Regardez L'invité de RTL avec Stéphane Carpentier du 23 juin 2024.
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00:006h, 9h15, RTL Matin, avec Stéphane Carpentier.
00:04A 8h47, l'invité de RTL Matin Week-end est donc à désormais une semaine du premier tour des élections législatives.
00:11Et député de l'Oise, porte-parole du Rassemblement National pour ce scrutin, bonjour Philippe Ballard.
00:17Bonjour, bonjour à vous.
00:18Merci d'être en direct alors que c'est la dernière ligne droite pour les partis, pour les candidats qui sont sur le terrain,
00:23qui sont dans les médias pour convaincre les Français.
00:26Les Français qui au passage semblent concernés par ce rendez-vous avec les urnes,
00:29au vu des chiffres de procuration effectués et des projections de participation, ça veut dire quoi selon vous ?
00:36Ça veut dire que les Français, on va reprendre les mots d'Emmanuel Macron qu'il a prononcé à l'Elysée durant la fête de la musique,
00:43il fait confiance aux Français pour ce scrutin, parfois on peut avoir des points d'accord,
00:47nous aussi nous faisons confiance aux Français pour ce scrutin, qu'ils se mobilisent en masse,
00:53et puis qu'il confirme le résultat du scrutin des élections européennes,
00:57c'est-à-dire qu'il donne à Jordan Bardella la possibilité de constituer ce gouvernement d'union nationale
01:02pour redresser et apaiser également le pays.
01:06Le RN qui caracole en tête dans les sondages d'intention de vote, le dernier dans la presse ce matin c'est 36%,
01:12un rassemblement national qui n'est pas loin d'obtenir d'ailleurs la majorité absolue à l'Assemblée.
01:16Majorité absolue, ça pourrait propulser Jordan Bardella à Matignon, ça c'est la condition.
01:22Ah bah écoutez oui c'est la condition, c'est d'avoir une majorité absolue,
01:25sinon on retomberait dans les travers que l'on a connus pendant deux ans,
01:29c'est-à-dire pas de majorité à l'Assemblée nationale.
01:31On ne peut rien faire, tout est bloqué, on passe le budget par 49-3,
01:35mais on l'a suffisamment critiqué pour ne pas le faire nous-mêmes,
01:38et puis c'est la menace d'une motion de censure au bout de 48 heures.
01:41Donc il est évident que pour sortir la France de l'ornière dans laquelle elle est,
01:46il faut voter pour les candidats Rassemblement national ou nos alliés,
01:51y compris ceux soutenus par Mario Maréchal, pour avoir une majorité absolue
01:55et donc permettre à Jordan Bardella de composer ce gouvernement d'union nationale.
02:00Il dit ce matin dans le journal du dimanche, Jordan Bardella, que le gouvernement est prêt.
02:04Vous en savez plus vous ?
02:06Non, je laisse Jordan Bardella s'exprimer sur ce point, c'est lui.
02:12Et puis en osmose complète avec Marine Le Pen, qui composera ce gouvernement.
02:16Effectivement, dans le journal du dimanche, ce matin, il y a des personnalités
02:21issues du Rassemblement national, mais pas qu'eux, issues des Républicains,
02:25ils citent le nom d'Éric Ciotti, et puis des gens qui viendront nous rejoindre,
02:29et pas forcément, vous savez, les souverainistes, les patriotes,
02:33qui ont une sensibilité de gauche, ont toute leur place dans cette union nationale
02:37que nous sommes en train de préparer.
02:39Éric Ciotti aurait sa place dans ce gouvernement, c'est ce qu'il dit, Jordan Bardella.
02:42Marine Le Pen, elle ferait quoi, concrètement ? Parce que dans la Voix du Nord,
02:45elle se dit prête à servir le café aux Français, même à passer le balai pour les Français.
02:49Elle aurait une place dans ce gouvernement ?
02:52Non, ce n'est pas ce qui se dessine.
02:56Marine Le Pen a été candidate à la présidentielle de 2012, où elle fait 17% des voix.
03:01Elle a été candidate en 2017, où elle fait 33% des voix.
03:04Elle a été candidate en 2022, où elle fait 43% des voix.
03:08Donc, elle se prépare pour 2027.
03:10Ça ressemble un petit peu, si vous voulez, à une trajectoire d'Airbus au décollage.
03:13Donc, les 50% plus une voix ne sont pas loin.
03:16Marine Le Pen se prépare pour 2027.
03:19Marine Le Pen qui assure qu'Emmanuel Macron devra démissionner
03:22au soir du 7 juillet de ce deuxième tour.
03:24Le patron de l'Elysée, il a plutôt rejeté cette idée.
03:27Il n'aurait pas le choix, selon vous ?
03:30Écoutez, on va attendre le résultat du vote du 30 juin et 7 juillet.
03:35Il est évident que si Emmanuel Macron, qui n'a plus de majorité, ça on l'avait remarqué.
03:39Mais enfin, dont les principaux dirigeants de sa sphère de sensibilité s'écartent de lui.
03:44Je pense que ça ne vous a pas échappé les propos d'Édouard Philippe concernant Emmanuel Macron.
03:49Et puis, on voit sur le terrain...
03:51Vous savez, moi, je rencontre, à quelques jours de la dissolution,
03:54on avait encore le droit d'accéder à l'Assemblée.
03:57Et on se parlait à la buvette.
03:59La question que je leur posais, c'est ce que...
04:01Tu mettras la photo d'Emmanuel Macron sur ton affiche de campagne ?
04:03Et la réponse, à chaque fois, c'était, oh là là, sûrement pas.
04:06Donc, voilà, il y a un rejet total et complet.
04:08Emmanuel Macron est complètement isolé, au sein même de sa famille politique.
04:12Ce sera à lui d'en tirer les conséquences.
04:14C'est plus un adversaire, aujourd'hui, pour le Rassemblement National.
04:16C'est qui l'adversaire numéro un ?
04:19L'adversaire, il est toujours un adversaire, par sa politique qu'il a menée,
04:23qui voudrait la poursuivre.
04:25Quand on fait le bilan désastreux en matière de sécurité,
04:28en matière de pouvoir d'achat, de dette, de déficit et d'immigration.
04:31Mais il y a un danger pour la France.
04:32Il faut que les Français en soient conscients.
04:34C'est cette NUPES version 2, qui représente non seulement un danger économique,
04:38parce que s'il l'emportait le 7 juin, c'est bienvenue au Venezuela,
04:41et le Fonds Monétaire International, sous 48 heures, à Bercy.
04:45C'est un danger pour le RSA aussi ?
04:47Non, non, non.
04:49Vous voyez, je regardais le...
04:51Oui, la NUPES 2, c'est un danger, pour nous et pour la France.
04:55C'est un danger démocratique.
04:57Ils investissent des gens, soit ils sont fichés S,
04:59comme Raphaël Arnault, connu sous cette identité.
05:01M. Poutou, qui est quand même sous le coup d'une enquête pour apologie, pour terrorisme.
05:06C'est M. Mélenchon qui nous dit que l'antisémitisme,
05:08alors il n'est pas investi, lui, mais est résiduel en France.
05:11Et Mme Obono, députée LFI, qui a refusé de dire
05:15le Hamas est un mouvement terroriste.
05:17Voilà, ils investissent des gens qui sont antisémites,
05:19et puis c'est intentatoire aux libertés publiques, quand on voit leur programme.
05:23Philippe Ballard, vous parlez du programme, justement,
05:25le programme du Rassemblement National.
05:27Est-ce qu'on peut avoir des petites réponses assez concrètes ?
05:29D'abord, est-ce qu'il est chiffré, ce programme,
05:31ces mesures que vous proposez aux Français ?
05:33Alors, on nous oppose souvent la réflexion,
05:37vous aviez un programme en 2022,
05:39c'est plus tout à fait le même maintenant.
05:41Alors, précisons quand même qu'en 2022,
05:43c'est un programme présidentiel qui s'est allé sur 5 ans.
05:47Là, nous avons 3 ans, et même quelques mois,
05:50pour mettre en place un programme.
05:53Donc, il est évident que ça ne peut pas être du copier-coller.
05:56Et puis, pardon, mais entre 2022 et maintenant,
05:58M. Macron et son équipe ont réussi à creuser la dette de 300 milliards d'euros.
06:03Enfin, je ne sais pas si vous vous rendez compte, 300 milliards d'euros.
06:05Et ça, ça ne me donne pas de chiffres concernant votre programme.
06:07Alors, attendez lundi matin, Jordan Bardella va le présenter,
06:12donc soyez, on va attendre 24 heures.
06:14Vous savez, il y frappe qu'un think-tank, comme l'on dit, néolibéral,
06:19qui n'est pas proche du Rassemblement National, forcément,
06:22mais chiffrait la semaine dernière à 10 milliards d'euros.
06:24On est loin des 100 milliards qui nous sont balancés
06:27et qui étaient en fait issus du programme de 2022 par les macronistes.
06:32Voilà, on passe de 100 à 10, déjà, c'est pas mal.
06:34Mais il y aura des mesures d'économie,
06:36mis en parallèle des nouvelles dépenses qui seront présentées aux Français.
06:41Vous savez, il y aura 3 temps.
06:42Pour faire extrêmement simple en une phrase,
06:43il y aura le temps des mesures d'urgence.
06:45Voilà, session extraordinaire cet été.
06:48Mesures d'urgence sur le pouvoir d'achat, sur l'immigration, sur la sécurité.
06:51Deuxième temps, un audit pour connaître exactement l'état des finances publiques.
06:54Et le troisième temps, à partir de janvier prochain,
06:56le temps des réformes structurelles.
06:58– Mais il y a un âge concernant le départ à la retraite.
07:00Vous avez tranché là-dessus dans votre camp, officiellement.
07:03– Jordan Bardel a été très clair.
07:05Il y a, pour ceux qui ont commencé à travailler entre 17 et 20 ans,
07:09qui ont 40 annuités, ces départs à 60 ans.
07:13Voilà, c'est très clair.
07:15Ça coûte 1,2 milliard, c'est-à-dire 1,6 milliard.
07:17C'est-à-dire, c'est à peu près le coût de l'AME, l'Aide Médicale d'État.
07:20C'est-à-dire les soins gratuits pour tous ceux qui sont clandestins sur le territoire national.
07:25Et ensuite, mais c'est un peu l'essence même du programme de 2022,
07:29plus on rentre tard dans la vie active, plus on partira tard.
07:33Ça paraît juste une mesure de bon sens.
07:35Vous savez, entre quelqu'un qui est sur les chantiers ou sur les toits,
07:38qui travaille l'hiver dans le froid et l'été sous la canicule,
07:42il est normal qu'il parte un peu plus tôt que quelqu'un
07:44qui a la chance d'avoir fait des études,
07:46qu'il était à un bureau climatisé et l'hiver à le chauffage dans son bureau.
07:49Voilà, c'est tout simplement une mesure d'équité.
07:51– Merci d'avoir été en direct ce matin Philippe Le Var.
07:53– Merci beaucoup, bonne journée.
07:54– Début d'hiver, porte-parole du Rassemblement National pour ses élections législatives.
07:58Je vous rappelle donc que l'actuel Premier Ministre Gabriel Attal
08:01est l'invité du grand jury RTL Le Figaro M6 Paris 1er ce dimanche,
08:04c'est entre midi et 13h.