• il y a 6 mois
Transcription
00:00Il a vu à l'Espagne des choses que personne n'avait vues avant lui.
00:25C'est vrai que Goya a su admirablement naviguer dans le système, mais il a toujours gardé dans
00:33sa peinture cette manière de s'attacher aux individus, aux détails, aux grands de ce monde
00:39et puis aux gens les plus modestes. S'inspirer du peuple, regarder, aimer la vitalité du peuple,
00:45la créativité du peuple, donner le pouvoir aussi au peuple.
00:55On croirait se promener, comme moi. On croirait marcher dans une ravure de Goya.
01:12Il a ces deux choses, d'un côté, très barbare, si tu veux, très violente,
01:18et de l'autre côté, une extraordinaire sensibilité.
01:25Ça peut être une allusion à la monarchie aussi bien qu'à la Révolution, c'est-à-dire qu'il y a un moment
01:43où le maître, le père, dévore ses enfants. Ça, il l'a senti et il l'a montré.
01:50Il est là entre deux époques, seul, au moment où la Révolution française bouleverse à jamais
01:59l'ordre des choses, entre l'Ancien Monde et le Nouveau, au croisement des temps.
02:20Sous-titrage ST' 501