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  • 12/06/2024

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00:00Tout le monde se donne à fond, parce que c'est vraiment une compétition où tu fais tout pour être au top.
00:15C'est la première coupe importante pour la suite de leur carrière.
00:20C'est quelque chose qui fait rêver les gamins, et c'est bien normal.
00:23C'est la compétition que tous les jeunes veulent jouer.
00:25Mais la Grande Bardella, ça a une saveur particulière.
00:28Arriver à gagner ce titre-là, c'était vraiment une récompense de tous les efforts qu'on avait faits depuis un certain nombre d'années.
00:40La Grande Bardella, ça reste quelque chose qui a marqué ma vie.
00:43On en parlait, entre nous, dans le centre de formation, les rendez-vous où il fallait répondre présent.
00:51J'aurai au moins ça, et ça restera à vie.
00:55Nous sommes le premier club amateur à avoir gagné cette coupe.
01:05À jamais les premiers, et vraisemblablement les seuls pour toujours.
01:11A l'époque, cette coupe, c'était une autre coupe d'Europe à nous.
01:15C'est la meilleure des coupes.
01:16Pour nous, c'est comme une championship.
01:19Ça m'a permis de construire.
01:21Les échecs, les réussites.
01:27C'est des étapes vers l'avenir.
01:29Il faut qu'on se construise à travers ça.
01:31Solidaires, on se regroupe entre nous, entre frères.
01:34L'un pour l'autre, l'un avec l'autre.
01:36Je viens compenser, t'inquiète, j'y vais.
01:38J'y vais, j'y vais, j'y vais.
01:40Je viens mettre une couverture, ensemble.
01:49Ensemble.
01:50C'est ça être un champion.
01:52C'est une coupe qui appartient à tous.
02:19Un jour, je me trouvais comme ça, dans le nord de Paris.
02:22Et je vois rue de Londres.
02:24Ah, j'ai dit, je vais aller à la Fédération.
02:28Au numéro 22, dans cet immeuble,
02:30se trouvent les bureaux de la Fédération Française de Football,
02:33la 3F, comme l'on dit.
02:35Cette saison, le football français a connu de grandes victoires internationales.
02:38Les artisans, les responsables de ces victoires, les voici.
02:42Monsieur Gambardella, président de la Fédération,
02:45Delonnet, secrétaire général.
02:48Mais je n'étais rien du tout.
02:50J'étais entraîneur d'EDH,
02:52donc je suis allé à la Fédération, je suis entré.
02:54Je me suis dit, je viens visiter.
02:56Il y avait la photo,
02:58Emmanuel Gambardella,
03:00ancien président de la Fédération.
03:02Mais je savais qui c'était.
03:04J'étais sûrement le seul de ma génération à le savoir,
03:06parce que là, il fallait être vieux.
03:10Je rappelle que cette finale de la Coupe
03:12a été particulièrement prolifique,
03:14puisque 8 buts ont été marqués,
03:16c'est une carte pour une finale de coupe au cours des deux mythes.
03:18Et notamment, 3 buts en 2 minutes.
03:20Il est difficile de faire davantage et mieux.
03:25La Gambardella vient de la Coupe Nationale des Juniors.
03:28Lorsque M. Gambardella,
03:30président de la Fédération, a été cédé,
03:32la Coupe Nationale est devenue la Coupe Gambardella.
03:36Et donc, on a disputé cette compétition chaque année à partir de 1955.
03:41C'est comme ça que j'ai été cédé.
04:11Jean-Philippe Barraud, ex-entraîneur du Racing de Paris et de l'équipe de France,
04:14va pendant deux ans former 40 jeunes gens
04:16recrutés à travers la France sur certains critères.
04:18Ne passez pas devant, les enfants.
04:20Bon sang, vous savez bien que je n'ai rien.
04:22Et s'il y en a un devant, tirez quand même.
04:24Comme ça, ça lui apprendra.
04:26Et en même temps, ça le durcira.
04:28Le gros orteil sous le milieu des ballons.
04:30Tricheur !
04:32Là-bas, le ballon ! Pas là-bas, là !
04:34L'INAVICI, c'était le précursor des centres de formation.
04:38Puisqu'à l'époque, la fédération avait eu cette idée
04:43pour lancer la formation en France,
04:46de créer cet institut,
04:49qui par la suite a été un modèle
04:52pour beaucoup de centres de formation dans les clubs professionnels.
04:57Pour la 24e édition de la Coupe Gambardella,
05:00l'INAVICI en blanc était opposé à l'équipe de Paris Saint-Germain
05:03sous ses couleurs habituelles, noir et rouge.
05:05Cette coupe récompense la meilleure équipe junior de France.
05:08Pour la première fois, ce match se déroulait en province,
05:10plus exactement à Sainte-Sigolaine.
05:12Les Vichy 60 qui peuvent gagner ce match.
05:14Et à la 66e minute, Coriole, le numéro 9,
05:17d'un très beau tir tendu,
05:18permet à Vichy de prendre l'avantage 2 buts à 1.
05:21C'est vrai que c'était un moment inoubliable.
05:23Non seulement c'était le premier titre de l'INAVICI,
05:26pour nous aussi, les jeunes stagiaires de l'INAV
05:30on était très fiers et très contents de l'avoir remporté.
05:35La génération, on était venu aux années d'âge.
05:38Mais les anciennes générations, c'était le match de la formation
05:42où vous aviez plusieurs catégories d'âge
05:44et c'était que les meilleurs, jusqu'à des juniors.
05:47Donc c'était un âge plus avancé que moi, j'avais 17 ans.
05:51De faire partie de l'équipe de Gambardella,
05:55parce que tout le centre de formation est pratiquement concerné,
05:58voir sur certaines équipes des joueurs
06:01qui jouaient régulièrement en première division à l'époque
06:06et qui descendaient pour cette compétition.
06:09Mais parce qu'en face aussi, il y avait de la qualité.
06:13Auxerre et Nantes ont sans doute les 2 meilleurs centres de formation de France.
06:17Il est donc logique et plutôt réconfortant
06:20de les retrouver en finale de la coupe Gambardella.
06:22Beaucoup de bons joueurs sur la pelouse de Gerland,
06:25avec Dutuel-Oudaras côté Auxerre
06:27et Deschamps-de-Sailly-Moffet à Nantes.
06:29Des joueurs qui ne devraient pas tarder
06:31à trouver leur place chez les professionnels.
06:34La surprise, c'est de retrouver au milieu de ces juniors,
06:37qui pour la plupart ont à peine 18 ans,
06:39un certain Basile Boli.
06:41Quand on avait rencontré Auxerre et Basile Boli,
06:45il était titulaire dans l'équipe aux premières
06:47et là on le retrouve pour jouer le match de Gambardella.
06:50Ça dénote l'importance que ça avait pour chaque club
06:55de gagner cette compétition
06:57parce que ça mettait en valeur la qualité de la formation.
07:02Quand on est junior 1, c'est impressionnant
07:04de se retrouver en face de Basile Boli.
07:06Oui, c'est impressionnant.
07:08Au début, on ne savait pas à qui jouer.
07:10On a appris ça dans le journal ce matin.
07:12Il fait avec.
07:15On jouait contre Nantes.
07:16Là, la Fédération avait fixé le match à Lyon
07:20où il y avait un match de Coupe d'Europe.
07:24Ce joueur était libéré des fois par Giroud,
07:27mais surtout dans les derniers matchs, bien sûr.
07:30Par rapport à la première division,
07:32c'est très différent comme niveau ?
07:34Le rythme est un peu soutenu,
07:36mais on a quand même des individualités
07:39qui sont pas mal.
07:42Nouvelle occasion pour le numéro 9,
07:44Auxerre-Rouen, en début de seconde mi-temps,
07:46qui cette fois manque de réussite.
07:49Une des aventures que connaît Darras encore
07:51à quelques minutes du coup de sifflet final.
07:53On a fait match nu avec Nantes,
07:54qui avait une forte équipe aussi.
07:56Je me rappelle de deux saïds en défense centrale.
07:59Une superbe détente de Charbonnier,
08:01la fébrilité de Kaba.
08:02Le tour est joué.
08:03La JOSR remporte 4 pénaltys à 2,
08:06une finale qu'elle aurait dû gagner bien avant.
08:12À l'époque, il y avait Nantes, il y avait Auxerre.
08:16Je pense que c'est l'un des plus grands
08:18clubs formateurs qu'on a.
08:24C'est rare de voir une génération,
08:27même si c'était sur deux ans,
08:29de passer tous professionnels pour 90%.
08:32Vous savez, dans une génération,
08:34vous avez 20-30%, c'est déjà beau,
08:37qui font une carrière professionnelle.
08:39Là, c'était pratiquement tout le monde.
08:41Il y en a une douzaine qui ont joué en première division
08:44et 7 ou 8 internationaux.
08:47Moi, je viens de la Polynésie,
08:49c'est-à-dire que j'ai passé
08:5120 000 kilomètres de la France.
08:53Comment es-tu arrivé ici ?
08:55Je suis arrivé ici grâce à un guirou
08:59qui est passé des vacances à Tahiti.
09:03Et puis, il m'a recueilli là-bas,
09:05il m'a amené ici.
09:07On allignait, quand on a avant-centre,
09:10Pascal Vaillerois à l'aile gauche,
09:12Roger Bolli à l'aile droite,
09:14Des Dutuel, Des Prunier,
09:16Basile Bolli à l'aile droite,
09:18Des Dutuel, Des Prunier,
09:20Basile Bolli en défense centrale,
09:22Gérard Bonnier.
09:24Voilà, ça fait...
09:26Il y en a beaucoup, beaucoup.
09:28C'est bien de mettre des visages à des noms
09:30qu'on entend par rapport au club
09:33et de pouvoir le voir, c'est super.
09:36On compte plutôt sur les jeunes talents qui montent.
09:38Dernier exemple en date, Eric Cantona.
09:41Gérard Ferrand nous dresse son portrait.
09:43Eric Cantona, taille ?
09:461,86 m.
09:48Le poids ?
09:4980 kg, poids de forme.
09:51C'est souvent le poids de forme ?
09:53Ouais, ça va.
09:55Pour le moment, ça va. Cette année, ça va.
10:00C'est le seul qu'il y avait,
10:02que j'ai eu.
10:04Technique parfaite.
10:06Il ne savait pas reconnaître
10:08son pied droit, son pied gauche.
10:10Le jeu de corps...
10:13Impeccable.
10:15Le jeu de tête.
10:17Très évolué.
10:19Par exemple, Mbappé ne joue pas à la tête.
10:21Cantona, boum, c'est une tête.
10:23Et le génie.
10:25Technique totale,
10:27un gros physique et le génie.
10:29Alors, il fallait bien qu'il y ait un truc
10:31pour qu'il ne soit pas le bon Dieu.
10:43Pour un centre de formation,
10:45c'est aussi une image.
10:47Si on gagne la Coupe Gambardella,
10:49ça donne une bonne image
10:51au niveau des autres jeunes,
10:53des autres clubs.
10:55Ça a toujours été quelque chose
10:57qui comptait beaucoup.
10:59C'est souvent une équipe
11:01qui arrive à assimiler des talents
11:03qui gagne ce genre de compétition.
11:05Le club travaille bien toute l'année,
11:07ça met en valeur la formation.
11:09Les compétitions permettent
11:12aux joueurs et aux clubs
11:14de pouvoir s'évaluer.
11:16Ça nous permet de se jauger
11:18toutes les équipes,
11:20tous les centres de formation
11:22et de déterminer le meilleur
11:24centre de formation de France.
11:26C'est la compétition phare
11:28et ça permettrait de mettre
11:30en lumière le club,
11:32les équipes.
11:34On y tenait.
11:36C'était vraiment le moyen
11:38de s'exprimer, de se faire voir,
11:40de se faire repérer
11:42et d'éventuellement décrocher
11:44quelque chose pour l'avenir.
11:49Pour nous, c'était important
11:51de la gagner, surtout pour le club.
11:53C'est un club formateur,
11:55ils ont besoin de titres
11:57et nous, on avait besoin
11:59aussi de s'affirmer.
12:01Il fallait des compétitions
12:03pour voir si on pouvait
12:05aller au-dessus.
12:07Il pleuvait, on gagne 5-0,
12:09il y avait pas mal sur ces 4 joueurs.
12:11Il y en a 4 qui sont arrivés en pro.
12:13Ça veut dire qu'on n'avait pas
12:15trop les pieds carrés.
12:17Je ne vois pas comment
12:19un club amateur peut rivaliser
12:21avec un club professionnel
12:23dans ce domaine-là.
12:30Martigues, malgré cette apparence
12:32de tranquillité relative,
12:34va vivre une semaine intense
12:36et la faute incombe
12:38On m'appelle Alain Mercier.
12:40Je m'appelle Augustin Jacques.
12:42Péky Marc. Castejon Serge.
12:44Martinez François. Domènech Paul.
12:46Quel âge avez-vous ? 18 ans.
12:48J'ai 18 ans. Je viens d'avoir 19 ans.
12:50J'ai 18 ans.
12:52Bientôt 17 ans.
12:5416 ans.
12:56C'est une équipe de potes,
12:58une équipe de quartier.
13:00Martigues, à cette époque-là,
13:02c'est une petite ville de 20 000 habitants.
13:04Le matin, pour venir voir les juniors,
13:06il y a 1000 personnes
13:08qui sont sur un terrain
13:10où il y a des cailloux.
13:12Nous, on a vécu toujours ensemble.
13:14On est allé à l'école ensemble.
13:16On allait au cinéma ensemble.
13:18On faisait tout ensemble.
13:20On se connaissait par cœur.
13:22Chaque fois, on passe un tour.
13:24Mais on passe un tour
13:26pas devant n'importe qui.
13:28Chaque fois, on élimine une super grosse équipe.
13:30Mais ça, vous vous dites,
13:32à un moment donné,
13:34vous avez la réussite.
13:36Après, non, ce n'est plus de la réussite.
13:38C'est quelque chose.
13:42Pour moi, le match le plus abouti,
13:44c'était le match
13:46contre l'Olympique Lyonnais
13:48au Stade Vélodrome.
13:52Là, on jouait en levée de rideau
13:54de l'équipe de France
13:56qui joue en Coupe d'Europe des Nations.
13:58Sur la fin du match,
14:00on menait 1 à 0.
14:02C'était bien avant la première mi-temps.
14:04Donc, on menait 1 à 0.
14:06Et les Lyonnais étaient durs.
14:08Ils voulaient remonter au score.
14:10Donc, nous, on faisait un effort extraordinaire.
14:12Défense superbe
14:14avec Paul Péquy dans les barres impériales.
14:16Et puis, sur la fin du match,
14:18on avait 40 000 personnes
14:20qui remplissaient le Stade Vélodrome pour nous.
14:22Tous ces gens nous poussaient.
14:24Le Stade Vélodrome !
14:26Le Stade Vélodrome !
14:28Le Stade Vélodrome !
14:30Le Stade Vélodrome !
14:32Et on marque le second but à la fin.
14:34Alors là, c'est d'explosion.
14:36Vous imaginez.
14:38On habitait à 40 km de Marseille.
14:4040 000 personnes derrière nous.
14:42C'était fou.
14:54Nous arrivons en finale.
14:56Après avoir éliminé Bordeaux
14:58au Parc des Princes.
15:00Et on allait jouer à Colombe
15:02pour la finale.
15:04Pour nous, c'est quelque chose, Colombe.
15:06C'est l'histoire, Colombe.
15:08Et en plus, on devait prendre l'avion.
15:12Nous, on ne prenait pas l'avion tous les jours.
15:16Donc, l'avion plus Colombe.
15:18Enlevé de rideau dans la finale
15:20de la Coupe de France,
15:22c'était le jeu d'art.
15:24Sauf que...
15:30Le premier devoir
15:32de l'Etat, c'est d'assurer
15:34en dépit de tout
15:36la vie élémentaire du pays
15:38ainsi que l'ordre public.
15:40Il le fait.
15:44On contestait l'ordre établi.
15:46On voulait exister au lycée.
15:48Et en même temps, sur le terrain de foot,
15:50il y avait aussi l'ordre établi.
15:52On battait toutes les équipes pro
15:54qui se présentaient devant nous.
15:56Et ça, c'était énorme.
15:58Les grèves de 68 ont fait
16:00que la finale qui devait se dérouler
16:02à Colombe, enlevé de rideau
16:04dans la finale de la Coupe de France,
16:06elle a été remise.
16:08Donc, on n'a pas pu jouer cette finale à Colombe.
16:10Elle a été remise, un mois après,
16:12en Avignon.
16:14Dans la ville, il y avait à peu près
16:1620 000 habitants.
16:18Il y avait 10% de la population
16:20à Avignon.
16:22Donc, c'était énorme.
16:32Ça ne nous a pas empêché de prendre rapidement
16:34deux buts contre Reims, du fameux Jodard.
16:36On a mis deux buts extraordinaires.
16:38On a eu l'opportunité
16:40de marquer
16:42juste avant la mi-temps,
16:44de ramener le score à 2-1.
16:46On a eu 12 entraîneurs sucrés et corniers.
16:48Nous avons un peu un Irlandais
16:50en défense.
16:52Donc, il fallait marquer au plus près
16:54Jodard.
16:56Donc, Pérez-Germes s'en est
16:58occupé. De ce fait, nous avons
17:00pu égaliser.
17:02Et puis après, c'était la course aux cornières
17:04parce que, à l'époque,
17:06c'était les cornières, puis l'âge.
17:08Donc, la course aux cornières, on perdait quand même
17:107 cornières à 7. Je passe vers la fin.
17:12Et on a réussi à remonter, à revenir
17:147 cornières à 7. Il y avait tellement
17:16d'intensité dans ce match et nos entraîneurs
17:18me font échauffer
17:204 fois. Donc, ils étaient tellement
17:22pris par cette rencontre
17:24que je ne suis pas rentré sur le terrain.
17:26Effectivement, je ne suis pas rentré sur
17:28la pelouse, mais je faisais partie de l'effectif.
17:30Et comme j'étais, effectivement, cadé dans
17:32le décompte de l'âge, ça a contribué largement.
17:34On voyait quelques dirigeants,
17:36quelques martigaux, être
17:38vachement optimistes. Donc, on s'est dit, il y a quelque chose.
17:40Là, ça sent bon.
17:44Musique
17:46Musique
17:48Musique
17:50Musique
17:52Musique
17:54Musique
17:56Musique
17:58Musique
18:00Musique
18:02Musique
18:04Musique
18:06Musique
18:08Musique
18:10Musique
18:12Musique
18:14On a un défilé d'un martigues
18:16sur les voitures décapotables.
18:18Il y avait plus de 7000 personnes de partout.
18:20En plus, c'était des gens qu'on connaissait.
18:22Ils nous connaissaient depuis tout petit.
18:24Je n'ai jamais vu un autre défilé comme ça
18:26de sport à un martigues.
18:28Applaudissements
18:30Applaudissements
18:32Applaudissements
18:34Applaudissements
18:36Habiter un grand martigues, être un martigues
18:38et se souvenir qu'on a gagné la coupe
18:40de la Mardela.
18:42Il n'y a pas que nous qui le savons.
18:44D'autres personnes le savent aussi.
18:46Et ça, c'est important.
18:48Il y a deux ans,
18:50on a fêté le cinquantenaire.
18:52Effectivement, il y avait beaucoup d'émotions.
18:54Peut-être pas plus,
18:56mais encore pas mal d'émotions.
18:58On s'est rendu compte
19:00que c'est une aventure de vie
19:02exceptionnelle qu'on a vécue.
19:04L'exception, quand on avait
19:0618 ans, on ne l'a pas ressentie.
19:08C'est après une vie
19:10qu'on peut savourer.
19:12Applaudissements
19:14Applaudissements
19:16Applaudissements
19:18Dillier Deschamps a un curriculum vitae
19:20extraordinaire, enviable
19:22sur le plan mondial.
19:24Lors d'une soirée,
19:26c'est mon fils avec des amis
19:28qui ont regardé son CV
19:30et la première ligne de son CV
19:32c'est finaliste de la coupe de la Mardela.
19:34Mon fils a esquissé
19:36et il y a eu une copine
19:38qui lui a dit
19:40« Jérémy, pourquoi tu souris ? »
19:42et il lui a dit
19:44« Mon père, il a gagné la coupe de Mardela. »
19:46Musique
19:48Musique
19:50Musique
19:52Musique
19:54Musique
19:56Musique
19:58Musique
20:00Musique
20:02La fédération, bien sûr,
20:04a évolué
20:06en redonnant encore une image plus importante
20:08à la grande Mardela
20:10en la faisant disputer au Stade de France
20:12qui était un lieu exceptionnel
20:14pour les footballeurs.
20:16Musique
20:18C'est le Stade de France
20:20et quand tu réalises
20:22les personnes qui ont joué sur ce stade
20:24c'est incroyable.
20:26Musique
20:28Le fait d'avoir joué
20:30au Stade de France,
20:32s'entraîner là-bas déjà la veille du match
20:34ça faisait un peu comme les pros.
20:36On se sentait comme des pros
20:38et vraiment c'était une super expérience.
20:40Musique
20:42L'équipe de France
20:44c'est les matchs qu'on regarde à la télé
20:46c'est tous les grands joueurs qui jouent sur ce terrain-là
20:48c'était vraiment
20:50quelque chose d'inoubliable
20:52pour moi et dans ma carrière
20:54c'était vraiment un très bon souvenir.
20:56Pour eux, de jouer au Stade de France
20:58et lever le rideau
21:00au final de la Coupe de France
21:02c'est quand même une belle exposition
21:04et quand je vois les deux équipes qui sont là
21:06je peux vous assurer que les dirigeants, les présidents
21:08sont tous là pour voir leurs jeunes
21:10et qu'ils attendent bien évidemment
21:12que leur club gagne ce titre-là.
21:14Musique
21:16Non mais ça c'était dingue
21:18de découvrir
21:20un stade, un environnement comme celui-là
21:22avec une ambiance
21:24c'était...
21:26c'était des bons moments.
21:28De fouler la pelouse, de rentrer, de voir le parking
21:30de voir...
21:32c'est un autre monde en fait.
21:34Toucher un petit peu aux étoiles
21:36et à ce monde qu'on rêve depuis tout petit.
21:40Nous on a joué dans des pelouses
21:42quand je me rappelle la pelouse
21:44de Colombes de l'époque au mois de mai
21:46c'est pas la pelouse du Stade de France
21:48avant la finale de la Coupe de France.
21:52Cette Coupe Gambardella, voilà qui donne un coup de jeune
21:54à Montpellier, club formateur par excellence
21:56la victoire méritée au Stade de France
21:58théâtre de tous les exploits des Bleus
22:00rendait tout chose le patron du club.
22:02Président ! Président !
22:04Ah ils m'ont fait le plaisir ouais, ça prouve
22:06que Montpellier est quand même un bon club.
22:08Je suis ému, je suis ému.
22:10Musique
22:12Cris
22:14Musique
22:24On a eu la chance que
22:26nos pros jouent après contre Marseille
22:28en finale de la Coupe de France
22:30de jouer finale Stade de France
22:32avant le match des pros
22:34en match d'ouverture, c'est toujours
22:36des moments inoubliables
22:38donc on était vraiment contents
22:40mais en même temps concentré parce qu'on avait vraiment envie de gagner cette finale.
22:44Je me rappelle que même à la fin du match, ils nous regardaient parce qu'ils venaient d'arriver.
22:48C'était vraiment une ambiance super, les pros qui nous regardent avec le coach, les supporters, vraiment top.
22:55Les premières actions de France sont pour les socialiens qui dominent,
22:58mais à la 35ème, qui tombe à l'as sur un coup franc dévié donne l'avantage aux icones.
23:04Attention, la montée de Conti, il a un peu de champ, Conti réussit à passer, mais s'y va.
23:09Conti va lever la tête, il cherche un partenaire, et la tête de Thulane, et le but !
23:14Égalisateur de ce championnat !
23:17Sur un contre au Serrois, à 13 minutes de la fin, Traoré a bout portant,
23:20croit donner un avantage définitif au 6ème.
23:22Conti, on donne la balle en retrait à Nogueira.
23:24Nogueira qui va donner de l'autre côté à Thulane.
23:27Thulane en a plus, pour Mutin, et le but !
23:30L'égalisation marquée par le but !
23:32C'est le rêve d'une carrière, de gagner la Gambardella en proche au Stade de France.
23:35Un mythe, il n'y a rien de plus beau, je suis trop heureux.
23:38C'est vrai qu'on était vraiment contents, et puis avec la soirée,
23:41du doublé avec les pros, c'était vraiment top.
23:44Le fait d'avoir soulevé la coupe au Stade de France avec tous nos supporters aussi,
23:48c'était un moment vraiment inoubliable.
23:52Ça a donné un beau spectacle, on a vu des bons joueurs, des qualités,
23:55et c'est une expérience qui va compter dans le cadre de leur formation pour leur avenir.
24:02C'est déjà les prémices de ce qui va se passer peut-être dans une future vie professionnelle,
24:08et on sent déjà, et on détecte déjà beaucoup de talent dans ces équipes de Gambardella.
24:13Après voilà, chacun fait un petit peu sa route après ça,
24:15c'est vraiment une expérience qui marque la fin d'une aventure,
24:20et ensuite après voilà, chacun a sa route à suivre.
24:23On est des cancers ! On n'est pas des cancers !
24:29On n'a jamais peur !
24:31Je n'ai pas de couleurs !
24:34C'est vraiment le tournant, pour la plupart de mes coéquipiers,
24:38et bien entendu pour moi-même, de notre réussite au plus haut niveau.
24:41C'est une vitrine, ça veut dire qu'on forme nos jeunes joueurs,
24:46et que forcément c'est une compétition qui est importante pour tous les clubs,
24:49et pour tous nos joueurs qui sont formés dans nos clubs français.
24:54Et bien maintenant, mon cher Laurent Blanc, j'ai dit beaucoup de bien de vous,
24:59mais je pense que vous avez envie qu'on vous en dise davantage après la rencontre contre Auxerre.
25:05J'espère, vous direz beaucoup de bien après la rencontre, et ça suffira.
25:09Vous êtes motivé ?
25:10On le sera à moindre, deux années en finale consécutives.
25:13L'année dernière nous n'avons pas vu beaucoup de change,
25:15j'espère qu'on sera au rendez-vous mercredi.
25:17C'est une période entre la fin de l'adolescence et le passage à l'âge adulte,
25:21avec la possibilité de vivre une aventure, comme une aventure de coupe,
25:24c'est-à-dire d'aller très loin et de partager plein de moments ensemble.
25:32Quand on jouait, c'était un moment de jouvence.
25:36On était là dans le vestiaire, on parlait entre nous,
25:39on disait « qu'est-ce que tu mets comme crampons, qu'est-ce que tu fais ? »
25:43C'était notre bonheur à nous, notre bonheur d'être là tous ensemble, entre copains.
25:49Quand on partait en bus, c'était des moments fabuleux.
25:59C'est des moments privilégiés parce que c'est à un âge aussi où on se fait des amitiés.
26:05Au-delà de l'aspect du sport, il y a aussi cet aspect relationnel qui est intéressant.
26:11On était une bande de copains, on ne se prenait pas trop au sérieux.
26:15On avait réussi à créer un collectif qui nous avait permis de gagner.
26:20C'est un souvenir incroyable, les gens en parlent encore.
26:23Vraiment, avec des personnes qui l'ont joué avec moi, on est liés pour la vie.
26:29C'est quelque chose de fort.
26:31On ne se serre pas la main !
26:32On ne se serre même pas la main avec certains, on se fait un câlin tous les matins.
26:36D'accord ?
26:36Mais c'est là, sur le terrain, ensemble, des frères.
26:41Ils ne sont pas prêts à ce qui va se passer.
26:43Croyez-moi, à vie, vous serez marqués.
26:48On peut dire qu'il y a la pression,
26:52mais avec le groupe qu'on avait, avec le coach qu'on avait,
26:55avec tout notre entourage qui nous soutenait,
26:58on s'est dit que si on allait là-bas, c'était pour gagner.
27:04Bien joué, frappe !
27:05Et le but !
27:08Et le but de Bilal Benkedine pour l'AS Saint-Etienne !
27:24Ça faisait 21 ans, 20 ans, qu'ils n'avaient pas remporté ce trophée.
27:28Donc c'était sympa de le ramener à Saint-Etienne.
27:36Au chaudron, dans la Geoffra Guichard, c'était incroyable.
27:40C'est des moments comme ça qu'ils sont inoubliables.
27:42Voir tout un stade crier pour nous, c'est incroyable.
27:47C'était le résultat de toutes ces années de formation
27:52d'une bande de potes qui réalisent, entre guillemets,
27:55la réputation de la France.
27:56On a l'honneur de pouvoir accueillir à Saint-Etienne
27:59les joueurs de tous les pays.
28:01On peut dire qu'on est prêts à le faire.
28:03On peut dire qu'on est prêts à faire ce qu'on veut,
28:05on peut dire qu'on est prêts à faire ce qu'on veut.
28:06Donc on a l'honneur de faire ça.
28:07Je suis très content de le faire,
28:10parce que c'est un truc que je n'avais pas pu faire.
28:12d'une bande de potes qui réalisent, on va dire entre guillemets,
28:16leur rêve de jouer et de gagner la Gambardella.
28:21Qui a fait de nous des, je dirais même des frères.
28:25On savait tout l'un de l'autre en fait.
28:28On dormait ensemble, on mangeait ensemble.
28:30Donc nous, on n'avait pas de joueurs qui jouaient au-dessus.
28:34En pro, on était tous ensemble
28:36et on savait qu'à ce moment-là, il n'y avait plus de secret.
28:43C'était David contre Goliath.
28:45Ça veut dire qu'en face, on a des vainqueurs du championnat d'Europe
28:50des moins de 17 ans, la génération 87.
28:54Et nous, on gagne en demi-finale contre un mi-1
28:56et on sait déjà, puisqu'on s'est rencontrés là-bas, sur place,
29:00que l'équipe sur le papier est plus forte.
29:02C'était quelque chose de déjà très grand.
29:05Ils jouaient déjà en Ligue 1, en Ligue des Champs-Élysées.
29:07Donc, on a eu des moments où on a eu des moments où on a eu des moments
29:11où on a joué déjà en Ligue 1, en Ligue des Champions.
29:13Ils ont gagné le championnat d'Europe avec l'équipe de France auparavant.
29:17Donc, Benzema, Ben Arfa, le duo,
29:21nous, on en a entendu parler au moins depuis la demi-finale sans cesse.
29:31Noyé dans la masse de supporters haussérois et saudanais,
29:34un bouquet de violets a réussi à faire entendre sa voix
29:37au Stade de France Paris 2012.
29:39Des champs qui n'altèrent pas la concentration de leur pitchoune,
29:43les 18 ans du TFC sont venus pour un exploit.
29:45Pendant un mois auparavant, la préparation, elle est juste inoubliable
29:51et il y a beaucoup, beaucoup de pression mais en même temps d'adrénaline
29:56jusqu'au jour où on arrive au Stade de France
29:58et tout le process, le lever le matin, la causerie,
30:03j'ai toutes ces mémoires encore en tête.
30:05On a plus de maturité qu'eux et on est plus solidaire qu'eux,
30:08ça c'est sûr et certain.
30:09Jouons sur ces forces-là, OK ?
30:11Allez les gars, bon match.
30:12Allez les gars !
30:13C'est le coach, trois jours avant le match,
30:16il nous a expliqué qu'il était en train de réfléchir
30:18et qu'il ne pouvait pas nous interdire de jouer,
30:21de faire ce qu'on faisait le mieux,
30:23donc il a juste cru en nous et il nous dit juste avant le match
30:27de ne rien changer.
30:29On est une équipe qui joue au ballon,
30:31on avait des joueurs intelligents
30:33et on n'allait pas déjouer un match ou le plus beau moment de notre carrière
30:37parce qu'en face, sur le papier, c'était plus fort.
30:45Durant le premier acte, le TEF donne le tournis aux internationaux lyonnais.
30:48Sacrifices, altruisme, autant de qualités rares à ce niveau.
30:52Et quand le talent de Kevin Dupuis s'en mêle,
30:55cela tourne à la correction.
30:574-0, de quoi rassurer les mamans à la mi-temps.
30:59Et en fait, on a eu 100% de réussite.
31:024-0, vous revenez à la mi-temps,
31:05tous les joueurs sont assis
31:07et il y a un silence
31:09où on entend un peu le public,
31:12où on entend un peu les vibrations.
31:13Mais là, nous, on se regarde et on se dit,
31:16on rêve ou on ne rêve pas.
31:18Et les Toulousains repartent de plus belle.
31:21C'est au tour de Xavier Pentecôte d'inscrire son but.
31:255, puis 6-0 après ce slalom rageur de Thomas Ayas.
31:29Il ne reste plus qu'à tenir 20 minutes pour s'offrir la gambardella.
31:34Après une grosse première mi-temps,
31:35un anniversaire, on s'est dit qu'il y avait 0-0,
31:37il fallait qu'on continue à se battre.
31:39Et regardez, c'est toute la solidarité qui parle encore au TFC.
31:43Les Lyonnais sauvent tout de même l'honneur par Ben Arfa
31:46et ici, Benzema, tous deux aperçus en légune.
31:48Et puis, c'est la délivrance.
31:55On sait que le match, il est retransmis.
31:58On sait qu'il y a nos familles dans les tribunes.
32:01On sait qu'on est enlevé de rideau de la finale de Coupe de France,
32:05qu'à la fin du match, il va y avoir peut-être 80 000 personnes.
32:08Donc, on avait envie que sur le tableau, il y ait un beau score.
32:12Et la fête, c'est aussi une pression de se dire
32:16qu'il faut qu'on se révèle à ce moment-là.
32:18Dans notre parcours, on a travaillé pour cette gambardella.
32:23C'est notre année.
32:31La consécration, ce n'était pas de gagner la gambarde.
32:34C'était de se construire et c'était une étape
32:37pour emmagasiner de l'expérience pour réussir en professionnel.
32:40C'est comme ça que je le voyais.
32:41Mais je pense qu'elle ne fait pas que du bien aujourd'hui.
32:44Pour moi, c'est une catégorie de jeunes qui est trop tôt.
32:47Parce qu'en fait, on a l'impression que parce qu'on fait un bon parcours
32:50en gambardella, on est arrivé, mais on n'est pas arrivé du tout.
32:54Je préférais l'ancien système par rapport à l'âge de la gambardella,
32:59qui était plus tard, qui était trois, quatre années plus tard.
33:02Alors je comprends pourquoi, parce que la formation française,
33:06elle est tellement développée.
33:07On met des jeunes joueurs beaucoup plus tôt pour avoir les meilleures.
33:11La formation qui fait que ça a évolué.
33:15Alors la formation en tant que telle, mais aussi l'environnement.
33:19Parce que les contrats, on sait bien que maintenant à 16 ans,
33:23un gamin, il a un agent, il est dans des discussions financières,
33:28dans une stratégie de carrière.
33:30Alors qu'à l'époque, on jouait au foot.
33:33On jouait au foot pour prendre du plaisir, pour gagner,
33:36mais les choses venaient après.
33:41Maintenant, tout s'est un petit peu précipité.
33:46Je suis assez partagé sur le fait de, est-ce qu'elle est positive,
33:49cette Coupe Gambardella, où elle expose trop les jeunes joueurs français
33:54qui partent trop vite à l'étranger derrière.
33:57Après, ça reste une coupe emblématique.
34:00Ballon récupéré par Bakayoko, une frappe croisée du gauche.
34:03Le gardien Nantes Landreau est battu.
34:05Montpellier, en toute logique, ouvre la marque,
34:07grâce à l'Ivoirien, qui n'a pas encore 20 ans.
34:14J'ai appris, en Italie notamment,
34:17que la compétition faisait partie de la formation.
34:20Si on ne joue pas pour la gagne,
34:24vous aurez des joueurs différents
34:26et qui ne sont pas au même niveau de la compétition
34:29lorsqu'ils atteignent leur rôle de professionnels
34:31et sont en difficulté.
34:35Même s'il y a 15 ans qui sont passés, 20 ans,
34:38c'est comme si c'était hier.
34:40Tout est comme si c'était hier.
34:43Le rêve qu'on vivait et qu'on se disait qu'on pouvait écrire notre nom,
34:48même si on n'est rien, on pouvait écrire notre nom sur cette compétition,
34:52même si on n'aurait pas fini de footballer professionnel
34:54ou qu'on n'aurait pas eu de contrat.
34:57Rien que d'avoir ça, on était content.
35:14En 98-99,
35:16on va dire que j'avais une génération dorée,
35:19comme on me répétait souvent au club.
35:21Parmi ces joueurs, il y avait quand même Girold Sissé,
35:23Philippe Meccess, Yonel Matisse.
35:29Philippe Meccess, capitaine de cette formation,
35:33futur Laurent Blanc.
35:35Évite de faire comme lui quand même.
35:38Tu veux qu'on ait une petite chance de gagner ?
35:42J'avais un an de moins par rapport à la génération
35:44Djibril et tout le monde.
35:47J'ai vu ça un petit peu en manque d'expérience.
35:52Pour moi, heureusement qu'il y avait Djibril qui faisait la différence.
35:56On lui mettait le ballon, on savait que le match était plié,
36:00si on arrivait à tenir le résultat et que d'ailleurs on était bon.
36:06Il ne faut pas oublier qu'ils ont une grande responsabilité familiale.
36:10Parce qu'il y en a beaucoup qui viennent de familles modestes.
36:13C'est un peu l'espoir pour la famille de sortir de ce milieu un peu défavorisé.
36:20C'est la compétition des clubs formateurs, je pense.
36:24À partir de là, ça veut dire que le club formateur qui gagne la Gambardella,
36:29c'est le meilleur. Il prend des points.
36:32Donc on savait que nous, Giroud, c'était son objectif.
36:37Lui, c'était tous les week-ends.
36:39Il venait avec sa chaise au milieu du terrain
36:43et il regardait les matchs des moins de 15 jusqu'en CFA.
36:47Tous les matchs.
36:48Et la Gambardella, c'est sûr qu'il disait son mot, il avait son mot à dire.
36:52On savait que c'était très important pour le club.
36:54Ce sont des équipes qui ont l'habitude de fréquenter les derniers tours de cette épreuve
36:58depuis très longtemps et surtout qui donnent la chance à leurs joueurs
37:01de jouer en professionnel ensuite, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
37:08La finale se jouait en levier de rideau au Stade de France.
37:11Donc là, les jeunes étaient hyper motivés.
37:16Parce qu'en plus, c'était un an après le titre de champion du monde de l'équipe de France.
37:21Donc c'était un rêve pour eux qu'ils ont atteint.
37:30On savait qu'on pouvait battre tout le monde.
37:33Mais là, en finale, c'était Saint-Etienne.
37:36Et là, il y avait du monde.
37:37Il y avait une génération, c'était des Golgoths.
37:39Des mecs qui faisaient le double de nous.
37:43Ils écrasaient tout le monde durant toute la compétition.
37:46On arrive en finale, on se dit que là, pour gagner, il faut battre les meilleurs.
37:51Donc Saint-Etienne était favori, je pense.
37:54Centre de Matisse pour la tête de Sissé.
37:56Et le gardien stéphanois sauve le ballon in extremis.
37:59Quinze minutes plus tard, le duo Matisse-Sissé reprennent le chemin des buts.
38:03Une attaque cinglante met flore en perrot.
38:05Mais fin aux espoirs agéistes des joueurs qui n'ont pas l'habitude d'un tel public.
38:10On ne s'entendait pas trop sur le terrain.
38:12Quand on parlait, on ne s'entendait pas.
38:13Même à côté, on ne s'entendait pas.
38:14C'était un peu dur, mais on s'en est bien sorti quand même.
38:17Deuxième mi-temps, c'est au tour du gardien hausserroi de sortir le grand jeu.
38:21Et sur un excellent tir cladré d'Alexandre Chaud,
38:23Jérôme Sopalski du point évite la sanction.
38:260-0 à la fin du temps réglementaire.
38:29En Coupe Gambardella, on passe directement au tir au but.
38:32Et là, on a réussi à sortir l'épingle du jeu.
38:36Ça s'est joué sur le fil.
38:37L'an passé, face au Paris Saint-Germain,
38:39c'est après une de ces séances que Saint-Etienne avait remporté la Coupe Gambardella.
38:43Et là, le premier à manquer, c'est Sébastien Cochet de Serres.
38:47L'histoire d'une victoire verte semble se répéter,
38:50mais les tireurs stéphanois se mettent à trembler.
38:56Emmanuel Dubiky est effondré si Lionel Matisse-Marco Serres l'emporte.
39:04C'est vrai que c'était un moment inoubliable pour les joueurs
39:07et même pour moi, qui étais leur entraîneur.
39:10Là, c'est la cerise sur le gâteau.
39:14Toute la saison, ça a été super bien passé.
39:16On gagnait pratiquement tous les matchs.
39:19Et là, de gagner cette compétition, on savait que ça reste la Gambardella.
39:23Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse,
39:25c'est une étape.
39:27Pour un jeune, de gagner ça, c'est la Coupe de France.
39:31C'est la Coupe de France des jeunes.
39:33Ça veut dire que vous êtes la meilleure équipe de France de la génération.
39:37Même si c'était une génération dorée,
39:39tout le monde pourrait dire que c'est facile à...
39:41Mais justement, la gestion de ces joueurs était plus difficile
39:46que lorsque vous aviez une génération normale.
39:50C'était pas facile, parce que quand vous avez gagné
39:53le trophée l'année précédente et qu'il fallait remettre ça,
39:56essayer de faire le doublé, c'était loin d'être joué.
40:00Puisque c'était une génération moins brillante,
40:02avec moins de joueurs de qualité.
40:04Mais par contre, un état d'esprit très fort.
40:07C'était pas facile, parce que quand vous avez gagné
40:10le trophée l'année précédente et qu'il fallait remettre ça,
40:13essayer de faire le doublé, c'était loin d'être joué.
40:17Donc la deuxième année, ça a été un peu plus délicat.
40:20J'avais pas trop envie de prendre la place,
40:22parce que je suis arrivé pour la demi-finale et la finale.
40:27Alors qu'il y avait un autre joueur qui jouait
40:30et qui a fait tout le parcours jusqu'à là.
40:32Et je me sentais pas trop de revenir et de prendre cette place
40:35à quelqu'un qui méritait peut-être plus que moi ce titre-là.
40:39Je me sentais pas trop de revenir et de prendre cette place
40:42à quelqu'un qui méritait peut-être plus que moi ce titre-là.
40:45Et on a gagné encore de nouveau la Grand-Barnela.
40:47Et donc ça, c'est encore plus valorisant
40:51dans la mesure où on ne s'attendait pas.
40:53Mais je ne faisais pas la différence, je n'ai pas marqué trois buts.
40:56C'est ça que j'ai du mal à comprendre.
40:59Et d'un autre côté, si j'ai pu apporter cette sérénité au groupe,
41:03mais qu'il l'avait déjà,
41:05je me suis senti un petit peu moins...
41:08Je sais pas, j'ai eu une sensation de prendre la place à quelqu'un d'autre.
41:12J'ai eu une sensation de prendre la place à quelqu'un d'autre.
41:14Donc j'étais un peu perplexe.
41:19Je pense qu'on est loin du milieu pro encore.
41:22On profite des moments avec les copains.
41:24On est déjà sur des compétitions importantes.
41:26On voit pas les choses arriver.
41:28Et c'est vrai qu'après, on vit une aventure qui est exceptionnelle.
41:31Mais on s'en rend compte souvent quelques années après.
41:33Grégory Carmina fait la différence à droite.
41:37Tête piquée de Stéphane Delusto.
41:40Le gardien Clavel est battu 1 à 0.
41:468 minutes plus tard,
41:48Lyon va égaliser.
41:50Un centre de Bernard.
41:52Au deuxième poteau, Suchet surgit.
41:54Le ballon échappe au gardien Montpellier.
41:561 partout.
41:58Tout est à refaire.
42:001 partout.
42:02C'est le score quand survient l'incident.
42:04Maoulida perce et dans son élan,
42:06heurte violemment la tête du gardien Lyonnais.
42:08Le heureux Cyril Clavel est touché au cervical.
42:10Il sera hospitalisé.
42:12Je ne me rappelle plus exactement de la situation.
42:14On n'a pas de gardien remplaçant sur le banc.
42:16Tout le monde se cherche un peu.
42:18C'est vrai que j'étais un jeune un peu casse-cou.
42:20Un peu capable
42:22d'aller au combat
42:24comme on peut le faire devant.
42:26Je propose tout de suite à mon entraîneur
42:28de prendre la place dans les buts.
42:30Et lui me dit, si tu te sens, vas-y.
42:32Faute de remplaçant.
42:34C'est l'avant-centre qui prend les gants.
42:37Des corners,
42:39des sorties aériennes,
42:41un arrêt pas très académique
42:43au pied sur une frappe.
42:45J'ai déjà quelques situations
42:47mais je n'étais pas du tout perturbé de le faire.
42:49Après, je savais que je n'avais pas les qualités
42:51de Rémi Vercoutre qui était en face de nous.
42:53Mais je savais que je pouvais faire quelque chose
42:55et j'étais persuadé que je pouvais aider mon équipe.
42:571 à 1
42:59à la fin du temps réglementaire.
43:0119h48, c'est l'attente des tirs au but.
43:03Hélas, Pouillès rate la cible.
43:07De nouveau, le gardien de Montpellier détourne.
43:09Cette fois, c'est Riberaud qui échoue.
43:11Deuxième occasion gâchée.
43:13Maolida ne peut battre Vieira.
43:15Le Lyonnais Mercier donne l'avantage.
43:175 à 4.
43:21De Lustau trouve Vieira sur sa route.
43:2320h02.
43:25Désespoir et désarroi dans le camp Montpelliera.
43:29Et là, au pénalty, j'ai la chance
43:32d'arrêter deux pénaltys dans la série de tirs au but
43:34qui nous fait gagner la finale.
43:40Quand on vous dit qu'il y a tir au but,
43:42vous croyez vraiment que vous allez faire ça ?
43:44Oui, j'y croyais.
43:46J'aime bien le gardien
43:48et j'y croyais.
43:52C'est un scénario un peu particulier.
43:54C'est vrai que j'aurais préféré peut-être
43:56faire comme Bernard, marquer début en finale
43:58ou faire des choses comme ça.
44:01Mais c'est vrai que c'est un peu compliqué
44:03parce qu'on est jeune
44:05parce qu'on a forcément des sensations
44:07encore plus décuplées
44:09et que c'est notre première compétition.
44:11Quand on a la chance de la gagner,
44:13c'est un premier titre
44:15et c'est vraiment exceptionnel.
44:17Bonjour !
44:27C'est terrible quand on est éliminé.
44:29Le retour quand on a perdu à Marseille,
44:31le retour en bus
44:33quand on est revenu,
44:35ça a été une horreur.
44:37Mais le silence,
44:39il n'y avait rien,
44:41pas un bruit dans le bus, rien.
44:43C'est pas une compétition que tu peux jouer toute ta vie.
44:46C'est vraiment sur un ou deux ans
44:48et c'est là,
44:50c'est ces deux années qu'il faut tout faire pour la gagner.
44:52C'est important
44:54parce qu'une finale, ça se gagne.
44:56Ça ne se joue pas, ça se gagne.
44:58Donc forcément, pour moi, c'était important de la gagner
45:00parce que je savais que j'avais le droit qu'à un match.
45:02J'avais pas le droit à une deuxième chance.
45:04J'ai eu une deuxième chance en Coupe de la Ligue,
45:06j'ai eu une deuxième chance en Ligue des Champions.
45:08Donc voilà,
45:10mais la Campbardella, c'est une fois.
45:12Quand il y a une finale et qu'il y a un titre
45:14que tu n'as pas, tu te dis
45:16peut-être que j'aurai d'autres opportunités
45:18mais je n'en ai pas eu.
45:20On est jeune, on n'a pas 50 opportunités
45:22de vivre des parcours comme celle-là
45:24et la Campbardella, en tout cas, c'est très marqué,
45:26très ancré dans l'esprit des gens.
45:28C'est quelque chose d'important.
45:30Vous avez les qualités pour faire un super parcours
45:32et si vous mettez tout ce qu'il faut
45:34en termes d'engagement, d'envie,
45:36de motivation, d'effort,
45:38les uns pour les autres,
45:40votre qualité technique, après, elle fera la différence.
45:43On prépare les matchs comme des professionnels
45:45et ça nous galvanise.
45:47On se dit, voilà, c'est ça qu'on veut faire,
45:49c'est vraiment ça
45:51et c'est pour ça que c'est une compétition que tous les joueurs,
45:53vraiment toutes les équipes veulent gagner,
45:55que tout le monde se donne à fond
45:57parce que c'est vraiment une compétition
45:59où tu fais tout pour être au top,
46:01le meilleur de toi-même.
46:06Après ça, normalement, tu dois être capable
46:08d'aller avec les pros.
46:10La Campbardella, c'est la fin de la formation
46:12et c'est quelque chose de sérieux avec les professionnels
46:14ou la CFA.
46:16Les joueurs confirmés
46:18de l'équipe professionnelle,
46:20venez voir. Évidemment, Cocosiodo
46:22qui était l'entraîneur, ils venaient voir aussi
46:24mais même les joueurs,
46:26ça intéressait tout le monde.
46:28En général, quand tu fais une bonne Campbardella,
46:30forcément, ça suit après.
46:42Le football, ça a permis à notre équipe,
46:44à notre génération de se faire voir.
46:46Ça a permis de mettre les yeux sur nous
46:48et ça a permis à certains joueurs
46:50de commencer en pro,
46:52de faire des rentrées, de faire plein de choses.
46:58Pour le club, déjà, c'est une belle image,
47:00une belle vitrine et surtout pour les jeunes,
47:02ça veut dire que la compétition commence.
47:04On voit les grands
47:06sur les grandes finales.
47:08J'étais déjà connu,
47:10j'avais joué, j'étais déjà connu.
47:12C'était plus de confirmer
47:14une première étape de franchir.
47:16De dire, le gars n'est pas redescendu des pros pour rien,
47:18il a confirmé son statut.
47:28Ça reste vraiment de super souvenirs.
47:30Un de mes plus beaux souvenirs
47:32de toute ma carrière,
47:34c'est ceux-là qui reviennent le plus souvent dans la tête.
47:40Le Gambardella, ça reste quelque chose
47:42qui a marqué ma vie,
47:44pas que le foot, ça a marqué ma vie.
47:46Ça a changé beaucoup de choses
47:48et pour tout le monde, ça avance.
47:50Ça nous permet à tous d'avancer dans nos carrières
47:52et dans nos vies.
47:54Si, collectivement, on arrivait à faire quelque chose de fabuleux,
47:56c'est-à-dire gagner cette compétition,
47:58chacun avait plus de chances
48:00de voir l'avenir
48:02un petit peu et d'avoir quelque chose
48:04de marqué et de gravé sur cette coupe de Gambardella.
48:06C'est certainement la compétition
48:08chez les jeunes qui vous rapproche le plus
48:10de ce que vous allez goûter chez les pros.
48:12Ça m'a permis de croire en moi,
48:14de prendre confiance en moi
48:16pour la suite de l'aventure.
48:18Ça a été
48:20une étape importante
48:22pour ma jeune carrière de footballeur
48:24et pour la plupart
48:26des jeunes aussi qui jouent cette compétition.
48:28On sait que ça peut être un tremplin,
48:30surtout quand on la gagne.
48:32C'est une compétition qui est assez regardée chez les jeunes.
48:34Ça permet aussi de sortir
48:36certaines individualités
48:38et ça peut les propulser
48:40pour lancer une carrière en professionnel.
48:44On apprend
48:46à gérer la pression.
48:48On ne se rend pas compte comme ça,
48:50mais quand on arrive et qu'on se dit qu'on est qualifié pour la finale,
48:52que la finale c'est au Stade de France,
48:54qu'on peut amener vos parents, la famille.
48:58C'est une pression
49:00qu'on se met inconsciemment
49:02qui est énorme.
49:04On ne peut pas rêver mieux.
49:06C'est une chance
49:08de se faire voir à la télé,
49:10de se voir par rapport au club.
49:12Ça m'a permis d'accéder en pro aussi.
49:14J'ai réussi à passer le cap.
49:16Il y a plusieurs autres joueurs
49:18qui ont réussi à passer le cap également.
49:20Il y a une attention particulière
49:22sur cette compétition.
49:24Je reste admiratif
49:26à ce genre de tournoi.
49:28Ça te permet de te valoriser.
49:30Ça te permet de prendre confiance en toi.
49:32Ça te permet de créer quelque chose.
50:02Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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