Entre deux questions politiques, le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a répété que le premier match de l'Euro, lundi contre l'Autriche, était capital.
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00:00Tout le monde aura un peu sa propre analyse, de toute façon je pars du principe que dans n'importe quelle situation, peu importe ce qu'on dit,
00:07il y aura des pour, il y aura des contre, ça plaira, ça plaira pas.
00:13Par rapport aux joueurs, vous ne les avez pas tous eus, mais un c'est
00:20reconnaître le fait que, évidemment, ce sont des full balleurs, des immenses full balleurs,
00:30mais ce sont avant tout des citoyens français et ils ne sont pas en dehors de la situation que peut vivre la France.
00:40Et pour ceux qui en doutaient, il n'y a pas de, de mon côté ou du côté de la Fédération d'ailleurs,
00:48même je ne vais pas parler au nom de mon président, mais il n'y a pas de conseils à donner,
00:52ils viennent, il y a la liberté de pouvoir dire les choses avec leurs mots, leur propre sensibilité.
01:01Est-ce que ça va nourrir le débat ? Probablement, il y aura, comme je viens de vous le dire, des pour, des contre.
01:09Voilà, moi, à mon niveau, évidemment, j'ai beaucoup de choses à gérer avec le match de demain,
01:16mais sincèrement, je ne suis pas à la table des joueurs, je suis à la table du staff.
01:24Je ne veux rien vous apprendre, évidemment, il y a des discussions autour de la politique,
01:29ça fait partie, comme il y en a eu plus ou moins à certains moments,
01:34donc voilà, et à titre personnel, je ne peux que suivre ce qui me semble le plus important,
01:46même si je n'ai jamais pris en tant que sportif une position politique,
01:53mais voilà, il y a un devoir civique pour toutes les citoyennes et les citoyens français.
02:00Il a toujours été important et il est toujours important par rapport aux prochaines échéances.
02:09J'étais occupé en train de parler, donc je ne suis pas en relais,
02:13donc Marcus a parlé, je ne vais pas commenter ce que disent les joueurs.
02:16Ils discutent entre eux, il y en a certains qui sont peut-être plus à même à dire certaines choses,
02:23d'autres ont peut-être moins envie, c'est une liberté aussi, voilà.
02:28Comme je viens de le dire, il y en a peut-être vous, vous allez considérer que c'est très bien,
02:33il y en a qui vont dire que ce n'est pas son rôle, qui a raison, qui a tort, voilà.
02:37Ce sont des citoyens, évidemment, qui représentent beaucoup.
02:40La seule chose que je suis consciente, que je suis sûr, c'est que ce qui nous attend demain,
02:47l'espace d'un match, le sport et le football a cette capacité-là de pouvoir réunir et unir tout le monde.
02:58On ne va pas résoudre ce qu'il y a avant et ce qu'il y a après,
03:01mais ça au moins, on a cette capacité-là et je fais confiance,
03:05et j'ai confiance en l'ensemble du groupe pour tout faire demain face à l'Autriche.
03:12Je considère que le premier match, il est très important.
03:16Il n'est pas décisif, mais il est très important.
03:18Et commencer par une victoire, il n'y a rien de mieux,
03:21parce que même s'il y aura deux matchs après-derrière,
03:24mais voilà, ça vous met dans une bonne position et ça sera notre objectif demain,
03:31même si l'Autriche ne pense la même chose logiquement par rapport à ce premier match.
03:38Mais de bien négocier ce premier match, je le répète, ça nous met dans une bonne position.
03:47Ça nous mettrait dans une bonne position.
03:50Même s'il y a le contre-exemple aussi, dernièrement, celui qui a été titré,
03:56il a perdu le premier match, vous vous en rappelez ?
03:59Donc bon, il n'y a pas une seule vérité.
04:02Mais malgré tout, même si l'Argentine a réussi à faire ça,
04:07il vaut mieux quand même commencer par un bon résultat.
04:10Je ne pense pas qu'il y ait un entraîneur qui l'a dit,
04:12« Bon celui-là, écoute, si on ne le gagne pas, c'est la compétition, évidemment.
04:16Je ne vais pas en rajouter. »
04:18On fait en sorte, et on a fait en sorte avec l'ensemble du staff,
04:22les observateurs qui ont vu l'Autriche sur les quatre derniers matchs,
04:28les analystes vidéo, ils auront toutes les informations
04:35par rapport à ce qu'on aura comme adversité demain.
04:39Et de par tous les matchs, j'ai vu quasiment la totalité du match aujourd'hui,
04:46de nos futurs deux adversaires,
04:48le très commun entre tous ces matchs, c'est qu'il y a une intensité qui est très élevée.
04:56Évidemment, il y a de la qualité, il y a du talent,
04:58mais il y a une intensité qui est vraiment très importante.
05:01Et cette équipe d'Autriche a cette force-là,
05:05de mettre beaucoup d'intensité, de pression.
05:09Elle a de très bons joueurs, et en plus,
05:11elle a cette qualité de bien utiliser la verticalité dans le jeu.
05:17Mais après vous avoir dit ça, c'est notre premier rendez-vous,
05:21donc il faudra qu'on soit prêts pour obtenir le résultat qu'on veut.
05:26Si j'ai à intervenir et à dire quelque chose,
05:31je considère que mon intervention est déplacée.
05:34Mais à partir du moment où le groupe est concentré et fait les choses,
05:40il peut y avoir des discussions.
05:43Je vous donne l'exemple, pourquoi pas ?
05:46J'aurais pu dire, vu la situation,
05:49les gars, vous avez la liberté,
05:54mais c'est bien que vous restiez concentrés sur le sportif.
05:57Vous savez comment ça va être traduit ?
05:59Que je leur conseille de ne pas parler,
06:01ou que je leur interdis de parler.
06:04Donc je me suis abstenu.
06:06Ce sont des hommes, des citoyens français,
06:11avec leur propre sensibilité,
06:13mais à partir du moment où ils ne savent pas...
06:16Voilà, ça fait partie des discussions, du contexte,
06:20comme il peut y avoir d'autres contextes,
06:22plus ou moins lourds, plus ou moins difficiles,
06:25tout en étant...
06:27Après, quand ils sont sur le terrain, en séance ou en match,
06:31ils sont évidemment focus sur l'objectif sportif,
06:36mais pas déconnectés de tout ce qui peut se passer autour,
06:44avant et après.