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00:00France Bleu Belfort Montbéliard.
00:027h46 sur France Bleu Belfort Montbéliard, France 3, Franche-Comté.
00:05Au lendemain de la conférence de presse d'Emmanuel Macron,
00:08nous recevons ce matin l'un de ses représentants Thierry Compredon.
00:10Bonjour Nicolas Paco.
00:12Bonjour Thierry, bonjour chers auditeurs.
00:13Vous êtes député sortant de la majorité présidentielle
00:16dans la troisième circonscription du Doubs
00:18et candidat donc pour un second mandat avec bien sûr l'ambition de gagner.
00:23Et ce matin, on pose la question à nos auditeurs,
00:25la majorité présidentielle peut-elle encore remporter ses élections législatives
00:29ou alors le combat est-il perdu d'avance ?
00:31Dites-le franchement, 0-3-84-82-82-82.
00:35Nicolas Paco, face à l'union de la droite et l'union des gauches,
00:39ça va être compliqué pour vous non ?
00:41On n'est pas une union de la droite, une union des gauches.
00:44On est d'un côté sur le Front National
00:47qui s'allie aujourd'hui avec le parti du Général De Gaulle
00:52qui s'appelle un Front National
00:55et de l'autre côté un Front Populaire ou un Front Populiste
00:58qui ne partagent pas grand-chose.
01:00On le voit sur de nombreux sujets
01:03qui aujourd'hui ont encore une fois une alliance de circonstances.
01:07Ça fait quelques jours, on n'entend pas parler de programme,
01:10on n'entend pas parler des Français,
01:12on entend parler de postes,
01:14de personnes qui veulent sauver leur poste,
01:16de personnes qui veulent récupérer un poste.
01:18Ça donne un spectacle de la politique encore une fois bien désolant.
01:22Dans votre troisième circonscription,
01:24il n'y aura pas face à vous de candidats de rassemblement national.
01:27Jacques Ricciardetti a décidé d'appliquer l'accord voulu par Éric Ciotti
01:32et laisse sa place à un candidat républicain.
01:35Un choix totalement assumé, je vous propose de l'écouter.
01:38On n'a encore pas fusionné les deux appareils, les deux mouvements.
01:42On n'en est pas là parce que chacun a ses sensibilités.
01:45Mais sur le régalien, ça ne trompe personne.
01:49Sur le régalien, on voit bien qu'on s'entend parfaitement.
01:52Les républicains disent la même chose que nous depuis des années.
01:55Votre réaction, Nicolas Pacot ?
01:57Ma réaction, c'est un baiser de la mort pour les républicains.
02:00D'ailleurs, j'ai eu de nombreux maires LR, de nombreux responsables politiques
02:04qui ne sont pas d'accord avec cette position.
02:08L'extrême droite, ce n'est pas la droite.
02:11La gauche, les sociodémocrates, ce n'est pas l'extrême gauche, ce n'est pas le NPA.
02:16On le voit, on est vraiment dans ces alliances et ces circonstances.
02:19Moi, je suis très inquiet, très inquiet.
02:21Aujourd'hui, le président de la République l'a dit dès dimanche soir.
02:26On ne s'attendait peut-être même pas à ça quand on disait qu'il faut de la clarification.
02:31Mais on est au-delà de tout ce qu'on pouvait imaginer en termes de clarification.
02:35Il vous a piégé, peut-être, en quelque sorte, en provoquant ces élections législatives anticipées.
02:42Personne ne s'y attendait et finalement, peut-être, il a un peu le tas dans de la farce, non ?
02:47On savait que la dissolution interviendrait.
02:50D'ailleurs, c'est amusant de voir ces parties qui ont fait perdre des dizaines, des centaines d'heures de débats,
02:56à débattre sur des motions de censure.
02:58L'objectif d'une motion de censure, c'était bien de faire tomber le gouvernement et une dissolution des règles.
03:02Le président a entendu les Français dimanche soir.
03:05Il demande aux Français de se positionner très clairement sur ce qu'ils veulent pour demain.
03:13Je pense qu'aujourd'hui, il est important de se réunir, tout le bloc central,
03:20pour contrer ce qu'on a d'un côté, l'extrême droite, et de l'autre côté, l'extrême gauche.
03:24Aujourd'hui, il reste trois blocs en France.
03:26Le Front populiste, le Front national et le Front républicain.
03:30– Il est 8h moins 10, la majorité présidentielle peut-elle encore remporter ses élections législatives ?
03:35Ou alors le combat est-il perdu d'avance ?
03:38Vous avez la parole, comme tous les matins, au 03 84 22 82 82.
03:42– Et avec nous, Nicolas Paco, député Renaissance,
03:45sortant de la troisième circonscription du Douai,
03:47et candidat pour un deuxième mandat.
03:49Nicolas Paco, la stratégie de campagne de Renaissance
03:52est encore un peu floue.
03:54Hier, lors de sa conférence de presse, le chef de l'État
03:56a continué de critiquer les extrêmes de droite comme de gauche.
04:00Il a peu parlé de sujet de campagne.
04:03Comment allez-vous faire campagne et sur quel thème ?
04:06– On va faire campagne, ça fait 7 ans que nous sommes aux responsabilités.
04:10Je ne vais pas ici refaire le bilan de ces 7 années sur l'économie,
04:16sur tous les sujets qui ont pu être abordés,
04:19sur la loi fin de vie très récemment, la loi travail en décembre dernier.
04:23– D'ailleurs la loi fin de vie, il faut repartir à zéro,
04:26puisque la loi fin de vie, comme l'Assemblée était dissoute,
04:31il n'y a plus de loi.
04:32– Oui, c'est la règle.
04:33Aujourd'hui, on va vraiment être sur une campagne
04:36où on va expliquer aux Français, demander aux Français
04:39ce qu'ils souhaitent pour demain,
04:42s'ils sont prêts à avoir un Jordan Bardella Premier ministre,
04:45s'ils sont prêts à avoir un Jean-Luc Mélenchon Premier ministre.
04:48Nous, on est dans le calme, on est dans le sérieux,
04:52on ne veut pas le chaos, on l'a vu ces deux dernières années.
04:56Il y a une bordélisation de l'Assemblée nationale,
04:59il y a une vraie difficulté à converger parfois sur des textes
05:03avec des outrosses que tous les auditeurs ont pu entendre.
05:07On doit continuer pour relever la France, pour réformer.
05:14– Raymond habite à Vaujocourt, Raymond bonjour.
05:16– Oui, bonjour à tous.
05:17– Qu'est-ce que vous pensez de la situation politique actuelle, Raymond ?
05:21– Oh, il y aurait beaucoup de choses à dire,
05:22je ne vais pas profiter tout le temps à utiliser l'antenne.
05:25J'espère quand même bien que les Français
05:27seront peut-être un peu moins couillons que d'habitude.
05:29Ils ont dit ce qu'ils pensaient de M. Macron
05:33qui a cocuffié les Français pendant très longtemps.
05:37Certains Français, peut-être pas tous bien sûr,
05:40mais on va voir si les Français ont des couilles,
05:43excusez-moi le terme, c'est dans le vocabulaire français.
05:46Je ne vois pas très bien, malgré des arguments ici, des arguments par là,
05:50on parle de démocratie.
05:52Si je comprends bien, la démocratie, ça serait toujours pour les mêmes
05:55et les autres, quand je dis les autres, peut-être Rennes aujourd'hui,
05:58ils n'auraient pas le droit d'exister.
06:00Qu'on les mette au pouvoir, et puis après on verra bien,
06:02s'ils se trompent, ils n'existeront plus,
06:04mais qu'on leur laisse leur chance.
06:05Le mot démocratie, vu de certains, pour moi ce n'est pas le bon mot.
06:09Je suis très en colère après les gens qui s'acharnent sur la FN.
06:14Ils n'ont pas montré le bon exemple non plus.
06:17– Merci Raymond de votre appel depuis Vujoko, Nicolas Paco.
06:21– C'est une bonne idée, on n'est pas obligés de la partager.
06:23– Mais vous avez la parole en direct, c'est votre opinion.
06:26– Nicolas Paco, ce que nous dit Raymond, c'est ce que disent beaucoup de Français,
06:29les urnes ont parlé dimanche, le RN est arrivé en tête,
06:33il faut respecter les gens qui votent RN.
06:36– On respecte énormément les gens qui votent FN,
06:41d'ailleurs le Président de la République a pris une décision responsable,
06:46dimanche soir une décision courageuse,
06:48et on va redonner la parole aux Français.
06:50Il aurait tout à fait pu engendrer cette élection européenne,
06:53faire comme si de rien n'était,
06:55on reprenait nos textes lundi à l'Assemblée Nationale,
06:59et on attendait de voir ce qu'il se passait.
07:02Ce n'est pas le choix qui a été fait par le Président de la République,
07:05et je salue encore une fois, on redonne bien la voix aux Français,
07:09donc je suis très surpris par la remarque de cet auditeur,
07:13parce que dans 15 jours, un peu plus de 15 jours,
07:16les Français vont pouvoir s'exprimer à nouveau.
07:19– Ce que veut dire parler à Raymond,
07:20je pense que c'est qu'il y a une forme de mépris
07:22de la part de la classe politique en général pour ce parti.
07:25– Non, il n'y a pas de mépris,
07:27il n'y a surtout pas de mépris pour les électeurs du Front National.
07:31Il peut y en avoir où il peut, pas du mépris,
07:34mais on peut être en forte opposition
07:36sur les responsables politiques du Front National
07:39qui mentent aux Français sur beaucoup de sujets.
07:42On le voit avec Jordan Bardella qui, il y a quelques jours,
07:46commence à rétropédaler par exemple sur la réforme des retraites qui promet.
07:51Vous savez, c'est facile quand on est dans l'opposition de promettre.
07:54Vous sortez le carnet de chèques tous les jours.
07:56On a fait des réformes, si on avait voté tous les amendements
07:59de l'extrême gauche, c'était 400 milliards d'euros par exemple.
08:02Mais c'est facile, vous êtes pour responsabilité.
08:04La responsabilité, ça demande de la synthèse,
08:07ça demande de la rigueur, ça demande de la raison.
08:10On verra, quand on voit que Jordan Bardella dit
08:13« Non, la réforme des retraites, on ne pourra peut-être pas revenir dessus »,
08:16ça commence, les Français se rendront compte.
08:20Merci beaucoup Nicolas Paco, député Renaissance dans la 3e circonscription
08:25et qui se représente pour un deuxième mandat lors des élections législatives.
08:29Merci beaucoup d'être venu ce matin.