• il y a 6 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Je n'ai pas de femmes nues dans Mini-News, je vous rassure.
00:00:03A demain en tous les cas.
00:00:04Mini-News, ça démarre dans quelques instants.
00:00:06Il y a eu beaucoup de sujets d'actualité évidemment ce mercredi.
00:00:09On va vous parler de ce qui s'est passé à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine.
00:00:11Jean-Marc vous en a parlé.
00:00:12Dramatique histoire.
00:00:13Deux adolescents mis en examen pour viol en Réunion.
00:00:16La victime est une jeune fille de 12 ans.
00:00:18Oui, 12 ans.
00:00:19Et puis on évoquera également cette annonce de Gérald Darmanin ce matin.
00:00:22Le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'il va proposer tout simplement la dissolution du GUD.
00:00:27Ce syndicat d'étudiants créé dans les années 70.
00:00:29Mais pendant ce temps, les soulèvements de la terre ont lancé un appel pour un soulèvement antifasciste.
00:00:35Notamment en cas de victoire du RN.
00:00:37N'y aurait-il pas de poids, de mesure ?
00:00:39On en parle avec mes invités.
00:00:40A tout de suite et à tout de suite.
00:00:45Il est 12h30.
00:00:46Bonjour, soyez les bienvenus.
00:00:47Je suis très heureux de vous retrouver pour cette heure 30 d'informations non-stop.
00:00:51Je vous présente mon équipe du mercredi.
00:00:53Ils s'appellent les mercredistes d'ailleurs.
00:00:54Dans quelques instants, ce sont des fidèles.
00:00:56Vous les connaissez.
00:00:57Mais tout de suite, à la une de notre première demi-heure, on va vous parler de cette dramatique affaire à Courbevoie.
00:01:03Deux adolescents mis en examen pour viol et violence antisémite sur mineurs.
00:01:07La jeune fille a 12 ans.
00:01:08Oui, 12 ans.
00:01:09Sandra Buisson suit cette affaire.
00:01:11Elle nous dira tout.
00:01:12On évoquera aussi cette annonce de Gérald Darmanin ce matin.
00:01:15Annonce étrange.
00:01:16Il a proposé la dissolution du GUD, le syndicat d'étudiants créé dans les années 70.
00:01:20Vous le connaissez.
00:01:21Pendant ce temps-là, les soulèvements de la terre appellent à des actions violentes dès le 8 juillet.
00:01:25Et en cas d'élection du RN, le mouvement propose d'empêcher les Jeux Olympiques.
00:01:29Carrément.
00:01:30N'y aurait-il pas de poids, de mesure ?
00:01:31On ouvre le débat avec mes invités.
00:01:33Mais tout de suite, on fait un premier tour dans l'information avec Somaya Labidi que je suis très heureux de retrouver ce mercredi.
00:01:39Rebonjour.
00:01:40Bonjour Thierry.
00:01:41Bonjour à tous.
00:01:42A la une de l'actualité, et c'est l'un des thèmes que vous allez développer dans Midi News avec vos invités, Thierry.
00:01:46Le GUD dans le viseur de Gérald Darmanin.
00:01:49Le ministre de l'Intérieur annonce qu'il va proposer la dissolution du groupuscule d'extrême droite.
00:01:54C'est un groupe très ami avec beaucoup de gens du RN.
00:01:57Ce sont des gens qui pensent qu'il y a une suprématie blanche et qui portent des propos antisémites extrêmement graves.
00:02:03C'est-il justifié ?
00:02:06Bruxelles épingle sept pays dont la France pour leur déficit budgétaire.
00:02:11Ce qui ouvre la voie à des procédures, estime la commission dans un communiqué.
00:02:15Ces sept pays vont devoir prendre des mesures correctrices sous peine de sanctions financières, prévient l'institution.
00:02:23On passe à présent à Jordan Bardella au salon de défense Rosatori, où il a clarifié les positions du RN.
00:02:30Pas de remise en cause des engagements pris par la France sur la scène internationale.
00:02:34Toutefois, pas d'envoi de certaines armes en Ukraine sur le président du RN.
00:02:41Je souhaite que l'Ukraine puisse disposer à la fois en munitions et en matériel de tout ce dont l'Ukraine a besoin pour tenir le front.
00:02:47Mais ma ligne rouge ne variera pas, c'est l'envoi de matériel qui pourrait avoir des conséquences d'escalade à l'est de l'Europe.
00:02:56Et donc je n'entends pas livrer notamment des missiles longue portée ou des armes qui pourraient permettre à l'Ukraine de frapper le territoire russe.
00:03:04Ma position n'a pas varié et elle ne variera pas, c'est le soutien à l'Ukraine et éviter tout risque d'escalade dans la région.
00:03:12Un an pratiquement après les émeutes et à quelques jours seulement du premier tour des législatives,
00:03:17et comme pour une majorité de Français, la sécurité est devenue un enjeu majeur à Montargy.
00:03:22Reportage sur place signé Noémie Hardy, Fabrice Elsner et Clotilde Payet.
00:03:28Les dégâts sont toujours visibles dans les rues de Montargy après les violentes émeutes de juin dernier.
00:03:33A cet angle, cette pharmacie, lieu clé du centre-ville, s'est effondrée après avoir entièrement brûlé.
00:03:39Passer de vent ne laisse toujours pas indifférent les habitants.
00:03:42Et là il y avait une très belle pharmacie qui était complète, super.
00:03:47Et voilà, je ne sais plus combien de temps, un an, deux ans, ce qui a été fait.
00:03:51Voilà, ça a été démoli par les manifestants.
00:03:55Ce qui est arrivé ce n'est pas permis, c'est scandaleux.
00:03:58Attendez, et quand on voit toute la rue, toutes les boutiques qui ont été pillées, défoncées, c'est...
00:04:05Non, non, attendez, on est en France ou on est où là ?
00:04:09Saccagée en quelques heures par 200 casseurs, Montargy a fortement été impactée par les émeutes.
00:04:15La sécurité devient une préoccupation majeure pour les habitants qui avouent avoir changé certaines de leurs habitudes.
00:04:22Il y a longtemps je ne me balade plus le soir maintenant ici, c'est clair.
00:04:25Alors la journée on va dire que c'est bien, le soir c'est un peu plus insécurisant.
00:04:29De laisser nos ados aussi sortir, comme nous on a fait autrefois.
00:04:33Aujourd'hui, on réfléchit un petit peu plus à la question.
00:04:37C'est vrai, sans tomber dans une parano, c'est un fait, c'est comme ça, c'est du concret, c'est du réel.
00:04:41Entre 5 et 10 millions d'euros de dégâts liés aux émeutes sont à déplorer pour cette ville de 14 000 habitants.
00:04:49Et puis on termine avec cette réouverture que les automobilistes franciliens attendent avec impatience.
00:04:54La portion de l'autoroute A13 fermée depuis la mi-avril rouvrira complètement à la circulation le 24 juin.
00:05:01D'abord dans le sens Province-Paris dès demain matin, puis réouverture totale dès la semaine prochaine en fin de journée.
00:05:09Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi et demi Thierry.
00:05:12Merci beaucoup à tout à l'heure Somaïa.
00:05:14Allez, je vous présente l'équipe du mercredi, les mercredistes.
00:05:16Elisabeth Lévy, journaliste, soyez la bienvenue, je suis ravi de vous accueillir.
00:05:19Merci Thierry.
00:05:20Florian Tardif, programme chargé encore une fois.
00:05:24Je ne vous demande pas comment vous allez évidemment.
00:05:26Kévin Bossuet, professeur d'histoire.
00:05:29Sous perfusion.
00:05:30Et oui, sous perfusion.
00:05:31Et ce n'est pas fini.
00:05:32Olivier Dertigole, soyez bienvenue.
00:05:34Bonjour.
00:05:35Je suis ravi de vous retrouver.
00:05:36Pierre-Henri Bovis, avocat, soyez bienvenue.
00:05:38Et Sandra Buisson, spécialiste police-justice.
00:05:41On va d'ailleurs commencer avec vous ma chère Sandra, avec cette dramatique affaire que j'évoquais à Courbevoie.
00:05:47Deux adolescents ont été mis en examen pour viol sur mineurs et violences à caractère antisémite.
00:05:52La victime est âgée de 12 ans.
00:05:54Oui, 12 ans Sandra.
00:05:56Oui, ce sont des très jeunes adolescents des deux côtés.
00:05:59Cette jeune fille de 12 ans a été croisée samedi.
00:06:04Deux individus dans un parc en bas de chez elle, qui l'ont forcé à aller dans un endroit isolé, dans un site désaffecté.
00:06:11Un troisième garçon les a rejoints.
00:06:13Et là, selon ses explications, ce qu'elle a dit aux policiers juste après les faits,
00:06:19c'est que l'un d'entre eux aurait posé des questions sur sa religion, lui aurait demandé pourquoi elle ne disait pas qu'elle était juive.
00:06:29Il lui aurait ensuite parlé d'Israël, l'aurait insultée de sale juive avant de lui porter des coups, de la brutaliser.
00:06:36Et ensuite, elle a expliqué qu'elle a été violée par deux d'entre eux et que l'un d'eux a filmé la scène.
00:06:45Ils l'ont ensuite menacée de mort si elle parlait à la police.
00:06:49Donc effectivement, ces trois jeunes ont été interpellés lundi.
00:06:52Deux d'entre eux, les deux de 13 ans, ont été mis en examen pour viol aggravé, agression sexuelle en réunion,
00:06:59mais aussi pour violences commises en réunion sur mineurs de 15 ans à raison de la religion et insultes à raison de la religion.
00:07:07Ce n'est qu'une partie des qualificatifs retenus, je ne vais pas tous vous les lister.
00:07:10Le troisième jeune, qui a 12 ans, est sous le statut de témoin assisté pour le viol et l'agression sexuelle.
00:07:17En revanche, il est mis en examen pour le reste des faits.
00:07:20Les deux mineurs de 13 ans ont été placés en détention provisoire.
00:07:24Ils sont en prison à l'heure actuelle.
00:07:26Le troisième fait l'objet d'une mesure éducative provisoire.
00:07:29Je vous fais réagir dans quelques instants.
00:07:31C'est terrible quand on voit l'âge des acteurs, de la victime, 12 ans.
00:07:35Mais nous sommes avec Benjamin Simerman, vice-président du collectif Nous Vivrons.
00:07:39Bonjour Benjamin Simerman, je voulais absolument vous avoir pour commencer cette émission,
00:07:43puisque vous organisez à partir de 18h ou 18h30 devant la mairie de Paris,
00:07:47une mobilisation suite à ce qui vient de se passer à Courbevoie.
00:07:52Oui, on organise cette manifestation vu l'horreur qu'a vécue cette petite fille, parce que juive,
00:07:59et c'est important de reparler de cet antisémitisme qui existe,
00:08:03et qui n'est pas simplement du fait de cette jeune fille qui est déjà une horreur,
00:08:07mais on a connu aussi l'agression de Marco il y a 23 mois.
00:08:10On a aussi tous ces juifs qui retirent leur mésosa et qui ont peur de se présenter en tant que juif.
00:08:15Et c'est cet antisémitisme qui existe dans la société française et qui existe maintenant aussi politiquement.
00:08:20Oui Benjamin, c'est révélateur du climat ambiant que la France connaît depuis de nombreux mois,
00:08:25hélas, je serais tenté de dire.
00:08:28Exactement, et nous ce qu'on appelle c'est un vrai front républicain.
00:08:31Donc on appelle à tous les Français de venir à cette manifestation à 18h30.
00:08:35C'est la France qui doit se réveiller, c'est les Français qui doivent se réveiller,
00:08:38et ce n'est pas aux Juifs seuls de se battre contre ce drame et cet antisémitisme qui existe.
00:08:43Donc on appelle à un sursaut, un sursaut républicain,
00:08:47et que tous les partis républicains viennent avec nous manifester,
00:08:51et surtout se rassembler pour dénoncer ce crime horrible.
00:08:55Merci beaucoup Benjamin.
00:08:56Simon Arban, vice-président du collectif Nous Vivrons Réaction, Elisabeth Lévy.
00:09:00Alors d'abord, écoutez, il faut le dire, on en est au stade de l'enquête évidemment.
00:09:04Pour l'instant, non mais c'est important de le dire,
00:09:06parce que je l'aurais dit pour n'importe quelle accusation, je le dis là aussi,
00:09:09il faut évidemment attendre de savoir si tout cela est confirmé,
00:09:17bien qu'on imagine que s'il y a tant de mises en examen avec tant de,
00:09:21on ne dit plus chef d'inculpation, mais je ne me rappelle pas.
00:09:25Qualificatif.
00:09:26Merci, merci Sandra.
00:09:27C'est qu'il y a des éléments assez sérieux.
00:09:31La deuxième chose, voyez-vous, ça va peut-être vous choquer,
00:09:33mais depuis quelques jours, je me disais, il ne faudrait pas non plus,
00:09:36même quand on parle de la gauche, ça ne doit pas,
00:09:38cette campagne électorale ne peut pas porter que sur l'antisémitisme et la question juive.
00:09:42Je me disais, parce que c'est vrai, je pense que les Français sont très sensibles,
00:09:46mais ce n'est pas leur unique problème.
00:09:48Et je me disais, il ne faudrait peut-être pas non plus
00:09:50que ça envahisse complètement le discours qu'on peut avoir sur la gauche,
00:09:53parce qu'il y a d'autres choses à en dire.
00:09:56Et troisièmement, j'ai eu mon ami Céline Pinard qui était en train de travailler sur ce sujet,
00:10:00alors ça, c'est des éléments encore tout à fait à vérifier,
00:10:03mais en gros, il a été question de Gaza dans cette affaire, visiblement,
00:10:07et du fait qu'elle n'avait pas dit qu'elle était juive, des choses pareilles.
00:10:14Donc, évidemment, on se pose la question du lien entre un discours ambiant,
00:10:18entre une campagne qui ne s'est faite que là-dessus,
00:10:20sur le fait que les Juifs étaient des méchants,
00:10:22qu'ils étaient méchants, qu'ils tuaient des Palestiniens, etc.
00:10:26Je vous rappelle que les Juifs ici ne sont pas en guerre.
00:10:29Donc voilà, je pense que ça va être un tournant, malgré tout, dans la campagne.
00:10:33C'est évidemment l'âge, 12 ans…
00:10:37– C'est terrible. – Comment ?
00:10:39– C'est terrible, quand on voit l'arrière.
00:10:40– C'est terrible, mais je vous dis, il faut savoir quand même,
00:10:43il y a des gens qui jouent quand même un drôle de jeu.
00:10:46Ceux qui nous ont infligés du Rima Hassan, matin, midi et soir,
00:10:49pendant la campagne des Européennes,
00:10:51feraient peut-être mieux de parler du fait qu'il n'y a pas d'usine en France.
00:10:54– Alors justement, puisque vous faites référence notamment à l'éffi,
00:10:58Jean-Luc Mélenchon a réagi, on va découvrir…
00:11:00– Irrésiduel ? Il a dit que c'était irrésiduel ?
00:11:03– Non, mais vous allez découvrir, Benjamin Bouchard va vous mettre
00:11:06sa communication horrifiée par ce vieux à la courbe-voix
00:11:08et tout ce qu'il met en lumière concernant le conditionnement
00:11:11des comportements masculins criminels dès le jeune âge,
00:11:13et du racisme antisémite, solidarité et pensée émue pour les victimes et ses proches.
00:11:17J'espère que les soins, secours et accompagnement sont pris correctement en charge
00:11:21et qu'on ne transforme pas ce crime ni la souffrance qu'il engendre
00:11:24en spectacle médiatique. J'aime bien la fin, spectacle médiatique.
00:11:27Kevin Bossuet.
00:11:28– Oui, il faut voir la violence du truc.
00:11:32On parle de pénétration vaginale, de pénétration anale, de fellation,
00:11:37on parle d'injures, on parle de menaces de mort.
00:11:41C'est extrêmement grave et il est vraisemblable,
00:11:44évidemment il faut attendre que l'enquête aille au bout,
00:11:46mais il est vraisemblable que cette jeune fille ait été victime
00:11:50parce qu'elle est juive. Et pour en revenir au tweet de Jean-Luc Mélenchon,
00:11:54moi c'est mon témoignage personnel.
00:11:57Je suis en banlieue 4 jours par semaine, au contact d'adolescents.
00:12:02Je passe mon temps à démonter des préjugés antisémites,
00:12:06ça fait partie de ma fonction. Et depuis, en effet, plusieurs semaines,
00:12:12je vois l'antisémitisme monter à cause notamment d'une partie de la gauche
00:12:19et d'une partie de l'extrême gauche qui jette nos concitoyens juifs en pâture
00:12:25par électoralisme et par idéologie.
00:12:29C'est-à-dire que des gamins de 12, 13, 14 ans ne naissent pas antisémites,
00:12:34ils le deviennent, où ils ont entendu ces préjugés ?
00:12:37Comment ils sont devenus antisémites ?
00:12:39Il y a évidemment sans doute l'islamisme de certains quartiers,
00:12:43il y a aussi ce discours d'extrême gauche qui est tapageur.
00:12:47Il y a un déversoir sur les réseaux sociaux d'une propagande pro-hamas,
00:12:53anti-juive, anti-israélienne, et pour beaucoup d'adolescents,
00:12:57être juif aujourd'hui, c'est être dans le camp du mal,
00:13:00c'est être dans le camp du génocide, ce qui est complètement idiot,
00:13:04et c'est être dans le camp notamment des meurtriers.
00:13:06Voilà ce qui se passe en banlieue.
00:13:08J'estime que l'extrême gauche a une grande responsabilité
00:13:12dans ce qui se passe dans notre société.
00:13:14J'ai envie de vomir, ils me rendent un travail, le travail impossible,
00:13:18parce que tous les jours, je dois démonter ces préjugés
00:13:21que les gamins entendent sur les réseaux sociaux
00:13:23ou dans certains métiers politiques, c'est une honte.
00:13:26On entend votre colère et votre révolte, on en reparlera plus longuement
00:13:29évidemment à partir de 13h.
00:13:30Je vous donne la parole dans quelques instants,
00:13:31mais je vais vous faire d'abord écouter le maire de Courbevoix qui réagit.
00:13:34Je vous donne la parole juste après, Olivier, et puis Henri.
00:13:37Je ne comprends pas que des jeunes de 13, 14 ans
00:13:40puissent faire des actes comme cela.
00:13:42L'antisémitisme, il faut dire que, très honnêtement,
00:13:45quand on voit cette campagne aussi, en même temps, je suis désolé de le dire,
00:13:48mais aux Européennes, ça n'arrange pas les choses.
00:13:50Je pense vraiment à cette jeune fille.
00:13:52Je pense aussi à ses parents.
00:13:53Si ses parents ont besoin, je vais les contacter, qu'ils viennent me voir.
00:13:57Mais vraiment, on ne peut pas accepter ça.
00:13:59C'est intolérable, intolérable aujourd'hui dans le contexte actuel.
00:14:03Olivier, une réaction très rapide,
00:14:04et puis on en parlera juste après, à partir de 13h.
00:14:07D'abord, oui, l'enquête est en cours, mais les qualifications,
00:14:11que vous avez données, sont bien évidemment froids dans le dos.
00:14:15Je ne sais pas si ces jeunes sont affectés par le climat de la campagne électorale.
00:14:20Je ne sais pas si c'est le fruit de leur fréquentation des réseaux sociaux.
00:14:25C'est déjà peut-être dans l'environnement proche et familial.
00:14:30Première chose.
00:14:31Deuxième chose, c'est un précipité de tout ce qui crée bien évidemment la nausée.
00:14:35D'abord, oui, l'antisémitisme,
00:14:37dans ce qu'il peut provoquer de plus terrible.
00:14:41Et 12, 13, 14 ans, le rapport aux femmes, à cette sexualité de barbare,
00:14:50il y a aussi cette dimension qui vient s'y greffer.
00:14:54Donc, bien évidemment, ça crée une sidération.
00:14:56On pense tous que, bien sûr, on a tous à l'idée papyvoise, vous vous souvenez ?
00:15:00Bien sûr.
00:15:01Combien ça avait eu un impact sur la campagne ?
00:15:04Moi, je fais écho à ce que dit Élisabeth Lévy.
00:15:07Nous avons là maintenant plus qu'une semaine et demie de campagne avant le premier tour.
00:15:12C'est totalement inédit dans l'histoire de la Ve République un tel compte à rebours
00:15:17pour décider de questions très sérieuses.
00:15:19Donc, j'espère que dans les derniers jours, on va pouvoir bien sûr parler de l'antisémitisme.
00:15:23Il faut en parler parce que ça pourrit et ça gangrène notre société.
00:15:26Et il y a d'autres sujets.
00:15:28Pour éviter un malentendu, j'espérais que ça allait être possible, je pense.
00:15:33Si vous voulez, dans Causon, on a fait un dossier qu'on appelle
00:15:37« Juifs de France pour vivre vivant cachés ».
00:15:39Pourquoi ? Parce qu'au-delà de cette jeune fille, il faut quand même savoir qu'il y a un climat aujourd'hui.
00:15:45Moi, j'aimerais qu'on parle d'autre chose.
00:15:48On en parlera tout à l'heure, Élisabeth.
00:15:50J'attends surtout que la gauche prenne des positions fermes là-dessus.
00:15:53Élisabeth, on en parlera plus longuement tout à l'heure à 13h.
00:15:55Je vous donnerai la parole évidemment sur le sujet parce que je n'ai pas eu l'occasion de vous entendre.
00:15:59Mais tout de suite, on fait un point sur l'actualité avec Somaya Labidi.
00:16:02L'actualité, un homme abattu par la police à Aubervilliers après avoir agressé un agent de voirie avec un tournevis.
00:16:09Des faits qui se sont produits ce matin vers 7h30 lors d'une opération grande lessive organisée chaque mois.
00:16:15L'agent de nettoyage et un policier ont été blessés mais leur pronostic vital n'est pas engagé.
00:16:21Huit personnes interpellées en Nouvelle-Calédonie dont Christian Thyn, le porte-voix de la CCAT,
00:16:27cellule de coordination des actions de terrain à laquelle les barrages indépendantistes sont associés.
00:16:33Dans un communiqué, l'Union calédonienne dénonce des arrestations abusives tout en appelant au calme.
00:16:39Les relations entre Moscou et Pyongyang entrent dans une nouvelle ère de prospérité.
00:16:44C'est ce qu'a assuré Kim Jong-un lors d'un sommet avec Vladimir Poutine.
00:16:48La Corée du Nord va renforcer davantage sa communication stratégique avec la Russie.
00:16:53Les autorités russes ont ajouté le leader nord-coréen.
00:16:57Merci beaucoup Sommeil. Il y a autre sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir.
00:17:00Je vais vous donner la parole tout de suite puis Henri Bovis et sa déclaration de Gérald Darmanin.
00:17:03Ce matin, le ministre de l'Intérieur a tout simplement annoncé vouloir proposer la dissolution du GUD,
00:17:07ce syndicat étudiant créé dans les années 70. On l'écoute, on réagit juste après.
00:17:11Tous les amis de Mme Le Pen ne sont pas des grands démocrates, ça c'est certain.
00:17:15Et quand j'ai proposé la dissolution d'un certain nombre d'associations d'ultra-droite,
00:17:19on s'est parfois beaucoup beaucoup fait railler.
00:17:21Et vous savez quoi ? Je vais proposer au président de la République la dissolution du GUD.
00:17:26Le groupe Union Défense.
00:17:27Voilà, qui est un groupe d'ultra-droite, qui est très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement National.
00:17:32A l'élection Pierre-Henri Bovis, je voulais faire un parallèle avec le soulèvement de la terre.
00:17:36Il a essayé, ça n'a pas marché.
00:17:38Et le soulèvement de la terre annonce, en fonction des résultats législatifs,
00:17:43un certain nombre d'actions violentes.
00:17:45Donc voilà, je serais tenté de dire deux poids, deux mesures et vous avez raison Elisabeth.
00:17:48Il a essayé Gérald Darmanin sur le soulèvement de la terre.
00:17:51Il a essayé, après il se heurte nécessairement à une conception aussi de ce que se font les juges
00:17:57de la liberté d'association, de la liberté d'entreprendre.
00:18:01Et donc il y a un certain libertarisme qui vient se heurter à la volonté aussi politique
00:18:07de ces ministres qui veulent bien faire.
00:18:10On ne peut pas reprocher à Gérald Darmanin de vouloir dissoudre des groupements
00:18:13qui sont composés de personnes violentes, qui ont été condamnées.
00:18:18Est-ce que c'est utile selon vous ?
00:18:22Non mais attendez, après il y a nécessairement aussi derrière une pensée politique.
00:18:27Ah bon ?
00:18:28Tiens donc !
00:18:29Ah bon, ça nous surprend !
00:18:30Ça vous surprend ?
00:18:31Ah oui !
00:18:32Et par ailleurs, est-ce que c'est utile pour la démocratie française, d'après vous,
00:18:36d'essayer ou d'arriver à interdire des groupes qui sont effectivement,
00:18:40si vous voulez, on peut se passer du gut dans le paysage.
00:18:42Oui, mais c'est le mouvement de la terre qui aura annoncé quand même des actions excessivement violentes.
00:18:46Dès le 8 juillet, sur Mediapart.
00:18:48C'est un point intéressant que se lève Elisabeth Lévy,
00:18:52c'est qu'il n'est pas possible juridiquement de dissoudre une association par anticipation,
00:18:59par précipitation, en se disant de toute manière ces membres sont violents,
00:19:02ils vont sûrement commettre des violences, donc je dissous.
00:19:05Ce n'est pas possible.
00:19:06De toute façon, juridiquement, vous allez vous faire retoquer.
00:19:08Maintenant, si vous avez un groupement, le Soulevement de la Terre, c'était un bon exemple,
00:19:12qui déjà dans sa charte définit son action comme un soulèvement,
00:19:18une révolte civile pour une lutte populaire.
00:19:21En tout cas, du moins, il y avait un champ lexical.
00:19:23Ils annoncent déjà ce qu'ils vont faire.
00:19:24Ils annoncent.
00:19:25Ils annoncent. Action violente, etc.
00:19:26C'est la définition même de la désobéissance civile.
00:19:28Là, il y avait un vrai motif.
00:19:30Apparemment, pas suffisant pour le Conseil d'État pour autoriser cette dissolution.
00:19:38Là, concernant le GUD, c'est un effet d'annonce.
00:19:42Maintenant, j'aimerais apporter quand même une nuance.
00:19:45Il y a des personnes membres du GUD.
00:19:47Ce n'est pas le GUD en son intégralité.
00:19:49Il y a des personnes membres du GUD qui ont été condamnées récemment pour des agressions homophobes.
00:19:53Loïc Lepriol.
00:19:55On se souvient aussi de Loïc Lepriol.
00:19:57Je crois que c'est toujours en enquête, il me semble.
00:19:59Mais Loïc Lepriol, qui est évidemment le premier suspect dans un meurtre...
00:20:06Fédérico Martine Rambut.
00:20:08Vous avez vu que Jordan Bardella a prouvé Gérald Darmanin ?
00:20:13Eh, vous voulez prendre ma place, Elisabeth ?
00:20:17Non, mais la transition est parfaite.
00:20:20Dernier point, que ce soit d'ultra-droite ou d'ultra-gauche, dès lors qu'il y a un groupuscule violent,
00:20:26il faut s'attaquer à ces groupuscules qui nuisent aussi à une partie de la démocratie.
00:20:30Allez, on écoute à la demande d'Elisabeth Lévy.
00:20:33Je crois qu'elle est le conducteur de mon émission.
00:20:35On va écouter Jordan Bardella.
00:20:36Je me suis procuré.
00:20:38Les chiffres de l'insécurité sont aujourd'hui à un niveau record.
00:20:41C'est le bilan direct de monsieur Darmanin, d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal.
00:20:46Il n'y a plus un seul territoire aujourd'hui où nos compatriotes sont à l'abri.
00:20:49Je serai précisément le premier ministre qui rétablira l'autorité de l'État
00:20:53et qui rétablira la sécurité sur le territoire national.
00:20:55Je n'aurai aucune forme de tolérance à l'égard de milices,
00:20:59qu'elles soient d'ultra-gauche ou d'ultra-droite,
00:21:02qui tentent de faire vaciller la République française.
00:21:05Mais je n'aurai pas la main qui tremble s'agissant de leur dissolution.
00:21:11Il est 13h. Bonjour, merci de nous accueillir.
00:21:13Bon appétit, si vous êtes à table.
00:21:14Je vous représente mon équipe du mercredi dans quelques instants.
00:21:16Mais tout de suite, le sommaire de notre dernière heure.
00:21:19À l'une, on va vous reparler de cette dramatique affaire à Courbevoie.
00:21:24Une jeune fille de 12 ans a été violée sous fond d'antisémitisme.
00:21:27Deux adolescents ont été mis en examen.
00:21:29Réaction, débat, explication, évidemment,
00:21:31avec notre spécialiste Sandra Buisson qui suit pour nous cette affaire.
00:21:34On va bien sûr vous parler de politique.
00:21:36Et oui, il faut parler de politique.
00:21:38Nous sommes à 11 jours des législatives.
00:21:40Jordan Bardella est au Salon de la Défense.
00:21:42On va revenir avec Florian Tardif sur son programme.
00:21:44Sur les principales mesures, il semble être un petit peu plus prudent.
00:21:48Je dis ça, je dis rien.
00:21:49On va en parler, on va débattre avec nos invités.
00:21:51Et puis, on va revenir sur cette prise de position de la CGT.
00:21:54Historique, le syndicat appelle à voter pour le Front Populaire.
00:21:58C'est inédit, c'est ce que nous dira Eric de Rigmaten.
00:22:00Voilà, un menu très chargé, très chargé.
00:22:03Et tout de suite, on fait un nouveau point sur l'information, évidemment, avec Somaya Labili.
00:22:08Somaya, rebonjour.
00:22:10Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:22:12À la une de l'actualité, Bruxelles épingle sept pays,
00:22:14dont la France, pour leur déficit budgétaire.
00:22:17Ce qui ouvre la voie à des procédures,
00:22:19estime la Commission dans un communiqué.
00:22:21Ces sept pays vont devoir prendre des mesures correctrices
00:22:23sous peine de sanctions financières, prévient l'institution.
00:22:27On parle à présent du rush des procurations.
00:22:30Pour ces législatives anticipées, déjà 533 000 déposent,
00:22:35selon Gérald Darmanin.
00:22:36Et face à cet afflux, certaines localités font preuve de créativité.
00:22:40Illustration à Bordeaux, en Gironde,
00:22:42où un bus a été spécialement mis en place.
00:22:44Antoine Estève, Jérôme Rampnot.
00:22:47Le bus des procurations stationne devant le commissariat de Bordeaux.
00:22:50A l'extérieur, des policiers relèvent l'identité des personnes
00:22:53qui ont fait leurs demandes sur Internet.
00:22:55A l'intérieur, un espace est prévu pour la version papier.
00:22:58J'ai été surpris par les dates.
00:23:00Vous avez trouvé quelqu'un de confiance ?
00:23:01Absolument !
00:23:04Sinon je ne lui aurais pas donné la procuration.
00:23:08Les législatives anticipées ont pris de court les électeurs.
00:23:11Beaucoup ne seront pas là pendant les week-ends d'élections,
00:23:13vacances obligent.
00:23:14Alors on s'organise pour voter coûte que coûte.
00:23:16Comme nos vacances étaient déjà programmées sur le premier tour,
00:23:22c'est pour ça que je suis venue avec mon voisin.
00:23:25On a discuté autour d'un café, on a les mêmes idées,
00:23:28même bureau de vote, donc c'est lui qui va aller voter pour moi.
00:23:32De suite, on s'est organisé avec les autres étudiants de mon école
00:23:37et on fait des procurations ensemble.
00:23:40Cette formule de procuration rapide est un succès.
00:23:43Des centaines de Bordelais en profitent chaque jour.
00:23:45L'idée c'est d'accueillir au mieux nos concitoyens
00:23:47qui ne pourront pas voter le 30 juin et le 7 juillet.
00:23:50Donc on a mis en place ce commissariat mobile,
00:23:52ce bus pour les procurations, pour que ça aille plus vite,
00:23:55que les citoyens soient mieux accueillis
00:23:57et qu'ils puissent faire leurs démarches administratives
00:23:59dans les meilleures conditions.
00:24:00Vous pouvez encore remplir votre procuration en ligne
00:24:02et la faire valider au commissariat ou à la gendarmerie
00:24:05jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
00:24:08Dans le reste de l'actualité,
00:24:10le procès de Mélanie Boulanger se poursuit à Bobigny.
00:24:13L'ancienne maire de Canteleux est jugée avec 18 autres personnes
00:24:16dans une affaire de trafic de drogue.
00:24:19Procès que vous suivez pour nous, Célia Barotte.
00:24:21Célia, bonjour.
00:24:22L'excédile est donc la dernière prévenue
00:24:24à être entendue dans ce dossier.
00:24:27A la barre et spontanément, Mélanie Boulanger
00:24:29a déclaré que depuis plus de 32 mois,
00:24:32il est dressé un portrait d'elle et de son action
00:24:34de la ville qu'elle a administrée pendant 10 ans
00:24:37qui est complètement faux et déformé.
00:24:39Celle qui se présente comme innocente dans ce dossier
00:24:43dit ne partager aucun intérêt financier, politique et personnel
00:24:47avec les autres prévenus.
00:24:48Elle explique ne pas les connaître pour la grande majorité d'entre eux
00:24:52avant d'être interrogée sur les faits qu'on lui reproche.
00:24:55Mélanie Boulanger est entendue sur son parcours personnel
00:24:58mais aussi professionnel.
00:25:00Elle qui s'est engagée en politique dès l'âge de 18 ans.
00:25:03L'audition de cette figure du socialisme en Seine-Maritime
00:25:07va se poursuivre tout au long de la journée
00:25:09et nous allons le suivre pour vous sur CELIUS.
00:25:12Merci Célia pour ce point très complet.
00:25:14Et puis il y a un peu plus d'un mois avant les Jeux,
00:25:17Pierre de Coubertin fait son entrée au musée Grévin.
00:25:21Une statue à l'effigie du père fondateur des Géomodernes
00:25:24a été inaugurée hier à Paris comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:25:28Une figure controversée accusée de racisme, misogynie
00:25:31ou encore de complaisance avec les nazis.
00:25:35Vous avez fini ?
00:25:36Absolument.
00:25:37Vous êtes très impatient aujourd'hui.
00:25:39Oui, on a un programme chargé surtout.
00:25:41Merci beaucoup, on vous retrouvera dans quelques instants.
00:25:43Programme très très chargé.
00:25:45Je vous présente l'équipe du mercredi.
00:25:47Elisabeth Lévy, soyez la bienvenue.
00:25:50Merci.
00:25:51On a une petite pensée pour Philippe Bilger
00:25:53qui doit nous regarder évidemment.
00:25:55Une petite pensée puisqu'il fait partie de la bande des mercredis.
00:25:58Ne vous inquiétez, il nous va bien.
00:26:00On le trouvera rapidement.
00:26:01On lui fait une bise.
00:26:02Et nous l'embrassons.
00:26:03Florian Tardif, fidèle à l'émission évidemment.
00:26:05Kevin Bossuet, également fidèle.
00:26:07Partie des mercredistes aussi.
00:26:09Olivier Dartigold.
00:26:11Mercrediste un jour.
00:26:12Mercrediste toujours.
00:26:14Et notre ami Pierre-Henri Bovis.
00:26:16Vous n'êtes pas souvent là le mercredi.
00:26:18J'essaye.
00:26:19Vous êtes accepté par la confrérie.
00:26:22Il faut demander l'avis à Elisabeth.
00:26:27Il y a un poli de bureau.
00:26:30Le processus est assez long.
00:26:33Les trois quarts des membres se réunissent.
00:26:35Je peux donner ma voix.
00:26:38Et Sandra Buisson.
00:26:40On va revenir évidemment sur cette information dramatique
00:26:44qu'on évoquait au début de cette émission avec vous.
00:26:47C'est cette affaire de Courbevoie.
00:26:49Courbevoie où deux adolescents ont été mis en examen pur viol
00:26:52sur mineurs et violences à caractère antisémite.
00:26:55La victime, je le rappelle, a 12 ans.
00:26:57Oui, 12 ans.
00:26:58Rappel des faits avec Thibault Marcheteau.
00:27:01C'est dans ce square, samedi dernier,
00:27:03que l'agression de l'adolescente de 12 ans aurait commencé.
00:27:06Alors qu'elle rentrait chez ses parents,
00:27:08elle croise deux jeunes dont un qu'elle reconnaît
00:27:10qu'il l'oblige à les suivre dans un local désaffecté.
00:27:14Selon son récit, un troisième garçon les rejoint.
00:27:17Ils sont tous âgés de 12 à 13 ans.
00:27:19Après avoir fait référence à sa religion juive
00:27:21en l'insultant et la frappant,
00:27:23deux des adolescents la violent.
00:27:25Le troisième filme la scène.
00:27:27Pour ne pas qu'elle dénonce ses faits à la police,
00:27:29l'un des jeunes la menace de mort
00:27:31et lui demande de lui rapporter 200 euros dès le lendemain.
00:27:35Une information judiciaire a été ouverte
00:27:37pour viols aggravés et agressions sexuelles aggravées
00:27:40par le fait qu'ils ont été commis sur une mineure
00:27:42et en réunion.
00:27:43Les qualifications de tentative d'extorsion,
00:27:46d'atteinte à l'intimité privée
00:27:48et de menace de mort sont également retenues,
00:27:50ainsi que des violences et injures,
00:27:52ces deux dernières infractions étant commises
00:27:54à raison de la religion de la victime.
00:27:57Avant de vous faire réagir évidemment,
00:27:59on va retrouver Yannathan Harfi, président du CRIF.
00:28:02Yannathan Harfi, merci, merci beaucoup
00:28:04d'avoir accepté notre invitation.
00:28:06Je voulais absolument vous avoir sur cette dramatique
00:28:08affaire de courbe-voix.
00:28:09Qu'est-ce que cela vous inspire dans le contexte actuel ?
00:28:13Je suis d'abord scandalisé par les faits, horrifié
00:28:16par les détails qui nous sont remontés
00:28:18de ce viol et de cette agression.
00:28:21Et puis peut-être retenir deux leçons.
00:28:24La première c'est le rajeunissement terrible
00:28:26aujourd'hui des victimes et des auteurs
00:28:29d'actes antisémites.
00:28:31Et puis la deuxième chose, c'est le fait que,
00:28:34dans ce cas-là comme dans beaucoup d'autres,
00:28:36la convocation de la question de la Palestine
00:28:38est omniprésente, que c'est au nom
00:28:40de la question de la Palestine que très souvent,
00:28:42dorénavant, on s'en prend directement
00:28:44à des Français juifs et que cette omniprésence
00:28:47de la question de la Palestine, elle est animée,
00:28:49elle est portée par un contexte notamment politique
00:28:53et que je veux rappeler ici,
00:28:55parce qu'on le sait depuis des mois avec
00:28:57notamment le climat imposé par la France insoumise.
00:28:59Vous avez remarqué, on en a parlé au début de l'émission,
00:29:02Jean-Luc Mélenchon a réagi ce matin.
00:29:06Oui, il a réagi ce matin, enfin, il n'y a pas de quoi
00:29:09se réjouir qu'un élu dénonce un viol.
00:29:14Ça me paraît être, entre guillemets,
00:29:16la moindre des choses.
00:29:18En revanche, j'aimerais qu'il soit capable
00:29:21d'expliquer d'où vient ce climat antisémite
00:29:23aujourd'hui qui pèse sur la société française,
00:29:25comment il est alimenté à la fois par la haine d'Israël,
00:29:28par l'islamisme, par le complotisme,
00:29:30galvanisé évidemment par les réseaux sociaux
00:29:33et comment son parti a choisi d'attiser la haine,
00:29:37de souffler sur les braises,
00:29:38plutôt que de combattre l'antisémitisme.
00:29:40On l'a vu avec le choix d'un certain nombre d'investisseurs,
00:29:42avec par ailleurs évidemment ses positions
00:29:45depuis le 7 octobre.
00:29:46Il y a toutes formes de sources d'antisémitisme
00:29:48dans la société française, mais depuis le 7 octobre,
00:29:51celui-là prend malheureusement beaucoup de place.
00:29:53Merci beaucoup, Yonatan Harfi.
00:29:55Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:29:57Je rappelle que vous êtes évidemment le président du CRIF.
00:30:00Justement, pour faire sens à ce que vient de dire Yonatan Harfi,
00:30:03je vous donne la parole juste après, mon cher Pierre-Henri.
00:30:05Je voudrais qu'on écoute le maire de Courbevoir.
00:30:08Écoutez-le avec une grande attention.
00:30:09Écoutez bien ce qu'il dit.
00:30:11On a vu ces campagnes européennes sur la Palestine
00:30:13et disons Israël de l'autre côté.
00:30:15C'est par la France.
00:30:17C'est par la France.
00:30:18Évidemment, tout ceci fait que pour des expys faibles,
00:30:21comme des enfants qui ont 13 ou 14 ans,
00:30:24ils peuvent penser d'aller d'un côté ou de l'autre.
00:30:26Mais vous vous rendez compte qu'il y a 13 ans, 14 ans,
00:30:29on est antisémite.
00:30:30Il y a 30 ou 40 ans, jamais on n'aurait pensé à ça.
00:30:33Sandra, et je vous donne la parole juste après,
00:30:35Pierre-Henri Bovis, les suites judiciaires
00:30:38concernant cette affaire.
00:30:40Deux mineurs ont été mis en examen pour viol aggravé,
00:30:44agression sexuelle en réunion, tentative d'extorsion,
00:30:47violence commise en réunion sur mineurs
00:30:50et à raison de la religion, injures à raison de la religion
00:30:53et menaces de mort réitérées.
00:30:55Le troisième, lui, est placé sous le statut de témoin assisté
00:30:58pour le viol et l'agression sexuelle.
00:31:00En revanche, il est mis en examen pour le reste des infractions.
00:31:04À l'heure actuelle, donc, ils ont vu le juge d'instruction.
00:31:08Ils ont été mis en examen.
00:31:10Ils ont vu le juge des libertés et de la détention.
00:31:12Deux d'entre eux, les deux de 13 ans,
00:31:14ont été placés en détention provisoire.
00:31:16Ils sont en prison et le troisième, lui,
00:31:18fait l'objet d'une mesure éducative judiciaire provisoire.
00:31:22Merci pour ces précisions, évidemment.
00:31:24Et si vous avez des éléments nouveaux d'ici là,
00:31:26évidemment, vous suivez cette dramatique affaire.
00:31:28Pierre-Henri Bovis, je vous donne la parole.
00:31:30C'est important ce qu'a dit Jonathan Arfi,
00:31:32également le maire de Courbevoix.
00:31:34C'est révélateur d'un certain climat
00:31:36qui existe chez nous en France aujourd'hui, en 2024.
00:31:39Je pense que ça peut jouer également,
00:31:41on l'évoquait avec Elisabeth Lévy,
00:31:43on est en jour des législatives.
00:31:45Évidemment que le titre de Jean-Luc Mélenchon pose question.
00:31:48Après avoir distillé dans la société française
00:31:52pendant des semaines un antisémitisme crasseux,
00:31:57Jean-Luc Mélenchon, là, vient pleurer sur les renversés.
00:32:01Après avoir attisé la haine,
00:32:05après avoir tant critiqué les juifs,
00:32:09notamment les juifs de France,
00:32:11par notamment toute la clique de la France insoumise,
00:32:14passant de Rima Hassan à Dologu et j'en passe,
00:32:20ils ont confondu la défense qui est noble,
00:32:26peut-être noble, des Palestiniens
00:32:28et du sort des Palestiniens,
00:32:30ils ont confondu ce rôle-là avec la haine des Juifs
00:32:33qui alimentait et qui était le moteur
00:32:35de la défense du peuple palestinien.
00:32:37Et ce crime qui était,
00:32:39une enquête évidemment est en cours,
00:32:42mais en tout cas, si les faits qui ont été relatés,
00:32:45notamment par vos collègues du Parisien du Monde,
00:32:47sont exacts,
00:32:49c'est l'expression la plus brutale
00:32:52et la plus odieuse de la bestialité humaine.
00:32:56C'est un paradoxe.
00:32:58C'est le pillage, on l'évoquait avec Sandra.
00:33:00C'est un acte inhumain, d'une brutalité
00:33:04qu'on a du mal à concevoir
00:33:07et qu'on voit aussi rarement.
00:33:09Ce sont des dossiers qui ne sont pas classiques,
00:33:12qu'on ne voit pas passer régulièrement
00:33:15et heureusement encore.
00:33:17D'ailleurs, quand deux mineurs de moins de 13 ans
00:33:19sont placés en détention provisoire,
00:33:21c'est un fait rarissime, rarissime je le dis,
00:33:24parce que quand un juge décide de me placer
00:33:26en détention provisoire des mineurs de moins de 13 ans,
00:33:28il présuppose du discernement de ces mineurs
00:33:32pour avoir commis ces actes-là.
00:33:34C'est un acte fort de la part d'un juge,
00:33:36parce qu'encore une fois, c'est rare.
00:33:38Et ce que disait le président Ducriff,
00:33:40et c'est important,
00:33:42c'est que cela aussi reflète
00:33:44un abaissement de l'âge de criminels
00:33:48qui aujourd'hui sont en puissance.
00:33:50Et ce que disait aussi Kevin tout à l'heure,
00:33:52ce qui est important,
00:33:54c'est que ces gamins-là,
00:33:56ces actes-là, ne sont pas nés antisémites.
00:33:58C'est important ce que Kevin disait tout à l'heure,
00:34:00ils ne sont pas nés antisémites,
00:34:02ils le sont devenus par écho,
00:34:04ce sont une caisse de résonance de l'entourage,
00:34:06peut-être des parents,
00:34:08peut-être des amis, que sais-je.
00:34:10Mais en tout cas, c'est une caisse de résonance
00:34:12qui déverse une haine
00:34:14contre cette jeune fille juive
00:34:16qui est ahurissante.
00:34:18Et je pense que ce sera
00:34:20un procès très important à suivre,
00:34:22parce que j'espère
00:34:24qu'il aura un impact suffisant
00:34:26pour alerter aussi qu'il y ait
00:34:28un degré de conscience auprès des parents
00:34:30pour que faisaient ces gamins dans la rue,
00:34:32pour éduquer les jeunes.
00:34:34Florian, on est à 11 jours des législatives,
00:34:36la campagne n'avait pas besoin
00:34:38d'un tel acte évidemment.
00:34:40Oui, après malheureusement,
00:34:42dans toutes les campagnes
00:34:44où on faisait référence à ce qui s'est passé
00:34:46avec Papy Voise, il y a
00:34:48des faits divers qui peuvent parfois
00:34:50donner cette interprétation
00:34:52de faire partie
00:34:54de ce qu'on appelle l'effet de société.
00:34:56Après, n'allons pas peut-être trop loin
00:34:58dans cette analyse politique, on verra
00:35:00si cela a un impact
00:35:02ou non. En tout cas, ce qui est sûr,
00:35:04c'est qu'il y a de nombreuses personnalités politiques
00:35:06qui font campagne, qui se saisissent
00:35:08de ce sujet.
00:35:10Emmanuel Macron lui-même, en Conseil des ministres,
00:35:12aurait demandé à sa ministre
00:35:14de l'Éducation nationale,
00:35:16on attend une confirmation nette
00:35:18et précise de l'Élysée,
00:35:20de peut-être faire
00:35:22au sein des classes une heure
00:35:24de pédagogie sur ces différentes
00:35:26questions liées notamment à celles
00:35:28qui concernent l'antisémitisme dans notre pays.
00:35:30Deux mots rapides, Kévin et Élisabeth,
00:35:32juste avant on se baille.
00:35:33Moi, je juge un arbre à ses fruits.
00:35:35J'ai vu le tweet de Jean-Luc Mélenchon.
00:35:37Je ne remets pas en cause la sincérité.
00:35:39Mais bon, regardez qui a été réinvesti,
00:35:41qui n'a pas été réinvesti
00:35:43lors de ces législatives.
00:35:45Regardez qui a mis en avant une figure
00:35:47comme Rima Hassan, qui a attisé
00:35:49notamment cette haine
00:35:51dans nos banlieues. Regardez ce que c'est
00:35:53que le Front Populaire.
00:35:55Avec le NPA qui fait partie
00:35:57de ce Front Populaire.
00:35:59Et qui a dit que le 7 octobre
00:36:01c'était un acte
00:36:03de résistance.
00:36:05Et il a aussi dit,
00:36:07M. Mélenchon, que l'antisémitisme
00:36:09en France était résiduel.
00:36:11C'est-à-dire qu'il s'assoit sur
00:36:13la souffrance des Juifs français.
00:36:15Donc moi, je veux bien que M. Mélenchon
00:36:17ne s'assoie pas sur le 7 octobre 1968.
00:36:19Mais qu'il balaie devant sa porte.
00:36:21Qu'il mesure véritablement les conséquences
00:36:23de son action politique.
00:36:25Ce qu'il a fait dans la société française
00:36:27et ce qu'il a fait dans nos banlieues,
00:36:29ce n'est pas normal, c'est odieux,
00:36:31c'est juste une honte.
00:36:33Et j'ai encore une fois une pensée
00:36:35pour nos compatriotes juifs qui aujourd'hui
00:36:37souffrent d'être en insécurité
00:36:39dans un pays qui les a vus naître.
00:36:41Réponse rapide d'Olivier.
00:36:43Ce discours qui fait floresse
00:36:45l'ensemble du Front populaire
00:36:47et donc peut-être l'ensemble
00:36:49des 577 candidatures et circonscriptions.
00:36:51Vous pouvez bien évidemment,
00:36:53et vous avez plutôt tendance, je crois,
00:36:55à le faire caractériser,
00:36:57ceux qui, dans le noyau dirigeant
00:36:59de la France insoumise,
00:37:01notamment autour de la figure de Rima Hassan,
00:37:05ont eu des propos insupportables,
00:37:07inqualifiables et déshonorants.
00:37:09Mais regardez le niveau de détestation
00:37:11aujourd'hui entre une personnalité
00:37:13comme François Ruffin
00:37:15avec ce qui s'est passé sur le meeting de Montreuil
00:37:17et justement l'entourage immédiat
00:37:19de François Ruffin.
00:37:21Si vous regardez l'ensemble de son propos
00:37:23et de son comportement depuis le 7 octobre,
00:37:25on n'a strictement rien à lui reprocher.
00:37:27Et il y a un très grand nombre,
00:37:29je termine juste là-dessus,
00:37:31de candidates et de candidats
00:37:33aujourd'hui soutenus par le Front populaire
00:37:35qui ne sont pas allés sur le chemin du désordre.
00:37:37Moi, je veux simplement
00:37:39le rappeler parce que sinon
00:37:41il n'y a plus de campagne électorale.
00:37:43Ces gens soutiennent aussi les gens qui sont dans le Front populaire.
00:37:45On est très en retard.
00:37:47C'est impossible de participer
00:37:49à votre débat.
00:37:51Je voudrais dire
00:37:53un petit mot là-dessus.
00:37:55Bien entendu, nous savons parfaitement
00:37:57que Fabien Roussel n'est pas,
00:37:59ou même Sandrine Rousseau
00:38:01d'ailleurs que j'ai croisé à Sud Radio.
00:38:03Comme je voulais lui dire un truc gentil, je lui dis
00:38:05sur le 7 octobre, vous avez été bien.
00:38:07Donc on sait qu'ils ne sont pas tous pareils.
00:38:09Et là, je vous pose la question,
00:38:11mon cher Olivier, vraiment,
00:38:13très sincèrement et très amicalement.
00:38:15On a quand même l'impression que d'un côté,
00:38:17si vous voulez,
00:38:19s'il y a quelqu'un de paragoutant
00:38:21qui s'approche du R.N.,
00:38:23tout le monde va hurler,
00:38:25ça y est, Vichy...
00:38:27Et là, on se dit,
00:38:29on se demande s'il est bien légitime
00:38:31que vous n'avez pas seulement signé un accord
00:38:33pour avoir des sièges, vous avez signé un accord
00:38:35de gouvernement.
00:38:37Vous avez raison. Pardon, pardon. La gauche, je veux dire.
00:38:39Je ne savais pas qu'il était candidat.
00:38:41Olivier n'est pas partisan.
00:38:43Je n'ai plus aucune activité politique.
00:38:45Pendant le plaisir d'ailleurs d'être là.
00:38:47Rapidement, Isabelle.
00:38:49On se dit que l'antisémitisme était un point trop
00:38:51de détail pour que vous en fassiez
00:38:53un casus belli. Est-ce que ça,
00:38:55c'est possible de le dire ?
00:38:57Ce que disait Kévin, c'est qu'aujourd'hui,
00:38:59le Front Populaire a failli, parce que
00:39:01Quatennens s'est retiré, mais a failli devenir une espèce de succursale
00:39:03de Fleury Mérogis entre des candidats
00:39:05fichés S.
00:39:07Entre des candidats condamnés pour violences conjugales.
00:39:09Quand vous êtes condamné, vous êtes...
00:39:11On peut faire la liste. Elle était quand même longue.
00:39:13C'est aussi le sens, je pense, du propos de...
00:39:15Arrêtez pas l'ensemble.
00:39:17Quand vous avez été condamné,
00:39:19d'abord, vous avez purgé votre peigne. Il faut quand même
00:39:21arrêter de coller un truc...
00:39:23Voilà.
00:39:25Moi, je suis dans un groupe qui n'a pas envie d'être avec
00:39:27des fichés S, en fait.
00:39:29Je cifre hors
00:39:31le soutien des ministres.
00:39:33Le problème, c'est que
00:39:35quand on entend fichés S, on a l'impression
00:39:37que c'est un terroriste islamique
00:39:39ou autre. On peut être fichés S
00:39:41pour bon nombre de raisons.
00:39:43Et lui, en l'occurrence,
00:39:45c'est en raison de sa dangerosité.
00:39:47C'est pas en raison de l'islamisme.
00:39:49Ça veut dire qu'on peut être un activiste écolo,
00:39:51jugé comme étant dangereux
00:39:53parce que, potentiellement,
00:39:55ayant mené des actions vis-à-vis de centrales nucléaires
00:39:57ou de barrages, on estime que ça porte
00:39:59intégrité à la souveraineté de la nation,
00:40:01aux intérêts de la nation.
00:40:03Donc, on est fichés S, on est surveillés
00:40:05par les services de renseignement,
00:40:07tout simplement parce que, potentiellement, on peut
00:40:09faire des actions coup de poing pour des revendications
00:40:11catholiques, religieuses.
00:40:13Ça n'a pas l'air d'obéir, Kévin.
00:40:15On peut toujours quand même
00:40:17le remettre un peu dans le contenu.
00:40:19Quand on entend ça, malheureusement...
00:40:21On devait faire un point sur l'information avec Sommeil à la midi.
00:40:23Elle a quitté le plateau parce que nous sommes très en retard.
00:40:25Mais on va continuer très rapidement.
00:40:27Je me ferai pardonner dans la
00:40:29dernière demi-heure.
00:40:31Vous l'on trouve par terre de confusion.
00:40:33Elle est partie.
00:40:35Vous croyez qu'ils vont nous laisser sortir ?
00:40:37Je ne suis pas certain.
00:40:39Les amis, je vois qu'on parle un peu
00:40:41rapidement, mais il ne nous reste pas beaucoup de temps de politique.
00:40:43Et Jordan Bardella, on a un peu le sentiment,
00:40:45Florian Tardif, que sur certains dossiers
00:40:47sensibles, sur la retraite,
00:40:49le pouvoir d'achat...
00:40:51C'est normal.
00:40:53Voilà.
00:40:55C'est... Comment dire ?
00:40:57On est plus prudents.
00:40:59En même temps ou second temps.
00:41:01Vous m'enlevez le mot de la bouche.
00:41:03C'est un petit peu dur.
00:41:05Mais avec Emmanuel Macron, on était toujours dans cette
00:41:07forme de, en même temps, un pas à gauche,
00:41:09un pas à droite, etc.
00:41:11On pourrait revenir sur la réforme
00:41:13des retraites, sur la loisir
00:41:15et l'émigration. Il y avait toujours cette
00:41:17volonté de faire un pas à gauche, un pas à droite,
00:41:19qui nous a conduit d'ailleurs peut-être à la situation
00:41:21actuelle dans laquelle nous sommes
00:41:23au niveau politique,
00:41:25du moins. Et là,
00:41:27effectivement, lorsque l'on écoute
00:41:29Jordan Bardella, il y a
00:41:31depuis plusieurs jours, dans
00:41:33les propos tenus par le président
00:41:35du Rassemblement National, cette volonté de dire
00:41:37écoutez, ça, on verra dans un second
00:41:39temps. La baisse de la TVA,
00:41:41on verra ça dans un second temps, tout simplement
00:41:43peut-être parce que malheureusement, la baisse de la TVA
00:41:45faut aussi, et on a dû lui dire,
00:41:47négocier avec les partenaires européens
00:41:49pour pouvoir baisser la TVA sur un certain nombre
00:41:51de produits,
00:41:53qu'ils soient énergétiques ou des produits
00:41:55de première nécessité, tout simplement parce
00:41:57qu'on fait partie du marché commun et qu'il y a
00:41:59des règles qui ont été négociées
00:42:01entre les différents partenaires qu'on peut toujours, bien
00:42:03évidemment, renégocier.
00:42:05Idem sur la réforme des retraites.
00:42:07Pourquoi ? Parce que tout simplement, il sait très bien
00:42:09que le vote des retraités dans
00:42:11une campagne électorale, c'est important
00:42:13et que malheureusement, quand on dit bon, la réforme des
00:42:15retraites, on va revenir dessus, ça voudra dire
00:42:17qu'il faudra faire des économies ailleurs,
00:42:19on fera des économies comment ? Sur
00:42:21les petites retraites, sur les moyennes
00:42:23retraites, sur les plus grosses retraites, etc.
00:42:25Il y a une peur, effectivement,
00:42:27de certains
00:42:29citoyens, futurs
00:42:31électeurs, il en a conscience
00:42:33et c'est pour ça qu'il appuie sur la pédale de frein,
00:42:35tout simplement, pour ne pas s'effrayer. Et d'ailleurs, c'est
00:42:37utilisé par le camp d'en face,
00:42:39les macronistes qui ont très bien compris ça et qui disent
00:42:41attention, regardez, ça va être le
00:42:43chaos budgétaire, regardez,
00:42:45il va y avoir des sanctions de
00:42:47Bruxelles ou d'autres, regardez,
00:42:49c'est dangereux, donc là, il appuie sur la pédale de frein.
00:42:51Elisabeth et Kévin, rapidement, parce qu'on est
00:42:53très en retard. Moi, ça me fait marrer, parce que
00:42:55depuis 15 jours, les journalistes,
00:42:57une semaine, les journalistes nous disent, c'est terrible,
00:42:59enfin, des journalistes, ils ont beaucoup de maillage,
00:43:01c'est terrible, le programme du RN est fasciste,
00:43:03il est affreux, il est ceci, il est cela, et
00:43:05évidemment,
00:43:07le pire pour le Rassemblement national,
00:43:09s'il arrive au pouvoir, ce serait
00:43:11de décevoir, pour la première
00:43:13fois, ce serait de décevoir tout de suite,
00:43:15donc il est beaucoup plus intelligent de dire
00:43:17avant, je veux dire, ben voilà,
00:43:19je regarde les choses, non mais franchement,
00:43:21j'aimerais beaucoup que de l'autre côté,
00:43:23on nous dise, écoutez, le SMIC à
00:43:251600, on sait que c'est délirant,
00:43:27on va pas le faire, j'aimerais beaucoup entendre ça,
00:43:29donc voilà, et
00:43:31je trouve que lui dire à la fin,
00:43:33de dire clairement
00:43:35les choses avant
00:43:37le scrutin, je trouve pas ça...
00:43:39Et puis, Kévin... Non mais, il faut être
00:43:41un petit peu honnête, qui a vidé les caisses
00:43:43de ce pays ? Ce n'est certainement pas
00:43:45le Rassemblement national, si le Rassemblement
00:43:47national gagne... Si le Rassemblement
00:43:49national gagne...
00:43:51Si le Rassemblement national
00:43:53gagne, le Rassemblement national
00:43:55va se retrouver dans une situation extrêmement
00:43:57délicate, là, Jordan Bardella
00:43:59fait preuve de responsabilité, il regarde
00:44:01un petit peu ces mesures, il essaye
00:44:03de les adapter, notamment
00:44:05à la situation concrète, il essaye
00:44:07également de rassurer, quand vous voyez
00:44:09de l'autre côté, le programme
00:44:11du Front populaire, le programme
00:44:13d'extrême-gauche qui annonce une banque
00:44:15route assurée, avec des chèques
00:44:17que l'on va distribuer, des gens
00:44:19que l'on va spolier, avec des impôts
00:44:21supplémentaires, heureusement que de
00:44:23l'autre côté, on fait preuve d'une rigueur
00:44:25un petit peu supplémentaire !
00:44:27Vous êtes souple sur les appuis,
00:44:29quand même, parce que...
00:44:31Moi, je vous aime mieux...
00:44:33C'est l'intérêt du débat !
00:44:35Je vais vous répondre tranquillement,
00:44:37mais j'étais très attentif à la manière
00:44:39dont vous alliez atterrir,
00:44:41pour justifier que Jordan Bardella
00:44:43dit aujourd'hui
00:44:45ce qu'il ne défendait pas hier,
00:44:47c'est-à-dire que le RN, ce n'est
00:44:49pas rien, après la séquence politique et sociale
00:44:51qu'on a vécue au cours des dernières années,
00:44:53sur une réforme aussi structurante,
00:44:55emblématique que la réforme des retraites,
00:44:57puisqu'on avait parlé de beaucoup de sujets autour de ça,
00:44:59notamment sur la nature du travail,
00:45:01qu'il puisse faire un salto
00:45:03arrière en si peu
00:45:05de jours, avec une dissonance
00:45:07très importante au sein
00:45:09de sa nouvelle alliance
00:45:11avec Ciotti, avec d'autres responsables
00:45:13premiers rideaux autour de lui,
00:45:15avouez que, j'entends
00:45:17vos arguments, mais que ça peut donner
00:45:19le sentiment quand même de quelque chose
00:45:21qui n'est pas très sérieux sur le plan
00:45:23politique, de dire aujourd'hui
00:45:25le contraire de ce qu'il a défendu.
00:45:27Par rapport à l'argument de
00:45:29s'il est dans une phase de mélonisation,
00:45:31chacun comprendra le processus,
00:45:33avant le résultat,
00:45:35plutôt qu'après,
00:45:37à la limite, là,
00:45:39l'argument d'Elisabeth Porte, c'est plutôt
00:45:41une clarification, et chacun appréciera.
00:45:43Deux mots, deux mots.
00:45:45Il vaut mieux le faire avant qu'après.
00:45:47Pourquoi il ne va pas revenir, Pierre-Henri Goli ?
00:45:49Le fait que Bardella annonce
00:45:51aujourd'hui qu'il ne serait pas Premier ministre s'il n'a pas
00:45:53de majorité absolue, c'est qu'il n'a pas le choix.
00:45:55Parce qu'il sait très bien qu'il peut se heurter derrière
00:45:57une motion de censure, c'est-à-dire un renversement
00:45:59du gouvernement. Donc de toute manière,
00:46:01il est bloqué, le Royaume-Uni serait complètement
00:46:03bloqué, ce qui suppose derrière
00:46:05que Macron, Emmanuel Macron, le président de la République,
00:46:07a peu de marge de manœuvre.
00:46:09Soit il y a une démission, soit
00:46:11c'est l'article 16.
00:46:13Les amis,
00:46:15je suis le maître des horloges.
00:46:17Je suis le maître des horloges.
00:46:19Je suis le maître des horloges. On part en pub.
00:46:21On parle de la CGT juste après.
00:46:23Ça va vous animer, vous êtes en forme,
00:46:25vous êtes en grande forme. Allez,
00:46:27à tout de suite.
00:46:31Merci, merci de nous accueillir.
00:46:33Il est 13h30, c'est la dernière ligne droite
00:46:35pour Midi News. Je vous présente
00:46:37mon équipe du mercredi en très grande
00:46:39forme ce mercredi, évidemment.
00:46:41Ils sont en bonne
00:46:43forme. Je pense que le
00:46:45prochain sujet va évidemment
00:46:47susciter un certain nombre de débats
00:46:49et d'échanges. Mais tout de suite, on retrouve
00:46:51Somaya Abidi pour un nouveau tour de l'information.
00:46:53À la une de l'actualité, Bruxelles
00:46:55épingle sept pays, dont la France,
00:46:57pour leur déficit budgétaire,
00:46:59ce qui ouvre la voie à des procédures,
00:47:01estime la commission dans un communiqué.
00:47:03Ces sept pays vont devoir prendre
00:47:05des mesures correctrices sous peine de sanctions
00:47:07financières, prévient l'institution.
00:47:09Jordan Bardella
00:47:11au salon de défense Eurosatory
00:47:13où il a clarifié les positions du
00:47:15RN. Pas de remise en cause des engagements
00:47:17pris par la France sur la selle internationale
00:47:19et poursuite des efforts
00:47:21de réarmement du pays.
00:47:23Toutefois, pas d'envoi de certaines armes
00:47:25en Ukraine sur le président du
00:47:27Rassemblement National.
00:47:29Depuis 12 départements du centre
00:47:31de la France placés en vigilance orange,
00:47:33Météo France prévoit des
00:47:35orages violents et des cumuls de pluies importants
00:47:37de l'ordre de 30 à 50
00:47:39millimètres en moins de 3 heures et de
00:47:4150 à 80 millimètres sur
00:47:43l'épisode orageux.
00:47:45Merci Somaya. Allez, dernière ligne droite
00:47:47pour le milieu. Je vous présente mon équipe. En grande forme
00:47:49Elisabeth Lévy, Kévin Bossuet, Olivier Dardigolle,
00:47:51Pierre-Henri Bovis, Florian Tardif
00:47:53et notre ami Éric Derric-Mathen, spécialiste
00:47:55de l'économie, comme tout le monde le sait.
00:47:57Je compte sur vous pour apporter un peu
00:47:59de calme et de sérénité dans ce plateau.
00:48:01Quoique...
00:48:03Aux couleurs de l'Irlande.
00:48:05C'est quoi ce message subliminal ?
00:48:07C'est un match de foot ?
00:48:09Non, parce qu'on va parler de la CGT,
00:48:11les amis. Avec cette information
00:48:13que je vous donnais, la CGT
00:48:15a lancé un appel,
00:48:17ce qui est quand même un peu une première en soi.
00:48:19Vous allez tout nous dire,
00:48:21puisque Sophie Binet a appelé
00:48:23à voter pour le Front Populaire.
00:48:25Est-ce que le syndicat, tel syndicat,
00:48:27a le droit d'agir comme ça ?
00:48:29De dire cela ?
00:48:31C'est plus compliqué que ça.
00:48:33Elle appelle à faire barrage au rassemblement...
00:48:35C'est une première quand même, comme ça.
00:48:37C'est une première. Là, elle se mouille vraiment.
00:48:39Et c'est vrai qu'un syndicat ne devrait pas le dire.
00:48:41Parce que d'abord, vous avez une charte
00:48:43syndicale qui a été faite, qui a été signée.
00:48:45C'est la charte d'Amiens qui impose la neutralité
00:48:47politique des syndicats.
00:48:49Alors, on sait bien que la CGT a toujours été
00:48:51proche du Parti Communiste.
00:48:53On a suivi suffisamment de manifestations.
00:48:55C'est plutôt communiste.
00:48:57Même si Sophie Binet, elle ne l'est pas.
00:48:59Mais tout de même, c'est rare.
00:49:01C'est vrai qu'un parti se déclare ouvertement.
00:49:03Alors, ce qui est quand même étonnant,
00:49:05c'est que quand on regarde
00:49:07une étude Harris Interactive,
00:49:09qui avait été faite pour Liaison Social,
00:49:11le magazine. Première étude en 2022.
00:49:13Que disait cette étude ?
00:49:15Vous allez voir.
00:49:17La candidate du RN, Marine Le Pen,
00:49:19à la présidentielle 2022, avait séduit
00:49:2122% des sympathisants de la CGT.
00:49:23C'était 15%
00:49:25pour l'étude précédente, en 2017.
00:49:27Donc, vous voyez, c'est ascensionnel.
00:49:29Et c'est vrai qu'on retrouve quand même
00:49:31beaucoup d'arguments du RN,
00:49:33chez les ouvriers ou chez les classes populaires,
00:49:35si vous voulez, qui sont inscrites
00:49:37à la CGT, en tout cas qui sont membres de la CGT.
00:49:39Mais j'insiste, c'est quand même assez rare
00:49:41qu'un syndicat se mouille de la sorte, non ?
00:49:43Non, parce que la CGT,
00:49:45historiquement,
00:49:47la CGT l'a fait en 36 sur le Front Populaire.
00:49:49Elle l'a fait en 45
00:49:51sur la Libération.
00:49:53Et elle l'a fait de nouveau
00:49:55au moment du programme commun.
00:49:57Pas de la renégociation,
00:49:59mais du programme commun en première phase.
00:50:01Donc, de Napel, oui.
00:50:0374.
00:50:05Donc, la première chose, c'est que le fait
00:50:07que la CGT
00:50:09rentre avec des consignes
00:50:11électorales,
00:50:13disons,
00:50:15n'est pas une première.
00:50:17La deuxième chose, il faut bien voir que la CGT
00:50:19appelle à soutenir le programme
00:50:21du Front Populaire.
00:50:23Notamment parce que l'une des propositions
00:50:25emblématiques de la CGT sur la dernière période,
00:50:27le SMIC à 1600 euros,
00:50:29est intégrée dans cette plateforme
00:50:31programmatique.
00:50:33On laisse la parole à Eric et je vous donne la parole juste après.
00:50:35C'est pas vraiment nouveau, c'est qu'en 2017,
00:50:37déjà, Philippe Martinez,
00:50:39qui était à l'époque d'ailleurs communiste,
00:50:41lui avait dit aussi,
00:50:43pas question de donner une seule voix de travailleur
00:50:45à l'extrême droite.
00:50:47Donc déjà, il s'était quand même mouillé.
00:50:49Donc ça, c'est quand même pas nouveau.
00:50:51Et ce que je peux vous dire, c'est qu'aujourd'hui,
00:50:53quand on regarde le résultat des élections
00:50:55dernières, là, qui viennent de se produire pour les Européennes,
00:50:57selon Ipsos, vous avez quand même
00:50:5954% des ouvriers
00:51:01qui ont choisi la liste Bardella.
00:51:03C'est important de l'Europe aussi.
00:51:05Mais là encore, c'est pas nouveau.
00:51:07Et si on regarde la carte,
00:51:09alors, bien évidemment, si on regarde
00:51:11la carte des Européennes de dimanche
00:51:13dernier, enfin, il y a dix jours,
00:51:15on voit du Rassemblement national
00:51:17quasiment dans tous les départements
00:51:19de France, je crois, plus de 93 ou 94.
00:51:21Mais historiquement,
00:51:23le vote
00:51:25FN puis RN s'est construit
00:51:27dans les anciens bastions
00:51:29ouvriers, dans un bastion d'ailleurs
00:51:31communiste.
00:51:33Ça avait baissé en 2022, ça avait pas mal baissé.
00:51:35Un tout petit peu baissé, mais quand même,
00:51:37globalement, lorsqu'on regarde la carte du pays,
00:51:39particulièrement dans le nord
00:51:41et dans le sud du pays, le Front national
00:51:43puis Rassemblement national ont toujours été très très forts.
00:51:45Et en particulier, dans ces
00:51:47zones touchées de plein fouet
00:51:49par la désindustrialisation
00:51:51qui a débuté dans les années 80.
00:51:53Je vois qu'il termine son papier.
00:51:55Il y a un précédent que je voulais quand même vous citer.
00:51:57La CFDT, qui est quand même
00:51:59un syndicat modéré, avait appelé à faire barrage
00:52:01au RN aussi.
00:52:03En 2022 ? Oui, en 2022.
00:52:05Et la CFDT avait même
00:52:07appelé à voter pour Emmanuel Macron.
00:52:09Là, elle s'était carrément libérée
00:52:11de toute contrainte.
00:52:13Plutôt que Marine Le Pen. Et c'était vraiment
00:52:15inimaginable pour la CFDT. Parce que je vous rappelle
00:52:17une chose, c'est que Marine Le Pen
00:52:19avait dit que quoi qu'il en soit,
00:52:21on annulera tout de réforme
00:52:23des retraites. On annulera tout.
00:52:25Et en même temps, Emmanuel Macron disait
00:52:27si on ira, c'est en 2022,
00:52:29donc la réforme est arrivée après, on fera cette réforme.
00:52:31Malgré ça, alors qu'en plus
00:52:33les syndicats n'étaient pas en odeur de sainteté
00:52:35auprès de Macron. On sait bien que le dialogue
00:52:37entre les syndicats a été complètement coupé.
00:52:39La CFDT a quand même dit, votez Macron.
00:52:41Et le nom de Laurent Berger a été avancé par la règle.
00:52:43Exactement.
00:52:45Ça n'a pas remporté un vif succès.
00:52:47On ne peut pas dire.
00:52:49En tout cas, ce n'était pas du tout inédit.
00:52:51Et vous voyez, ce n'était pas l'extrême droite.
00:52:53La CGT avait appelé à voter
00:52:55François Hollande en 2012
00:52:57contre Nicolas Sarkozy, puisque Nicolas Sarkozy
00:52:59était passé en forme sur la réforme des retraites.
00:53:01Ce n'était pas inédit. Ils s'en remontaient
00:53:03non plus trop loin. Mais après, plus généralement,
00:53:05c'est une question de façon sur les syndicats.
00:53:07Parce que quand je vois le syndicat de la magistrature
00:53:09qui a appelé à voter, qui s'est positionné,
00:53:11notamment quand je vois aussi le syndicat
00:53:13des avocats de France qui s'est positionné
00:53:15et qui a aussi appelé à voter, ça pose aussi des questions
00:53:17sur le rôle de ces syndicats.
00:53:19Le syndicat d'enseignants.
00:53:21C'est vrai que quand on est enseignant,
00:53:23quand on est avocat,
00:53:25on se pose la question aussi de savoir quel est le rôle
00:53:27de ces syndicats.
00:53:29Ils doivent montrer une certaine neutralité.
00:53:31Pour les magistrats, c'est un tiers.
00:53:33Je conçois qu'il y a une question.
00:53:35Autant, on ne va quand même pas commencer ici
00:53:37à remettre en cause le droit de se syndiquer
00:53:39des enseignants.
00:53:41Ce qui me frappe plutôt,
00:53:43ils sont bien gentils, encore une fois,
00:53:45ils vont nous faire de l'antifascisme.
00:53:47Ce qui est frappant, j'ai un auteur,
00:53:49un des rédacteurs, un chef de causeur
00:53:51qui s'appelle Jean-Baptiste Reux,
00:53:53qui a été bien regarder leur programme.
00:53:55Il me dit, c'est incroyable,
00:53:57ça, pour donner de la subvention,
00:53:59augmenter ceux-ci et ceux-là,
00:54:01c'est une production.
00:54:03La gauche a été longtemps une gauche
00:54:05de la production, une gauche du travail,
00:54:07une gauche des ouvriers.
00:54:09Bien sûr, il n'y a plus d'ouvriers.
00:54:11D'ailleurs, Mme Binet,
00:54:13elle n'a jamais vu une usine.
00:54:15Elle va en visiter, pardon.
00:54:17Mais Mme Binet était conseillère d'éducation.
00:54:19J'ai fait un beau métier.
00:54:21J'essaye juste de dire que la culture
00:54:23de la production a déserté
00:54:25un peu cette gauche-là.
00:54:27Pour dépenser, ça, ils savent,
00:54:29ils ont plein d'idées, moi aussi, d'ailleurs.
00:54:31Je vois qu'on termine avec Thierry,
00:54:33parce qu'il y a 2-3 petites informations à nous donner.
00:54:352 petits points pour terminer.
00:54:37Premièrement, ce qui m'inquiète,
00:54:39c'est cet appel à faire grève,
00:54:41qu'on vient d'apprendre pour le 20-27 juin.
00:54:43Dans l'hypothèse où il y aurait
00:54:45effectivement le RN aux manettes,
00:54:47vous imaginez le pouvoir de nuisance
00:54:49possible de la CGT derrière.
00:54:51Et deuxième point, vous m'aviez posé
00:54:53la question, Thierry, ce qui se passe
00:54:55à l'étranger. J'ai vu qu'en Allemagne,
00:54:57par exemple, où IG Metall est très présent
00:54:59dans les usines,
00:55:01c'est 2 millions d'adhérents.
00:55:03Là où la CGT, c'est 600 000.
00:55:05La patronne de IG Metall,
00:55:07qui s'appelle Mme Benner, est une proche
00:55:09de Laff-Scholz, SPD.
00:55:11Il y a quand même là des connexions.
00:55:13– Vous le dénoncez, en termes d'indépendance
00:55:15du syndicat. Si je continue
00:55:17à filer votre billet, il faut le dénoncer.
00:55:19C'est les proches, évidemment.
00:55:21– Vous n'étiez pas véritablement...
00:55:23– Allez, on reprend.
00:55:25Élève Bossuet, parce que...
00:55:27– Bravo Olivier !
00:55:29– Kevin Bossuet a levé la main, parce qu'il veut parler
00:55:31depuis 5 minutes. Il élève la main, donc je donne la parole.
00:55:33– C'est lui qui donne la parole.
00:55:35– Est-il assuré de cotisations syndicales ou pas ?
00:55:37– Je ne répondrais pas à cette question.
00:55:39– Ça y est, ça dégénère.
00:55:41– Honnêtement, moi...
00:55:43Ce qu'a dit Sophie Binet m'a beaucoup
00:55:45fait rire, parce que faire barrage
00:55:47contre le Rassemblement
00:55:49national, c'est faire barrage
00:55:51à l'encontre d'une partie de ces syndiqués.
00:55:53Déjà, ça c'est très drôle.
00:55:55En outre, je remarque que la CGT
00:55:57n'est pas dérangée
00:55:59à l'idée d'appeler à voter
00:56:01pour un front populaire au sein duquel
00:56:03vous avez le NPA,
00:56:05en effet, qui a déclaré que le 7 octobre
00:56:07c'était un acte de résistance. Mais en même temps,
00:56:09quand vous voyez, par exemple, certains cadres
00:56:11de la CGT, je pense à monsieur
00:56:13de Lescaux, qui a été condamné
00:56:15pour apologie du terrorisme.
00:56:17Je pense également à ce qui est arrivé
00:56:19à monsieur Tronche, qui,
00:56:21en 2023, quand il a croisé monsieur Zemmour,
00:56:23a tenu des propos antisémites.
00:56:25Il y a bien une compromission idéologique.
00:56:27Et on comprend pourquoi
00:56:29la CGT soutient ce front populaire.
00:56:31Et dernière chose,
00:56:33ce qui m'a choqué sur les réseaux sociaux,
00:56:35ce sont des syndiqués,
00:56:37parfois des fonctionnaires, qui nous racontent
00:56:39qu'ils désobéiront
00:56:41si Jordan Bardella prend le pouvoir.
00:56:43Mais vous vous rendez compte, la gravité...
00:56:45Et j'en profite, Kévin.
00:56:47Jean-Luc Mélenchon réagit quand même.
00:56:49Jean-Luc Mélenchon, regardez, Benjamin Bouchard,
00:56:51qui est avec moi pour faire cette émission,
00:56:53nous met la communication de Jean-Luc Mélenchon,
00:56:55Sophie Binet à la CGT,
00:56:57la auteure de l'histoire, la auteure du combat
00:56:59qui s'engage, un appel à l'action claire et fort.
00:57:01Merci à la CGT, à ses organisations, aux femmes et aux hommes
00:57:03qui la composent. Et merci Benjamin Bouchard
00:57:05de mettre un peu plus gros
00:57:07le tweet, parce qu'il a
00:57:09pitié de mon âge, je ne le voyais pas trop.
00:57:11Ce n'est pas le rôle de la CGT
00:57:13de donner des consignes de vote
00:57:15et d'appeler à voter pour telle ou telle partie.
00:57:17Ce n'est pas le rôle de la CGT.
00:57:19Ce n'est pas sympa de la part de Mélenchon
00:57:21de le souligner.
00:57:23Que des syndicats
00:57:25disent que tel ou tel
00:57:27programme se rapproche
00:57:29plus de l'ambition
00:57:31que ces mêmes syndicats portent,
00:57:33c'est entendable.
00:57:35Que la CGT, par contre, et c'est là où on se rejoint,
00:57:37fasse campagne ouvertement
00:57:39pour ou contre un candidat, ça, ce n'est pas
00:57:41acceptable.
00:57:43Mais c'est exactement la même chose que le syndicat
00:57:45de la magistrature, j'y reviens.
00:57:47Le syndicat de la magistrature qui fait un communiqué de presse
00:57:49pour dire qu'il faut faire barrage
00:57:51à l'extrême droite parce que l'extrême droite
00:57:53est en train de danger ou je ne sais quoi,
00:57:55c'est inadmissible.
00:57:57L'existence même du syndicat de la magistrature est un point grand.
00:57:59Dernier mot Eric.
00:58:01Concernant les ouvriers, ce n'est plus l'ouvrier tel qu'on l'entendait
00:58:03dans les années 60-70.
00:58:05Aujourd'hui, les ouvriers, ça peut être des gens chez Amazon
00:58:07qui font des colis toute la journée.
00:58:09Ça peut être des gens de chez Uber qui conduisent des voitures
00:58:11qui sont d'ailleurs syndiqués.
00:58:13C'est aussi le monde ouvrier qui a évolué.
00:58:15Vous avez raison Eric.
00:58:17Si on avait encore des usines en France,
00:58:19il y aurait quand même des ouvriers
00:58:21comme ceux qu'on a...
00:58:23L'industrie manufacturée, c'est 10%.
00:58:25On a construit combien de voitures en France
00:58:27l'an dernier, dites-moi ?
00:58:29Aujourd'hui, l'industrie, c'est 10%.
00:58:31Il y a un vrai problème auquel on ne s'attaque pas,
00:58:33c'est qu'on reconstruit des usines en France
00:58:35lentement mais progressivement
00:58:37mais sauf qu'on ne forme pas assez bien
00:58:39les jeunes.
00:58:41On aimerait entendre d'ailleurs les candidats
00:58:43dans cette campagne parler en permanence
00:58:45de formation professionnelle.
00:58:47Parce que construire des usines,
00:58:49c'est très bien.
00:58:51Sauf que s'il n'y a pas les travailleurs après
00:58:53et qu'il va falloir les chercher ailleurs,
00:58:55que ce soit en Europe ou même ailleurs
00:58:57à l'extérieur des frontières de l'Union européenne,
00:58:59ça ne sert pas à grand-chose.
00:59:01Ce qu'il faut construire, c'est effectivement des usines
00:59:03et après, les mêmes habitants.
00:59:05En termes de la réindustrialisation,
00:59:07soyez très sensibles à bien regarder la part des entrepôts
00:59:09justement pour les grandes plateformes.
00:59:11Ce qui n'est pas véritablement
00:59:13le chemin d'une véritable réindustrialisation.
00:59:15Je dis ça par rapport à ce qui se passe
00:59:17à Dunkerque. On a construit une immense usine
00:59:19et on se rend compte qu'il n'y a pas la main-d'oeuvre.
00:59:21Enfin, il y a la main-d'oeuvre,
00:59:23mais que cette même main-d'oeuvre n'est pas formée.
00:59:25C'est-à-dire qu'il faut d'abord former les gens,
00:59:27que la main-d'oeuvre soit disponible et soit formée
00:59:29et ensuite construire des usines.
00:59:31Il faudrait peut-être d'ailleurs créer des emplois
00:59:33qui ne soient pas seulement des emplois aidés
00:59:35ou des emplois publics.
00:59:37Emmanuel Macron nous dit toute la journée
00:59:39qu'il a fait baisser le chômage.
00:59:41Il nous dit toute la journée.
00:59:43Il y a eu combien de fonctionnaires en plus ?
00:59:45Je vais essayer d'être à l'heure, à 13h45.
00:59:47Je voulais vous parler d'Emmanuel Macron
00:59:49qui a dit hier sur l'île de Seine
00:59:51la solution la plus lourde, la plus grave, mais la plus responsable.
00:59:53Eh bien, on n'aura pas le temps d'en parler.
00:59:55On n'a pas le temps
00:59:57parce qu'on arrive quasiment au terme de l'émission.
00:59:59Vous étiez très, très bavards.
01:00:01Il y a plein de choses à dire,
01:00:03mais on ne fait pas nocturne.
01:00:05Dommage.
01:00:07Allez, les amis, 13h45.
01:00:09Sommeil à la bilie.
01:00:11C'est l'info.
01:00:13L'actualité, rythmée par ces deux adolescents
01:00:15mis en examen et placée en détention provisoire
01:00:17pour viol et violences antisémites
01:00:19sur une jeune fille de 12 ans
01:00:21à Courbevoir, un troisième suspect
01:00:23également mineur, a été placée sous le statut
01:00:25de témoin assisté des faits
01:00:27qui suscitent le choc et la colère des habitants.
01:00:29Conséquences directes
01:00:31de ces législatives anticipées.
01:00:33Déjà 553 000 demandes
01:00:35de procuration enregistrées,
01:00:37soit cinq fois plus que lors
01:00:39des précédentes élections, annonce
01:00:41de Gérald Darmanin ce matin,
01:00:43qui se réjouit de cet élan des électeurs
01:00:45et les espère nombreux au premier comme au second tour.
01:00:47Et puis finalement, pour elle,
01:00:49la baignade, ce sera la semaine du 15 juillet.
01:00:51Anne Hidalgo, la maire de Paris,
01:00:53a été contrainte de reporter
01:00:55son plongeant dans la Seine
01:00:57à cause, justement,
01:00:59de ces législatives anticipées.
01:01:01Merci beaucoup, Somaya.
01:01:03J'aurais pu vous faire réagir, puisque vous êtes en grande
01:01:05forme sur Anne Hidalgo, mais on n'a pas le temps.
01:01:07Thierry, parlez plus pour se faire entendre plus.
01:01:09C'est ça, exactement, j'ai bien compris.
01:01:11Allez les amis, merci en tous les cas
01:01:13de m'avoir accompagné, merci pour votre grande filité,
01:01:15vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre tous les jours,
01:01:17ça nous fait excessivement plaisir.
01:01:19Merci à l'équipe qui m'a entouré, Benjamin Bouchard,
01:01:21Anne-Laurent, Cynthia Pinard, Ladislas Giscard d'Estaing,
01:01:23Samael Abili, Arthur Veil, merci à la
01:01:25formation, Francisca Bamele, Nicolas Nissime,
01:01:27merci aux équipes en régie et réalisation, ils étaient deux.
01:01:29Ah oui, pour gérer, vous gérez.
01:01:31Mathieu et Arnaud,
01:01:33à la vidéo Rémi au son Maxenss.
01:01:35J'ai une petite pensée pour
01:01:37Maxenss au son, évidemment. Vous pouvez revivre...
01:01:39Je sens que les mercredis vont avoir un
01:01:41black selectif. Oui, exactement.
01:01:43Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:01:45Dans quelques instants, Nelly Denac
01:01:47et 180 minutes info. Et n'oubliez pas
01:01:49le nouveau rendez-vous politique, 100%
01:01:51politique avec le duo de chocs Olivier Benquemoun
01:01:53et Julien Pasquet à partir de 21h.
01:01:55Je vous dis bye bye,
01:01:57à demain, 12h30, la lumière sera allumée.
01:01:59Belle journée.