• il y a 6 mois
Alors que le premier tour des élections législatives se rapproche, un débat opposant les représentants des trois blocs, Renaissance, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, va avoir lieu ce soir. De son côté, le président de la République s'est inquiété d'une victoire des "extrêmes", dont les programmes mèneraient "à la guerre civile". Nicolas Mayer Rossignol, maire PS de Rouen et premier secrétaire délégué du PS, était l'invité de Calvi 3D sur BFMTV ce mardi. 

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Transcription
00:00Non, mais elle dit quelque chose de très simple, c'est qu'il faut se concentrer sur l'essentiel.
00:03Moi, je suis d'accord avec ce qu'elle vient de dire.
00:05Il y a le fantasme, la fiction et la vraie menace.
00:09Le fantasme, la fiction, ce serait de dire que le problème, il viendrait de divisions au sein de la gauche.
00:14Franchement, scoop !
00:16Dans le sein d'une coalition, tout le monde ne pense pas pareil.
00:18Oui, on vient de le voir aux élections européennes, on le voit dans d'autres élections.
00:22Moi, je dirige une coalition à Rouen.
00:23Il y a des communistes, il y a des socialistes, il y a des écologistes, il y a même des LFistes.
00:27Je veux dire, ce n'est pas nouveau, ça existe depuis toujours.
00:29Mais ce n'est pas ça le vrai gros sujet.
00:31Le vrai gros sujet, et je trouve que franchement,
00:35beaucoup de nos compatriotes peut-être ne le perçoivent pas suffisamment,
00:38ce sont les conséquences concrètes de ce qui arriverait dans le pays concrètement
00:44si l'extrême droite remportait ce scrutin.
00:48C'est ça, le seul et unique enjeu.
00:52On va être très concrets.
00:54Moi, je suis maire de Rouen.
00:56Chez moi, il y a un bar extrémiste.
00:59Extrême droite.
01:01Qui veut faire une soirée là, vendredi.
01:03Le nom de cette soirée, c'est Ausländer Haus, en allemand.
01:08C'est un slogan nazi.
01:09Je n'ai pas fait allemand seconde langue, si vous voulez bien.
01:10Je vous traduis, moi non plus.
01:11C'est un slogan nazi qui veut dire les étrangers dehors.
01:16Moi, je suis maire de cette ville.
01:18À deux heures du matin, quand les personnes qui vont aller à cette soirée,
01:21et j'espère bien qu'elle sera interdite, sortent en bas blanc, n'ayant pas vu que du lait.
01:27J'ai saisi le préfet, Jérôme Darmanin, en disant, pour ne pas dire autre chose,
01:31les étrangers dehors, qu'est-ce que ça génère dans la société ?
01:34Qu'est-ce que ça génère dans la société ?
01:36C'est de la violence, c'est de la libération.
01:38On l'a vu à la télévision, avec cette aide-soignante qui se faisait insulter.
01:42Va à la niche.
01:43Et Mme Le Pen a considéré que ça n'était pas raciste.
01:45Va à la niche.
01:46Ça n'est pas raciste.
01:47Va à la niche.
01:49Voilà où on en est.
01:50Et donc, ce que dit Manon Aubry, et elle a parfaitement raison de le dire,
01:53c'est que quand on est face à un tel péril,
01:56tous les républicains, et vous avez peut-être vu que nous venons de signer
01:59avec des républicains qui ne sont pas forcément du Front populaire,
02:01doivent être clairs et faire barrage.
02:04Et aujourd'hui, il suffit de regarder les chiffres, il n'y a qu'un barrage possible.
02:07La Macronie, c'est mort.
02:09C'est terminé.
02:09Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Édouard Philippe.
02:11Monsieur Macron a tué la Macronie.
02:13Il n'y a donc plus qu'un seul barrage, c'est le Front populaire.
02:15Et donc, il ne faut pas barguiner.

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