Rassemblée à Tignes, l'équipe de France masculine de handball de Guillaume Gille se soumet à un travail physique intense pour espérer conserver l'or olympique à Paris 2024.
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00:00Est-ce qu'il y a plus de pression en tant que sélectionneur que quand tu étais joueur ?
00:05Il y a de la pression partout. On fait un sport qui nous amène à être soumis aux résultats,
00:15avec l'idée d'être performant partout. Le handball a tellement mal habitué le grand public,
00:24c'est qu'aujourd'hui, quelle que soit la compétition sur laquelle une équipe de France se positionne,
00:31elle est déjà vue par les experts, le grand public, comme une compétition à gagner, qui doit être gagnée.
00:40Donc cette idée que le handball français doit toujours se retrouver au plus haut
00:47est quelque chose qui certes amène une forme d'attente forte, génère un peu de tension,
00:54mais au final on est habitué aussi à ça. Je trouve que c'est peut-être à ce moment-là un peu plus complexe en tant que sélectionneur
01:04parce qu'on porte une plus grande responsabilité de l'échec s'il devait y avoir problème.
01:13Est-ce que c'est plus facile d'être prêt physiquement quand on est joueur ou d'être prêt mentalement quand on est sélectionneur ?
01:19Parce qu'il doit y avoir un gros travail mental quand même.
01:21Non mais je croyais que ta question allait être est-ce que c'est plus facile d'être prêt physiquement ?
01:26Mais c'est une très bonne question et je peux te répondre, c'est que c'est beaucoup plus difficile d'être prêt physiquement
01:31quand on est sélectionneur parce que le sport qui tombait tout cuit dans la marmite,
01:36aujourd'hui il faut s'octroyer des séquences et que l'âge avançant, le capital dont on pouvait bénéficier en étant ancien athlète s'amenuise.
01:47Donc il y a la nécessité aussi de faire beaucoup d'efforts pour rester en forme.
01:53C'est un métier qui demande beaucoup d'énergie et qui nécessite d'être physiquement frais
01:59et mentalement d'être capable aussi de gérer une grosse charge de travail, des enchaînements de combats qui nous amènent à être souvent sur la brèche.
02:11Mais c'est aussi ce que je recherche avec ces missions et cette fonction.
02:16Est-ce que c'est plus facile de préparer les Jeux Olympiques quand on est déjà champion olympique ?
02:22Je ne sais pas. Je dirais qu'en étant champion olympique, on connaît le chemin.
02:31On sait qu'on a donc emmagasiné déjà beaucoup de confiance et on connaît les spécificités de cette compétition qui est à part.
02:44Donc on part déjà avec des atouts que certains qui n'auraient encore jamais eu ce bonheur-là n'auraient pas à l'approche de cette compétition.
02:57Malgré tout, ça reste aussi quelque chose qui ne détermine en rien la suite.
03:05Et ce n'est pas parce que tu es champion olympique que demain tu le redeviendras, que tu seras capable de conquérir à nouveau ce titre.
03:13Parce qu'à chaque fois, le chemin qui est à emprunter est différent, il est à construire.
03:19Aujourd'hui, je suis très heureux pour cette équipe et ce groupe qui lait dans son sac à dos cette expérience de Tokyo,
03:28parce qu'elle a été fondatrice pour cette génération, pour ce groupe.
03:33Aujourd'hui, on s'apprête à gravir un nouvel Everest, un nouveau sommet de la grande motte de Tignes,
03:41et pour lequel on aura besoin de trouver de nouvelles ressources.