Aleksandar Nikolic, député européen du Rassemblement national, était l'invité de BFMTV ce vendredi soir pour parler des élections législatives anticipées.
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00:00Aleksandr Nikolic.
00:04Madame Essaid
00:06confirme qu'on serait d'extrême droite ou je ne sais quoi, mais je ne sais pas.
00:08Je ne me ressens pas de ce que vous évoquez.
00:10Je préfère parler des idées du fond.
00:12Comment ?
00:14Je préfère parler du fond.
00:16Mais c'est du fond quand même.
00:18Non, non, non.
00:20Les débats historiques, ça peut être très intéressant, mais je pense que ce qui intéresse surtout les Français,
00:22c'est les solutions qu'on peut leur apporter.
00:24Et on va en parler tout à l'heure.
00:26Pourquoi Emmanuel Macron, il fait ça ce soir ?
00:28Justement, ce que je dis, il joue sur les peurs.
00:30Il essaie de dire qu'il y a un danger avec certains,
00:32sans rentrer dans les détails.
00:34On ne sait pas ce qui est dangereux.
00:36Moi, je pense que ce que les Français trouvent dangereux,
00:38c'est de voir l'insécurité qui monte.
00:40C'est de voir qu'aujourd'hui,
00:42il y a trois meurtres par jour dans notre pays,
00:44qu'il y a plus de 200 femmes
00:46qui se font agresser sexuellement,
00:48sans qu'il y ait une réponse par rapport à ça.
00:50C'est justement l'impossibilité
00:52pour beaucoup de Français
00:54de finir les fins de mois.
00:57Je pense qu'Emmanuel Macron,
00:59s'il veut vraiment gagner cette élection,
01:01il devrait rassurer là-dessus,
01:03plutôt que d'essayer de s'en prendre aux adversaires
01:05en les disqualifiant, en ayant des grandes envolées lyriques,
01:07sans rentrer dans les détails.
01:09Nous, on est cohérents, on est sérieux, on est prêts
01:11en parlant des solutions qu'on peut apporter aux Français
01:13en matière de pouvoir d'achat,
01:15en matière de sécurité, en matière d'immigration,
01:17en matière de santé, les principales préoccupations des Français.
01:19Et on restera là-dessus.
01:21Charles Sapin, pourquoi il s'exprime ce soir
01:23dans le cadre de la fête de la musique ?
01:25Il n'y a personne dans son entourage qui lui dit
01:27« mais mets-toi un peu en retrait là ».
01:29La dissolution, ce n'était pas une bonne idée,
01:31mets-toi en retrait, et visiblement, il n'en a pas envie.
01:33Visiblement, le chef de l'État,
01:35on lui demande d'être discret, c'est quelque chose
01:37qu'il ne comprend pas, qu'il n'entend pas.
01:39Il est face à une réalité qui lui résiste,
01:41et c'est vrai que jusqu'à présent,
01:43ces dernières années, il n'y en a pas eu énormément
01:45de réalités qui lui résistaient, donc il insiste.
01:47En fait, tout le pari de cette dissolution
01:49d'Emmanuel Macron, c'était de sauter au-dessus
01:51de la colère qui avait pu s'exprimer
01:53dans les élections européennes.
01:55D'ailleurs, il l'a annoncé tout de suite,
01:57ce qui fait qu'on n'a pas pu vraiment nous-mêmes
01:59commenter ces résultats des élections européennes.
02:01Son pari, c'était de dire que le rejet
02:03qu'allait susciter ce bloc de gauche
02:05dominé par la France Insoumise,
02:07et le rejet que pouvait susciter
02:09ce bloc de droite dominé par le RN,
02:11allait lui profiter, qu'il allait rassembler
02:13à nouveau un électorat modéré,
02:15qu'il appellerait rationnel.
02:17Le fait est que
02:19ces premières semaines de campagne
02:21ne confirment pas du tout
02:23ce scénario.
02:25Le chef de l'État découvre qu'il suscite
02:27lui-même un rejet au combien
02:29supérieur et de ce bloc de gauche
02:31et de ce bloc de droite.
02:33Il a voulu prolonger un petit peu
02:35de son influence
02:37et regagner la main
02:39par un coup de poker
02:41avec cette dissolution.
02:43En fait, il est en train de voir
02:45qu'il a précipité la fin de son quinquennat.
02:47C'est quelque chose qu'il refuse
02:49en renvoyant
02:51dos à dos ces deux oppositions.
02:53Emmanuel Macron qui a donc parlé depuis l'Elysée
02:55où se tenait la fête de la musique,
02:57et puis il y avait une fête de la musique aussi dans le nord de la France,
02:59à Hénin-Beaumont, où vous voyez Marine Le Pen
03:01était dans le Pas-de-Calais
03:03aujourd'hui, et elle s'est exprimée,
03:05elle a affirmé que
03:07si le RN n'obtenait pas la majorité
03:09absolue le 7 juillet, l'Assemblée nationale
03:11serait bloquée, et alors Emmanuel Macron
03:13devrait prendre ses responsabilités.
03:15On l'écoute.
03:17Quand il y a un blocage politique, quand il y a une crise politique,
03:19il y a trois possibilités.
03:21Il y a le remaniement,
03:23il y a la dissolution,
03:25ou il y a la démission du Président.
03:27Le remaniement, pour le coup, dans cette circonstance,
03:29ne m'apparaîtrait pas extrêmement utile.
03:31La dissolution vient d'être opérée,
03:33elle n'est plus possible pendant un an.
03:35Il ne restera donc au Président que la démission
03:37pour sortir potentiellement
03:39d'une crise politique.
03:41C'est un constat, c'est pas une demande.
03:43Il fera exactement ce qu'il veut
03:45et ce que la Constitution
03:47lui donne liberté de faire.
03:49Je suis convaincue, encore une fois, que nous aurons
03:51une majorité absolue, parce que je pense que les Français sont cohérents.
03:53Ça apporterait quoi, une démission
03:55du Président de la République ?
03:57Elle ne dit pas qu'elle le souhaite, elle appelle justement.
03:59Elle donne les conditions,
04:01elle dit si, pas de majorité absolue.
04:03On est dans une impasse.
04:05Elle dit que
04:07elle appelle les Français à voter
04:09massivement pour nous, pour qu'on ait enfin une majorité
04:11absolue, pour qu'on change vraiment de cas
04:13profondément, pour que les Français,
04:15sur beaucoup de sujets, quand on les
04:17interroge, puissent voir enfin
04:19leurs idées appliquées en nous donnant une majorité absolue.
04:21Mais elle dit, si ça n'arrive pas,
04:23on se retrouvera encore une fois dans une impasse
04:25et la dissolution a été essayée.
04:27Il ne va pas refaire encore un remaniement
04:29parce que ce n'est pas ce que demandent vraiment les Français.
04:31Il ne lui resterait plus que ça.
04:33Mais pour ne pas se retrouver dans cette situation,
04:35le message de Marine Le Pen, c'est
04:37voter massivement.
04:39Il y a un sondage Odoxa qui est sorti
04:41aujourd'hui, qui nous donne jusqu'à
04:43300 députés possibles, donc on peut avoir
04:45cette majorité absolue. Il faut vraiment que
04:47les Français l'entendent parce que
04:49on a essayé dans le passé
04:51beaucoup d'autres formations politiques qui ont totalement
04:53échoué sur tous les sujets.
04:55Il y a cette opportunité, enfin,
04:57pour les Français de voir leurs idées au pouvoir
04:59quand on les interroge sur des enquêtes d'opinion
05:01précises sur les thèmes. Il ne faut pas qu'ils ratent cette occasion.
05:03Est-ce que la démission du Président est une question
05:05qui doit se poser
05:07le 8 juillet au matin ?
05:09Pour vous, ce n'est pas la question.
05:11Tout le monde est sur le terrain
05:13pour faire gagner le Front Populaire.
05:15Parce que le Front Populaire, derrière,
05:17c'est un vote d'espérance.
05:19Avec un vrai programme, chiffré,
05:21avec une équipe de France qui est prête.
05:23Je peux vous le dire, nous, on est prêts à gouverner
05:25la France, avec une belle équipe
05:27compétente et ensuite avec un sens
05:29des priorités. La deuxième chose
05:31que je voudrais vous dire, c'est que
05:33faire ce genre de déclaration, c'est un peu scandaleux
05:35parce qu'on voudrait un petit peu démobiliser
05:37notamment nos électeurs.
05:39Absolument pas. Le jeu n'est pas
05:41gagné. Il reste 9 jours.
05:43Les Français et les Françaises,
05:45levez-vous. Montrez de quoi
05:47la France est capable face
05:49au Rassemblement National
05:51et à l'extrême droite.
05:53Non, je ne me calme pas parce que je ne m'effraie jamais.
05:55Non, ce n'est pas.
05:57Parlons du programme. On va commencer
05:59à rigoler. Parlons du programme.
06:01Qu'est-ce que vous avez fait durant 2 ans
06:03à l'Assemblée Nationale ? Dites-nous
06:05concrètement. En quoi avez-vous changé
06:07la vie des Français ?
06:09On a pris des propositions qui vont dans le sens des Français.
06:11Est-ce que vous avez voté
06:13l'augmentation des salaires ? Oui, non,
06:15non. Non, vous n'avez pas voté.
06:17On a proposé d'augmenter
06:19les salaires jusqu'à 10%
06:21l'exonérant de charges patronales et salariales.
06:23Vous, ce que vous voulez faire, c'est mettre un pistolet sur la tempe
06:25des entreprises en leur disant que vous êtes obligés
06:27d'augmenter avec les charges patronales et salariales qui vont monter.
06:29Des milliers de PME, TPE vont fermer.
06:31Alors, ce que je vous propose, c'est quoi ?
06:33Le FMI gérerait la France.
06:35Ce que je vous propose, c'est qu'on regarde ce qu'il y a
06:37dans le programme du Nouveau Front Populaire.
06:39Grâce à Edgar Béquet qui nous
06:41rejoint. Bonsoir Edgar. Merci
06:43d'être avec nous. Le programme
06:45du Nouveau Front Populaire.
06:47Combien ce programme,
06:49il va coûter en termes économiques ?
06:51On va parler un petit peu des chiffres. Les représentants
06:53du Nouveau Front Populaire prévoient
06:55150 milliards d'euros
06:57pour la période 2024-2027.
06:59Des dépenses
07:01qui seront majoritairement consacrées
07:03aux mesures sociales que souhaite mettre
07:05en place cette alliance de la gauche.
07:07Il y a notamment plusieurs mesures
07:09liées au pouvoir d'achat qui seront
07:11instaurées dès les premières semaines
07:13si le NFP remporte
07:15les législatives. Il y a par exemple
07:17l'abrogation de la réforme des retraites,
07:19l'augmentation du SMIC
07:21à 1600 euros par mois,
07:23la revalorisation des aides au logement
07:25et la gratuité intégrale
07:27de l'école publique, c'est-à-dire de
07:29prendre les frais comme les transports,
07:31la cantine ou les fournitures.
07:33Ces aides sociales coûteraient
07:35d'après le Nouveau Front Populaire
07:3725 milliards d'euros cette année
07:39en 2024. Et comment toutes ces mesures,
07:41toutes ces dépenses vont être financées ?
07:43Déjà par la mise en place
07:45de nouvelles taxes.
07:47Le NFP souhaite mettre en place
07:49deux nouveaux impôts pour les plus riches.
07:51D'abord un ISF renforcé,
07:53c'est l'impôt de solidarité sur
07:55la fortune avec cette fois
07:57composante climatique. C'est-à-dire que
07:59l'ISF prendra en compte
08:01le niveau de patrimoine, la taille de la fortune
08:03mais aussi son impact
08:05sur le climat, l'empreinte carbone
08:07des investissements des ménages les plus riches.
08:09Mais il n'y a pas de détails
08:11sur qui sera vraiment
08:13concerné. Et puis un deuxième impôt,
08:15la fameuse taxe sur les
08:17super profits chers à la gauche.
08:19Ces deux nouvelles taxes devraient
08:21représenter 30 milliards d'euros
08:23de rentrées fiscales. Et avec cet argent
08:25donc, la gauche prévoit de nouveaux
08:27investissements à moyen terme
08:29dès la fin de l'année 2025.
08:31Elle indique vouloir embaucher plus d'enseignants
08:33pour réduire le nombre d'élèves par classe,
08:35le recrutement de professionnels
08:37dits soins, ainsi que des dépenses
08:39liées à la rénovation thermique et énergétique.
08:41Merci beaucoup Edgar Becquet.
08:43Le Premier ministre Gabriel Attal a réagi
08:45Karim Adeli à ce programme. Il a dit
08:47votre programme c'est une broyeuse à
08:49classe moyenne, ce sont des hausses d'impôts
08:51pour la classe moyenne. Alors je pense
08:53que les Français de classe moyenne qui nous regardent
08:55vous répondez quoi aux accusations du Premier ministre ?
08:57Cher Premier ministre, Monsieur Gabriel Attal,
08:59j'espère que vous allez bien
09:01entendre ce soir ce que je vous dis.
09:03Tout d'abord, la première chose c'est que nous
09:05ne touchons pas du tout les salaires de
09:0792% des Français.
09:09C'est-à-dire les salaires sous 4000 euros par mois ?
09:11Absolument. 4000 euros bruts ou nets ?
09:13C'est du brut, puisque du net
09:15ça fait du 3000...
09:17Ils vont y toucher parce que leur programme a entraîné
09:19beaucoup de faillites d'entreprises.
09:21Donc cher Premier
09:23ministre, véritablement, ne dites
09:25pas n'importe quoi. Deuxième chose, on est
09:27en rupture avec votre programme, je suis désolée.
09:29Il faut absolument faire en sorte que les
09:31injustices sociales dans notre pays soient
09:33réglées. La première chose, on a
09:35une base très forte. Vous savez, moi j'ai de la chance,
09:37je suis
09:39française, mais j'ai des parents
09:41qui ne savent pas lire ni écrire. Et pourtant
09:43je suis à la tête de la plus
09:45grande commission du Parlement européen,
09:47grâce à quoi ? Grâce à l'école. L'école
09:49c'est véritablement la colonne vertébrale
09:51de cette France qui réussit. Donc
09:53tout doit être gratuit
09:55pour qu'il n'y ait pas d'inégalité. La deuxième
09:57chose que je dois vous dire, c'est véritablement
09:59de l'anticipation. Quand
10:01on est dans un gouvernement, quand on a une équipe,
10:03il faut savoir anticiper.
10:05C'est la raison pour laquelle le programme,
10:07vous voyez, il est sûr jusqu'en
10:092027. Puisque d'abord c'est
10:11une rupture pour tout de suite répondre
10:13aux urgences, et l'urgence climatique
10:15elle est là. Tout à l'heure dans votre reportage, il y avait
10:17quelque chose d'intéressant, puisque vous savez
10:19aujourd'hui dans certains territoires en France,
10:21malheureusement nous avons des crus.
10:23Nous avons des choses qui se passent,
10:25où c'est l'emballement. Nous n'allons pas laisser faire ça.
10:27Pourquoi ? Parce que la France c'est les
10:29accords de Paris. Et nous allons remettre
10:31la France aux avant-gardes
10:33du dérèglement climatique.
10:35Et ça c'est un point très important. Je voudrais juste qu'on
10:37reste sur les impôts.
10:39Gabriel Attal dit que c'est une
10:41broyeuse pour la classe moyenne. Vous vous dites quoi ?
10:43On dit la même chose.
10:45Mais vous n'avez pas de programme vous.
10:47Vous rigolez ou quoi ?
10:49Regardez les retraites.
10:51Je ne vous ai pas interrompu, je vous ai laissé dérouler.
10:53D'un point de vue économique,
10:55on sait très bien comment ça se terminera. Le Venezuela
10:57et Tsipras en Grèce, on a vu les fonctionnaires n'étaient même plus payés.
10:59Ça sera une faillite généralisée, on le sait.
11:01Par contre, c'est énorme.
11:03Honnêtement, vous avez évoqué d'autres points.
11:05Quand vous évoquiez par exemple
11:07l'école, on a vu ce que ça a donné
11:09entre 2012 et 2017.
11:11Quand la gauche a dirigé la France, on a reculé
11:13sur les classements PISA. Vous avez fait baisser
11:15le nombre d'apprentis. C'est ce qui nous pénalise
11:17aujourd'hui pour nos entreprises. Mais si !
11:19On a perdu 0,7% sur le Canada
11:21des apprentis.
11:23C'est ce qui pénalise
11:25aujourd'hui notre industrie.
11:27Par exemple, une industrie que vous avez pénalisée avec tous vos votes
11:29au Parlement européen
11:31sur des normes, sur des règles.
11:33Ne me parlez pas du Parlement européen !
11:35Vous voulez que j'ouvre la porte du Parlement européen ?
11:37On va rigoler.
11:39Soyez déjà présents.
11:41Pourquoi l'Allemagne émet 7 fois plus de gaz à effet de serre ?
11:43Parce qu'ils ont fait le choix d'abandonner le nucléaire
11:45comme vous le souhaitez. Votre modèle est appliqué là-bas.
11:47Il y a plus d'émissions de gaz à effet de serre. Vous n'êtes même pas crédible
11:49sur ce qui est censé représenter votre parti,
11:51c'est-à-dire l'écologie.
11:53Je ne vous ai pas insulté.
11:55Je ne me laisserai pas insulter sur ça.
11:57Je ne me laisserai pas insulter.
11:59Je ne me laisserai jamais insulter sur l'écologie.
12:01Je ne me laisserai jamais insulter sur l'écologie.
12:03Je ne me laisserai jamais insulter sur l'écologie.
12:05Balayez devant votre porte.
12:07Si vous voulez que la France rentre dans une transition écologique,
12:09alors à ce moment-là,
12:11venez au Parlement européen
12:13et travaillez.
12:15Vous avez été les plus mauvais élèves.
12:17L'image de la France en Europe,
12:19c'est des emplois fictifs,
12:21du RN et l'absence
12:23de vos élèves.
12:25Non, je parle de vous.
12:27L'absence
12:29de vos députés
12:31pour travailler.
12:33Justement, on a une question.
12:35On a une question.
12:37On a une question
12:39de téléspectatrice
12:41pour vous, Alexandre.
12:43C'est dommage que je n'ai pas pu répondre.
12:45On va revenir
12:47à ce qui intéresse les gens
12:49qui nous regardent.
12:51Est-ce que le RN
12:53apportera des changements sur l'impôt,
12:55sur le revenu ?
12:57Vous proposez quoi de ce point de vue-là ?
12:59Nous, on le dit.
13:01Il y a une augmentation des salaires.
13:03On va justement par rapport aux entreprises.
13:05Par exemple, sur les taxes de productivité.
13:07Et sur l'impôt sur le revenu ?
13:09Sur l'impôt sur le revenu,
13:11on ne considère pas qu'il faut marquer
13:13des changements majeurs.
13:15On avait annoncé en 2022 que pour les moins de 30 ans,
13:17parce qu'il y a beaucoup de jeunes aujourd'hui
13:19qui peuvent apporter, créer des boîtes,
13:21qui s'en vont à l'étranger.
13:23On avait annoncé qu'il y aurait une suppression
13:25de l'impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans,
13:27pour les inciter à rester sur le territoire.
13:29C'est quelque chose qu'on mettra en place progressivement.
13:31Tout de suite, c'est ça ?
13:33Il y a des mesures d'urgence à mettre en place,
13:35notamment sur la TVA,
13:37sur les produits énergétiques,
13:39parce qu'il y a beaucoup d'entreprises françaises
13:41qui n'en peuvent plus.
13:43Elle est immédiatement, à Bruxelles,
13:45négociée pour la réforme du marché européen
13:47de l'électricité que vous soutenez.
13:49On va faire comme d'autres pays ont pu le faire.
13:51Il va y avoir une dérogation,
13:53ce qui nous permet de vendre un prix de l'électricité
13:55moins cher, 30 % moins cher.
13:57Pour les entreprises, c'est important,
13:59je travaille avec des entreprises tous les jours.
14:01C'est aussi la faute de la gauche,
14:03à la fois par vos votes au Parlement européen
14:05et ce que vous avez fait entre 2012 et 2017.
14:07Pour rebondir sur ce que vous avez dit,
14:09Serge Faubert,
14:11il y a une petite musique qu'on a entendue
14:13sur le fait que certaines mesures
14:15comme l'impôt sur le revenu
14:17qui serait supprimé pour les moins de 30 ans,
14:19la réforme des retraites,
14:21que le RN avait promis qu'il y avait
14:23des reculades ou en tout cas
14:25moins d'engagement.
14:27Pardonnez-moi, je vous suis attentivement.
14:29On ne va pas se raconter d'histoire.
14:31Jordan Bardella
14:33a expliqué qu'il s'en remettrait
14:35à un audit des comptes
14:37de la Nation pour savoir si
14:39un certain nombre d'éléments
14:41de son programme seraient appliqués.
14:43C'est-à-dire que les électeurs du RN
14:45vont voter en l'état
14:47pour quelqu'un qui leur promet sûr
14:49de ramener à 5,5 %
14:51la TVA sur les produits
14:53sur l'énergie. Et pour le reste,
14:55c'est l'aventure. On va attendre
14:57d'avoir le résultat des comptes de la Nation.
14:59Pardonnez-moi, je termine juste
15:01et je vous pose une question. Si les comptes
15:03de la Nation se révèlent si désastreux
15:05que vous ne puissiez appliquer
15:07votre programme, qu'est-ce que vous allez faire ?
15:09Ils sont désastreux, les comptes.
15:11Et c'est d'ailleurs une des explications
15:13de cette dissolution.
15:15C'est que la situation est intenable
15:17et la trajectoire était très inquiétante.
15:19Et d'ailleurs, on avait un gouvernement qui était perdu,
15:21si on parle d'économie, qui nous annonçait
15:23que le déficit public en 2023
15:25serait de 4,9 %, finalement, il est de 5,5.
15:27La différence, c'est quand même 16 milliards.
15:29Pour dire à quel point ils sont perdus par rapport à ça.
15:31Cette trajectoire très inquiétante, il faut la redresser.
15:33On peut parler du problème qu'il y a pu avoir
15:35en termes de déficit commercial, en termes de productivité
15:37qui baissent, contrairement à d'autres pays.
15:39Tout ça, ça passe par des mesures
15:41pour relancer l'économie française.
15:43Et donc, ça ne sera pas immédiatement.
15:45Mais ça veut dire que quand on est au pouvoir,
15:47il faut les prendre en compte, c'est contraint.
15:49On pourra mettre en place des mesures.
15:51C'est vrai qu'il y a un besoin de lisibilité.
15:53Sur certaines mesures, ce n'est pas très lisible.
15:55On imagine pour les personnes qui nous regardent.
15:57Je ne dis pas forcément du Rassemblement national.
15:59S'il vous plaît.
16:01Ce qui est intéressant, c'est que la stratégie
16:03de Jordane Bardella pour ses élections législatives
16:05est en fait la continuité de la stratégie
16:07de Marine Le Pen lors de la dernière présidentielle.
16:09C'est un sacrifice de promesses de rupture
16:11sur l'autel de la crédibilité.
16:13Afin qu'elle ne soit pas la seule
16:15à avoir un déficit public.
16:17C'est un sacrifice de promesses de rupture
16:19sur l'autel de la crédibilité.
16:21Afin d'élargir sa base électorale,
16:23Jordane Bardella fait
16:25ou des reculades ou des abandons
16:27de programmatiques.
16:29On a parlé de ce report
16:31de mesures qui ne reviendraient pas
16:33tout de suite, en tout cas,
16:35n'abrogeraient pas la réforme des retraites,
16:37l'interdiction du voile dans l'espace public,
16:39la baisse des TVA sur les produits de première nécessité.
16:41Et si on reprend,
16:43d'ailleurs, on élargit un petit peu
16:45la sphère temporelle.
16:47C'est vrai que le RN a abandonné
16:49la sortie de l'UE,
16:51la sortie de l'euro,
16:53l'interdiction de la double nationalité.
16:55C'est un pari électoral.
16:57C'est-à-dire, pour rassurer les gens,
16:59ils sacrifient leurs promesses de rupture
17:03sur l'autel de la crédibilité.
17:05Le risque est évidemment
17:07que les électeurs ne s'y retrouvent plus
17:09en disant, finalement,
17:11puisqu'ils me promettaient hier des choses
17:13qu'ils abandonnent aujourd'hui,
17:15qu'ils me promettaient aujourd'hui.
17:17Vous dites quoi, justement, à ces électeurs qui se posent des questions ?
17:19La société a évolué aussi.
17:21Ce qui entraîne qu'on change aussi
17:23parfois sur des points précis.
17:25Quand on parle, par exemple, de modernisation de l'appareil industriel
17:27ou de grands plans par rapport à l'IA,
17:29évidemment qu'il y a 10 ans, on ne parlait pas de ça.
17:31La société change.
17:33Sur l'abrogation de la réforme des retraites,
17:35qu'est-ce qu'on dit ?
17:37On dit que la priorité, ça sera de faire en sorte
17:39que ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans
17:41puissent partir à 60 ans.
17:43C'est souvent des travaux plus pénibles.
17:45C'est aussi un message envoyé.
17:47Je parlais tout à l'heure d'apprentissage.
17:49On a un vrai manque sur les emplois non pourvus
17:51avec beaucoup de gens, par rapport à l'Allemagne notamment,
17:53qui font des études longues
17:55et qui ne vont pas vers l'apprentissage.
17:57Ça entraîne un manque dans certaines filières,
17:59notamment en termes industriels.
18:01Envoyer ce message-là de dire, si vous commencez à travailler tôt,
18:03si vous allez vers l'apprentissage, par exemple,
18:05vous pourrez partir à 60 ans,
18:07c'est quelque chose de très important.
18:09C'est financé, ça coûtera 1,6 milliard.
18:11C'est financé par d'autres mesures.
18:13Chaque mesure qu'on a évoquée,
18:15nous, va créer de la richesse.
18:17Sincèrement.
18:19Là, on parle de ce sujet précis.
18:21Tout ce qu'on a proposé,
18:23tout ce qu'on propose en matière de sécurité,
18:25en matière d'immigration,
18:27on le fera sur les OQTF respectés,
18:29sur notre vision de la redéfinition
18:31de l'identité.
18:33Des choses,
18:35aujourd'hui, permettez-moi,
18:37mais moi qui m'inquiète, parce que le duel,
18:39entre nous et ce qu'on peut appeler un front populaire,
18:41qui n'a plus rien de populaire,
18:43parce qu'aujourd'hui,
18:45les ouvriers votent à 54% pour le RN
18:47et 7%, je crois, pour votre formation politique.
18:49Je ne suis pas là.
18:51Je dis que les classes populaires ne votent pas pour vous.
18:53Madame, ce qui m'inquiète beaucoup,
18:55c'est la régulation carcérale,
18:57qui va faire que 20% des détenus
18:59vont sortir dès le lendemain de votre élection.
19:01C'est la régulation, régularisation massive,
19:03aujourd'hui, des clandestins
19:05qui va créer un appel d'air comme jamais.
19:07Oui, c'est un programme, la régulation carcérale.
19:09Et c'est un problème pour beaucoup de victimes, madame.
19:11Sur la sécurité, on a pas mal de téléspectateurs
19:13qui nous disent que propose la gauche,
19:15que propose le nouveau front populaire
19:17sur cette question de la sécurité.
19:19Deux, trois mesures principales.
19:21D'abord, la priorité de tous les Français,
19:23dans toutes les enquêtes, et nous l'aurons dit aussi
19:25pour les Européennes, c'est la question du pouvoir d'achat.
19:27Quand j'entends, aujourd'hui, que sur la retraite,
19:29on ne sait pas trop quoi...
19:31Non, je viens d'être très clair, madame.
19:33Ce que va faire le RN parce qu'il vient de s'allier
19:35qui, lui-même, est vent debout sur la retraite
19:37puisque lui, il est pour 65 ans
19:39et certains, voire 67 ans.
19:41Donc, tout ça, c'est le magma.
19:43Vous proposez l'augmentation du...
19:45Pas tout de suite, attendez.
19:47Et vos 30 milliards d'euros
19:49d'impôts supplémentaires dès l'été,
19:51ça va dans le sens du pouvoir d'achat ?
19:53D'abord, il y a une augmentation du SMIC
19:55parce que nous nous disons, tout de suite, il faut agir.
19:57Ensuite, le lieu qui est très important
19:59pour les Français, c'est la question du logement.
20:01La première chose qu'a fait Macron
20:03qui était quand même injuste,
20:05c'est la question des APL.
20:07Tout de suite, on dit quoi ? Nous, on remet les APL
20:09telles qu'elles sont. Parce que nous, notre programme,
20:11c'est quoi ? De bien vivre.
20:13Et dans le logement, je peux vous le dire,
20:15parce que là, on l'a vu par votre présentateur
20:17tout à l'heure, le logement, il y aura un plan
20:19aussi de rénovation. Parce que pour pouvoir
20:21rêver, il faut avoir un lieu où dormir
20:23mais bien dormir. La deuxième chose,
20:25c'est que nous, nous sommes dans cette volonté
20:27réelle de faire aussi
20:29que les Français dans leur pouvoir d'achat.
20:31On n'a pas tout mis. Mais moi, je peux vous le dire,
20:33la question d'un budget qui, moi, m'intéresse,
20:35c'est la question de la mobilité.
20:37La question des gilets jaunes n'a pas été réglée.
20:39La question de la fracture territoriale
20:41n'a pas été réglée. C'est la raison pour laquelle
20:43on voit que dans les années à venir, un grand plan
20:45de rénovation thermique, pas thermique
20:47pour les bâtiments, c'est une première chose.
20:49Deuxième chose, ça va être notamment le train,
20:51les infrastructures, plus de transports
20:53en commun, faire en sorte que les Français
20:55puissent bouger. Pourquoi je dis ça ?
20:57Parce que beaucoup de Français sont immobiles.
20:59Parce que ça coûte cher, la mobilité.
21:01Vous avez évoqué le SMIC et on a des téléspectateurs
21:03qui nous posent des questions.
21:05Pourriez-vous, s'il vous plaît, y répondre ?
21:07Deux questions. Yves qui nous dit
21:09comment vous allez faire pour
21:11ce SMIC à 1600 euros sans que
21:13les petits patrons mettent la clé sous la porte ?
21:15Justement, nous allons les aider parce que
21:17les petits patrons, on en a besoin en France. Vous les aidez comment ?
21:19Justement. Il n'est pas normal que des multinationales
21:21aujourd'hui paient moins d'impôts
21:23que notamment les petites et moyennes entreprises.
21:25C'est un scandale absolu. La première chose,
21:27c'est que tout le monde doit veiller
21:29à la justice sociale.
21:31Il y a énormément de grands patrons
21:33qui avaient signé des grandes tribunes, etc.
21:35C'est maintenant ou jamais.
21:37Donc, une taxe sur les grands profits.
21:39La taxation des grands profits,
21:41on était capable de le faire à l'Assemblée nationale.
21:43Qui a voté contre ? Vous avez voté pour
21:45ou vous avez voté contre ? Vous avez voté contre !
21:47La taxe des grands profits,
21:49on est...
21:51Bien sûr que si.
21:53Ensuite, il faut véritablement regarder...
21:55C'est vous qui avez voté contre,
21:57c'est nous qui proposons.
21:59Demain, notre économie, elle sera simple.
22:01Il faut taxer l'économie carbonée
22:03pour entrer dans une économie non carbonée.
22:05C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
22:07il va falloir investir sur la transition
22:09de ce qui marche. Ce qui marche aujourd'hui
22:11véritablement, c'est, et on le voit,
22:13c'est incroyable ce qui se passe,
22:15notamment dans nos territoires, avec les entreprises
22:17de petites entreprises qui
22:19gèrent notamment cette transition énergétique
22:21et écologique. Moi, dans les transports,
22:23tous les jours, je vois que sur notre territoire,
22:25il y a des gens qui créent des vélos.
22:27Vous voyez ? Construire des vélos...
22:29Parce que 91% des gens ne peuvent pas
22:31se déplacer autrement qu'avec leur véhicule
22:33pour aller travailler.
22:35Qu'est-ce que vous leur proposez ?
22:37La voiture électrique,
22:39en étant contre l'émission de lithium,
22:41vous leur proposez quoi ?