• il y a 6 mois
Débat entre les principaux candidats au poste de député sur la 5ème circonscription de l'Isère (Saint Egrève, Chartreuse, Grésivaudan) : Jérémie Iordanoff, le député sortant écologiste investi par le Nouveau Front Populaire, Jean-Clarles Colas-Roy pour Renaissance (majorité présidentielle), Frédérique Schreiber pour le rassemblement National et Dominique Escaron candidat investi par Les Républicains.

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00:00:00Bonjour à tous. Le 30 juin et le 7 juillet, les Français vont élire un nouveau Parlement.
00:00:21577 députés qui vont avoir la responsabilité de choisir la destinée du pays pour les
00:00:26prochaines années. 10 de ces députés seront isérois. Focus dans cette émission sur la
00:00:32cinquième circonscription de l'Isère qui s'étend sur un territoire très large de
00:00:37Saint-Aigrève à la Chartreuse en passant par le Grésil-Vaudon. Avant de vous présenter
00:00:42les candidats qui vont débattre sur ce plateau, voici la carte postale ou carte d'identité
00:00:47de cette cinquième circonscription signée Lina Badreddine.
00:00:50Du massif de la Chartreuse au sommet de Belledonne, en passant par le lac de Paladru et les vignobles
00:00:56du Grésil-Vaudon, la cinquième circonscription de l'Isère offre une grande diversité de
00:01:02paysages naturels. Ce territoire dynamique où résident 140 000 habitants abrite des
00:01:08entreprises emblématiques du département. STMicroelectronics, Petzl et Tesser à Kroll,
00:01:14les Simanvika et PhotoWeb à Saint-Aigrève. L'économie touristique est également développée
00:01:20avec les stations de Chambrousse, des Sept-Lots, du Colé d'Alvar ou encore Saint-Pierre-de-Chartreuse.
00:01:26Détenue pendant 20 ans par le socialiste François Brotte, la cinquième circonscription
00:01:31a été remportée en 2017 par La République en Marche avec Catherine Kamovski. Mais l'ancienne
00:01:37maire de Saint-Aigrève n'a pas été réinvestie par son parti. C'est donc un nouveau député
00:01:42qu'ont élu les électeurs de la cinquième circonscription en 2022, l'écologiste Jérémy
00:01:48Jordanoff. Reconduit par le nouveau Front populaire, il sera face à six autres candidats,
00:01:54trois hommes et trois femmes.
00:01:55Voilà sept candidats donc au total sur cette cinquième circonscription. En 2022, Jérémy
00:02:04Jordanoff était arrivé en tête, on le voit sur ces résultats au premier tour avec moins
00:02:08de deux points d'avance sur la candidate macroniste Florence G. Jérôme Santana pour
00:02:12le Rassemblement National, malgré ses 18 %, n'avait pas pu se qualifier pour le deuxième
00:02:16tour. Un deuxième tour très serré qui avait tourné en faveur donc de Jérémy Jordanoff.
00:02:2249,6 qui représentait un peu plus de 500 voix d'écart.
00:02:26Si on regarde maintenant les résultats des européennes du mois de juin dernier, c'est
00:02:31le Rassemblement National qui pointe en tête sur cette circonscription avec plus de 27
00:02:35% des voix et même 31,5 si on rajoute les voix de Reconquête, une extrême droite qui
00:02:40devance largement le camp macroniste à 14 %, mais pas l'ensemble de la gauche unie
00:02:45dont le cumul avoisine les 39 % sur ces dernières européennes et l'air ayant du mal à passer
00:02:52la barre des 6 %. Le futur député de cette circonscription est autour de cette table
00:02:58mais je ne connais pas son identité, eux non plus d'ailleurs, ça va être à vous
00:03:02de choisir j'ai envie de dire. Jérémy Jordanoff, bonjour, vous êtes le député sortant de
00:03:07cette circonscription, vous avez 41 ans, membre des écologistes, avant d'être député
00:03:12vous aviez un poste au sein des instances nationales du parti, c'était basé à Paris,
00:03:16vous viviez aujourd'hui sur la circonscription Jérémy ? J'habite à Grenoble. Vous meniez
00:03:21également en parallèle une carrière d'artiste peintre, est-ce qu'on a toujours le temps
00:03:25de peindre quand on est député ? Non, j'ai rendu mon atelier au lendemain de l'élection
00:03:29et j'ai arrêté toute activité autre que la politique. La politique d'être député
00:03:34c'est un travail à temps plein et même plus que ça. Alors sur ce plateau également,
00:03:38Alex Caron, bonjour, 59 ans, ingénieur, maire du Sapé, président du parc régional
00:03:45de Chartreuse, conseiller métropolitain d'opposition, vous êtes investi par les
00:03:50Républicains, alors la partie, on est obligé de préciser, la partie qui rejette l'accord
00:03:56avec le Rassemblement National, pour autant vous n'êtes pas membre du parti ? Non, je
00:04:00suis plutôt un centriste et c'est l'union du centre de l'écologie positive et des Républicains,
00:04:07c'est-à-dire les égalistes sociaux qui restent droit dans leur botte, qui ne sont
00:04:13pas prêts à sauver des sièges ou à les prendre à n'importe quel prix. Alors même
00:04:17si la 5e circonscription englobe une grande partie du massif de Chartreuse, votre commune,
00:04:23le Sapé, ne fait pas partie de ce territoire, de façon administrative en tout cas, mais
00:04:26de la première circonscription, donc on peut être tenu de vous voir candidater là et
00:04:30pas chez vous entre guillemets ? Parce que la première c'est Grenoble essentiellement
00:04:35et un petit bout de sa banlieue, alors que la cinquième c'est avant tout une circonscription
00:04:40de village, il y a 65 communes, c'est Beldone, c'est la Valdene, c'est le Grésivaudan, c'est
00:04:46la Chartreuse et c'est là où je travaille au quotidien, où je suis impliqué, où je
00:04:51connais tous les maires, etc. C'est pour ça que je suis là. Alors on a un autre transfert
00:04:56de circonscription avec Jean-Charles Collaroy, bonjour. Bonjour, merci pour votre invitation.
00:05:00Vous avez 46 ans, vous êtes ingénieur de formation également comme Dominique Escaron,
00:05:04vous avez été député de la deuxième circonscription, c'est pour ça que je parle de transfert,
00:05:08qui est la circonscription de Saint-Martin-d'Air et Chirol notamment, de 2017 à 2022 pour
00:05:13le parti d'Emmanuel Macron. Vous avez été battu en 2022 par l'écologiste cyriel Chatelain.
00:05:19Vous avez repris une activité professionnelle ensuite ? Oui, je préside une fédération
00:05:24industrielle de l'efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment. Je trouve ça
00:05:27bien d'ailleurs qu'il y ait des allers-retours entre le secteur privé, un mandat d'élu,
00:05:32c'est aussi intéressant qu'on puisse faire ces passerelles. Vous étiez également élu
00:05:39de Saint-Martin-d'Air dans l'opposition au conseil municipal, un mandat que vous avez
00:05:42rendu en début d'année 2024, estimant que vous n'aviez plus le temps, travaillant à
00:05:47Paris, vous n'aviez plus le temps de vous investir sur la vie locale. Justement aussi
00:05:50parce que je n'habite plus de Saint-Martin-d'Air, j'habite Grenoble et donc il me semblait plus
00:05:54cohérent que des gens qui habitent Saint-Martin-d'Air pour un mandat d'élu municipal puissent
00:05:58monter dans la liste. Donc c'est aussi pour ça que j'ai démissionné de mon mandat,
00:06:01mais j'ai été six ans élu local à Saint-Martin-d'Air effectivement.
00:06:04Alors on a deux grenoblois, un habitant du Sapé, donc aucun pour l'instant n'est sur
00:06:08la cinquième circonscription. Ce n'est pas le cas non plus pour vous Frédéric Schreiber
00:06:11puisque vous vivez à Montbaudeau qui est également sur la première circonscription
00:06:15et pas sur la cinquième.
00:06:16Tout à fait, donc je suis effectivement grenobloise, quelque part en tous les cas iséroise. J'habite,
00:06:24je suis domiciliée sur la première mais je travaille sur la cinquième circonscription
00:06:28depuis maintenant trois ans en tant que responsable où j'ai été à la rencontre
00:06:34en fait des commerçants, des différents acteurs économiques et sociaux. Et il se
00:06:39trouve que par rapport au programme que je porte qui est celui de l'Union Nationale,
00:06:45nous avons en concertation avec Alexandre Lacroix qui souhaitait donc se présenter
00:06:51sur la première circonscription, donc qui était l'ancien suppléant de Marine Chiaberto
00:06:55au sein de Reconquête et qui désormais est LR. J'ai bien évidemment répondu positivement
00:07:03à cette demande puisque l'essentiel c'est d'avancer pour redresser les problématiques
00:07:08de la France. Et nous sommes en fait vraiment avec des forces, des représentativités j'ai
00:07:14envie de dire nombreuses. Il y a le LR, il y a Reconquête, il y a aussi, je voulais
00:07:20dire debout la France, je vais vous citer Philippe Tanguy par exemple, des anciens
00:07:25éléphistes aussi, donc par exemple monsieur Andréa Cotorac ou des personnes qui ont eu
00:07:30des mouvances plutôt sociales il y a quelques années de cela et que je représente aussi.
00:07:36Alors je finis la petite présentation, vous avez 54 ans, vous êtes ancienne chef d'entreprise,
00:07:41dans quel domaine vous exercez ? Toujours avec l'être humain au centre de
00:07:46ma vision, donc entre autres un organisme de formation dans la prévention des risques
00:07:49professionnels qui m'a amenée d'ailleurs à travailler longuement et souvent avec la
00:07:53société Petzl. Je précise, vous êtes également ce qu'on
00:07:56peut considérer comme la numéro 2 du Rassemblement National en Isère, donc c'est un parti que
00:08:01vous connaissez bien, qui vous investit. C'est votre première candidature à des élections
00:08:06législatives ? Au niveau politique, oui. Par contre, j'ai
00:08:09eu plusieurs mandats à mon actif, mais plus toujours dans le militantisme au sein de l'amnistie
00:08:15internationale, au niveau de la CGPME, CPME, pour les petites et moyennes entreprises,
00:08:20et bien évidemment au niveau de la Caisse des allocations familiales pour défendre
00:08:23aussi les causes des indépendants. J'ai vu que vous aviez également été candidate
00:08:27sur une liste socialiste au municipal à certains âges, ça fait un grand écart quand même ?
00:08:31Pas du tout, c'est dans la continuité de mon cheminement, puisque très jeune j'ai
00:08:35milité pour Amnesty International, pour par exemple qu'on puisse libérer Jean-Paul
00:08:39Goffman, je ne sais pas si vous vous en souvenez, pour la reconnaissance du génocide
00:08:46arménien par exemple, parce que forcément à mon âge j'ai fait quand même certaines
00:08:50choses, et Yannick était une très belle personne. Yannick Bell, qui était le leader
00:08:54de la liste socialiste assassinat. Complètement, qui avait un programme au
00:08:56niveau communal qui me convenait, et je trouvais que les attaques étaient plus ciblées sur
00:09:02son libre arbitre de son choix de vie au niveau intime, et bien évidemment pour moi nous
00:09:07défendons toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, déjà à l'époque. Donc c'est pour ça que
00:09:10bien évidemment je l'ai suivi. Alors Frédéric Schreiber, je rebondis sur
00:09:13ce que vous disiez, vous parliez de Reconquête qui vous soutenait, de Debout la France, pourtant
00:09:17sur cette circonscription, il y a un candidat présenté par Reconquête, elle s'appelle
00:09:21Béatrice Lacroute, il y a également un candidat présenté par Debout la France, un Philippe
00:09:27Garrigos, pourquoi pas d'union sur cette circo ?
00:09:29Écoutez, chacun libre, ça s'appelle la démocratie. Moi en tous les cas je n'ai
00:09:33aucune animosité vis-à-vis de ces personnes qui se présentent, bien au contraire, ce
00:09:39sont pour moi des concurrents mais certainement pas des adversaires. Il faut trouver vraiment
00:09:42un consensus d'accord parce que la situation de la France doit nous motiver tous autant
00:09:47qu'on est.
00:09:48Bon, si on est réunis aujourd'hui autour de ce plateau, c'est grâce ou à cause de
00:09:52cette fameuse dissolution dont on parle beaucoup depuis quelques semaines. Jean-Charles Collorat,
00:09:56j'imagine que vous aviez prévu, comme moi et comme nous, de faire autre chose en ce
00:10:00début d'été que de venir faire campagne sur le territoire. Est-ce que vous faites
00:10:05partie de ceux qui en veulent encore à Emmanuel Macron ? Vous l'avez digéré cette...
00:10:09Non, moi je ne pense pas, je fais partie de ceux qui soutiennent cette dissolution parce
00:10:13que le vote aux européennes, il fallait le prendre en considération. D'abord, il y a
00:10:16une augmentation de la participation et le vote des extrêmes est très haut. Il y avait,
00:10:21il y a quelques mois, une motion de censure qui a failli passer à neuf voix près qui
00:10:24avaient été présentées. Les Républicains disaient qu'ils allaient présenter une motion
00:10:27de censure au moment du budget. Donc, en fait, le président de la République a tenu
00:10:31compte de tous ces paramètres et a redonné la parole aux Français en disant, ok, vous
00:10:35avez exprimé une colère lors des votes européennes, il faut l'entendre, il faut gouverner différemment
00:10:39et je pense qu'on pourra tirer les leçons de ça. Mais est-ce que c'est exactement ça
00:10:42que vous voulez pour gouverner la France ? Est-ce que c'est l'image de la France que
00:10:46vous voulez donner à l'international ? Est-ce que vous voulez donner les clés du pays à
00:10:51la France insoumise d'un côté qui bordélise l'Assemblée nationale ou au Rassemblement
00:10:56national ? Eh bien, voilà, c'est un vote, c'est un choix de confiance que le président
00:10:59de la République a fait et moi, je soutiens le fait de donner la parole aux électeurs.
00:11:02Est-ce qu'il n'avait pas une idée un peu plus machiavélique derrière la tête de se
00:11:06dire en quelques semaines, en trois semaines de campagne, la gauche n'arrivera pas à s'unir
00:11:11et je pourrai jouer une nouvelle fois la carte du seul rempart contre le Rassemblement national
00:11:15et que finalement, il a raté son coup puisque la gauche se présente unie et devance pour
00:11:19l'instant le camp macroniste dans les sondages ?
00:11:20Vous savez, on peut prêter toutes les intentions. Quand on donne la parole aux électeurs, je
00:11:24ne crois pas que ce soit machiavélique. C'est un acte de confiance, au contraire.
00:11:27Les électeurs décideront dans quatre jours. Et quant à l'union de la gauche en trois
00:11:32jours et le fait de dévoyer finalement la belle campagne de Raphaël Glucksmann et des
00:11:36gens qui s'étaient critiqués, voire lancé des anathèmes à la figure et de voir qu'on
00:11:40est capable de se rabibocher pour des postes plutôt que des valeurs, bon, les électeurs
00:11:44là aussi jugeront, je pense.
00:11:45Il faudra quand même, dans beaucoup de circonceptions, vous positionner, vous le camp macroniste,
00:11:50pour appeler à voter soit pour la gauche, soit pour le Rassemblement national parce
00:11:53que c'est un cas de figure qui va se présenter à de nombreuses reprises la semaine prochaine.
00:11:57Oui, je crois qu'on analysera les résultats circonscription par circonscription. On fait
00:12:01tout.
00:12:02Vous savez bien qu'il y aura ces cas de figure.
00:12:03Bien sûr, bien sûr.
00:12:04Et qu'on vous demandera de vous positionner et qu'on peut même vous demander de vous
00:12:05positionner de façon théorique dès maintenant.
00:12:07Nous, on fait tout, en tout cas, pour qu'il y ait une alternative à un choix des deux
00:12:10extrêmes. Et je pense que ceux qui veulent voter pour une liste cohérente, responsable,
00:12:15de clarté, avec des projets financés, ils pourront le faire dans cette cinquième circonscription.
00:12:19Après, dimanche, moi, mon combat, depuis que je me suis engagé en politique, en 2002,
00:12:23quand Jean-Marie Le Pen a été au second tour de l'élection présidentielle, c'est
00:12:27contre l'extrême droite en particulier. Donc, je serai toujours présent au rendez-vous
00:12:30si nécessaire.
00:12:31Jérémy Yardanov, vous avez dit ni responsable ni rationnel à la dissolution.
00:12:35Effectivement, je crois que cette dissolution... Alors, d'abord, le président de la République
00:12:40avait dit je ne tirerai aucune leçon nationale du scrutin des Européennes. On a vu qu'il
00:12:44n'a pas suivi ce qu'il avait dit.
00:12:46A quoi sert le Rassemblement national ?
00:12:51Le Rassemblement national lui demandait de tirer, de dissoudre et il a suivi le Rassemblement national.
00:12:57C'était son choix. Il aurait pu attendre l'automne s'il y avait un blocage.
00:13:00Une dissolution, ça sert à quoi ?
00:13:01Ça sert à lever un blocage institutionnel. Il n'y avait pas à cette heure-là un blocage.
00:13:05Il aurait pu en avoir dans le futur, mais il y avait d'autres manières de résoudre
00:13:08ce blocage. En cherchant une coalition plus large, avec les Républicains ou avec une
00:13:11partie de la gauche, vous n'avez jamais fait cet effort-là.
00:13:14Ensuite, je veux quand même vous dire que c'est une forme de paresse intellectuelle
00:13:19que de dire, que de renvoyer les extrêmes dos à dos.
00:13:23Qu'est-ce qui menace aujourd'hui le pays ?
00:13:25C'est l'arrivée au pouvoir de Jordan Bardella et Marine Le Pen.
00:13:28C'est l'extrême droite qui menace aujourd'hui d'arriver au pouvoir.
00:13:31Si nous avons fait une coalition de la gauche et des écologistes,
00:13:34c'est pour faire barrage au Rassemblement national et à l'extrême droite.
00:13:37Si vous refusez de voir ça et que vous renvoyez par paresse intellectuelle
00:13:41dos à dos tout le monde, qu'est-ce que vous faites ?
00:13:44Vous normalisez l'extrême droite.
00:13:46Et je crois que ce discours-là, il faut faire un petit peu attention.
00:13:48Pourquoi ce sont les sous-trans de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise
00:13:50dans l'Assemblée nationale qui ont banalisé l'extrême droite ?
00:13:52Jean-Luc Mélenchon n'est pas député.
00:13:54Jean-Luc Mélenchon n'est pas député.
00:13:56Le comportement des députés de la France insoumise à l'Assemblée nationale
00:13:58a donné finalement une bonne image du Rassemblement national.
00:14:01C'est triste à dire.
00:14:02Vous résumez le Nouveau Front populaire à la France insoumise.
00:14:05Le Nouveau Front populaire, c'est beaucoup plus que ça.
00:14:07C'est de la paresse.
00:14:08Et je pense que les électeurs ne vous suivent pas sur votre analyse.
00:14:11En tout cas, je pense que vous devriez changer d'élément de langage
00:14:13puisque les sondages vous montrent quand même très, très en dessous
00:14:16des deux forces qui aujourd'hui se font face
00:14:18pour incarner une alternance dans ce pays.
00:14:21Jérémy Lordalov, est-ce qu'il n'aurait pas été plus simple et plus sain aussi
00:14:25de désigner, comme l'a fait le Rassemblement national
00:14:27ou comme le fait le camp macroniste,
00:14:29un potentiel Premier ministre avant le vote
00:14:32pour que justement l'ombre de Jean-Luc Mélenchon,
00:14:35qui plane, on peut le dire quand même sur cette campagne,
00:14:36même s'il n'est pas député et qu'il n'est pas candidat,
00:14:38puisse s'estomper éventuellement,
00:14:40si ce n'était pas lui qui était choisi ?
00:14:41Je crois qu'il faut dire les choses comme elles sont.
00:14:43C'est-à-dire qu'on avait un système présidentialiste,
00:14:46parlementaire présidentialiste,
00:14:48où le chef de l'État était élu
00:14:50et derrière il n'y avait pas de campagne pour les législatives
00:14:52et les Français lui donnaient une majorité.
00:14:54Depuis 2022, ce système-là ne fonctionne plus
00:14:57et Emmanuel Macron n'a pas eu de majorité.
00:14:58Là, on est dans le cadre d'une dissolution,
00:14:59il n'y a pas de campagne sur la présidentielle.
00:15:01Donc la question qui se pose, c'est quels sont les députés
00:15:04qu'on va envoyer à l'Assemblée nationale
00:15:06pour construire une majorité ?
00:15:07Et c'est ça la question, rien d'autre.
00:15:09Et ensuite, les députés vont trouver une coalition
00:15:13de 289 députés sur un programme
00:15:16pour gouverner la France pendant 5 ans.
00:15:18C'est ça la logique institutionnelle.
00:15:19Et ce programme-là, il devra être incarné,
00:15:23porté par une figure qui rassemble
00:15:25les 289 ou plus députés qui veulent porter ce programme.
00:15:29Il faut remettre les choses dans l'ordre.
00:15:30C'est un système parlementaire
00:15:32et moi j'accueille cette cohabitation
00:15:34qui va arriver plutôt favorablement.
00:15:36Deux blocs, une alternative.
00:15:38Dominique Escaron, on se demande
00:15:40ce que les Républicains peuvent jouer dans cette élection.
00:15:43Ce n'est pas que les Républicains.
00:15:44Moi j'ai envie de dire que c'est les personnes aussi
00:15:47qui ont un peu de bon sens terrain.
00:15:49Parce que quand on analyse la situation,
00:15:51qu'est-ce qu'on se dit ?
00:15:52On se dit d'un côté, on a le président
00:15:54qui nous a mis dans une situation
00:15:55qui est particulièrement complexe,
00:15:57que personne n'avait vraiment vue à cette période-là.
00:15:59Moi je suis maire, j'en discute avec tous les collègues.
00:16:02C'est l'enfer.
00:16:05On était en train de parler Jeux Olympiques,
00:16:08football, pluie, vacances, soleil.
00:16:13Et là on nous impose cette séquence abominable.
00:16:16Donc aujourd'hui personne n'est émur.
00:16:18Moi quand j'entends les programmes des uns ou des autres
00:16:21qui sont discutés en trois jours dans des bureaux à Paris,
00:16:24mais ça n'a ni queue ni tête.
00:16:26Aujourd'hui on est dans une impasse
00:16:28qui a été mise en place par le camp Macroniste
00:16:31et on nous laisse face à face.
00:16:33LFI et le Rassemblement national.
00:16:36Aujourd'hui, moi je pense que c'est excessivement dangereux
00:16:41parce que faire des promesses
00:16:43comme les uns ou les autres font,
00:16:44juste pour se rappeler,
00:16:46le Rassemblement national,
00:16:48c'est un jeune qui a 28 ans, Jordan.
00:16:51Il n'a jamais travaillé
00:16:52et il va changer la France dans les mois qui viennent.
00:16:55Mais qui peut croire une chose pareille ?
00:16:57Quand on regarde ensuite côté France Insoumise
00:17:00ou côté NUPES ou côté Front Populaire,
00:17:03moi je les ai à la métro toute la journée.
00:17:05Qu'est-ce qu'on voit ?
00:17:06On voit des gens qui se disputent,
00:17:07qui se chamaillent,
00:17:08qui sont d'accord sur rien,
00:17:09qui ne savent pas travailler,
00:17:11qui ne rendent pas le service aux citoyens.
00:17:13Moi aujourd'hui je pense qu'on fait fausse route.
00:17:15Et on fait fausse route parce que, encore une fois,
00:17:18voilà, c'est expliqué.
00:17:20C'est des militants qui désignent à Paris M. Jordanoff.
00:17:24Pas à Paris, en circonscription.
00:17:26C'est la démocratie, Monsieur.
00:17:28Vous n'étiez pas élu ici.
00:17:29Vous n'étiez pas connu.
00:17:30Et vous avez été désigné par des militants là-bas.
00:17:32J'ai grandi à Saint-Martin-du-Riage.
00:17:33J'ai le parcours dans ma vie.
00:17:34Donc à partir de là,
00:17:35des gens qui n'ont jamais agi sur le terrain,
00:17:36qu'est-ce qui se passe ?
00:17:37On se retrouve avec des penseurs
00:17:39qui ne font pas des choses adaptées aux gens.
00:17:41Vous n'aimez pas la démocratie.
00:17:42Même dans votre parti,
00:17:43vous n'êtes pas capable de faire la démocratie.
00:17:44Frédéric Schreiber,
00:17:45sur le cas de Jordan Bardella,
00:17:46parce que vous, on ne peut pas dire,
00:17:47vous n'êtes pas clair sur la personne
00:17:49qui sera à la tête de la France
00:17:51si vous remportez ces élections.
00:17:53Jordan Bardella,
00:17:54effectivement, il a 28 ans.
00:17:55Il a arrêté ses études après le bac.
00:17:56Il n'a aucune expérience professionnelle,
00:17:58si ce n'est son parcours
00:17:59au sein du Rassemblement national.
00:18:02Ça peut paraître un peu léger.
00:18:04Vous êtes chef d'entreprise.
00:18:05Est-ce que vous auriez confié
00:18:06les rênes de votre entreprise
00:18:08à quelqu'un qui arrive avec le bac,
00:18:0928 ans,
00:18:10sans aucune référence professionnelle ?
00:18:12Je trouve déjà que c'est très restrictif.
00:18:14Et en fait,
00:18:15l'âge n'est pas représentatif
00:18:17des convictions et de l'engagement
00:18:19pour son pays.
00:18:20Il y a l'expérience aussi.
00:18:21Et donc, il a son expérience
00:18:22qu'on doit respecter,
00:18:23puisqu'en fait, justement,
00:18:24il ferait preuve de clarté.
00:18:26Nous, nous articulons un programme
00:18:28avec un calendrier spécifique.
00:18:30Nous préférons dire tout avant
00:18:32parce que nous ne sommes pas
00:18:33dans les slogans électoralistes
00:18:36ou sur des positions partisanes.
00:18:38Je tiens par contre,
00:18:39par rapport à notre président,
00:18:40effectivement, je tiens aussi à souligner
00:18:44qu'il a dissout une Assemblée nationale
00:18:46conformément à l'esprit
00:18:48de notre Constitution.
00:18:50Et donc, nous l'approuvons.
00:18:52Par contre, et là,
00:18:53on peut s'en féliciter,
00:18:55ce calendrier électoral très serré
00:18:58nous permet effectivement
00:18:59de clarifier des options politiques
00:19:02désormais plus lisibles
00:19:04pour les Français.
00:19:05Donc, après, recul et en regardant
00:19:08ce qui se passe,
00:19:09nous pouvons effectivement définir
00:19:11une gauche prise en otage
00:19:13par l'extrême-gauche,
00:19:15une gauche abîmée,
00:19:17notamment avec la France insoumise
00:19:20qui verse dans une violence endémique
00:19:25un bloc macroniste composite
00:19:28qui nous propose
00:19:31un nouvel horizon ensemble,
00:19:35la poursuite d'un système
00:19:36qui a failli et qui a vécu
00:19:39et une alternance
00:19:40avec une coalition appelée
00:19:42l'Union nationale
00:19:43que j'ai l'honneur de représenter
00:19:45qui rassemble des représentants
00:19:46de nombreuses formations.
00:19:48Sachez que pour le programme,
00:19:50cela fait un moment
00:19:51que c'est en gestation
00:19:53et déjà pour réaliser autour
00:19:56d'un objectif politique commun,
00:19:58non avec un esprit de parti,
00:20:02mais avec une volonté
00:20:03de fédérer tous les Français
00:20:05dans ce grand objectif collectif,
00:20:07celui du redressement de la France.
00:20:09Nous sommes à 3 000 milliards de dettes.
00:20:12Vous évoquez le programme
00:20:15et cette semaine,
00:20:16Jordan Merdala a dévoilé
00:20:17ses propositions,
00:20:18notamment sur le pouvoir d'achat
00:20:19qui est un peu l'élément central
00:20:21de cette campagne
00:20:22qui a suscité beaucoup de colère
00:20:24chez les Français ces derniers mois.
00:20:26Sur ce point du pouvoir d'achat,
00:20:29quelles sont les principales mesures
00:20:31que vous comptez mettre en place ?
00:20:33Déjà, comme il l'a dit,
00:20:35au niveau,
00:20:36comme Jordan nous l'a encore expliqué hier,
00:20:38ce sera par la baisse de la TVA
00:20:40sur les produits énergétiques.
00:20:42Ce sont des mesures d'urgence
00:20:44pour qu'elles profitent à tout le monde
00:20:46et très rapidement.
00:20:47Donc, ça sera décidé
00:20:49en session extraordinaire
00:20:50à l'Assemblée nationale
00:20:52si, bien évidemment,
00:20:54le peuple décide,
00:20:55le peuple enfin souverain,
00:20:57parce qu'il peut enfin s'exprimer,
00:20:59nous donne une majorité
00:21:00pour pouvoir effectivement
00:21:02amener à cette mesure
00:21:05qui pourra répondre vraiment
00:21:07à l'urgence et à l'angoisse
00:21:08de chaque Français.
00:21:10Nous souhaitons aussi sortir
00:21:14des règles européennes,
00:21:16des fixations des prix de l'électricité.
00:21:18Sortir de l'Union européenne, vous voulez dire ?
00:21:20Non, nous voulons sortir
00:21:21des règles de fixation, du calcul.
00:21:23Jordan Bardella a dit
00:21:24qu'il ne financerait plus,
00:21:25qu'il voulait ne plus abonder
00:21:26le budget de l'Union européenne.
00:21:28Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:21:29Je reformule le fait,
00:21:30depuis le début,
00:21:31où je vous engagerai
00:21:32à regarder son programme,
00:21:33c'est bien sur le calcul
00:21:34comme l'ont fait l'Espagne,
00:21:35comme l'ont fait le Portugal,
00:21:36mais il se trouve déjà
00:21:37il y a quelque temps en arrière.
00:21:39Ils sont sortis des fixations
00:21:40des prix de l'électricité.
00:21:42Parce qu'ils ont très peu
00:21:43d'interactions avec les autres pays.
00:21:44Nous, en France,
00:21:45on a énormément d'interactions
00:21:46avec les pays voisins.
00:21:47On ne peut pas sortir des règles
00:21:48parce que, justement,
00:21:49aussi, nous exportons
00:21:50énormément d'électricité.
00:21:51Donc, si on sort des règles
00:21:52de ce marché...
00:21:53A quel coût, monsieur ?
00:21:54Et à quel prix ?
00:21:55Allez expliquer aux Français
00:21:56qui souffrent
00:21:57qu'il faut mettre
00:21:58un col roulé en hiver
00:21:59et ne pas se chauffer.
00:22:00Je trouve qu'on demande
00:22:01beaucoup au peuple français.
00:22:02On a fait le bouclier tarifaire.
00:22:03On a fait le bouclier tarifaire.
00:22:04On a mis plusieurs dizaines
00:22:05de milliards d'euros
00:22:06pour protéger les Français,
00:22:07pour protéger les boulangers,
00:22:08les agriculteurs,
00:22:09les stations de ski
00:22:10quand les prix de l'énergie
00:22:11ont augmenté.
00:22:12Quand vous baissez la TVA
00:22:13sur les carburants,
00:22:14vous financez les importations
00:22:15de pétrole du Moyen-Orient,
00:22:16madame.
00:22:17Je tiens simplement,
00:22:18quand même,
00:22:19à tenir au courant
00:22:20les personnes qui nous regardent
00:22:21que, le 13 juin dernier,
00:22:22il y a un rapport
00:22:23qui est sorti,
00:22:24qui a été publié
00:22:25par rapport au Sénat,
00:22:26qui, je cite,
00:22:27dit
00:22:28« aggravation du déficit public
00:22:29à rapport
00:22:30à la réduction
00:22:31de l'électricité
00:22:32et à l'aggravation
00:22:33du déficit public.
00:22:34Un rapport du Sénat
00:22:35épingle l'imprudence
00:22:36et la rétention
00:22:37d'informations
00:22:38du gouvernement. »
00:22:39Donc, c'est un état de fait.
00:22:40Ça ne vient pas de nous.
00:22:41Et, par rapport
00:22:42à cette situation dramatique,
00:22:43on demande toujours
00:22:44de plus en plus d'efforts
00:22:45aux Français
00:22:46et à tous nos concitoyens
00:22:47du peuple français.
00:22:48Ce n'est pas un problème
00:22:49ni de conviction
00:22:50ni de choix personnel.
00:22:51Quand on a des soucis
00:22:52pour pouvoir faire son plein,
00:22:53pour pouvoir se chauffer,
00:22:54pour pouvoir s'alimenter,
00:22:55il y a toujours
00:22:56des problèmes
00:22:57pour les Français.
00:22:58Il y a toujours des problèmes
00:22:59pour les Français.
00:23:00Il y a toujours des problèmes
00:23:01pour les Français.
00:23:02Donc, quand on se fait alimenter,
00:23:03il se trouve
00:23:04que des mesures d'urgence
00:23:05doivent être prises
00:23:06et c'est ce que
00:23:07nous nous engageons à faire.
00:23:08Baisse de la TVA, d'un côté.
00:23:09La gauche répond
00:23:10hausse des salaires.
00:23:11Jérémy Yordanov,
00:23:12ce point aujourd'hui.
00:23:13Et l'annulation,
00:23:14pardon,
00:23:15excusez-moi,
00:23:16de la réforme chômage
00:23:17qui est fort injuste.
00:23:18En tout cas,
00:23:19c'est ce que nous pensons.
00:23:20Ne me dites jamais
00:23:21comment vous financez
00:23:22ces mesures.
00:23:23Quand même.
00:23:24C'est vrai que vous êtes
00:23:25les virtuoses à ce niveau-là.
00:23:26Mais vous savez,
00:23:27tous les Français connaissent
00:23:28les 7 notes de la gamme
00:23:31Si on en est là aujourd'hui dans l'opinion publique,
00:23:34c'est qu'il y a eu beaucoup de frustration, de déception
00:23:37de gens sur des promesses faites
00:23:38lors de différentes campagnes électorales
00:23:40qui n'ont pas été tenues.
00:23:41Est-ce que vous n'avez pas peur que cette augmentation
00:23:42du SMIC importante, 1 400 à 1 600 euros,
00:23:46qui est portée par la gauche dans cette campagne,
00:23:48génère également de la déception, si elle n'était pas réaliste ?
00:23:52Je pense que, premièrement, elle est réaliste.
00:23:54Et deuxièmement, vous avez raison de dire
00:23:56qu'il y a de la déception en France
00:23:58par rapport aux politiques publiques qui sont menées.
00:24:01Emmanuel Macron a été élu en 2017
00:24:03sur une jambe gauche, une jambe droite.
00:24:04Un programme dû en même temps.
00:24:07Et il a très vite abandonné toutes les questions sociales,
00:24:10toute la justice sociale, les questions environnementales,
00:24:13on en parlera peut-être plus tard.
00:24:14A combien était le SMIC en 2017, M. Jordanofs ?
00:24:16C'est pas la question. Le taux de pauvreté a augmenté.
00:24:191250 euros.
00:24:20Oui, mais l'inflation a augmenté.
00:24:23Vous le savez, l'inflation a augmenté.
00:24:24Mais au final, il y a eu une augmentation de 230 euros
00:24:27du SMIC en 7 ans.
00:24:28Vous dites que rien n'a été fait, mais c'est totalement faux.
00:24:30La pauvreté a augmenté en France.
00:24:32Vous ne pouvez pas dire aujourd'hui qu'Emmanuel Macron
00:24:34mène une politique sociale.
00:24:36Ca crée de la frustration.
00:24:37On ne peut pas dire que rien n'a été fait.
00:24:38Non, mais écoutez, si vous avez fait un mauvais score
00:24:40aux Européennes, c'est aussi parce que votre politique
00:24:42n'est pas celle que vous aviez promise,
00:24:43ni sur la démocratie, ni sur le social.
00:24:45Et donc, à un moment donné, si on veut réparer cette société
00:24:48qui est fracturée, il faut réduire les inégalités.
00:24:51Ca passe par rehausser les salaires,
00:24:54réduire la pauvreté.
00:24:55Et ça ne peut pas être une politique du chèque,
00:24:56ça ne peut pas être uniquement sur la TVA.
00:24:58Il faut encourager le travail.
00:25:00Moi, je suis pour cette valeur travail,
00:25:02mais simplement, il faut le payer.
00:25:03Et il n'y a pas de raison que ce soit uniquement le capital
00:25:05qui paye en France.
00:25:06On a chiffré notre budget.
00:25:08On veut supprimer la flat tax, rendre la CSG progressive.
00:25:12C'est une logique, si vous voulez, de réduction des inégalités
00:25:15dans ce pays.
00:25:16Allez chercher l'argent là où il est.
00:25:20Dominique Escarron, ça paraît une mesure de bon sens.
00:25:23Qu'en pense le camp des Républicains ?
00:25:25Alors, moi, j'ai la chance d'être un peu plus âgé
00:25:28que tout le monde.
00:25:30Donc, je me rappelle de 1981.
00:25:32François Mitterrand ?
00:25:33Je me rappelle de la catastrophe industrielle qu'il y a eu derrière.
00:25:37Je me rappelle de mon petit livret de change bleu
00:25:39quand je travaillais pour Merlingerin pour aller à l'étranger.
00:25:41Il fallait déclarer au franc prêt ce qu'on sortait du pays
00:25:45tellement il n'y avait plus d'argent dans les caisses de l'État.
00:25:47Ce que vous proposez, c'est exactement de refaire ce qui a été fait.
00:25:50D'ailleurs, M. Mélenchon était ministre de M. Mitterrand à l'époque.
00:25:53Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:25:54Quand vous augmentez comme ça les salaires
00:25:56d'une manière aussi importante et brutale...
00:25:58Moi, je suis maire.
00:25:59Moi, j'ai du personnel.
00:26:00J'ai trois assèmes à l'école.
00:26:02Eh bien, demain, j'en ai plus que deux.
00:26:03C'est le chômage qui va augmenter.
00:26:05C'est pas vrai.
00:26:06Ou les impôts.
00:26:07L'argent, il ne s'invente pas.
00:26:09Ce que vous n'arrivez pas à comprendre,
00:26:12c'est ce que c'est la valeur ajoutée.
00:26:13C'est-à-dire de créer de la valeur.
00:26:15La valeur, elle est créée dans les entreprises.
00:26:17Elle est créée par le travail de tout le monde.
00:26:18Elle n'est pas travaillée par des déclarations où on dit
00:26:21on va raser gratuit, augmenter tout le monde
00:26:23parce que ça fait plaisir.
00:26:24Moi, je suis persuadé que c'est excessivement dangereux.
00:26:28Que ça va pénaliser énormément de petites entreprises, de PME.
00:26:31Toutes les communes, je ne sais pas comment
00:26:34on va pouvoir financer ce type d'augmentation.
00:26:38Ensuite, je ne suis pas en train de dire
00:26:40qu'il ne faut pas être extrêmement attentif
00:26:43à ce type de salaire.
00:26:45Parce qu'il faut effectivement, comme ça a été rappelé,
00:26:48augmenter un petit peu.
00:26:49Il faut baisser les charges.
00:26:51Mais encore une fois, baisser les charges,
00:26:52c'est pour ça qu'il faut dire
00:26:53il faut faire du social, du social.
00:26:54Il faut être extrêmement attentif.
00:26:55Baisser les charges, ça veut dire
00:26:57il faut mieux gérer tout ce qui est assurance chômage,
00:27:00assurance retraite, assurance maladie.
00:27:03Aujourd'hui, l'envolée des arrêts maladie,
00:27:06quand on n'a pas de lit à l'hôpital,
00:27:08quand on n'a pas de lit à l'hôpital,
00:27:10ce n'est pas parce que l'État n'a pas donné des budgets,
00:27:11c'est parce qu'il n'y a plus de personnel.
00:27:13Beaucoup de gens sont en arrêt.
00:27:14Pourquoi le chômage ?
00:27:17Il y a une réforme aujourd'hui qui est, à mon avis, trop brutale.
00:27:20Il y a des gens qui subissent un chômage
00:27:23qu'ils n'ont absolument pas imaginé.
00:27:24Il faut les aider.
00:27:25Il faut être avec eux.
00:27:26Par contre, il y a d'autres gens qui profitent, entre guillemets,
00:27:29de ce système parce qu'il est de droit,
00:27:31qui permet de travailler six mois, de faire autre chose.
00:27:34Il faut être plus attentif à chaque chose,
00:27:37mieux gérer, mieux travailler,
00:27:39travailler sur les processus,
00:27:41travailler sur les méthodes.
00:27:43Tout ça, ce n'est pas fait.
00:27:44C'est que de la promesse.
00:27:45– Je crois que ce n'est pas fait du tout par le temps.
00:27:47– Mais je n'ai pas dit que c'était fait.
00:27:49Je n'ai pas dit que c'était fait.
00:27:50Aujourd'hui, ça n'a pas été fait, d'une part,
00:27:52parce que les programmes qui ont été menés n'ont pas été faits,
00:27:55pour les gens.
00:27:57Donc on leur complique la vie avec l'administration,
00:27:59avec des tas de choses comme ça.
00:28:01Et puis votre programme, il va ruiner la France.
00:28:03Mais de la même manière que le Rassemblement national
00:28:06est une menace également.
00:28:07– Quand vous aurez un programme, quand les Républicains auront
00:28:10un programme, on pourra en parler.
00:28:12Sur la question de l'assurance-chômage,
00:28:14moi, je mets en garde la réforme qui va être prise par décret
00:28:19quand le Parlement n'est plus là,
00:28:21alors qu'il y a une texte qui devait être débattue à l'Assemblée.
00:28:23Donc je passe sur les questions démocratiques.
00:28:24Ça va mettre en difficulté toutes les filières dans le tourisme,
00:28:29toutes les filières dans l'agriculture,
00:28:32là où il y a des emplois saisonniers.
00:28:35Ensuite, sur le niveau de salaire, moi, je crois qu'il faut,
00:28:40et les entreprises, il faut aider les entreprises,
00:28:42il faut leur donner de la visibilité sur le carnet de commandes,
00:28:46sur les normes.
00:28:47– Ça ne veut rien dire ce que vous dites,
00:28:48donner de la visibilité aux entreprises.
00:28:50Non, mais moi, je suis chef d'entreprise,
00:28:52c'est vous qui allez me donner de la visibilité sur les normes.
00:28:53Vous allez me donner de la visibilité sur mon entreprise.
00:28:56Mais arrêtez, là, vous parlez pour parler.
00:28:58Ça ne sert à rien de dire ça, absolument à rien.
00:29:00Et ça ne rassure personne, moi, je vous le dis.
00:29:03– Peut-être un peu parce que, voilà,
00:29:05j'ai l'impression ici qu'on vit dans un pays où tout irait mal,
00:29:09où on n'a aidé personne depuis 7 ans.
00:29:12Moi, je veux rappeler, et j'ai redit ce chiffre,
00:29:14quand en 2017, nous sommes arrivés aux responsabilités,
00:29:16le SMIC était à 1170 euros.
00:29:18Aujourd'hui, il est à 1400 euros.
00:29:20Donc on a fait une augmentation de 230 euros en 7 ans.
00:29:23Donc on ne peut pas dire que rien n'a été fait.
00:29:25Non, mais rien n'a été fait.
00:29:26Mais sauf que là, ils veulent faire une augmentation brutale
00:29:28qui va mettre énormément de personnes au chômage
00:29:30parce qu'ils vont mettre les entreprises en difficulté.
00:29:32Elles ne pourront pas absorber cette hausse brutale.
00:29:34Deuxièmement, le chômage a été réduit.
00:29:36On est passé de 10% de chômage à 7,5% aujourd'hui.
00:29:39Et la première mesure de pouvoir d'achat,
00:29:42c'est que, finalement, les gens puissent retrouver un emploi.
00:29:45Et quand il y a, finalement, plus de postes qui sont proposés
00:29:48que de candidats, ça donne des marges de manœuvre
00:29:50de négociation aussi sur les salaires,
00:29:52parce que les employeurs sont obligés d'être plus attractifs.
00:29:54On a fait les prothèses auditives, les lunettes et prothèses dentaires
00:29:58à 1 euro.
00:29:59On a fait la mutuelle étudiante à 1 euro.
00:30:01On a supprimé la taxe d'habitation, 600 euros en moyenne
00:30:03par foyer, par personne.
00:30:05On dirait que ça n'a pas existé.
00:30:06On a supprimé la redevance télé, 150 euros
00:30:08que, finalement, les citoyens payaient auparavant.
00:30:12Pendant le Covid, on a nationalisé toute l'économie.
00:30:14On dirait qu'on a oublié les centaines de milliards d'euros
00:30:17qui ont été mis pour protéger l'économie,
00:30:19aider les entreprises, faire du chômage partiel.
00:30:21Ce qui fait qu'aujourd'hui, la France est un des seuls pays
00:30:23d'Europe qui est en croissance, là où les autres pays
00:30:25sont plutôt en récession.
00:30:26Donc moi, je veux bien et j'entends qu'il y a des difficultés.
00:30:29Bien sûr qu'il faut aller encore plus loin.
00:30:31Bien sûr qu'il faut aider encore plus.
00:30:32Mais je ne pourrais pas laisser dire qu'on n'a rien fait.
00:30:34C'est scandaleux de dire ça.
00:30:36Vous parlez d'emplois.
00:30:37Effectivement, le taux de chômage a reculé,
00:30:40et c'est très bien ces dernières années.
00:30:42On est sur une circonscription, la 5e, où le taux de chômage
00:30:46est encore plus bas que la moyenne nationale.
00:30:49Et il y a des emplois en perspective qui vont se créer,
00:30:51notamment à Kroll, sur un site emblématique,
00:30:53le site ST Microelectronics, où 1 000 emplois sont liés
00:30:57à l'extension de l'usine qu'on voit en image.
00:31:01Des emplois qui ont été aussi largement subventionnés
00:31:04par les deniers publics, Jean-Charles Collarois.
00:31:07Jérémie Yordanoff, est-ce que c'est une bonne stratégie
00:31:10d'aider comme ça des grandes entreprises
00:31:12à pouvoir se développer et créer de l'emploi sur le territoire ?
00:31:16Alors, moi, je suis favorable à l'aide aux entreprises
00:31:19dans les secteurs stratégiques.
00:31:21C'en est un. Les puces, c'est un secteur stratégique.
00:31:25On pourrait parler des médicaments,
00:31:28on pourrait parler de l'agriculture.
00:31:31Simplement, quand on aide, c'est de l'argent des impôts.
00:31:35Mais ils en ont supprimé.
00:31:37Il y a des fonds européens aussi, pour rester microélectronique.
00:31:39Il y a des fonds européens.
00:31:41Et donc, ce qu'il faut demander, ce sont des contreparties sociales
00:31:44et environnementales quand on met de l'argent public.
00:31:46Là, aujourd'hui, vous dites qu'il y aura des emplois.
00:31:48Pour l'instant, le bâtiment, il est créé.
00:31:50Il n'y a pas les machines à l'intérieur.
00:31:53L'enquête publique a été faite à l'envers.
00:31:55Il n'y a pas eu de concertation préalable.
00:31:57Le commissaire enquêteur a tout remis à plat.
00:31:59Le marché mondial est en train de baisser un peu.
00:32:01En tout cas, il y a une petite vague.
00:32:03Je ne sais pas à quel moment seront là les machines et les emplois.
00:32:06Dans tous les cas, il faut aider le secteur industriel.
00:32:09Mais pas que. Il faut aussi aider les moyennes
00:32:11et les petites entreprises.
00:32:13On ne peut pas aider sans regarder où on va
00:32:15sur les questions de transition écologique
00:32:17et sur les questions de conditions d'emploi.
00:32:20Et nous ne souhaitons pas faire des aides inconditionnées
00:32:25aux entreprises. On veut mettre des critères.
00:32:27Mais les entreprises, elles ont joué le jeu puisqu'elles embauchent.
00:32:30Si le chômage a baissé, c'est aussi parce que la France
00:32:32est redevenue attractive.
00:32:34Depuis 5 ans, chaque année, la France est le pays d'Europe
00:32:37qui est le plus attractif.
00:32:38Aujourd'hui, on peut être fier qu'il y ait des entreprises
00:32:40internationales qui s'implantent en France plutôt que de le faire
00:32:42en Italie ou en Pologne.
00:32:43Est-ce que vous avez discuté avec les syndicats STMicro ?
00:32:47Je suis allé 3 fois à STMicro quand j'étais député auparavant.
00:32:50Vous avez discuté avec les syndicats.
00:32:51Oui.
00:32:52Et donc, ils ne sont pas contents que l'emploi se développe en France,
00:32:55qu'il y ait des perspectives pour les salariés,
00:32:56qu'il y ait le carnet de commandes qui soit plein,
00:32:58que ça se fasse plutôt en France qu'en Italie ?
00:32:59Je pense que dans les grandes entreprises,
00:33:01il faut mettre un petit peu de démocratie aussi.
00:33:03Il faut que les salariés puissent avoir leur mot à dire
00:33:05dans les conseils d'administration.
00:33:06Et il faut mettre des contreparties environnementales,
00:33:09que ce soit sur la gestion de l'eau ou sur les rejets
00:33:11dans l'isère.
00:33:12Aujourd'hui, il n'y a pas de contrepartie.
00:33:14Ils ont simplement demandé à la préfecture de rehausser
00:33:16les normes pour les rejets.
00:33:18Alors que ce sont des industries qui savent faire autrement.
00:33:20À Taïwan, les mêmes entreprises, elles ont des systèmes
00:33:23qui purifient l'eau, qui recyclent beaucoup plus qu'ici.
00:33:26Si on ne leur met pas les contraintes, elles ne le font pas.
00:33:28Mais en fait, elles sont en capacité de le faire.
00:33:30Donc l'Etat doit être un petit peu stratège dans les secteurs
00:33:32qu'on soutient et qu'on développe.
00:33:34Et l'environnement, tout le monde le sait,
00:33:36c'est dans les 10, dans les 20 années qui viennent,
00:33:38si on ne prend pas une avance technologique dans ces secteurs-là,
00:33:41ce seront les Danois, les Allemands, les Italiens, les Espagnols
00:33:44qui nous prendront des parts de marché.
00:33:45Moi, je pense que l'Etat doit être stratège
00:33:47et que quand on aide les entreprises,
00:33:49il faut donner une visibilité, des critères.
00:33:51C'est la visibilité dont je parlais tout à l'heure.
00:33:53Dominique Escaron.
00:33:54Moi, je me suis amusé, avec ce qui me restait
00:33:56de notion de mathématiques, à diviser 3 milliards,
00:33:592,9 milliards, c'est vraiment ce que l'Etat français
00:34:01met sur le projet de STMicroélectronique.
00:34:03J'ai divisé par 1 000 emplois créés, c'est ce qu'annonce l'entreprise.
00:34:06Ça revient à peu près à 3 millions d'euros par emploi.
00:34:10Un salarié moyen, dans une vie de travail,
00:34:12une quarantaine d'années, va gagner à peu près 1 million d'euros.
00:34:15Donc là, on est quand même sur une subvention
00:34:17d'argent public de Dominique Escaron,
00:34:19importante pour le projet STMicroélectronique.
00:34:22Comment LR appréhende ce type d'aide aux entreprises françaises ?
00:34:26Après, c'est un problème de choix, c'est-à-dire la décision
00:34:30qui a été prise à la fois par l'Europe, par la France
00:34:33et par les acteurs du Grésil-Vaudan.
00:34:35C'est de dire qu'on veut se positionner dans le futur.
00:34:39On ne veut pas être traînard, grincheux,
00:34:44pas donner à aller de l'avant.
00:34:46On veut aller de l'avant et on veut être présent sur ces marchés.
00:34:49On veut être présent parce que si ces usines
00:34:53commencent à ne plus investir, à ne plus être à la pointe,
00:34:56c'est toute une vallée qui va être en difficulté.
00:34:59La ville de Kroll, mais tout l'autre côté également.
00:35:02Il faut voir les gens qui travaillent dans ces industries,
00:35:05tous les sous-traitants, tous les supports,
00:35:07le boulanger qui fournit le pain aux sous-traitants, etc.
00:35:11C'est incroyable la dynamique qu'il y a derrière.
00:35:14Alors effectivement, si on fait des petits calculs
00:35:16où on divise comme ça...
00:35:17Un gros calcul !
00:35:18Un gros calcul, mais il faut l'étaler sur le temps,
00:35:21quand on joue sur des industries comme ça.
00:35:24Voilà, n'oubliez pas une autre chose,
00:35:27c'est que notre écosystème avec l'université,
00:35:31avec nos professeurs, avec le CEA,
00:35:34avec tout ce qui est fait dans la recherche,
00:35:36dans le développement, dans l'industrie,
00:35:38tout ça, c'est des filières énormes.
00:35:40C'est notre vie à tous qui est en jeu.
00:35:42Alors effectivement, il faut être attentif
00:35:44et M. Jordanoff a raison de le rappeler,
00:35:46il ne faut pas faire n'importe quoi.
00:35:48Mais je pense que c'est des investissements
00:35:50qui sont raisonnés, raisonnables,
00:35:52et qui vont dans l'avenir, qui nous permettent
00:35:55de garantir à nos enfants d'avoir du travail.
00:35:57Parce que ce n'est pas tout de s'amuser
00:35:59de faire joujou avec 2-3 bricoles ici en local.
00:36:01Comment on garantit à nos enfants
00:36:03un niveau de qualité de vie, un niveau de prestation sociale ?
00:36:06Comment on paye la retraite ?
00:36:08Comment on paye l'amélioration du SMIC ?
00:36:10Comment on paye tout ça si on n'a pas
00:36:12une industrie flamboyante qui tient la route
00:36:14au niveau international ?
00:36:15Ça ne se fera pas.
00:36:16Donc la compétition, ça a été dit,
00:36:18les puces, elles sont faites...
00:36:20Là, en ce moment, les États-Unis sont en train de remonter
00:36:22en puissance sur les usines de smiconducteurs.
00:36:24Taïwan l'a toujours été, la Chine est en train de le faire.
00:36:26Enfin, tout le monde est en train de monter.
00:36:28Si l'Europe n'est pas capable de le faire,
00:36:30on ne va pas y arriver.
00:36:31La même chose a été faite, par exemple, sur le vélo.
00:36:33L'Europe a essayé de remettre la fabrication
00:36:36des vélos en Europe.
00:36:38C'est le Portugal et la République tchèque
00:36:41qui ont récupéré les usines, etc.,
00:36:44avec des investisseurs importants.
00:36:45Nous, on joue cette carte technologique
00:36:48parce que notre écosystème le permet,
00:36:50parce qu'on a cette force pour l'avenir.
00:36:52Donc il ne faut surtout pas mégoter.
00:36:54Je pense que c'est un très bon investissement.
00:36:56Pour finir sur le volet social,
00:36:58après, on passera à un autre thème.
00:36:59Dominique Escaron a évoqué les retraites,
00:37:02qui est un sujet aussi qui a animé la vie politique
00:37:05sur ces deux dernières années.
00:37:07Frédéric Schreiber, Marine Le Pen, avait fait campagne en 2022,
00:37:10ce n'est pas très loin, sur une retraite à 60 ans.
00:37:12Jordan Bardella, vous l'avez dit,
00:37:14s'est allié avec notamment Éric Chiotti,
00:37:16qui prenait, lui, une retraite à 65 ans, voire plus.
00:37:18Là aussi, on a un petit peu l'impression
00:37:20que c'est le grand écart sur ces deux positions.
00:37:22Quelle va être la ligne du Rassemblement national
00:37:25s'il est en mesure de gouverner dès le mois de juillet ?
00:37:28Comme je vous l'ai dit,
00:37:29il y a eu une gestation et une concertation,
00:37:31avec toujours un objectif gagnant-gagnant.
00:37:33Donc, si nous ne faisons pas une réforme
00:37:37effectivement adaptée au niveau justice sociale,
00:37:40nous perdrons le fondamental de notre joyau
00:37:43concernant les retraites, c'est-à-dire par répartition,
00:37:46et nous arrivons inévitablement vers de la capitalisation.
00:37:50Donc, il est très important pour pouvoir respecter
00:37:53tous nos concitoyens de continuer dans la réflexion
00:37:57d'une réforme par répartition.
00:38:00Ca, nous sommes bien d'accord.
00:38:02Après, effectivement, il faut pouvoir vieillir en bonne santé
00:38:05et profiter de nos vieux jours.
00:38:07Donc, la chose est clairement exprimée
00:38:11et décrite dans notre programme.
00:38:13Donc, pour les personnes qui auront commencé à travailler
00:38:16avant 20 ans, qui auront 40 annuités,
00:38:19donc taux plein, elles auront la possibilité
00:38:23de partir à 60 ans.
00:38:25Et après, pour les autres, c'est 42 annuités
00:38:28pour avoir une retraite à taux plein.
00:38:31Après, si les personnes souhaitent partir avant
00:38:33et pas avoir une retraite à taux plein, chacun est libre.
00:38:36Mais parce que, de toute façon, il faut bien le financer,
00:38:38c'est la solidarité intergénérationnelle.
00:38:40Donc, à un moment donné, il faut quand même
00:38:42toujours avoir en présence d'esprit les personnes
00:38:45qui ont commencé jeunes, mais qui ont eu surtout aussi
00:38:48une pénibilité au niveau de leur travail
00:38:51et qui ont le droit, du coup, comme elles ont commencé plus tôt
00:38:54et ont acquis 40 annuités, ont le droit, effectivement,
00:38:57de pouvoir profiter de leurs petits-enfants en bonne santé.
00:39:00Jean-Charles Collarois, vous faites plutôt partie
00:39:03de l'aile gauche de la Macronie.
00:39:05Enfin, je ne sais pas si on peut le décrire comme ça.
00:39:08Vous n'étiez pas député au moment du débat
00:39:11sur la réforme des retraites. C'était l'an dernier.
00:39:13Mais si vous l'aviez été, est-ce que vous l'auriez voté ?
00:39:15Sachant qu'elle est passée avec un 49-3.
00:39:17Mais imaginons qu'on vous ait demandé votre avis.
00:39:19Je l'aurais voté, oui.
00:39:21Je regrette qu'on n'ait pas pris la main des syndicats
00:39:23et c'est ce qu'on aurait pu faire dans le 1er quinquennat.
00:39:25On avait une réforme à points qui avait été construite
00:39:27par la CFDT avec Laurent Berger.
00:39:29Et là, on aurait pu faire une réforme d'ensemble du système
00:39:32qui aurait permis sûrement d'améliorer
00:39:34le fonctionnement de la retraite
00:39:36et de faire passer une réforme plus acceptée.
00:39:39Moi, ce que je veux rappeler, c'est qu'on est passé
00:39:41de 3 actifs pour 1 retraité à 1,5 actifs pour 1 retraité.
00:39:45Par ailleurs, dans le même temps, l'espérance de vie augmente.
00:39:47Donc on voit bien que si on veut avoir
00:39:49un équilibre financier de nos retraites
00:39:51et garder ce système par répartition
00:39:53qui fait la fierté de la France,
00:39:55eh bien, bien sûr qu'il faut faire évoluer.
00:39:56Personne ne fait une réforme des retraites par plaisir.
00:39:59François Hollande en a fait une
00:40:00et des gouvernements précédents en ont fait une autre.
00:40:02Là, il y avait un risque sur le financement
00:40:04de nos retraites à long terme.
00:40:05Moi, je n'ai pas envie que nos enfants ou nos petits-enfants
00:40:07aient un système qui soit déficitaire.
00:40:09Donc oui, une réforme difficile a été faite.
00:40:12Au départ, le président de la République, d'ailleurs,
00:40:14prenait pour un âge à 65 ans.
00:40:15C'est un compromis qui a été trouvé pour un âge à 64 ans.
00:40:18Mais ce qui vous propose aujourd'hui de revenir à 60 ans,
00:40:21ce sont des promesses irréalistes que personne ne fera.
00:40:24Personne n'y croit, en fait.
00:40:25Ca fait plaisir à entendre, mais personne n'y croit.
00:40:26Aucun pays européen ne fait ça.
00:40:28Parce que je rappelle qu'il y a moins d'actifs
00:40:30pour le nombre de retraités et qu'on vit plus longtemps.
00:40:32Et ça, c'est une réalité.
00:40:33Il faut s'y adapter.
00:40:35Et moi, je veux garder le système par répartition.
00:40:36On ne pourra jamais revenir en arrière sur l'âge des retraites.
00:40:38Dominique Escaron, pour vous.
00:40:41Peut-être qu'un jour, la situation changera.
00:40:44En tout cas, dans le contexte actuel,
00:40:47moi, je suis persuadé...
00:40:48Alors moi, j'ai 59 ans.
00:40:49Et tous mes trimestres depuis l'âge de 16 ans.
00:40:51Donc je suis un peu concerné.
00:40:53Je peux en parler.
00:40:54Ce que je reproche, moi, à ce type de réforme,
00:40:57ce que je lui reproche avant tout, c'est sa brutalité.
00:41:00C'est le fait qu'effectivement, les syndicats
00:41:02n'aient pas réussi à se mettre d'accord avec le gouvernement,
00:41:04qu'effectivement, on n'ait pas pris en compte la totalité du sujet.
00:41:08C'est-à-dire qu'il y a encore des gens
00:41:09qui partent à la retraite très tôt et d'autres très tard.
00:41:12Il ne faut pas essayer d'expliquer pourquoi,
00:41:14parce que ça devient compliqué.
00:41:15Mais en tout cas, ce qui est évident,
00:41:18c'est qu'on doit faire évoluer les choses beaucoup plus doucement.
00:41:21Mais dans une certaine direction.
00:41:22La direction, on le sait, il faut travailler un peu plus.
00:41:25On le sait.
00:41:26Donc il faut travailler un peu plus,
00:41:28mais pas avec la brutalité où ça a été fait par 49-3,
00:41:31en force, comme ça.
00:41:33Il faut...
00:41:34Je crois que même les LR qui défendaient la réforme des retraites
00:41:35ne l'ont pas votée.
00:41:36Ils défendaient une réforme des retraites encore plus brutale
00:41:39et ils ne l'ont pas votée.
00:41:40On a mis fin au régime spécial de retraite
00:41:42que les LR se demandaient depuis des années.
00:41:44Ils ne l'ont pas votée.
00:41:45Donc vous voyez, dire que c'est brutal, à mon oeil,
00:41:47il faut bien avancer.
00:41:48Oui, mais pas forcément...
00:41:49Mais c'est ce que vous avez dit.
00:41:51Il faut le faire avec les syndicats.
00:41:53Et moi, ce que je rajoute,
00:41:54il faut le faire dans le temps,
00:41:55il faut le faire calmement
00:41:57et il faut le faire en étant relativement honnête
00:42:00vis-à-vis de tout le monde.
00:42:01Et aujourd'hui, je pense qu'on n'a pas répondu à toutes ces questions.
00:42:04Donc c'est améliorable.
00:42:05Alors, de ce côté-là,
00:42:06donc travailler un peu plus, c'est inéluctable.
00:42:09Jérémie Hordanove, ce que vous proposez à partir du 8 juillet,
00:42:11puisque j'ai vu que la réforme serait abrogée
00:42:13dès le lendemain du 2e tour,
00:42:16je ne sais pas si c'est possible,
00:42:17mais bon, c'est de travailler moins, à 62 ans,
00:42:20et avec l'objectif de redescendre à 60 ans prochainement.
00:42:25Je crois que la première étape, effectivement,
00:42:26c'est d'abroger cette réforme,
00:42:29parce qu'elle a été...
00:42:30Et ça a été accepté par M. Colloroy.
00:42:32Elle a été adoptée dans des conditions
00:42:34qui ne sont pas acceptables.
00:42:35Il aurait fallu que tout le monde soit autour de la table
00:42:37et que les syndicats soient autour de la table.
00:42:39Et moi, je rejoins assez la vision de M. Escaron
00:42:42de dire, sur une réforme aussi importante
00:42:45qui concerne la solidarité intergénérationnelle,
00:42:49la solidarité nationale.
00:42:50On ne peut pas passer en force en contournant les syndicats,
00:42:54la mobilisation dans la rue.
00:42:57Il y a peut-être des choses à bouger,
00:42:58mais il faut que tout le monde soit d'accord qu'il y a un consensus.
00:43:00Il n'y avait pas de consensus sur ce qu'il fallait faire.
00:43:02Il n'y avait pas de consensus sur la méthode,
00:43:04ni sur l'âge, ni sur rien du tout.
00:43:06Donc cette méthode, enfin, cette réforme,
00:43:08c'est vraiment ce qu'il ne fallait pas faire.
00:43:10Ce qu'on propose, c'est de revenir, dans un premier temps,
00:43:13au système antérieur.
00:43:14Et si besoin, on verra après ce qu'il convient faire.
00:43:19On a besoin, on le sait.
00:43:20On ne peut pas laisser croire
00:43:21qu'on va revenir comme ça en arrière et rien faire.
00:43:23Après, ce sont des choix de société.
00:43:25Ce ne sont pas possibles.
00:43:26Ce sont des choix de société.
00:43:27Les Républicains, c'est un objectif.
00:43:30C'est clair dans votre programme.
00:43:31Donc là, vous êtes en train de nuancer votre programme ?
00:43:33Je n'ai pas compris.
00:43:34Non, le programme, il dit, d'abord,
00:43:36on revient sur la réforme qui a été adoptée
00:43:40sous le vote du Canada.
00:43:41Donc on revient à 62.
00:43:42Et ensuite, il y a un objectif à 60.
00:43:43C'est un objectif.
00:43:45Il ne faut pas le discuter.
00:43:46D'accord. C'est bien votre objectif très clair.
00:43:47Je veux dire, il est dans votre programme.
00:43:48Vous voulez la retraite à 60 ans.
00:43:49C'est un objectif.
00:43:51Et il faudra trouver un système équilibré.
00:43:53Ce ne sera pas 60 pour tout le monde.
00:43:54C'est un âge de départ.
00:43:55Vous le savez, on ne va pas rentrer dans la technique.
00:43:56Ça perd tout le monde.
00:43:58Mais il y a des gens qui commencent à travailler très jeunes.
00:44:00Il y a des métiers qui sont très pénibles.
00:44:01Moi, je suis pour l'allongement du temps.
00:44:03Oui, mais il y a beaucoup de critères de pénibilité
00:44:06qui ont été enlevés par le quinquennat, le 2e,
00:44:08enfin, sous le 2e quinquennat Macron.
00:44:10Voilà.
00:44:11Je crois que vous ne prenez pas en compte
00:44:12les métiers les plus pénibles, certaines situations.
00:44:15Et moi, je suis favorable à ce que certains métiers,
00:44:19certains emplois puissent durer plus longtemps.
00:44:21Je n'ai pas de problème avec ça.
00:44:22Après, le vrai problème dont vous oubliez de parler,
00:44:25c'est la dette.
00:44:27Un des gros soucis de notre France, c'est sa dette.
00:44:32Aujourd'hui, sans donner des chiffres,
00:44:34parce que personne n'y comprend plus rien,
00:44:35mais le remboursement des intérêts de la dette,
00:44:39c'est plus que le budget de la justice, par exemple,
00:44:41avec les prisons et tout le bazar.
00:44:42C'est énorme comme poids.
00:44:44Aujourd'hui, la moindre défiance sur les marchés
00:44:49où on emprunte tous les matins pour payer nos retraites
00:44:52et plein d'autres choses,
00:44:53la moindre peur sur ces sujets-là, la peur que vous générez,
00:44:58entraînerait une augmentation significative
00:45:00des taux d'intérêt par stress.
00:45:01Les taux d'intérêt, ils augmentent sous le quinquennat.
00:45:04Mais ça serait une accélération qui pourrait être...
00:45:07C'est ce que vous dites.
00:45:08Dans l'histoire de la Ve République,
00:45:10la dette a plus augmenté sous la droite que sous la gauche.
00:45:13Sous Jospin, elle a même diminué.
00:45:14Moi, je suis d'accord avec vous, la dette, c'est un problème.
00:45:16Par contre, il ne faut pas raconter n'importe quoi
00:45:18et faire peur quand la gauche gouverne.
00:45:19Elle gère très bien les finances publiques.
00:45:21Et par ailleurs, la question de la dette,
00:45:24c'est une question de la répartition de la richesse et de l'impôt.
00:45:27Et à quoi va servir la dette ?
00:45:29Est-ce qu'on finance des infrastructures, des entreprises, etc. ?
00:45:33Ou est-ce qu'on finance des salaires et de la retraite ?
00:45:36Est-ce qu'on finance la transition écologique ou pas ?
00:45:38Qu'est-ce qu'on en fait
00:45:39et comment on répartit la richesse dans le pays ?
00:45:43Vous n'êtes pas très bien placé pour parler sur la question de la dette.
00:45:47Il y a un tiers de cette dette
00:45:48qui est liée à la protection des Français et des entreprises
00:45:50pendant le Covid.
00:45:52Vous vous en souvenez plus ?
00:45:53Après le Covid, vous avez continué
00:45:55sans changer de politique fiscale.
00:45:57Vous avez supprimé des recettes fiscales
00:45:59et vous avez continué à aggraver la dette après le Covid.
00:46:00Le Covid n'excuse pas tout.
00:46:03Il ne faut pas l'oublier.
00:46:04L'ISF, le chargé d'alcool à roi,
00:46:05qui a été supprimé par Emmanuel Macron,
00:46:07puisqu'on parle de recettes fiscales
00:46:08et qui peut être un gisement,
00:46:10en tout cas si on en croit le programme de gauche.
00:46:12Je parlais des positionnements
00:46:14que vous auriez pu avoir un peu différents
00:46:16de ce qu'a fait le gouvernement.
00:46:17Est-ce que c'était une bonne décision
00:46:18de supprimer cet impôt sur les grandes fortunes ?
00:46:20On n'a pas supprimé l'ISF.
00:46:22On a gardé la partie qui concerne le patrimoine et l'immobilier
00:46:27et on a exonéré la partie
00:46:28qui concerne l'investissement dans les entreprises.
00:46:31Et si aujourd'hui, on a un chômage qui baisse,
00:46:33c'est aussi parce qu'il y a des entreprises
00:46:34qui trouvent des investisseurs qui sont dynamiques...
00:46:36Et vous pensez que c'est lié spécifiquement à...
00:46:38Oui, je pense que la baisse du chômage,
00:46:40c'est aussi le résultat
00:46:41d'une politique d'attractivité de notre pays
00:46:44et de dynamisme économique.
00:46:46Alors bien sûr, il faut un dynamisme économique
00:46:48qui soit pour plus de justice sociale,
00:46:49plus de transition écologique.
00:46:51Mais on est en train de le réussir aussi.
00:46:52Tout n'est pas parfait.
00:46:53Mais sur la transition écologique,
00:46:55on baisse très fortement nos émissions.
00:46:56Donc on arrive à avoir de la croissance économique
00:46:59tout en baissant nos émissions de gaz à effet de serre.
00:47:02Donc je veux dire, il faut pas être tout le temps
00:47:03défaitiste et pessimiste
00:47:04par rapport à ce que fait la France.
00:47:06Alors, vous parlez d'environnement.
00:47:08On va en parler quelques minutes pour finir ce débat.
00:47:12Jérémy Yordave, bizarrement, j'ai l'impression
00:47:15que sur ce thème, l'accord à gauche pourrait exploser.
00:47:19Il y a des positions très divergentes,
00:47:21notamment sur la gestion et la stratégie énergétique
00:47:24au sein du Nouveau Front populaire.
00:47:26De votre côté, les écologistes qui veulent une sortie du nucléaire
00:47:30et puis, par exemple, les communistes
00:47:32qui sont vraiment fervents défenseurs de cette énergie.
00:47:35Comment allez-vous arriver à vous positionner
00:47:37si vous gouvernez ?
00:47:38Nous avons mis tous les points sur la table
00:47:40quand on a signé l'accord.
00:47:41Et donc, si vous lisez l'accord,
00:47:43il est très clair sur l'ensemble des sujets.
00:47:45Sur celui-là aussi.
00:47:46Sur la question du nucléaire,
00:47:47on a des divergences dans la coalition.
00:47:49On ne les met pas sous le tapis.
00:47:50Et on dit que ces divergences,
00:47:52elles devront être tranchées à l'Assemblée nationale.
00:47:54Comment ?
00:47:55Par un vote.
00:47:56Ca s'appelle la démocratie.
00:47:57Ce que nous demandons,
00:47:58ce que nous demandons,
00:48:00ce que vous ne savez pas faire
00:48:04dans la majorité présidentielle,
00:48:05c'est faire des votes de coalition,
00:48:07des votes transpartisans.
00:48:09Sur le plan climat-énergie, il n'y en a pas.
00:48:12Il n'y en a pas. On ne sait pas où on va.
00:48:13On ne sait pas où va la France.
00:48:14Nous, ce qu'on dit, c'est qu'il faut un plan climat-énergie.
00:48:16Il faut un plan pour sortir du carbone d'ici 2050,
00:48:20pour la neutralité du carbone.
00:48:21Et sur l'énergie, on veut des objectifs.
00:48:23Et on mettra ce débat au vote à l'Assemblée nationale.
00:48:25Sur le nucléaire, moi, j'ai ma position
00:48:29qui n'est pas celle des autres parties, effectivement.
00:48:30Et je l'assume.
00:48:32Si vous voulez qu'on en débatte,
00:48:33il n'y a aucun problème à en débattre.
00:48:34C'est une question de principe, de responsabilité.
00:48:37Je pense aussi que c'est une énergie qui est très chère
00:48:38par rapport à nos voisins.
00:48:40On perd du temps sur le renouvelable.
00:48:43Mais donc, c'est crucial pour la décarbonation du pays.
00:48:45C'est-à-dire que vous, vous voulez-vous passer
00:48:46de cette énergie électrique décarbonée que nous avons
00:48:48et ses savoir-faire français ?
00:48:51Je pense qu'aujourd'hui, c'est l'énergie la plus chère.
00:48:54Et que si on ne va pas suffisamment fort sur le solaire,
00:48:58sur l'éolien en mer, etc.,
00:49:00on va être devancés par les Espagnols, par les Italiens, etc.
00:49:04Vous dites que l'énergie nucléaire des centrales historiques,
00:49:07c'est l'énergie la plus chère, l'électricité la plus chère en France.
00:49:09Je crois que tous les rapports montrent
00:49:10que c'est au contraire un atout pour la France.
00:49:12C'est une électricité bon marché.
00:49:14Et là, les énergies renouvelables que je soutiens aussi,
00:49:16mais qui sont intermittentes, il faut y rajouter
00:49:18le coût du stockage, le coût de l'intermittence,
00:49:20le coût du développement présent.
00:49:22Pour pallier l'intermittence, il faut aller sur du stockage,
00:49:24sur les STEP, sur l'hydroélectricité.
00:49:27Il faut aller sur l'hydrogène.
00:49:29Moi, je n'ai aucun problème à discuter de ces sujets-là.
00:49:32Mais de dire qu'on va sauver la France...
00:49:33La science et la technique dont on parle,
00:49:35ce n'est pas du fantasme et du rêve.
00:49:36Aujourd'hui, on ne sait rien stocker.
00:49:38Et votre énergie renouvelable, la difficulté à 19h en novembre,
00:49:42on ne sait pas comment faire.
00:49:43Donc aujourd'hui, si vous n'avez pas un socle
00:49:45à base de charbon, de nucléaire ou de gaz,
00:49:48vous ne passez pas.
00:49:49Et on va couper et on va augmenter le prix
00:49:51en achetant aux Allemands l'énergie fabriquée avec du charbon.
00:49:54Donc, ça ne fonctionne pas comme ça.
00:49:56Ca, c'est quand même de la technique.
00:49:58C'est-à-dire qu'on ne peut pas dire n'importe quoi.
00:50:00On ne peut pas dire n'importe quoi.
00:50:02Vous faites quoi avec les déchets nucléaires ?
00:50:04Vous allez mettre un réacteur dans le grésil votant ?
00:50:07Il faut dire tout aux Français, en fait.
00:50:09Et le prix du nucléaire, il faut dire tout.
00:50:13La recherche, le stockage, le retraitement,
00:50:16le démantèlement des centrales, il faut tout mettre dans le prix.
00:50:19Mais si vous mettez tout,
00:50:20mettez bien l'augmentation du prix de l'énergie,
00:50:24mettez bien...
00:50:25Tout le grésil votant s'est développé
00:50:26parce qu'il y avait des centrales hydrauliques
00:50:28et de l'énergie pas chère.
00:50:29Et on est resté dans cette dynamique en France
00:50:31d'une énergie pas chère grâce au nucléaire.
00:50:33Je ne dis pas qu'il faut faire n'importe quoi,
00:50:35je ne dis pas que c'est un miracle,
00:50:36mais je dis qu'on a besoin d'un équilibre.
00:50:38Et si vous enlevez une des jambes du système,
00:50:40ça va tomber.
00:50:41Et quand ça tombe, ça fait très mal.
00:50:43Vous avez vu ce qui s'est passé, c'est quoi ?
00:50:45Il y a deux ans,
00:50:46quand on a eu pas mal de centrales en maintenance.
00:50:50Voilà.
00:50:51Qu'est-ce qu'on a fait ?
00:50:52On a remis en route du charbon.
00:50:54On a remis en route du charbon.
00:50:55Bravo pour un écolo, c'est génial.
00:50:57On brûle du charbon plein pot.
00:50:58On dit, d'un côté,
00:51:00on arrête les cendres à la charbon,
00:51:01mais de l'autre, on les redémarre.
00:51:02Et on a acheté aux Allemands autant qu'on pouvait
00:51:05de l'énergie à un prix assez incroyable,
00:51:07c'est ce qui a fait la crise.
00:51:08Et puis, d'autre part, on a fait tourner
00:51:10toutes les centrales gaz,
00:51:11toutes les groupes électrogènes,
00:51:12tout ce qu'on pouvait faire tourner...
00:51:13On n'a rien installé sur du renouvelable depuis 50 ans.
00:51:16Mais à 19h, en novembre...
00:51:18Non, on est très en retard par rapport à nos voisins.
00:51:21On est très en retard.
00:51:22Et les centrales, elles ont besoin d'être refroidies.
00:51:24Quand il y aura moins d'eau dans le Rhône,
00:51:26vous allez faire comment ?
00:51:27Quand il y aura des rats de marée sur la côte,
00:51:28vous allez faire comment ?
00:51:30En fait, les centrales nucléaires,
00:51:31il faut aussi les refroidir.
00:51:32Il y a aussi des risques par rapport à l'environnement.
00:51:34Et donc, il faut aussi prendre ce sujet en compte.
00:51:36Et si elles étaient arrêtées, les centrales,
00:51:37c'est parce qu'il n'y avait pas assez d'eau dans le Rhône
00:51:39et que l'eau était trop chaude.
00:51:40Il y avait une question de maintenance aussi.
00:51:42Sur l'énergie, la stratégie du Rassemblement national,
00:51:46vous êtes pro-nucléaire au sein de votre mouvement,
00:51:50avec aussi sur le renouvelable,
00:51:52parfois, des positions qu'on a du mal à comprendre,
00:51:54notamment sur les éoliennes,
00:51:55qui sont plutôt une énergie en plein développement
00:51:59et que Marine Le Pen voudrait arrêter.
00:52:01Démanteler.
00:52:02Démanteler, peut-être, aussi.
00:52:03Ce que je note, c'est que vous avez tous été quelque part...
00:52:06Enfin, vous êtes tous quelque part
00:52:08co-responsables de la situation actuelle,
00:52:10mais qu'effectivement,
00:52:12tout ce que vous avez fait est formidable.
00:52:14Je vais donc essayer de continuer sur le programme.
00:52:19Notre philosophie, c'est de mettre fin à une écologie punitive,
00:52:24mais faire place à une écologie de bon sens,
00:52:26en concertation, effectivement, avec tous les représentants,
00:52:30que ce soit les partenaires sociaux,
00:52:32que ce soit les partenaires économiques,
00:52:34que ce soit, d'ailleurs,
00:52:36les oppositions autour de cette table,
00:52:38afin de trouver le bon vecteur
00:52:42qui, effectivement, va pouvoir nous aider.
00:52:47Parce que pour le nucléaire, nous sommes plutôt favorables,
00:52:50car nous faisons partie de cette énergie propre,
00:52:53payée pendant des années par nos contribuables.
00:52:56Et la démanteler était quand même...
00:52:59On voit les effets en tous les cas.
00:53:01Comme beaucoup d'autres choses,
00:53:02j'entendais au niveau de tout ce que vous avez fait,
00:53:05au niveau des sociétés,
00:53:07mais quand je vois que nous avons vendu Alstom aux Américains,
00:53:11que vous avez vendu Alcatel aux Finlandais,
00:53:15Lafarge aux Suisses,
00:53:17Essilor et PSA aux Italiens,
00:53:20Liquide EDF et la Française des Jeux,
00:53:22et je continue.
00:53:23Je ne vais pas continuer,
00:53:24puisque ça a été destructeur, quand même, de beaucoup d'emplois
00:53:28et générateur de beaucoup de souffrance pour nos concitoyens.
00:53:32Donc pour en revenir...
00:53:33Il n'y a pas de réindustrialisation dans le pays,
00:53:35tout va mal,
00:53:37et vous, on résoudra les problèmes par la politique des bisounours,
00:53:39on se met tous autour de la table et on fait un grand accord.
00:53:41Mais sauf que sur le nucléaire,
00:53:43vous dites que vous êtes plutôt nucléaire,
00:53:44vous êtes extrêmement pronucléaire,
00:53:46vous voulez construire plus de réacteurs
00:53:47que la filière elle-même n'en prévoit,
00:53:49et vous voulez démonter des éoliennes,
00:53:51et ça, ce n'est pas possible.
00:53:52...de 3 000 milliards de dettes,
00:53:53avec, en plus,
00:53:55alors que nous sommes le plus premier contributeur
00:53:57au niveau de l'Union européenne,
00:53:58cela dit donc, vous nous dites que nous avons des aides
00:54:00au niveau européen,
00:54:02mais c'est de l'argent qu'on a versé,
00:54:03donc on nous redistribue,
00:54:05et effectivement, il y a peut-être des choses à voir
00:54:07à ce niveau-là sur les renégociations.
00:54:09Donc par rapport à ce que vous me dites,
00:54:12ça fait 7 ans que vous êtes au pouvoir,
00:54:14voire même plus, puisque M. Emmanuel Macron
00:54:16a été ministre sous M. Hollande,
00:54:19dont le slogan était
00:54:21notre ennemi, c'est la finance.
00:54:24Et donc il a intégré M. Macron au ministère de l'Economie,
00:54:27s'il me semble bien,
00:54:29vous me dites, si je me trompe,
00:54:30il me semble bien que c'est ça.
00:54:32Donc 7 ans que vous êtes au pouvoir,
00:54:353 000 milliards de dettes.
00:54:36Cette année, on va emprunter 275,
00:54:39parce que vous disiez, vous ne voulez pas citer les chiffres,
00:54:40moi, du coup, je les ai notés,
00:54:41parce que c'est quand même important,
00:54:43275 milliards d'euros sur les marchés financiers.
00:54:47Dans le budget de cette année, le poids de la dette,
00:54:50c'est 48 milliards,
00:54:52et en 2027, elle sera de 80 milliards.
00:54:55Ce sera donc...
00:54:56Vous allez résoudre la dette en baissant la TVA ?
00:54:58Je vous ai écouté, je ne vous ai pas compris.
00:55:01Ce sera donc le 1er poste budgétaire
00:55:04devant l'éducation nationale et la défense.
00:55:06Ce n'est pas notre conception
00:55:09pour l'avenir de la nation,
00:55:12d'où le fait d'avoir créé un programme d'union nationale
00:55:16où nous déclinons effectivement
00:55:19une avancée vers une concertation
00:55:24pour trouver le juste milieu au niveau d'une écologie propre,
00:55:28décarbonée,
00:55:30et en optimisant bien évidemment le nucléaire,
00:55:33qui est une énergie à bas coût,
00:55:35qui est le fleuron de l'industrie française,
00:55:37en optimisant aussi les investissements des barrages
00:55:40et en investissant dans les nouvelles énergies,
00:55:43telles que l'hydrogène et la géothermie.
00:55:45C'est toujours plus facile quand on n'a pas de bilan à défendre.
00:55:47De toute façon, c'est la règle pour tous les partis et les candidats.
00:55:52Un gouvernement d'union nationale, c'est avec Éric Ciotti.
00:55:55C'est ça qu'on appelle l'union nationale
00:55:56chez le Rassemblement national.
00:55:57Et après, baisser la dette quand on a un programme
00:56:00qui promet de réduire la réforme des retraites,
00:56:05de passer à 60 ans ou à 62 ans,
00:56:07qui baisse la TVA sur, finalement, les produits pétroliers,
00:56:11ça fait 17 milliards d'euros de dépenses en plus.
00:56:13Des promesses qui sont non financées.
00:56:16Vous en êtes au 25e. Aucune démocratie.
00:56:18Vous ne ferez pas de 49.3. Très bien.
00:56:20On verra comment les budgets seront adoptés.
00:56:24Vous en êtes très, très proche.
00:56:26On va partir sur ce débat.
00:56:27Mais si on est sur des majorités relatives,
00:56:30je pense que le 49.3, quel que soit le groupe qui sera en tête,
00:56:32sera sûrement utile pour les prochains mois.
00:56:35Et le référendum, monsieur ?
00:56:37Depuis 2005, le peuple n'a jamais pu s'exprimer.
00:56:40On nous en avait promis un avant le pacte vert.
00:56:45On nous en avait promis un entre les deux tours présidentielles.
00:56:49On nous en avait promis un avant la réforme des retraites.
00:56:52Et il se trouve que...
00:56:54Moi, je vous parle à tous.
00:56:55À un moment donné, le référendum, c'est l'expression du peuple.
00:56:59Et on doit d'abord et avant tout respecter la loi démocratique des urnes.
00:57:04J'ai proposé la suppression du 49.3.
00:57:05Le Rassemblement national a voté contre.
00:57:08Parce qu'effectivement, nous pensons qu'à la base,
00:57:10il a été mal utilisé.
00:57:12S'il a été créé, ce n'est pas pour...
00:57:14Je prendrai une expression entendue dernièrement, le dégainé.
00:57:17Et je ne donnerai pas la suite de la phrase.
00:57:20Parce que quand on est pyromane et pompier en même temps,
00:57:23je pense qu'il est délicat de donner des leçons à tout le monde,
00:57:26de démocratie.
00:57:27Mais effectivement, nous pouvons avancer.
00:57:29Normalement, cette Constitution, elle est viable.
00:57:32Et n'oublions jamais autour de cette table que le boss ici,
00:57:35c'est pas M. Macron, c'est pas vous, c'est pas moi.
00:57:38C'est le peuple français.
00:57:40Et on ne dénigre jamais, on ne méprise jamais
00:57:42la main qui vous nourrit depuis des années.
00:57:44Personne ne nourrit pas ici le peuple.
00:57:46Il y a des élections dans 4 jours.
00:57:47Et on se présente justement pour essayer de convaincre et pas...
00:57:50Laissons s'exprimer le peuple par référence à nous.
00:57:52Donc vous, vous n'utiliserez pas le 49-3.
00:57:54Le RN n'utilisera pas le 49-3 s'il est élu.
00:57:56Nous l'utiliserons quand ça sera réellement utile,
00:57:58comme vous le savez.
00:58:00Quand vous l'utilisez, c'est une bonne utilisation.
00:58:01Et quand les autres l'utilisent, c'est une mauvaise utilisation.
00:58:03On a compris.
00:58:04Nous sommes ouverts à cette discussion.
00:58:06Ca a été créé par des personnes qui avaient un peu plus d'expérience
00:58:09que nous, je pense, même malgré vos mandats.
00:58:12Donc je pense qu'il est plus facile de déconstruire
00:58:14que de reconstruire.
00:58:16Donc laissons pour l'instant la Constitution à ce niveau-là.
00:58:18Tranquille.
00:58:19C'est le peuple qui va décider.
00:58:20Mais nous, on est là pour éclairer les gens qui vont voter
00:58:23sur les propositions qui sont faites
00:58:26par les différents camps en présence.
00:58:27Pour finir, on arrive à la fin de ce débat
00:58:29sur cette notion d'environnement.
00:58:31Alors là, on revient sur la circonscription.
00:58:33On a vu sur la petite carte postale du début des missions
00:58:37que c'est une circonscription en globe,
00:58:39notamment le massif de Beldone ou le massif de Chartreuse,
00:58:41qui sont très prisés des randonneurs.
00:58:43Et depuis l'automne dernier, il y a une polémique
00:58:46qui est née sur votre massif.
00:58:47Dominique Escaron, je vous regarde sur le massif de Chartreuse.
00:58:50Vous savez très bien de quoi je vais parler.
00:58:52Je parle d'accès à la nature avec un propriétaire
00:58:55qui a, dans son bon droit, décidé d'interdire l'accès à sa parcelle,
00:59:01qui est une grande parcelle qui couvre une partie des hauts de Chartreuse.
00:59:04Interdire aux randonneurs, ça a généré beaucoup d'émoi
00:59:07dans la communauté des montagnards de la région grenobloise.
00:59:12Il en est où ce dossier aujourd'hui, Dominique Escaron ?
00:59:15Ce dossier, on travaille avec toutes les parties,
00:59:19c'est-à-dire avec les propriétaires, avec le propriétaire concernant,
00:59:24le propriétaire qui est concerné par le passage des chemins.
00:59:29On travaille avec la Fédération française des randonnées,
00:59:31on travaille avec toutes les fédérations naturalistes,
00:59:34on travaille avec les gestionnaires de la réserve des hauts de Chartreuse,
00:59:38avec le Conseil départemental, avec l'État.
00:59:40Et normalement, dans les jours qui viennent,
00:59:42on devrait arriver à faire signer une convention
00:59:45entre le département de l'ISER, qui s'est largement impliqué là-dedans,
00:59:49et le propriétaire, pour arriver à rétablir une circulation normale
00:59:53sur les chemins du PDIPR, c'est-à-dire les chemins fléchis en jaune,
00:59:57voilà, officiels, qui sont en jaune.
00:59:58Donc voilà, et c'est quelque chose qui est intéressant,
01:00:02qui s'accompagne aussi de tout plein de mesures d'accompagnement,
01:00:06d'interdiction de survol des drones sur la réserve,
01:00:09d'informations, de plus de protection,
01:00:12notre but étant, encore une fois, de ne pas laisser croire à tout le monde
01:00:16qu'on peut aller partout, comme on veut, où on veut, chez tout le monde,
01:00:20ce qui a un peu été entendu par notre cher député, là,
01:00:25qui s'était un petit peu lancé là-dessus.
01:00:28Nous, on a pris une carte de médiateur au niveau du parc de Chartreuse
01:00:33pour essayer de faire en sorte que les choses avancent réellement sur le terrain
01:00:37et qu'on arrive à un accord intéressant pour toutes les parties.
01:00:40C'est le travail de terrain qu'on a fait et pas, malheureusement,
01:00:44à l'opposé de ce qui a été fait à l'Assemblée avec un vote de loi
01:00:48qui n'avait pas été vraiment regardé,
01:00:51dont les conclusions et l'impact n'avaient pas été appréciés,
01:00:54et puis derrière, avec des tentatives de modification
01:00:57qui, finalement, n'ont pas été acceptables par l'Assemblée en l'État
01:01:02et sur lesquelles, aujourd'hui, on travaille.
01:01:05Alors, il n'y en a plus de députés, donc on travaille avec les sénateurs
01:01:07pour faire avancer ces possibilités d'améliorer la gestion de ces servitudes publiques.
01:01:13– C'est l'histoire d'un quelque jour, pour récupérer un député sur cette circonscription,
01:01:17vous le savez mieux que moi.
01:01:18Jérémy Yordanov, si ce dossier est aussi complexe à gérer,
01:01:22c'est que ce propriétaire, c'est le propriétaire du château du Touvet,
01:01:27que les gens qui ont suivi cette affaire connaissent désormais,
01:01:30il s'appuie sur la loi, il a le droit de faire ce qu'il fait.
01:01:33Et c'est une loi assez récente, je ne sais pas si vous l'avez votée d'ailleurs,
01:01:36en tant que député ?
01:01:37– Non, je ne l'ai pas votée, je me suis abstenu pour être très clair,
01:01:39parce qu'on n'avait pas mesuré l'ensemble des effets de cette loi.
01:01:42Et puis, il y avait des effets positifs sur le désengriagement des forêts en Sologne,
01:01:46où il y avait des chasses privées.
01:01:48Ce dossier, il a deux volets, il a un volet local,
01:01:50qui doit se régler au niveau local avec les élus locaux,
01:01:53avec le département, avec le propriétaire.
01:01:55Je me félicite que le dialogue ait enfin lieu
01:01:57et que chacun ait envie, enfin, d'avancer dans ce dossier.
01:02:01Je me suis, moi, permis de mettre un petit peu la pression aussi sur le département,
01:02:04en faisant une proposition que le département se positionne et rachète le domaine,
01:02:08comme ça avait été le cas dans le Vercors, pour qu'il soit vraiment ouvert à tout le monde.
01:02:13Et pas uniquement sur les deux chemins, mais un petit peu sur d'autres endroits,
01:02:17parce que vous savez qu'il y a des endroits qui vont rester inaccessibles
01:02:20si cette convention est signée.
01:02:22Parce que je garde ainsi, parce que le propriétaire
01:02:24a laissé entendre plein de fois qu'il allait signer la convention,
01:02:26pour l'instant, on n'y est pas encore.
01:02:28Mais ce dossier a un volet national.
01:02:30Et moi, mon rôle en tant que législateur, c'est de regarder au niveau national
01:02:34s'il n'y a pas des situations similaires qui pouvaient avoir lieu ailleurs.
01:02:38Et de fait, c'est le cas dans les Vosges ou dans le sud de la France.
01:02:42Et je pense que cette situation va se généraliser,
01:02:45qu'il faut revenir aux droits antérieurs au 2 février 2023.
01:02:49Et je regrette que les amis de M. Escaron, les Républicains,
01:02:52aient voté contre le fait de revenir aux droits antérieurs.
01:02:55Que les amis de M. Colarroa aient voté contre,
01:02:57que le Rassemblement national ait voté contre.
01:02:59Absolument, nous avons débattu de ce sujet en commission.
01:03:02Ça n'est pas passé en commission parce que tout le monde a voté contre.
01:03:05Et donc, effectivement, ça n'a pas été débattu dans l'hémicycle.
01:03:08Mais ce sujet reste sur la table.
01:03:10Le président de la Fédération des parcs régionaux, M. Weber,
01:03:13est aussi sur ce dossier. Il nous soutient dans ce combat.
01:03:16Et ce sujet, c'est un sujet qui concerne tous les Français.
01:03:19Ce n'est pas uniquement les urbains.
01:03:20Ce sont aussi les ruraux qui vont voir des propriétés se fermer autour d'eux.
01:03:24Ça concerne les familles pour les promenades.
01:03:26C'est 75% de la forêt en France qui est privée.
01:03:28Et il faut régler les conflits d'usage entre les propriétaires,
01:03:31pas au détriment des propriétaires.
01:03:33Il y a des sujets sur le respect des règles dans la nature, etc.
01:03:38J'ai vraiment conscience de ça. Il faut avancer là-dessus.
01:03:41Mais on ne peut pas dire que pour régler les problèmes,
01:03:43on va fermer l'ensemble des propriétés.
01:03:44Ça déséquilibre, en réalité, le droit existant depuis des générations.
01:03:50Et je crois que l'accès à la nature,
01:03:53c'est quelque chose dont on a besoin dans cette période plus que jamais.
01:03:56On a besoin de se balader, de se promener, de se ressourcer,
01:03:59y compris sur des propriétés privées,
01:04:01où il y avait un droit de passage, un usage.
01:04:03Avant, il faut conserver cet usage-là.
01:04:05– On a compris que l'appréhension des lois est parfois complexe.
01:04:09Il y a la loi ZDFU qui n'a pas forcément été appréhendée
01:04:13par les députés qui l'ont votée,
01:04:15comme elle peut avoir des conséquences ensuite sur le territoire.
01:04:19– Ça rejoint quand même une problématique de fond sur ces deux exemples.
01:04:23C'est qu'encore une fois, on a une Assemblée nationale
01:04:25où le fait de voter pour des étiquettes,
01:04:28pour des gens qui ne connaissent pas les situations,
01:04:31qui les découvrent bien plus tard,
01:04:33parce qu'on en parle dans vos journaux et dans la presse,
01:04:36ça ne peut pas fonctionner.
01:04:37Tant qu'on ne revient pas à un système où ceux qui sont sur le terrain,
01:04:42qui connaissent les dossiers, qui travaillent avec les gens,
01:04:44qui sont au contact de la population,
01:04:48ne puissent pas remonter à Paris pour défendre les dossiers,
01:04:52on continuera à faire des lois qui finalement s'opposent aux problématiques de terrain.
01:04:57– Sur la loi des engrillagements du 2 février 2023.
01:05:00– Sur cette loi, je pense qu'on mélange tout,
01:05:03c'est-à-dire qu'encore une fois, faire des lois sur des sujets comme ça,
01:05:07la définition des hauteurs de grillage, pour qu'ils ne soient pas trop bas, pas trop haut,
01:05:12ça pouvait être fait par des décrets, par des arrêtés préfectoraux,
01:05:16il y avait plein de solutions pour traiter un problème local,
01:05:18sans créer un problème national, parce que c'est ça qui a été fait au départ.
01:05:21– Ce sont les Républicains aussi qui ont voté le texte,
01:05:23sur lequel il y a une contravention pénale, alors qu'elle n'existait pas avant.
01:05:27– Oui, mais parce que ça encore une fois, ça a été une négociation qui a été faite,
01:05:30mais si, on n'arrive pas, vous, vous avez l'impression qu'on va chez les gens,
01:05:35dans les forêts, chez tout le monde, on a la liberté d'aller partout,
01:05:38ça pose quand même plusieurs questions, la propriété privée,
01:05:42la propriété privée c'est quand même quelque chose qui est fondamental
01:05:44dans notre société aujourd'hui, c'est au niveau constitutionnel.
01:05:47– On ne peut pas confondre la violation de domicile et le passage,
01:05:50on ne peut pas faire chez les autres tout ce qu'on veut,
01:05:53donc c'est assez complexe d'agir sur le plan législatif,
01:05:55voilà, il faut être conscient de ça.
01:05:57– Et y compris prendre des risques, parce qu'aujourd'hui, le sur-tourisme,
01:05:59des randonneurs de plus en plus intrudents vont prendre des risques
01:06:03sur des propriétés privées, et finalement, ceux qui détiennent ces parcelles,
01:06:07sont eux-mêmes en risque parce qu'ils n'auraient pas sécurisé les lieux.
01:06:10Mais je souscris à ce que disait Dominique Ascaron sur le fait
01:06:12qu'il faut qu'on soit encore plus proche des élus,
01:06:15et peut-être que le Sénat représente la Chambre haute,
01:06:18les élus locaux, municipaux, mais nous, les députés,
01:06:23on s'est peut-être éloigné de ce lien avec les maires,
01:06:27et il faut le renforcer.
01:06:28Et en particulier dans une cinquième circonscription où il y a 65 communes,
01:06:32eh bien c'est très important d'avoir un député qui est à la fois
01:06:35une jambe implantée dans ce territoire et avec les élus,
01:06:38et à la fois un travail à Paris.
01:06:40François Braud qui a été élu pendant quatre mandats
01:06:42a montré l'exemple quelque part de ce qu'était un député implanté.
01:06:44Et moi je suis contre la proportionnelle intégrale
01:06:46qui fait que, je crois que vous la défendez M. Jordanoff,
01:06:48mais qui fait que cette proportionnelle intégrale finalement,
01:06:51elle éloigne le député d'un enracinement dans un territoire.
01:06:55Et moi...
01:06:56On pourrait revenir à un cumul des mandats
01:06:58pour des maires de moins de 9 000 habitants, par exemple.
01:07:00Par exemple, oui.
01:07:02Je ne suis pas sûr qu'il ne soit pas loin de la barre
01:07:03de passer les 9 000 habitants, mais bon, ça c'est une autre question.
01:07:07Sur le cumul des mandats, je suis totalement défavorable,
01:07:11et notamment dans les petites communes,
01:07:13parce qu'en fait c'est là où il y a le moins de services
01:07:15et le plus de travail pour les élus.
01:07:16L'ancrage local sur le territoire, il faut qu'il ait lieu.
01:07:20En fait, c'est le retour entre les habitants et le député.
01:07:22Mais la proportionnelle intégrale que vous défendez ne permet pas ça.
01:07:26Moi, dans mon mandat, j'ai fait 6 comptes rendus de mandat.
01:07:28J'ai fait une vingtaine de permanences parlementaires dans les villages.
01:07:30Je discute avec les élus, avec les agriculteurs,
01:07:33avec les entreprises, les associations.
01:07:34Si on fait la proportionnelle intégrale,
01:07:36on peut la faire par département et avoir un ancrage local également.
01:07:39Mais l'ancrage local, ça ne veut pas dire être un élu local.
01:07:41Ça ne veut pas dire cumuler, si vous voulez, les fonctions.
01:07:44Ça peut aussi vouloir dire ça.
01:07:45Je ne suis pas sur cette logique-là.
01:07:46Effectivement, je suis favorable à la proportionnelle.
01:07:50Merci, en tout cas, d'avoir débattu.
01:07:52C'était agréable à suivre de ma position.
01:07:54J'espère que ceux qui ont regardé ont apprécié également.
01:07:56On va conclure avec un dernier tour de table.
01:07:59On fait un petit tirage au sort tout à l'heure à la bonne franquette,
01:08:01j'ai envie de dire, pour savoir qui allait commencer ce mot de conclusion.
01:08:06Et c'est vous, Dominique Escaron, qui avez tiré le numéro 1.
01:08:09Bah oui.
01:08:11Alors, moi, la conclusion un petit peu de ce débat,
01:08:16moi, je souhaite rappeler qu'il faut, finalement,
01:08:21arrêter de faire rêver et qu'il faut trouver des gens
01:08:24pour être bien représentés.
01:08:27C'est-à-dire, à force de...
01:08:29On l'a vu avec les élections de députés pour le président Macron,
01:08:36où on se retrouve avec une horde de députés qui sortent de partout.
01:08:40Alors, c'est intéressant, évidemment.
01:08:41Il y a des personnalités, il y a des gens formidables.
01:08:43Mais finalement, on est trop découplé du terrain.
01:08:46Et ensuite, on a des gens trop intelligents là-haut
01:08:49qui votent des lois qui, finalement, posent souci tout en bas.
01:08:52Et de l'autre côté, moi, quand je vois les fantasmes,
01:08:55je le disais tout à l'heure, d'une personne de 28 ans
01:08:58qui pense accéder à un poste de Premier ministre
01:09:00avec une expérience qui est quasiment nulle.
01:09:02Mais c'est vraiment, pour moi, c'est pour ça que je me présente,
01:09:05parce que je pense que ce n'est même pas possible
01:09:08et que c'est pire que de la tromperie d'essayer de faire croire ça aux gens.
01:09:11Voilà. Et moi, le sens de ma candidature,
01:09:14c'est de dire que je l'ai vécu dans l'industrie,
01:09:17chez Merlingerin, les patrons, les Jean Vaujany,
01:09:19tous les patrons, même de Schneider aujourd'hui,
01:09:22ils ont tous commencé dans des usines, ils ont été petits chefs,
01:09:26puis ils ont pris des responsabilités, ils sont allés étrangers,
01:09:28ils ont des parcours.
01:09:30On ne peut pas arriver comme ça, tout en haut, et faire rêver les gens.
01:09:34Donc moi, ma conclusion, c'est qu'il faut quand même
01:09:36que les gens réfléchissent à ne pas envoyer un sticker à l'Assemblée nationale,
01:09:40mais envoyer quelqu'un qui connaît le terrain,
01:09:43qui a l'habitude, qui a l'expérience, et qui va pouvoir les représenter.
01:09:47Voilà.
01:09:48– Merci Dominique Escaron. Je passe la parole à Jean-Charles Collard, au revoir.
01:09:52– Merci déjà pour votre invitation, pour ce débat.
01:09:54Pour cette carte blanche, pour conclure, je voudrais vous parler de l'école.
01:09:57Parce que moi, je suis très fier d'une mesure qu'on a portée de 2017 à 2022,
01:10:01qui était le dédoublement des classes en zone prioritaire.
01:10:04Ça a permis aux enseignants d'être plus à l'écoute des enfants en difficulté
01:10:09et de renforcer l'acquisition des savoirs fondamentaux.
01:10:12Apprendre à lire, compter, écrire.
01:10:14Et on commence à voir les premiers signes à l'entrée au collège.
01:10:17Donc ça, c'est une très bonne mesure qu'on pourrait essayer de généraliser.
01:10:21Je voudrais dire aussi qu'on attend beaucoup,
01:10:23on parle beaucoup d'autorité dans ces campagnes,
01:10:25et on attend beaucoup de l'État et des élus.
01:10:28Mais on doit aussi, nous tous, faire des efforts
01:10:30pour mieux respecter les enseignants, les policiers, les postiers, les soignants,
01:10:34et ne pas tout attendre de l'État.
01:10:36Moi, j'ai été très fier, par exemple, en termes d'autorité,
01:10:39quand Gabriel Attal a remis les notions de laïcité à l'école,
01:10:42quand on a, finalement, sorti la baïa,
01:10:44parce qu'il y a aussi des pressions islamistes sur nos institutions.
01:10:48Donc, voilà, cette autorité, il faut la retrouver,
01:10:50mais tout en ayant un équilibre, et chacun doit en prendre sa part.
01:10:53Donc, avec ma suppléante, Laurie Argou-Martin,
01:10:56qui est élue aux Adrées, en Belle-Donne,
01:10:58nous voulons porter une liste face aux extrêmes,
01:11:00qui, finalement, clive, divise la société.
01:11:01La France insoumise bordélise l'Assemblée nationale.
01:11:04Le RN agit de façon plus sournoise,
01:11:07mais clive les Français, selon leur origine.
01:11:10Eh bien, nous, nous portons une liste de rassemblement
01:11:11du centre-gauche au centre-droit, face aux extrêmes.
01:11:14Donc, Ensemble pour la République, dimanche.
01:11:16Merci, Jean-Charles Collarois.
01:11:18Jérémy Jordanoff, c'est vous qui avez le 3e tour de parole.
01:11:22Bonjour, merci.
01:11:23Moi, pour conclure, je dirais que ça n'est pas un problème d'âge
01:11:27si M. Bardella arrive au pouvoir,
01:11:29c'est un problème d'orientation politique.
01:11:31Je crois que c'est une coalition
01:11:33qui propose de revenir sur l'état de droit,
01:11:35sur la construction européenne, sur nos libertés fondamentales.
01:11:38Et moi, je suis extrêmement inquiet de ça.
01:11:41Dans cette carte blanche, ce dont je voudrais parler,
01:11:43c'est la question de la culture,
01:11:45qui est très peu abordée dans ces débats,
01:11:46mais je crois que la culture, c'est aussi le ciment
01:11:49de ce qui fait notre collectivité,
01:11:51ce qui fait qu'on peut vivre ensemble,
01:11:52qu'on a un avenir commun,
01:11:53des choses, des valeurs à partager,
01:11:55une sensibilité à partager.
01:11:56Ce que nous proposons avec le nouveau Front populaire,
01:11:58c'est d'augmenter le budget de la culture
01:12:01à 1 % du PIB de la France.
01:12:02C'est de renforcer le statut des intermittents du spectacle
01:12:07et c'est de créer un statut pour les artistes auteurs.
01:12:10Nous avons besoin d'une culture en France qui soit vivante,
01:12:12qui soit financée.
01:12:14Et puisque c'est aussi le périmètre
01:12:16du ministère de la Culture,
01:12:18revenir sur la réforme de Rachida Dati
01:12:20de fusion de l'audiovisuel public
01:12:22et avoir un financement pérenne de l'audiovisuel public
01:12:25avec une stabilité du budget
01:12:27et un budget relativement élevé.
01:12:29J'aurais pu parler de l'éducation,
01:12:30qui est aussi un grand sujet, je crois,
01:12:31de cohésion nationale et pour l'avenir de notre pays.
01:12:34Merci.
01:12:35On conclut ce tour de table avec Frédéric Schreiber.
01:12:38Oui, merci.
01:12:41Comme ce sont des élections au niveau national,
01:12:44je vais rester plus générale.
01:12:47Comme je voulais partager cela avec vous,
01:12:51c'est qu'Emmanuel Macron a lieu d'écrire l'histoire de la France.
01:12:57Au lieu d'écrire l'histoire de la France,
01:12:58il écrit le roman de sa vie.
01:13:01C'est pourquoi je vous invite à retrouver l'unité de notre pays
01:13:04en votant ces 30 juin et 7 juillet
01:13:07pour tourner la page du mépris
01:13:09et de l'indifférence de vos difficultés subies
01:13:12depuis trop longtemps.
01:13:15L'alliance de la République que je conduis,
01:13:18c'est celle des droits de l'homme garantant de la stabilité.
01:13:22Cette Union nationale, dont tous les efforts seront concentrés
01:13:27pour redresser le pays avec un gouvernement responsable
01:13:32qui mettra au coeur de son action votre pouvoir d'achat,
01:13:36votre sécurité et la maîtrise de l'immigration
01:13:40dans le respect d'un environnement moral maîtrisé.
01:13:44A vos côtés, avançons tous ensemble
01:13:47vers un apaisement général dans notre quotidien.
01:13:50Nous allons y arriver.
01:13:51Merci, Frédéric Schreiber.
01:13:53Je précise qu'il y a trois autres candidats
01:13:55sur cette cinquième circonscription.
01:13:56Un pour le Parti Lutte Ouvrière, un pour le Parti Reconquête
01:14:00et un autre pour le Parti Debout.
01:14:02La France vous donne rendez-vous le 30 juin et le 7 juillet
01:14:06pour voter, mais aussi pour analyser ces résultats
01:14:08sur l'antenne de Télégrenade.
01:14:09On sera en direct à partir de 19h45.
01:14:12Toutes nos équipes seront un petit peu partout sur le territoire
01:14:14et notamment à la préfecture.
01:14:16On aura également Clé de 12, notre dessinateur maison
01:14:19qui croquera vos réactions, messieurs, dames,
01:14:22pendant ces heures de direct.
01:14:24Il y avait quelques dessins d'ailleurs qui ont aiguillé ce débat.
01:14:27On se termine avec celui-là puisqu'on parlait des Jeux olympiques.
01:14:30Et oui, ce sera l'échéance d'après, mais on verra dans quel contexte
01:14:34ces JO démarreront en France.
01:14:37Merci en tout cas à tous les quatre pour la qualité de vos échanges.
01:14:40Et nous, on se retrouve dimanche soir à 19h45.
01:14:54Sous-titrage Société Radio-Canada

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