Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, était l’invité du Face-à-Face sur BFMTV - RMC.
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00:00Moi, je pense qu'on sera un bouclier, on veut être un bouclier, un bouclier si jamais, ce que je n'espère pas,
00:07parce que c'est pour moi le pire pour la France, si le Front populaire, qui est le front de la honte pour moi, allié à l'extrême gauche,
00:16parvenait à être la première force du pays au niveau de l'Assemblée nationale, sans avoir pour autant la majorité absolue,
00:25nous devons être, nous, une force protectrice, un bouclier contre tous les armements de l'extrême gauche en matière économique,
00:32en matière d'immigration, en matière de sécurité, en matière d'identité.
00:37Et si c'est le Rassemblement national, nous devons aussi être un bouclier, parce que si c'est le Rassemblement national qui veut,
00:43par exemple, un peu d'ailleurs comme l'extrême gauche, abolir les retraites, c'est la ruine pour notre pays.
00:49Et je pense qu'on sera ce parti raisonnable, du sérieux, capable sur les deux fronts.
00:57Le régalien, M. Macron a échoué sur le régalien. La réforme sur l'immigration que nous avions écrite au Sénat, il a fait des tricotés par le Conseil constitutionnel.
01:08Mais précisément, si on s'arrête à cette loi, c'est un excellent exemple.
01:11C'est une loi que vous avez proposée, elle sort vraiment, et quand je dis vous, c'est vous personnellement, c'est vous et votre groupe au Sénat.
01:17Vous avez écrit cette loi. C'est finalement celle qui a été dans un premier temps adoptée avant d'être détricotée par le Conseil constitutionnel.
01:25Et cette loi, elle a été votée par le Rassemblement national, qui s'est accordée aussi sur votre texte.
01:32Est-ce que ça veut dire que sur une question comme l'immigration, vous pourriez travailler ensemble ? Vous l'avez déjà fait, au fond.
01:37On l'a déjà fait, de façon paradoxale, parce que figurez-vous que dans ce texte-là, j'étais moi-même, je m'étais inscrit,
01:43c'était la première fois comme président de groupe à la commission mixte paritaire qui réunit sept députés.
01:49On s'en souvient bien et je vous avais reçu à ce moment-là.
01:51Exactement. Et j'avais vu le représentant du Rassemblement national lutter pied à pied contre mes mesures, contre mes propositions,
01:58et ensuite se dédire, changer d'avis. Le Rassemblement national, j'avertis les Français, c'est trompeur. Il est d'abord un parti démagogique.
02:08C'est la chanson du feu et époux, malheureusement, de François Zardi, l'opportuniste, c'est-à-dire de Jacques Dutronc.
02:16On retourne sa veste. Surtout, ils ont retourné leur veste.
02:19Donc, moi, je pense, et vous avez un premier exemple qui est sur le régalien, l'immigration où nous avons été fermes, nous les LR.
02:26Vous avez un autre exemple que le Rassemblement national n'a pas voté, la réforme des retraites.
02:31Sans nous au Sénat, sans les LR, il n'y a pas de réforme des retraites.