Les Bleus tenus en échec par la Pologne dans l'Euro de football, le premier débat à 5 jours du 1er tour des législatives, Julian Assange bientôt en liberté... Les informés de franceinfo du mardi 25 juin 2024
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00:1220h, 21h, France Info, les informés, Bérangère Monte.
00:17Bonsoir à tous, les Bleus font un peu la grimace, disons-le, et nous aussi, un partout, contre la Pologne,
00:23vous l'avez vécu en direct sur France Info Radio, ils joueront donc, mystère, on le saura demain,
00:28ils joueront lundi, pour la suite de cet Euro 2024.
00:34On débriefe à la fois le match des Bleus, la séquence globale de poules de ce début d'Euro,
00:38et ce qui attend l'équipe de France avec Nathalie Iannetta, la directrice des sports de Radio France,
00:43on rejoindra Julien Froment également en diplexe depuis le stade,
00:46et notre consultant foot Benoit Tremoulinas.
00:50À 5 jours de l'autre match, celui des législatives, premier débat,
00:53ce soir, pour les représentants des trois blocs, Attal, Bardella, Bompard,
00:58avec deux débats, deux absents très présents, pour ne pas dire encombrants,
01:03Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, des patrons du Nord,
01:06et différentes personnalités aussi qui prennent position, on en parlera.
01:10Et puis, Julian Assange, à quelques heures de son retour en Australie,
01:13après 14 ans de bataille judiciaire, le fondateur de Wikileaks devrait être libre la nuit prochaine,
01:19après passage devant un juge fédéral, quelque part au milieu du Pacifique,
01:24ce qui pose quand même quelques questions sur la liberté de la presse.
01:28On en parle donc avec nos invités, qui sont les informés de ce soir,
01:31Laurent Mouloud, rédacteur en chef adjoint à l'Humanité,
01:35Benjamin Moret, politologue et maître de conférences en droit public à Paris 2, Panthéon, Assas,
01:40et qui nous rejoindra dans un instant, Gilles Bornstein, qui est encore au vestiaire après le match,
01:45journaliste politique à France Info TV, bonsoir et bienvenue à tous.
01:50Nathalie Iannetta, un partout, on y a cru assez longtemps,
01:54ça se termine sur un match nul, qui est un peu décevant, disons-le.
01:58Oui, après, vous savez quoi ? Un premier tour, dans une compétition internationale de foot,
02:03c'est un petit peu comme en politique, il y a beaucoup de choses qui se jouent,
02:06mais tout ne s'y joue pas.
02:09Ce match, clairement, face à la Pologne, qui était, on le rappelle, une équipe qui était déjà éliminée,
02:13devait être à la portée de l'équipe de France,
02:17ils ont tenu tête, plus que ça même, les Polonais,
02:21et surtout, ils ont mis en lumière la défaillance que l'on note depuis le début de cette compétition
02:27pour l'équipe de France, c'est-à-dire son manque d'efficacité offensive,
02:31malgré les talents incroyables que possèdent ces Bleus.
02:35On le rappelle, ils n'avaient marqué qu'un seul but, mais c'est un but contre son camp,
02:38lors du match face à l'Autriche, et là, c'est un but, ça compte, sur pénalty,
02:42il n'empêche que dans le jeu, on n'a pas encore réussi à trouver cet automatisme
02:46qui peut nous donner le sentiment que les Bleus peuvent aller loin.
02:49Alors, tout le monde espérait beaucoup du retour de Kylian Mbappé,
02:52heureusement qu'il est revenu, ça a compté, pourquoi vous dites heureusement ?
02:56Oui, oui, oui, il a, en première période, on l'a senti peut-être d'ailleurs un peu inhibé par ce masque,
03:01qu'il inaugurait, peut-être une forme de crainte aussi de se re-blesser,
03:06en deuxième période, il a lâché les chevaux, il s'est imposé comme un patron,
03:09on l'a vu dès le début de la seconde période, c'est lui qui se crée les occasions les plus franches,
03:14donc oui, l'équipe de France, quand même, avec ou sans Kylian Mbappé, ce n'est pas complètement la même.
03:18Julien Froment est à Dortmund pour France Info, Julien,
03:22quel est votre sentiment à vous, qui avez vécu ça tout près ?
03:27Écoutez, c'est à l'image de la compétition de l'équipe de France durant cet Euro, c'est frustrant,
03:33ils sont frustrants les Bleus, puisque, c'est vrai que dans le jeu, ce n'est pas très beau à voir,
03:38Anthony Griezmann l'avait dit de manière un petit peu familière avant le début de la compétition,
03:43en disant que l'équipe de France était chiante à regarder, c'est un peu le cas,
03:46ça a été le cas durant cette phase de groupe, et ce soir, face aux Polonais,
03:49il y a eu des intentions, il y a eu des occasions, mais à chaque fois,
03:52ce manque d'efficacité dans la surface de réparation adverse,
03:56ce qui coûte du coup la première place aux Bleus, et ça a une incidence quand même majeure,
04:02c'est que l'équipe de France aurait dû normalement se retrouver dans la partie de tableau la moins relevée,
04:07et bien là, c'est tout le contraire, toutes les grosses écuries,
04:10toutes les grosses nations de cet Euro sont du même côté que l'équipe de France.
04:15C'est-à-dire l'Allemagne, c'est-à-dire l'Espagne, c'est-à-dire le Portugal,
04:18alors qu'effectivement, normalement, on aurait basculé en terminant premier dans l'autre partie de ce tableau,
04:23et puis il y a une incertitude pour le huitième de finale,
04:27vous l'avez dit, ça sera lundi, ça on le sait, ça sera Düsseldorf, ça on le sait,
04:30ça sera à 18h, ça on le sait, mais contre qui ?
04:34Ils vont affronter le deuxième du groupe E, et dans ce groupe, Belgique, Slovaquie, Roumanie, Ukraine,
04:39tous ont trois points, ça veut dire que tout va se jouer demain soir dans ce groupe
04:43pour que les Français connaissent leur adversaire.
04:45Si on essaie, avant de parler de la suite, effectivement,
04:48de regarder un peu l'ensemble de cette séquence des trois matchs de poules jusqu'à aujourd'hui,
04:54quel bilan vous faites ? On a commencé à l'évoquer, la défaillance, vous dites, offensive,
05:00on peut le dire comme ça, quand on sait à quel point il faut tenir une compétition longue,
05:06vous vous en concluez quoi, vous en retenez quoi de cette première phase ?
05:11Que Didier Deschamps est déjà extrêmement rassuré par ce qui en général le préoccupe le plus,
05:15c'est-à-dire sa défense, il a testé une nouvelle charnière centrale avec Saliba et Upamecano,
05:20c'est deux joueurs, alors un qui avait fait une très belle saison, Saliba avec Arsenal,
05:25mais qui a très peu d'expérience internationale, à l'inverse d'ailleurs,
05:28Upamecano a eu une saison très compliquée avec son club le Bayern et les deux ont fusionné
05:33et ça marche depuis le début de la compétition, d'ailleurs il n'a pas changé sa charnière,
05:37idem pour ses deux côtés, Jules Koundé à droite et Théo Hernandez à gauche,
05:41donc ça pour Deschamps c'est formidable.
05:43L'autre validation positive pour Didier Deschamps, c'est le retour d'Angolo Kanté.
05:47Effectivement, aujourd'hui, il a été un petit peu en dessous,
05:49mais on ne peut pas toujours tout lui demander à Angolo Kanté,
05:52il a été élu deux fois homme du match lors des deux premiers matchs de poules,
05:56il était un petit peu en deçà aujourd'hui, on peut considérer que physiquement,
05:59il avait le droit d'être un peu émoussé, donc ça c'est le côté très positif pour Deschamps,
06:03lui il veut que ça tienne derrière parce que c'est sa matrice,
06:06c'est sa philosophie de jeu et c'est son identité.
06:09Devant, on est souvent confronté à ça avec l'équipe de France,
06:13c'est-à-dire énormément de talents individuels qui ont un petit peu de mal à connecter,
06:18vous qui parlez beaucoup de politique, ça arrive parfois lorsqu'on a trop de tête d'affiche,
06:22on a du mal à trouver son leader et là, il y a un problème d'efficacité,
06:27donc très clairement, on a l'habitude de dire qu'après des matchs de groupe,
06:31on rentre dans une autre compétition qui commence avec les matchs à élimination directe,
06:35il va falloir être très réaliste et très efficace.
06:38Allez, on va rejoindre également Benoît Trémoulinas, le consultant de France Info,
06:42l'un des consultants, bonsoir Benoît.
06:44Bonsoir.
06:45Votre regard, peut-être on revient en arrière sur le match lui-même,
06:50la France a marqué, un vrai but, entre guillemets.
06:53Mais pas dans le jeu.
06:54Voilà, pas dans le jeu, mais quand même, quel bilan, comment vous avez regardé ce match ?
07:00L'équipe de France, malgré tout, a montré de la fébrilité,
07:04même si elle s'est procurée beaucoup d'occasions, ce qui est déjà très bien,
07:08mais j'ai l'impression qu'il manque quelque chose dans cette équipe de France,
07:11il manque un peu de liant, il manque un peu de folie aussi,
07:15et à partir du moment où Pamecano a fait cette erreur,
07:19on a vu une équipe de France fébrile, on a vu une équipe de France reculée,
07:24et on a vu des Polonais aussi prendre confiance.
07:27Donc il va falloir ajouter d'autres ingrédients pour les huitièmes de finale,
07:32parce que sinon, ça ne passera pas.
07:34Ils vous ont surpris, ces Polonais ? Ils les ont surpris, clairement ?
07:39Oui, ils ont plutôt bien embêté l'équipe de France.
07:43Sur cette première mi-temps, on a vu une équipe de France...
07:48Alors, on a une petite coupure de son avec Benoît Trémoulina,
07:52sans parler de la Pologne. On vous entend à nouveau, Benoît.
07:55Oui, effectivement, c'est toujours compliqué lorsqu'on a fait en face de nous
08:00un bloc bas, comme l'a fait la Pologne.
08:03Donc une première mi-temps où on s'est procuré des occasions, mais sans plus.
08:07Mais clairement, en seconde période, le jeu s'est un petit peu plus ouvert
08:12lorsqu'on l'équipe de France a procédé en contre-attaque.
08:15Là, on a revu un petit peu une équipe de France conquérante,
08:18à l'image d'Ousmane Dembélé, d'Abbapé aussi, même s'il a raté quelques occasions.
08:23Barcoula aussi a été plutôt bon dans la percussion en début de seconde période.
08:28Et puis, lorsque Pamecano fait cette erreur, je me répète,
08:32on a vu une équipe de France fébrile.
08:34On va rester avec nous, tous les trois, tous les six.
08:37On poursuit après le Fil info de 20h11, Emmanuel Langlois.
08:42Le football à la France déjà qualifié pour les huitièmes de finale de l'Euro
08:46a été tenu en échec par la Pologne tout à l'heure à Dortmund
08:49pour son dernier match de groupe, match de poule de l'Euro 2024.
08:53Les Français qui terminent derrière l'Autriche.
08:55L'Autriche qualifiée pour les huitièmes grâce à sa victoire
08:59contre les Pays-Bas 3 à 2 tout à l'heure à Berlin.
09:03À cinq jours du premier tour d'élection législative,
09:06présenté comme historique, Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard
09:10vont s'affronter dans moins d'une heure sur le plateau de TF1
09:12alors que l'extrême droite caracole toujours en tête des sondages.
09:16Le Conseil d'État lui rejette la demande des Républicains
09:19de participer à ce débat tout à l'heure.
09:21La justice qui par ailleurs se dit incompétente pour trancher
09:24sur l'usage du logo Nouveau Front Populaire par les dissidents LFI.
09:30À l'étranger, scène de chaos au Kenya.
09:32Au moins cinq personnes ont été tuées et une trentaine blessées
09:35dans la capitale Nairobi lors d'une manifestation contre le gouvernement
09:39contre de nouvelles taxes qui a dégénéré.
09:41Des manifestants ont forcé les barrages de police
09:44et pénétré à l'intérieur de l'enceinte du Parlement
09:46où un bâtiment a été incendié.
09:48Le gouvernement envoie l'armée en renfort.
09:50Une dizaine de pays occidentaux dont la France et l'Allemagne
09:53se disent ce soir fortement préoccupés par ces violences au Kenya.
09:59France Info
10:0220h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
10:07On débriefe ce match des Bleus.
10:09La qualification, quand même, malgré ce match nul contre la Pologne 1 partout.
10:13On est avec Nathalie Henneta, la directrice des sports de Radio France.
10:17Les informés, Laurent Mouloud, rédacteur en chef adjoint à l'Humanité.
10:20Gilles Bornstein, journaliste politique à France Info TV.
10:23Benjamin Morel qui est sorti du vestiaire.
10:26Tout va bien alors.
10:27Vous allez nous analyser le match tel que vous l'avez vécu depuis les vestiaires.
10:31Benjamin Morel, donc politologue et maître de conférences en droit public.
10:35On a au stade Julien Froment et le consultant de France Info, Benoît Tremoulinas.
10:41Votre match, vous avez vu une partie.
10:44J'ai vu la première mi-temps.
10:45Les matchs précédents, à la fois, ils étaient inefficaces et il n'y avait pas de jeu.
10:50Là, au moins, j'ai trouvé qu'il y avait un peu de jeu.
10:52Parce que j'ai trouvé qu'il y avait quand même des bonnes occasions à la fin de la première mi-temps.
10:55Mais c'est vrai que le problème d'efficacité reste entier.
10:57Et que ça devient, Julien disait, frustrant.
11:01C'est même exaspérant au bout d'un moment.
11:04Et ça peut être même dangereux.
11:06Parce qu'il ne faudrait pas que le mental commence à mouliner sur on n'est pas capable de marquer.
11:12Parce qu'on sait à quel point la confiance est importante.
11:16Lorsqu'on veut libérer son attaque et ses joueurs et notamment ses créateurs.
11:20Et que là, c'est vrai que le constat est extrêmement inquiétant.
11:24Benoît Tremoulinas, je viendrai vers vous sur cette question de confiance, évidemment.
11:28Mais je voudrais l'avis du connaisseur de rugby.
11:31Oui, mais c'est un peu les mêmes dynamiques quand même, Laurent Mouloud.
11:35C'est des sports d'équipe.
11:37J'ai envie d'être optimiste.
11:38Parce qu'on peut se dire aussi qu'il y a une part psychologique à chaque fois.
11:41En plus, c'est une compétition.
11:42Là, on est dans un championnat au long cours.
11:44Mais dans une compétition.
11:45Précisément, là, le petit vélo dans la tête.
11:47Le petit vélo dans la tête, je pense qu'il peut y avoir un déclenchement à un moment.
11:50Il suffit aussi que sur quelques actions ou des actions qui se passent bien.
11:54Vu les talents qu'il y a dans cette équipe aussi.
11:56Que les planètes s'alignent aussi assez rapidement.
11:59Avec des joueurs d'une telle capacité.
12:01Là, c'est vrai, ce qui manque, c'est du gluant.
12:03Effectivement, que ça soit moins fouillis en milieu de terrain, j'imagine.
12:08Et c'est ça qu'il leur manque aujourd'hui pour construire leur jeu un peu type.
12:12Qui est toujours un jeu de contre-attaque avec une solide défense.
12:15Et se projeter vers l'avant très rapidement.
12:16Ils ont pu cette faculté qu'ils ont eu pendant des années.
12:19Et aujourd'hui, on les sent plus en difficulté là-dessus.
12:22Mais je pense que dans ce type de compétition, rien n'est fini.
12:25Tout peut basculer, tout peut changer d'un seul coup.
12:27J'espère bien que rien n'est fini.
12:29Elle ne fait que commencer.
12:30Et c'est d'ailleurs la deuxième compétition qui va commencer.
12:32Comme le disait Nathalie Enneta.
12:34Benoît Trémoulina, sur cette question de confiance,
12:36après une première phase qui n'est pas catastrophique.
12:40Mais qui est quand même, on va dire, une équipe de France en manque de réussite.
12:45Oui, une équipe de France en manque de réussite.
12:48Même collectivement, on sent qu'il manque quelque chose.
12:52Ce qu'il y a malgré tout de bien et de positif,
12:55c'est qu'on se procure des occasions.
12:57Ça, c'est important.
12:58On sait qu'on a des individualités qui sont capables de faire basculer un match.
13:02Mais collectivement, je pense qu'il manque quelque chose.
13:05Alors oui, Nathalie Enneta a parlé de confiance.
13:07Bien sûr que ça va leur tromper dans la tête.
13:11Parce que même s'ils sont des grands joueurs dans des grands clubs,
13:14ça reste malgré tout des humains.
13:16Et ils savent qu'ils ont rappelé des occasions.
13:18Et peut-être que les prochains matchs, ils douteront un petit peu.
13:21Donc, ce que l'équipe de France a besoin, c'est d'un match référence.
13:24Et ce serait bien qu'ils tombent en 8e de finale.
13:26Julien Fromet, vous qui les avez vus, avec parcimonie toujours évidemment,
13:30mais cette question de confiance dont on parlait,
13:34vous pensez qu'ils sont dans quel état ce soir ?
13:37Écoutez, le discours qui a été tenu depuis le début de la compétition
13:41par l'équipe de France et notamment par Didier Deschamps,
13:44c'est tant mieux, on se crée des occasions.
13:46C'est ça le plus important.
13:48Le réalisme, ça viendra.
13:49Mais ce qui est important, c'est de se créer ces occasions.
13:51Maintenant, il va être intéressant de voir s'il va tenir le même discours
13:55à l'issue de cette phase de groupe.
13:57Parce que là, autant on peut dire qu'il avait des filets,
14:00si par malheur il y avait un manque d'efficacité.
14:03À compter de lundi, l'huitième de finale,
14:05phase dont on a dit soit la Roumanie, la Slovaquie, la Belgique ou l'Ukraine,
14:08là, c'est sans filets.
14:09Si on marque pas de but, potentiellement on est éliminés.
14:12Donc, il va falloir quand même régler ce problème d'efficacité.
14:16Après, c'est dans les têtes.
14:18C'est aussi d'avoir un peu de réussite.
14:21Quand le ballon, au lieu qu'il soit dévié par le gardien,
14:23il touche le coteau et il rentre.
14:25C'est tout un ensemble d'éléments qui doit être aligné
14:28pour que ça aille du côté des bleus.
14:30Mais c'est sûr que cette inefficacité chronique,
14:32encore ce soir, 20 frappes, 7 cadrés seulement.
14:35Alors certes, le gardien a été exceptionnel.
14:37C'est plus Julien que dans l'intégralité des deux premières rencontres.
14:40C'est ça, voilà, exactement Nathalie.
14:42Ce soir aussi, il faut souligner, l'homme du match,
14:45celui qui a reçu le petit trophée à la fin de la rencontre,
14:47c'est notre ami Lucas Skorupski, le gardien de la Pologne.
14:51Donc il a aussi fait un très bon match.
14:53Mais l'équipe de France doit, en tout cas avec son armada offensive,
14:58de proposer plus et surtout de faire un peu plus trembler les filets.
15:01Mike Maignan qui arrête un pénalty quand même.
15:04Alors en bougeant de sa ligne, d'où le fait de le faire retirer.
15:07Mais Mike Maignan sait que c'est une de ses spécialités, les pénaltys.
15:11Il devait être très agacé d'ailleurs d'avoir à devoir replonger
15:15face à Robert Lewandowski qui lui avait tellement envie
15:18de partir de la sélection polonaise.
15:21Lui qui est un serial buteur sur un but.
15:23Au moins ça sera ça de fait pour le bien du football.
15:26Robert Lewandowski tire sa révérence internationale sur un but.
15:29C'est pas si mal.
15:30Alors, on choisit pas son adversaire pour le huitième de finale,
15:33c'est le principe, mais si on pouvait.
15:35Alors si on pouvait, on aimerait quand même éviter nos amis belges.
15:39Toujours, parce que même s'ils sont, alors pour le coup,
15:42très à la peine dans ce premier tour.
15:44On sait aussi qu'ils peuvent avoir du talent.
15:46On sait qu'ils ont une telle revanche avec l'équipe de France
15:49depuis cette Coupe du Monde 2018, qu'ils ont absolument pas digéré.
15:53Donc c'est mieux si on évite les belges, les roumains, c'est pas si mal.
15:57Bon voilà, la Slovaquie et l'Ukraine, c'est un peu les inconnus.
16:00L'Ukraine, ils sont passés par les barrages.
16:02Et c'est une très belle histoire, évidemment,
16:04que l'Ukraine se retrouve à 7 euros à ce moment-là de son histoire.
16:08Donc, bien sûr, on choisit pas.
16:10Mais Slovaquie et l'Ukraine...
16:12Ça peut être un adversaire compliqué à aller chercher dans la tête.
16:15L'Ukraine, parce que tout le contexte...
16:18Non, franchement, je crois pas.
16:20Ils ont évidemment un petit truc en plus, en ce moment, les Ukrainiens.
16:24Mais normalement, c'est quand même à la portée de l'équipe de France.
16:28Alors que la Roumanie et la Belgique, ça peut nous poser de très gros problèmes.
16:31Et puis surtout, l'inquiétude, on l'a dit en début d'émission,
16:34à partir des quarts, on vient de retomber, on le rappelle,
16:38dans la grosse partie du tableau, l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal.
16:43On est dans leur partie de tableau.
16:47Donc, ça, c'est quand même une mauvaise nouvelle.
16:50Après, les spécialistes et Didier Deschamps, le premier,
16:52vous diront que si tu veux être champion d'Europe, il faut battre tout le monde.
16:55Mais enfin, parfois, quand le terrain et quand le chemin est un peu déblayé, ça aide.
16:59Gilles Bornstein, vous voulez dire ?
17:01Non, non, l'Allemagne dès les quarts, ça m'enchante pas,
17:05parce que je trouve qu'il joue plutôt bien.
17:07Si on reste sur les huitièmes, Benoît Trémoulinas,
17:09dans les adversaires possibles, votre choix ?
17:13Moi, honnêtement, j'aimerais bien la Belgique.
17:15J'aimerais bien la Belgique parce que...
17:17Parce que tu veux leur remettre le seum, c'est pas gentil.
17:23Parce que malgré tout, c'est une équipe qui peut être bien pour l'équipe de France,
17:27parce que c'est une équipe qui joue,
17:29et l'équipe de France est très forte lorsqu'elle joue des équipes
17:33qui sont portées vers l'avant, parce qu'on l'a vu,
17:36en contre-attaque, l'équipe de France est redoutable.
17:39Et je pense que face à des équipes comme ça,
17:41ce serait plus facile, à la limite, que face à des équipes
17:44où il y aurait un bloc bas, où il faudrait de l'inspiration, de la folie.
17:48Je pense qu'une équipe comme la Belgique, ça pourrait être bien pour l'équipe de France.
17:52Julien Froment, la Belgique,
17:54ça vous semble être un choix, y compris pour les Bleus, dans ce que vous en savez ?
17:57Alors, écoutez, la Belgique, c'est sûr que ça rappellerait des souvenirs.
18:01Après, à un moment, comme l'a dit Nathalie,
18:03pour être champion d'Europe, il faut battre les meilleurs.
18:05Mais c'est vrai que, si on peut s'éviter des retrouvailles
18:09avec nos amis outre-Kiévrain, ça serait pas mal.
18:12Mais aussi, ça peut permettre aux Bleus de monter en puissance.
18:15Peut-être qu'il faut qu'ils soient dos au mur,
18:17face à ce qui se fait presque de mieux en Europe,
18:20pour enfin jouer leur vrai football.
18:23Et puis, à noter que, si c'est la Belgique en huitième,
18:25et que par bonheur ça passe, potentiellement,
18:27le quart de finale, c'est le Portugal, la demi-finale, c'est l'Allemagne.
18:29Bref, là, si les Bleus vont au bout,
18:31on ne pourra pas dire qu'ils ont eu les adversaires
18:33les plus faciles de la compétition.
18:35Bon, on vous retrouvera, Julien, pour ce match,
18:37évidemment, avec Xavier Monferrand, lundi, à 18h.
18:40C'est bien ça, et on connaîtra demain...
18:42A Düsseldorf.
18:43Demain, l'adversaire des Bleus.
18:44Merci à Julien, merci également à Benoît Trahé-Moulinas,
18:48qu'on retrouve très régulièrement sur l'antenne de France Info Radio.
18:51Merci Nathalie.
18:52On passe le Fil Info, et puis ensuite, on parle des législatives.
18:5620h21, Emmanuel Langlois.
18:59À cinq jours du premier tour de ces législatives anticipées,
19:02Dominique Strauss-Kahn prend position dans une tribune
19:05publiée par le magazine Challenge.
19:07L'ancien ministre de l'économie assure qu'il votera la France Insoumise
19:10en cas de duel avec le Rassemblement National au second tour.
19:14Caddie, au bord du gouffre, à cours de trésorerie,
19:17l'actuel propriétaire du célèbre fabricant alsacien de chariots de supermarché,
19:21le groupe Cochet, annonce une offre qui prévoit de garder
19:24au minimum 40 des 110 salariés de la société.
19:27Le procès de Sébastien Delogue décalé au mois de janvier prochain,
19:31selon France Bleu Provence.
19:33L'ex-député à l'FI de Marseille devait initialement
19:36comparaître ce mardi pour violence lors de la mobilisation
19:39contre la réforme des retraites.
19:41C'était lors du blocage d'un lycée en mars 2023.
19:44Il était considéré comme un repère de prédateurs
19:47par des associations de défense de l'enfance
19:49et de lutte contre l'homophobie.
19:51Mise en cause dans plusieurs guet-apens,
19:53le site de discussions et de rencontres sur internet Coco
19:56a été fermé aujourd'hui par la justice.
19:59Et puis le retour de Kylian Mbappé après sa fracture du nez n'a pas suffi.
20:03Les Bleus ont été tenus en échec un à un par la Pologne
20:06ce soir à Dortmund pour leur tout dernier match
20:09de la phase de poule de l'Euro 2024 de football.
20:1720h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
20:22On parle des législatives, donc l'autre match du moment
20:25avec Laurent Mouloud, rédacteur en chef adjoint à l'Humanité,
20:28Gilles Bornstein, journaliste politique à France Info TV,
20:30Benjamin Morel, politologue et maître de conférence en droit public
20:33à Paris 2, Panthéon, Assas.
20:35C'est donc sur TF1 dans une heure.
20:37Attal, Bardella, Bompard et pas Mélenchon
20:40comme le réclamaient le Premier ministre et le président du RN.
20:43C'est le premier d'une série de 3 grands débats,
20:46de 3, de 4 grands débats plutôt, entre les 3 blocs.
20:49RN, majorité sortante et Nouveau Front Populaire.
20:53Gabriel Attal et Emmanuel Bompard qui doivent faire avec des ombres
20:57on va dire assez encombrantes,
20:59celles de Emmanuel Macron et celles de Jean-Luc Mélenchon,
21:03Benjamin Morel.
21:04Il y a 2 trolls dans cette campagne qui font une stratégie.
21:07Alors la stratégie de Jean-Luc Mélenchon...
21:09Troll ça veut dire que c'est intentionnel ?
21:11Je pense que c'est intentionnel de la part de l'un et de l'autre.
21:13Est-ce qu'ensuite on peut discerner les intentions ?
21:15Peut-être. Sur Jean-Luc Mélenchon c'est assez clair.
21:17Il s'agit de montrer à ses partenaires
21:19qu'il est aujourd'hui à la tête de la France Insoumise
21:22et qu'il faudra quoi qu'il arrive faire avec lui
21:24dans de futures élections présidentielles,
21:26quelle qu'en soit la date, mais en vue de 2027.
21:28Et donc si vous avez une gauche qui part diviser
21:30aux prochaines présidentielles,
21:32a priori elle ne passe pas le cap du premier tour.
21:34Donc pour Jean-Luc Mélenchon, expliquer que,
21:36on ne va pas se mentir, la gauche aujourd'hui
21:39n'a pas la capacité d'obtenir une majorité dans la future Assemblée.
21:42La bataille sur le nom du futur Premier ministre
21:45elle est profondément inepte.
21:48Sauf qu'évidemment ça permet d'envoyer des candidats
21:50ou des représentants lors des débats.
21:52Mais c'est surtout la question de
21:54est-ce qu'il y a une nouvelle figure qui émerge ?
21:56Est-ce qu'en vue des prochaines élections présidentielles
21:58il peut y avoir un rival à Jean-Luc Mélenchon ?
22:01Jean-Luc Mélenchon ne veut pas qu'il y ait de rival,
22:03qu'il n'y ait de rivaux.
22:05Donc ce faisant, lorsqu'il s'agit de donner une incarnation
22:07au Nouveau Front Populaire, il n'y en a pas.
22:09Parce que ça serait créer un rival
22:11et ça serait déclarer la guerre à Jean-Luc Mélenchon.
22:14Il rappelle que si jamais il y a une compagne
22:17elle ne peut pas se passer de lui
22:19et que demain il faudra faire avec lui.
22:21Parce que quoi qu'on en pense,
22:22la France Insoumise reste une organisation importante
22:24qui la prochaine fois, aux prochaines législatives
22:26aura probablement encore le groupe de gauche le plus important.
22:29L'enjeu pour la gauche, Laurent Mouloud,
22:32vous le qualifiez comment vous ?
22:34Vous voulez dire du Premier ministre ?
22:37Je rebondis sur ce que disait Benjamin Morel.
22:41Elle n'aura probablement pas, si vous validez, une majorité.
22:46D'où ma question, quel est l'enjeu
22:48quand on sait qu'on n'aura pas de majorité ?
22:51Ils ne partent pas perdants non plus.
22:53Après on peut effectivement regarder les sondages
22:56et se dire que la route est longue,
22:58ça sera compliqué, après ça reste une élection,
23:01on ne peut pas non plus insulter tout de suite l'avenir comme ça.
23:04Mais effectivement, après l'enjeu,
23:06il y a un enjeu à court terme
23:08et c'est de savoir comment faire fonctionner cette campagne
23:11avec le spectre et l'ombre de Jean-Luc Mélenchon
23:14qui est quelqu'un qui n'est pas la solution à cette campagne
23:18mais qui ne peut pas non plus être sorti de cette campagne
23:20puisqu'il représente à lui seul et sur son nom
23:23beaucoup de choses aussi au sein de la gauche.
23:26C'est un personnage, et il le sait Jean-Luc Mélenchon,
23:29qui n'est pas contournable aussi facilement que ça.
23:32Dans les quartiers populaires, son nom rassemble beaucoup d'électorats
23:36et sur sa seule figure et sa seule capacité aussi
23:39à rassembler tous ces électorats,
23:41il a une vraie capacité là-dessus.
23:43Du coup, ce n'est pas quelqu'un qu'on peut sortir comme ça
23:46d'une campagne électorale.
23:48Ce faisant, on voit que là, au cours de cette campagne,
23:50c'est quand même la nouveauté de cette campagne-là,
23:52c'est qu'il y a une recomposition, notamment au sein des Léphis,
23:55qui est assez intéressante,
23:57qui est, on va dire, une bataille pour savoir
24:01quel va être l'avenir des Léphis en termes de leadership.
24:05Et on voit que sur ce terrain-là,
24:07les choses ne sont pas du tout claires pour l'instant.
24:10Et Jean-Luc Mélenchon, qui sait, qui voit cette bataille arriver aussi,
24:14essaye de garder la main, bien évidemment, dessus.
24:16La gauche n'en sort pas, en tout cas, c'est sûr,
24:21du débat su autour de la personne de Jean-Luc Mélenchon.
24:25Ce qui exaspère, on va l'écouter Yannick Jadot,
24:28qui a poussé un coup de gueule tout à l'heure,
24:30le sénateur écologiste, c'était sur France Info, écoutez.
24:33Qu'est-ce qui fait la fierté de ce pays, bordel ?
24:35C'est quand même les droits humains,
24:37c'est quand même la révolution de 1789,
24:39c'est quand même d'avoir été l'hôte de l'accord de Paris sur le climat,
24:42c'est notre modèle social,
24:44c'est le Conseil National de la Résistance,
24:46ça n'a jamais été le tri des Français
24:48sur leur base de couleur de peau,
24:50de religion ou d'origine.
24:52Enfin, on est fier de la Résistance,
24:54on n'est pas fier de Vichy.
24:56Est-ce qu'à un moment donné, on va se réveiller ?
24:58Franchement, encore une fois, Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
25:01Quand j'entends une partie de la gauche
25:03s'obséder de Jean-Luc Mélenchon,
25:05quand c'est de l'extrême droite qui arrive,
25:07moi, ce n'est pas mon copain, Jean-Luc Mélenchon,
25:09ça ne vous a pas échappé depuis des années.
25:11Mais Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas Marine Le Pen !
25:13Gilles Bornstein, pourquoi les autres leaders
25:16de la gauche ne disent pas aussi clairement
25:19que Jadot, stop ?
25:21Ils ont peur de Mélenchon ?
25:23Je ne trouve pas que ce soit tant les autres leaders
25:25qui ne disent pas stop, c'est Jean-Luc Mélenchon
25:27qui ne dit pas stop.
25:29On n'entend pas beaucoup de leaders de la gauche
25:31avec ce niveau de...
25:33C'est vrai, on n'entend pas beaucoup dire
25:35comme ça, je ne l'avais pas... Enfin, tous s'opposent
25:37à Jean-Luc Mélenchon, Marine Tondeli a dit
25:39il ne sera pas Premier ministre, François Hollande a dit
25:41il ne sera pas Premier ministre...
25:43Lui, il rappelle,
25:45l'enjeu, ce n'est pas Mélenchon, c'est le RN.
25:47L'enjeu, ce n'est pas Mélenchon, c'est le RN.
25:49Mais en fait, qui crée cette situation, c'est Jean-Luc Mélenchon
25:51qui un jour dit je ne demande rien
25:53et qui le lendemain dit j'aspire à diriger ce pays.
25:55C'est l'inverse, il a dit avant-hier j'aspire à diriger ce pays
25:57et il a dit hier à Caroline Roux
25:59sur France 2 je ne suis candidat
26:01à rien. Je pense que comme l'ont dit
26:03mes éminents camarades, Jean-Luc Mélenchon
26:05voit que la situation lui échappe
26:07que si ça se passait bien pour la gauche
26:09autour de quelqu'un d'autre
26:11et bien d'une certaine manière il serait exclu
26:13de la compétition pour 2027
26:15je pense qu'il n'a renoncé à rien
26:17qu'il veut être candidat en 2027
26:19et je vais dire les choses comme je les pense
26:21même si ça paraît cynique, je pense qu'il joue la gauche perdante
26:23parce qu'il préfère voir
26:25Jordan Bardel arriver à Matignon
26:27parce qu'il pense que ça sera un échec
26:29qu'il pense qu'en 2027
26:31parce qu'en 2027
26:33les français n'auront pas oublié
26:35l'échec de la Macronie
26:37et que donc là il serait
26:39en situation
26:41donc je pense que cyniquement
26:43il ne veut pas que la gauche réussisse
26:45et à chaque fois il se remet dans le jeu
26:47parce qu'il sait qu'il est un épouvantail
26:49et de fait les sondages nous disent
26:51j'avais dit Laurent qu'il avait une vraie capacité
26:53à faire voter au premier tour, c'est vrai
26:55mais il a aussi une vraie capacité à faire voter
26:57contre le nouveau Front Populaire
26:59au second teur parce que les sondages
27:01le disent et tous les témoignages qu'on entend
27:03le disent, en cas de deuxième
27:05tour RN, LFI dans des
27:07circonscriptions, beaucoup de gens
27:09de centre gauche ou de centre droit, électeur de
27:11Raphaël Glucksmann ou républicain modéré
27:13et bien ne voudront pas
27:15se servir d'un bulletin LFI
27:17même pour faire barrage au
27:19Rassemblement National
27:21donc voilà, il y a quand même
27:23Non, je vous en prie
27:25Et voilà, il y a un certain nombre de personnalités dont on parlera
27:27juste après le point sur l'info, si vous voulez bien
27:29puisqu'il est 20h30
27:31Musique
27:33Musique
27:35Musique
27:37Bonsoir Sophie Echen
27:39Bonsoir Bérangère, bonsoir à toutes et à tous
27:41Gabrielle Attal, Manuel Bompard et Jordan Bardella
27:43prêts à s'affronter ce soir sur TF1
27:45Débat entre les représentants
27:47des principaux blocs à 5 jours du premier
27:49tour des législatives anticipées
27:51le Premier ministre, le coordinateur de la France Insoumise
27:53et le Président du Rassemblement National
27:55ont rendez-vous à 21h, rendez-vous
27:57sans les républicains, le Conseil d'Etat
27:59a rejeté tout à l'heure la demande de
28:01LR de participer à ce débat
28:0312 ans de prison ont été requis
28:05aujourd'hui contre une assistante maternelle
28:07accusée d'avoir secoué un bébé de 6 mois
28:09dont elle avait la garde, l'enfant
28:11n'avait pas survécu, cette mère de famille
28:13en court jusqu'à 30 ans de réclusion
28:15criminelle. Au Kenya, le
28:17gouvernement annonce le déploiement de
28:19l'armée pour épauler la police face aux
28:21manifestations contre les taxes qui ont dégénéré
28:23aujourd'hui à Nairobi, la capitale
28:25les affrontements ont fait au moins 5 morts
28:27et plus de 30 blessés, plusieurs
28:29pays occidentaux dont la France et les
28:31Etats-Unis se disent très préoccupés par
28:33la situation. Selon Washington
28:35la Russie a peur de la vérité
28:37Réaction américaine après l'annonce
28:39de Moscou aujourd'hui de bloquer l'accès à plus
28:41de 80 médias européens dont les
28:43sites de Radio France, du Monde ou de
28:45l'AFP, l'agence France Presse, représailles
28:47russes après la décision en mai de
28:49l'Union Européenne d'interdire 4 médias
28:51d'Etats Russes en Europe. Les
28:53Bleus, déjà qualifiés en 8e de finale
28:55de l'Euro, terminent 2e de leur groupe
28:57derrière l'Autriche. Les Français ont fait match
28:59nul tout à l'heure contre la Pologne, un
29:01partout, à suivre ce soir à partir de 21h
29:03Danemark, Serbie et Angleterre, Slovénie
29:13Bérangère Monte. A 5 jours du premier
29:15tour des législatives,
29:17on parle de, juste avant ce débat
29:19ce soir, là tout de suite
29:21de la place de Jean-Luc Mélenchon
29:23au coeur du débat qui ne sera pas dans le débat télévisé
29:25mais qui est dans toutes les têtes, on en est
29:27avec Laurent Mouloud de l'Humanité
29:29Gilles Bornstein de France Info TV
29:31et Benjamin Morel, maître de
29:33conférence en droit public à Paris 2, Panthéon
29:35Assas. On parlait, on venait
29:37d'écouter Yannick Jadot
29:39cette grosse colère
29:41Je voudrais votre avis à vous aussi
29:43Benjamin Morel, cette impression
29:45que les autres leaders de la gauche
29:47très peu ont poussé des coups de gueule comme
29:49celui-là, est-ce qu'ils ont peur tout simplement ?
29:51En effet, ils ont peur que
29:53Jean-Luc Mélenchon parasite un peu plus la campagne, qu'il se
29:55mette en avant et comme on l'a dit, il a, à tort ou à raison
29:57un aspect épouvantable pour une grande partie de l'électorat
29:59et qui plus est, quand il veut
30:01jouer le Jean-Luc Mélenchon
30:03acceptable, etc., il sait le faire. Quand
30:05il va envoyer des bombes, il sait également le faire.
30:07Or, comme ça a bien été dit par Gilles tout à l'heure,
30:09il ne gagne pas, il ne joue pas forcément le gagnant
30:11lors de ces élections. Il sait d'abord
30:13qu'elles ne seront pas gagnées, il joue d'abord gagnant
30:15pour devenir l'électeur. C'est évident
30:17et s'il veut se présenter, il se présentera
30:19parce qu'il a une organisation qui lui répond
30:21La France Insoumise, aujourd'hui,
30:23et il le montre en mettant des candidatures plus ou moins discutables
30:25répond d'abord à Jean-Luc Mélenchon
30:27parce qu'il a le trésor de guerre et qu'il peut se présenter
30:29il en a les moyens et dès lors, si
30:31jamais il se présente, eh bien
30:33il va être très compliqué d'avoir un autre candidat de gauche
30:35qui puisse grandir dans son nombre et potentiellement
30:37l'emporter avec une gauche à 30%
30:39dans les enquêtes d'opinion.
30:41Vous comprenez bien qu'un second tour avec un Jean-Luc Mélenchon
30:43à 10-15%, ça disqualifie le reste
30:45de la gauche pour un second tour.
30:47Donc, il veut montrer qu'il est là, il veut montrer que cette campagne
30:49ne se fera pas sans lui et que l'avenir, ça passe par lui.
30:51François Ruffin qui annonce
30:53aujourd'hui qu'il,
30:55dès le 8 juillet, il sort de
30:57La France Insoumise.
30:59Il y a une ébrancipation,
31:01puisque c'est le mot à la mode du côté de la majorité sortante, mais...
31:03Ils sont deux, c'est-à-dire il y a lui et Clémentine Autain.
31:05C'est-à-dire que, quand on dit
31:07qu'il y a des scissions au sein de l'AFI, oui, il y a des gens qui ont été
31:09écartés et il y a deux personnalités.
31:11L'organisation en tant que telle
31:13répond encore à Jean-Luc Mélenchon
31:15et le groupe parlementaire qui, demain,
31:17sera quand même élu sur la base des circonscriptions
31:19gagnées en 2022, sera un groupe
31:21très mélenchoniste dans lequel
31:23ségeront la plupart des députés
31:25de gauche parce que l'AFI a
31:27les cercles les plus favorables.
31:29Le fait est qu'ils ne seront pas majoritaires dans le bloc de gauche.
31:31Ils auront une majorité relative,
31:33mais ils ne pourront pas...
31:35Si les autres composants de cette majorité de gauche
31:37décident de se désolidariser
31:39à un moment ou à un autre
31:41dès l'AFI, ça ne passe pas.
31:43On est d'accord ?
31:45Jusqu'à présent,
31:47depuis 2022,
31:49ils avaient à la fois l'opinion...
31:51Jean-Luc Mélenchon avait l'opinion de gauche avec lui
31:53et l'appareil. Là, je suis d'accord
31:55avec Benjamin, il aura toujours l'appareil,
31:57il aura toujours autour de lui
31:59ses fidèles qui garderont la maison.
32:01En revanche,
32:03dans l'opinion, on sent que ça bouge un peu.
32:05Il y a un sondage du Point aujourd'hui qui montre
32:07que qui serait le meilleur Premier ministre de gauche ?
32:09Raphaël Glucksmann est très, très loin
32:11devant Jean-Luc Mélenchon
32:13et François Ruffin est aussi beaucoup plus proche
32:15de Raphaël Glucksmann que de Jean-Luc Mélenchon.
32:17D'accord, il aura l'appareil, mais
32:19dans l'opinion de gauche, ça commence
32:21un peu à bouger. Vous disiez, ça m'avait échappé,
32:23que François Ruffin dit
32:25dès le lendemain des élections
32:27je sortirai parce que, justement,
32:29jusqu'à présent, on se demandait quand il allait sortir
32:31du bois parce qu'on sentait
32:33qu'il avait du mal à couper avec l'appareil quand même.
32:35Là, on sent que ça va être frontal
32:37et qu'il va essayer, François Ruffin
32:39et peut-être Clémentine Autain également,
32:41ils vont essayer de jouer l'opinion de gauche
32:43contre
32:45l'appareil insoumis.
32:47Je voulais dire une autre chose, c'est qu'il y a deux personnes
32:49dont leurs supporters voudraient qu'ils se taisent
32:51aujourd'hui, c'est Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
32:53Les deux parlent, à mon avis
32:55pour des raisons différentes. Emmanuel Macron, parce que
32:57je pense qu'il est absolument incapable
32:59de se taire et de supporter l'idée, d'admettre
33:01l'idée que sa parole
33:03puisse faire du mal à son camp, tant
33:05il est persuadé que quand il parle, c'est bien.
33:07Donc je pense que c'est d'une certaine manière
33:09ça le dépasse. Alors que
33:11Jean-Luc Mélenchon, je le répète, je pense qu'il passe
33:13à dessein. Il parle à dessein
33:15parce qu'en parlant, il sait
33:17qu'il ennuie ses camarades
33:19et c'est ce qu'il veut.
33:21Sur un débat comme ce soir, Attal,
33:23Bardella, Bompard,
33:25cette ombre d'Emmanuel Macron,
33:27puisqu'on a parlé de Mélenchon,
33:29est aussi quelque chose qui, pour
33:31Gabriel Attal notamment,
33:33est un poids maintenant.
33:35Oui, pour Gabriel Attal,
33:37je veux juste revenir sur Mélenchon,
33:39il est quand même extrêmement instrumentalisé
33:41par les deux autres blocs. Son nom est devenu
33:43un repoussoir sur les
33:45accusations d'antisémitisme, etc.
33:47Il y a des choses qui ont été dites
33:49sur lui totalement excessives.
33:51Lui, même s'il n'a pas réussi à se défaire
33:53de ça, il est utilisé
33:55aussi par les deux autres blocs.
33:57Quand vous disiez tout à l'heure, Bérangère,
33:59les autres composantes
34:01dystopes mais pas trop forts,
34:03etc., je pense qu'ils sont aussi prudents
34:05de ne pas rentrer dans le jeu de cette
34:07instrumentalisation. Ils pourraient aussi éviter
34:09d'en faire un thème central, tout simplement,
34:11de la question du Premier ministre, thème central
34:13de leur campagne, alors qu'eux, depuis le départ,
34:15ont choisi de faire une campagne sur le programme.
34:17Vous dites instrumentalisation,
34:19mais c'est même plus simplement une stratégie,
34:21notamment de la majorité sortante,
34:23de renvoyer ce fameux égal
34:25RN populaire.
34:27Vous voyez bien que Mélenchon sera
34:29Premier ministre, c'est devenu un slogan
34:31de campagne pour ses adversaires, alors que
34:33toutes les composantes, ils se servent en permanence,
34:35alors que toutes les composantes du Front
34:37populaire ont dit qu'il ne le sera pas.
34:39Et il ne le sera pas. Et lui-même,
34:41d'ailleurs, dit avec
34:43sa manière de le dire, on va dire,
34:45certes, je pourrais,
34:47mais si on me dit que je dois
34:49pas l'être, je ne le serai pas. Donc,
34:51de l'autre côté, il y a aussi une énorme part de mauvais
34:53soin, mais c'est normal, c'est une campagne électorale,
34:55et je pense que les actuels leaders
34:57du Front populaire ne veulent pas rentrer dans ce jeu-là
34:59et qu'ils essayent de porter leur
35:01programme électoral, de miser là-dessus
35:03et d'éviter cette question de la personne.
35:05Ce qui, à mon avis, est une erreur majeure...
35:07Moi, je pense pas.
35:09Parce que je pense que dans les circonscriptions
35:11dont je parlais, où il y aura un deuxième tour,
35:13RN, LFI, et un certain nombre d'électeurs
35:15de centre gauche, de centre droit, ne voudront
35:17pas voter LFI. Si on leur dit
35:19« D'accord, vous votez LFI, mais à la fin, c'est pour faire une majorité. »
35:21Qui porterait, si vous gagnez,
35:23M. X ou Mme Y,
35:25à Matignon, lequel serait plutôt modéré ?
35:27Peut-être aurait-il moins peur
35:29de voter... Après tout,
35:31vous êtes modéré,
35:33vous votez pour un député insoumis,
35:35mais vous savez qu'à la fin, celui qui ira à Matignon
35:37est plutôt un modéré qui ne vous fait pas peur,
35:39vous pouvez plus facilement voter pour un insoumis.
35:41Donc, je pense qu'ils auraient tout intérêt
35:43pour conjurer ces mauvais reports de voix,
35:45ils auraient tout intérêt à dire
35:47rapidement qui, en cas
35:49très hypothétique, quasiment impossible de victoire,
35:51qui irait à Matignon.
35:53Je suis d'accord avec Gilles, et en même temps...
35:55Laurent Mouloud ne l'est pas, visiblement.
35:57Parce que s'ils le font, ils ont un
35:59Jean-Luc Pélenchon dans les pattes qui tire encore
36:01plus de boulet. Donc, c'est compliqué
36:03d'un point de vue politique. Ils ont choisi la moins mauvaise solution,
36:05mais une enquête de DOXA aujourd'hui
36:07est extrêmement intéressante. 47%
36:09des Français votent contre Emmanuel Macron.
36:11Première épouvantaille. Et donc, ça solidifie
36:13d'un côté l'électorat
36:15antimacroniste des deux côtés. 44%, je crois,
36:17votent contre le Nouveau Front Populaire.
36:19Là aussi, Mélenchon est l'épouvantail.
36:2141% contre le RN.
36:23C'est terminé, le Front
36:25contre le Rassemblement National, justement parce que
36:27les autres épouvantails font beaucoup plus peur.
36:29L'avantage, l'un des avantages du RN
36:31dans cette campagne, c'est que lui n'a pas d'épouvantail.
36:33C'est une défaite de la gauche ou c'est une
36:35victoire de la majorité sortante et du RN ?
36:37Parce que, Laurent Mouloud le disait tout à l'heure,
36:39c'est aussi eux,
36:41vous disiez instrumentalisés, c'est eux qui ont installé ça.
36:43Ils ont été
36:45très, très performants
36:47sur l'installation
36:49d'un espèce de récit autour
36:51de la disqualification de la gauche.
36:53A titre personnel, le terme « extrême-gauche »
36:55par exemple, qui a été très malin
36:57de renvoyer d'eau à d'eau, d'ailleurs ce que
36:59le Conseil d'État n'a pas validé,
37:01mais l'idée d'extrême-gauche,
37:03c'est-à-dire qu'il y a deux extrêmes et qu'il n'y a que nous au centre
37:05qui sommes raisonnables, cette stratégie-là
37:07a extrêmement bien fonctionné, c'est le cas de le dire.
37:09Et donc, ça là-dessus,
37:11c'est un sparadrap, donc il est difficile
37:13de se défaire encore aujourd'hui à quelques jours
37:15du scrutin. La seule parade
37:17qu'ont la coalition
37:19du Front Populaire
37:21là-dessus, c'est
37:23d'essayer de faire sortir
37:25un autre projet politique.
37:27C'est ce qu'ils tentent de faire
37:29aujourd'hui avec le programme qu'ils ont sorti,
37:31qui est un programme beaucoup plus complet, par exemple,
37:33que celui du RN, et ils essayent de mettre
37:35l'accent là-dessus. Mais évidemment, c'est une question de la personnalisation
37:37qui sera nécessaire
37:39sûrement à un moment, elle revient
37:41tout le temps en boomerang dans cette campagne.
37:43D'un mot, Jean-Molchang ?
37:45Oui, évidemment, il y a une responsabilité énorme de la majorité
37:47et de la Macronie, comme on dit,
37:49d'avoir essayé d'annihiler la droite
37:51républicaine et la gauche de gouvernement.
37:53Il a réussi en ne laissant que deux extrêmes.
37:55Mais enfin, une fois qu'il y avait ces deux extrêmes,
37:57c'est pas de la faute du gouvernement
37:59si c'est l'extrême droite qui l'a emporté
38:01sur l'extrême gauche. Pour le coup, c'est vrai
38:03qu'ils ont échoué, mais
38:05il me semble que la stratégie
38:07de conflictualisation permanente
38:09menée par la France insoumise
38:11a éloigné un certain nombre
38:13d'électeurs d'eux, alors que l'extrême droite
38:15l'a jouée plus
38:17habilement. Et maintenant, encore une fois,
38:19Macron est certainement responsable
38:21d'avoir fait de la terre brûlée autour de lui,
38:23mais enfin,
38:25l'un des deux camps extrêmes s'est mieux débrouillé
38:27que l'autre. File info, et on
38:29poursuit juste après, 20h41,
38:31Emmanuel Langlois.
38:33Et à 5 jours maintenant du premier
38:35tour des législatives anticipées, dans une
38:37tribune publiée par Le Monde
38:39ce mardi, 200 personnalités
38:41socialistes, écologistes et macronistes
38:43appellent la droite, le centre et la gauche
38:45à afficher clairement et dès maintenant
38:47qu'ils mettront en place un accord
38:49de désistement entre les deux tours
38:51des législatives contre le rassemblement
38:53national. La justice,
38:55elle, se déclare incompétente pour
38:57déterminer si les candidats dissidents
38:59de la France insoumise avaient le droit
39:01ou non d'utiliser le logo du Nouveau Front
39:03Populaire dans leur campagne pour
39:05ces législatives. D'après
39:07les tribunaux judiciaires de Paris
39:09et de Bobigny qui avaient été saisis, le
39:11contentieux relève de la compétence du Conseil
39:13Constitutionnel.
39:15À l'étranger, la Cour pénale internationale
39:17émet, elle, des mandats d'arrêt
39:19contre Valéry Gérissamov et
39:21Sergeï Choygou, le chef de
39:23l'armée russe et l'ancien ministre de la Défense
39:25sont notamment accusés par
39:27la CPI d'être responsables de
39:29crimes de guerre, à savoir avoir
39:31dirigé des attaques contre des biens
39:33civils en Ukraine. Pour
39:35Didier Deschamps, le sélectionneur national,
39:37le premier objectif est atteint. La France,
39:39déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, a été
39:41tenue en échec ce soir 1 à 1
39:43par la Pologne à Dortmund
39:45pour son tout dernier match de
39:47groupe de l'Euro 2024 de football.
39:51France Info
39:5320h, 21h
39:55France Info, les informés
39:57Bérangère Bonte.
39:59En compagnie ce soir de Laurent Moulou de l'Humanité,
40:01Gilles Bornstein, France Info TV, Benjamin
40:03Morel, maître de
40:05conférences en droit public à Paris
40:072, Panthéon, Assas.
40:09On a peu entendu les grands patrons
40:11jusqu'ici, on avait entendu Mathieu
40:13Pigasse il y a quelques jours, je ne sais pas si vous vous souvenez, sur cette
40:15antenne, qui appelait d'ailleurs à voter
40:17Nouveau Front Populaire. Là, ce sont
40:19des entrepreneurs des Hauts-de-France
40:21qui prennent la plume et notamment les très
40:23discrets muliers, ce groupe de
40:25130 enseignes aux Champs d'Équatelon,
40:27Laurent Merlin et autres. Alors, ils ne citent
40:29aucun parti, mais ils appellent à faire un choix
40:31responsable. On va essayer de comprendre ce que ça veut dire.
40:33On va écouter Pascal Boulanger, patron de
40:35l'enseigne d'électroménagers qui porte son nom.
40:37Le conseil, c'est une
40:39fois élu, ne faites pas n'importe quoi s'il vous
40:41plaît, parce que
40:43si on casse l'entreprise, on casse tout en fait.
40:45Si on remet un impôt
40:47sur la fortune multiplié par 3,
40:49on va avoir un exode total de la population.
40:51Attention sur les retraites,
40:53si on les abaisse, la France n'aura pas
40:55les moyens, donc c'est bien beau, ça fait plaisir à tout
40:57le monde. C'est quasiment
40:59financièrement impossible. Voilà, donc
41:01Pascal Boulanger qui parle déjà aux futurs
41:03vainqueurs, mais qui, dans la tribune
41:05et vous l'avez lu, appelle
41:07à ce choix responsable.
41:09Décryptage de cette parole patronale avec
41:11Xavier Timbon, l'économiste, directeur
41:13de l'Observatoire français des Conjonctures
41:15économiques. Écoutez. C'est un argument
41:17qui a souvent été utilisé par les conservateurs.
41:19Rappelez-vous de Margaret Thatcher
41:21qui disait, voilà, c'est bien de rêver,
41:23c'est bien d'avoir d'autres visions de la société,
41:25mais en fait, il n'y a pas d'autre solution que
41:27ce qu'on propose, qui est la voie de la raison,
41:29qui est la voie qui répond aux contraintes.
41:31Et donc, qui est aussi un message qui,
41:33politiquement, contient son poison, en quelque sorte,
41:35parce que, en fait, c'est un message,
41:37ça peut être perçu comme un message de soumission
41:39à des règles qui nous dépassent.
41:41Et ça, c'est l'opposé
41:43de la politique, en fait. Mais,
41:45encore une fois, les patrons
41:47d'entreprises sont obsédés par la
41:49instabilité, parce que, voilà, pour eux, le monde est déjà
41:51très compliqué, et y rajouter
41:53l'instabilité politique,
41:55c'est pas une bonne chose.
41:56Les patrons n'aiment pas l'instabilité, n'aiment pas le flou,
41:58la tribune elle-même
42:00l'est un peu quand même, si on est honnête,
42:02Benjamin Morel.
42:03Parce que, tout bêtement, aujourd'hui...
42:04Volontairement, sans doute.
42:05Elle l'est, parce que nul ne sait qu'elle sera
42:07la vie politique demain, et qu'à partir de là,
42:09quand vous êtes un chef d'entreprise, que certains
42:11ont des commandes publiques, ou en tout cas, dépendent
42:13malgré tout d'une politique économique,
42:15vous n'avez pas intérêt à vous fâcher avec un nouveau pouvoir
42:17en disant, attention, attention, ne votez jamais pour eux.
42:19Je pense évidemment au Rassemblement National.
42:21Donc, des tribunes qui ont pu exister dans les précédentes années
42:23étaient des tribunes faciles.
42:25Parce que l'arrivée au pouvoir était très, très improbable.
42:27Et donc, d'un point de vue économique,
42:29quand vous êtes un acteur rationnel, si jamais vous pariez
42:31en sachant que vous allez gagner,
42:33ça va. En revanche, si vous pensez que
42:35un pouvoir devient possible, voire probable,
42:37là, tout d'un coup, partir
42:39en croisade contre lui est plus compliqué.
42:41C'est pragmatique,
42:43c'est cynique. Ce sont des chefs d'entreprise,
42:45ils soignent leur business.
42:47Qu'est-ce qu'ils veulent dire ? Qu'est-ce que vous comprenez, Laurent Mouloud ?
42:49Encore une fois, ils ne citent aucun parti.
42:51On comprend qu'ils évoquent
42:53les extrêmes.
42:55Il y a des patrons qui ont été plus clairs.
42:57On citait Pigasse, mais il y a eu aussi des regroupements de petits patrons
42:59qui ont appelé à barrer la route
43:01au Rassemblement National.
43:03D'autres qui ont appelé
43:05à barrer les extrêmes.
43:07Les extrêmes, là, quand on lit un peu le détail
43:09de leur tribune et sur les mesures sur lesquelles
43:11ils sont très inquiets, abaissement de l'âge de la retraite,
43:13indexation des salaires sur l'inflation,
43:15blocage des prix des biens de première nécessité,
43:17sortie des traités,
43:19taxation du capital.
43:21Et effectivement, à la fin, il y a la mise en œuvre d'une politique migratoire
43:23très restrictive. On a l'impression que
43:258 mesures sur 10, c'est plutôt celle du Fonds Populaire
43:27qui les inquiète. Et d'ailleurs,
43:29c'est ce qu'ont fait comprendre certains grands patrons.
43:31Plutôt que celle du Rassemblement National.
43:33Et là, il y a des prises de parole
43:35qui, moi, me rappellent des périodes
43:37historiques. On s'en remontait dans les années 30
43:39où on disait plutôt Hitler que le Fonds Populaire.
43:41J'ai l'impression que
43:43certains patrons...
43:45Beaucoup de chefs d'entreprise, tout à fait.
43:47Beaucoup de chefs d'entreprise s'accorderaient
43:49beaucoup mieux avec le programme
43:51économique que propose
43:53le Rassemblement National
43:55qu'avec celui que propose le Fonds Populaire.
43:57Ça ne dérangerait moins, on va dire,
43:59leurs affaires. Et effectivement, les dernières
44:01déclarations de Jordan Barnella sur les
44:03questions économiques, à savoir
44:05sur les cotisations,
44:07comment rassurer aussi sur la question du SMIC,
44:09etc. Ils ont fait...
44:11Ils ont un peu déroulé le tapis devant
44:13les patrons. Et s'il fallait
44:15choisir aujourd'hui, je pense
44:17que la question des libertés,
44:19de la discrimination et de la préférence
44:21nationale passerait au second plan derrière le business
44:23et sauver son business.
44:24Gilles Banchiagne, vous lisez comment, vous, cette tribune ?
44:26J'ai lu, là,
44:28j'ai entendu l'extrait que vous venez
44:30de passer de M. Boulanger qui, en gros, il dit
44:32faut pas trop d'ISF parce que sinon on va s'en aller
44:34et puis les retraites, ça serait bien de pas trop les augmenter
44:36parce que sinon ça sera dur à supporter. Donc en gros,
44:38mon argument, c'est de dire, laissez-nous rester riches
44:40et que les retraités ne gagnent
44:42pas un peu mieux leur vie.
44:44Je pense pas que ça va être de nature
44:46à modérer l'appétit des Français
44:48pour les extrêmes. J'ai trouvé cet extrait
44:50hors d'âge. Hors d'âge et
44:52hors de toute réalité sociale parce que, justement,
44:54s'il y a une contestation
44:56et si les extrêmes des deux côtés marchent, c'est certainement
44:58d'un côté parce que
45:00le gouvernement n'a pas
45:02voulu taxer le patrimoine
45:04et les rentes et que
45:06parce que, aussi, il y a eu cette
45:08réforme des retraites.
45:10Je trouvais que c'était méconnaître
45:12la réalité sociale et quand on décrit
45:14mal les choses, comme chacun sait,
45:16c'est pas comme ça qu'on trouve des arguments.
45:18Après, effectivement, les patrons
45:20ont certainement plus peur du programme
45:22du Nouveau Front Populaire parce qu'il est beaucoup plus dépensier.
45:24Jordan Bardella renonce
45:26jour après jour, renonce à toutes les mesures
45:28sociales, donc c'est moins dépensier
45:30donc ça les fait moins peur. Il n'y a pas tellement
45:32d'augmentation des impôts dans le programme de
45:34Jordan Bardella. C'est en tout cas pas dit.
45:36Là où la gauche, en revanche, le dit clairement
45:38avec ses 14 tranches fiscales.
45:40Alors que la gauche le dit. Il y a autre chose
45:42qui est à l'inverse. J'ai reçu
45:44l'autre fois le patron de l'UDEP. Vous savez,
45:46ce sont les petites entreprises de l'artisanat
45:48dont on dit par ailleurs
45:50qu'en gros, les trois quarts
45:52de leurs membres votent Rassemblement National.
45:54Je ne sais pas si c'est vrai, mais c'est ce qu'on entend partout
45:56qui, eux, disaient, le programme d'arrêt
45:58de l'immigration pour nos entreprises d'artisanat,
46:00le programme du Rassemblement National
46:02d'arrêt de l'immigration n'est pas
46:04viable. De la même manière que les patrons
46:06italiens ont dit à Giorgia Melani, vous êtes bien gentil,
46:08avec votre arrêt d'immigration,
46:10ils ont demandé et obtenu la régularisation
46:12de 500 000
46:14clandestins en Italie.
46:16Des petits patrons, encore une fois,
46:18dont beaucoup de leurs membres votent Rassemblement National,
46:20disent, attention, sans la main
46:22d'oeuvre étrangère, on n'arrivera
46:24pas à faire tourner l'économie française.
46:26Je voulais dire, le patron
46:28de Boulanger, moi j'ai trouvé ça très
46:30explicite. Quand il cible
46:32sur l'ISF, il cible la gauche.
46:34Il ne cible pas le RN.
46:36Le RN ne propose pas un retour
46:38de l'ISF. En tout cas, il propose une transformation
46:40de l'ISF, c'est-à-dire
46:42un ISF excepteur, mais pas du tout
46:44dans les mêmes proportions que ce que propose
46:46effectivement le Fonds Populaire. Après, quand vous dites
46:48que c'est plus dépensier, c'est aussi un système,
46:50ils essayent de mettre en place un système économique
46:52qui fasse entrer plus de rentrées fiscales aussi.
46:54La question des 14 ranges de l'imposition,
46:56ce n'est pas pour démultiplier
46:58les impôts, c'est pour mieux les répartir.
47:00Il faut quand même lire un peu le programme.
47:02C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on passe d'une tranche à une autre
47:04et des fois, déjà la moitié des Français
47:06n'en payent pas, et ceux qui en payent, ils peuvent
47:08passer d'une tranche à une autre en sautant énormément,
47:10en faisant un grand bond à chaque fois.
47:12Ce qu'ils proposent de lisser sur 14 tranches, c'est pour que
47:14plus de personnes payent d'impôts,
47:16mais très peu et pour beaucoup.
47:18Quand ils disent 4 000 euros, c'est 4 000 euros
47:20par unité fiscale, c'est-à-dire que si on est deux à gagner
47:224 000 euros, c'est les gens qui gagneront
47:248 000 euros. Donc, sur
47:26cette tranche-là, les gens ne paieront pas plus
47:28d'impôts, ils paieront même peut-être moins.
47:30Je sais bien que cette calculette existait déjà
47:32lors des dernières présidentielles, il faut aller
47:34la voir aussi. Donc, c'est pas forcément
47:36aussi que c'est pas un programme non plus ultra-dépensier.
47:38En revanche, le RN, lui,
47:40est très précis dans les messages et dans
47:42les signaux qu'il envoie au patron.
47:44Il y a sa liste défiscalisation des heures supplémentaires,
47:46réduction des taxes sur les donations.
47:48La défiscalisation, c'était
47:50la grande marotte de Nicolas Sarkozy.
47:52Le RN prend exactement la même mesure.
47:54L'allègement des cotisations sociales payées par les employeurs
47:56pour pouvoir payer les fameux 10% d'augmentation
47:58si les employeurs le veulent bien.
48:00Mais qu'est-ce qui gênerait, qu'est-ce qui gêne
48:02là-dedans une économie libérale ? Rien du tout.
48:04Le RN est exactement, en fait, sur la même
48:06ligne économique qu'il était Emmanuel Macron.
48:08Donc, il y a une espèce de forfaiture
48:10là-dessus et je pense que les patrons l'ont très
48:12bien compris. Ils l'ont très bien compris.
48:14Et le problème, aujourd'hui, il est pas tellement sur
48:16le choix. Est-ce que les patrons vont faire un choix
48:18démocratique ? Est-ce qu'ils vont faire
48:20un choix ? Est-ce que les électeurs macronistes
48:22au second tour vont faire un front républicain
48:24comme les électeurs de Gauche l'ont fait
48:26pour Macron à deux reprises aux présidentielles ?
48:28Ou est-ce qu'ils n'auront pas ce courage-là ?
48:30La question, elle est là, en fait.
48:32La question, elle est peut-être aussi vraiment d'un mot.
48:34Est-ce que les petits patrons ou les patrons,
48:36quelle que soit la taille de l'entreprise,
48:38écoutent ce genre de tribunes, de propos ?
48:40Est-ce que c'est prescripteur, ce genre de prise d'avance ?
48:42Non, c'est probablement pas prescripteur, mais
48:44c'est révélateur, en revanche. C'est-à-dire que ça montre
48:46qu'en effet, je suis d'accord, dans les milieux
48:48pro-business, etc., eh bien, aujourd'hui,
48:50le vote RN n'est plus tabou, il était déjà plus
48:52dans certaines régions depuis très très longtemps,
48:54mais on voit une percée dans cette sociologie-là,
48:56dans les enquêtes, et le RN, eh bien,
48:58ça vient pas de nulle part, c'est-à-dire que depuis
49:00déjà plusieurs années, il y a des rencontres
49:02avec des patrons, il y a un programme qui, malgré tout,
49:04s'adapte, qui peut être plus protectionniste,
49:06mais qui écoute également le besoin de protection
49:08d'une partie des milieux
49:10d'entreprises français, et donc
49:12il y a des rapprochements, il y a des liens,
49:14il y a des relais, et d'ailleurs, certains
49:16rentreront peut-être au gouvernement, si Jordan Mardela arrive au pouvoir.
49:18Donc, il y a malgré tout, cette politique
49:20et cette politique-là, aujourd'hui,
49:22payent relativement, parce que, encore une fois,
49:24le RN a un électorat populaire
49:26très captif, qui vote aujourd'hui surtout
49:28sur des sujets identitaires, et
49:30malgré tout, le social est présent,
49:32mais n'est plus le déterminant principal du vote,
49:34et donc, il peut se permettre d'aller chercher
49:36ailleurs d'autres électeurs, d'autres soutiens.
49:38– Allez, on s'arrête là-dessus pour aujourd'hui,
49:40sur ce sujet, Julien Assange, après le Fil Info,
49:4220h52, Emmanuel Langlois.
49:44– Et à 5 jours maintenant
49:46le premier tour des législatives anticipées.
49:48Yannick Jadot appelle à se réveiller, dit-il,
49:50face à l'extrême droite, qui se trouve, selon lui,
49:52aux portes du pouvoir. Invité de France Info,
49:54très remonté, le sénateur écologiste,
49:56ancien candidat à la présidentielle
49:58de 2022, a déploré la banalisation
50:00du rassemblement national
50:02et l'obsession autour du leader insoumis,
50:04Jean-Luc Mélenchon, fin de citation.
50:06Quant à Gérald Darmanin,
50:08il confirme, lui, qu'il ne reprendra pas
50:10la casquette de ministre de l'Intérieur
50:12en cas de réélection législative
50:14à Tourcoing, dans le Nord.
50:16On est à la fin d'un cycle, il faut en construire
50:18un autre, a-t-il expliqué sur le
50:20plateau de BFM Grand Lille,
50:22tout à l'heure. Les obsèques
50:24de l'actrice Anouk Aimé, décédée
50:26mardi dernier à l'âge de 92 ans,
50:28se sont déroulées cet après-midi à Paris,
50:30dans la plus stricte intimité familiale
50:32et amicale. L'actrice a été inhumée
50:34ensuite dans le cimetière Saint-Vincent
50:36de Montmartre, un quartier parisien
50:38où elle vivait, et s'est éteinte.
50:40La Russie, enfin, annonce avoir échangé
50:4290 prisonniers de guerre
50:44ukrainiens qu'elle détenait contre 90
50:46militaires russes détenus en Ukraine,
50:48grâce à une médiation des
50:50Émirats Arabes Unis. Par ailleurs,
50:52Volodymyr Zelensky lui sera présent
50:54après-demain jeudi au sommet européen
50:56à Bruxelles, où doit être signé
50:58un accord sur les engagements de sécurité
51:00de l'Union Européenne à l'égard de l'Ukraine.
51:04France Info
51:0620h21
51:08France Info
51:10Les informés, Bérangère Bonte
51:12Benjamin Morel est là, politologue et maître
51:14de conférence en droit public à Paris 2 Panthéon
51:16Assas, Gilles Bornstein pour
51:18France Info TV, Laurent Moujoud pour
51:20l'Humanité, Julian Assange est donc sur
51:22le point de retrouver les siens
51:24après 14 ans
51:26et il est aux îles Mariannes
51:28ou sur le point d'atterrir dans ce
51:30territoire américain du Pacifique où il
51:32doit passer demain, ce sera cette nuit
51:34pour nous, devant le juge fédéral
51:36américain, ce qui lui permet d'éviter de
51:38mettre les pieds aux États-Unis et de rentrer
51:40chez lui dans la foulée le plus vite possible en
51:42Australie où l'attend son épouse
51:44et ses deux enfants. Le fondateur de
51:46Wikileaks est accusé, on le rappelle
51:48d'avoir menacé la sécurité nationale
51:50en publiant des informations
51:52confidentielles sur les actions militaires américaines
51:54Assange qui a
51:56accepté de plaider les coupables
51:58donc l'accusation sur l'obtention
52:00et la divulgation d'informations sur la défense nationale
52:02tout ça doit être validé
52:04mais il y a une entente
52:06qui doit être validée cette nuit
52:08parmi ceux qui se sont beaucoup battus pour lui
52:10il y a Reporters sans frontières,
52:12Christophe Deloir qui vient de mourir
52:14lui avait rendu visite, RSF
52:16qui balance ce soir entre soulagement et inquiétude
52:18vous allez l'entendre
52:20Fiona O'Brien est la représentante au Royaume-Uni
52:22pour RSF
52:24C'est une décision très importante
52:26il faudra encore qu'on voie
52:28vraiment les détails de l'accord
52:30si c'est vrai qu'il devra plaider
52:32les coupables d'un chef d'accusation
52:34le fait que l'on tombe sous
52:36la loi d'espionnage des Etats-Unis
52:38c'est quand même un précédent très mauvais
52:40pour le journalisme
52:42le journalisme ce n'est pas de l'espionnage
52:44donc le fait que quelqu'un pourrait être
52:46poursuivi sous une loi qui ne permet pas
52:48de défense d'intérêts publics
52:50est bien sûr dangereux pour tout journaliste
52:52qui publie des histoires, des articles
52:54à la base de films d'information classifiés
52:56par exemple
52:58Quelqu'un va rester de cette histoire, Laurent Mouloud
53:00et qu'est-ce que ça vous inspire
53:03C'est un grand soulagement
53:05c'est une surprise que ce plaidé coupable arrive
53:07comme ça, on ne s'y attendait pas
53:09mais c'est un grand soulagement pour une grande victoire
53:11pour la liberté d'informer
53:13et surtout aussi une grande victoire pour un combat
53:15qui dure depuis 14 ans
53:17là on entendait la représentante des RSF
53:19il y a aussi la Fédération Internationale des Journalistes
53:21qui s'est mobilisée pendant toutes ces années
53:23pour soutenir Julian Assange dans ce combat
53:25et pour eux c'est l'aboutissement aussi
53:27même si tout n'est pas réglé
53:29effectivement sa liberté retrouvée
53:32est un signal assez fort
53:34juste rappeler, j'ai regardé le chiffre
53:36pendant qu'on discutait, qu'il y a actuellement
53:38427 journalistes incarcérés
53:40c'est aussi une victoire symbolique
53:42et un appel à continuer le combat
53:44pour toutes ces incarcérations injustifiées
53:48Vous retenez quoi, vous Gilles Bornstein
53:50le fait qu'il reste poursuivi pour complot
53:52ce qui suscite l'inquiétude de Fiona O'Brien
53:56ou cette immense satisfaction
53:58dont parle Laurent Mouloud
54:00Plutôt la satisfaction
54:02effectivement, plutôt la satisfaction
54:04on a l'impression que c'est le fait
54:06des fins de mandat des présidents américains
54:08je me rappelle que Barack Obama avait
54:10gracié Chelsea Manning
54:12juste à la fin de son mandat
54:14alors je ne sais pas si
54:16Joe Biden a peur de perdre dans quelques mois
54:18mais on a l'impression que vers la fin
54:20de leur mandat, les présidents américains
54:22font des gestes qu'ils ne font pas pendant
54:26Oui, le soulagement également
54:28c'est un sujet d'inculpation
54:30qui très clairement sont problématiques
54:32après il ne faut pas non plus idéaliser
54:34Julian Assange, souvenez-vous des
54:36Macron-Lynx, souvenez-vous également
54:38d'un certain nombre d'informations
54:40c'est différent, et vous le savez bien
54:42et ce n'est pas l'universitaire qui va
54:44parler de journalisme sur ce plateau
54:46qu'une enquête journalistique
54:48fondée sur des preuves, sur des sources
54:50mises en contexte, ce n'est pas la même chose
54:52que la mise à disposition open source
54:54de documents qui peuvent être classifiés
54:56plus que ce qu'il ne devait, il n'est pas non plus
54:58à diviniser.
55:00Et il y aura donc procès
55:02ou il y aura une procédure qui va se poursuivre
55:04sur cette question de complot
55:06afin d'obtenir et divulguer ces informations relevant
55:08de la défense nationale qui rentre dans la législation
55:10espionnage dont parlait cette représentante RSF
55:12au Royaume-Uni. On jette un coup d'oeil
55:14pour finir sur la une de l'humanité
55:16cher Laurent Mouloud ? Oui, demain on est
55:18sur Julian Assange avec ce joli titre
55:20Libre, sur cette
55:22liberté retrouvée. Je rappelle le titre de votre
55:24premier livre, la France en miette, Benjamin Morel
55:26le régionalisme, l'autre séparatisme
55:28s'est publié aux éditions
55:30du CERF. Gilles Banchel, on vous retrouve
55:32sur France Info, évidemment.
55:34Et nous, demain soir
55:36je vous précise que demain matin, il n'y aura pas d'informés
55:38vous pouvez interroger
55:40les représentants des partis en lice pour ces législatives
55:42sur France Info. Demain, Julien Audoul
55:44le standard ouvre à 7h, je vous donne
55:46le numéro, prenez un papier et un crayon
55:480 809 40 41 42
55:50donc ça c'est dès 7h. Et l'émission
55:52entre 8h30 et 9h30
55:54A demain soir et bonne soirée.