• il y a 6 mois

C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00Pour le moment, je voudrais qu'on vienne sur ce qui s'est passé hier pour Gabriel Attal.
00:04Gabriel Attal qui est en déplacement hier dans le Val-de-Marne pour soutenir un candidat de la majorité aux législatives.
00:10Et écoutez ce qui s'est passé.
00:12Je vais vous tirer la main, parce que vous, vous êtes bien.
00:15Mais il faudra dire au président qu'il ferme sa gueule.
00:18C'est tout. Vous avez compris ?
00:20Vous savez, là c'est une élection législative. Vote pour le Premier ministre.
00:26Comprenez-moi. Vous, vous êtes bien. Vous avez été même très bien dans l'éducation nationale.
00:31Pour l'instant, ça va bien. Mais alors, le président, c'est lui qui nous fout dans la merde.
00:36C'est tout. Allez, bon courage.
00:38On compte sur vous pour le combat contre les extrêmes.
00:40Oui, mais c'est à vous que je dis bon courage.
00:42D'accord, mais c'est une élection législative.
00:44Vote pour le Premier ministre.
00:46Allez, au revoir.
00:48Allez, ok, au revoir.
00:50C'est Loïc Signor qui était avec lui. J'ai reconnu bien sûr. C'était Loïc qui était avec lui ?
00:55Non, c'est Mathieu Lefebvre.
00:57Loïc Signor sera avec nous dans un instant.
00:59Lui aussi, incroyable.
01:01Mais c'est vrai que c'est fou ce que disent les gens.
01:03En fait, ça prouve que les députés de la majorité ont raison
01:05quand ils demandent à Emmanuel Macron de rester discret pendant cette campagne.
01:07Ils ne veulent pas mettre Emmanuel Macron
01:09sur leur affiche de campagne.
01:11Quand ils tractent, c'est même le cas d'Agnès Pannier-Runacher.
01:13Elle dit je suis soutenue par le Premier ministre.
01:15Pas je suis soutenue par le Président de la République.
01:17Puisque c'est un vote, si vous voulez,
01:19qui se transforme en plébiscite pour ou contre Emmanuel Macron.
01:21C'est un vote sanction qui s'annonce comme celui
01:23des européennes.
01:25Les députés en veulent énormément à Emmanuel Macron.
01:27Il a sacrifié tout le monde, encore une fois.
01:29Son gouvernement, son Premier ministre
01:31qui n'était pas dans la boucle
01:33et qui n'a pas été mis dans la confidence de la dissolution
01:35qu'il a appris au téléphone.
01:37Ils veulent qu'Emmanuel Macron reste très discret.
01:39Il voulait faire trois apparitions par semaine
01:41la semaine dernière.
01:43A partir d'aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas.
01:45Est-ce qu'on a Loïc Signor au téléphone ?
01:47Candidat de la majorité présidentielle
01:49dans la troisième circonscription du Val-de-Marne
01:52Loïc Signor, on ne fait pas de politique
01:54mais Loïc Signor, c'est quelqu'un
01:56qu'on aime bien.
01:58Je trouve que c'est un homme politique
02:00qui n'a pas la langue dans sa poche.
02:02Quand il est sur un plateau,
02:04on l'écoute et il a des convictions.
02:06Pour un animateur, avoir Loïc Signor,
02:08c'est toujours et c'est qu'il va se passer quelque chose.
02:10Bonjour Loïc.
02:12Bonjour Cyril Hanouna, merci pour vos mots.
02:14Merci d'être là.
02:16C'est fou ce qui s'est passé pour Gabriel Attal.
02:18Ça veut dire quoi pour vous ?
02:22Ça veut dire pour moi qu'il y a un climat de tension
02:24dans le pays mais en revanche, je tenais à vous le dire
02:26comme j'ai pu le dire hier
02:28sur une autre antenne, on ne parle pas comme ça au Premier ministre.
02:30Et on ne parle pas comme ça
02:32du Président de la République.
02:34Sinon, quelle image on donne à nos jeunes
02:36et on rejoint quelque part la critique
02:38que je peux faire moi face à mon adversaire Louis Boyard.
02:40C'est de donner l'impression
02:42qu'il n'y a pas
02:44de respect, qu'il n'y a plus
02:46de respect dans ce pays et qu'on peut tout dire
02:48de toutes les manières.
02:50Je m'oppose à ça, ce n'est pas comme ça que j'éduque mes filles.
02:52Qu'il y ait des désaccords, c'est sain.
02:54Qu'il y ait des débats, c'est naturel.
02:56Et nous, on défend la démocratie
02:58et c'est pour ça qu'on appelle les Français
03:00aux urnes le 30 juin.
03:02Mais ce n'est pas des manières de parler à un Premier ministre
03:04et c'est encore moins une manière de parler
03:06du Président de la République.
03:08C'est quand même symptomatique de ce qui se passe.
03:10Si vous ne voulez pas mettre Emmanuel Macron en avant
03:12dans votre campagne, c'est bien qu'il y a un rejet
03:14de la personne du Président et c'est ce qu'on a vu hier
03:16avec Gabriel Attal.
03:19Une éminente consoeur à vous, Catherine Ney,
03:21qui a écrit qu'en politique, en France,
03:23l'amour dure cinq ans.
03:25Je crois que je suis assez d'accord avec elle.
03:27Et on l'a vu avec chacun des Présidents
03:29de la République qui ont du mal, à la fin de leur mandat,
03:31de convaincre les Français
03:33parce qu'il y a une usure, il y a une lassitude.
03:35Emmanuel Macron, il a fait quelque chose d'extraordinaire,
03:37d'exceptionnel dans la Ve République,
03:39c'est qu'il a été réélu en dehors d'une période de cohabitation.
03:41Donc il en est à sept ans.
03:43À sept ans, avec une réélection au milieu.
03:45Avec en plus, et ça rejoint un peu les débats
03:48que vous aviez précédemment sur Jordan Bardella,
03:50le courage d'avoir fait des réformes impopulaires.
03:52La réforme des retraites, la réforme de l'immigration,
03:54c'est pas des choses où l'assurance chômage,
03:56c'est pas des choses qui ont forcément été populaires dans le pays,
03:58qui ont été acceptées par tout le monde.
04:00Mais on a sans doute, et moi le premier,
04:02jugé qu'elles étaient nécessaires, ces réformes.
04:04Et quand je vous entendais dire tout à l'heure
04:06que Jordan Bardella se débinait un petit peu
04:08de ses promesses,
04:10Emmanuel Macron, Elisabeth Borne
04:12et Gabriel Attal ensuite, ne se sont pas débinés
04:14avec une majorité relative.
04:16Ils n'ont pas tricoté leur programme.
04:18Ils n'ont pas dit aux Français,
04:20on verra plus tard finalement pour ce qu'on vous a promis
04:22depuis deux ans ou trois ans.
04:24Donc il faut du courage en politique
04:26et ça amène effectivement parfois
04:28à un sentiment de rejet,
04:30à un sentiment d'usure,
04:32à un sentiment de lassitude.
04:34Mais moi je dis une chose très claire aux Français.
04:36La politique que mène Gabriel Attal,
04:38c'est la politique d'Emmanuel Macron.
04:40Et la politique d'Emmanuel Macron,
04:42avec les crises qu'on vient de subir ces 5-7 dernières années,
04:45elle était sans doute meilleure que celle de Marine Le Pen
04:47ou de Jean-Luc Mélenchon.
04:49Parce qu'aujourd'hui,
04:51c'est ça le choix qui se pose aux Français
04:53dans une dizaine de jours.
04:55Est-ce que vous voulez Gabriel Attal à Matignon ?
04:57Est-ce que vous voulez Jean-Luc Mélenchon à Matignon ?
04:59Ou est-ce que vous voulez Jordan Bardella
05:01qui ne veut plus aller à Matignon ?
05:03Merci Loïc Senior. Vous avez des chances
05:05de battre Louis Boyard ou pas ?
05:07Il faut en parler tous les soirs et dire aux habitants
05:09de la troisième circonscription du Val-de-Marne
05:11que leur député s'appelle Louis Boyard
05:13et d'essayer de le battre et de sortir cet énergumène
05:15des bancs de l'Assemblée.
05:17Vous savez que je suis très fan de Louis Boyard,
05:19j'ai des badges de Louis Boyard à la maison.
05:21Merci Loïc Senior.
05:23Je ne vous vois pas mais je n'en doute pas une seule seconde.
05:25Merci Loïc Senior.

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