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Mardi 18 juin 2024, SMART BOURSE reçoit Marc Riez (Directeur général, Vega Investments) , Alexandre Baradez (Chef analyste, IG) et Aymeric Diday (Directeur de la gestion, Pergam)

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00:00Et c'est parti pour Planète Marché, une quarantaine de minutes ensemble pour
00:14décrypter l'actualité des marchés financiers, parfois aidés d'une
00:18compréhension économique ou politique. Pour en parler, nous avons le plaisir
00:22d'avoir trois experts en plateau ce soir. Nous avons le plaisir d'accueillir tout
00:25d'abord Alexandre Baradez. Bonsoir Alexandre Baradez, chef analyste chez
00:29IG. A vos côtés, nous avons le plaisir d'accueillir également Marc Riez.
00:32Bonsoir Marc Riez. Vous êtes directeur général de Vega Investment.
00:35Nous avons le plaisir d'accueillir également Aymeric Didet. Bonsoir Aymeric
00:39Didet. Vous êtes directeur de la gestion de PERGAM. Je vous propose de
00:43commencer avec vous Marc Riez. J'ai envie de vous poser une
00:47question assez ouverte pour ouvrir cette discussion. Que regarde-t-on à l'heure
00:51actuelle sur les marchés financiers ? Quand on est en France, on a les yeux
00:53rivés sur un CAC 40 qui traverse une mauvaise passe en lien avec un risque
00:57politique. On a regardé pendant des semaines et des
01:00mois, si ce n'est des années, les politiques des banques centrales dont on
01:03a l'impression que ça devient un sujet mais pas forcément le premier sujet à
01:06l'heure actuelle sur les marchés financiers. On a des marchés américains
01:08qui eux caracolent ou en tout cas certaines valeurs sur les
01:13marchés américains caracolent. Qu'est-ce qu'on regarde aujourd'hui quand on veut
01:15décrypter ce qui se passe sur les marchés financiers Marc Riez ?
01:18Aujourd'hui, comme toujours pour moi, on regarde quand même d'abord du côté de
01:22Wall Street parce que bien sûr nous sommes français, bien sûr nous sommes
01:25très concernés par ce qui peut arriver à notre pays, à ce qui peut arriver aux
01:29valeurs françaises qui sont cotées et qui pour certaines évidemment sont un peu
01:33fragilisées par ce qui est en train de se passer. Mais globalement la France
01:37n'assure pas la marche malheureusement jusqu'à preuve du contraire de
01:42l'économie mondiale. L'économie mondiale c'est d'abord l'économie américaine et c'est un peu
01:46cette dynamique de l'économie américaine qui tracte en fait l'ensemble des
01:50marchés boursiers même si localement il peut y avoir des
01:54inquiétudes voilà avec des prises de profit etc ponctuelles mais à la fois
02:00les grandes valeurs sont cotées aux Etats-Unis, l'économie mondiale à quelques
02:03exceptions près et puis aussi les grands investisseurs sont américains et donc
02:08beaucoup d'entre eux ne savent même pas localiser la France sur une carte du monde.
02:12C'est une partie de l'Australie pour certains, pas loin de la Russie parce
02:16qu'ils ont entendu parler de l'Ukraine pour d'autres. Enfin bon voilà tout ça pour vous
02:20dire que nous gérant l'Amérique reste la boussole de nos investissements de
02:26nos positions. C'est vrai vous l'avez dit que ce que vont faire les banques
02:31centrales nous a absolument monopolisé pendant de très longs mois, de très longues années.
02:37Là maintenant on a une idée à peu près claire de ce qui pourrait se faire on a
02:41vu que la banque centrale européenne a commencé à baisser ses taux, que la
02:46réserve fédérale américaine qui est quand même l'élément leader pour le coup va sans
02:52doute attendre après les élections américaines parce que l'économie est solide et alors pour
02:59le coup ça aurait pu être ça ce report des baisses des taux de la réserve fédérale une raison pour
03:05le marché de prendre de vrais profits, de corriger vraiment massivement et on voit que c'est pas le
03:09cas. Le marché a digéré en fait l'information qui était que les six baisses de taux qu'il
03:15attendait pour 2024 puis 4 puis 2 puis maintenant une seule. C'est finalement intégré assez
03:21facilement par le marché. Ça aurait pu générer une vraie correction ça n'a pas été le cas et ça
03:26n'est pas le cas parce que l'économie américaine montre qu'elle s'en sort pas si mal, elle ralentit
03:31c'est vrai. Bien sûr. On a vu 5,3% de croissance du PIB américain au T3 2023 puis 3,4% au quatrième
03:41trimestre puis 1,3 seulement au premier trimestre cette année mais on voit qu'il n'y a pas de vrais
03:46effondrements de l'économie américaine. On parlait tout à l'heure, Pauline a cité la production
03:50industrielle aux Etats-Unis qui rebondit de 0,9 ce mois-ci donc on voit voilà que l'économie
03:55américaine est assez résiliente malgré tout. Et donc elle n'a pas besoin de baisse de taux pour
03:59repartir c'est comme ça. Et qu'elle arrive à s'en sortir malgré des taux élevés donc ça rassure
04:05quand même les marchés oui et ils se disent bah pour le coup c'est pas si grave que ça que ces
04:09baisses de taux soient reportées dans le temps puisque ça ne génère pas pendant ce temps-là un
04:14effondrement de l'économie. Et ça c'est un constat qu'on peut faire si on met de côté les 7 magnifiques.
04:18Oui alors évidemment boursièrement si on met de côté les 7 magnifiques la tête du marché américain
04:25est beaucoup moins avenante mais oui on voit bien que c'est l'économie au global qui quand même
04:32s'en sort pas mal quoi. Bon on reviendra sur les sujets intelligence artificielle dans un instant
04:38Alexandre Baradès votre analyse également sur la semaine qui vient de s'écouler et sur même
04:43question ouverte puisque c'est vrai qu'on a tendance à aller directement sur le marché français et on
04:48va en parler puisqu'il y a quand même un risque politique qui est intégré par le marché puisque
04:53ça fait une semaine en tout cas ça a duré pendant une semaine on voit effectivement un CAC 40 qui
04:57rebondit légèrement aujourd'hui ça n'est qu'une économie ça n'est qu'un marché dans une économie
05:03au sein de la zone euro et qui n'est pas forcément effectivement celle qui tire les marchés financiers
05:07pour autant ça reste une grande économie internationale avec un risque. Oui c'est ça et c'est
05:13je trouve que c'est une piqûre de rappel souvent des tendances à dire le CAC 40 c'est pas la France
05:16et c'est vrai des LVMH, des Total qui ont une exposition mondiale on disait bon bah les sujets
05:20domestiques ont peu d'empreintes sur l'indice français et depuis finalement la crise de la
05:24dette en zone euro 2011-2012 on n'avait pas vu de réaction même dans des second tours où l'extrême
05:30droite était présente il y avait eu très peu de réaction donc c'est la première fois depuis la
05:34crise de la dette finalement qu'on a une réaction du marché action qui est aussi fort parce qu'on
05:37voit que les sujets de fiscalité dans les programmes des opposants ou de ceux qui veulent
05:42former une coalition sont assez présents on reparle de taxes sur les super profits on reparle de
05:47taxes sur les 1% les plus riches ou autres donc on voit bien que le regard se tourne vers les banques
05:51vers les valeurs du luxe vers les valeurs énergie haute donc tout le monde a baissé d'un cran parce
05:56que finalement on se rend compte que les sujets domestiques peut avoir un impact fiscal sur des
06:00groupes qui sont pourtant de dimension mondiale donc c'est quand même une piqûre de rappel que
06:03le CAC ce n'est pas la France dans l'exposition revenu chiffre d'affaires mais c'est en revanche
06:08par rapport à la position du siège et donc à la base taxable ça c'est le premier constat
06:13alors ensuite il y a quand même des... je trouve que la réaction du marché est quand même très
06:16équilibrée jusqu'à présent c'est-à-dire qu'on ne peut pas parler de panique non plus 6% de baisse
06:20on est à moins 9 sur le CAC depuis le sommet de mai mais lié à l'épidémie politique c'est 6% avec
06:24un petit rebond derrière et sur le marché obligataire on voit qu'il y a deux strates
06:28la première couche de risque elle a été activée c'est-à-dire on va chercher plutôt on dévie les
06:33flux des obligations françaises on va chercher plutôt les obligations allemandes donc c'est ça
06:36qui génère l'écart en tout cas en fin de semaine pardon en tout cas en fin de semaine en début de
06:41semaine c'est plutôt... et en revanche la deuxième couche qui serait plus problématique celle-ci n'est
06:45pas encore activée et espérons qu'elle ne le soit pas c'est-à-dire on ne touche pas encore aux
06:48obligations françaises trop dans les portefeuilles c'est-à-dire qu'on les conserve je pense qu'on ne les
06:51surpondèrent pas. On ne les vend pas. Voilà on ne les vend pas parce que le taux de 10 ans
06:54on se parle on est à nouveau à 3,11,3,12 c'est exactement le niveau qu'on avait le vendredi avant
06:59dissolution donc on a fait un aller-retour à 3,30, 3,35 et on est revenu. Et c'est ça qui est intéressant
07:04c'est qu'on a vu du stress effectivement sur cette dette française finalement on est revenu au même
07:07niveau mais on a vu quand même que maintenant on va quand même sur la dette allemande parce qu'il
07:12y a un peu plus de stabilité en tout cas vu aujourd'hui par un certain nombre d'investisseurs
07:15ou de créanciers. Oui il y a cet aspect là et il y a un autre marqueur qui est les devises aussi l'euro
07:20ne s'est pas effondré c'est-à-dire qu'on a eu 1,5% de baisse grosso modo la semaine dernière c'est
07:24très limité enfin 1,5% on a parfois des phases comme ça sur des simples delta de chiffre Europe
07:28US donc c'est pas un mouvement non plus d'aversion à l'Europe donc à ce stade je dis je trouve que
07:32la réaction est plutôt bien mesurée simplement il y a quelque chose qui est moi ça interpelle
07:37j'ai pas la réponse mais on a des écarts de volatilité qui sont quand même assez significatifs
07:41désormais entre les marchés européens et les marchés américains sur la partie action on est
07:44monté en gros à 22 de volatilité en Europe c'est pas la panique encore une fois mais les US eux
07:49sont indestructibles c'est-à-dire que que les hausses d'autos soient pricées ensuite divisées
07:55par 6 que la fête soit plus accommodante plus au quiche que les stats soient à mon avis plus
08:00fort on a l'impression que tout est argument et là récemment encore valeur refuge US regardez
08:05le dollar est acheté la valeur US sont achetés parce que c'est instable en Europe et on a l'impression
08:09de cet empilement de couches qui fait que la vol américaine est très faible seulement dans
08:12l'histoire graphique ce que la graphique nous montre c'est que quand la vol progresse d'un côté soit US
08:18soit Europe normalement l'autre indice de vol a tendance à suivre je dis pas que la même puissance
08:23mais le momentum est quand même le même et là on a vraiment une divergence de momentum donc soit
08:27et espérons que ça se passe comme ça la vol Europe retombe d'un coup parce qu'on est rassuré par tout
08:31cet aspect politique le 8 juillet voilà soit il n'y aura pas trop le choix c'est la vol US qui va
08:36devoir attraper un peu son retard et si on se souvient je m'arrête là dessus en 2011 c'était
08:40vraiment la panique 2011 c'était pas la situation actuelle mais le S&P avait quand même lâché entre
08:44le mois de mai et le plus bas d'octobre 20% avant de se reprendre après c'était reparti très vite
08:49mais il y avait quand même 20% de baisse du S&P sur l'épisode européen donc je me dis à quel
08:53moment les US ils doivent embrayer je dirais que c'est plutôt l'axe doit se passer maintenant
08:57peut-être se couvrir un petit peu ou alors effectivement on est très vite rassuré sur
09:02l'Europe mais à un moment donné cette divergence de volatilité dans l'histoire on voit qu'elle n'a
09:06pas vocation à durer. Un mot encore sur cette situation française dans un contexte européen
09:10alors on parle des marchés des marchés actions des marchés obligataires on parle effectivement
09:14d'un risque politique pricé par les marchés qui pourrait avoir une incidence sur l'économie
09:20française est-ce que c'est un risque franco-français ou est-ce que ça devient un risque européen si
09:25jamais enfin en fonction d'un résultat de l'élection le 8 mai prochain ? J'ai l'impression que tous les
09:30sujets nationaux surtout quand ça commence les top 3 Allemagne France Italie automatiquement
09:35c'est les sujets européens parce que se posent des questions de géopolitique se posent des questions
09:39d'intégration européenne de budget européen d'investissement de reprise sur soi de position
09:45par rapport à la Chine enfin tous les sujets aujourd'hui sont à ce fond à l'échelle européenne
09:48tout est négocié à l'échelle européenne et tant mieux donc c'est forcément un sujet européen mais
09:52ce qui est rassurant encore une fois à ce stade c'est que par exemple les spreads sur l'Italie
09:55on s'est un peu bougé on est monté à 340-350 points de base on rappelle qu'à l'époque de la
09:59crise de la dette dans le euro c'était 550 points de base entre le Bund et le PTP donc
10:03elle a les obligations italiennes donc on voit bien qu'on n'est pas dans la panique mais on price
10:07on intègre une forme de risque.
10:08Emeric Didet, bon j'ai commencé avec une question ouverte et finalement j'arrive quand même sur le sujet sur le sujet France sur le sujet CAC 40
10:15on entend et j'ai entendu d'ailleurs hier dans cette émission plusieurs invités dire bon les Etats-Unis ont eu le risque de l'élection de Donald Trump
10:23on avait annoncé que les marchés financiers le vivraient mal ça a pas duré si longtemps que ça
10:27on a eu le Brexit au Royaume-Uni plus récemment on a eu l'élection de Meloni en Italie est-ce que c'est
10:33notre moment à nous en France de je cite un rejet d'une mondialisation ou de certaines élites et que finalement derrière les marchés financiers
10:44s'adapteront et peut-être que la politique aussi s'adaptera et on finira par trouver un équilibre qui fonctionnera comme ce qu'on a pu voir dans d'autres pays ?
10:51Alors aujourd'hui en tout cas on a les triptyques qui marchent bien c'est-à-dire incertitude, volatilité, baisse des marchés ça on a eu le triptyque classique
10:58et ça s'est fait en effet de manière extrêmement organisée c'est ça qui était assez intéressant c'est que oui on a de la baisse, baisse assez importante
11:04puisqu'on revient à zéro sur le CAC 40 par exemple mais quelque part d'une façon assez organisée sans qu'il y ait de dislocation de marché
11:11ça c'est quelque chose d'important donc aujourd'hui on a un peu quelque chose qui est quelque part un peu rassurant
11:16par rapport à l'évolution et au fonctionnement de l'économie et du marché c'est-à-dire qu'il y a l'incertitude oui ça c'est clair
11:22elle va avoir éventuellement des conséquences peut-être parce qu'au final on est souvent quand on parle de politique et de géopolitique
11:30dans du bruit sur les marchés financiers parce que justement on est dans des systèmes organisés dans des démocraties qui ont des règles
11:37et qui sont aujourd'hui globalisées dans un monde qui est bien organisé c'est-à-dire qu'on a des règles européennes, des règles budgétaires
11:42alors certains voudront éventuellement les adapter, en sortir ou autre mais clairement pour le moment il y a des règles et elles sont appliquées
11:48si on regarde ce qui s'est passé en Italie ou dans d'autres pays d'Europe qui ont vu des parties diverses extrêmes éventuellement arriver au pouvoir
11:54au final la croissance des entreprises est repartie de l'avant et ça n'a pas empêché les entreprises de repartir de l'avant
12:02et notamment les marchés financiers actions donc ça c'est plutôt des points positifs pour l'investisseur que ce soit l'investisseur en actions évidemment
12:09mais aussi pour l'investisseur en obligations on l'a vu il y a des petits écartements de spread de crédit donc qui montrent là aussi que cette incertitude existe
12:17mais au final pour le moment ça se fait dans des marchés qui sont plutôt organisés dans des évolutions organisées
12:2270 points de base entre l'OAT et le BOUN c'est un petit écartement suffisant pour alerter mais...
12:28C'est un écartement qu'il faut regarder, qu'il faut suivre, qu'il faut évidemment monitorer tous les jours
12:33mais vous regardez aujourd'hui où on a des marchés qui semblent se stabiliser il n'y a pas eu d'écartement aujourd'hui des spread de crédit
12:39donc c'est là où aujourd'hui pour le moment en tout cas on ne sait pas de quoi demain est fait évidemment
12:44mais en tout cas pour le moment ça se fait dans des niveaux qui sont quelque part logiques, rationnels et quelque part un tout petit peu rassurants
12:52on parlait tout à l'heure de l'élection de Donald Trump, tous les économistes ont dit ça va être une catastrophe, un marasme économique après si Trump est élu
12:59moi je veux bien des marasmes économiques avec une croissance telle qu'on a connue aux Etats-Unis pour l'Europe
13:04aujourd'hui quand on voit l'état de l'Europe par rapport à sa croissance réelle et on en revient au sujet des banques centrales
13:09on a un retard qui est quand même colossal dans la croissance européenne
13:14donc temps en temps on va dire que ce qui était prévu par les économistes ne se déroule pas forcément comme l'économie va vraiment évoluer
13:23donc c'est pour ça qu'on regardera un tout petit peu plus avec une échelle de temps un peu plus longue
13:28et se dire est-ce qu'aujourd'hui avec un recul des marchés tel qu'on a connu on n'a pas envie de remettre en tout cas un peu de risque sur certaines valeurs qui sont très internationales
13:36parce qu'on le disait les valeurs du CAC 40 aujourd'hui le chiffre d'affaires des sociétés du CAC lié à l'économie française c'est 15%
13:44Oui c'est ça, aucune exposition à la France pas si énorme globalement
13:49et ça se retrouve dans les indices puisque le CAC a perdu 6, vous regardez l'économie des petites capitalisations
13:56celles qui sont pour le coup beaucoup plus liées à l'économie française, ces valeurs là elles ont perdu 11%
14:02les small cap, l'indice small français a perdu 11% la semaine dernière
14:05donc encore une fois ça se fait dans des marchés qui ne sont pas disloqués
14:10et ça quelque part pour l'investisseur qui a un horizon de placement un tout petit peu plus long
14:16et qui est capable de subir cette volatilité ça peut être évidemment potentiellement des moments de faire des arbitrages
14:24et d'aller sur des valeurs grandes, belles valeurs solides qui peuvent passer ce type de crise sans souci
14:29Je reste sur le risque politique et je vais même aller sur le politique ou en tout cas sur les déclarations politiques
14:35Bruno Le Maire qui annonce que si tel ou tel parti passe à suffisamment de députés lors de l'élection législative
14:42on parle de crise financière en France, là pareil on est dans le domaine du bruit, de la déclaration politique
14:47mais les marchés financiers sont plus solides et plus sereins
14:50On est surtout dans le domaine de l'incertitude parce qu'aujourd'hui on ne sait pas qui va être élu, on n'en a aucune idée
14:54Dire qu'il va y avoir une crise politique, encore une fois on est dans des marchés qui sont organisés
14:59avec des limites budgétaires qui sont fixées par l'Europe et des lois qui ne sont pas votées uniquement par l'Assemblée
15:04mais aussi le Sénat, donc il y a des institutions financières en France et l'Italie d'ailleurs nous l'a prouvé
15:09On peut avoir des volontés, des programmes, des effets d'annonce par les politiques
15:16qui sont quand même des spécialistes à tous bords confondus évidemment à annoncer tout et son contraire
15:20Donc clairement ils peuvent annoncer tout ce qu'ils veulent, ce qui compte à la fin de la journée notamment pour l'investisseur
15:26C'est, j'investis dans une entreprise ou dans la dette d'une entreprise, est-ce qu'elle va être capable de me rembourser pour celui qui investit dans la dette d'entreprise
15:34ou l'actionnaire, est-ce que l'entreprise va dégager des bénéfices, va croître
15:38et ça aujourd'hui ce sont des entreprises pour beaucoup qui sont privées
15:42Donc aujourd'hui on reste et on s'accroche quand même au pragmatisme des marchés financiers
15:48et sur des marchés qui encore une fois fonctionnent, en tout cas encore aujourd'hui, de manière tout ce qu'il y a de plus normal
15:53même s'il y a de la volatilité de court terme
15:55Marc Riez, si on regarde la dette française, donc écartement des spreads entre la France et l'Allemagne
16:04La France se rapproche d'autres pays périphériques
16:08Qui ont fait des réformes
16:11Peut-on rester dans cette situation longtemps, enfin peut-on accepter de rester dans cette situation longtemps
16:15et cela peut-il mener la BCE à intervenir ou à envisager d'intervenir, même si ça ne fait pas forcément partie de son mandat ?
16:21Je pense que malheureusement oui on va rester dans cette situation assez longtemps
16:26parce que quand on parle des pays dont la situation s'est améliorée, en particulier le Portugal, l'Irlande, l'Espagne
16:32et même dans une certaine mesure l'Italie
16:35Il ne faut pas oublier que ce sont des pays qui ont mené des réformes drastiques de réduction de la dépense publique
16:40Or, dans les discours des différents acteurs qui nous entourent, de l'extrême gauche, de l'extrême droite, je dirais
16:47On n'entend personne vouloir réduire la dépense publique
16:50C'est plutôt le contraire même
16:52Donc on n'est pas du tout dans une dynamique dans laquelle la situation de la France va s'améliorer, quel que soit le résultat de l'élection
17:01Donc malheureusement oui, il faut qu'on s'habitue à ce que la note du pays soit dégradée au fil de l'eau
17:06que l'écart avec l'Allemagne s'écarte
17:10et que certains pays qui ont regardé la carte d'un mépris il y a quelques années
17:14se rapprochent, ou qu'on se rapproche d'eux en tout cas
17:16et par contre paient leur endettement moins cher que nous, on voit pour le Portugal
17:21Donc oui, après je pense qu'il y a un moment quand même où la population va se dire
17:29On ne peut pas aller plus loin que ça, et puis il y aura des conséquences de toute façon
17:33Donc voilà, il y a un moment où la réalité, la triste réalité va nous rattraper
17:38Mais on sent bien que ce n'est pas maintenant, c'est pas à cette élection là que les gens vont se dire
17:41Tiens voilà, maintenant je ne veux plus que l'État dépense, je ne veux plus, je vais me serrer la ceinture, je vais faire des efforts
17:47Non, on n'est pas du tout sur cette logique collective là de notre population, de notre société dans laquelle on est
17:53Donc malheureusement, pour ça il va falloir faire avec
17:57Nous, si vous voulez, ce qu'on constate quand même, c'est que d'une manière générale, quand il y a des baisses de marché
18:03liées à ce type d'événements, pandémie, guerre, élections, problèmes géostratégiques et tout ça
18:11qui n'ont pas d'impact important, direct sur la marge de l'économie mondiale
18:17de notre point de vue, c'est plutôt des moments pour acheter
18:21C'est la raison pour laquelle vendredi dernier, quand c'était journée à peu, on s'est dit chez Vega
18:27Nous on va racheter des actions européennes et en particulier des actions françaises
18:31Donc regardez plutôt le moment d'opportunité
18:33Voilà, en fait on se dit, cette baisse nous ramène au niveau de la fin de l'année 2023
18:39Or, depuis fin 2023, l'inflation diminue
18:43La BCE a commencé à baisser ses taux, on voit qu'il va y avoir d'autres baisses devant nous
18:47Les résultats des entreprises montent de manière assez importante
18:51Il y a une croissance au niveau mondial qui se reprend un peu
18:55qui tient aux Etats-Unis, qui redémarre un peu en Chine, qui redémarre un peu en Europe
18:59Donc pour nous, celui qui payait 7500 le 31 décembre 2023 sur le CAC
19:05n'a aucune raison de ne pas payer 7500 le 17 ou le 18 juin
19:13dans des conditions où normalement les entreprises valent plus cher qu'elles valaient en début d'année
19:19Donc pour nous, c'est du bruit pour les marchés
19:23C'est très sérieux du point de vue sociétal, du point du jeu jeu
19:27Mais la réaction des marchés financiers
19:29Du point de vue des marchés financiers, le fait que la France malheureusement
19:33s'écarte d'une trajectoire de rigueur, etc
19:37c'est embêtant, c'est embêtant aussi pour nos partenaires européens bien sûr
19:41parce qu'ils font un peu caisse commune avec nous
19:43donc il y en a un qui se met à tout dépenser
19:45Dans une famille, c'est toujours un peu angoissant pour les autres
19:51et on est désolé pour nos amis d'outre-Rhin, etc
19:55Mais le fait est qu'on est dans la même barque qui est la barque de l'euro
19:59donc malheureusement il faut qu'ils fassent avec nous
20:01Mais du point de vue de l'investissement pour nos clients, du point de vue des entreprises
20:05c'est très bien dit tout à l'heure par mon confrère
20:09c'est que les entreprises marchent bien, elles sont le vecteur de création de richesses
20:14et quand il y a comme ça des baisses des marchés
20:16en général c'est plutôt l'occasion d'y aller
20:19Il se peut qu'avec l'approche des élections, si c'est un peu chahuté au niveau des sondages
20:25il y a à nouveau une phase un peu de baisse fin juin ou entre les deux tours
20:31et si c'est le cas on rachètera encore à ce moment-là
20:33mais pour l'instant nous on analyse plutôt ce qui se passe
20:38du point de vue de l'investissement comme une opportunité d'achat
20:41J'espère que ça ne choque pas trop ce que je dis mais c'est comme ça qu'on le voit
20:46Alexandre Baradez, plutôt un optimisme si on suit ce que nous dit Marc Riez
20:51sur les marchés financiers européens ou américains
20:54mais là on parle effectivement plutôt du marché français
20:56Sur l'Europe oui, je partage avec deux marques
20:58je pense que des indices comme le MIB italien par exemple
21:00et on peut faire des comparaisons peu politiques aussi
21:02mais le MIB italien il reste toujours à 10 fois les bénéfices
21:04là où on est à 15-16 fois pour le CAC, le DAX et pour le stock 50 globalement
21:08donc par rapport à ce que le gouvernement d'extrême droite italien
21:11mais c'est là aussi qu'on peut s'interroger
21:13est-ce que l'extrême droite italienne c'est l'extrême droite française
21:15donc il y a des différences de profil aussi
21:17bien sûr
21:18Pourquoi l'Italie performe bien aussi ?
21:20parce qu'il y a des valeurs, des types de valeurs qui ont bien performé
21:22des valeurs plus value, industrielles ou autres
21:24quand la Chine a montré des signaux un peu meilleurs
21:26c'est PMI ou autre, avec les métaux qui reprenaient ou autre
21:28c'est typiquement, et les banques aussi, les bancaires qui ont super soufflé
21:31et il y en a beaucoup dans le MIB italien
21:33donc ça, ça a porté
21:34mais il y a aussi effectivement les signaux envoyés par Mélanie
21:36c'est-à-dire que Mélanie n'était pas anti-européenne, pas anti-euro
21:38pas pro-russe et elle a voté les budgets européens
21:41et elle a procédé à quelques débuts de privatisation
21:44enfin de vente de participation de l'Etat
21:46dans ces entreprises
21:47donc la volonté de faire un effort budgétaire
21:49même si c'est une goutte d'eau
21:51si c'est 10-20 milliards qu'on fait en temps qu'est-ce
21:53à l'échelle italienne qui est au premier milliard
21:55c'est pas grand chose
21:57mais la volonté de faire mieux pour les marchés ça compte
21:59bien sûr
22:00je dirais que oui, et on voit le MIB italien aujourd'hui
22:02il est sur un plus bas de 4 mois à peu près je pense
22:04on est sur un range, on est un peu sur le bas du range
22:06donc oui je partage tout à fait cet avis
22:07pour l'investisseur qui justement attendait des respirations pour payer
22:10celui qui regarde à 12-18 mois
22:12il faut payer et probablement qu'il y a peut-être un peu plus bas
22:14de quoi payer un petit peu plus
22:16après sur l'Europe je suis de cet avis-là
22:19c'est-à-dire de dire à les multiples actuels
22:21même avant le choc politique
22:23on n'était pas sur les multiples
22:25c'est plutôt sur les Etats-Unis que je me pose des questions
22:27peut-être qu'on en reparlera tout à l'heure
22:29on peut en parler maintenant
22:31sur le parti politique c'est vrai qu'il y a quand même un exemple
22:33qu'on disait Trump effectivement les marchés ont peu baissé
22:35puis ça a catalysé derrière ou autre
22:37oui parce que Trump aussi a eu ce gros plan fiscal
22:39au début de son mandat
22:41sous l'arbre Obama on avait un peu fait attention au déficit
22:43il avait redéployé un peu le déficit
22:45et après Biden l'a encore plus déployé derrière
22:47mais pour dire qu'il avait eu effectivement
22:49une certaine partie du mandat
22:51il y avait une souplesse budgétaire qui était possible à l'époque
22:53aujourd'hui le successeur de Biden
22:55soit démocrate soit républicain
22:57aura pas la même souplesse quand vous êtes à des déficits
22:59à 7-8% du PIB pendant 2-3 ans d'affilée
23:01il y aura forcément
23:03et les questions qu'on se pose sur la France aujourd'hui
23:05ou l'Italie ou autre sur la trajectoire budgétaire
23:07de la réaction des marchés américains
23:09qui pourraient commencer à titiller un peu sur l'aspect budgétaire aussi
23:11c'est pas une question purement européenne
23:13Il suffira pas de voter
23:15une fois encore
23:17une augmentation du budget ? Non ça suffira pas ?
23:19Je dirais que le Trump de 2016 n'aura pas
23:21la même marge de manoeuvre que le éventuel
23:23Trump de 2024 si c'était lui
23:25à l'époque il y avait une souplesse possible
23:27qui me semble plus limite aujourd'hui en termes fiscal budgétaire
23:29après les 3-4 ans de déploiement
23:31budgétaire post-Covid plus
23:33le plan IRA plus tout le reste
23:35l'endettement massif qui a servi
23:37à l'investissement aussi mais forcément une période
23:39un peu plus de, je dis pas de vache maigre c'est pas le propos
23:41mais de petite conversion
23:43de petite restriction plutôt vers les 4%
23:45de déficit plutôt que les 7-8 qu'on a eu
23:47Et donc resserrement budgétaire mais dans une économie
23:49qui tient la route
23:51aux Etats-Unis
23:53Oui encore une fois je veux pas apparaître comme un pessimiste
23:55sur les US parce que force est de constater
23:57que c'est la locomotive des marchés et le Nasdaq
23:59encore plus
24:01simplement il y a la question de la
24:03je trouve de la
24:05de la chèreté de ces marchés
24:07quand on regarde les références historiques
24:09c'est sans parler juste des 6 derniers mois
24:11à 21 fois les bénéfices anticipés
24:13pour l'OSP500 c'est le niveau actuel
24:15on a connu avant cela que deux phases ont été plus chères
24:1723 fois les bénéfices post-Covid
24:19mais des taux à zéro, liquide à gogo
24:21et ensuite il faut remonter
24:23à 2000-2001
24:25pour être à 26 fois les bénéfices
24:27et Nasdaq était beaucoup plus haut aussi en termes de multiples
24:29mais si on prend le S&P
24:31on a beau dire que les boîtes faisaient moins de bénéfices
24:33c'est les ratios, cours bénéficiaires, ratios
24:35donc on était à 25,5-26 fois en 2000 avant que la bulle n'éclate
24:37donc 21 fois
24:39et post-Suprime au plus bas
24:41c'était à 9,5 fois les bénéfices
24:43donc à 21 fois les bénéfices d'un point de vue historique
24:45avec des rendements en face
24:47encore à quasiment 5% aux US sur du court terme
24:49il y a de l'alternative
24:51et c'est là que je me dis, est-ce que
24:53on va laisser, et je pense que c'est un choix qui appartient presque à la Fed
24:55les investisseurs tant que ça tire
24:57ils vont y aller
24:59mais est-ce qu'il y a un peu de symétrie
25:01dans le jugement marché, c'est-à-dire quand les marchés baissent fort
25:03c'est instabilité financière et la garde l'a bien dit
25:05cette semaine, elle a dit pour la stabilité des prix
25:07il faut qu'il y ait stabilité financière
25:09donc on comprend bien que s'il y a chute et choc de marché
25:11il faut intervenir, ils nous l'ont montré à chaque fois
25:13de l'autre côté du spectre
25:15quand les marchés font plus 40, plus 50
25:17et qu'à un moment donné ça devient peut-être un peu cher par rapport
25:19à des fondamentaux qui restent bons mais qui pourraient un peu s'affaiblir
25:21avec l'effet restrictif des politiques monétaires
25:23qui va progressivement se faire sentir
25:25est-ce qu'on ne peut pas envoyer des petits signaux euros
25:27rhétorique pure, au marché
25:29leur faire comprendre qu'il y a peut-être certains excès
25:31qui s'ils ne sont pas un peu consolidés maintenant
25:33pourraient donner dans un ou deux ans
25:35des chocs de marché
25:37donc instabilité financière future
25:39selon moi c'est le rôle aussi de la FED
25:41d'anticiper des chocs futurs
25:43donc on est au moment où si on doit avoir une
25:45bulse forme, c'est maintenant
25:47parce qu'on a tous les ingrédients pour ça
25:49la FED, le marché accepte que les taux restent hauts
25:51qu'on passe de 6 baises de taux à 6 baises de taux
25:53pour les jeunes personnes, c'est là qu'on peut aller
25:55à 22-23 fois les bénéfices
25:57soit les régulateurs US
25:59acceptent cette idée-là
26:01soit on veut éviter les germes
26:03on ne veut pas que ces germes d'une bulle future puissent se développer
26:05et c'est à ce moment-là, c'est maintenant
26:07qu'il faut commencer à avoir des discours
26:09Powell en a un petit peu eu des discours à la dernière réunion
26:11c'était quand même plutôt trois quarts semi-faucon que Colombes
26:13mais le marché n'entend pas ça, c'est-à-dire que les messages
26:15ne sont pas assez audibles, il faut du James Bullard
26:17qui serait un peu tapé sur un tel moment donné
26:19et ça on l'a plus donc, peut-être c'est ce qui manque
26:21du côté des Etats-Unis pour calmer un peu, pour consulter
26:23un peu le mouvement actuel.
26:25Emric Didet, sur la situation des marchés
26:27américains ou en lien évidemment
26:29avec l'économie américaine, ou ce décalage
26:31tout simplement de la
26:33potentielle future baisse de taux
26:35de la Fed.
26:36Il y a un gros gros décalage aujourd'hui mais aussi
26:38un décalage qui est dû et qui est
26:40mal perçu souvent à cause de cette
26:42surperformance exceptionnelle de ces méga-cap
26:44américaines. Oui, qui vient cacher tout le reste.
26:46Exactement, et ça cache vraiment tout le reste
26:48parce qu'aujourd'hui on n'a jamais eu de période aussi
26:50importante de hausse des marchés avec
26:52autant de valeurs en baisse ou avec des faibles
26:54performances dans le S&P 500.
26:56Et ça, ça en oublie un tout petit peu
26:58de se le rappeler, c'est que
27:00la polarisation qu'on connaît, qui a toujours existé
27:02dans les marchés, mais celle qu'on connaît
27:04actuellement sur les 5-7 grandes
27:06valeurs tech américaines,
27:08elle est exceptionnelle et aujourd'hui
27:10elle cache quand même une réalité
27:12pour le reste de la cote
27:14qui est un tout petit peu différent, c'est
27:16qui est quelque part plus normative.
27:18C'est-à-dire qu'on a une croissance de ces sociétés
27:20mais qui n'est pas du tout dans les mêmes ampleurs
27:22que celles de ces valeurs
27:24exceptionnellement chères
27:26et qui aujourd'hui tirent
27:28les valorisations de l'indice au global.
27:30Alors, c'est vrai,
27:32c'était vrai aussi en 2000
27:34puisque là aussi il y avait toute cette bulle
27:36internet, ces valeurs internet qui tiraient le marché
27:38et qui tiraient les valorisations. Donc on ne peut pas dire
27:40que c'est uniquement ça.
27:42La comparaison revient souvent
27:44alors que, et généralement on répond
27:46juste après, oui mais aujourd'hui les entreprises sont rentables.
27:48Là on n'a plus des entreprises qui viennent
27:50nous voir avec un powerpoint sans chiffre d'affaires.
27:52Là on a des entreprises qui sont rentables avec un bénéfice.
27:54Donc c'est un tout petit peu différent, clairement.
27:56Là-dessus on n'est pas du tout sur les mêmes catalyseurs qui ont généré
27:58la crise de 2000, on n'est pas
28:00du tout dans la même histoire. Par contre au niveau des valorisations,
28:02on a des niveaux de valorisation, notamment
28:04des grandes valeurs, qui peuvent paraître quand même
28:06à un moment donné difficiles à justifier
28:08et c'est là où le discours en effet des banques centrales
28:10est extrêmement important parce qu'il permet de calmer
28:12le jeu, calmer les anticipations
28:14et du coup de ramener un petit peu
28:16la réalité économique au centre du débat.
28:18C'est ce qui permettra
28:20à la Fed, ce qui a permis à la Fed
28:22de maintenir des taux assez élevés
28:24même si ça lui pose un énorme
28:26problème parce qu'aux Etats-Unis d'avoir des taux
28:28au-dessus de 5, faut pas rêver, ça coûte cher
28:30quand on a le déficit qu'on a et qu'on a la dette qu'on a
28:32en termes de remboursement de la dette,
28:34de remboursement des taux
28:36d'intérêt, donc de la charge d'intérêt de la dette.
28:38Donc c'est pour ça que, pour nous en tout cas,
28:40on pense que
28:42le marché américain reste quand même une zone
28:44assez intéressante pour l'investisseur
28:46parce qu'il y aura toujours ce soutien
28:48inconditionnel de la
28:50réserve fédérale qui à un moment donné sera
28:52toujours prête en cas de baisse des marchés
28:54de rebaisser les taux
28:56et elle va sûrement le faire quand même à un moment donné
28:58pour ces raisons de charge de la dette
29:00mais aussi pour accompagner une économie
29:02qui quand même continue à
29:04décroître aux Etats-Unis, certes c'est toujours
29:06de la croissance vertueuse, pérenne
29:08mais elle décroît. Donc
29:10encore une fois, les Etats-Unis ça reste
29:12la zone où il faut continuer à investir
29:14plus que l'Europe, surtout quand il y a des incertitudes
29:16géopolitiques en Europe
29:18on va continuer à privilégier
29:20En Europe, alors effectivement il y a
29:22d'autres pays qui... France donc Europe
29:24France donc Europe, d'accord. Donc on est
29:26quand même sur un des pays qui est fondateur de l'Europe
29:28donc en effet, on l'a dit
29:30tout à l'heure, ça touche
29:32et ça peut impacter l'Europe
29:34d'un point de vue un peu plus large. Mais
29:36clairement, la zone d'investissement
29:38qui est la plus vertueuse
29:40qui reste la plus vertueuse, ça reste
29:42les Etats-Unis. Malheureusement, j'ai tendance à dire
29:44en tant qu'Européen, ça reste
29:46les Etats-Unis qui offrent la meilleure
29:48perspective pour les années
29:50à venir. Et puis surtout
29:52un dernier argument, c'est que
29:54le potentiel de baisse des taux
29:56la marge de manœuvre est presque plus
29:58importante aux Etats-Unis qu'en Europe
30:00Même si on est parti avant ? Pour une fois
30:02Heureusement !
30:04Elle a pris une bonne décision
30:06donc j'ai tendance à dire
30:08ça y est, on l'a tellement
30:10attendu, elle a tellement fait d'erreurs
30:12de monter les taux en retard déjà
30:14il y a deux ans
30:16donc enfin
30:18elle a pris les devants et elle a
30:20accepté de le faire avant la Fed, donc c'est bien
30:22c'est très bien. Mais il n'empêche
30:24que, et ça va continuer, c'est tant mieux
30:26pour l'économie européenne
30:28Mais aux Etats-Unis, pragmatiquement
30:30parlant, quand on part de beaucoup plus haut
30:32ça laisse beaucoup plus de marge de baisse
30:34de taux et beaucoup plus de marge pour accompagner
30:36l'économie dans sa
30:38croissance future. Un mot
30:40valeur, toujours avec vous, Aymeric Didet, une question
30:42peut-être un petit peu provocatrice et encore pas tellement
30:44Peut-on performer
30:46aux Etats-Unis en bourse aujourd'hui si on marque
30:48pas intelligence artificielle dans son rapport d'activité
30:50ou dans son rapport prévisionnel ?
30:52J'espère bien, j'espère bien
30:54Alors heureusement, il y a plein d'autres secteurs
30:56aux Etats-Unis que
30:58les valeurs d'intelligence artificielle, que Nvidia
31:00Microsoft, Amazon
31:02et maintenant Apple, qui sont
31:04les très grands leaders de l'intelligence
31:06artificielle. Ça c'est très clair
31:08Il y a ceux-là, et puis il y a les autres
31:10Heureusement, il y a plein d'autres valeurs aux Etats-Unis
31:12Alors il y a les valeurs tech, il y a les valeurs du software
31:14toujours très intéressantes
31:16parce qu'elles ne sont pas forcément liées toutes
31:18à l'intelligence artificielle, et là pour le coup
31:20les valorisations sont
31:22beaucoup plus abordables, sont revenues
31:24à des niveaux, on va dire qu'une valeur de
31:26l'intelligence artificielle, on se paye entre 15 et 25
31:28fois le chiffre d'affaires. Une valeur du
31:30software, on est en dessous de 6 fois
31:32dans l'intégralité du
31:34secteur. Donc on est déjà beaucoup moins cher
31:36et avec des croissances bénéficiaires qui sont souvent
31:38tout ce qu'il y a de plus agréable à regarder
31:40Donc oui, il y a encore d'autres choses à faire
31:42Après, il y a plein de sociétés, quand on voit que la consommation
31:44tient aux Etats-Unis, bah oui, vous allez
31:46regarder même un Walmart, qui cote
31:48quasiment sur ses plus hauts, vous allez regarder des valeurs
31:50comme Visa, vous allez regarder des grands leaders
31:52internationaux, pour certains
31:54il y a toujours de la volatilité, mais il y a
31:56encore évidemment
31:58plein d'autres valeurs qui sont investissables aux Etats-Unis
32:00en dehors des grandes
32:025 à 7 valeurs exceptionnelles
32:04de l'intelligence artificielle que sont
32:06Nvidia et compagnie.
32:07Marc Riez, je vous pose la même question parce qu'effectivement
32:09on parlait de bruit tout à l'heure quand on parle de
32:11géopolitique ou autre en lien
32:13avec les marchés financiers. Alors, loin de moi l'idée
32:15de dire que l'intelligence artificielle est un bruit sur les
32:17marchés financiers, on n'est plus sur une méga tendance
32:19mais n'empêche, lorsqu'une entreprise
32:21annonce un programme d'intelligence artificielle
32:23ou des premiers résultats, ça
32:25défrait tellement la chronique qu'on en oublierait presque
32:27qu'il y a d'autres économies.
32:29On regarde quand même, il y a d'autres activités
32:31que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis
32:33qui ont un potentiel de performance
32:35aujourd'hui. Bien sûr, mais c'est
32:37vrai que c'est quand même le grand sujet du moment
32:39c'est quand même un peu comme la révolution
32:41industrielle, comme la révolution
32:43technologique qu'on a eu avec les e-mails
32:45internet, etc. en 2000.
32:47On est vraiment sur quelque chose qui va
32:49changer en profondeur
32:51l'économie mondiale
32:53qui va changer nos processus de travail
32:55qui va bouleverser le monde du travail aussi
32:57parce que beaucoup de jobs
32:59vont disparaître à cause de ça.
33:01D'autres apparaîtront également
33:03D'autres apparaîtront également, il y aura
33:05des gains de productivité importants qui permettront
33:07peut-être justement de travailler moins durablement
33:09pour un même revenu.
33:11Il y a beaucoup, beaucoup de sujets
33:13qui sont embarqués par ça et après
33:15c'est nous gérants, on sait que c'est quelque chose
33:17d'important et de fondamental
33:19mais c'est comment on s'inscrit
33:21en fait, comment
33:23courtièrement on le joue.
33:25Alors c'est vrai que pour le coup, on a compris que
33:27Nvidia y était, bon ça je pense que
33:29c'est assez vu, mais après
33:31c'est vrai que
33:33on essaie de voir dans les entreprises
33:35lesquelles prennent
33:37ça en compte
33:39et donc quand une entreprise assez intelligemment
33:41communique sur le sujet
33:43c'est vrai que ça suscite... On regarde ça de près.
33:45Alors après ça peut être complètement cosmétique
33:47c'est-à-dire qu'ils peuvent en parler alors que ça n'a absolument
33:49aucun impact
33:51sur leur business model ou sur leur marge
33:53et là, on se dit
33:55c'est juste un coup de com'
33:57mais on est quand même obligé
33:59on ne peut pas
34:01mépriser ce sujet-là.
34:03Au-delà de l'intelligence artificielle, qu'est-ce que vous regardez-vous
34:05Marc Riez sur les marchés à l'heure actuelle ?
34:07Nous en fait
34:09on a été beaucoup sur la technologie
34:11on a été beaucoup sur la santé ces derniers temps
34:13également, puisque vous avez vu qu'il s'est passé aussi
34:15des découvertes majeures
34:17sur les sujets de l'obésité
34:19avec nos veneurs d'isques, avec Eli Lilly
34:21toutes ces valeurs-là
34:23et puis, on essaie
34:25aussi d'être sur des valeurs
34:27qui jouent cette transition énergétique
34:29notamment dans nos portefeuilles, très souvent
34:31la plus grosse ligne de nos portefeuilles, c'est Schneider
34:33Schneider électronique. D'autres ont parlé aujourd'hui
34:35sur le côté data center, en lien avec l'intelligence artificielle
34:37On en parlait pour les data center
34:39mais c'est vrai que c'est un leader mondial
34:41de la transition énergétique
34:43de la gestion de l'électricité
34:45et pour le coup, ça fait partie des grandes valeurs
34:47qu'on a traditionnellement
34:49dans nos portefeuilles des valeurs du luxe
34:51qui ont pas mal souffert quand même
34:53ces derniers mois, notamment
34:55vous avez vu que LVMH est revenu vers 700 euros
34:57et là encore, vers 700 euros, ça nous paraît
34:59intéressant à regarder, même si
35:01on est dans une
35:03phase un peu de correction
35:05mais ça fait partie des choses
35:07qui font partie de nos grosses positions
35:09dans nos portefeuilles. Le risque politique
35:11dont on parlait tout à l'heure, il a un impact sur les valeurs
35:13en lien avec la transition énergétique, justement
35:15parce que
35:17d'un bout à l'autre de l'échiquier politique
35:19on a des visions assez radicalement
35:21opposées sur le sujet, ça peut mettre en risque
35:23certains investissements sur le sujet
35:25spécifique de la transition énergétique
35:27ou encore une fois, effectivement, n'oublions pas
35:29que c'est un indice dans une économie
35:31mais qu'on reste dans une économie
35:33globalisée. Alors les grands acteurs
35:35qui sont positionnés sur ces métiers là
35:37sont quand même internationaux
35:39mais c'est vrai que pour certains d'entre eux
35:41une forte chute des commandes
35:43de l'état français pourrait
35:45effectivement avoir un
35:47impact négatif. Donc ouais, c'est
35:49quand même à surveiller, ça met en risque
35:51un certain nombre de
35:53fleurons français sur ce sujet. Bon après
35:55on a confiance en eux pour aller chercher de nouveaux
35:57clients ou pour vendre leur technologie
35:59ailleurs si
36:01la France n'est plus
36:03une terre de cocagne pour eux.
36:05Alexandre Baradès, qu'est-ce que vous regardez
36:07dans le marché à l'heure actuelle
36:09dont on n'aurait pas parlé ou pas suffisamment parlé
36:11ce soir ? Je rebondis sur les propos de Marc
36:13ça effectivement je suis tout à fait d'accord
36:15il y a des niveaux de value atteints sur le secteur
36:17des renouvelables dans leur ensemble. On est revenu
36:19quasiment sur les points bas de la
36:21crise Covid. C'est-à-dire qu'on
36:23a fait tout le côté un peu
36:25envolé, un peu bulle post-Covid a été totalement
36:27effacé. Donc on reste sur des niveaux qui attirent même
36:29le private equity, qui attirent les fonds privés
36:31qui viennent faire leur marché là-dedans parce que c'est vraiment pas cher.
36:33Donc il me semble que tout est là pour
36:35que ça serve de cible, que les budgets
36:37soient fléchés là-dessus même si la France à un moment donné
36:39inquiète un peu, il n'y aura qu'un budget européen, mondiaux
36:41même la Chine a investi un taux de marge
36:43dans le renouvelable donc bon c'est l'acteur domestique aussi
36:45mais c'est un sujet qui paraît inévitable et sur
36:47les valeurs actuelles, il vaut mieux en avoir que pas en avoir
36:49très clairement. Après il y a un deuxième sujet
36:51alors qui est, c'est toujours un espèce de gros pot
36:53dans lequel on met un peu tout, c'est les émergents
36:55mais quand vous reprenez le MSCI Emerging
36:57Market, donc l'indice de référence
36:59il est pas mal pondé en Chine, il y a aussi
37:01beaucoup d'Inde donc on a beaucoup progressé sur l'Inde
37:03qui a eu la trajectoire inverse de la Chine donc on se dit bon
37:05l'Inde c'est un peu moins bon depuis quelques temps
37:07puis il y a quelques émergents en Mexique ou autre, bon c'était pas
37:09terrible aux post-élections ou autre mais quand vous regardez
37:11l'indice global, il est sur des niveaux
37:13à la fois dans le point de vue technique aussi
37:15il y a des repères techniques qui sont extrêmement
37:17solides sous nos pieds et qui ont été touchés quand la
37:19Chine était vraiment à tirer la langue
37:21on est reparti, là aussi grâce à la
37:23Chine avec un rebond de plus de 20%
37:25boule market même sur des indices comme le
37:27ANG5 ou autre, ça respire un peu mais
37:29la structure du MSCI Emerging
37:31est toujours favorable, c'est-à-dire qu'au pire
37:33on peut freiner dans la reprise de l'indice
37:35mondial je parle, qui inclut tous les émergents
37:37mais je trouve que c'est des points très intéressants
37:39surtout si, alors ça, ça peut y aller
37:41peut-être moins vite que certains l'espèrent
37:43les baisses de taux de la Fed
37:45mais quand les baisses de taux vont commencer à s'enclencher, que l'économie
37:47US va ralentir aussi un petit peu, je pense que ça va être
37:49un peu mécanique vers les émergents
37:51en général liés à l'étendue des taux US
37:53et au dollar donc il me semble que les portes d'entrée
37:55sont plutôt bonnes actuellement pour
37:57les émergents, ça tente un peu de conso mais
37:59pour moi les gros bottoms sur le MSCI Emerging
38:01ont été faits, on ne reverra pas ces points bas
38:03qui étaient faits quand la Chine confinait, quand la Chine faisait n'importe quoi
38:05là on est sur des choses
38:07plus carrées, plus lisibles en Chine
38:09en tout cas, et quelques turbulences
38:11récentes Mexico ne remettent pas en cause
38:13le sentiment de reprise moyen terme sur les émergents
38:15donc il faut en avoir et je pense que c'est une bonne carte à jouer
38:17pour les 12 prochains mois.
38:19Emric Didet, effectivement s'il y a une chose dont on n'a pas parlé
38:21que vous regardez, c'est les émergents
38:23aussi la Chine potentiellement ?
38:25Alors on va attendre un tout petit peu, un catalyseur plus important
38:27notamment en provenance de Chine, je suis assez d'accord
38:29sur le fait que c'est une zone qui redevient
38:31investissable mais pour le coup on va attendre d'avoir
38:33un vrai catalyseur parce qu'on s'est quand même bien
38:35aperçu que les tensions commerciales
38:37avec la Chine, elles étaient
38:39évidemment avec les Etats-Unis, le risque
38:41Trump est un énorme risque pour
38:43justement les tensions géopolitiques avec
38:45la Chine et l'Europe est en train aussi
38:47de rentrer en tension commerciale
38:49avec la partie chinoise
38:51donc là pour le coup on a un des
38:53gros piliers des émergents
38:55qui est encore problématique
38:57au sein de cet univers
38:59maintenant sur le moyen long terme
39:01on n'a pas trop d'inquiétude sur le pays
39:03ils ont une notion du temps
39:05qui n'est pas du tout la même
39:07que celle d'un Européen ou d'un Américain
39:09ils ont le temps avec eux, le temps n'a pas d'importance
39:11pour l'économie asiatique et chinoise
39:13donc clairement
39:15aujourd'hui ils sont sur des points bas, ils sont sur des points
39:17des niveaux économiques où ils peuvent
39:19faire un plan de relance massif
39:21demain et donc donner
39:23énormément de visibilité pour les investissements
39:25là-bas et à ce moment-là
39:27oui on reviendrait de manière assez massive
39:29sur cette classe d'actifs
39:31mais on attend quand même qu'il y ait
39:33quelques décisions politiques
39:35un tout petit peu plus importantes que ce qu'on a eu
39:37pour le moment qui sont des bonnes mesures
39:39relativement sérieuses
39:41qu'il faut prendre en compte
39:43mais ils peuvent aller beaucoup plus loin dans les plans de relance
39:45et on attendrait vraiment d'avoir quelque chose
39:47de plus important
39:49pour revenir massivement sur cette zone géographique
39:51surtout que dans les émergents
39:53on a la partie chinoise, on a la partie indienne
39:55en effet qui a posé pas mal
39:57de soucis au niveau électoral
39:59il va repasser mais avec une majorité qui n'est pas du tout celle qu'il avait prévue
40:01donc ça peut donner un peu de couac
40:03au niveau économique
40:05donc pour le coup là, sur ces pays-là
40:07que sont la Chine ou l'Inde
40:09là la politique a vraiment un impact
40:11extrêmement fort sur l'économie
40:13là où en Europe on en a
40:15un tout petit peu moins de ce qu'on disait au début
40:17de l'émission donc c'est pour ça que pour le moment
40:19on va mettre un tout petit peu
40:21de ça de côté, par contre on regardera peut-être plus le Japon
40:23le Japon avec le Yen à 170
40:25contre Euro
40:27je crois qu'il y a peut-être une histoire à regarder
40:29parce que c'est un pays quand même
40:31c'est le laboratoire du monde, ils ont tout connu avant nous
40:33les crises technologiques
40:35les taux à zéro, ils ont tout connu
40:37le vieillissement, ils ont tout connu avant nous
40:39c'est le laboratoire du monde le Japon
40:41et aujourd'hui quand on regarde, c'est extrêmement intéressant
40:43de voir ce qui va se passer, ils ont rêvé d'avoir
40:45de l'inflation au Japon pendant des années
40:47ils en ont enfin un petit peu
40:49et on sent qu'il y a une économie qui repart
40:51avec plein de réformes qui ont été prises
40:53donc là aussi il y a des histoires
40:55à regarder à mon avis plus intéressantes
40:57peut-être que les émergents à court terme
40:59en attendant que les émergents se réveillent
41:01Merci messieurs, on a commencé
41:03cette émission en parlant
41:05de la chute ou en tout cas du recul
41:07du CAC 40 la semaine dernière, vous avez quand même
41:09disséminé pas mal de points d'opportunité
41:11sur différents secteurs géographiques
41:13ou dans différents
41:15secteurs d'activité, merci
41:17Yannick Didet, directeur de la gestion de Pergam
41:19merci Marc Riez, directeur général de Vega Investment
41:21et merci Alexandre Baradez, chef analyste
41:23chez IG, et quand à nous on se retrouve tout de suite dans
41:25Marché à thème

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