• il y a 6 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews, J-11,
00:00:04avant le premier tour des législatives, l'antisémitisme fait un retour sinistre dans le débat politique
00:00:09après le viol innommable d'une petite fille de 12 ans par 3 autres adolescents tout simplement
00:00:13parce qu'elle était juive.
00:00:15On va revenir sur ce qui s'est passé avec Sandra Buisson, on va essayer de voir ce
00:00:18qu'ils risquent au niveau pénal, ces agresseurs de 12 et 13 ans respectivement.
00:00:22On évoquera la dissolution du GUD, une mouvance d'ultra-droite que le ministre de l'Intérieur
00:00:27Gérald Darmanin a annoncé vouloir dissoudre, approuvée immédiatement par Jourdan Bardella.
00:00:33Pourquoi cette annonce ? Pourquoi cette décision ?
00:00:35Enfin le rejet d'Emmanuel Macron par les électeurs qui se confirment de jour en jour
00:00:39à mesure que les candidats de son camp font campagne sur le terrain, le président qui
00:00:43a provoqué une polémique à propos des personnes transgenres et qui a d'autre part estimé
00:00:47que le programme de la gauche était totalement immigrationniste puisqu'il ne prévoit aucune
00:00:51mesure de régulation de l'immigration et qui prévoit aussi la création d'un statut
00:00:55de réfugié climatique qui pourrait concerner potentiellement des millions de personnes.
00:00:59On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:01:01Voilà pour les grandes lignes de ce soir mais d'abord c'est le rappel des titres de
00:01:04l'actualité avec Simon Guillain.
00:01:06Simon.
00:01:07Bonjour Laurence et bonjour à tous.
00:01:11Le policier municipal auteur du tir mortel à Aubertvilliers a été placé en garde
00:01:15à vue.
00:01:16Ce matin, un homme a agressé au tournevis un agent de propreté ainsi qu'un autre
00:01:19policier.
00:01:20Le fonctionnaire de police s'est ensuite tiré sur l'agresseur.
00:01:23La victime est un homme âgé de 47 ans qui vivait dans la rue.
00:01:26Plusieurs enquêtes ont été ouvertes.
00:01:28Gérald Darmanin annonce vouloir dissoudre le groupe Union Défense.
00:01:32Le GUD est un syndicat étudiant d'ultra droite.
00:01:35Jordan Bardella a indiqué qu'il prendrait les mêmes décisions s'il arrivait au pouvoir
00:01:39et qu'il n'aurait pas de tolérance à l'égard des organisations d'ultra gauche
00:01:42et d'ultra droite.
00:01:44Enfin, après le viol d'une jeune fille juive à Courbevoie, Emmanuel Macron demande un
00:01:48temps d'échange sur le racisme ainsi que l'antisémitisme dans les écoles.
00:01:52Une heure de sensibilisation au cours de cette semaine uniquement.
00:01:55Une annonce faite par le chef de l'État lors du Conseil des ministres, Laurence.
00:01:59Merci beaucoup Simon Guilain.
00:02:00On va revenir évidemment sur cette demande du président de la République sur cet acte
00:02:04antisémite inqualifiable.
00:02:06On est avec André Valény.
00:02:07Bonsoir.
00:02:08Bonsoir Laurence.
00:02:09C'est le ministre avec Karim Zérébi, ancien député européen.
00:02:10Bonsoir.
00:02:11Jean-Sébastien Ferjou, directeur du site l'Atlantico.
00:02:12Geoffroy Lejeune.
00:02:13Bonjour.
00:02:14Attendant la rédaction du GUD.
00:02:15Notre ami Jean-Christophe Couvy qui est policier, secrétaire national du syndicat Unité et
00:02:19Éric Revelle qui est journaliste.
00:02:20Bonsoir Laurence.
00:02:21D'abord ce qui s'est passé à Courbevoie, ce viol à caractère antisémite qui s'est
00:02:25déroulé samedi sur une jeune fille de 12 ans et perpétré par des adolescents de 12
00:02:30et 13 ans.
00:02:31Ce qui frappe évidemment c'est la jeunesse des auteurs, la jeunesse de la victime aussi.
00:02:35On va faire le point déjà avec Sandra Abichon pour savoir ce qui s'est passé.
00:02:38Après on se penchera sur le volet judiciaire.
00:02:39Qu'est-ce qu'il risque exactement ? Quelle justice pour ces violences de mineurs ?
00:02:43Mais d'abord Sandra le point sur ce qui s'est passé.
00:02:46Dans le récit que la jeune adolescente de 12 ans a fait à la police que nous avons
00:02:50pu consulter et que nous vous dévoilons dès ce mardi, la victime explique qu'en revenant
00:02:54de voir ses amis ce samedi après-midi à Courbevoie, elle croise deux jeunes dont l'un
00:02:59qu'elle connaît dans le parc en bas de chez elle.
00:03:02Il la force à les suivre jusqu'à une ancienne crèche désaffectée où là un troisième
00:03:07garçon les rejoint.
00:03:08Selon son récit, un des jeunes lui pose des questions sur sa religion juive.
00:03:13Il lui demande pourquoi elle ne dit pas qu'elle est juive.
00:03:16Il lui parle ensuite d'Israël.
00:03:18La traite de sale juive lui porte des coups.
00:03:20La jette au sol lui tire les cheveux.
00:03:22Il lui touche la poitrine.
00:03:24Menace de la brûler avec un briquet, lui renverse une bouteille d'eau sur la tête.
00:03:28Elle indique qu'ensuite deux des trois garçons l'ont violée plusieurs fois et qu'un d'eux
00:03:33a filmé les faits.
00:03:34L'un des garçons du trio la menace de mort si elle parle à la police et lui ordonne
00:03:39de lui donner 200 euros le lendemain en la menaçant de représailles si elle ne le fait
00:03:44pas.
00:03:45Arrivés sur les lieux des faits grâce aux indications de la jeune enfant qui les y a
00:03:49menés, les policiers ont pu faire plusieurs prélèvements et ont retrouvé des objets
00:03:53dont leur avait précédemment parlé l'adolescente.
00:03:56Voilà pour ce qui s'est passé avec Sandra Buisson, André Valigny, 12 ans, la petite
00:04:01à 12 ans.
00:04:02Comment peut-on en arriver là dans notre pays ?
00:04:06Je ne sais pas comment on peut en arriver là, c'est terrifiant qu'on puisse déjà
00:04:12avoir des relations sexuelles à 12 ans, ça me paraît, peut-être que je suis vieux jeu
00:04:16mais ça me paraît déjà stupéfiant, mais en plus d'avoir des relations sexuelles
00:04:21forcées, de violer une petite fille, oui c'est encore une petite fille à 12 ans,
00:04:26c'est terrifiant, moi je ne comprends pas.
00:04:28Mais parce qu'elle, au motif qu'elle est juive.
00:04:29Oui, en plus au motif qu'elle est juive.
00:04:31Ce n'est pas n'importe quel motif.
00:04:32Oui, bien sûr, bien sûr.
00:04:33On est au cœur du cœur de l'antisémitisme.
00:04:35C'est doublement terrifiant, c'est doublement terrifiant, on en saura sans doute un peu
00:04:40plus sur ces adolescents, qui les a élevés, comment ont-ils été élevés, ce qu'ils
00:04:45ont appris, ce qu'ils n'ont pas appris.
00:04:47Pour les excuser ?
00:04:48Non, pas pour les excuser, pour essayer de comprendre, il faut bien essayer de comprendre
00:04:52quand même, comment peut-on arriver à des choses aussi atroces.
00:04:55Jean-Christophe Couvillier, cette violence, ultra-violence des mineurs, elle ne vous
00:04:59surprend pas.
00:05:00Nous, elle nous cueille à froid à chaque fois, à chaque fois on a l'impression qu'on
00:05:03voit ça.
00:05:04Parce que même si on est un peu habitué, enfin on s'habitue malheureusement trop
00:05:07nous à ça, parce qu'on voit que ça glisse, on voit ce glissement des mineurs vers la
00:05:11violence, mais on ne s'habitue jamais à l'horreur.
00:05:13Quand une petite fille de 12 ans est martyrisée, violée par d'autres enfants de son âge,
00:05:20enfin à 12 ans, encore une fois, l'éducation nationale, on apprend l'éducation sexuelle.
00:05:25Et je pense qu'il faudrait aussi apprendre un peu d'éducation sentimentale.
00:05:27Comment des gamins peuvent pratiquer des viols aussi crûment à 12 ans ? C'est soit
00:05:34ils sont tombés sur des images pornographiques, il y a cette violence des réseaux sociaux,
00:05:40il y a cette violence désinhibée, et l'entourage, encore une fois, c'est le milieu familial.
00:05:46Je ne sais pas ce qui se passe dans leur famille, il y aura de toute façon une enquête aussi
00:05:49de la famille.
00:05:50Et puis c'est l'environnement.
00:05:52Profondément, je pense qu'un enfant quand il naît, il ne naît pas méchant.
00:05:56C'est l'environnement aussi qui le rend violent, méchant et sans éducation.
00:06:00Éric Revelle, il y a aussi le fait qu'ils l'ont questionnée sur sa religion juive,
00:06:05qu'ils lui ont parlé d'Israël, qu'ils lui ont dit, voilà, elle a expliqué qu'elle
00:06:09ne voulait pas dire qu'elle était juive pour éviter justement d'être agressée.
00:06:12Madame, pardonnez-moi sans vouloir jeter de l'huile sur le feu, mais alors si ces jeunes
00:06:16barbares posent ces questions, qui sont-ils eux ? Qui sont ces jeunes ? Peut-être que
00:06:20l'enquête te dira, mais c'est quand même intéressant, me semble-t-il.
00:06:24Parce que si c'est un acte antisémite, il est proféré par qui ? Pourquoi à ce moment,
00:06:30pourquoi est-ce qu'on lui parle d'Israël, comme si en tant que ville française, elle
00:06:33était responsable de ce qui se passe à Gaza ? Tout ça mérite quand même d'être abordé.
00:06:37Alors je sais qu'il faut aborder ça avec des pincettes et pas en rajouter, surtout
00:06:40en ce moment parce qu'on est dans une élection qui s'annonce à la fois explosive sur le
00:06:44terrain et dans les urnes.
00:06:45Mais là, le sujet de l'antisémitisme, ce n'est pas un sujet partisan, on est d'accord.
00:06:50Je veux dire, non, ce n'est pas ce qu'on en voulait aborder, mais peut-être ce qu'on
00:06:53pourrait me reprocher, moi.
00:06:54C'est-à-dire, qui sont ces jeunes ? Qui sont ces jeunes qui lui parlent d'Israël,
00:06:58qui lui demandent bien avant de passer à ces actes horribles si elle est juive ? Tout
00:07:01ça veut dire quoi, en réalité ? Moi, c'est la question que je me pose.
00:07:04Pour l'instant, on n'en sait pas plus.
00:07:05Jean-Sébastien Ferjot.
00:07:06Je crois que ce qui se joue là, et c'est souvent le cas dans les viols, c'est beaucoup
00:07:12plus de l'ordre du rapport de force que des violences sexuelles, justement.
00:07:16Parce que dans ce contexte-là, le viol est conçu par ceux qui le pratiquent comme une
00:07:21manière d'imposer leur volonté et d'humilier la personne en face.
00:07:24Ça ne change pas le fait qu'elle, elle a vécu un viol et que c'est évidemment
00:07:27inqualifiable, quel que soit l'âge qu'on a, et a fortiori, quand on a 12 ans.
00:07:32Mais regardons la réalité en face, il y a des études qui ont été faites partout
00:07:37en Europe.
00:07:38Globalement, il y a une surreprésentation des jeunes gens d'origine maghrébine dans
00:07:45les attaques antisémites en Europe.
00:07:46Ils sont très, très représentés, très au-delà de leur poids réel dans la population.
00:07:51C'est une réalité.
00:07:52Ça ne veut évidemment pas dire que tous les gens d'origine maghrébine soient antisémites
00:07:57ou presque livrés à des actes aussi ignobles.
00:07:59Ça reste d'infimes minorités en termes de nombre.
00:08:01Mais si on regarde cette population-là, il y a ce problème-là.
00:08:04Je ne me souviens de malheur.
00:08:05Il n'y a absolument aucun indice de l'identité des trois jeunes en question.
00:08:08Alors, soyons très clairs.
00:08:09Moi, je vous parle de sur les 25 dernières années.
00:08:12Je vous parle de sur les 25 dernières années.
00:08:14Ce sont les chiffres sur les 25 dernières années.
00:08:16Nous avons travaillé dessus.
00:08:17Nous avons publié quelque chose ce matin qui n'est pas lié à l'affaire de Courbevoie
00:08:21parce que c'est un article sur lequel nous travaillons depuis avant.
00:08:24C'est à peu près la proportion.
00:08:25Et moi, je me souviens de Malek Bouti disant à ce sujet-là, il y a quelques années,
00:08:29à force de chauffer à blanc le ressenti victimaire d'un certain nombre de gens dans
00:08:34les quartiers, parce que quand même, parler d'Israël, poser des questions sur Israël,
00:08:38avoir des photos anti-israéliennes dans son téléphone, ça montre bien qu'il y a,
00:08:43je crois qu'il en soit un positionnement vis-à-vis du conflit à Gaza.
00:08:46Et Malek Bouti disait, on ne peut pas le soupçonner, il était engagé dans SOS Raciste,
00:08:50on ne peut pas le soupçonner de minorer le racisme dont sont aussi victimes, parce que
00:08:54c'est une réalité, dont sont aussi victimes les jeunes maghrébins.
00:08:58Mais il disait à force de chauffer le ressenti victimaire à blanc, nous les mènerons, nous
00:09:02les mènerons à la fracture et au fossé, à une sorte de guerre civile, et nous y sommes.
00:09:05Karim Zarabi, dans ce qui s'est passé à Courbevoie.
00:09:08C'est une triple horreur.
00:09:09D'abord une horreur au caractère, je dirais, de cet acte criminel, donc c'est l'antisémitisme
00:09:17qui en est le moteur.
00:09:18Deuxième horreur, c'est le viol, donc une petite fille de 12 ans qui à mon avis risque
00:09:26d'être marquée à vie par cet acte de barbarie ignoble.
00:09:30Et le troisième acte ignoble, c'est le racket derrière.
00:09:35Tout est là, je veux dire, et ça nous dit quand même que les adolescents d'aujourd'hui,
00:09:45les pré-adolescents d'aujourd'hui ne sont pas ceux d'hier aussi, on le répète assez
00:09:49souvent et c'est pour ça que le comportement de la justice ne peut pas être figé par
00:09:55rapport à ce que la justice indiquait hier pour des jeunes pré-adolescents qui commettaient
00:10:02des actes de délinquance.
00:10:03Ce ne sont plus les mêmes, ceux-là n'ont plus de limites, ils sont dans l'horreur
00:10:07absolue.
00:10:08Là c'est un viol antisémite corrélé de racket, hier c'est une bagarre à dix sur
00:10:15quelqu'un au point de le tuer, je veux dire, régulièrement on se rend compte que les
00:10:20pré-adolescents d'hier ne sont pas ceux d'aujourd'hui.
00:10:22On va écouter le maire de Courbevoie, le maire LR de Courbevoie qui dénonce évidemment
00:10:27un antisémitisme d'atmosphère intolérable.
00:10:30Je ne comprends pas que des jeunes de 13-14 ans puissent faire des actes comme ceux-là.
00:10:36L'antisémitisme, il faut dire que très honnêtement quand on voit cette campagne aussi en même
00:10:41temps, je suis désolé de le dire, mais aux européennes ça n'arrange pas les choses.
00:10:44Je pense vraiment à cette jeune fille, je pense aussi à ses parents, si ses parents
00:10:48ont besoin je vais les contacter, qu'ils viennent me voir, mais vraiment on ne peut
00:10:52pas accepter ça, c'est intolérable, intolérable aujourd'hui dans le contexte actuel.
00:10:56Pour la réaction du maire de Courbevoie, je crois le jeune sur cette affaire terrible.
00:10:59Moi je ne la connais malheureusement pas dans le fond cette affaire, on saura beaucoup plus
00:11:03de choses dans les mois qui viennent et je ne vais pas ajouter quelque chose à ce qui
00:11:07a été dit parce que j'étais d'accord globalement avec chacun d'entre vous, mais
00:11:09par contre ce dont je suis certain c'est qu'il y a un climat depuis le 7 octobre
00:11:12en France, un climat un peu particulier de haine désinhibée et qu'il y a une responsabilité
00:11:18dans le débat public de ceux qui ont voulu avec une certaine forme d'ambiguïté presque
00:11:23chauffer les esprits, les esprits ne sont pas chauffés par personne, on a vécu une
00:11:27campagne européenne, on a plus parlé de Gaza que de l'Union Européenne et de la
00:11:30France insoumise puisque ça venait d'elle, et d'ailleurs ça continue pendant les législatives,
00:11:34il y a des candidats qui sont plus que scandaleux avec des propos plus que scandaleux qui sont
00:11:38investis aujourd'hui par ce parti, en fait il y a une responsabilité dans le chaînon
00:11:44qui va de la parole qui parfois est d'ailleurs suffisamment pesée pour ne pas être condamnable
00:11:48juridiquement mais qui en revanche par contre donne envie à des gens qui eux sont un peu
00:11:51plus désinhibés sur les réseaux sociaux, sur Youtube et compagnie et puis qui finalement
00:11:56finit par un passage à l'acte donc il faut s'interroger, c'est devenu trop endémique
00:12:01pour ne pas critiquer ceux qui ont permis ça.
00:12:04Ok, on avance parce qu'on essaiera d'avoir plus d'informations au fil de cette édition
00:12:08sur ce qui s'est passé à Courbevoie.
00:12:09Jérôme Darmanin, ce matin ministre de l'Intérieur qui par notre sécurité évidemment, Jean-Christophe
00:12:15Couvier a annoncé la volonté de dissoudre le GUD, le groupe Union Défense, un groupuscule
00:12:20d'ultra-droite historiquement proche de certains membres du FN et puis du RN.
00:12:24On va écouter Gérald Darmanin et puis on va écouter la réaction de Jordane Barnella
00:12:27qui lui était au salon Eurosatarouille à Villepin, qui a pris la parole là-dessus
00:12:31et qui a dit qu'il ferait exactement pareil, écoutez-les.
00:12:33Tous les amis de Mme Le Pen ne sont pas des grands démocrates, ça c'est certain.
00:12:38Et quand j'ai proposé la dissolution d'un certain nombre d'associations d'ultra-droite,
00:12:42on s'est parfois beaucoup beaucoup fait railler.
00:12:44Et vous savez quoi, je vais proposer au Président de la République la dissolution du GUD très
00:12:49bientôt.
00:12:50Voilà, qui est un groupe d'ultra-droite, qui est très ami avec beaucoup de gens du
00:12:54RN.
00:12:55Les sécurités sont aujourd'hui à un niveau record et c'est le bilan direct de M.
00:13:01Darmanin, d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal.
00:13:03Il n'y a plus un seul territoire aujourd'hui où nos compatriotes sont à l'abri et moi
00:13:07je serai précisément le Premier Ministre qui rétablira l'autorité de l'Etat et qui
00:13:10rétablira la sécurité sur le territoire national.
00:13:12Je n'aurai aucune forme de tolérance à l'égard de milices, qu'elles soient d'ultra-gauche
00:13:19ou d'ultra-droite, qui tentent de faire vaciller la République française.
00:13:22Mais je n'aurai pas la main qui tremble s'agissant de leur dissolution.
00:13:25Jordan Bardia qui va quasiment plus loin parce qu'il parle de milices, Jean-Christophe Couville.
00:13:29Sur le GUD, expliquez-nous, il y a une urgence particulière sur ce groupuscule d'extrême-droite ?
00:13:34Les groupuscules d'extrême-droite, pour les comparer à l'extrême-gauche, l'extrême-droite
00:13:40c'est des groupes qui peuvent passer plutôt à faire des attentats par exemple.
00:13:43L'extrême-droite c'est des groupes qui pourraient aller commettre des attentats sur des personnes d'ultra-droite, etc.
00:13:49L'ultra-gauche c'est plutôt aller lutter contre tout ce qui regroupe l'ultra-capitalisme,
00:13:57aller casser des vitrines, s'attaquer à l'Etat.
00:14:01Les antifas, parce que si on supprime le GUD, il faut aussi faire le ménage à l'ultra-gauche,
00:14:08il y a aussi des antifas, je suis désolé, mais ce n'est pas des enfants de cœur.
00:14:12Actuellement, les services spécialisés surveillent à peu près 5500 personnes d'ultra-gauche
00:14:16et 2500 personnes d'ultra-droite.
00:14:19Donc voilà, vous avez à peu près le panel.
00:14:21Ce que les services craignent réellement, c'est qu'effectivement le soir des élections,
00:14:27le 30 juin et le 7 juillet, des groupes s'affrontent et qu'on ait malheureusement quelqu'un qui reste sur le carreau.
00:14:35Et du coup, vous savez très bien qu'aujourd'hui, il suffit juste d'allumer un petit pétard et tout explose.
00:14:40C'est pour ça, c'est vrai, Karim Zarbik, le ministre de l'Intérieur, soulignait le risque de violences
00:14:44émanant de groupuscules d'ultra-droite et d'ultra-gauche,
00:14:47parce qu'on se dit, pourquoi sortir ça à quelques jours des législatives ?
00:14:50Pourquoi ? Est-ce qu'il y a des renseignements qui font craindre un passage à l'acte imminent ?
00:14:56Oui, puis c'est aussi dans une stratégie politique des macronistes de pouvoir dire qu'il y a deux blocs,
00:15:03un bloc radical à gauche et un bloc d'extrême droite qui s'affrontent
00:15:07et le danger viendrait des uns et des autres.
00:15:10Et eux, au milieu, seraient la voie de la modération et de l'apaisement dans le pays.
00:15:15C'est aussi subliminalement le message que Darmanin veut faire passer.
00:15:20Ça fait sept ans qu'ils sont au pouvoir.
00:15:22Les groupes d'ultra-gauche ou d'ultra-droite, on les connaît, ils sont identifiés.
00:15:25Le GUD, je veux dire, on en parle depuis des années du GUD.
00:15:29Pourquoi aujourd'hui, il tourne le GUD aujourd'hui ?
00:15:33Je veux dire, c'est surprenant.
00:15:36Ça veut dire que quelque part, peut-être qu'il y a la volonté de dissoudre un mouvement d'ultra-droite,
00:15:41d'extrême droite, mais il y a aussi la volonté d'intégrer ça dans le champ de la bataille politique.
00:15:46Oui, évidemment qu'il y a une intention politique là-dessous.
00:15:49On se doute bien, Jean-Sébastien Ferjot.
00:15:51En tout cas, peut-être le ministre de l'Intérieur a-t-il des raisons ?
00:15:54Et des infos que nous n'avons pas.
00:15:55Des informations que nous ignorons, effectivement.
00:15:57Mais comme il ne les a pas livrées, effectivement,
00:16:01on ne peut que le voir sous cet angle politique un peu étonnant.
00:16:03Vous savez, le GUD, Nathalie Loiseau, la précédente tête de liste aux européennes de 2019,
00:16:07avait commencé sa carrière au GUD.
00:16:09Donc le GUD, Assas...
00:16:10Ah oui, mais je ne m'en rappelais pas de ça.
00:16:11Ben si, si. Son frère était une personnalité du GUD.
00:16:15Donc ça existe... Non mais tout ça pour dire...
00:16:17Madeleine de Medea, on l'a vu beaucoup avec Omande Léo, c'était Occident.
00:16:20Ça n'engage pas ce qu'elle est aujourd'hui, évidemment.
00:16:23Mais tout ça pour dire que ça existe depuis très longtemps
00:16:26et qu'on ne comprend pas bien, si ce n'est pour les raisons qu'a exposé Karim Zeribi à l'instant,
00:16:31pourquoi le ministre de l'Intérieur décide de sortir ça de son chapeau.
00:16:33Ce qui est intéressant aussi, Geoffroy Lejeune, c'est que Jordan Bardella en rajoute.
00:16:37Il dit, évidemment, il faudra dissoudre toutes les milices d'ultra droite et de la gauche
00:16:40qui menacent la sécurité nationale.
00:16:42Il va là où on ne l'attend pas, évidemment.
00:16:44Vous savez, quand j'ai commencé à suivre la politique, et notamment l'UMP dans les années 2010,
00:16:49on appelait Gérald Darmanin, qui était à l'époque un petit député, on l'appelait Darmalin.
00:16:52C'était son surnom.
00:16:54Et honnêtement, je me suis dit, moi je trouve ça un peu grotesque,
00:16:56le timing, etc., la notion d'urgence sur le GUD.
00:17:00Là, c'est vraiment un piège qu'il a tendu à Jordan Bardella.
00:17:02Il est très malin, d'ailleurs, parce qu'il dit,
00:17:04il se dit, soit Bardella me soutient, auquel cas ça prouvera que je fais du bon boulot,
00:17:10soit Bardella est contre moi, auquel cas on va l'accuser d'être d'extrême droite.
00:17:14Honnêtement, si Bardella ne dit pas ce qu'il dit,
00:17:16on a trois semaines de campagne législative sur le soutien de Bardella au GUD.
00:17:18Donc, il est obligé de dire ça, il ne tombe pas dans le piège,
00:17:21et c'était bien vu, c'était bien tenté de la part de Darmalin.
00:17:23La vérité, c'est qu'on n'en parlera plus demain, très probablement, mais c'était le son du jour.
00:17:27André Valligny, un mot sur le GUD ?
00:17:29Moi, je suis très content qu'il soit dissous, oui.
00:17:31Il annonce son intention de le dissoudre.
00:17:35Sous les morts de la terre, je vous rappelle que la dissolution a été demandée,
00:17:37et ils sont toujours très actifs.
00:17:39On verra, parce que le GUD a un passé et un passif
00:17:43qui font que Darmalin a sans doute de bonnes raisons de vouloir le dissoudre.
00:17:47Ça tombe en pleine campagne électorale.
00:17:49C'est un peu gros, bien sûr.
00:17:51Personne n'est dupe, mais je pense que pour la démocratie,
00:17:53c'est bien qu'on puisse dissoudre des groupements...
00:17:55qu'on puisse dissoudre des groupements violents d'extrême-gauche comme d'extrême-droite.
00:17:59On dit tous la même chose, Éric, Jean-Pierre Cocteau ?
00:18:01Le GUD, c'est un groupe très violent.
00:18:03Je me souviens, quand j'étais jeune étudiant,
00:18:05dans une fac où les types arrivaient avec des boules de pétanque et balançaient sur tout le monde.
00:18:09Il y avait eu d'ailleurs un mort au RER A à Nanterre Université à l'époque,
00:18:13parce qu'il y avait eu des affrontements avec des gens du GUD qui étaient venus,
00:18:17face à des gens d'extrême-gauche, et c'était très mal terminé.
00:18:19Donc, ce n'est pas le sujet.
00:18:21Mais, pardonnez-moi, faire de la politique,
00:18:23dans un climat un peu insurrectionnel en France en ce moment,
00:18:25avec ces deux tours de législatives,
00:18:27c'est quand même très, très, très osé.
00:18:29Bon, maintenant, c'est le président de la République qui prendra, si j'ai bien compris, la décision.
00:18:33Il va lui proposer.
00:18:35Apparemment, le dossier a été instruit depuis des semaines.
00:18:37Ça tombe là par hasard, dit Gérald Darmalin.
00:18:41Donc, bon, très bien.
00:18:43Mais, par hasard, ce que je trouve remarquable,
00:18:45et Geoffroy a raison de le souligner,
00:18:47c'est que Bardella n'est pas du tout tombé dans le piège.
00:18:49Bardella n'est pas du tout tombé dans le piège.
00:18:51Parce que là, il risque de perdre.
00:18:53Peut-être qu'il y a des gens du GUD qui votent EREN.
00:18:55C'est pas impossible.
00:18:57Mais là, il va se priver de quelques centaines de voix.
00:18:59Mais sur ce coup politique-là,
00:19:01puisqu'il dit « je vais dissoudre les ministres de droite et d'extrême-gauche »,
00:19:03en fait, il récupère beaucoup plus de monde.
00:19:05Et, à mon avis, il assoit un peu plus sa stature.
00:19:07Oui, oui.
00:19:09Pour la logique de rassurer, de ne pas faire peur, etc.
00:19:11Oui, oui.
00:19:13Il a pris la balle au banc de la politique,
00:19:15et il s'en est saisi, et il ne s'est pas pris dans la figure.
00:19:17Effectivement, il n'a pas oublié l'extrême-gauche, Jordan Bardella.
00:19:19Et il a oublié l'extrême-gauche.
00:19:21Oui. Gérald Darmanin, je ne sais plus,
00:19:23il l'a mentionné aussi, me semble-t-il.
00:19:25On va s'intéresser au vote des jeunes.
00:19:27Pourquoi les jeunes votent-ils autant pour le Rassemblement National ?
00:19:29On fait le point avec Audrey Bardot,
00:19:31puis je vous passe la parole ensuite,
00:19:33pour qu'on essaye de comprendre les ressorts de ce vote.
00:19:35Selon notre sondage OpinionWeb pour CNews,
00:19:37Europe 1 est le JDD, en date du 13 juin.
00:19:3935% des 18-24 ans
00:19:41ont l'intention de voter
00:19:43pour le Rassemblement National
00:19:45dans les 12 élections législatives.
00:19:4729% pour les 25-34 ans.
00:19:49Le Rassemblement National
00:19:51aborde des sujets primordiaux pour les plus jeunes,
00:19:53selon ce politologue.
00:19:55Il y a les sujets relatifs à l'identité,
00:19:57donc c'est évidemment
00:19:59l'immigration,
00:20:01la sécurité,
00:20:03et les jeunes sont très réactifs par rapport à cela.
00:20:05Il y a un danger pour le pays
00:20:07de submersion,
00:20:09selon eux.
00:20:11Avec un président de parti âgé de 28 ans,
00:20:13le Rassemblement National a su parler aux jeunes,
00:20:15notamment sur les réseaux sociaux.
00:20:17Jordan Bardella est très actif,
00:20:19notamment sur les supports comme
00:20:21TikTok, je crois qu'il a plus d'un million
00:20:23cinq followers.
00:20:25Il est également sur Instagram,
00:20:27donc c'est quelqu'un de très actif.
00:20:29Son physique, sa grande taille,
00:20:31certains disent que c'est un Chirac moderne,
00:20:33donc il y a toujours en politique,
00:20:35l'image, le physique jouent énormément.
00:20:37À deux semaines du premier tour des élections
00:20:39législatives, et avec un taux
00:20:41d'abstention important chez les jeunes,
00:20:43leur vote reste un enjeu majeur.
00:20:45André Valény,
00:20:47ça ne vous va pas du tout ces explications
00:20:49de ce vote des jeunes ?
00:20:51Expliquez-nous un peu.
00:20:53Je pense qu'on peut trouver la même proportion
00:20:55de jeunes qui votent pour LFI,
00:20:57parce que quand on est jeune, on a tendance
00:20:59à être un peu plus à gauche.
00:21:01Plus extrême.
00:21:03Pour ne pas dire extrémiste.
00:21:05J'ajoute que Bardella,
00:21:07d'après ce qu'on peut savoir, et ça a été dit d'ailleurs,
00:21:09utilise beaucoup TikTok,
00:21:11un réseau social qui marche très bien
00:21:13auprès des jeunes.
00:21:15Je pense que le fait que les jeunes se radicalisent
00:21:17en votant Bardella ou en votant Mélenchon
00:21:19montre qu'il y a une polarisation de la société
00:21:21toute entière, que le macronisme
00:21:23est finissant,
00:21:25et que les deux pôles sont en train
00:21:27de remonter, la gauche et la droite,
00:21:29avec des extrêmes très agissants.
00:21:31Car les jeunes votaient
00:21:33traditionnellement à gauche.
00:21:35Le vote jeune, c'est le vote contestataire,
00:21:37plutôt de gauche.
00:21:39Là, ça, c'est en train de changer.
00:21:41Oui, mais il y a aussi un côté anti-système
00:21:43à part du RN,
00:21:45qui se pose aussi en rupture.
00:21:47En plus, il est jeune, donc il y a une forme
00:21:49d'incarnation aussi dans la personnalité
00:21:51de Bardella. On pourrait prendre
00:21:53à gauche, non pas Mélenchon, mais David Guiraud.
00:21:55Il y a les filles qui
00:21:57semblent aussi parler aux jeunes
00:21:59lorsqu'ils s'expriment. Effectivement,
00:22:01on a des pôles de rupture,
00:22:03à droite et à gauche. C'est plutôt eux qui capitalisent
00:22:05sur la jeunesse.
00:22:07Après, il y a des sujets
00:22:09qui parlent peut-être
00:22:11à une frange de la jeunesse française,
00:22:13qui sont portés par Bardella.
00:22:15Il le fait avec
00:22:17des mots simples. Il utilise
00:22:19les réseaux sociaux. C'est une formule courte.
00:22:21On sait que les jeunes ne sont pas
00:22:23des adeptes des grands débats longs.
00:22:25TikTok, c'est 30 secondes, 40 secondes.
00:22:27Une formule, une punchline.
00:22:29Embarquer, c'est livré.
00:22:31Il les met dans la poche.
00:22:33Il y a un peu tout ça.
00:22:35Vous parliez de votre contestataire.
00:22:37Oui, le RN
00:22:39est porteur d'une contestation.
00:22:41Au-delà de la contestation, le RN sait
00:22:43mettre les pieds dans le plat pour dire ce que chacun voit.
00:22:45Le RN est capable de dire
00:22:47que le roi est nu.
00:22:49La réalité démographique française a changé
00:22:51dans un certain nombre de villes, de départements.
00:22:53Les jeunes d'aujourd'hui grandissent par définition
00:22:55dans cet environnement-là qui n'est plus
00:22:57celui qu'il était il y a 30, 40 ou 50 ans.
00:22:59La Seine-Saint-Denis est un département
00:23:01dont le visage a été totalement changé
00:23:03par rapport à il y a 60 ou 70 ans.
00:23:05C'est une réalité.
00:23:07Les jeunes la vivent d'autant plus
00:23:09que la pression existe dans les rues.
00:23:11On parlait du fait d'hiver. Il est tragique celui
00:23:13de Courbevoie, mais il y en a beaucoup
00:23:15d'autres au quotidien qui ne sont pas aussi
00:23:17tragiques, fort heureusement, mais qui existent
00:23:19quand même. La pression dans la rue
00:23:21existe.
00:23:23Je suis d'accord avec vous.
00:23:25Pour faire le lien
00:23:27avec le Fonds de commerce de Bardelan,
00:23:29je suis d'accord avec vous.
00:23:31On sait qu'il lui reprochait
00:23:33d'être juif et d'avoir mal parlé
00:23:35des Palestiniens.
00:23:37Ça ne signifie pas que c'est des jeunes du 93.
00:23:39C'est pour ça que je dis.
00:23:41Courbevoie n'est pas dans le 93,
00:23:43c'est dans le 92.
00:23:45Ce sont ses copains.
00:23:47Le terreau sociologique
00:23:49de la France a changé
00:23:51et ses tensions communautaires existent
00:23:53dans le quotidien.
00:23:55Très intéressant, l'année dernière,
00:23:57on a fait une conférence
00:23:59avec le CIVIPOF et Sciences Po
00:24:01qui ont fait des études sur les jeunes
00:24:03et les métiers de la sécurité et de la justice.
00:24:05Il y avait une enquête
00:24:07qui était formidable.
00:24:0962% des jeunes disaient
00:24:11que la démocratie fonctionnait bien en France.
00:24:1345% des jeunes voulaient
00:24:15de plus d'ordre.
00:24:172 tiers des jeunes, contrairement à ce qu'on pense,
00:24:19ont confiance dans la police.
00:24:2167% étaient prêts à risquer leur vie
00:24:23pour défendre leur pays.
00:24:2554% pensaient que l'usage de la violence
00:24:27par les policiers était légitime.
00:24:29Ça vient aussi balayer en brèche
00:24:31toutes les idées reçues qu'on peut avoir
00:24:33sur la jeunesse.
00:24:35Aujourd'hui, on a une jeunesse qui est très violente,
00:24:37qui est désinhibée dans la violence
00:24:39et en même temps, on a aussi une partie de la jeunesse
00:24:41qui a besoin de repères, qui le sait,
00:24:43qui veut de l'ordre, qui a besoin d'une feuille de route
00:24:45pour leur vie plus tard.
00:24:47Petite pause, on se retrouve tous dans un instant
00:24:49dans Punchline sur CNews.
00:24:51On parlera de cette campagne des législatives
00:24:53une polémique par jour, quasiment une par heure.
00:24:55A tout de suite.
00:25:23Bonne nouvelle pour les automobilistes
00:25:25puisque l'autoroute A13 rouvrira complètement
00:25:27la circulation ce lundi 24 juin,
00:25:29une annonce de la préfecture.
00:25:31Cette réouverture se déroulera en deux temps,
00:25:33d'abord dans le sens province-Paris dès demain matin
00:25:35puis une réouverture totale dans les deux sens de circulation
00:25:37ça sera lundi en fin de journée.
00:25:39Et puis ça y est, c'est officiel,
00:25:41on connaît enfin la date du plongeon d'Anne Hidalgo
00:25:43dans la Seine. Cette baignade tant attendue
00:25:45aura lieu le 15 juillet prochain.
00:25:47Alors patience, plus que 26 jours
00:25:49avant ce grand moment, Laurence.
00:25:51Merci beaucoup Simon Guillain pour l'actualité.
00:25:53Eric, ça vous a fait réagir.
00:25:55La ville de Bruxelles refuse d'accueillir
00:25:57un match Belgique-Israël au motif
00:25:59de questions de sécurité.
00:26:01Vous y croyez ?
00:26:03Oui, mais ça veut dire
00:26:05que l'État belge n'est plus
00:26:07à même d'assurer la sécurité d'une équipe nationale
00:26:09de football parce qu'ils sont gangrénés
00:26:11par un islam qui
00:26:13envahit des tas de quartiers.
00:26:15Un islam politique, un islam militaire.
00:26:17Mais c'est très grave, parce que j'ai regardé
00:26:19un peu le dossier. Ils ont cherché plusieurs villes
00:26:21pour accueillir en Belgique
00:26:23l'équipe nationale de football d'Israël dans le cadre
00:26:25de la Ligue des Nations.
00:26:27Aucune ville n'a voulu. Bruxelles vient de botter
00:26:29en touche. Et attention, parce qu'en septembre
00:26:31on aura en France à accueillir
00:26:33l'équipe d'Israël
00:26:35qui est dans la même poule que nous.
00:26:37Je ne sais pas comment les choses vont se passer.
00:26:39Mais là c'est un vrai test.
00:26:41Après tout ce que nous aurons vécu, c'est un vrai test.
00:26:43J'espère dire que la France sera capable d'accueillir
00:26:45l'équipe d'Israël ?
00:26:47Pourquoi pas des joueurs de football ?
00:26:49Pourquoi pas de l'équipe de France ?
00:26:51Une équipe nationale qui est empêchée de...
00:26:53On prend le pari ?
00:26:55Il n'y en aura pas ?
00:26:57On prend le pari.
00:26:59Geoffroy, un mot sur ce qui se passe en Belgique.
00:27:01Ce refus d'accueillir l'équipe d'Israël.
00:27:03C'est la conséquence absolument logique
00:27:05de tout ce qu'on observe en Belgique
00:27:07depuis une dizaine d'années.
00:27:09Je ne vous refais pas l'histoire de Molenbeek.
00:27:11On a découvert que c'était une base arrière du djihad
00:27:13en Europe. Dans la dernière
00:27:15saison de la série Fauda qui raconte
00:27:17le combat des forces, des services secrets
00:27:19israéliens dans les territoires
00:27:21palestiniens
00:27:23où en ce moment l'actualité
00:27:25se concentre beaucoup, il y a un des épisodes
00:27:27qui se passe en Belgique, à Molenbeek
00:27:29justement, ça m'a beaucoup frappé parce que je me suis dit
00:27:31c'est une série qui colle au réel,
00:27:33la violence de ces affrontements, etc.
00:27:35Ils ont trouvé utile de venir filmer en Europe.
00:27:37Malheureusement, nous ne sommes pas dans la fiction,
00:27:39nous sommes dans la réalité et voilà ce que l'on pouvait dire
00:27:41sur ce qui se passe à Bruxelles.
00:27:43Vous parlez de l'islam radical
00:27:45et de la raison pour laquelle ce match n'a pas lieu.
00:27:47Je ne sais pas si
00:27:49la Belgique a donné cette raison.
00:27:51En tout cas, ce qu'on sait c'est que la Belgique
00:27:53a donné de la voix pour la reconnaissance
00:27:55d'un Etat palestinien et a énormément
00:27:57critiqué ce qui se passait à Gaza
00:27:59de la part du gouvernement d'extrême droite de Netanyahou.
00:28:01Et vous pensez que c'est les gens en Belgique
00:28:03qui sont contre cette désobligation de la Belgique
00:28:05et empêchent l'équipe israélienne de venir en Belgique ?
00:28:07Je pense que les Belges
00:28:09Non, ce n'est pas ça le problème.
00:28:11Les Belges et le gouvernement belge
00:28:13je pense que la Belgique
00:28:15n'a pas franchement envie
00:28:17d'accueillir ce match sur son sol
00:28:19aussi pour des raisons politiques
00:28:21et par son positionnement politique.
00:28:23Et après,
00:28:25il y a des peut-être,
00:28:27mais politiquement ce dont on est sûr c'est la position de la Belgique
00:28:29sur le sujet.
00:28:31Il y a certainement un enjeu de sécurité mais il y a aussi un lentrisme
00:28:33dans les institutions belges. En plus la Belgique
00:28:35c'est une multitude, vous avez
00:28:3712 gouvernements me semble-t-il, entre les communautés
00:28:39linguistiques, les régions
00:28:41la Wallonie, Bruxelles-Capitale, etc.
00:28:43Donc c'est extrêmement complexe d'un point de vue institutionnel.
00:28:45Il y a un lentrisme, on le sait,
00:28:47notamment dans la région de Bruxelles-Capitale
00:28:49il y a des élus qui sont islamistes.
00:28:51Souvenez-vous du maire de la commune qui avait interdit
00:28:53le fameux événement Natcon, me semble-t-il,
00:28:55National Conservative, il y a quelques semaines.
00:28:57Vous savez où Éric Zemmour
00:28:59devait intervenir.
00:29:01C'était un maire qui justement était très proche
00:29:03de l'extrême-droite turque.
00:29:05Et la Belgique effectivement, il y a des gens
00:29:07voilés dans certaines
00:29:09des assemblées parlementaires
00:29:11belges. Et qu'il assume quand même un message
00:29:13de défier aux institutions belges.
00:29:15Jean-Christophe, vous êtes d'accord avec ça ?
00:29:17Il me semble que le Premier ministre belge a démissionné
00:29:19suite aux élections en Belgique d'ailleurs.
00:29:21Parce qu'il y a eu une vague sur l'extrême-droite
00:29:23et du coup il a pris un camouflet
00:29:25par rapport à sa position justement.
00:29:27Je lis aussi la presse
00:29:29internationale, je vois ce qui se passe.
00:29:31Et en septembre, nous,
00:29:33en tant que policiers,
00:29:35on sera capable, je pense quand même, d'accueillir
00:29:37un match de football.
00:29:39On a beaucoup de défis à relever cet été.
00:29:41Mais je trouve quand même, pour tous pratiquer
00:29:43du sport, le sport et la politique,
00:29:45on sait que des fois c'est pour eux.
00:29:47Mais mince quoi, ça reste aussi du sport
00:29:49et ça reste... Il faut aussi
00:29:51que les gens puissent exprimer dans un stade
00:29:53de foot, de rugby, etc.
00:29:55Et que nous on est là protégés et justement
00:29:57permettre à ces gens de jouer
00:29:59en toute sécurité. André Malignan, un dernier mot ou pas ?
00:30:01Non, je souscris totalement à ce qui vient d'être dit
00:30:03par notre ami policier.
00:30:05Pendant ce temps-là, on va parler des législatifs
00:30:07parce que là aussi, il y aura quand même beaucoup à faire
00:30:09peut-être pour les policiers.
00:30:11Mais pendant ce temps-là, quand même,
00:30:13les bandits ne se sont pas arrêtés de faire leur trafic.
00:30:15Il y a toujours autant d'interventions
00:30:17des policiers. J'aimerais juste vous faire écouter
00:30:19un sénateur de la commission
00:30:21d'enquête sur le narcotrafic
00:30:23qui s'est rendu à Marseille en début
00:30:25de semaine pour mettre en oeuvre les propositions
00:30:27parce qu'ils disent que la corruption
00:30:29à Marseille prend des proportions
00:30:31absolument gigantesques. Écoutez ce qu'il dit.
00:30:33C'est un sénateur écologiste. On ne peut pas dire
00:30:35qu'il a exagéré dans ce qu'il dit.
00:30:37Mais ce qu'il décrit est absolument
00:30:39effarant sur la corruption
00:30:41à Marseille. Écoutez.
00:30:43Au fur et à mesure qu'on a avancé, on s'est bien entendu
00:30:45aperçu que tout le monde était conscient
00:30:47de ces phénomènes de corruption, que tout le monde
00:30:49connaissait même les tarifs de la corruption.
00:30:51On sait qu'il faut de temps pour telle chose.
00:30:53Par exemple, on sait très bien que ça va être
00:30:55entre 200 et 2000 euros
00:30:57le fait d'avoir
00:30:59des renseignements par quelqu'un qui va pouvoir lire
00:31:01des fichiers. Voilà. On sait très bien que ça peut
00:31:03coûter de 5 à 20 000 euros
00:31:05pour soustraire des pièces
00:31:07d'une instruction.
00:31:09On sait très bien que ça peut coûter quelques
00:31:11dizaines de milliers d'euros aussi pour faire en sorte
00:31:13qu'un conteneur ne soit pas scanné
00:31:15ou qu'une porte soit ouverte dans une ancienne portuaire.
00:31:17Tout ça on le sait puisque ces chiffres, on connaît
00:31:19même les bons temps. Donc il y a bien des gens
00:31:21effectivement qui ont des salaires très bas
00:31:23qui sont contactés par les
00:31:25trafiquants et qui sur le lot
00:31:27même s'il n'y en a qu'un sur mille, celui
00:31:29qui est là sur mille, il va être corrompu
00:31:31et il va donner accès à tout un tas
00:31:33d'informations qui vont
00:31:35permettre au narcotrafic de s'organiser.
00:31:37Je pense qu'il ne parlait pas seulement de Marseille
00:31:39parce qu'il parlait sans doute
00:31:41du narcotrafic à l'échelle de la France.
00:31:43Donc on a les tarifs. 200 à 2000 euros
00:31:45pour lire un fichier, 5 à 20 000
00:31:47pour des pièces d'instruction et puis 10 000 pour ne pas
00:31:49scanner un conteneur à l'arrivée au doc.
00:31:51C'est ça la réalité ?
00:31:53Sans corruption, il n'y a pas de trafic.
00:31:55C'est le béabat,
00:31:57j'allais dire, malheureusement.
00:31:59Et tout le monde, malheureusement aussi, tout le monde a un prix.
00:32:01Bien sûr, nous,
00:32:03on essaye de cultiver, c'est normal
00:32:05quand on rentre dans la police, d'être la probité.
00:32:07C'est-à-dire qu'on se doit justement
00:32:09de lutter contre cette corruption, d'être incorruptible.
00:32:11Néanmoins,
00:32:13les trafiquants
00:32:15ont des crédits illimités, ça ramène
00:32:17énormément d'argent. C'est entre 3 et 6
00:32:19milliards d'euros par an de revenus.
00:32:21Et donc forcément, à un moment donné,
00:32:23la personne, elle est ciblée parce qu'il y a une faiblesse
00:32:25dans sa vie privée.
00:32:27Et donc, du coup, il va y avoir un contact.
00:32:29On va dire, voilà, moi je te donne de l'argent liquide,
00:32:31parce qu'à un moment donné, il y a un fonctionnaire
00:32:33ou pas que des fonctionnaires d'ailleurs.
00:32:35Il y a aussi notamment
00:32:37des accès aux terminales, que ce soit
00:32:39dans les aéroports, que ce soit
00:32:41les dockers, etc.
00:32:43Il y a des signes,
00:32:45des signes de faiblesse.
00:32:47Les personnes arrivent,
00:32:49donnent de l'argent et souvent,
00:32:51les personnes peuvent basculer.
00:32:53Et la problématique, elle est là-dessus.
00:32:55Alors effectivement, il y a un souci de salaire
00:32:57dans la fonction publique aussi.
00:32:59C'est une réalité.
00:33:01Non mais non, ce n'est pas possible.
00:33:03Il n'y a pas que ça, mais c'est parce qu'à un moment donné,
00:33:05je vous dis, il y a la probité, mais il y a aussi...
00:33:07J'entends que les policiers sont mal payés,
00:33:09les douaniers aussi, mais non.
00:33:11Il y a les menaces sur les familles aussi.
00:33:13Il n'y a pas une question de salaire
00:33:15parce qu'il y a beaucoup d'autres conseils qui ne gagnent pas
00:33:17plus d'argent que des policiers
00:33:19ou des fonctionnaires et qui, pour autant,
00:33:21n'acceptent pas de voler dans un supermarché
00:33:23ou de fermer les yeux sur un vol.
00:33:25En revanche, il y a la menace physique.
00:33:27Sur les douaniers, on le sait,
00:33:29ça se passe comme ça sur le port d'Anvers,
00:33:31ça peut se passer comme ça sur le port de Grave.
00:33:33On sait où habite ta famille.
00:33:35Tu préfères 10 000 euros pour fermer les yeux
00:33:37ou qu'on s'en prenne à ta famille.
00:33:39Un certain nombre de gens...
00:33:41Et souvenez-vous, la procureure de la République de Paris
00:33:43l'avait dit, les sommes en jeu sont telles
00:33:45que c'est jusqu'à la stabilité de nos institutions
00:33:47démocratiques qui est en cause.
00:33:49On parlait de Belgique, à Anvers, mais le port d'Anvers
00:33:51est totalement submergé
00:33:53par la corruption justement
00:33:55parce que le trafic de cocaïne génère de telles sommes
00:33:57que...
00:33:59Qu'est-ce qu'on fait pour lutter contre ?
00:34:01C'est la question.
00:34:03Il faut réagir à tout.
00:34:05On ne peut évidemment pas s'insatisfaire
00:34:07mais quand on dit que depuis la nuit des temps
00:34:09la corruption existe,
00:34:11on n'a pas créé
00:34:13Eliott Ness et les incorruptibles,
00:34:15mais par hasard, partout, elle existe, la corruption.
00:34:17Et effectivement, la corruption,
00:34:19c'est absolument indispensable
00:34:21pour que les gangs prospèrent.
00:34:23Ils essayent toujours de corrompre.
00:34:25Donc la personne en face,
00:34:27si elle est à un peu de faiblesse,
00:34:29elle sera rapidement corrompue.
00:34:31Et parfois, même au-delà
00:34:33de l'état de faiblesse,
00:34:35vous connaissez le film Flic aux voyous,
00:34:37il y a des flics, un film minorité là aussi,
00:34:39et pas question d'essentialiser,
00:34:41qui sont attirés par les voyous.
00:34:43Il y en a qui sont attirés par ce milieu-là.
00:34:45Et je vais vous dire,
00:34:47il y a un fonctionnaire de police à Marseille
00:34:49qui m'expliquait, après une descente
00:34:51dans un quartier où vous avez pris des millions
00:34:53d'euros, ça a fait grand bruit,
00:34:55il me dit, j'avais en face de moi
00:34:57le caïd,
00:34:59qui me dit, il l'appelait par son prénom,
00:35:01je ne le citerai pas, je vais en donner un autre,
00:35:03Olivier, le caïd disait
00:35:05au fonctionnaire de police,
00:35:07Olivier, il y a un million d'euros qui t'attendent dehors.
00:35:09Tu ne peux pas faire un vice de procédure.
00:35:11Tu ne peux pas casser l'enquête.
00:35:13Un million d'euros. Là, il est tombé sur quelqu'un
00:35:15qui était incorruptible, parce qu'il avait
00:35:17son amour, sa vocation chevillée
00:35:19au corps. Je veux dire,
00:35:21un million d'euros à quelqu'un qui gagne
00:35:232000 euros par mois,
00:35:25effectivement, la tête ne peut virer pour certains.
00:35:27André Maligny, je sais que vous aviez réagi.
00:35:29Oui, je crois que c'est allérant qu'il disait
00:35:31tous les hommes ont un prix, il suffit de savoir lequel.
00:35:33Pour autant, je pense que tout le monde
00:35:35n'est pas corruptible, et Dieu merci,
00:35:37tout le monde n'est pas corrompu.
00:35:39Pour faire suite à ce que disait Karim
00:35:41sur la corruption qui a toujours existé,
00:35:43si on remonte à la Rome antique,
00:35:45il y a des pages
00:35:47de Cicero sur la corruption qui sont
00:35:49remarquables. À New York,
00:35:51dans le port de New York, depuis toujours,
00:35:53la mafia new-yorkaise fonctionne
00:35:55avec le port de New York. À Naples, c'est
00:35:57la même chose. Aujourd'hui, on me dit qu'à Gênes,
00:35:59dans le nord d'Italie, on n'est plus à Naples. À Gênes, c'est la même
00:36:01chose. À Amsterdam, à Anvers, au Havre.
00:36:03Donc, il faut évidemment prendre acte
00:36:05et surtout donner à la police tous les moyens
00:36:07possibles pour lutter contre la corruption, évidemment.
00:36:09C'est-à-dire, pendant les législatives,
00:36:11pendant les élections, le business continue
00:36:13pour les délinquants et les policiers continuent
00:36:15à travailler. Je ne vois pas pourquoi ils s'arrêteraient.
00:36:17Ils en profitent. Bien sûr qu'ils en profitent.
00:36:19On a plein de...
00:36:21Du coup, on en parle moins, mais ça existe.
00:36:23Oui, parce qu'en fait, le réseau continue.
00:36:25C'est des businessmen. Il ne faut pas se leurrer.
00:36:27On n'arrête pas de le dire. Et les consommateurs ont
00:36:29disparu. Ils sont angoissés, en plus,
00:36:31par la situation. Ils continuent à avoir du sang
00:36:33sur les mains. Ça, ça ne leur pose pas de soucis, d'ailleurs.
00:36:35Leur petit bédo,
00:36:37il y a des taches de sang. Mais ça, ça ne les concerne pas.
00:36:39Ce n'est pas grave.
00:36:41La cocaïne, c'est pareil. On achète,
00:36:43on consomme, on fait la fête. Ce n'est pas un souci.
00:36:45Je veux dire, on ne se cherche pas
00:36:47à savoir d'où ça vient, combien il y a eu de morts,
00:36:49etc. On vit dans l'instant présent,
00:36:51juste pour se défoncer, pour aller mieux.
00:36:53C'est insupportable.
00:36:55Juste un petit peu l'ure d'espoir, peut-être,
00:36:57que dans le contexte dramatique que l'on vit.
00:36:59Moi, j'arrive de Marseille.
00:37:01Vous savez, je n'habite pas très loin de la Castellane.
00:37:03Je peux vous dire que depuis...
00:37:05Les opérations Plasnade ?
00:37:07Il n'y a plus un dealer.
00:37:09La vie des habitants a changé.
00:37:11J'en ai vu ce week-end, j'ai discuté avec certains d'entre eux.
00:37:13La vie des habitants a changé.
00:37:15Force est de constater que quand on veut...
00:37:17Dans quel quartier vous dites la Castellane ?
00:37:19La Castellane. Quand on veut, on peut.
00:37:21Et ils n'ont plus mis le dispositif policier,
00:37:23je dirais, en surnombre,
00:37:25qu'il y avait dès le départ. Dès le départ, il y en a eu.
00:37:27Ils étaient en surnombre. Il y avait des camions partout.
00:37:29Ensuite, petit à petit, ils ont diminué les effectifs.
00:37:31Et maintenant, ils n'ont que quelques patrouilles qui sont là.
00:37:33Mais ils occupent le terrain.
00:37:35Ils ont reconquis le terrain.
00:37:37Donc force est de constater que quand on veut, on peut.
00:37:39Allez, un petit mot de politique.
00:37:41Les législatives, avec les ministres qui font
00:37:43évidemment campagne sur le terrain,
00:37:45qui se heurtent à l'hostilité des Français contre Emmanuel Macron.
00:37:47Mais c'est absolument systématique.
00:37:49On a entendu Gabriel Attal
00:37:51faire face à tous les Français
00:37:53qui lui disaient, non, mais vous, ça va.
00:37:55Mais le Président, non. On va écouter le Président.
00:37:57Parce que lui, il était sur l'Île-de-Sein hier.
00:37:59Il a répondu aussi à beaucoup de questions.
00:38:01Et il a notamment dit de Gabriel Attal,
00:38:03c'est mon petit frère.
00:38:05Est-ce qu'il devrait dire ça ou pas ? Écoutons-le.
00:38:07...
00:38:09...
00:38:11...
00:38:13...
00:38:15...
00:38:17...
00:38:19...
00:38:21...
00:38:23...
00:38:25C'est un peu mon petit frère.
00:38:27Ça vous plonge dans un abîme de réflexion, Anthier Valénie ?
00:38:29Oui.
00:38:31Je ne comprends pas pourquoi, d'abord,
00:38:33le Président s'adresse comme ça
00:38:35à des enfants pour reparler politique,
00:38:37qu'ils leur fassent des selfies.
00:38:39La dissolution.
00:38:41Pourquoi pas ? Mais surtout au mont Valérien,
00:38:43le lieu demande un peu de solennité.
00:38:45Et puis surtout, cette expression,
00:38:47c'est mon petit frère. Il pourrait éviter.
00:38:49On se souvient de Sarkozy qui avait traité
00:38:51Fillon de collaborateur.
00:38:53Lui, il traite son Premier ministre
00:38:55Il y avait les grands frères, maintenant il y a les petits frères.
00:38:58C'est surtout quand on connaît l'état des relations entre eux.
00:39:01Rapidement, après on parle de l'immigration.
00:39:03La femme des serfs qui sont autour d'Emmanuel Macron lui avait conseillé vivement, vivement de ne pas faire campagne.
00:39:07Vivement, vous voyez, en disant non, c'est pas la peine d'en rajouter monsieur le Président, vous n'êtes pas super populaire.
00:39:11Et là, il continue, il s'obstine.
00:39:14C'était les commémorations, c'était les commémorations.
00:39:16Mais il n'est pas obligé de parler de la parole.
00:39:18Et puis pardonnez-moi, petit frère, c'est quand même très condescendant.
00:39:22Pardonnez-moi, c'est presque pire que collaborateur.
00:39:25Parce que qu'un Premier ministre soit le collaborateur du Président de la République, sur les faits c'est exact.
00:39:29Mais traiter le Premier ministre de petit frère, je pense que Gabriel Attal ne réagira pas.
00:39:35Mais ça vaudrait le coup quand même.
00:39:37Vous m'avez dit André, avant qu'on commence l'émission, sur 22 ministres, il y en a combien qui n'ont pas mis la photo du Président Macron sur leur affiche de campagne ?
00:39:4321.
00:39:44Je veux savoir qui a mis, le seul ministre en campagne qui a mis la tête d'Emmanuel Macron sur son affiche électorale.
00:39:50J'avoue que j'ai été choqué de voir le Président se tourner vers les jeunes comme s'ils étaient des adultes et leur parler de la dissolution.
00:39:56Pourquoi j'ai dit sous, leur expliquer.
00:39:58Franchement, je veux dire, ce n'est pas sérieux.
00:40:01Il sait qu'il est filmé, il ne cherche que de l'image.
00:40:04Il cherche un contact, j'allais dire un peu aimable, qui n'aura pas de contradiction avec des gamins de 10 ans, de 12 ans.
00:40:10Je veux dire, le Président, il est dans une posture où il veut démontrer qu'il est encore et toujours en confiance.
00:40:16On sent qu'il est déboussolé.
00:40:17On sent que ça ne va pas très bien.
00:40:19On sent que, quelque part, sa dissolution, qui était quand même stratégique pour lui lorsqu'il l'a émise, il est dépassé par la décision qu'il a prise.
00:40:29Il est dépassé de jour en jour.
00:40:31Il a provoqué plusieurs polémiques pendant ses prises de parole.
00:40:33Une sur les personnes transgenres, une autre à propos de la politique immigrationniste du Front Populaire.
00:40:39On va écouter ce qu'a dit Manon Aubry.
00:40:41Elle a répondu ce matin.
00:40:42Manon Aubry, elle était notre invitée sur CNews et sur Europe 1.
00:40:46C'est un projet humaniste.
00:40:48Et je crois que l'humanité ne l'a pas beaucoup habité au Président de la République.
00:40:53Lui qui a fait un projet de loi immigration, voté, soutenu par le Rassemblement national,
00:41:00qui inscrit en lettre d'or dans une loi la préférence nationale et qui est une remise en cause de nos principes.
00:41:06Sur quoi la préférence nationale ?
00:41:08Dans la loi immigration, vous avez le concept de préférence nationale qui est introduit
00:41:13et qui est pour moi une remise en cause de ce que doit être notre vision de l'accueil dans notre pays.
00:41:20Un programme immigrationniste pour le nouveau Front Populaire
00:41:23avec effectivement peu de mesures de régulation de l'immigration
00:41:26et la création d'un statut de réfugié climatique à laquelle Manon Aubry n'a pas voulu répondre ce matin,
00:41:31en tout cas sur les critères.
00:41:32Quels critères pour devenir un réfugié climatique ?
00:41:35En fait, ce que dit Emmanuel Macron n'est pas faux.
00:41:37Le problème, c'est que c'est le président sous les mandats duquel il y a eu le plus d'entrées d'étrangers qui le dit.
00:41:44Moi, il me fait penser de plus en plus...
00:41:46Il s'est inventé un nouveau personnage.
00:41:49C'est Janus, il se regarde dans un miroir, il s'aime bien.
00:41:52Un jour, il veut être blanc, un jour, il veut être noir.
00:41:55Il veut dire tout et son contraire.
00:41:56Il me fait penser, vous savez, au personnage joué par...
00:41:58Janus et deux visages, c'est ça.
00:42:00C'est ça.
00:42:01Mais je vais le dire plus simplement.
00:42:02Il me fait penser au personnage qui est joué par...
00:42:05J'ai oublié.
00:42:06Ah ben voilà.
00:42:07Jérôdo, Bernard Jérôdo, dans le film Ridicule.
00:42:10C'est un prêtre qui est à la cour du roi et qui a une éloquence exceptionnelle
00:42:15et qui fait des espèces d'oraisons.
00:42:17Tout le monde l'écoute religieusement, etc.
00:42:19Et un jour, il fait la démonstration de l'existence de Dieu devant tout le monde.
00:42:22Et puis, il conclut en disant, d'ailleurs, j'aurais pu vous prouver exactement l'inverse.
00:42:25Et c'est malheureusement un crime de lèse-majesté.
00:42:26Tout le monde lui tourne le dos.
00:42:27Jean-Sébastien Fergiou, programme Immigration Unis.
00:42:30C'est surprenant parce que le mot Immigration Unis, c'est un mot qui a été inventé par le Front National.
00:42:34Le Front National, dans le cadre de la guerre des idées, a déployé ce mot.
00:42:37Et c'est normal.
00:42:38Il a raison de son point de vue.
00:42:39Il faut faire changer les lignes, le combat idéologique.
00:42:43Gramsci, c'est précisément de savoir impacter l'imaginaire des gens en les amenant vers vos mots.
00:42:49Mais là qu'Emmanuel Macron, qui pourtant combat le Rassemblement National,
00:42:53l'a pris comme principal adversaire depuis 2017 déjà, emploie les mots du Rassemblement National,
00:42:59je ne comprends pas la rationalité qu'il y a à le faire.
00:43:01Même si ce qu'il décrit est une réalité concernant le programme de la Nouvelle Union Populaire,
00:43:07pourquoi emploie-t-il ce mot ?
00:43:09C'est-il encore où il habite ?
00:43:11Et je rejoins assez la description qu'en faisait Geoffroy Lejeune à l'instant.
00:43:16Ça n'a aucun sens politique.
00:43:18Il aurait pu le dire avec un autre vocabulaire.
00:43:21Quand je disais tout à l'heure qu'il avait perdu sa boussole,
00:43:23qu'il est mal placé pour donner des leçons sur ce sujet,
00:43:26comme il est mal placé pour critiquer quelques conceptions budgétaires et économiques de qui que ce soit,
00:43:31avec 3 000 milliards de dettes pour notre pays.
00:43:36Je veux dire, franchement, en termes de gestion, on fait mieux.
00:43:39Là, quand il dit que ce programme est immigrationniste,
00:43:42que dirait-il alors de Giorgia Meloni qui a régularisé 450 000 candestes en Italie alors qu'elle est d'extrême droite ?
00:43:47Je ne comprends plus moi le Président. Je pense qu'il ne sait plus où il est.
00:43:50Henri Vallini ?
00:43:51Oui, je ne comprends pas non plus la stratégie d'Emmanuel Macron.
00:43:55Il y en a-t-il une ?
00:43:56Oui, il y en a-t-il une. Il y a des jours où il tape sur le Front National.
00:43:59Et puis, il y a des jours, comme hier, où il stigmatise le Front Populaire
00:44:03faisant la campagne du Front National.
00:44:05Parce que c'est vrai qu'immigrationniste, c'est un terme du Rassemblement National
00:44:08pour dénoncer ce qui se passe depuis des années en France.
00:44:11Donc, je crois qu'il a perdu, effectivement, sa boussole, comme disait Karim.
00:44:15Il ne sait plus comment faire campagne.
00:44:17Et je crois que, dans son camp, on le lit partout et on l'entend.
00:44:20Moi, je connais des élus macronistes et des députés macronistes
00:44:23qui souhaiteraient qu'ils se taisent beaucoup, mais ils se taisent.
00:44:26Éric Revel ?
00:44:27Moi, j'aimerais revenir sur le programme du nouveau Front Populaire sur l'immigration.
00:44:32Parce que là, quand même, objectivement, quand vous regardez dans le détail,
00:44:34c'est la porte ouverte absolument à tout.
00:44:35Il y a les réfugiés climatiques.
00:44:37Et ça, ça peut concerner potentiellement des millions de personnes.
00:44:39Alors, dont le président de la République, dans la très bonne intro du JDD,
00:44:42l'ex-président Nicolas Sarkozy, rappelait l'ampleur.
00:44:45Il dit qu'on est à l'aube de ces déplacements de population.
00:44:49Donc, des gens qui vont devoir se déplacer.
00:44:51Donc, si vous êtes au pouvoir, comme le nouveau Front Populaire l'espère,
00:44:54et ouvre la porte aux réfugiés climatiques en disant venez en France,
00:44:58sans aucun critère,
00:44:59il y a des millions de personnes qui peuvent arriver et on peut les comprendre.
00:45:02Donc, pardonnez-moi, c'est au-delà de l'utilisation du vocabulaire frontiste,
00:45:06il y a quand même ce sujet-là qui est sur la table pour Mme Aubry.
00:45:10Il y a quand même ce sujet-là.
00:45:12On devient la porte ouverte, le port d'accueil de tous ces gens
00:45:16qui vont fuir leur pays, qui vont être envahis par l'eau.
00:45:18Mais ça n'a pas de sens.
00:45:20Geoffroy, le président Sarkozy disait que ce n'est que le début des grandes migrations
00:45:25en raison du changement climatique.
00:45:26La crise migratoire n'a pas encore commencé.
00:45:28C'est une réflexion.
00:45:30D'ailleurs, c'est intéressant.
00:45:31Nicolas Sarkozy, sa manière de prendre le problème,
00:45:33il parle de démographie beaucoup plus que d'immigration.
00:45:36Il vous explique que dans 30 ans, il y aura 100 millions d'Européens en moins
00:45:39et il y aura un milliard d'Africains en plus.
00:45:41Qu'est-ce que vous faites de cette réalité-là ?
00:45:42En effet, ce qu'on va appeler de plus en plus les réfugiés climatiques,
00:45:46ceux qui fuiront autre chose aussi, la misère, l'absence de perspective,
00:45:49et ça pose une question.
00:45:51En réalité, c'est qu'il faut être capable,
00:45:54premièrement, je traduis le propos de Nicolas Sarkozy,
00:45:57de penser des bonnes raisons de rester en Afrique
00:46:00quand on est né en Afrique.
00:46:01C'est la première chose.
00:46:02On ne le fait pas assez.
00:46:03Et deuxièmement, de penser une manière de se protéger
00:46:05quand on est Européen et qu'on ne veut pas que tout le monde rentre.
00:46:07Aujourd'hui, on ne se protège pas assez.
00:46:09Il est quand même que 90% des migrations aujourd'hui restent en Afrique.
00:46:12Elles sont régionales.
00:46:14Elles sont inter-africaines.
00:46:15Ça veut dire que si demain, la misère, la sécheresse s'étend sur d'autres régions africaines,
00:46:20effectivement, les migrations n'auront plus le choix que d'aller vers l'Europe.
00:46:24Effectivement, je pense que Nicolas Sarkozy a raison.
00:46:26Il est temps qu'on se préoccupe du fait que les gens puissent et doivent rester chez eux.
00:46:30Allez, une petite pause.
00:46:31On se retrouve dans un instant.
00:46:32On change sur CNews et sur Europe 1.
00:46:33La deuxième partie de l'émission reviendra sur ce viol terrible à Courbevoy,
00:46:37une petite fille de 12 ans qui a été violée parce qu'elle était juive.
00:46:40C'est ce que lui, on dit.
00:46:41C'est deux agresseurs qui avaient, eux, 12 et 13 ans.
00:46:44A tout de suite dans Punchline.
00:46:49Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:46:50Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:46:53C'est une petite fille de 12 ans.
00:46:55Elle pourrait être ma fille.
00:46:56Elle pourrait être la vôtre ou bien votre petite-fille.
00:46:58Elle a été violée samedi soir dans un local désaffecté à Courbevoy,
00:47:02par des adolescents du même âge, 12 ans et 13 ans.
00:47:05Pourquoi ? Parce qu'elle est juive.
00:47:07Sale juive, lui ont-ils dit, en la torturant.
00:47:09Une innocence saccagée, une vie broyée par la barbarie de mineurs
00:47:12biberonnés à la haine antisémite sans aucun repère, sans aucune limite.
00:47:16Le système judiciaire va se mettre en marche pour comprendre
00:47:19comment ces jeunes en sont arrivés là, pour expliquer leur dérive,
00:47:22l'absence des parents, peut-être trouver des excuses à l'inexcusable.
00:47:25Mais qui va réparer la vie brisée de cet enfant ?
00:47:28Qui va se pencher sur le sort de cette victime et de ses parents ?
00:47:31Qui va manifester pour dire non à l'antisémitisme
00:47:34comme nous l'avons fait le 12 novembre dernier ?
00:47:36Nous n'étions pas très nombreux, pour vous rappeler.
00:47:38Les sportifs n'étaient pas là.
00:47:40Les artistes non-juifs se comptaient sur les doigts d'une main.
00:47:43Alors cette campagne électorale, ces grandes tirades politiques,
00:47:46ces hypocrites qui viennent pleurer des larmes de crocodiles,
00:47:49je m'en fous ce soir. Je ne les écoute pas.
00:47:52Ce soir, je suis une maman, une citoyenne française qui a mal au cœur
00:47:55et qui dit à cette petite fille, pardonne-nous
00:47:58de ne pas t'avoir protégée de la folie des hommes.
00:48:01On va en débattre, ce soir, dans le punchline.
00:48:10...
00:48:15Il est 18h, d'abord le rappel des titres de l'actualité
00:48:18sur CNews et sur Europe 1.
00:48:20Le policier municipal, auteur d'un tir mortel à Aubervilliers,
00:48:23a été placé en garde à vue. Ce matin, un homme a agressé au tournevis
00:48:26un agent de la propreté et un autre policier.
00:48:29Le fonctionnaire de police a ensuite fait usage de son arme.
00:48:32Plusieurs enquêtes ont été ouvertes. On va en débattre dans un instant.
00:48:35Gérald Darmanin annonce vouloir dissoudre le groupe Union Défense.
00:48:38Le GUD est une organisation syndicale étudiante d'ultra-droite.
00:48:41Jordan Bardella, en réponse, a indiqué qu'il prendrait la même décision
00:48:45s'il arrivait au pouvoir et qu'il n'aurait pas de tolérance
00:48:48à l'égard des organisations d'ultra-gauche et d'ultra-droite.
00:48:51Dans un communiqué, la ville de Bruxelles fait savoir
00:48:54qu'elle juge impossible l'accueil d'un match de football
00:48:57entre la Belgique et Israël. Ce match était prévu le 6 septembre prochain.
00:49:01En marge de la Ligue des Nations, la capitale belge
00:49:04invoque des raisons de sécurité.
00:49:07Enfin, 257e jour de détention pour les otages
00:49:10retenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:49:13Deux de ces otages sont français. Ils se nomment Ofer et Ohad.
00:49:16Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles.
00:49:19Nous demandons, une fois de plus, leur libération immédiate et sans condition.
00:49:22Il est 18h01. Nous sommes avec André Valigny.
00:49:25Bonsoir André, ancien ministre. Merci d'être avec nous.
00:49:28Catherine Nen nous a rejoint, éditorialiste politique. Bonsoir.
00:49:31Jean-Sébastien Ferdjou, directeur du site La Tente Kiko. Bonsoir.
00:49:35Jean-Christophe Couville, policier, secrétaire nationale d'Unité.
00:49:38Et Éric Revelle, journaliste.
00:49:41Pardonnez mon émotion, mais ce qui s'est passé à Courbevoie
00:49:44est inadmissible, inacceptable, intolérable.
00:49:47Une petite fille de 12 ans qui a été violée parce qu'elle était juive.
00:49:50On fait le point avec Maxime Lavandier.
00:49:53C'est dans un square près du domicile de la victime
00:49:56que l'agression de l'adolescente de 12 ans aurait commencé.
00:49:59Alors qu'elle rentrait chez ses parents,
00:50:02elle croise deux jeunes dont un qu'elle reconnaît
00:50:05qui l'oblige à les suivre dans une ancienne crèche désaffectée.
00:50:08Selon son récit, un troisième garçon les rejoint.
00:50:11Ils sont tous âgés de 12 à 13 ans.
00:50:14Après avoir fait référence à sa religion juive
00:50:17en l'insultant et la frappant, deux des adolescents la violent.
00:50:20Le troisième filme la scène.
00:50:23Un acte d'une violence extrême qui contraste avec le jeune âge des suspects
00:50:26et qui laisse sans voix les habitants de ce quartier
00:50:29pourtant paisibles et sans histoire.
00:50:32Je n'aurais jamais imaginé qu'un truc comme ça serait passé.
00:50:35C'est désagréable.
00:50:38C'est très dur pour tout le monde.
00:50:41Tout le monde est avec elle.
00:50:44C'est comme une voisine.
00:50:47J'espère que ça va aller mieux pour elle et sa situation familiale.
00:50:50C'est un quartier calme.
00:50:53On a la défense ici. Il ne se passe rien.
00:50:56J'ai été très surpris que cela se fasse.
00:50:59On n'est pas à l'abri de tout.
00:51:02Je ne comprends pas que des jeunes de 13-14 ans
00:51:05puissent faire des actes comme cela.
00:51:08Les trois adolescents ont tous été interpellés
00:51:11quelques jours après les faits et mis en examen.
00:51:14Deux d'entre eux pour viol et agression sexuelle aggravée.
00:51:17Les qualifications de violence en réunion et injure,
00:51:20toutes les deux commises à raison de la religion juive de l'adolescente,
00:51:23ont également été retenues.
00:51:26Pour les faits, vous êtes policier.
00:51:29Il y a bien sûr la violence des mineurs.
00:51:32Mais il y a l'antisémitisme.
00:51:35C'est le mal des mots.
00:51:38C'est pour cela que cette petite fille est brisée ce soir.
00:51:41Je partage votre émotion.
00:51:44J'ai une fille de 12 ans.
00:51:47Je vois ce qu'elle pense.
00:51:50Les camarades de 12 ans de son âge ou de 13 ans
00:51:53commettent des actes plus qu'horribles.
00:51:56Au nom d'une notion d'antisémitisme
00:51:59qu'ils ne comprennent peut-être même pas eux-mêmes.
00:52:02C'est des choses qu'ils entendent, qu'ils répètent.
00:52:05Il y a un mélange de vengeance, de raquettes, d'antisémitisme.
00:52:08C'est un gloubi-boulga d'un peu tout.
00:52:11Je relis les faits.
00:52:14436 faits en 2022.
00:52:17Plus 300% sur une année.
00:52:20A partir du 7 octobre, c'était le déclenchement.
00:52:23Il y a une espèce d'atmosphère dégoûtante
00:52:26au nostracisme des gens selon leur religion.
00:52:29Certaines personnes se plaignent de racisme.
00:52:32Quand on se plaint de racisme,
00:52:35comment peut-on jeter l'eau propre sur d'autres personnes
00:52:38qui seraient victimes de racisme et d'antisémitisme ?
00:52:41Le niveau d'antisémitisme monte.
00:52:44Il imprègne désormais toutes les sphères de la société.
00:52:47C'est une idée que chacun,
00:52:50politique ou pas, manie.
00:52:53Et ça, c'est insupportable.
00:52:56On peut décliner la formule de Gilles Keppel
00:52:59qui parlait de djihadisme d'atmosphère en parlant d'antisémitisme d'atmosphère.
00:53:02Je retiens une phrase de votre édito.
00:53:05Quand vous demandez pardon, qu'on n'ait pas su la protéger,
00:53:08en étant nous la société,
00:53:11on a vu une autre réaction à partir du moment
00:53:14où on a vu que les 300% d'augmentation étaient en marche.
00:53:17On l'a vu tout de suite.
00:53:20On a vu des réactions de joie après le 7 octobre.
00:53:23On a vu des tags dans la rue.
00:53:26On a vu une manifestation, vous avez raison de le rappeler,
00:53:29où les gens qui étaient dans la rue étaient minoritaires dans le pays.
00:53:32Peut-être que dans l'opinion, ils n'étaient pas minoritaires,
00:53:35mais c'était une petite manifestation.
00:53:39Comment les qualifier ?
00:53:42Très pervers émaillaient la campagne de la France insoumise
00:53:45parce qu'ils étaient suffisamment intelligemment dits pour ne pas être condamnables,
00:53:48mais en même temps, ils disaient exactement pour ceux qui voulaient l'entendre
00:53:51ce que ça voulait dire.
00:53:54On a vu un candidat, pas spécialement réputé pour son soutien à Israël,
00:53:57avoir des croix gammées sur ses affiches, en l'occurrence Raphaël Glucksmann,
00:54:00se faire traiter de salle juive dans la rue.
00:54:03Certains ont tenté de réagir, tout le monde n'a pas réagi assez fort.
00:54:06Honnêtement, la réaction n'a pas été à la hauteur.
00:54:09Aujourd'hui, je pense que dans le cerveau d'un gamin de 12 ans
00:54:12qui va violer une de ses camarades en la traitant de salle juive,
00:54:15il y a forcément un conditionnement par ce qu'il a pu entendre.
00:54:18Vous êtes d'accord ?
00:54:21Oui, c'est ce que j'allais dire.
00:54:24Il y a l'ennuyendement familial, ses frères et soeurs qui vont peut-être manifester
00:54:27contre les actions d'Israël à Gaza.
00:54:30On en parle autour d'eux et ça échauffe leur esprit
00:54:33qui n'est pas à leur cervelle, qui n'est pas encore tout à fait...
00:54:36qui n'est plus loin de la raison,
00:54:39et qui leur amènent à faire ces actes fous et absolument odieux.
00:54:42Est-ce qu'ils se rendent compte même de leur violence, de leur barbarie ?
00:54:4512 ans, 13 ans, c'est quelque chose même d'inimaginable.
00:54:48Inimaginable.
00:54:51Voilà, mais ça vient d'arriver.
00:54:54Écoutons juste la réaction de Julien Drey, puis je vous passe la parole.
00:54:57Jean-Sébastien, Eric et André.
00:55:00Et puis il y a le caractère antisémite horrible
00:55:03qui est avéré, en tous les cas qui est constaté
00:55:06par le parquet et le juge d'instruction.
00:55:09Donc là, si vous voulez, si on se contente simplement
00:55:12de faire quelques petites phrases et puis de passer à autre chose,
00:55:15on ne se rend pas compte du mal qui est en train de cangréner.
00:55:18Moi, vous savez, j'ai des centaines d'amis juifs
00:55:21qui passent leur temps à me dire maintenant
00:55:24est-ce qu'on a encore notre place en France ?
00:55:27Est-ce qu'on a encore notre place en France ?
00:55:30Est-ce qu'il faut qu'on se prépare à partir ?
00:55:33Est-ce que ce n'est pas déjà trop tard ?
00:55:36Et c'est la question qui est posée.
00:55:39Parce que la France est en train de perdre ses juifs.
00:55:42Effectivement, c'est la question qui se pose, Jean-Sébastien Ferjour.
00:55:45En tout cas, c'est la question que se pose malheureusement
00:55:48un certain nombre de Français juifs.
00:55:51Et moi, je me souviens, ça fait plus de 10 ans maintenant,
00:55:54vous n'alliez pas nous entendre, vous nous répondez que si on le disait,
00:55:57c'était par hostilité vis-à-vis des musulmans.
00:56:00Ce qui est totalement absurde, parce que déjà, on ne pointait pas
00:56:03particulièrement les musulmans, mais une espèce de substrat culturel.
00:56:06Et donc, c'est une forme d'aveu étrange de la part de ceux
00:56:09qui faisaient cette réponse-là.
00:56:12Et moi, là, ce qui me frappe, c'est il y a encore combien de temps ?
00:56:1510 jours ? Jean-Luc Mélenchon nous a expliqué que l'antisémitisme
00:56:18était résiduel en France.
00:56:21Je pense à Raphaël Glucksmann, mais vous voyez bien la dérive facile
00:56:24qui se fait. Le candidat qui remplace Raquel Garrido en Seine-Saint-Denis
00:56:27n'a cessé de dire que Raphaël Glucksmann était un candidat
00:56:30de droite sioniste qui soutenait Netanyahou et le génocide,
00:56:33alors que Raphaël Glucksmann n'a jamais soutenu Benyamin Netanyahou.
00:56:36Son nom est à consonance juive, donc pour, manifestement,
00:56:39le candidat en question, LFI, si vous avez un nom à consonance juive,
00:56:42ça fait de vous forcément un soutien d'Israël,
00:56:45forcément de l'extrême droite et forcément de ce qu'ils appellent
00:56:48un génocide, et on voit bien que c'est cette dérive-là,
00:56:51parce que le génocide, toute cette rhétorique-là,
00:56:54elle est extrêmement puissante. C'est Pavlovien. En Occident,
00:56:57le génocide, c'est le mal absolu. Donc, qu'est-ce que vous faites face
00:57:00au mal absolu ? Vous éliminez la cause du mal. Donc, c'est cette équation-là
00:57:03qu'ils ont créée, une équation qui est absolument simpliste,
00:57:06sauf que malheureusement, sur des cerveaux mal formés, ça marche.
00:57:09Et ça provoque des drames, André Valigny. Des drames absolus.
00:57:12Oui, moi, je suis d'accord avec ce qui a été dit, effectivement,
00:57:15tous ceux qui ont soufflé sur les braises de l'antisémitisme
00:57:18depuis le 7 octobre, notamment, surtout depuis le 7 octobre,
00:57:21mais même avant. L'antisémitisme est latent dans notre pays.
00:57:24Il ne faut pas se leurrer. Il n'a jamais disparu.
00:57:27Et bon, il y a une flambée actuellement, mais le terreau est là.
00:57:31Donc, ceux qui ont soufflé sur ces braises depuis le 7 octobre
00:57:34doivent se poser la question de savoir s'ils ne sont pas, dans une certaine mesure,
00:57:37responsables de cette atrocité qu'a subie cette petite fille.
00:57:40Éric Revel.
00:57:41Moi, je voulais profiter d'avoir en face de moi André Valigny,
00:57:44ministre socialiste, pour quand même aborder un sujet, M. Valigny.
00:57:47Raphaël Le Glucksmann a fait, sous l'Asie parfois antisémite,
00:57:54c'était rappelé, une campagne électorale en pointant,
00:57:58c'était l'un de ses arguments, les déviances,
00:58:01souvent borderline antisémites, de la France insoumise.
00:58:04Aujourd'hui, on voit ce nouveau fonds populaire
00:58:07qui va donc de François Hollande à M. Poutou,
00:58:10comme si rien ne s'était passé, comme si personne n'était
00:58:13responsable de rien, pour se faire élire député
00:58:16ou pour essayer d'avoir des positions pactisées
00:58:20avec les gens qu'on est en train de dénoncer autour de cette table,
00:58:23notamment Jean-Luc Mélenchon.
00:58:25Parfois, je me dis, mais est-ce que les socialistes
00:58:28n'ont pas perdu sinon la tête, en tout cas l'histoire
00:58:31de ce qu'était la gauche ?
00:58:33André Valigny.
00:58:34Eh bien, pour vous répondre directement, cher Éric Revel,
00:58:37j'ai beaucoup de mal à accepter cet accord.
00:58:39Et j'ai du mal à comprendre, je ne parviens pas à comprendre
00:58:42qu'en 48 heures, on ait pu effacer tout ce qui a été dit,
00:58:45tout ce qu'on dit les uns sur les autres, depuis quelques mois,
00:58:48et notamment entre les socialistes et la France insoumise.
00:58:51Et j'irai demain soir soutenir mon ami Jérôme Gage.
00:58:54J'irai soutenir Jérôme Gage demain soir.
00:58:57Jérôme Gage, il faut quand même préciser,
00:58:59qui est le seul à prendre le risque de ne pas être réélu
00:59:03en allant tout seul aux élections, contre cette coalition,
00:59:06au nom de ses convictions, c'est le seul.
00:59:08En refusant l'étiquette nouveau fonds populaire.
00:59:10Jérôme Gage, qui finalement soutient Gage face à un insoumis.
00:59:13Mais c'est, pardonnez-moi...
00:59:14Petite pause, on se retrouve dans un instant,
00:59:16sur CNews et Europe 1.
00:59:17Je vous passerai la parole, Catherine Ney.
00:59:19On va continuer à évoquer cette campagne des législatives.
00:59:21A tout de suite.
00:59:2618h16, on se retrouve en direct sur CNews et Europe 1.
00:59:29On va parler de la politique.
00:59:31Juste un tout petit mot de ce qui s'est passé en Seine-Saint-Denis.
00:59:33Jean-Christophe Couvy, vous êtes policier, un policier municipal,
00:59:36a aujourd'hui neutralisé un homme qui agressait au tournevis
00:59:39un agent de propreté et un autre policier.
00:59:41Ça s'est passé mercredi matin à Aubert-les-Vuilliers.
00:59:44Cette police municipale qui a potentiellement sauvé la vie de deux hommes
00:59:48et peut-être épargné des dizaines et des dizaines de vies derrière,
00:59:51quelques vies, est placée en garde à vue aujourd'hui.
00:59:54C'est la procédure, j'entends, c'est la loi.
00:59:56Mais c'est précisément ce que les Français ne supportent plus.
00:59:58C'est-à-dire quelqu'un qui sauve des vies,
01:00:00qui utilise son arme dans le cadre de l'action légitime des forces de l'ordre,
01:00:04qui est placée en garde à vue.
01:00:05Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:00:06Il n'y a pas que les Français, les policiers aussi.
01:00:08En fait, si vous voulez, dans notre terme, garde à vue, dans le jargon,
01:00:11nous, c'est les voyous, les délinquants qu'on met en garde à vue.
01:00:14Et dès lors que ça s'applique à nous, forcément, on est choqué.
01:00:17Déjà, on est choqué par rapport à ce qui s'est passé avant.
01:00:19L'usage d'une arme, je peux vous dire que ça vous choque à vie.
01:00:22On n'est jamais préparé à neutraliser quelqu'un.
01:00:25On ne dit pas tuer, on dit neutraliser,
01:00:26parce que si la personne est blessée et qu'elle ne réagit plus
01:00:29et qu'elle arrête son élan, nous, ça nous va bien, effectivement.
01:00:33Sauf que derrière, c'est un choc pour nous et c'est une violence.
01:00:37Après, il faut revoir ce statut.
01:00:39Quand on est policier, on est en uniforme, on intervient dans la rue,
01:00:42on est au service de l'État et on ne doit pas être traité, j'allais dire,
01:00:45de la même façon que les voyous.
01:00:47En revanche, qu'on ait un statut particulier,
01:00:50parce qu'on doit des comptes aussi dans une démocratie,
01:00:52il faut être transparent.
01:00:53Encore une fois, quand on est suspect, on va en garde à vue.
01:00:56Quand on est témoin, on est entendu.
01:00:58Et là, en l'occurrence, on s'est servi d'une arme.
01:01:00Il y a des preuves, on est témoin.
01:01:01Et donc, il faut nous laisser le temps aussi de réagir
01:01:04et d'avoir un statut particulier avec des magistrats
01:01:06qui sont aussi sensibilisés à l'usage de l'arme.
01:01:09Quand vous intervenez, vous avez ce qu'on appelle un effet tunnel.
01:01:11Avec le stress, vous perdez 70 à 80% de la vision périphérique.
01:01:16C'est vraiment particulier.
01:01:18Et les magistrats qui n'ont jamais tiré dans un endroit confiné
01:01:22ou même avec un grand pic de stress, en mode dégradé,
01:01:25ne peuvent pas comprendre ce qu'on vit.
01:01:26Une garde à vue pour ce policier municipal, Gérard Lejeune.
01:01:29Ça vous choque ?
01:01:30Bien sûr, comme à chaque fois.
01:01:31En fait, le délinquant qui a décidé de menacer d'autres personnes,
01:01:34il a choisi...
01:01:35Il a porté cinq coups de tournevis à un agent de propreté.
01:01:38Il a choisi ce chemin délibérément, volontairement.
01:01:42Il a choisi de rentrer dans un parcours criminel
01:01:44et il a choisi de s'exposer à cette riposte qu'elle a pour nous protéger.
01:01:47Le policier, lui, il faisait son boulot.
01:01:48Il n'a rien demandé à personne.
01:01:49Et il a essayé d'agir pour sauver des vies.
01:01:52Et à la fin, sa vie vient de changer.
01:01:54Il faut rappeler qu'il y a la garde à vue.
01:01:56Il y aura une enquête.
01:01:58Et en fait, il y a même des cas où, lorsque la carrière s'arrête,
01:02:02le rêve est brisé, entre guillemets,
01:02:04et la personne n'est plus jamais la même.
01:02:06Et il faut imaginer les conséquences sur la vie de famille.
01:02:08Dans un cas, il y en a un qui a choisi.
01:02:09Dans l'autre, pas.
01:02:10Je trouve que le déséquilibre entre les deux n'est pas normal.
01:02:13André Valény, sur ce sujet précisément.
01:02:15Je voudrais relativiser, si j'ose dire, la garde à vue.
01:02:18Je parle sous le contrôle de notre ami policier.
01:02:22La garde à vue n'est pas la détention provisoire.
01:02:24Il y a une enquête qui est en cours.
01:02:26Les policiers sont obligés de l'interroger
01:02:28pour savoir ce qui s'est passé.
01:02:30Et la forme juridique de l'interrogation,
01:02:32de l'interrogatoire, c'est la garde à vue.
01:02:34Donc il ne faut pas dramatiser, si j'ose dire, cette garde à vue.
01:02:37Ce n'est pas une mise en détention provisoire.
01:02:39Il est présumé innocent, évidemment.
01:02:41Et il faut qu'il s'explique devant ses confrères, ses collègues.
01:02:44Sur le principe, je suis d'accord avec vous.
01:02:47Sauf que nous, encore une fois, c'est très choquant.
01:02:49On peut avoir une retenue judiciaire,
01:02:51mais on ne peut pas retenir quelqu'un depuis 4 heures.
01:02:53En fait, c'est une vérification d'identité, etc.
01:02:55Donc il faudrait revoir un peu ce statut-là.
01:02:57Le policier, lui, reste à disposition de l'enquête.
01:02:59Il n'y a aucun souci.
01:03:00La garde à vue permet effectivement de voir un avocat.
01:03:03Vous avez un conseil.
01:03:04Et souvent, c'est le premier soutien psychologique
01:03:07de voir un conseil, un avocat, qui va vous prendre en main
01:03:09et vous expliquer ce qui va vous arriver
01:03:11parce que vous êtes encore dans le choc.
01:03:12Et de voir un médecin aussi.
01:03:13Mais en fait, ce qu'on demande, c'est changer ce statut.
01:03:16On peut l'appeler différemment.
01:03:17On peut rester à disposition de la justice, ce qui est normal.
01:03:19Mais ne pas utiliser ce terme garde à vue
01:03:21où on est dans une cellule.
01:03:23Parfois, il y a des collègues qui sont dans une cellule.
01:03:25Là, on met les personnes qu'on interpelle.
01:03:27Alors oui, ce n'est pas une détention provisoire.
01:03:29Ça, c'est l'autre acte.
01:03:31Mais quand même, c'est un sacré choc psychologique pour le policier.
01:03:33Un petit mot, Jean-Sébastien Perjoux.
01:03:35Je crois que ce sont les règles formelles, en réalité,
01:03:37qui sont en cause.
01:03:38Monsieur Valigny a raison de le rappeler.
01:03:40Il faut qu'il y ait un moment d'interrogatoire.
01:03:42Après, on peut décider de l'appeler autrement.
01:03:44Mais c'est surtout les règles qui vont avec la garde à vue,
01:03:46parfois sur les lacets ou des choses comme ça,
01:03:48qui sont choquantes pour les policiers
01:03:49qui ont l'impression d'être traités comme des délinquants.
01:03:51Mais après, que la procédure existe,
01:03:53ça les protège, et vous le disiez,
01:03:55ça les protège aussi de pouvoir avoir un avocat.
01:03:57Donc, c'est un sujet qui est complexe.
01:03:59Allez, on avance.
01:04:00On va parler de la politique, de la campagne législative.
01:04:02Aujourd'hui, Jordan Bardella s'est rendu
01:04:04au Salon Mondial de l'Armement et de la Défense,
01:04:06heureux Satoré, qui se tient à Villepinte,
01:04:08à côté de Paris.
01:04:09Il a expliqué notamment sa vision
01:04:11concernant l'aide que la France
01:04:13peut apporter à l'Ukraine.
01:04:15Écoutez-le.
01:04:17L'économie de guerre qui a été mise en œuvre
01:04:19par Emmanuel Macron est bien légère
01:04:21depuis maintenant deux ans.
01:04:23Moi, j'ai une ligne rouge.
01:04:26Je n'entends pas remettre en cause
01:04:29les engagements pris par la France
01:04:31sur la scène internationale,
01:04:32parce qu'il y a là un enjeu de crédibilité
01:04:33à l'égard de nos partenaires européens,
01:04:35mais aussi de nos alliés de l'OTAN.
01:04:37Et donc, j'entends évidemment poursuivre
01:04:39cet effort de réarmement du pays,
01:04:42à la fois dans nos capacités de défense,
01:04:45dans l'augmentation du budget des armées,
01:04:47dans les efforts budgétaires qui ont été déployés
01:04:49ces dernières années que nous avons soutenus.
01:04:51Je souhaite que l'Ukraine puisse disposer
01:04:53à la fois en munitions et en matériel
01:04:55de tout ce dont l'Ukraine a besoin
01:04:56pour tenir le front.
01:04:57Mais ma ligne rouge ne variera pas.
01:04:59C'est l'envoi de matériel
01:05:01qui pourrait avoir des conséquences
01:05:03d'escalade à l'est de l'Europe.
01:05:06Et donc, je n'entends pas livrer
01:05:08notamment des missiles longue portée
01:05:09ou des armes qui pourraient permettre
01:05:11à l'Ukraine de frapper le territoire russe.
01:05:14Ma position n'a pas varié
01:05:16et elle ne variera pas.
01:05:17C'est le soutien à l'Ukraine
01:05:18et éviter tout risque d'escalade
01:05:20dans la région.
01:05:21Voilà pour Jordan Bardella.
01:05:22Éric Rebelle, il continue
01:05:24son opération de crédibilisation.
01:05:26Oui, il tient.
01:05:27Alors là, pour le coup,
01:05:28le RN continue de tenir ses positions
01:05:30sur la question de l'Ukraine,
01:05:32même si on peut remarquer
01:05:33que sur d'autres sujets,
01:05:34le RN est plutôt en retrait,
01:05:37notamment sur une partie
01:05:38de son plan économique.
01:05:39Mais là où je pense que Bardella a raison,
01:05:40c'est que dans l'environnement géopolitique
01:05:42compliqué et instable qui est le nôtre,
01:05:44avoir une capacité souveraine
01:05:46de défendre son territoire
01:05:47au moment où on ne sait pas trop
01:05:49ce que l'OTAN va devenir,
01:05:50vous avez vu les déclarations de Trump,
01:05:52c'est un vrai sujet quand même.
01:05:54Et d'ailleurs,
01:05:55pourquoi est-ce qu'on aurait
01:05:56des difficultés à le faire et à l'avouer
01:05:58alors que par exemple,
01:05:59l'Allemagne a mis 100 milliards d'euros
01:06:01sur la table pour se réarmer,
01:06:02ça veut dire que l'Allemagne
01:06:04ne croit peut-être plus
01:06:05que le parapluie otanien
01:06:06qui était tellement exceptionnel
01:06:07le fasse.
01:06:08Et puis, il y a un aspect business,
01:06:09je le souligne puisqu'il a sa théorie,
01:06:10c'est qu'en réalité,
01:06:11quand vous êtes membre de l'OTAN,
01:06:12vous êtes pratiquement
01:06:13dans l'obligation
01:06:14d'acheter du matériel américain
01:06:15parce que c'est la façon aussi
01:06:17dont les Etats-Unis
01:06:18récupèrent leurs investissements
01:06:20sur le terrain en envoyant des troupes
01:06:21et ils vous vendent du matériel américain.
01:06:23Donc, avoir ce salon,
01:06:25c'est très important
01:06:26et puisqu'on parlait d'Israël,
01:06:27je rappelle aussi que...
01:06:28Les entreprises israéliennes
01:06:29étaient boycottées.
01:06:30Exactement,
01:06:31il faut quand même le souligner
01:06:32parce qu'on parlait...
01:06:33La justice a créé...
01:06:34Voilà,
01:06:35mais on parlait tout à l'heure
01:06:36de l'équipe de foot en disant
01:06:37mais enfin les Belges
01:06:38ne sont plus capables
01:06:39de maintenir une sécurité
01:06:40sur leur territoire.
01:06:41Donc, ils ont refusé
01:06:42d'accueillir l'équipe d'Israël
01:06:43en septembre prochain.
01:06:44Oui.
01:06:45Catherine Ney,
01:06:46qu'est-ce que vous pensez de ça,
01:06:47de ce...
01:06:48De cette déclaration ?
01:06:49Bien que...
01:06:50Surtout,
01:06:51il faut voir
01:06:52ce que la France
01:06:53qui, avec Emmanuel Macron,
01:06:54a sûrement secoué les Européens
01:06:55en leur montrant
01:06:56qu'avec la prochaine élection américaine,
01:06:57il fallait compter sur eux,
01:06:58sur nous-mêmes,
01:06:59sur l'État et les Européens
01:07:00mais la France
01:07:01qui donne des leçons
01:07:02et qui quand même
01:07:03n'est pas le premier contributeur
01:07:04et de loin
01:07:05dans la lutte
01:07:06contre l'Israël
01:07:07et contre l'Israël.
01:07:08Donc,
01:07:09la France
01:07:10qui, quand même,
01:07:11n'est pas le premier contributeur
01:07:12et de loin
01:07:13à la guerre en Ukraine
01:07:14parce qu'elle n'en a pas
01:07:15les moyens
01:07:16et elle commence juste
01:07:17à réouvrir
01:07:18des usines
01:07:19dans le sud-ouest
01:07:20pour faire des...
01:07:21pour faire des...
01:07:22des...
01:07:23des obus
01:07:24dont elle est obligée
01:07:25d'aller acheter la poudre
01:07:26en Australie,
01:07:27vous voyez ?
01:07:28Donc,
01:07:29et quand l'Allemagne
01:07:30en produit 3 000 par jour,
01:07:31la France,
01:07:32c'est moins de 500.
01:07:33Un dernier mot
01:07:34là-dessus,
01:07:35Jean-Sébastien ?
01:07:36Pour l'instant,
01:07:37je vais dire,
01:07:38indépendamment du fond,
01:07:39je crois que ça montre
01:07:40ce que serait
01:07:41ou ce que sera
01:07:42une éventuelle cohabitation
01:07:43entre Emmanuel Macron
01:07:44et le Rassemblement national.
01:07:45C'est-à-dire que
01:07:46les cohabitations précédentes,
01:07:47il y avait une forme
01:07:48d'alignement
01:07:49et chacun avait joué
01:07:50la règle du jeu
01:07:51des présidents
01:07:52de la République
01:07:53de l'époque,
01:07:54soit François Mitterrand,
01:07:55soit Jacques Chirac
01:07:56et de leurs premiers ministres
01:07:57qui se mettaient d'accord
01:07:58sur des profils
01:07:59pour le ministère de la Défense,
01:08:00ministère des Affaires européennes
01:08:01et ministère des Affaires étrangères
01:08:02parce qu'ils avaient globalement
01:08:03la même vision de l'OTAN,
01:08:04globalement la même vision
01:08:05de la politique étrangère
01:08:06de la France
01:08:07et qu'ils s'accordaient
01:08:08sur une vision européenne.
01:08:09Là, on voit bien
01:08:10qu'il n'y a absolument pas d'accord.
01:08:11Donc ça serait une cohabitation
01:08:12infiniment plus dure
01:08:13que ce que nous avons connu
01:08:14et la guerre en Ukraine
01:08:15est au cœur du sujet.
01:08:16Est-ce que vous imaginez
01:08:17un président de la République
01:08:18qui dit
01:08:19« j'envoie des troupes au sol »
01:08:20et un premier ministre
01:08:21qui dit
01:08:22« je ne les envoie pas ».
01:08:23Je pense qu'on sous-estime
01:08:24et qu'Emmanuel Macron
01:08:25d'ailleurs sous-estime
01:08:26en jouant le coup
01:08:27de cette cohabitation potentielle,
01:08:28la crise de régime
01:08:29qui nous pend au nez.
01:08:30Je ne sais pas
01:08:31si Emmanuel Macron
01:08:33Que se passe-t-il à gauche
01:08:34Eric Revelle ?
01:08:35Vous avez été choqué
01:08:36par la décision de la CGT
01:08:37de prendre parti
01:08:38dans ces élections législatives.
01:08:39Qu'est-ce qu'elle dit
01:08:40exactement la CGT ?
01:08:41La CGT, elle dit que
01:08:43Mme Binet en tout cas,
01:08:45parce que j'ai vu que
01:08:46selon les fédérations,
01:08:47ce n'est pas tout à fait
01:08:48la même chose,
01:08:49notamment celle des transports.
01:08:50Mme Binet dit
01:08:51« nous, on soutient
01:08:52le nouveau front populaire ».
01:08:54Bon, d'abord,
01:08:55elle le sait sans doute,
01:08:56mais dans les syndicats
01:08:57que ce soit Force Ouvrière
01:08:58ou que ce soit la CGT,
01:08:59c'est entre 20, 25,
01:09:0130% de leurs adhérents
01:09:02qui votent Rassemblement National.
01:09:04Donc, c'est historique
01:09:05parce que la CGT
01:09:06prend position,
01:09:07non pas pour un candidat
01:09:08comme elle le fait régulièrement,
01:09:09c'est différent,
01:09:10mais pour un parti politique.
01:09:11Or, je regardais dans le détail
01:09:13l'un des textes fondateurs
01:09:15de la CGT, 1906,
01:09:16le 9e congrès de la CGT.
01:09:18A l'époque,
01:09:19il s'appelle « La chartre d'Amiens ».
01:09:20Il est écrit noir sur blanc
01:09:21que l'indépendance de la CGT,
01:09:23c'est précisément et notamment
01:09:24de ne pas appeler à voter
01:09:26pour un parti politique.
01:09:27Or, pardonnez-moi,
01:09:28mais Mme Binet,
01:09:29qu'est-ce qu'elle est en train de faire ?
01:09:30Elle est en train de s'asseoir
01:09:31sur l'histoire de son propre syndicat
01:09:33en faisant, à mon avis,
01:09:35une erreur politique
01:09:36pour un syndicat
01:09:37qui est quasiment ultra minoritaire
01:09:39dans le secteur privé
01:09:40et qui n'est plus même majoritaire
01:09:42puisque c'est la CFDT.
01:09:43Alors là aussi,
01:09:44on disait que le président de la République
01:09:46perdait ses nerfs,
01:09:47mais je pense que la leader de la CGT
01:09:49a perdu les siens aussi.
01:09:50Elle s'assoit aussi sur autre chose
01:09:52parce que moi,
01:09:53je me souviens
01:09:54d'un des responsables départementaux
01:09:55de la CGT croisant Eric Zemmour
01:09:57dans un train
01:09:58et lui disant
01:09:59« Avez-vous votre allée simple
01:10:00pour la Pologne ? »
01:10:01Je me souviens aussi
01:10:02qu'il y a un mois maintenant,
01:10:03le secrétaire départemental
01:10:04de la CGT du Nord
01:10:05a été condamné pour apologie
01:10:07du terrorisme
01:10:08après le 7 octobre
01:10:09et que la réaction de la CGT
01:10:11a été de dire
01:10:12que les poursuites
01:10:13pour apologie du terrorisme
01:10:14sont relevées d'une tentative
01:10:16d'étouffer le mouvement social
01:10:18parce que c'est ça aussi la CGT.
01:10:19Donc, je veux bien
01:10:20que la CGT lutte
01:10:21contre les extrêmes.
01:10:22Ça fait partie
01:10:23de la liberté d'expression.
01:10:24Moi, ça ne me dérange pas.
01:10:25Elle a bien le droit
01:10:26de soutenir qui elle veut.
01:10:27En revanche,
01:10:28elle commence par faire
01:10:29le ménage dans ses rangs
01:10:30si elle nous parle d'extrême.
01:10:31Alors, on va écouter
01:10:32Manon Aubry maintenant
01:10:33qui est la eurodéputée
01:10:34de la France Insoumise.
01:10:35Elle a été notre invitée
01:10:36ce matin sur CNews
01:10:37et sur Europe 1.
01:10:38Elle a parlé
01:10:39du programme économique
01:10:40du Nouveau Front Populaire
01:10:41qui est vilipendé
01:10:42par le gouvernement.
01:10:43Ils disent tous
01:10:44que ce serait une ruine,
01:10:45une folie démentielle,
01:10:46complètement dingue,
01:10:47dit d'ailleurs Bruno Le Maire.
01:10:48Elle évoque un débat
01:10:49avec Bruno Le Maire.
01:10:50Écoutez-la.
01:10:51Bruno Le Maire,
01:10:52puisqu'il fait
01:10:53quelques estimations farfelues,
01:10:54je lui propose
01:10:56un débat.
01:10:57Pourquoi Bruno Le Maire
01:10:58ne veut-il pas débattre ?
01:10:59Avec vous ?
01:11:00Oui.
01:11:01Manon Aubry et Bruno Le Maire.
01:11:02Vous savez,
01:11:03j'ai participé
01:11:04au chiffrage
01:11:05du programme
01:11:06de la France Insoumise
01:11:07il y a deux ans
01:11:08pour la campagne
01:11:09des élections présidentielles.
01:11:10Et puis,
01:11:11j'ai une formation
01:11:12en économie.
01:11:13Donc, je propose
01:11:14à Bruno Le Maire
01:11:15d'en débattre.
01:11:16Invitation lancée.
01:11:17Manifestement,
01:11:18il ne veut débattre
01:11:19avec personne
01:11:20parce qu'il est très mal à l'aise
01:11:21et que ses estimations
01:11:22du gouvernement
01:11:23sont complètement dingues.
01:11:24Lui, c'était les mêmes
01:11:25qui nous avaient dit
01:11:26qu'on récupérait
01:11:2712 milliards d'euros
01:11:28sur la taxation
01:11:29des super-profits
01:11:30des énergéticiens.
01:11:31On en a récupéré
01:11:32300 millions.
01:11:33Donc, pardon,
01:11:34mais ce sont un peu
01:11:35des toccards de l'économie.
01:11:36Des toccards de l'économie.
01:11:37André Vallini,
01:11:38je vous ai vu vous prendre
01:11:39la tête dans les mains.
01:11:40Je pense que
01:11:41le maire devrait accepter.
01:11:42Ce serait un débat intéressant.
01:11:43Il est mon invité
01:11:44demain matin
01:11:45à la France Insoumise.
01:11:46Il faut proposer
01:11:47d'affronter Manon Aubry.
01:11:48Ce serait intéressant
01:11:49sur la dette
01:11:50parce que c'est vrai
01:11:51que Manon Aubry
01:11:52a quand même raison
01:11:54et on n'a pas trop
01:11:55de leçons à donner.
01:11:56Mais sur la crédibilité
01:11:57du programme
01:11:58du Front populaire,
01:11:59là…
01:12:00300 milliards d'euros
01:12:01chiffrage du gouvernement.
01:12:02C'est vrai que la France
01:12:03ne se porte pas bien
01:12:04et est très endettée.
01:12:05Mais ça va mal.
01:12:06Mais il faut savoir
01:12:07que ça pourrait aller
01:12:08encore plus mal.
01:12:09C'est-à-dire que là,
01:12:10on ne sait pas
01:12:11où on va non plus
01:12:12mais là,
01:12:13les dépenses
01:12:14qui sont déjà
01:12:15le SMIC à 1 600 net,
01:12:16le retour
01:12:17à la retraite
01:12:18à 60 ans,
01:12:19les blocages des prix
01:12:20qui n'ont jamais marché.
01:12:21On l'a fait
01:12:22sur les médicaments.
01:12:23Ça a généré
01:12:24des pénuries
01:12:25de médicaments.
01:12:26Ça se retournerait
01:12:27contre les plus défavorisants.
01:12:28Bruno Le Maire
01:12:29qui vous le dira,
01:12:30il a chiffré le programme
01:12:31à 263 milliards.
01:12:32Exactement.
01:12:33Eric, vous bondissez
01:12:34sur votre chaîne
01:12:35depuis tout à l'heure.
01:12:36Je le dis
01:12:37à nos auditeurs.
01:12:38J'aime bien.
01:12:39Au moins,
01:12:40il y a une chose
01:12:41qui est claire
01:12:42grâce à votre interview,
01:12:43Laurence,
01:12:44ce matin,
01:12:45c'est qu'on sait
01:12:46que Manon Aubry
01:12:47sera ministre des Finances
01:12:48si le nouveau
01:12:49Bruno Le Maire l'emporte.
01:12:50Je ne sais pas
01:12:51si ça va rassurer
01:12:52tout le monde,
01:12:53mais en fait,
01:12:54c'est clair,
01:12:55elle s'intéresse
01:12:56à la matière
01:12:57puisqu'il y avait
01:12:58un débat
01:12:59avec l'actuelle
01:13:00ministre des Finances.
01:13:01Non, mais il y a
01:13:02deux choses terrifiantes.
01:13:03Évidemment que la France
01:13:04est dans une situation
01:13:05périlleuse,
01:13:063 100 milliards,
01:13:07170 milliards
01:13:08de déficit budgétaire,
01:13:09100 milliards
01:13:10de déficit commercial.
01:13:11Enfin, rien ne va.
01:13:12Ça y est,
01:13:13on en parlait hier,
01:13:14la commission de Bruxelles
01:13:15qui a donc décidé
01:13:16de poursuivre la France
01:13:17avec un balai.
01:13:18On risque une amende
01:13:19de 2 milliards et demi.
01:13:20On risque une amende
01:13:21de 2 milliards et demi.
01:13:22Mais pardonnez-moi
01:13:23pour qu'on se rende bien compte
01:13:24de ce que représente,
01:13:25allez que ce soit
01:13:26250 ou 300 milliards
01:13:27le programme
01:13:28du Nouveau Front Populaire,
01:13:29c'est le PIB annuel
01:13:30du Portugal.
01:13:31Voilà, c'est-à-dire
01:13:32qu'il faudrait mettre
01:13:33l'achat du PIB annuel
01:13:34d'un pays membre
01:13:35de l'Union Européenne
01:13:36pour pouvoir financer
01:13:37le nouveau programme
01:13:38du Nouveau Front Populaire.
01:13:39Bon,
01:13:40espérons que
01:13:41Bruno Le Maire
01:13:42acceptera ce débat.
01:13:43Manon Aubry
01:13:44sera peut-être un jour
01:13:45ministre des Finances.
01:13:46Mais c'est quand même
01:13:47le résumé,
01:13:48c'est travailler moins
01:13:49pour gagner plus
01:13:50et la France,
01:13:51c'est un paradis social
01:13:52dans un cimetière économique.
01:13:53Et encore,
01:13:54ils n'ont pas proposé
01:13:55la semaine de 4 jours.
01:13:56C'est ça.
01:13:57Le Front Populaire
01:13:58a chiffré son programme
01:13:59autour de 100 milliards.
01:14:00Je sais qu'il y a des gens
01:14:01qui sont très mécontents
01:14:02en interne
01:14:03parce que ce n'est pas suffisant
01:14:04et qu'ils auraient rêvé
01:14:05de beaucoup plus.
01:14:06Juste une chose,
01:14:07elle touche quand même
01:14:08du doigt quelque chose
01:14:09assez intéressant,
01:14:10Manon Aubry,
01:14:11même si je n'ai pas confiance
01:14:12en elle sur le plan économique,
01:14:13c'est cet argument,
01:14:14vous savez,
01:14:16ça a été utilisé
01:14:17contre Marine Le Pen
01:14:18entre deux tours
01:14:19des deux élections présidentielles
01:14:20qu'il a gagnées.
01:14:21Là où elle touche du doigt
01:14:22quelque chose d'assez juste,
01:14:23c'est qu'aujourd'hui,
01:14:24la situation du pays,
01:14:25même si Catherine a raison,
01:14:26il y a des choses
01:14:27qui vont bien aussi,
01:14:28mais la situation du pays,
01:14:29la souffrance des Français
01:14:30fait que cet argument
01:14:31est en train de voler en éclat.
01:14:32Oui, parce que je veux dire
01:14:33une chose,
01:14:34il y a des décennies
01:14:35gauche républicaine
01:14:36ou droite républicaine
01:14:37qu'on nous explique
01:14:38qu'il n'y a que
01:14:39des gens compétents,
01:14:40des gens intelligents,
01:14:41des experts qui dirigent
01:14:42les finances publiques
01:14:43de la France.
01:14:44Il y a des gens,
01:14:45vu le mur
01:14:46qu'on se prend dans la figure,
01:14:47il vaut peut-être mieux
01:14:48faire appel à d'autres.
01:14:49Mais surtout que
01:14:50quand on regarde le programme
01:14:51parce qu'il existe,
01:14:52le programme Gabriel Attal
01:14:53l'a présenté,
01:14:54il n'est absolument pas crédible
01:14:55non plus,
01:14:56alors dans des proportions
01:14:57qui sont beaucoup moins
01:14:58dantesques que celles
01:14:59de la France,
01:15:00enfin de l'Union populaire
01:15:01mais qui de toute façon
01:15:02ne seraient pas applicables.
01:15:03Il serait balayé par les marchés
01:15:04ou alors la dette française
01:15:05aurait explosé
01:15:06et donc tout serait
01:15:07en train de s'effondrer.
01:15:08Donc c'est quasiment virtuel
01:15:09en fait cette conversation.
01:15:10Mais le programme du gouvernement,
01:15:11c'est un peu un programme
01:15:12où on s'est juste donné
01:15:13du pouvoir d'achat,
01:15:14des électorats
01:15:15qui sont les retraités.
01:15:16Et il n'y a rien,
01:15:17toute l'ambition initiale
01:15:18d'Emmanuel Macron
01:15:19qui était de créer
01:15:20de la richesse
01:15:21en disant
01:15:22qu'il n'y a que
01:15:23en créant de la richesse
01:15:24qu'on permet
01:15:25au moins favoriser
01:15:26de s'en sortir,
01:15:27tout ça,
01:15:28ça a été balayé,
01:15:29il n'y a plus rien dedans.
01:15:3018h32,
01:15:31lors du rappel des titres
01:15:32de l'actualité sur CNews
01:15:33et sur Europe 1
01:15:34avec Simon Guillain.
01:15:35Simon.
01:15:36Après le viol
01:15:37d'une jeune fille juive
01:15:38à Courbevoie,
01:15:39Emmanuel Macron
01:15:40demande un temps d'échange
01:15:41sur le racisme
01:15:42et l'antisémitisme
01:15:43dans les écoles.
01:15:44Une heure de sensibilisation
01:15:45qui aura lieu cette semaine.
01:15:46Une annonce faite
01:15:47par le chef de l'État
01:15:48lors du Conseil des ministres.
01:15:49La pollution aérienne
01:15:50est de plus en plus meurtrière,
01:15:51alertent les scientifiques.
01:15:52Les décès liés
01:15:53à la pollution de l'air
01:15:54sont désormais
01:15:55plus importants
01:15:56que ceux liés au tabagisme.
01:15:57Plus de 8 millions de personnes
01:15:58dont 700 000 enfants
01:15:59sont morts en 2021
01:16:00pour des raisons
01:16:01justement liées
01:16:02à la pollution de l'air.
01:16:03Enfin, une bonne nouvelle
01:16:04pour les automobilistes
01:16:05puisque l'autoroute A13
01:16:06rouvrira complètement
01:16:07la circulation
01:16:08de l'air.
01:16:09L'autoroute A13
01:16:10rouvrira complètement
01:16:11la circulation
01:16:12ce lundi 24 juin.
01:16:13Une réouverture
01:16:14qui se déroulera
01:16:15en deux temps.
01:16:16D'abord dans le sens
01:16:17province-Paris
01:16:18dès demain matin.
01:16:19Puis une réouverture totale
01:16:20dans les deux sens
01:16:21de circulation.
01:16:22Ce sera lundi
01:16:23en fin de journée.
01:16:24Laurence.
01:16:25Merci Simon Guylain.
01:16:26Je ne voudrais pas
01:16:27manquer mon rendez-vous
01:16:28avec les Bleus,
01:16:29l'équipe de France
01:16:30avec les nouvelles
01:16:31de l'état de santé
01:16:32de Kylian Mbappé.
01:16:33On va rejoindre tout de suite
01:16:34Cyril de la Morinerie d'Europe 1
01:16:35qui est sur place
01:16:36auprès du camp de base
01:16:37des Bleus.
01:16:38Il est de retour
01:16:39à l'entraînement
01:16:40Cyril ?
01:16:41Oui.
01:16:42Exactement.
01:16:43J'ai une très bonne nouvelle
01:16:44à vous donner
01:16:45ce soir.
01:16:46Il est à l'entraînement
01:16:47Kylian Mbappé.
01:16:48Il est arrivé
01:16:49avec 20 minutes
01:16:50de retard.
01:16:51Le visage
01:16:52marqué surtout
01:16:53au niveau des yeux
01:16:54et avec un très gros
01:16:55pansement
01:16:56sur le nez.
01:16:57Kylian Mbappé
01:16:58est à l'entraînement
01:16:59mais il s'entraîne
01:17:00à part
01:17:01avec le préparateur
01:17:02Cyril Moine.
01:17:03On l'a vu distiller
01:17:04quelques passes.
01:17:05Actuellement
01:17:06il frappe au but
01:17:07Kylian Mbappé.
01:17:08Il a discuté également
01:17:09avec Didier Deschamps
01:17:10donc ça se passe
01:17:11très bien
01:17:12pour Kylian Mbappé.
01:17:13On sait qu'il a passé
01:17:14également des examens
01:17:15ce matin
01:17:16pour confirmer
01:17:17la fracture au nez
01:17:18et puis pour voir
01:17:19dans quel état
01:17:20il est
01:17:21et pour éventuellement
01:17:22envisager un retour
01:17:23programmé de
01:17:24Kylian Mbappé.
01:17:25A l'heure actuelle
01:17:26on ne peut pas vous dire
01:17:27si Kylian Mbappé
01:17:28sera vendredi
01:17:29face aux Pays-Bas
01:17:30à Leipzig
01:17:31avec l'équipe de France
01:17:32avec le maillot bleu.
01:17:33Il est officiellement
01:17:34pour l'instant
01:17:35incertain.
01:17:36Il n'y a pas de forfait
01:17:37annoncé.
01:17:38Kylian Mbappé
01:17:39qui continue
01:17:40de s'entraîner.
01:17:41De toute façon
01:17:42en conférence de presse
01:17:43William Saliba
01:17:44nous a dit
01:17:45qu'il allait bien
01:17:46qu'il allait mieux
01:17:47et Adrien Rabiot
01:17:48s'est également exprimé
01:17:49en estimant
01:17:50que dans l'équipe de France
01:17:51il y avait beaucoup
01:17:52d'autres éléments
01:17:53capables de jouer
01:17:54capables de leur remplacer
01:17:55même si évidemment
01:17:56Kylian Mbappé
01:17:57c'est le capitaine
01:17:58c'est la grande star
01:17:59de cette équipe.
01:18:00Donc l'info de la soirée
01:18:01ce soir
01:18:02vous le voyez
01:18:03sur les images tournées
01:18:04par Cédric Chasseur
01:18:05et évidemment
01:18:06il s'entraîne
01:18:07avec un gros pansement
01:18:08sur le nez
01:18:09ici à Paderborn.
01:18:10Cyril Delamorinerie
01:18:11Europe 1
01:18:12on va écouter
01:18:13tiens justement
01:18:14merci beaucoup
01:18:15Adrien Rabiot
01:18:16il a été interrogé
01:18:17aujourd'hui
01:18:18comme tous ses coéquipiers
01:18:19sur les législatives
01:18:20la situation politique
01:18:21écoutez
01:18:22il a bien tempéré
01:18:23écoutez ce qu'il a dit
01:18:24rien à voir.
01:18:25Après chacun
01:18:26chacun est libre
01:18:27de penser ce qu'il veut
01:18:28chacun a ses convictions
01:18:29chacun est libre
01:18:30de donner son avis
01:18:31nous simplement
01:18:32ce qu'on a envie de dire
01:18:33c'est que
01:18:34d'aller voter
01:18:35voilà
01:18:36parce que c'est important
01:18:37de dire que
01:18:38faut pas laisser les autres
01:18:39choisir pour soi
01:18:40on a
01:18:41on a la possibilité
01:18:42on a le droit de vote
01:18:43il faut s'en servir
01:18:44et
01:18:45moi mon avis
01:18:46c'est que chacun est libre
01:18:47de
01:18:48de voter
01:18:49en fonction
01:18:50de ses convictions
01:18:51et
01:18:52bien sûr
01:18:53je vais pas
01:18:54je vais pas vous donner
01:18:55mon
01:18:56mon vote
01:18:57mais
01:18:58voilà
01:18:59on est dans une
01:19:00démocratie
01:19:01et
01:19:02il faut l'accepter
01:19:03et
01:19:04c'est
01:19:05c'est
01:19:06c'est
01:19:07c'est
01:19:08c'est
01:19:09c'est
01:19:10c'est
01:19:11c'est
01:19:12c'est
01:19:13c'est
01:19:14c'est
01:19:15c'est
01:19:16c'est
01:19:17c'est
01:19:18c'est
01:19:19c'est
01:19:20c'est
01:19:21c'est
01:19:22c'est
01:19:23c'est
01:19:24c'est
01:19:25c'est
01:19:26c'est
01:19:27c'est
01:19:28c'est
01:19:29c'est
01:19:30c'est
01:19:31c'est
01:19:32c'est
01:19:33c'est
01:19:34c'est
01:19:35c'est
01:19:36c'est
01:19:37c'est
01:19:38c'est
01:19:39c'est
01:19:40c'est
01:19:41c'est
01:19:42c'est
01:19:43c'est
01:19:44c'est
01:19:45c'est
01:19:46c'est
01:19:47c'est
01:19:48c'est
01:19:49c'est
01:19:50c'est
01:19:51c'est
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