• il y a 6 mois

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00:00De manière générale, les personnes formées au Césame et accompagnées sont les demandeurs d'emploi pour 84% des personnes et nous
00:07plus particulièrement nous accompagnons les migrants à l'apprentissage de la langue et à l'insertion professionnelle
00:13en passant par un dispositif d'intégration dont Sarah pouvra vous parler.
00:163 500 personnes par an au Césame à Dijon ?
00:19Ce sont plutôt des femmes, plutôt des hommes, quel âge environ, quel est le profil des personnes que vous aidez ?
00:24A peu près 60% de femmes pour 40% d'hommes
00:27Des personnes de tout âge, ça va des jeunes jusqu'aux personnes seniors qui sont en reconversion.
00:31Sarah Descombin, vous vous êtes animatrice pour un programme qui s'appelle Ensemble, rien à voir avec le camp de la majorité présidentielle aux législatives, vous confirmez ?
00:40C'est d'abord l'apprentissage de la langue française la première étape dans ces formations, dans ce que vous apportez au Césame ?
00:46Oui c'est sûr que c'est une étape importante, la majorité des personnes qui vient
00:51qui vient vers nous a besoin de pratiquer le français, c'est ce qu'on fait nous au quotidien.
00:54Ça peut être des cours avec le Césame, mais ça peut être aussi plein d'autres activités qui sont utiles pour vivre correctement dans la ville et puis s'intégrer, parce que c'est sûr que ça commence par la langue.
01:07Justement lesquelles, quelles sont les activités pour favoriser l'intégration ?
01:11Il y a aussi toute une partie sur la découverte du territoire, parce que du coup bien connaître les lieux, bien connaître les acteurs du territoire, être bien orienté c'est aussi derrière pouvoir pratiquer des activités qu'on aime
01:23et puis pouvoir s'impliquer dans la vie de la cité aussi, ça c'est important.
01:27Je reviens sur l'emploi, Françoise Lechat, la maîtrise de la langue, l'apprentissage de la langue c'est un indispensable pour s'intégrer dans un emploi quand on est une personne migrante, étrangère ?
01:36Oui tout à fait et d'ailleurs c'est une réelle motivation l'apprentissage de la langue, pour l'apprentissage de la langue, de pouvoir travailler et les personnes qui arrivent ici souhaitent travailler, elles n'ont d'ailleurs pas le choix
01:45et nous les accompagnons au mieux dans cet accompagnement vers la qualification, vers l'emploi
01:52sachant que les employeurs aujourd'hui sont très attentifs à la possibilité de pouvoir recruter des personnes migrantes.
01:59Et on précise qu'elles ont toutes un titre de séjour ?
02:01Tout à fait.
02:02Donc comment elles arrivent vers vous ?
02:04Elles sont orientées par l'OFI particulièrement, mais aussi tous les dispositifs qui accompagnent les personnes migrantes qui ont obtenu un titre de séjour et qui ensuite obtiennent leur nationalité, leur résidence.
02:17Françoise Lechat, Sarah Décombin du Césam, c'est un organisme à Dijon qui est là pour former et accompagner les personnes migrantes jusqu'à l'emploi, on continue d'en parler avec vous ce matin.
02:26Oui justement, 0380 421 1515, vous aussi vous avez le droit de donner votre avis sur ce qui se passe, on est là et on vous accueille jusqu'à 8h en direct, à tout de suite.
02:48Parcourez les 4 coins de l'Hexagone dans une nouvelle émission.
02:50C'était parfait.
02:52Il y a du rab ou quoi ?
02:54Recette originale au classique, vos rendez-vous culinaires c'est du lundi au vendredi à 10h10 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
03:04Sur France TV Paris 2024, on replonge dans la légende des jeux.
03:09On sent flamme pour les exploits débloutis hier et ceux de demain.
03:13On rêve tous aux côtés de la flamme et en direct du BMX au breakdance, on retient son souffle.
03:24Ce que vous ne verrez pas ailleurs et sur France TV Paris 2024, la seule chaîne 100% olympique et paralympique.
03:31A retrouver dès maintenant et jusqu'au 8 septembre sur la plateforme France.TV.
03:37Jusqu'à 9h, toute la Côte d'Or se réveille.
03:41C'est le sujet du matin dans votre 6-9 France Bleu-Bourgogne.
03:44On prépare les législatives ensemble avec l'immigration à 7h45 et nos invités.
03:50Françoise Lechat qui est directrice du Sésame de Dijon et Sarah Descombains qui est animatrice d'un programme d'intégration pour les migrants.
03:56Françoise Lechat, quelles sont les règles pour qu'un réfugié, un migrant puisse travailler en France ?
04:00Il faut qu'il ait une autorisation de travailler.
04:03C'est spécifié sur son titre de séjour, c'est la première règle.
04:07L'accès à l'emploi est plus difficile quand même, même s'il a le droit de travailler.
04:11Est-ce que vous avez le sentiment que c'est plus dur pour un travailleur étranger de trouver un emploi ?
04:16Bien sûr c'est plus difficile parce que les conditions ne sont pas toujours réunies.
04:19La question du logement, la question de la santé se pose.
04:22La précarité financière amène les personnes à rechercher un emploi dans des situations parfois difficiles.
04:28Dans quel secteur en Bourgogne, chez nous, travaille la plupart du temps cette main d'oeuvre étrangère ?
04:34Alors je dirais que très largement sur le territoire national,
04:37tous les métiers de l'aide à la personne, on le voit d'ailleurs dans l'ensemble des informations à actualité
04:42que nous suivons tous les jours.
04:44Les métiers du BTP, bâtiments, travaux publics, qui sont des métiers pénibles.
04:49Les métiers aussi de la propreté.
04:52Les gens qui viennent travailler dans vos bureaux entre 4h et 6h du matin
04:56et qui reviennent à 20h le soir pour faire le nettoyage, sont des personnes souvent issues de l'immigration.
05:01Mais on a aussi tous les métiers dans lesquels les compétences sont rares,
05:05les métiers de la santé aujourd'hui.
05:07Mais qui ne peuvent pas forcément exercer ici, on pense par exemple à des médecins.
05:10Sarah Décombin, vous êtes aux premières loges, parce que vous travaillez avec ces migrants au quotidien.
05:14Il y a parfois des personnes qui ont des compétences, des diplômes dans leur pays d'origine,
05:17mais qui ne peuvent pas exercer ici.
05:19Ça c'est difficile quand même ?
05:20Oui, c'est très compliqué.
05:22On a effectivement des personnes, médecins, pédiatres ou d'autres professions médicales
05:29qui sont régulièrement avec nous,
05:31et c'est vrai qu'on voit que là c'est vraiment le parcours du combattant,
05:33il n'y a pas d'autres termes.
05:35C'est-à-dire qu'il va falloir trouver le bon interlocuteur,
05:38et ça déjà c'est vraiment compliqué d'être en lien avec les bonnes personnes.
05:42Et puis derrière, repasser par des stages quand on est diplômé,
05:44et qu'on a parfois une dizaine d'années d'expérience derrière soi,
05:47voire même repasser un diplôme de médecine en France,
05:50on imagine je pense ce que ça peut représenter comme difficulté.
05:54Tous les métiers qu'évoquait Françoise Lechat sont des métiers plutôt contraignants,
05:57quand on parle du travail dans la vigne, quand on parle de l'aide à domicile,
06:00ce sont des métiers difficiles.
06:02Pourquoi ce sont ces personnes-là qui les font ?
06:06Je pense que ce ne sont pas que ces personnes-là.
06:08Toutes les personnes qui sont très éloignées de l'emploi,
06:10qui recherchent un travail aujourd'hui, vont vers ces métiers-là.
06:13Mais évidemment, particulièrement dans ces personnes qui vont vers ces métiers-là,
06:18il y a les personnes migrantes, parce que d'abord c'est une première étape,
06:21et elles ont bien conscience que quand elles arrivent en France,
06:24il y a nécessité de travailler.
06:26Elles sont d'ailleurs reconnaissantes, enthousiastes.
06:30Le fait de vivre en France, c'est déjà une réussite,
06:34le sentiment d'avoir abouti,
06:36d'avoir quitté souvent des conditions de vie qui sont insoutenables,
06:40et le travail est une étape indispensable.
06:44On le rappelle, on vous aidait 3500 personnes par an au Sésame à Dijon.
06:48Je vais vous poser la même question qu'à nos auditeurs ce matin,
06:50peut-on selon vous se passer de la main-d'oeuvre étrangère chez nous en Bourgogne, Sarah Décombin ?
06:55Oui, c'est vrai que je ne pense pas spécialement aux personnes en tant que main-d'oeuvre
06:59quand je les vois tous les jours,
07:01mais je vois toutes les compétences qu'ont ces personnes
07:03et tout ce qu'elles peuvent apporter, en tout cas aussi à la vie d'une ville.
07:08C'est une vraie richesse, je le considère comme ça.
07:11Et après, bien sûr que pour l'économie d'une ville et d'un pays entier, c'est important.
07:16Françoise Lechat, quand vous entendez les programmes, quand vous lisez les propositions,
07:20on parle du Rassemblement national qui est en tête dans les sondages.
07:23Est-ce que vous avez un sentiment d'inquiétude pour les prochains mois, pour les prochaines années ?
07:27Oui, c'est une grosse inquiétude que nous partageons avec les personnes que nous accompagnons.
07:31C'est une inquiétude beaucoup plus large aussi pour le monde associatif,
07:35dont les principes et les valeurs ne rejoignent absolument pas les valeurs du RN.
07:40Est-ce que les personnes migrantes que vous formez vous en parlent, ont des inquiétudes, Sarah Décombin ?
07:45Est-ce que c'est un sujet au quotidien ?
07:48Oui, particulièrement en ce moment, on en parlait moins il y a quelques temps.
07:54Depuis la dissolution, quelles sont les inquiétudes ? Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
07:59La peur d'avoir d'autant plus de difficultés dans un parcours qui est déjà complexe.
08:08Peut-être la peur aussi qu'il y ait des réactions plus hostiles de la part d'habitants ou d'autres citoyens.
08:16Ces réactions hostiles, est-ce qu'au quotidien c'est aussi un sujet ?
08:20Ces personnes-là font face au racisme, est-ce qu'elles vous en parlent dans l'emploi ou dans le cadre de la vie de tous les jours ?
08:27Oui, je dirais qu'elles peuvent nous en parler, mais je voudrais dire quand même que la ville de Dijon, la métropole, est vraiment une terre d'accueil.
08:35On sent qu'il y a une place pour tout le monde ici.
08:38Le dispositif Ensemble en témoigne, puisque c'est un dispositif qui est soutenu par la métropole.
08:44Je pense que c'est ressenti, d'abord parce que ça nous a permis aussi d'accompagner des personnes dans des conditions favorables.
08:51On n'a pas parlé de bénévolat, mais on sait que les personnes réfugiées qu'on accompagne sont disponibles, prêtes à faire du bénévolat.
09:00Et ça c'est important pour s'intégrer dans une société comme la nôtre.
09:04Françoise Lechat et Sarah Décombin, vous êtes donc directrice et animatrice du Césame,
09:09qui est un organisme à Dijon pour former et accompagner les personnes migrantes vers l'emploi.
09:14Alors, est-ce qu'il y a un problème chez nous en Bourgogne avec les travailleurs étrangers ?
09:18On vous a posé la question sur l'application ici, et à 90% vous répondez non, il n'y a pas de problème.
09:24On vous attend au 03 80 40 ou 2 15 15 pour en parler avec nous juste après les Corgis.
09:28Vous êtes là en direct sur France Bleu et sur France 3 Bourgogne, comme tous les matins, pour vous, rien que pour vous.
09:35Change your heart
09:40Look around you
09:48Change your heart
09:53It will astound you
10:00I need your loving
10:05Like the sunshine
10:12Everybody's gotta love sometime
10:19Everybody's gotta love sometime
10:25Everybody's gotta love sometime
10:34Change your heart
10:40Look around you
10:48Change your heart
10:52It will astound you
10:59I need your loving
11:04I need your loving
11:10Like the sunshine
11:17Everybody's gotta love sometime
11:23Everybody's gotta love sometime
11:30Everybody's gotta love sometime
11:34Change your heart
11:41It will astound you
11:48Everybody's gotta love sometime
11:55Everybody's gotta love sometime
11:58Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
12:28« Everybody's got to learn sometimes » c'est « Les Corgis » sur France Bleu Bourgogne
12:56et France 3 Bourgogne avec vous, les législatives, premier tour c'est dimanche, on ira voter
13:01partout en Bourgogne, on vous accompagnera sur francebleu.fr, l'application ici et les
13:06sites de France 3 bien évidemment pour cette soirée des législatives et les résultats
13:11du premier tour et on vous accompagne comme on le fait depuis maintenant quelques jours
13:15et quelques semaines avec nos invités pour vous éclairer sur des sujets qui font partie
13:20de la campagne réellement, l'immigration aujourd'hui, le travail des migrants chez
13:25nous avec Françoise Lechat, directrice du Césam de Dijon et Sarah Descombains qui
13:30est animatrice d'un programme d'intégration pour les migrants.
13:33Justement ce programme Sarah Descombains il s'appelle « Ensemble », est-ce que vous
13:35pouvez nous expliquer un peu plus en détail en quoi il consiste ? Qu'est-ce que c'est
13:39une journée type pour quelqu'un qui est inscrit ?
13:41Il consiste en fait en accompagnement pour l'intégration sociale et citoyenne, ça
13:46veut dire que dans un premier temps les personnes vont venir nous voir et en fait le but c'est
13:51vraiment à travers des ateliers par exemple d'acquérir des codes, un peu les codes de
13:55fonctionnement sur des thématiques très larges comme la santé, la mobilité, tout
14:01ça en pratiquant le français et donc le but c'est de bien comprendre comment ça fonctionne
14:07ici et puis ensuite ça peut être de faire des sorties par exemple avec nos bénévoles
14:12ou avec des animateurs pour découvrir aussi un peu des lieux, pratiquer de nouvelles activités
14:18ou avoir l'occasion de pratiquer des activités qu'on pratiquait peut-être avant et puis
14:23qu'on a dû abandonner à l'arrivée en France.
14:25Est-ce que ça prend du temps ou est-ce que c'est rapide ?
14:28Ça prend du temps, je pense que si on imagine, même nous, si on déménage je ne sais pas
14:34dans une nouvelle ville ou dans un nouveau pays, c'est long en fait de rencontrer des
14:39gens, de se créer son réseau donc oui c'est quelque chose qui prend du temps, après ce
14:45qui est bien c'est que les personnes nous même si elles sont sorties du parcours d'accompagnement
14:50elles vont revenir régulièrement nous voir parce que des liens se sont tissés et du
14:55coup c'est ça qui est bien.
14:57Françoise Lechat, pour revenir au sujet de l'emploi et de l'immigration, comment se passe
15:02une fois que cette formation-là est faite, qu'on a les codes pour s'intégrer dans la
15:06société, comment vous démarchez les entreprises et quel retour vous avez à ce niveau-là ?
15:10Je dirais qu'on ne démarche pas forcément les entreprises, on le fait bien entendu au
15:15même titre que toutes les autres personnes qu'on accompagne mais très souvent ces personnes
15:20se positionnent comme vous disiez sur des postes, des emplois qui ne sont pas pourvus
15:25et en général l'intégration se fait très bien dans les métiers du BTP, on travaille
15:30avec l'ARIC BTP qui accompagne les entreprises dans la mise en place des clauses d'insertion
15:35et on voit bien que les personnes migrantes acceptent des conditions de travail qui sont
15:40difficiles à accepter, on le sait bien, travailler sous la chaleur, dans le froid c'est simple
15:45pour personne et pas plus pour les personnes migrantes et dans le domaine de l'aide à
15:49personne aujourd'hui, il y a une telle tension, la question de l'emploi des migrants ne pose
15:55pas problème pour les employeurs, il le pose peut-être plus pour les bénéficiaires de
15:59ces services mais il faut savoir que si on n'a plus personne pour aller dans l'aide
16:03à domicile, on n'aura plus de service dans l'aide à domicile tout simplement et ça
16:07c'est un vrai problème.

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