justement, ça existe déjà. Mais ça ne concerne qu'une trentaine de postes, pas plus.
09:24Et bien entendu, ça ne s'applique absolument pas à des postes d'élus ou à quelques autres postes.
09:32Donc, ça veut dire que vous désavouez M. Chudeau, qui est en train de députer à Rassemblement National, et vous ne le retirez pas son investiture pour les législatives ?
09:38Mais on ne peut pas retirer l'investiture à deux jours. D'abord, numéro un, mais je pense que Jordan Bardella, qui est le président du parti,
09:46ne laissera pas les choses en l'état, car, encore une fois, il a été, comme moi, extrêmement mécontent que le projet du Rassemblement National
10:00soit ainsi et par ses propos dénaturé.
10:03Surtout au dernier moment, à deux jours des législatives ?
10:05Oui, bien sûr, parce que ça crée, encore une fois, des interrogations qui n'ont pas lieu d'être.
10:10Donc, merci de me permettre de rassurer nos compatriotes binationaux.
10:13Emmanuel Macron, évidemment, a dénoncé la parole désinhibée des derniers jours sur le racisme ou l'antisémitisme.
10:18Il dit qu'il y a une dissolution des esprits et des consciences. Je ne m'y résous pas, à propos des propos de M. Chudeau.
10:24Oui, alors, j'ai entendu qu'il a dit que ce propos était ridicule et infamant.
10:28Ridicule, je peux entendre. Ridicule, je peux entendre.
10:31Encore une fois, infamant, injuste.
10:34Infamant, il y a toute une série de pays avec lesquels on a des très bonnes relations qui appliquent ça,
10:39mais c'est surtout injuste, comme je vous le disais.
10:42Mais, en revanche, ce qui est infamant, c'est la décision qui a été prise par le gouvernement d'Emmanuel Macron
10:47d'interdire la venue des entreprises israéliennes au salon de la Défense Eurosatory.
10:53C'est infamant parce que les propos de M. Chudeau, c'est les propos d'un député lambda et qui n'engage que lui.
11:00En revanche, ça, cette décision-là, elle engage la France.
11:04Elle a été sanctionnée par la justice et elle vient, encore une fois, du gouvernement français.
11:09Ça, je trouve que c'est infamant.
11:11Emmanuel Macron sous-entend que vous êtes un parti raciste et que l'extrême-gauche, la France insoumise, sera un parti antisémite.
11:17Qu'est-ce que vous lui dites ?
11:17Emmanuel Macron est dans l'outrance, précisément.
11:21Il est toujours président de la République.
11:25Il le restera ?
11:26Exactement. Il le sera toujours demain.
11:28Et donc, il est le président de tous les Français.
11:32Je pense que la manière dont il cherche à insulter, en quelque sorte, ceux qui ne votent pas pour lui,
11:38ne correspond pas à l'idée que je me fais de la posture qui doit être celle d'un président de la République,
11:47qui doit, en toutes circonstances, rester le président de tous les Français, y compris de ceux qui ne votent pas pour son camp.
11:55Marine Le Pen, vous avez, ces derniers jours, émis à plusieurs reprises, une inquiétude concernant des manifestations dans les rues,
12:00dans le cas où votre parti européen obtiendrait la majorité des voix à l'Assemblée nationale.
12:06Vous craignez une contestation du vote, y compris dans la rue ?
12:09Oui, parce que je m'aperçois qu'en réalité, l'extrême-gauche qui se drape de l'un blanc
12:16est le courant politique qui refuse de se soumettre à la démocratie.
12:22Ce sont des gens qui, en permanence, viennent attaquer des meetings,
12:26viennent attaquer des conférences de presse de leurs adversaires,
12:29et semblent vouloir contester, par la violence, les résultats d'une élection démocratique.
12:35Ça devrait entraîner une condamnation unanime de toute la classe politique, de toute la classe médiatique.
12:42Donc j'espère que ça ne sera pas le cas, mais autant on peut organiser des manifestations avant les élections,
12:48mais on ne peut pas organiser des manifestations où, par la violence, on s'oppose à la volonté du peuple français.
12:55Ou alors, on se met clairement dans le camp des anti-républicains et des anti-démocrates.
13:02Nous verrons bien ce qu'il en sera.
13:04La CGT a notamment appelé à voter contre vous, le syndicat de la magistrature appelle à résister de l'intérieur en cas de victoire.
13:10Le pays peut être bloqué ?
13:12Je ne le crois pas.
13:14J'ai une grande confiance, moi, dans la fonction publique et dans la haute fonction publique.
13:20Je pense que, précisément, il y a dans cette fonction publique des républicains,
13:27des gens qui respectent la règle, des gens qui sont loyaux à l'égard de l'État.
13:33Alors, il y aura peut-être quelques exceptions, mais dans leur immense majorité,
13:38je suis absolument convaincue que la haute fonction publique et la fonction publique respecteront la volonté des Français.
13:46Si les Français, Marine Le Pen, vous désignent comme vainqueur à l'issue de ces législatives,
13:49vous devrez, Jordan Bardella devra constituer un gouvernement.
13:52Vous avez déjà des noms en tête, le gouvernement est prêt ?
13:54Vous avez des candidatures, beaucoup ?
13:57Oui, je crois que Jordan Bardella est d'ores et déjà extrêmement avancé dans la constitution de ce potentiel gouvernement,
14:07que les Français nous accorderont ou non.
14:09Les postes régaliens sont déjà pourvus ?
14:11Je ne peux pas m'avancer sur ce sujet.
14:14Je peux vous dire qu'il n'y a aucune inquiétude à avoir sur ce sujet,
14:18et qu'il y a effectivement beaucoup de gens qui sont attachés à l'avenir de notre pays,
14:22qui sont conscients que la tâche va être difficile,
14:25parce que si les Français nous font confiance, nous arrivons sur un champ de ruines,
14:28où plus rien ne tient debout.
14:30L'école ne tient plus debout, la santé ne tient plus debout,
14:32l'insécurité est hors contrôle, l'immigration est hors contrôle,
14:35les comptes publics sont hors contrôle,
14:38l'éducation nationale est dans une situation dramatique,
14:43donc tout est à reconstruire,
14:45et il y a effectivement des profils qui sont des profils en même temps patriotes,
14:50compétents, expérimentés,
14:53qui nous ont fait savoir qu'ils souhaitaient participer à cette oeuvre de reconstruction.
14:57Qu'allez-vous faire pendant trois ans, Marine Le Pen, si Jordan Bardella s'installe à Matignon ?
15:00Vous serez sur son épaule en permanence ?
15:02Pas du tout.
15:03Je n'ai pas été sur son épaule quand il est président du Rassemblement national,
15:07ce n'est pas pour l'être lorsqu'il est Premier ministre,
15:09je serai là où je dois être, à la tête du groupe de députés,
15:13parce que dans une cohabitation, le Premier ministre ne tire pas sa légitimité de la nomination du Président,
15:18il tire sa légitimité du vote des Français.
15:22Et ce vote des Français, c'est précisément cette majorité absolue que je souhaite à l'Assemblée nationale,
15:27et donc nous soutiendrons le gouvernement,
15:31et nous lui permettrons de réorienter la France dans le sens que les Français souhaitent.
15:36Une éventuelle victoire du Rassemblement national au législatif obéirait-elle vos chances pour 2027, Marine Le Pen ?
15:41Et pourquoi donc ?
15:43Je ne vois pas pourquoi.
15:45En l'occurrence, non, au contraire, on va pouvoir démontrer aux Français que nous respectons les engagements
15:51que nous avons pris à leur égard,
15:53et que nous allons tenter, encore une fois, de mettre en œuvre le plus rapidement possible
16:02les mesures qui vont pouvoir leur donner de l'oxygène dans le domaine du pouvoir d'achat,
16:09et enfin juguler l'insécurité, enfin juguler l'immigration
16:17que nous subissons de plein fouet depuis maintenant des années.
16:20Marine Le Pen était notre invitée ce matin sur ces News Européens.
16:23Merci beaucoup d'être revenue. La suite tout de suite.
16:25Merci Marine Le Pen, merci Laurence Ferrari.
16:27Restez avec nous dans un instant, vos Signatures Européennes du vendredi, à tout de suite.

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