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00:00Bonjour et bienvenue. Si vous êtes intéressé par les métiers du cinéma, de l'image, de l'audiovisuel, vous êtes au bon endroit.
00:16Merci d'être avec nous. On va commencer tout de suite avec la présentation de l'école qui est avec nous aujourd'hui, qui est ECAR.
00:22Le directeur est ici et parmi nous, François. Bonjour, directeur d'ECAR.
00:27Bonjour, bonjour à tout le monde.
00:29Alors François, c'est à vous. Vous avez une minute pour présenter votre établissement. C'est le Speed DT.
00:40Alors une minute, l'ECAR est une école qui a 50 ans. On fête notre anniversaire cette année et qui était à la base une école d'acteurs qu'on formait au jeu face caméra.
00:52Et puis on a développé justement toutes les filières techniques autour. Et aujourd'hui, on a 40 spécialisations.
00:59Donc en une minute, je ne vais pas vous les citer. Sachez juste qu'on forme du BTS, Bachelor et Master dans cinq grandes familles de métiers.
01:08La réalisation cinéma et audiovisuel, la musique et le son, la production et on en reparlera tout à l'heure, l'acting toujours et l'animation et les effets spéciaux.
01:21On a également un gros département alternance à partir du bac plus deux seulement, pas à partir de post-bac.
01:29Et on a une particularité, c'est que le I d'ECAR veut dire international et on accueille chaque année 150 étudiants internationaux.
01:38Et on développe des partenariats également pour que nos étudiants français puissent partir un semestre, une année, un summer workshop sur des universités, des écoles partenaires.
01:49Voilà, je crois que j'ai fait une minute.
01:51Merci beaucoup. Allez, on va rentrer un petit peu dans le vif du sujet, dans le détail de cette formation, de ces formations que vous proposez. Match ou pas match ?
02:07Alors, la première question, c'est comment déjà on candidate, comment on entre, à quel niveau on peut entrer dans cette école ?
02:12Alors, on peut rentrer principalement après le bac, donc il faut le bac par contre.
02:17N'importe quel bac ?
02:19N'importe quel bac. En fait, on part du principe qu'on est une école d'art, donc vous pouvez être artiste en faisant un bac scientifique, en faisant un bac éco, un bac techno, n'importe.
02:30Par contre, on est hors parcours sup, donc c'est notre sélection qui est faite sur entretien principalement, de motivation.
02:39Et pour certaines filières, évidemment, ça peut s'accompagner d'examens écrits, notamment pour le BTS.
02:45Et évidemment, pour les entrées parallèles, les entrées directes en deuxième ou troisième année, on va évaluer votre niveau technique.
02:53Voilà, pour pas que vous soyez désynchronisé par rapport à nos étudiants.
02:57Pour ceux qui rentrent directement après le bac, à quel type de formation ils ont accès directement après le bac ?
03:03Alors le BTS audiovisuel, puisqu'on a la particularité d'avoir le BTS depuis plus de 20 ans.
03:08On est centre d'examen du BTS, donc c'est un diplôme d'état, on prépare au BTS.
03:13Et donc le BTS, sachant qu'il faut choisir une spécialité dès la première année, soit l'image, soit le son, soit le montage, soit la production.
03:24Sinon, tous les bachelors sont accessibles à partir du bac.
03:28Donc l'animation VFX, la réalisation, le son et la musique, l'acting et la production.
03:34Ok. Est-ce qu'il y a un état d'esprit à avoir pour entrer dans votre école ?
03:39Oui, je crois que c'est même plus un état d'esprit que des compétences, parce que forcément les compétences...
03:43Ça, on les apprend à l'école ?
03:45Ben oui, voilà. Si vous les avez, venez pas. Allez-y, foncez.
03:49Non, c'est plus un état d'esprit.
03:51On dit souvent qu'il faut être passionné. Alors c'est vrai que la passion, c'est pas écrit sur le front.
03:56Mais on va vous demander de nous apporter tout ce que vous avez déjà pu faire.
04:00Ça peut être de l'écrit, simplement, ça peut être de la photo, ça peut être de la réalisation, de la peinture, du dessin.
04:07Donc amenez-nous tout ça.
04:10Regardez également tout ce que vous faites à côté de vos études.
04:13Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une option audiovisuelle.
04:16Il y en a de moins en moins, malheureusement.
04:19Mais à côté de ça, vous pouvez faire des choses en amateur.
04:22Peut-être des cours de théâtre en amateur, de la réalisation, de la photo et ainsi de suite.
04:27Tout ça, ça nous intéresse.
04:29Et puis après, je vais être dans l'état d'esprit.
04:31C'est là où je vais vous poser la question qui piège.
04:33Comme ça, vous l'aurez. Vous aurez été prévenus.
04:36J'adore poser la question...
04:39Est-ce que vous pouvez me raconter le quotidien du métier que vous souhaitez faire ?
04:44Imaginez par exemple le quotidien d'un comédien.
04:48Et j'ai bien dit le quotidien.
04:51C'est-à-dire, qu'est-ce qu'il fait le matin en se levant toute la journée ?
04:54Et je pense que sérieusement, c'est la question la plus importante à se poser.
04:59Vous pouvez être attiré en amateur, et c'est très beau, par une passion, une activité.
05:06De là à en faire un métier.
05:08Si à minima, vous ne vous êtes pas un peu renseigné sur
05:13qu'est-ce que c'est une vie professionnelle de réalisateur, d'acteur, de monteur, de chef option,
05:19on risque de vous dire non en vous disant,
05:22ce n'est pas que vous n'allez pas y arriver, c'est juste que vous prenez un peu le temps.
05:26Ce n'est peut-être pas encore assez réfléchi.
05:30On se fait des fausses idées de nos métiers.
05:32Je sais qu'il y en a beaucoup.
05:34La preuve, il y a 40 spécialisations à l'école.
05:36On a toute la chaîne de production.
05:38Mais allez voir les génériques de films, repérez les noms,
05:43allez repérer aussi ce qu'ils ont fait comme études, le parcours.
05:47Vous trouvez maintenant sur net énormément de professionnels qui vous parlent de leur métier.
05:51Et ça, c'est juste hyper riche.
05:54Parce que là, vous allez vous rendre compte concrètement.
05:56Après, on est là pour vous aiguiller aussi en orientation.
05:59Le jour où vous venez à l'entretien, si on se rend compte que ce n'est pas du tout,
06:03vous avez fait une fausse idée d'un métier,
06:05on va reposer les bases et on va retravailler avec vous votre orientation.
06:10On peut arriver, dire j'ai envie de travailler dans le cinéma,
06:12mais pas du tout savoir dans quel domaine.
06:14Ça ne pose aucun problème. Je préfère.
06:16Au moins, c'est honnête. C'est honnête et c'est de l'humilité.
06:19Dans ce cas-là, on va prendre le temps.
06:21C'est pour ça, par exemple, qu'on fait des ateliers.
06:23On organise des workshops d'une semaine pendant les vacances scolaires
06:26en se disant que c'est normal, il y a plein de gens qui n'ont pas pu toucher tous les métiers.
06:31Et on vous fait réaliser un court-métrage en une semaine.
06:33Et puis, vous tournez sur tous les postes et vous créez ensemble.
06:36Peut-être qu'un métier auquel vous n'avez pas du tout pensé,
06:39vous allez peut-être vous dire en fait, je me sens bien à cette place.
06:43Après, sur les bachelors, volontairement, on ne vous spécialise qu'en troisième année.
06:50Parce que je prône le temps, c'est-à-dire prenez le temps aussi
06:55de découvrir les métiers et de développer vos compétences.
06:58C'est assez rare de savoir exactement ce qu'on veut faire au lycée.
07:05Et surtout quand on ne connaît pas les métiers.
07:08Donc, n'hésitez pas à prendre ces temps-là et justement tester et toucher.
07:15Faire les choses.
07:17Elle est comment la pédagogie à l'écart ?
07:20Alors, nos métiers, ils s'apprennent en faisant.
07:23Je vais aller même plus loin.
07:25Vous allez développer des compétences en faisant des erreurs.
07:29Oh là là, le gros mot.
07:31Mon Dieu, 0 sur 20.
07:33Il y a des notes d'ailleurs ?
07:35Vous mettez des notes comme au lycée ?
07:36Il y a des notes, mais qui sont plus des...
07:38Parce qu'à un moment, il faut quand même valider des blocs de compétences.
07:41On résonne en bloc de compétences, d'accord ?
07:43Nos titres sont reconnus par l'État.
07:45Et pour avoir le titre, il faut valider l'ensemble des blocs du titre.
07:49Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas grave de se planter.
07:53Au contraire, il faut se planter.
07:55C'est-à-dire que l'école, c'est un écran ultra sécurisé
08:00où on peut faire des erreurs.
08:02Ça sera beaucoup plus compliqué en sortant.
08:05Souvent, on ne pardonne pas les erreurs, malheureusement.
08:08Donc, au contraire, faites.
08:10Et pour faire des erreurs, qu'est-ce qu'on va faire ?
08:12C'est que la moitié de votre temps, vous allez être en projet.
08:14C'est-à-dire que vous allez créer, vous allez réaliser,
08:16vous allez monter, vous allez faire du son, et ainsi de suite.
08:19Dès la première année, ce sont des cycles.
08:22À chaque fois, vous avez un cycle, 2 semaines de cours,
08:24et ensuite, on met en pratique avec un projet.
08:26Ainsi de suite, 3 fois dans l'année, comme ça.
08:29Un projet, c'est 3, 4, 5, 6 semaines.
08:32Moi, je ne sais pas faire un film comme ça en 2 jours.
08:37Et ça, ça va vous permettre de monter en compétences.
08:40Ça va vous permettre aussi de travailler ensemble.
08:42C'est hyper important.
08:44L'humilité est sans doute la qualité la plus importante dans nos métiers.
08:49Si jamais je vous entends dire un jour, mon film,
08:53vous voyez, il n'y a pas comme un problème de pronoms.
08:56Si, il y a un problème de pronoms.
08:58Notre film, on travaille en équipe.
09:00Vous avez déjà vu le générique d'un film.
09:02C'est bien parce qu'il y avait tous ces gens-là que le film a pu se faire.
09:06Donc, travaillez ensemble.
09:08Faites-vous déjà vos teams.
09:10C'est votre réseau que vous êtes en train de faire.
09:13Il y a 1 100 étudiants à l'écart.
09:15Il y a 10 000 alumnis.
09:17Vous imaginez bien que tous ces gens-là sont des gens
09:21qui vont accélérer derrière vos carrières.
09:26Vous avez donné une des valeurs qui est importante dans votre école.
09:29C'est l'humilité.
09:31Est-ce qu'il y en a d'autres de valeur qui sont importantes ?
09:33Oui.
09:35C'est vrai que l'humilité, j'en parle souvent.
09:37Mais parce que je persiste et je signe, je pense que c'est la plus importante.
09:42C'est vrai qu'on parle beaucoup de professionnalisme.
09:45J'aime bien parler de savoir-être professionnel plutôt que de professionnalisme.
09:49Finalement, le professionnalisme, on vous l'apporte sur plusieurs points.
09:53On a un nouveau campus extrêmement bien équipé, gigantesque,
09:57avec des studios, des salles de post-production et ainsi de suite.
10:03Tous les formateurs sont les professionnels en activité.
10:06Donc, naturellement, sans que vous vous en rendiez compte,
10:09ils viennent distiller leur savoir-être professionnel.
10:12Je n'ai pas encore créé de cours de savoir-être.
10:15Et pourtant, si vous lisez toutes les études de tous les recruteurs,
10:18ils privilégient les savoir-être au savoir-faire.
10:21Le savoir-faire, en fait, vous pourriez l'apprendre tout seul, pas à l'école.
10:25Mais ce savoir-être, c'est sur les projets que vous allez apprendre ce savoir-être.
10:29Et donc, là où effectivement, on vous attend,
10:33c'est cette maturité d'accepter ce savoir-être professionnel.
10:38C'est vrai que la gaminerie n'a pas trop sa place à l'école.
10:41Parce qu'on est déjà sur des enjeux qui sont pros.
10:44C'est-à-dire, vous imaginez, vous travaillez sur votre premier court-métrage en première année.
10:49Vous embarquez 20 personnes ou 30 personnes dans l'équipe.
10:53Et puis, vous n'êtes jamais à l'heure le matin.
10:56C'est tout con. Je prends exprès quelque chose qui arrive tous les jours à l'école.
11:00Vous avez planté 30 personnes.
11:03Après, vous vivrez avec votre culpabilité.
11:06Moi, ce n'est pas grave. Ça ne change rien à ma vie.
11:08Mais vous voyez ce que je veux dire ?
11:10Le retard, par exemple, est inadmissible.
11:13Ce n'est pas possible. Parce que vous n'êtes pas tout seul.
11:16Sinon, vous faites artiste-peintre et vous vous levez à l'heure qui vous convient.
11:20Vous êtes tout seul. Vous voyez ?
11:22Comme valeur cardinale, en tout cas, je gardais ça là.
11:25Et puis ensuite, évidemment, la curiosité, c'était aller découvrir tout le champ culturel.
11:33Vous imaginez qu'il y a 300 000 ans d'art qui nous précède.
11:37Je pense qu'on a à peu près tout fait.
11:40De toute façon, depuis les tragédies grecques, on n'a rien inventé.
11:43On réinterprète, on réadapte.
11:46Donc, on les met à notre sauce, avec notre regard, avec notre époque.
11:52Mais soyez, encore une fois, humbles par rapport à ça.
11:56Sinon, j'envoie des jeunes qui arrivent en disant
12:00je vais faire mon premier long métrage en première année.
12:03Mais non, non, non, non, non.
12:07Voilà. Donc, c'est regarder tout ce qui a été fait avant.
12:12Inspirez-vous. On ne fait que s'inspirer des autres.
12:15Une autre valeur importante dans laquelle je pensais, c'est l'inclusion.
12:18Oui. Alors, c'est vrai que...
12:20C'est un peu le mot à la mode, mais c'est réel.
12:22Oui. En fait, voilà. En fait, c'est juste que c'est réel.
12:25Quand je suis arrivé à la direction d'Écart, j'avais une vraie volonté.
12:29D'une part, développer une politique de responsabilité sociétale forte.
12:33Et pas simplement avec des mots.
12:35Et comme je ne crois pas aux grands discours,
12:37et que j'aime bien mettre en action,
12:39j'ai embarqué tout le monde, les étudiants, les collaborateurs, les profs,
12:42en leur disant, ben voilà, on va créer un bureau du développement durable
12:46avec 50% d'étudiants, 50% de collaborateurs.
12:50Et puis, on va s'engager sur quelques actions par an.
12:53Parce que dire on va changer la planète, non, ça, ça ne marche jamais.
12:57Par contre, on s'engage, allez, 4, 5 cette année,
13:01on s'engage sur 5 actions, dont l'inclusion,
13:04dont la lutte contre les propos sexistes et les violences sexuelles,
13:08de favoriser l'inclusion aussi des personnes en situation de handicap.
13:15Évidemment, mettre de l'éco-responsabilité dans nos professions,
13:23qui malheureusement, pour le moment,
13:25ne sont pas très green friendly, comme on dit.
13:28Voilà.
13:29C'est ce que vous disiez hier,
13:31c'est que c'est une industrie qui est très, très polluante.
13:33On n'en a pas forcément conscience.
13:35Oui, en fait, on est très polluant.
13:37Alors, c'est sûr, parce qu'on fait du...
13:39C'est bête à dire, mais on fait du jetable.
13:42C'est-à-dire qu'après, ça devient immatériel,
13:44et ça reste avec le numérique.
13:46Mais n'empêche qu'on fait du jetable.
13:49Je vais vous poser une question, tiens, juste pour voir si...
13:52A votre avis, vous savez, il y a trois temps pour la production d'un film.
13:56Il y a ce qu'on appelle le développement ou la pré-production,
13:58avec l'écriture, la recherche de financement, les castings.
14:01Il y a le tournage.
14:03Et ensuite, il y a la post-production.
14:05Si je devais vous demander,
14:07lequel de ces trois a le bilan carbone le plus terrible pour la planète ?
14:13Allez, lancez-vous.
14:15Ce n'est pas une interrogation, je ne note pas, là.
14:19Un, deux, deux ? Vous dites deux ? Le tournage ?
14:22Alors, le tournage et la post-production polluent de la même manière.
14:26Voilà. Ben non, c'est la première.
14:29Voilà. Et à votre avis,
14:31pourquoi est-ce que c'est le développement d'un film
14:34qui a un bilan carbone le plus catastrophique ?
14:39Moi, je connais la réponse, je peux la dire ?
14:41Allez.
14:42C'est les déplacements ?
14:44Eh oui, c'est les déplacements.
14:46Ce n'est pas la consommation de papier à l'imprimante.
14:50C'est les déplacements. Pourquoi ?
14:52Ce qu'il faut voir, c'est qu'un film,
14:54c'est une multitude d'individualités
14:56qu'il faut se faire rencontrer
14:58pour aller au sein du même projet.
15:01Il faut savoir que quasiment toutes les productions actuelles
15:04sont des coproductions internationales.
15:07Donc, on se déplace à l'international,
15:09on fait venir des internationaux, et ainsi de suite.
15:12Et en fait, ce qu'il faut voir,
15:14c'est que quasiment 50 % du bilan carbone,
15:16c'est sur le développement.
15:18Donc, vous imaginez...
15:20Moi, j'étais comme vous, je l'ai appris.
15:23Instantanément, je redis le tournage.
15:27Du coup, quand je parle des co-responsabilités
15:30à mes profs, à mes étudiants,
15:32je leur dis qu'en fait, on est tous concernés,
15:34même le scénariste.
15:36Je vais même dire encore plus les scénaristes.
15:39Vous savez pourquoi ?
15:40Parce que c'est quand même la faute de celui qui écrit l'histoire
15:43si derrière, on doit aller faire un tournage au Maroc,
15:45un tournage au Canada, un tournage... Voilà.
15:47Non, mais vous voyez qu'on a tous notre part de responsabilité.
15:51Donc, ce que j'ai demandé cette année,
15:54c'est que pour tous les cours, pour tous les projets,
15:58bien évidemment qu'on va calculer notre bilan carbone,
16:01et je pense que c'est sain
16:03que tout le monde se le prenne en pleine face,
16:06et on va tous essayer de faire un pas de côté.
16:10Je n'ai pas dit de tout révolutionner d'un coup,
16:12mais simplement, à chaque fois qu'on fait une action,
16:15à chaque fois qu'on imagine quelque chose,
16:17qu'on se dise, est-ce qu'on ne pourrait pas faire autrement ?
16:21Peut-être juste un tout petit peu différemment.
16:24Et la somme de tous ces petits gestes,
16:26on regardera à la fin,
16:28et on verra bien si les bilans carbone des tournages baissent.
16:31J'en suis sûr même qu'ils baisseront.
16:34Merci beaucoup, François.
16:36On va passer à la section suivante,
16:38se projeter ensemble.
16:46Évidemment, faire une école, c'est pour avoir un métier.
16:49Est-ce que vous pouvez nous dire où on peut travailler,
16:52dans quelles entreprises, à quel poste ?
16:54Où sont vos diplômés actuellement ?
16:56Ils sont partout dans le monde,
16:58et ils sont dans tous les secteurs d'activité.
17:01On suit nos diplômés pendant 5 ans.
17:04C'est une obligation pour les titres reconnus par l'Etat.
17:09Et on est à environ 85 % de taux d'intégration à 6 mois
17:13sur le marché du travail,
17:15ce qui est franchement très bien,
17:18dans à peu près tous les métiers.
17:20Ce qu'on s'aperçoit, c'est que jusqu'à il y a quelques années,
17:24la majorité de nos étudiants travaillaient
17:26dans le spectacle vivant, l'audiovisuel et le cinéma.
17:29Jusque-là, vous allez me dire que c'est un peu hyper classique.
17:33Et puis, en fait, là, on a des étudiants
17:38qui vont travailler dans le commerce,
17:40dans la distribution, dans la communication,
17:42dans la pub, dans le tourisme, et ainsi de suite.
17:45Pourquoi ? Parce que tout le monde a besoin d'images.
17:48L'image a pris sa place de partout.
17:51Ce qu'il faut voir, c'est les taux de croissance d'emploi,
17:54pour rassurer les parents, je pense.
17:56Il y a 1,2 million d'emplois dans les industries culturelles.
18:00C'est le 5e secteur français, quand même.
18:03Ça pèse plus que l'automobile, plus que les télécoms, voilà.
18:07France 2030 prévoit 30 % d'augmentation d'emplois dans l'image.
18:15Voilà.
18:162030, je vous laisse faire un petit calcul,
18:18vous serez sur le marché du travail.
18:20Voilà.
18:21Donc, je ne me fais pas de soucis pour vous,
18:23très sérieusement.
18:25Il y a des métiers en tension.
18:27Il y a des vrais métiers en tension.
18:29La production est un métier en tension.
18:33Ça veut dire concrètement qu'il y a du travail,
18:36voire plus de demandes que d'offres, dans la production ?
18:39Sur la prod, oui.
18:41C'est un phénomène tout simple.
18:43Jusqu'à il y a quelques années,
18:46un film passait sur une chaîne de télé,
18:50puis sur une autre, et ainsi de suite.
18:52C'était un espèce de catalogue partagé.
18:54Depuis l'arrivée des plateformes,
18:56on est sur des contenus exclusifs par plateforme.
18:59Vous les connaissez comme moi, les plateformes.
19:01Netflix, Apple, Amazon, Disney.
19:05Vous avez remarqué que je n'ai même pas cité Canal.
19:08Allez, je les mets quand même.
19:11Chacun veut son contenu exclusif.
19:14Donc, il faut cinq fois plus de production.
19:16C'est tout.
19:17À Paris, actuellement, il y a plusieurs séries
19:19qui se tournent pour toutes les plateformes
19:21et Paris reste une des capitales mondiales
19:24où il y a le plus de cinéma, de tournage.
19:28Il y a des ruptures de stock chez les loueurs,
19:30chez les techniciens.
19:32C'est la bataille au plus haut front.
19:35Ce qui fait très bonne nouvelle,
19:37les salaires augmentent et sont même plutôt très hauts.
19:41C'est rassurant, tout ça.
19:43On est dimanche, je ne vais pas vous annoncer
19:45des mauvaises nouvelles.
19:46Il y en a assez comme ça dans le monde.
19:48Merci beaucoup, François.
19:49Je pense qu'on peut terminer avec, tout de suite,
19:51le coup de cœur.
19:59C'est les 3 bonnes raisons de rejoindre Écart
20:02pour travailler dans ce secteur-là.
20:04Alors, je dis à tous les étudiants
20:08qui viennent nous voir, notamment JPO,
20:12ne sous-estimez pas la part de cœur
20:15qui vous fait choisir une école.
20:17Pour faire simple, il y a plein de manières
20:20de travailler dans les industries culturelles.
20:22Il y a plein de portes, plein de voies.
20:25Suivez un tout petit peu votre cœur aussi.
20:27Suivez votre raison, ça, c'est primordial.
20:30Et j'ai envie de dire,
20:32si vous vous sentez capable de vous dépasser,
20:34d'accepter aussi ce que je vous ai dit tout à l'heure,
20:36l'humilité, de bosser plus que de raison.
20:40En règle générale, les semaines, elles sont costaudes
20:43parce qu'on est ouvert du lundi au samedi
20:45et les projets, c'est tous les jours.
20:49Et que vous avez envie, en tout cas,
20:52de rentrer dans ce que je disais tout à l'heure.
20:57Allez, j'en paie le terme.
21:00Être les créateurs des futurs métiers.
21:03C'est-à-dire que, moi, je vais vous apprendre
21:05les métiers tels qu'on les fait actuellement.
21:08Mais ce qu'il faut savoir, c'est que la moitié
21:10des métiers actuels, ou dans 5 ans,
21:14n'existent pas. C'est vous qui allez les créer.
21:16Donc si vous êtes dans cette dynamique-là
21:18de savoir-être, de recherche permanente,
21:21de formation, vous allez vous éclater à l'écart
21:24parce qu'on vous donne les moyens de ça.
21:26Merci beaucoup, François, pour cette présentation.
21:30J'espère qu'elle a suscité des vocations,
21:33ou en tout cas des questions, dans un 1er temps.
21:35Si vous avez des questions, n'hésitez pas.
21:37On va en passer quelques-unes.
21:41Tout était super clair.
21:43Et si vous voulez, de toute façon,
21:45vous pouvez nous retrouver. On a 2 stands.
21:47Le A9, qui est juste derrière, là.
21:49Et le A... J'ai dit une bêtise, je crois.
21:52Et le A89 et le A7, je crois qu'il est là.
21:55Moi, j'ai une question.
21:57Et je suis là.
21:59Bonjour. Dans ces métiers-là, est-ce qu'il y a des parcours,
22:03comme dans d'autres secteurs, ou par exemple,
22:05sur un parcours de jeunes pros ?
22:07On commence par des grosses sociétés,
22:10très référentes sur le marché du secteur concerné,
22:14pour après évoluer vers des start-up ou autres.
22:16Est-ce qu'il y a des parcours un peu comme ça,
22:18imposés de référence, où c'est très...
22:20Les parcours professionnels sont très éclectiques ?
22:24Tout est possible.
22:26Je suis hors champ, pardon.
22:28Pas mal pour un mec du cinéma.
22:31Tout est possible.
22:33On a toutes les typologies de parcours.
22:35Je crois qu'il faut aussi se faire confiance
22:37et bien se connaître.
22:39Je pense qu'il y a des jeunes qui aiment
22:41l'environnement, grosses entreprises,
22:43parce qu'il y a des perspectives d'évolution
22:45en interne qui sont assez importantes.
22:48Moi, je recommande toujours d'aller au moins,
22:52notamment dans les stages, aller essayer les deux.
22:56Les start-up, c'est extrêmement excitant aussi.
22:59Par contre, ça veut dire une espèce de polyvalence,
23:02On le sait, travailler plus que de raison.
23:05Il n'y a pas une réponse toute faite.
23:08Nous, on bosse avec les grands groupes,
23:10avec plein de start-up.
23:12On a à peu près 200 entreprises en partenaire.
23:15C'est plus en fonction des personnalités
23:18de nos étudiants.
23:21On va refermer cette conférence.
23:24Merci.
23:26Merci à tout le monde.
23:28Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser.
23:30Il est super sympa.
23:32Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
23:35Merci.
23:37J'espère que ça a été édifiant,
23:39que ça vous a permis de vous orienter dans vos études.
23:42Je vous donne rendez-vous très bientôt
23:44pour une nouvelle conférence.
23:46Merci.
23:48Merci à tous.
24:00Sous-titrage Société Radio-Canada