Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il reçoit Éric Ciotti, président des Républicains.
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NewsTranscription
00:00La justice examine ce matin le recours d'Eric Ciotti contre son exclusion du parti.
00:05Le tribunal devrait rendre sa décision quelques heures après l'audience.
00:09C'est celui qui a conclu une alliance avec le Rassemblement National à déjeuner, vous le savez, avec Jordan Bardella.
00:13Se félicitant sur France 2 de l'Union des Droites.
00:17Je pense que M. Ciotti va être en ligne avec nous dans quelques minutes ou quelques secondes.
00:23Je vous propose peut-être d'écouter Avancela Marine Le Pen qui parlait d'un gouvernement d'union nationale.
00:29Ce sera un gouvernement d'union nationale.
00:31C'est-à-dire que nous rassemblerons tous les Français, les hommes et les femmes de bonne volonté
00:40qui sont conscients de la situation catastrophique de notre pays.
00:44Et Jordan Bardella rassemblera autour de lui cette équipe pour pouvoir mettre en place
00:51d'abord les mesures urgentes qu'il a annoncées, puis les mesures extrêmement importantes qui sont nécessaires pour le pays.
00:57Marine Le Pen qui est en déplacement à Haine-Beaumont.
01:00Vous avez peut-être vu les images notamment sur CNews tout à l'heure.
01:02Elle était sur un marché, je pense.
01:04Deuxième passage de Mme Le Pen qui annonce un déplacement commun.
01:08Je suppose qu'à un moment donné ou l'autre de la campagne, il y aura évidemment un déplacement commun
01:12entre Jordan Bardella et Eric Ciotti avec lequel les choses se passent, c'est vrai, très bien et de manière très fluide.
01:21Et puis comment va s'articuler cet accord ?
01:27Combien de circonscriptions seront proposées aux candidats d'Eric Ciotti ?
01:31Ça veut dire qu'il n'y aura pas à ce moment-là un candidat du Rassemblement National.
01:34Eh bien, écoutez Mme Le Pen.
01:36Plus de 70 circonscriptions qui ont été accordées pour les candidats d'Eric Ciotti
01:43et les députés sortants, disons-le, et vous le savez, ont subi en quelques heures
01:50une pression absolument inouïe de la part des classiques du mouvement.
01:55Eh bien, ils vont payer peut-être assez cher leur manque de courage
02:02parce que ça leur, probablement, coûtera leur siège.
02:06Ils passeront de députés sortants à députés sortis.
02:11L'Union des droites, c'est ce qui se passe par exemple en Italie avec Mme Mélanie
02:16qui avait réuni sous sa bannière des sensibilités différentes,
02:20Nicolas Dupont-Aignan qui est le président de Debout la France,
02:23il était l'invité de Romain Desarbres ce matin sur CNE.
02:26Que dit-il ?
02:28La clarification, c'est la démocratie.
02:31Enfin, LR sort de l'ambiguïté.
02:34Et je dis bravo à Eric Ciotti, je le soutiens de tout mon cœur
02:38car je sais ce qu'il vit. En ce moment, je l'ai vécu.
02:41Jordan Bardella, lui est le président du Rassemblement National
02:44et il était l'invité ce matin de BFM.
02:46C'est intéressant d'écouter toutes ses voix aujourd'hui
02:49et de faire un tour d'horizon des prises de parole.
02:53Je suis à la tête d'une coalition Rassemblement National.
02:56Les Républicains, déçus de quoi madame ?
02:59Vous pensez avoir décroché un parti, vous avez décroché un individu.
03:03Madame, ce que vous dites ne correspond pas à la réalité des faits.
03:06J'ai procédé avec les Républicains et avec le président Ciotti
03:09à l'investiture de 70 candidats dans 70 circonscriptions de France.
03:13Et puis peut-être un avis différent, frondeur de Vincent Moscato,
03:18l'ancien international de rugby avec nos confrères du Figaro.
03:22Tu vois, politiquement, tu vois les mecs qui se mouillent de rien.
03:25La politique, c'est devenu, tu les écoutes les mecs,
03:28mais tu te dis, mais c'est des flancs Mireille.
03:31C'est des têtes de vieilles, tu vois, de mauvais.
03:36Tu sais quand t'es gamin, tu te dis à un ministre, c'est un mec qui est en haut.
03:40S'il est là, s'il est là.
03:42Maintenant, tu ne les prends même plus au sérieux.
03:44Tu te dis que c'est un mec qui ne veut rien branler.
03:47Alors beaucoup ont des convictions, mais tu te dis, lui, tu lui donnes l'épicerie.
03:51Il te la coule en trois jours, il est bon à que dalle.
03:54Alors peut-être que c'est l'âge qui me fait dire ça,
03:57parce que j'en ai vu passer un paquet.
03:59En fait, ils ne te font plus rêver les mecs.
04:01Bon, c'est un peu des magots quand même.
04:03Et je ne connaissais pas l'expression, c'est des flancs Mireille.
04:06Oui, des flancs Mireille, oui.
04:08Mais vous connaissiez...
04:09Non, ça aurait pu être l'une de vos expressions.
04:12Non, des flancs Mireille.
04:13Mais vous savez qu'il y a un homme qui a marqué l'histoire de repas.
04:17Et qui s'appelait Pierre Péchin.
04:20Dans les années 70, et qui avait d'ailleurs une heure ou deux heures d'antenne tous les jours.
04:25Et Pierre Péchin faisait des blagues téléphoniques à la manière de Lafesse, avant Lafesse.
04:32Et il y a un sketch très célèbre de Pierre Péchin où il parle des saucissons Mireille.
04:37Ça ne vous dit rien ?
04:39Alors, on va ressortir cela.
04:41Je connais la cicrane et la fourmi de...
04:42Mais non, il parle des saucissons Mireille.
04:44Et il appelle régulièrement un pauvre diable,
04:48une pauvre personne qui n'est pas du tout...
04:52Qui n'a pas une boucherie de saucissons Mireille.
04:55Et c'est un running gag.
04:58Et il dit « Allô, les saucissons Mireille ! »
05:00Alors le type lui dit « Non, c'est pas les saucissons Mireille ! »
05:03Vous ne connaissez pas ce sketch ?
05:04Mais ce sketch est célébrissime.
05:06Comme en plus c'est un sketch d'Europe 1,
05:08je sais que Fabrice Lafitte va le retrouver pour le 3 ou 4 juillet.
05:12Oui, c'est ça !
05:13Comment est-ce qu'il est possible que notre ami Lafitte...
05:16Il a un mois et demi de réaction pour le Fabrice.
05:18C'est septembre 2025, vous voulez dire ?
05:19Non, mais c'est vraiment un sketch formidable,
05:21les saucissons Mireille.
05:22Et ces sketchs, comment dire...
05:24Ces calembours téléphoniques,
05:26Francis Blanche faisait ça également.
05:28Parfois c'est vraiment très très drôle.
05:30Vous écoutez ce type d'émission, vous ?
05:32Moi, j'adorais les canulars de la fesse.
05:36C'est même quelque chose qui me fait souvent le plus rire.
05:39Et je peux encore entendre cette dame qui était dans un étage
05:44et qui montait au 36ème étage,
05:46qui descendait 12 étages avec son plombier qui venait la chercher.
05:48Je trouve que ce sketch est extraordinaire
05:50et je peux l'écouter en boucle.
05:52Fabrice va le mettre aussi, il est tellement rapide.
05:54Non, non, parce qu'aujourd'hui c'est une émission sérieuse.
05:56C'est la fête des pères d'ailleurs,
05:58je le dis non pas à mes enfants,
06:00mais je le dis à la France qui nous écoute.
06:03Donc si vous voulez acheter un parfum pour votre père,
06:06un chandail, pourquoi pas,
06:08des tongs,
06:11si vous avez un père qui part bientôt en vacances.
06:15Vous pensez que quelqu'un peut apprécier ce cadeau ?
06:17Oui, des tongs !
06:19Vous pensez à quelqu'un en particulier, à personne ?
06:21Qu'est-ce que vous allez offrir à votre père, Géraldine ?
06:23Oh là, je ne sais pas encore.
06:25Il ne faut pas le dire, mais qu'est-ce que vous allez offrir ?
06:27En plein, pour une fois.
06:29On est vendredi, donc il va falloir quand même...
06:31Dimanche, il va y avoir le spectacle de sa petite fille de danse,
06:34donc je lui offre la place.
06:36Parce que votre petite fille fait payer ?
06:38Non, sa petite fille, c'est ma fille.
06:40Donc je lui offre la place.
06:42Parce que votre fille, pour la voir danser,
06:44il faut payer ?
06:46Oui.
06:48C'est une star, votre fille.
06:50Qu'est-ce que vous offrez à votre père,
06:52M. Tessier ?
06:54Moi, j'attends un petit cadeau de ma fille.
06:56Elle a 2 ans, votre fille.
06:58Elle a 4 ans et demi.
07:00A l'école, on faisait des petits pots,
07:02dans le temps ?
07:04Oui, des collines, des cendriers.
07:06Des cendriers ?
07:08Vous offrez un cendrier à votre père,
07:10avec un carbouchon.
07:14Comme ça, si tu voulais, c'est le père.
07:16Tiens, voilà ce que t'as gagné.
07:18Bon, et dites-nous ce que vous allez offrir à votre père.
07:20Voilà.
07:22J'ai une idée par-dessus rouillé.
07:24Par-dessus rouillé ?
07:26Par-dessus rouillé ?
07:28Par-dessus rouillé, ça n'existe pas.
07:30Par-dessus rouillé.
07:32J'ai une idée pour Jacques, le papa de Géraldine.
07:34Un séjour à l'hôpital pour bien manger, pour une fois.
07:37Non.
07:41Un abonnement au McDo.
07:47Le père de Jacques Gagnon.
07:49Un abonnement au McDonald's.
07:51Au Flunch.
07:53Je vais citer 2 ou 3 marques.
07:55Ma misère.
07:57C'est formidable.
07:59C'était pas non plus le paradis.
08:01Vous savez que les gens pleurent quand ils entendent cette chanson.
08:03Parce qu'ils pensent à leur père.
08:05Bon, moi mon père il est 35.
08:079 mars 35, vous vous rendez compte ?
08:0989 ans.
08:11Et moi ma pub elle est à 11h15.
08:13Quel insolence.
08:15C'est un moment émotion.
08:17Mais il est fou.
08:19On n'est pas au même niveau.
08:21Vous pouvez réagir avec Pascal Praud de 11h à 13h en composant son numéro.
08:23A tout de suite.
08:25Appelez Pascal Praud au 01-80-20-39-21
08:27De 11h à 13h sur Europe 1
08:29Avec votre invité Pascal, Eric Ciotti.
08:31Eric Ciotti, je le remercie d'être avec nous.
08:33Bonjour Monsieur Ciotti.
08:35Bonjour.
08:37La justice examine donc ce matin le recours contre l'exclusion.
08:39Contre votre exclusion du parti.
08:41Le tribunal devrait rendre sa décision dans quelques heures.
08:43Si j'ai bien compris, après l'audience ?
08:45Oui.
08:47Manifestement.
08:49C'est un référé d'heure à heure.
08:51Qui doit constater
08:53l'urgence de suspendre
08:55cette décision.
08:57Qui sur le fond
08:59est naturellement totalement illégale.
09:02Puisqu'elle n'a pas respecté
09:04les procédures.
09:06Mais je dirais que tout ça, malheureusement,
09:08est un peu dérisoire
09:10au regard de la gravité
09:12de la situation du pays.
09:14Et je me désole que
09:16mes anciens amis
09:18de cette formation politique
09:20que je préside
09:22perdent leur temps
09:24plutôt qu'unir nos forces
09:26dans ces procédures.
09:28Alors qu'il y a un vrai danger pour la République.
09:30C'est potentiellement
09:32Mélenchon à Matignon.
09:34Avec ce qui s'est passé hier soir.
09:36C'est cette alliance
09:38du Front Populaire avec
09:40les Insoumis, l'extrême-gauche.
09:42L'extrême-gauche de l'extrême-gauche
09:44aussi, le NPA.
09:46Qui sont dans cette coalition.
09:48Une coalition dangereuse
09:50pour le pays.
09:52Porteuse de menaces.
09:54De menaces lourdes.
09:56Et c'est ça qui devrait nous mobiliser.
09:58En grande partie à motiver mon choix
10:00de renverser la table
10:02et de dire il faut faire une coalition.
10:04Parce que si on n'a pas cette coalition
10:06on peut demain avoir au pouvoir
10:08les Insoumis
10:10avec leur cortège de haine
10:12de violence telle qu'on les a
10:14connues depuis
10:16maintenant deux ans.
10:18Sur le fond, beaucoup d'électeurs
10:20je pense peuvent comprendre votre choix.
10:22Sur la forme,
10:24est-ce que vous ne regrettez pas
10:26de ne pas vous être
10:28entretenu avec les caciques, ce qu'on appelle
10:30les chapeaux à plumes, avant
10:32de donner le
10:34signal du départ pour le
10:36Rassemblement National ou de l'accord avec le
10:38Rassemblement National ?
10:40D'abord, je me suis entretenu avec
10:42certains d'entre eux, dont Laurent
10:44Wauquiez, dont François-Xavier Bellamy.
10:46Donc ils étaient au courant ?
10:48Je ne mets pas François-Xavier Bellamy
10:50dans cette catégorie.
10:52Mais vous savez, si
10:55on avait passé, comme
10:57on le fait habituellement, des heures,
10:59des semaines à
11:01rechercher une synthèse molle, on n'aurait
11:03rien fait. Donc oui,
11:05j'ai pris cette décision,
11:07j'étais président du parti,
11:09et je suis convaincu que cette décision
11:11reçoit l'assentiment
11:13très largement majoritaire
11:15des militants,
11:17parce que c'est ce qu'ils me disent.
11:19Dans la rue, les gens me disent, mais unissez-vous,
11:21unissez vos forces,
11:23nous sommes à droite,
11:25l'extrême-gauche, la gauche unit,
11:27et pourquoi la droite ne pourrait-elle pas
11:29s'unir ? Donc,
11:31je sais que cette idée, elle progresse,
11:33non seulement elle progresse,
11:35mais elle est très majoritaire,
11:37chez tous les électeurs qui votent à droite,
11:39dans leur différence, que ce soit du RN,
11:41de Reconquête, ou
11:43des Républicains. Donc,
11:45j'ai pris, en tant que président,
11:47j'ai pris mes responsabilités,
11:49et je ne me suis pas
11:51comme, quelque part, je l'ai mesurée
11:53avec beaucoup de difficultés,
11:55et vous en êtes le témoin, Pascal Praud,
11:57parce que vous nous l'avez souvent reproché,
11:59et à juste titre, chaque fois
12:01qu'on avait un débat,
12:03il y avait plusieurs positions à LR.
12:05Donc, à un moment, il a fallu trancher,
12:07j'ai considéré que c'était au président
12:09de prendre ses responsabilités,
12:11de les assumer, dans un moment
12:13majeur, difficile
12:15pour le pays, et qu'il
12:17fallait y arriver.
12:20Sioti, Marine Le Pen parlait
12:22d'une pression inouïe qui a été
12:24faite sur les
12:26députés sortants des Républicains.
12:28Est-ce à dire qu'avec
12:30vous, aucun député
12:32sortant des Républicains
12:34ne sera avec vous ?
12:36Si, si,
12:38il y en a qui seront avec
12:40nous.
12:42Députés sortants, vous savez combien ?
12:44Combien à peu près ? C'est 5 ?
12:46C'est 10 ? C'est 2 ?
12:48Je ne peux pas vous donner de chiffres à ce stade,
12:50mais
12:52c'est vrai qu'ils ont subi
12:54des pressions. J'ai à l'esprit
12:56un de mes collègues que j'ai eu
12:58au téléphone et qui m'avait
13:00incité, d'ailleurs, dans cette démarche.
13:02J'ai parlé avec des députés avant
13:04et qui, en pleurs, m'a dit
13:06qu'ils ne pouvaient pas y aller.
13:08Donc, ces pressions, elles sont graves.
13:10Et puis, vous savez, ce qui
13:12est grave en ce moment, c'est ce qui est
13:14en train de se passer.
13:16La négociation secrète
13:18qui se fait sous les hospices
13:20de monsieur Larcher, notamment,
13:22avec la majorité.
13:24Avec monsieur Macron et ses amis.
13:26C'est ce que disait Marine Le Pen tout à l'heure, cette négociation secrète.
13:28Alors, dernière chose,
13:30on prend...
13:32Par exemple, s'il n'y aura pas de candidat
13:34qui serait opposé
13:36à monsieur Attal.
13:38Alors, il y aura un candidat de notre
13:40coalition qui sera Théo Michel
13:42qui portera
13:45quand même cette ligne
13:47historique des Républicains.
13:49Mais, on voit que face à madame Berger,
13:51les candidats sont retirés.
13:53Face à monsieur Marlex aussi.
13:55Donc, nous verrons bien dimanche
13:57combien il y en aura.
13:59Mais, je suis en train de mesurer.
14:01J'ai beaucoup de remontées du terrain.
14:03Il y a, première étape,
14:05une alliance qui se dessine
14:07entre ceux qui
14:09ne m'ont pas suivi aux Républicains.
14:11Les chapeaux à plumes,
14:13monsieur Bertrand, madame Pécresse,
14:15tous ceux qui nous ont emmenés dans
14:17de grandes victoires, qui veulent s'allier
14:19avec monsieur Macron.
14:21Et puis, deuxième étape,
14:23encore plus dangereuse,
14:25on nous parle maintenant
14:27d'une coalition dans l'hémicycle
14:29qui pourrait aller
14:31de la gauche jusqu'aux amis
14:33de monsieur Bertrand
14:35et de madame Pécresse.
14:37Ça serait extrêmement grave.
14:39Parce que là, ça serait
14:41un abus de confiance
14:43envers les électeurs de droite
14:45qui se verraient...
14:47C'est ce que disait, effectivement, madame Le Pen.
14:49Donc, avant qu'un auditeur,
14:51en l'occurrence une auditrice, vous interroge,
14:53et ce sera Sandrine, qui d'ailleurs peut-être
14:55vous interroge dès maintenant, parce qu'il est déjà
14:5711h26 et c'est aussi le principe
14:59que vous puissiez échanger avec
15:01un auditeur ou une auditrice.
15:03Sandrine, bonjour. Vous êtes maire au foyer.
15:05Vous avez une question à poser à monsieur Ciotti.
15:07Oui, monsieur Ciotti, bonjour.
15:09Donc, pour me présenter rapidement,
15:11j'ai 57 ans
15:13et depuis l'âge de 15 ans,
15:15je suis rentrée au RPR auprès de Patrick Deveggian
15:17dans ma commune de région parisienne à l'époque
15:19pour faire barrage au communisme.
15:21Donc, ça fait très longtemps
15:23que je suis le parti.
15:25Moi, où je ne comprends pas
15:27votre façon de faire, c'est sur
15:29la forme.
15:31Moi, je vais revoter pour mon député
15:33LR, j'allais dire Canal Historique,
15:35parce que c'est un super bon député qui a été
15:37très actif pendant ces deux années.
15:39Donc, voilà, ça, je continuerai
15:41à le faire. Mais si vous voulez, je ne comprends pas
15:43sur la forme. Je me demande pourquoi
15:45les députés LR et les députés
15:47RN, chacun de leur côté, ne sont pas
15:49allés à la législative et selon
15:51les résultats le 7 juillet,
15:53pourquoi là, vous n'avez pas cherché à parler pour
15:55trouver un accord de gouvernement et pour monter
15:57un gouvernement ?
15:59Il a répondu à cela.
16:01Et on peut entendre cette réponse
16:03de dire si j'avais parlé,
16:05au fond, ça ne se serait jamais fait. Et c'est ça ce que dit
16:07Monsieur Ciotti. Il est 11h27,
16:09on marque une pause et vous pourrez répondre, évidemment,
16:11plus longuement après
16:13justement le rappel des
16:15informations à 12h30.
16:17Et nous revenons dans une seconde.
16:19Et vous aussi, vous pouvez réagir au 01-80-20-39-21
16:22et sur la page Facebook aussi.
16:24Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1,
16:26rendez-vous sur la page Facebook
16:28de Pascal Praud et vous.
16:30Eric Ciotti est toujours avec nous, c'est intéressant
16:32la question de Sandrine, même si vous aviez
16:35répondu à cette question.
16:37Et c'est Olivier Guenec qui me le dit.
16:39Beaucoup d'auditeurs
16:41posent cette question. Pourquoi
16:43avez-vous agi seul ?
16:45Et c'est vrai qu'on peut entendre votre réponse
16:47et j'ai envie de dire qu'après ce qui s'est passé
16:49précisément
16:51ces dernières heures,
16:53je pense que toute
16:55conversation aura été
16:57de ce point de vue-là sans doute inutile.
16:59En revanche, Eric Ciotti, moi j'ai
17:01une question à vous poser, c'est concrètement
17:03ça va se passer. On va prendre une
17:05circonscription lambda. On aura donc
17:07un candidat du Front
17:09populaire. Il y aura
17:11dans toutes les circonscriptions
17:13un candidat
17:15qui courra
17:17sous vos couleurs.
17:1970 circonscriptions a dit Marine
17:21Le Pen sur les 577, c'est ça ?
17:23C'est ça, 70 circonscriptions.
17:25Et évidemment
17:27les autres, c'est-à-dire à peu près
17:29504 sans doute, ou
17:31505, 506,
17:33507 d'ailleurs, puisque il y a 577
17:35députés, les 507
17:37autres seront des circonscriptions
17:39où concourra un candidat du
17:41Rassemblement National, nous sommes d'accord ?
17:43Oui,
17:45Rassemblement National ou
17:47diverses.
17:49Ces circonscriptions, elles ont été
17:51choisies, est-ce qu'elles vous permettent ?
17:53Est-ce qu'elles sont favorables en clair ?
17:55Est-ce que vous avez eu un regard sur ces circonscriptions ?
17:57Est-ce que ce sont des circonscriptions
17:59difficiles ? En fait, ma question
18:01c'est est-ce que vous avez été, entre guillemets,
18:03bien traité dans cette répartition ?
18:05Écoutez,
18:07moi je n'aime pas ces
18:09négociations, parce
18:11qu'on est dans une période
18:13où l'enjeu du pays est essentiel
18:15donc je n'aime pas discuter
18:17ce bout de grain.
18:19Vous savez bien qu'il y a des circonscriptions,
18:21si on vous met 70 circonscriptions
18:23et qu'il y en a un qui gagne, c'est pas agréable
18:25pour vous ?
18:27Ce sont des bonnes circonscriptions,
18:29nous les avons choisies,
18:31la négociation a été facile,
18:33elle s'est bien passée,
18:35j'ai vu le psychodrame
18:37à gauche,
18:39on a travaillé en sérénité,
18:41en gravité, parce que
18:43l'enjeu est essentiel.
18:45J'ai ouvert une brèche, vous savez, Pascal Praud,
18:47ça fait
18:49plus de 40 ans maintenant
18:51que la droite
18:53est tombée dans le piège de François Mitterrand.
18:55Et donc
18:57on a fait en sorte
18:59que la droite ne puisse pas,
19:01ce qui est le cas dans beaucoup de pays,
19:03ne puisse pas s'allier
19:05et unir ses forces
19:07au bénéfice de la gauche,
19:09au bénéfice de la Macronie.
19:11Mais c'était sans doute justifié avec Jean-Marie Le Pen,
19:13avec ses prises de position clairement antisémites,
19:15et ça ne l'est peut-être plus aujourd'hui.
19:17Écoutez, quand je vois le grotesque
19:19de la prise de parole du Président
19:21de la République qui dit
19:23que je me suis allié avec le diable,
19:25ou celle de M. Bertrand
19:27qui parle de collaboration
19:29en jouant
19:31le papy fait de la résistance,
19:33ou le Jean Moulin de Pacotti,
19:35tout ça n'est pas sérieux,
19:37tout ça est grotesque.
19:39Jordan Bardella est né
19:41dans les années 90.
19:43Voilà, je crois que sur les sujets
19:45d'actualité,
19:47rien n'est reprochable.
19:49Le Rassemblement national, je les ai vus
19:51à l'Assemblée nationale fonctionner.
19:53Ils ont eu un comportement respectueux
19:55en permanence des valeurs de la République,
19:57du fonctionnement des assemblées.
19:59Il n'y a aucune outrance.
20:01Il y a un programme équilibré
20:03du point de vue du respect
20:05des valeurs républicaines,
20:07des libertés publiques.
20:09Est-ce que c'est le cas aujourd'hui
20:11à l'extrême gauche ?
20:13Est-ce que le spectacle qu'on a vécu
20:15dans nos hémicycles, en tout cas
20:17à l'Assemblée nationale,
20:19c'est-à-dire les trans, les drapeaux étrangers,
20:21les insultes,
20:23ce que nous avons vécu dans la rue,
20:25la mise en cause permanente
20:27des policiers, le soutien aux émeutiers,
20:29les infamies
20:31du soutien au Hamas
20:33après le 7 octobre,
20:35tout représente un danger pour la République.
20:37Un auditeur,
20:39parce que c'est aussi important qu'un auditeur
20:41puisse vous interroger ou
20:43donner son analyse. Et c'est Pierre en l'occurrence.
20:45Bonjour Pierre.
20:47Vous vous appelez où Pierre ?
20:49Je vous appelle de Clermont-Ferrand.
20:51Et vous êtes conducteur de train ?
20:53Tout à fait.
20:55Question, analyse pour Monsieur Ciotti.
20:57Eh bien la question est très simple en fait,
20:59c'est que moi je suis tout à fait pour
21:01cette alliance en fait,
21:03pour contrer Monsieur Mélenchon qui pour moi
21:05est un danger, un réel danger
21:07pour la France et pour les Français.
21:09Et je me posais la question, pourquoi vous n'êtes
21:11simplement pas plus suivi pour
21:13une alliance qui me paraît moi essentielle
21:15contre ce danger qu'est Monsieur Mélenchon ?
21:17Pourquoi plus de ténors ne vous suivent pas ?
21:19Éric Ciotti.
21:23Parce que les ténors,
21:25ils sont enfermés
21:27depuis des années dans une forme
21:29d'immobilisme,
21:31d'impuissance,
21:33de confort
21:35et que ça les gêne
21:37de changer
21:39pourtant ce qui ne fonctionne plus. Donc moi j'ai
21:41dressé le constat que si on restait
21:43dans le même cadre, on n'y arriverait plus,
21:45on allait disparaître et qu'il
21:47fallait tout changer. Je l'avais déjà
21:49dit à Laurent Wauquiez
21:51quand il a présidé le parti
21:53en 2017 après
21:55notre défaite, je lui avais dit
21:57il faut renverser la table, on ne peut plus rester
21:59dans le même cadre et là
22:01moi je me suis épuisé je vous le dis
22:03à essayer de concilier
22:05des positions
22:07qui étaient contradictoires
22:09sur les retraites par exemple
22:11mais sur quasiment tous les sujets
22:13chaque fois que quelqu'un disait
22:15une chose, on en trouvait
22:17toujours un pour ses vertués
22:19de défendre le contraire
22:21ce qui a brouillé notre image.
22:23Donc là encore,
22:25il y a cette forme
22:27d'entre-soi qui a dominé
22:29et qui n'a pas
22:31amené à avoir le courage
22:33de dire les choses,
22:35de voir la réalité de ce que voulaient les Français
22:37en tout cas les Français de droite.
22:39Merci Eric Ciotti
22:41Merci à vous
22:43et puis dans la démocratie
22:45ce sont les électeurs qui sont souverains
22:47et qui choisiront les 30 juin
22:49et 7 juillet.
22:51Ce que je voulais souligner aussi c'est que nous sommes
22:53contrairement aux élections européennes
22:55dans un scrutin majoritaire.
22:57Donc ce seront vraisemblablement les deux premiers candidats
22:59qui pourront se maintenir au second tour.
23:01On a la force
23:03du Front Populaire.
23:05On le voit dans les sondages, il va approcher les 30%.
23:07On a
23:09le Rassemblement National. Si on n'était pas
23:11allié au bloc du Rassemblement National
23:13et bien tout simplement
23:15on aurait disparu dans ces circonstances.
23:17Donc à part dans quelques
23:19circonscriptions où il y a des députés
23:21remarquables, LR,
23:23d'ailleurs il n'y aura aucun candidat
23:25que je soutiens face à ces députés.
23:27Je le dis très clairement
23:29et nous avons voulu faire ce choix.
23:31Mais il faut
23:33un rassemblement pour être
23:35efficace et pour être efficace
23:37il faut unir nos forces.