• il y a 6 mois
JOURNAL DE CAMPAGNE. Ce mardi, France Bleu Roussillon a reçu plusieurs candidats de la deuxième circonscription des Pyrénées-Orientales, notamment le maire de Torreilles, Marc Médina, sans étiquette ni investiture mais soutenu par le camp présidentiel.

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Transcription
00:00Il faudrait 5 candidats de cette circonscription ce matin sur notre antenne.
00:03On commence par notre premier invité, le maire de Toreil qui se présente sans étiquette
00:08mais avec le soutien de la majorité présidentielle.
00:11Il est votre invité, Simon Colbocq.
00:12Bonjour Marc Médina.
00:13Bonjour Simon.
00:14On va parler santé et sécheresse avec vous, mais d'abord quelques mots pour vous présenter.
00:17Vous avez donc 63 ans, vous êtes médecin généraliste, maire de Toreil depuis 10 ans.
00:22Et Suzanne le disait, vous êtes sans étiquette pour ce scrutin législatif, mais le parti
00:26Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, vous soutient dans cette élection.
00:30Marc Médina, docteur Médina, vous êtes déjà allé aux urgences de l'hôpital de Perpignan,
00:34j'imagine.
00:35C'est l'enfer, c'est très dur pour les soignants, c'est très long pour les patients.
00:38Si vous êtes élu député, comment est-ce que vous pouvez améliorer les choses ?
00:41Bonjour, bonjour.
00:42L'hôpital c'est le grand malade, je pense, de notre système de santé.
00:48L'hôpital est dans une situation tout à fait dramatique et qui s'est constituée
00:54depuis de très nombreuses années et sur laquelle il sera difficile de revenir, mais
01:00le travail, le challenge est important et on peut y arriver.
01:04L'hôpital présente, le sauvetage de l'hôpital, à mon avis, repose sur quatre points.
01:10Le premier, c'est l'attractivité des carrières, l'attractivité des métiers, notamment des
01:16meilleurs salaires, mais une meilleure organisation peut-être du travail où on voit que par la
01:21création de grands pôles de services, on balade les infirmières, les aides-soignantes
01:28sur des compétences qui ne sont pas forcément toujours ailleurs.
01:30Je pense qu'il faudrait revenir à une sécurisation du travail avec des services dédiés dans
01:36lesquels les infirmières ou les aides-soignantes sont affectées et qu'elles sachent qu'elles
01:40ne vont pas travailler dans des services qui ne sont pas forcément les meilleurs salaires,
01:44de meilleure réorganisation du travail, meilleur accueil aux urgences, bien évidemment.
01:49Les urgences, c'est un problème majeur et bien évidemment, tous nos concitoyens, dès
01:53qu'ils sont malades aujourd'hui, vont aux urgences et auparavant, ce système était
01:58différent et nos concitoyens, à travers l'existence de médecins de garde dans tous les cantons
02:04qui étaient autour des hôpitaux, pouvaient avoir accès aux médecins directement.
02:08Moi, quand je faisais des gardes au week-end, je voyais 40-50 personnes qui n'avaient pas
02:12l'hôpital.
02:13Sauf qu'aujourd'hui, on manque de médecins.
02:14Il y a de plus en plus de déserts médicaux, notamment dans la deuxième circonscription,
02:18dans les secteurs des fenouillades.
02:19Si vous êtes élu député, est-ce que vous êtes prêt à nous dire que vous voterez
02:21une loi pour obliger, par exemple, les jeunes médecins, les jeunes diplômés à s'installer
02:25dans les déserts médicaux, à Côte d'Iesse, à Saint-Paul, dans des secteurs où on manque
02:29cruellement de médecins ?
02:30Alors, cette proposition est une proposition qui peut être mise sur la table.
02:34C'est-à-dire que vous voteriez pour cette loi ?
02:37Alors, il faut l'entourer d'un certain nombre de garanties parce que, d'abord, il faut avoir
02:43assez de médecins, assez de médecins généralistes pour qu'on puisse mettre en œuvre ce type
02:48de mesures.
02:49Et pour le moment, on sait qu'on manque cruellement de ces médecins généralistes.
02:53Le numéroscosis pendant des dizaines d'années a été extrêmement sévère et donc, nous
02:58sommes dans une pénurie de médecins qui est extrêmement grave.
03:00Ça a été assoupli, mais effectivement, pas plus ou moins selon vous ?
03:03Oui, bien évidemment.
03:04L'Institut Jean Jaurès estime à 15 000 médecins par an, un nombre de médecins afformés.
03:09C'est considérable.
03:10Et une dernière chose pour la médecine du quotidien, pour désengorger les cabinets
03:14médicaux aujourd'hui.
03:15C'est très récent, les pharmaciens peuvent prescrire, donner des antibiotiques sans l'ordonnance
03:19du médecin.
03:20C'est le cas notamment pour les cystictes.
03:21Est-ce qu'il faut aller plus loin ou est-ce qu'on va déjà trop loin, docteur Medina ?
03:24Alors, on ne va pas trop loin parce que les pharmaciens sont formés.
03:26Les pharmaciens, en France, on a la chance d'avoir des pharmaciens qui sont extrêmement
03:31bien formés dans les facs de pharmacie, mais les métiers sont très différents.
03:35Donc, je pense qu'il faut...
03:36Vous voteriez pas pour aller plus loin, en tout cas ?
03:38Je ne pense pas.
03:39Par contre, les infirmiers en pratique avancée qui ont un contact au patient plus proche
03:45de celui des médecins sont, à mon avis, une bonne idée.
03:47Parlons de la sécheresse aussi rapidement, Marc Medina, parce que c'est malheureusement
03:52un phénomène qui touche très durement cette deuxième circonscription.
03:55Vous avez mis en place, vous, plusieurs mesures sur la commune de Taurey.
03:57Évidemment, ça ne peut pas tout régler à l'échelle du département.
03:59Il y a des vergers qui meurent dans cette circonscription, dans le secteur de Rivezalte,
04:03par exemple.
04:04Qu'est-ce que vous dites aujourd'hui à ces arboriculteurs, à ces vignerons ? Est-ce
04:06qu'il faut qu'ils changent de culture ?
04:08Est-ce qu'il faut changer de culture ? Effectivement, à un moment donné, il faudra bien s'adapter
04:14et adapter nos comportements, mais aussi adapter nos investissements dans l'agriculture pour
04:22répondre à ce changement climatique et pour répondre au fait que les cultures sur lesquelles
04:27notre agriculture était basée depuis tant d'années, depuis des décennies, ne sont
04:33peut-être plus adaptées à la situation.
04:35La sécheresse, c'est un problème global et qui touche tout notre territoire et sur
04:40lequel nous devons tous agir.
04:42On a vu que dans le cadre d'une action commune, on avait baissé de façon drastique la consommation
04:48d'eau l'année dernière de 36 %, donc ça veut dire que ça fonctionne.
04:52Ça veut dire que ça fonctionne et on voit qu'un grand nombre de chantiers ont été
04:59mis en œuvre depuis la venue de M. Bichu, ministre de la Transition écologique, et
05:04notamment, par exemple, pour ceux qui concernent la vallée de la Guille, de retravailler le
05:09tuyau qui descendrait de…
05:10Vous y êtes favorable ?
05:11Je pense que oui.
05:12Je pense que c'est une bonne idée.
05:13Oui ou non ? Parce qu'il ne nous reste vraiment que quelques secondes.
05:15Est-ce que vous êtes prêt, si vous êtes élu député, à voter une loi qui interdirait
05:19par exemple la construction de villas avec piscine dans les secteurs touchés par la
05:22sécheresse ? Oui ou non ?
05:23Non.
05:24Non.
05:25Marc Médina, maire de Thoreil, est donc candidat pour ces élections législatives.
05:30Merci beaucoup.
05:31Bonne journée.
05:32Merci à vous.
05:33Bonne journée.
05:34Au revoir.
05:35On explore la deuxième circonscription des Pyrénées-Orientales ce matin.
05:37Des invités, des analyses, et évidemment, le tout se réécoute et se retrouve sur le
05:41site de la radio francebleu.fr où Sion est sur notre appli « Ici » par France Bleu
05:45et France 3.
05:46Dans un petit instant, Hélène Legray arrive, après on reparlera des législatives, mais
05:50là, enfin, une petite pause sport.
05:51On va nous faire du bien en 1957 avec le rugby à 15, le 13, et on va aussi parler
05:56football.
05:57Mais là, tout de suite, on se dit adieu.
05:58Mais bon, c'est pour de faux.
05:59C'est une chanson et c'est une nouveauté avec Jérémy Frérot sur France Bleu aussi.

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