• il y a 6 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00Cher Jean-Marc, programme chargé pour Midi News, nous sommes partis jusqu'à 14h, on va bien sûr revenir largement sur l'intervention d'Emmanuel Macron
00:07que vous avez pu suivre en direct sur CNews, Emmanuel Macron, chef de parti et non pas président de la République, on va y revenir évidemment.
00:14Et puis on va revenir aussi, Jean-Marc l'a évoqué, sur ce qui s'est passé du côté des LR, ambiance au combien tendue, les portes du siège des Républicains
00:22ont été fermées sur ordre d'Éric Ciotti, alors qu'un bureau politique doit normalement se tenir cet après-midi.
00:29Voilà, en gros, ça va être les principaux titres, il n'y aura pas que ça évidemment. Avec moi pour m'accompagner sur cette actualité,
00:35ô combien riche les fidèles de l'émission, l'équipe du mercredi, ils se définissent ainsi, Kévin Bossuet, professeur d'histoire,
00:41soyez bienvenus, je suis ravi de vous accueillir. Olivier Dardigolles qui arrive, il y a beaucoup d'actualités aujourd'hui.
00:46J'ai discuté avec Mme Portelli, qui m'annonçait donc que les salariés du siège doivent sortir de chez LR, c'est étonnant.
00:54Ah bah étonnant, on va commenter ça évidemment, soyez bienvenus.
00:57Philippe Bilger, magistrat honoraire et président de l'Institut de la Parole, bande du mercredi aussi.
01:04Mercredi, avec grand bonheur, c'est une des rares bandes où j'aime être.
01:09Elisabeth Lévy qui normalement doit nous rejoindre, donc on va revenir sur tout ça.
01:14Dans Bili News, j'en profite, on a envie de vous entendre, on vous donne la parole, on va vous donner la parole et je vais vous poser une question
01:21et je vous invite à y répondre évidemment. Pour cela, il faut scanner le QR code qui va s'afficher et vous scannez ce QR code avec votre téléphone,
01:30vous vous enregistrez et puis on vous écoutera dans le courant de cette émission.
01:35La question est simple, que pensez-vous de l'accord entre Eric Ciotti et le RN ?
01:40Que pensez-vous de l'accord entre Eric Ciotti et le RN ?
01:43Vous scannez, vous vous enregistrez, on vous diffuse et on a hâte, hâte de vous entendre.
01:49Allez, on commence parce qu'on a un problème très chargé par cette conférence de presse du président de la République, mon cher Thomas Bonnet.
01:58Alors, chose importante, ça ne s'est pas passé à l'Élysée, ça s'est passé dans un lieu neutre, ce n'est pas le président de la République,
02:05c'est le chef de banque, le chef de parti, c'est le chef de quoi ?
02:08Écoutez, c'est une conférence de presse officiellement pour la campagne des élections législatives.
02:15D'ailleurs, il y avait la mention « ensemble » sur le mur.
02:18On peut parler d'abord de la mise en scène peut-être de l'image de cette conférence de presse qu'on voit actuellement.
02:25Vous avez quand même Emmanuel Macron seul face à un mur gris.
02:28En termes de scénographie, simplement, en termes de scénographie, on a connu mieux.
02:33Avec la mention « ensemble » au coin de l'image alors qu'il est tout seul face à un pupitre,
02:37on aura connu mieux en termes de mise en scène du président.
02:41Oui, c'est un peu triste, on ne va pas se mentir.
02:43C'est un peu triste, en effet.
02:44On le sent un peu seul.
02:45Et on a vu le président de la République dérouler ce qui ressemble à une sorte de feuille de route,
02:48programme peut-être, sans réellement de gros changements par rapport à ce qu'il nous avait déjà annoncé.
02:54C'est une nouvelle mesure très forte, si ce n'est l'interdiction du téléphone portable pour les moins de 11 ans
02:58ou huit nouveaux réacteurs nucléaires.
03:00Je ne suis pas certain que ce soit de nature à convaincre de nouveaux électeurs, on verra.
03:03Et puis, donc, il a répondu à un certain nombre de questions sur pourquoi il avait dit « sous ».
03:08Est-ce qu'il compte débattre avec Marine Le Pen ? Il a dit que non.
03:11Mais on voit se dessiner la stratégie.
03:14En 2017, en 2022, c'était « moi ou le chaos ».
03:17Désormais, il y a un bloc d'extrême gauche, il y a un bloc d'extrême droite,
03:20et puis il y a nous, les modérés, au milieu.
03:22Voilà comment va s'articuler la stratégie de la majorité présidentielle pour les deux semaines à venir.
03:26Alors, je serai avec une grande attention, parce que les questions se poursuivent.
03:30Normalement, Florian Tardif, qui est notre envoyé spécial, devrait poser une question.
03:33Il est possible que je vous interrompe en plein milieu, parce qu'évidemment,
03:37la question de Florian Tardif est excessivement importante, et on la vivra en direct sur notre antenne.
03:41Allez, Kévin Bossuet, tour de table.
03:43Vous avez trouvé comment ce chef de parti, on dit ?
03:48Thomas Bonnet ?
03:49Alors, il dit que c'est Gabriel Attal qui va mener la campagne.
03:52Oui, c'est Gabriel Attal, mais on le présente comment ?
03:55Comme le président de la République, en campagne.
03:57Oui, mais il n'est pas à l'Élysée, effectivement.
04:00Il est à Pavillon-Cambon.
04:01Allez, Kévin.
04:02Moi, je n'ai pas compris.
04:04Ça fait sept ans qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
04:07Et on accueille Élisabeth Lévy.
04:08Il se passe plein de choses, Élisabeth.
04:12Moi, excusez-moi, mais j'écoutais religieusement le président de Montpellier.
04:18Vous pouvez m'interroger.
04:19Kévin.
04:20Non, moi, je n'ai pas compris.
04:21Ça fait sept ans qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
04:24Ça fait sept ans qu'il aurait pu agir.
04:26En fait, son discours marque un échec.
04:29Marque son échec à lui.
04:31Parce que rien n'a véritablement changé depuis son élection.
04:35Ensuite, il a extrémisé tous ceux qui ne pensent pas comme lui.
04:39Que ça soit à gauche, que ça soit à droite.
04:42Pour représenter une forme de bloc bourgeois, le camp de la raison,
04:47basé notamment sur une idéologie progressiste,
04:51le vivre ensemble, l'écologisme, les valeurs de la République.
04:56Au passage, il n'a pas le monopole des valeurs de la République.
05:00Et avec Macron, c'est un éternel recommencement.
05:03C'est toujours la table rase du passé.
05:06Regardez, c'est moi qui incarne la nouveauté.
05:09C'est moi qui incarne véritablement les fondements même de la République.
05:12Moi, je suis désolé.
05:13Si M. Macron avait l'amour de la France chevillé au corps,
05:17peut-être qu'il n'aurait pas acté une dissolution à un mois des Jeux Olympiques.
05:22Parce qu'il se plaint du chaos qu'il a lui-même contribué à mettre en place.
05:27Et je peux vous dire qu'il y a beaucoup de Français
05:29qui ne comprennent pas cette stratégie présidentielle des macronistes.
05:33Les gens qui ne sont pas macronistes.
05:35Et on a l'impression d'un pays qui est devenu un gadget.
05:39Et c'est ça qui est dramatique.
05:41Si ça ne vous dérange pas, je vais donner la parole à Elisabeth Lévy.
05:44Ladies first.
05:46Soyez un peu réactionnaires.
05:49Soyez un peu réactionnaires.
05:51J'ai une chose à vous annoncer.
05:54J'ai une annonce à faire.
05:56J'ai une annonce à faire.
05:58Moi, je suis pour le progrès, pour la justice, pour que la France soit forte,
06:02pour que l'Europe soit forte.
06:03Je suis aussi contre la fin dans le monde, contre la guerre.
06:05Je suis contre Poutine et pour les gentils Ukrainiens.
06:08Bref, je crois.
06:10Je suis pour la République.
06:12J'oubliais.
06:13J'allais oublier de vous dire que j'étais pour la République.
06:15Et je suis pour la prospérité.
06:16Vous ne présentez pas.
06:17Donc je crois que je suis macroniste.
06:19Puisqu'il a fait cette tirade à un moment en disant
06:22que ceux qui sont ceux-ci et ceux-là,
06:24c'est-à-dire en gros des choses que personne ne peut contester,
06:27à vrai dire, il a fait une liste, si vous voulez, de truismes.
06:31Ça, ça m'a frappé.
06:32Puis l'autre chose qui m'a vraiment fait rire,
06:34c'est juste pour la fin, que j'ai entendu,
06:36ça, ça m'a vraiment fait marraisser.
06:38Je l'ai noté.
06:39Vous voyez, quand on a du sérieux financier,
06:43quand on a des bons résultats financiers,
06:45c'est qu'il y a une cohérence, un sérieux et une cohérence.
06:49Alors moi, je me dis heureusement qu'il est là
06:51parce qu'avec le Rennes, on pourrait craindre
06:53que la note financière de la France soit dégradée
06:56et que l'endettement augmente.
06:57Voilà.
06:58Ça, c'était pour la blague.
06:59J'ai bien rigolé.
07:00Sinon, ce qu'a dit Kévin est parfaitement vrai.
07:02C'est moi ou les extrêmes.
07:03Voilà.
07:04Kévin, votre deuxième point de vue est très juste.
07:08Il a extrémisé les oppositions.
07:10Ce qui m'a frappé tout de même, deux choses.
07:14Lorsque je l'entends dire que la République
07:17est le seul remède à l'état de la France aujourd'hui,
07:21ça dépend quelle définition on donne de la République.
07:25La sienne ne me plaît pas du tout.
07:27Et deuxième élément, je suis tout de même frappé.
07:30Et vous l'avez dit, Kévin.
07:32Voilà un président qui, au moins depuis sept ans,
07:35est en charge des problèmes de la France
07:38et qui continue à nous tenir des discours
07:42de candidats à répétition,
07:44comme si en réalité, il était là sans être là.
07:48Ça devient un peu lassant.
07:50Olivier.
07:51Il y a, d'après moi, deux dimensions.
07:52Une dimension politique et une dimension plus institutionnelle.
07:55La dimension politique, les élus macronistes sortants
07:58souhaitent qu'ils se fassent le plus discret possible
08:00d'ici les élections législatives.
08:02Et ils ont raison.
08:03Pourquoi ?
08:04Parce que le président candidat,
08:07peut-être pour ces élections législatives,
08:11on ne comprend pas bien,
08:12est arrivé en retard, comme c'est à mon habitude.
08:14Il parlait plus long que les 20 minutes prévues,
08:16comme à son habitude.
08:17Et il a dit ce qu'il dit, comme à son habitude.
08:20Avec une simplification dangereuse de l'offre politique,
08:23avec ces trois blocs qu'il essaie d'installer dans sa stratégie,
08:26le bloc central, flanqué de deux blocs
08:29qui ne seraient que des blocs d'extrémistes,
08:31avec une proposition gazeuse, fumeuse,
08:35une fédération de projets,
08:36qu'il peut s'installer avant, pendant ou après les élections législatives,
08:40sans qu'on y voit très clair sur la manière
08:42dont ce processus peut s'installer, peut se vérifier,
08:46alors qu'il est en échec sur l'élargissement
08:48de sa base politique à l'Assemblée nationale
08:50depuis les dernières élections législatives.
08:52Et sur le plan institutionnel, je termine là-dessus,
08:55on ne mesure pas trop le fait qu'alors que la Ve République
08:59était quand même une horlogerie suisse
09:02qui nous permettait d'aller au mur et aller au précipice,
09:05il est en train de créer une situation
09:07très certainement de blocage, de crise institutionnelle
09:11jamais vécue depuis 1958.
09:14Il dit qu'il ne veut pas protéger le système politique.
09:17Son propre camp l'a bien compris,
09:20que par égoïsme et égotisme, il était prêt de tout.
09:22Mais il pourrait quand même, comme président de la République,
09:25garant des institutions, essayer de faire attention
09:28à ce qui va venir si jamais il continue à foncer dans le mur.
09:31Oui, parce que là, c'est quand même le chaos.
09:33Il y a une Assemblée ingouvernable.
09:35Assemblée ingouvernable, sans possibilité de dissolution
09:40dans l'année qui vient, avec un président
09:43qui est rejeté, voire détesté dans le pays, ça donne quoi ?
09:46D'ailleurs, on lui a posé la question,
09:49quel Premier ministre il pourrait nommer
09:51selon les résultats des élections législatives ?
09:53Sa réponse est loin d'être claire.
09:55On ne comprend pas véritablement quel serait son choix
09:57si, par le résultat des élections législatives,
10:00aucun bloc, comme il les qualifie,
10:02ne réunissait une majorité absolue.
10:04D'ailleurs, le procès qu'il fait, en extrémisant les blocs,
10:07et vous avez eu parfaitement raison,
10:09on pourrait lui rétorquer la même chose,
10:11parce que si on comprend son idée,
10:13c'est de pouvoir réunir les modérés,
10:15en tout cas ceux qui l'estiment être modérés,
10:17c'est-à-dire ceux qui ont des alliances
10:19à la fois avec la France insoumise,
10:21et avec le rassemblement national,
10:23je me demande comment vous allez faire cohabiter
10:25Raphaël Glucksmann et Laurent Wauquiez, par exemple.
10:27C'est ce que disait Jean-François Kahn.
10:29Ça n'a aucun sens.
10:31C'est un peu des carpes et des lapins partout,
10:33sauf peut-être du côté de ce qu'il appelle
10:35l'extrême droite.
10:37Cela dit, moi je voudrais dire,
10:39j'en ai un peu assez depuis hier,
10:41si vous voulez, dont on met exactement
10:43sur le même plan, sur les accords, etc.,
10:45je pense quand même que le 7 octobre
10:47a montré une chose, c'est qu'il y avait
10:49une complaisance avec l'antisémitisme
10:51qui a été quand même le marqueur que la gauche
10:53utilisait pour l'extrême droite.
10:55C'était ça, c'était vraiment
10:57le seul critère,
10:59le premier critère.
11:01Prenons-le, on peut dire,
11:03et je ne mets pas tout LFI dans le même sac,
11:05et d'ailleurs je ne les traite même pas
11:07d'antisémites, je dis que pour la plupart
11:09ils sont complaisants, il y en a certains
11:11on peut discuter.
11:13C'est la réponse d'Emmanuel Macron
11:15à laquelle j'aimerais vous soumettre, mais je vous redonne
11:17la parole juste après.
11:19On regarde quand même l'Europe
11:21dans laquelle nous vivons,
11:23plus généralement l'Occident,
11:25les extrêmes et les démagogiques
11:27augmentent depuis
11:29beaucoup d'années,
11:31et montent. Alors je veux bien avoir
11:33toutes les responsabilités, mais enfin,
11:35en 2016-2017 il y a eu le Brexit,
11:37l'élection de Président Trump,
11:39je suis heureux que les Françaises
11:41et les Français aient fait ce choix-là dans ce moment-là,
11:43mais regardez l'AFD montée en Allemagne,
11:45regardez l'extrême droite qui arrive
11:47aux responsabilités d'une coalition
11:49aux Pays-Bas, regardez
11:51la montée qu'il y a dans beaucoup de pays
11:53d'Europe, les responsabilités prises aussi
11:55en Italie ou ailleurs,
11:57c'est un feu européen, il est lié à quoi ?
11:59A une inquiétude, des peurs profondes
12:01de nos compatriotes,
12:03et je vais être clair avec vous, si je pensais que j'avais tout bien fait,
12:05je ne serais pas là devant vous aujourd'hui,
12:07je n'aurais pas fait de dissolution,
12:09et tout irait bien, donc oui j'ai une responsabilité,
12:11j'ai une responsabilité
12:13dans le fait que sans doute
12:15je n'ai pas apporté de réponse assez rapide
12:17et radicale à des inquiétudes
12:19légitimes qu'avaient nos compatriotes,
12:21au malaise
12:23qui existe dans la ruralité qu'on a évoqué,
12:25au sentiment de perte de contrôle,
12:27de dépossession,
12:29aux peurs
12:31qui existent,
12:33au sentiment aussi
12:35de déclassement qu'il y a dans certains de nos quartiers,
12:37au fait que le risque c'est d'aller vers les deux extrêmes.
12:39Après je vois aussi
12:41des sociétés et des sociétés médiatiques
12:43qui fonctionnent très différemment,
12:45ça je ne suis pas tout seul responsable,
12:47mais regardez ce qui se passe,
12:49et je le redisais quand j'étais en Allemagne l'autre jour,
12:51vous étiez d'ailleurs avec moi,
12:53je le crois profondément, pourquoi les extrêmes montent partout ?
12:55Pourquoi on a 50% aux extrêmes ?
12:57D'abord parce que dès qu'il y a un fait divers
12:59il est monté en épingle partout.
13:01J'étais à Auradour
13:03il y a deux jours,
13:05le maire d'Auradour me dit
13:07il y a des choses dramatiques qui se passent chez vous,
13:09il y a un gros problème d'immigration, d'insécurité.
13:11Le maire d'Auradour me dit non,
13:13mais quand les gens sont tous les jours devant la télé
13:15ou les réseaux sociaux
13:17et voient cet orange mécanique à tous les bords,
13:19il dit ça va m'arriver.
13:21C'est ça aussi.
13:23Ça ajoute au reste des problèmes de pouvoir d'achat.
13:25Et donc je dis si on n'a pas
13:27aussi une forme d'éthique démocratique
13:29du débat,
13:31ça ne peut pas marcher.
13:33Et si il y a une prime toujours à l'émotion négative,
13:35à la surréaction,
13:37à l'épisode du moment,
13:39je vous le dis,
13:41ce qui triomphe c'est celui qui porte le mieux
13:43l'émotion négative.
13:45Mais ça ne fait pas un axe de gouvernement.
13:47Donc c'est aussi pour cela
13:49que je pense qu'il faut l'endiguer par la qualité
13:51de notre débat démocratique et c'est pour ça que je pense
13:53que vous avez,
13:55les responsables politiques,
13:57dans les 18 jours qui viennent,
13:59une responsabilité importante dans la clarification.
14:01C'est de demander clairement aux gens
14:03qu'est-ce que vous allez faire, comment, avec quel argent,
14:05avec qui, sur quelle clarté.
14:07Et je pense que c'est ça, plutôt que de savoir
14:09est-ce qu'il se marie avec Tartemol ou Majpro,
14:11vous voyez.
14:13C'est plus utile pour le pays.
14:15Parce que demain, il faudra gouverner.
14:17Ensuite,
14:19vous l'avez très bien dit vous-même,
14:21je n'ai jamais fait de politique fiction.
14:23Mais surtout,
14:25je n'ai pas
14:27l'esprit de défaite.
14:29Et moi,
14:31ce qui me frappe,
14:33quand j'écoute le bruit ambiant
14:35du système, toujours,
14:37et c'est pour ça que j'ai voulu ce moment de clarification-là,
14:39c'est l'esprit de défaite.
14:41C'est que les gens disent c'est terrible,
14:43mais ça va arriver.
14:45Mais pourquoi ?
14:47Si les gens ne mènent pas
14:49leurs idées avec force, vigueur,
14:51clarté, oui,
14:53les extrêmes peuvent prendre le pouvoir.
14:55Il n'y a aucune fatalité, moi j'ai confiance dans nos compatriotes.
14:57J'ai confiance dans nos compatriotes.
14:59Je pense que les Françaises et les Français sont intelligents,
15:01voient ce qui est cohérent,
15:03ce qui ne l'est pas,
15:05savent faire la différence entre exprimer une colère
15:07et avoir un projet de sérieux,
15:09ont un idéal,
15:11donc je ne crois pas du tout que
15:13le pire puisse advenir.
15:15Vous voyez, je suis un indécrottable optimiste.
15:21Bonjour Monsieur le Président,
15:23Sophie Pader, The Economist.
15:25À l'étranger,
15:27votre décision de
15:29désoutrer l'Assemblée nationale
15:31a été mal comprise.
15:33La guerre est toujours
15:35sur notre sol en Europe.
15:37Cette décision n'affaiblit-elle
15:39pas l'Europe et l'Ukraine
15:41face à la Russie
15:43et au pire moment ?
15:45Allez,
15:47on fera quelques allers-retours.
15:49C'est une bonne question.
15:51Je voulais vous faire agir,
15:53mais une question qu'on n'a pas entendue,
15:55c'était si le RN arrive en tête
15:57aux législatives, est-ce que
15:59Jordan Bardella peut être Premier ministre ?
16:01Il a un peu esquivé la réponse.
16:03Il n'a pas l'esprit de défaite.
16:05Je ne sais pas ce que vous en avez pensé
16:07les uns et les autres,
16:09mais il a un peu voté en touche.
16:11Il n'a pas répondu en fait.
16:15À aucun moment,
16:17il n'avance sa propre responsabilité.
16:19Si on se met à la place des Français
16:21qui ont voté dimanche,
16:23comme l'a répété plusieurs fois le Président de la République,
16:25à plus de 50% pour les extrêmes,
16:27comme il les qualifie,
16:29en tout cas pour des partis qui visent
16:31à avoir une politique très différente
16:33de celle du Président de la République,
16:35c'est aussi qu'il y avait un message
16:37à destination du Président de la République.
16:39Et vous ne l'avez pas entendu
16:41durant toute cette conférence de presse
16:43tirer une quelconque conclusion
16:45qu'il y avait peut-être un problème
16:47aussi de la manière dont lui incarne
16:49la politique européenne d'ailleurs.
16:51Moi, j'ai trouvé le Président de la République
16:53constant dans ses prises de position
16:55et dans son attitude lors de cette conférence de presse.
16:57Je n'ai pas senti qu'il y avait eu
16:59une compréhension, un changement de sa part
17:01vis-à-vis d'un résultat d'une élection
17:03qui a été sans appel.
17:05Ce qui me marque,
17:07c'est que c'est l'autosatisfait permanent.
17:09Il n'y a aucune remise en question de sa politique
17:11et en plus, il y a un manque de lucidité
17:13sur les choses parce que quand on regarde
17:15les élections européennes,
17:17il n'y a pas eu d'élection nationale
17:19et de la droite qu'il appelle populiste.
17:21Mais c'est particulièrement le cas en France.
17:23Ça veut dire que M. Macron a particulièrement
17:25échoué, il faut s'en rappeler,
17:27c'était son objectif principal,
17:29lutter contre le rassemblement national.
17:31Et en août, il y a quelque chose
17:33qu'il faut dire aussi,
17:35il n'a cessé d'insulter les électeurs
17:37qui votaient pour cette droite qu'il appelle populiste.
17:39Je me souviens encore
17:41quand il a parlé des dirigeants
17:43hongrois et polonais en disant
17:45qu'il y avait un niveau fou qui manquait à leur peuple.
17:47Quand il a incriminé
17:49Mme Mélanie en l'extrémisant
17:51au maximum,
17:53c'est insupportable. Et derrière le macronisme,
17:55il y a, à mon avis, un mépris de classe.
17:57C'est-à-dire qu'il y a d'un côté
17:59les bourgeois qui ont fait des études,
18:01qui vivent dans les centres urbains,
18:03qui sont les bases même du macronisme
18:05et puis il y a les autres, les extrêmes,
18:07les gens qui ne comprennent pas,
18:09les gens bêtes, les gens qui ne sont pas capables
18:11de percevoir la finesse de sa politique.
18:13Mais c'est ça que les Français ont rejeté dimanche dernier.
18:15Et plus il parle, plus ça continue.
18:17Je rappelle qu'il était extrêmement présent
18:19à la fin de la campagne des Européennes
18:21et ça a eu l'effet inverse
18:23que celui escompté.
18:25On continue de commenter. J'aimerais,
18:27à ce moment de l'émission, vous soumettre également
18:29un sondage parce qu'on a beaucoup évoqué hier
18:31cette rumeur qui a enflammé
18:33toutes les rédactions. Il va démissionner.
18:35Je parle sur votre gouverne.
18:37Je parle sur votre gouverne.
18:39Ça a été démenti par l'Élysée, etc.
18:41La question,
18:43êtes-vous favorable à ce qu'Emmanuel Macron
18:45démissionne s'il perd aux élections législatives ?
18:47Regardez le verdict. C'est intéressant quand même.
18:4957% oui,
18:5142% non.
18:53Mais Thierry, lorsque Europe 1 a annoncé
18:55qu'il mettrait sa démission
18:57dans la balance,
18:59moi j'avais envie de lui dire chiche
19:01et ça ne m'apparaît pas absurde
19:03de la part d'un homme qui se revendique
19:05en permanence d'une posture gaullienne
19:07qui s'est impliqué
19:09très vigoureusement dans la campagne européenne
19:11et qui a été
19:13désavouée de manière cinglante,
19:15il y aurait eu de l'allure
19:17dans le fait de démissionner.
19:19Ça n'aurait pas démontré un esprit de défaite
19:21mais un esprit de démocratie.
19:23Mais d'abord,
19:25là on ne peut pas savoir s'il ne le ferait pas
19:27parce que quand on lui dit
19:29qu'il n'a pas l'esprit de défaite,
19:31c'est ce que font souvent les gens quand on les interroge.
19:33Ils ne veulent pas envisager publiquement
19:35la possibilité.
19:37C'est assez classique.
19:39Le problème c'est que
19:41la démission apparaîtrait, Olivier
19:43l'a souligné tout à l'heure,
19:45comme la dernière cartouche en cas d'Assemblée
19:47ingouvernable, donc de véritable
19:49crise de régime. Maintenant je vous rappelle
19:51qu'il y a effectivement les JO,
19:53il y a un certain...
19:55Je ne sais pas si vous imaginez
19:57le bazar,
20:01mais moi ce qui me frappe en fait,
20:03c'est qu'il dit au début, je vous ai compris,
20:05je vous ai entendu, voilà ce que veulent les gens.
20:07Et puis après,
20:09il présente son projet, et là-dessus il faut lui reconnaître
20:11une certaine constance,
20:13une certaine cohérence. Son projet
20:15est beaucoup plus européen
20:17que ce que veulent les Français,
20:19beaucoup plus multiculti que ce que veulent les Français,
20:21beaucoup plus
20:23immigrationniste ou
20:25beaucoup moins, disons, lutte contre
20:27l'immigration que ce que veulent les Français.
20:29Donc sur tous les plans,
20:31ce qu'il veut lui profondément,
20:33il dit la vérité.
20:35Comme le dit Kévin, il a ce qu'on appelle,
20:37ce qu'eux-mêmes d'ailleurs, c'est marrant parce qu'eux-mêmes
20:39appellent ça le bloc central. Mais le bloc central,
20:41ça veut bien dire, je pense que
20:43au Parti communiste, on parlait aussi de bloc central
20:45dans les grandes années.
20:47On ira tout à l'heure, on parle du Parti communiste,
20:49on ira au siège du Parti communiste tout à l'heure.
20:51Et Benjamin Bouchard,
20:53qui m'aide à préparer
20:55cette émission, me dit que c'est là, normalement,
20:57la dernière question d'Emmanuel Macron.
20:59Mais on verra.
21:01Normalement, peut-être que Florian Tardif posera une question.
21:03On va voir. On ne sait pas.
21:05Réaction peut-être sur ce sondage, Olivier ?
21:07Ça a l'air dubitatif.
21:09Non, il n'est pas étonnant.
21:11Je m'attendais à une proportion plus importante
21:13pour les personnes
21:15demandant le départ
21:17d'Emmanuel Macron. Mais rien ne va
21:19sur le plan institutionnel et constitutionnel
21:21depuis l'annonce de cette dissolution.
21:23D'abord, on le sent bien que c'est une
21:25dissolution sur une baissure d'orgueil,
21:27sur une crise égotique.
21:29Les dissolutions de 62, 68
21:31ou celles de Jacques Chirac avaient,
21:33j'ai envie de dire,
21:35une dimension politique tout autre.
21:37Premier élément. Deuxième élément,
21:39Emmanuel Macron
21:41peut-il changer ?
21:43On s'était posé la question après,
21:45on s'en souvient, la crise des gilets jaunes.
21:47Il avait d'ailleurs dit lors d'une conférence...
21:49Je pense que vous avez la réponse à la question.
21:51Après la crise saïtaire, j'ai changé. Il nous faudra
21:53changer de modèle de société.
21:55Je pense qu'il ne peut pas changer
21:57et que dans ce type
21:59de moment, il est
22:01tellement dans ce qu'il aime
22:03le plus faire.
22:05La parole, l'augoré,
22:07le discours. Il est même...
22:09Son auto, son auto,
22:11il est comme dans une glace.
22:13Il trouve que l'exercice
22:15est superbe.
22:17Je ne comprends pas comment
22:19dans son entourage immédiat,
22:21fait de politiques qui ont quand même
22:23de l'expérience,
22:25fait de communicants dont c'est le travail,
22:27il ne lui dise pas
22:29ça ne passe plus.
22:31Il va falloir
22:33si tu veux véritablement
22:35rendre service à ton camp,
22:37changer de
22:39comportement. Parce que s'il
22:41fait ça jusqu'au 30 juin,
22:43je ne peux sans laisser aucune place
22:45à Gabriel Attal. Ce qui se passe pour le
22:47Premier ministre est particulièrement
22:49violent sur le plan politique et humain.
22:51Il ne lui laissera
22:53pas d'espace. Il annonce qu'il va
22:55mener la campagne et c'est lui qui parle.
22:57Tout simplement parce qu'il ne sait pas faire
22:59autre chose et qu'il a
23:01toujours le désir, le goût,
23:03l'enflure de cette...
23:05Attendez, on ne peut pas faire que...
23:07Certains proches me disaient,
23:09sous le couvert de l'anonymat,
23:11qu'il est totalement dans le déni et qu'il est persuadé
23:13qu'il est le seul
23:15à pouvoir sauver
23:17la France.
23:19Est-ce que vous pensez qu'il y a
23:21un seul Français qui, en regardant Emmanuel Macron
23:23ce matin, un Français qui a voté
23:25pour la France insoumise, pour
23:27le Rassemblement National dimanche, qui se dit
23:29« J'ai fait une erreur ».
23:31Peut-être en revanche.
23:33Soyons honnêtes, Thomas.
23:35Ça marche peut-être sur des gens
23:37qui auraient voté pour place publique.
23:39Moi, je ne pense même pas.
23:41Je pense quand même que chez
23:43un certain nombre de gens, très peu peut-être,
23:45il y a quand même, à force d'agiter,
23:47il faut écouter les...
23:49Au conseil d'écouter France Inter,
23:51on dit « extrême droite » à peu près 8 fois par seconde.
23:53Non mais je vous assure,
23:55c'est marrant. Et ça finit...
23:57Il ne faut pas croire, le fait de marteler
23:59finit par entrer. Mais juste pour répondre
24:01à Olivier, parce que
24:03c'est quand même intéressant du point de vue
24:05du fonctionnement d'un régime
24:07ou d'un règne, je ne sais pas.
24:09C'est que, à mon avis, personne n'ose plus rien lui dire.
24:11Il y a un truc qui m'intéresse aussi, Thomas.
24:13Personne n'arrive à lui parler, je pense, maintenant.
24:15On peut parler des présents et des absents.
24:17Oui, parce qu'on a dit tout à l'heure...
24:19Edouard Philippe.
24:21Il était seul face à un meilleur gris.
24:23Il y a quand même tout son gouvernement
24:25qui est présent dans cette salle,
24:27dont Gabriel Attal, le Premier ministre.
24:29C'est vrai que parmi les absents, il y a Edouard Philippe.
24:31Vous remarquerez que la question lui a été posée
24:33et qu'il a répondu que le secrétaire général d'Horizon
24:35était présent, comme pour dire que l'alliance
24:37de la majorité présidentielle tenait bon, malgré
24:39cette absence notoire.
24:41Alors qu'Edouard Philippe, de manière très
24:43élégante, a dit qu'il ne pensait pas
24:45que c'était une bonne idée.
24:47Oui, c'était pas sain.
24:49C'est quand même une prise de position.
24:51C'est pas anodin.
24:53C'est pas anodin.
24:55Là, on commence à voir,
24:57même si on le supposerait...
24:59Vous savez, le mot qui me vient à l'esprit,
25:01c'est le mot ingratitude.
25:03Ingratitude vis-à-vis de la France.
25:05Mettre la France dans ce chaos
25:07un mois des Jeux olympiques,
25:09pour moi, ça relève de l'irresponsabilité.
25:11Il y a aussi une forme d'ingratitude
25:13vis-à-vis de son camp,
25:15qui n'a pas vu la chose venir.
25:17Avec des gens qui se sont
25:19sacrifiés pour Emmanuel Macron pendant
25:217 ans, et aujourd'hui,
25:23ils ont l'impression, finalement,
25:25qu'Emmanuel Macron ne les a pas respectés.
25:27Et avec une pensée spéciale, quand même,
25:29pour Gabriel Attal.
25:31Gabriel Attal, qui est un jeune homme intelligent,
25:33c'est un jeune homme qui n'a pas démérité,
25:35et en 5 minutes, il est passé
25:37de Premier ministre
25:39à plus rien. Et on sait très bien
25:41qu'Emmanuel Macron ne lui laissera
25:43aucune place. J'ai regardé
25:45son intervention hier, j'ai vu
25:47beaucoup de courage, beaucoup de témérité,
25:49mais ce qu'a fait Emmanuel Macron
25:51en dit long, en effet, sur son égotisme
25:53et la manière dont il considère les siens
25:55et la manière dont il considère la France.
25:57J'ai l'impression que, pour lui,
25:59la France est diluée dans un monde globalisé
26:01qui est le sien,
26:03et il n'a pas conscience que sans les personnes
26:05qui l'ont entouré depuis le début,
26:07il ne serait pas à la place à laquelle
26:09il est aujourd'hui.
26:39Demain ?
26:51Demain,
26:53la Macronie
26:55se demandera
26:57si, selon le terme des communicants,
26:59le discours a infusé.
27:01Demain, nous verrons si le siège de LR
27:03est de nouveau ouvert
27:05ou si c'est toujours fort Chabrol
27:07et la manière dont Eric Ciotti
27:09peut se sortir
27:11de cette situation.
27:13Je pense qu'il ne le pourra pas. Vous avez vu
27:15les calculs qui sont faits, c'est quand même fou
27:17de voir ça, c'est pure folie.
27:19Sur 52 députés
27:21sortant LR qui ont donné
27:23publiquement leur position,
27:2550 d'entre eux disent
27:27non, nous refusons l'accord
27:29avec le RN,
27:31et les deux
27:33qui disent oui, c'est Eric Ciotti
27:35plus une députée d'Alpes-Maritimes.
27:37Donc ce qu'on comprend bien,
27:39c'est que ce qui est annoncé par
27:41Jordan Bardella ne concerne pas
27:43les députés LR sortant,
27:45mais d'autres candidats dans des circonscriptions
27:47à prendre. Ce qui veut donc dire que
27:49Ciotti a fait tapis
27:51concernant son organisation politique
27:53pour, au final,
27:55une situation
27:57qui n'est pas celle qu'il avait vendue, c'est-à-dire
27:59un accord tel qu'il avait
28:01dessiné. Et il faut regarder que
28:03les propos publics les plus
28:05durs, regardez Pierre Charon,
28:07le visage et la pensée
28:09de Mussolini, regardez
28:11Copé, regardez
28:13Wauquiez et d'autres,
28:15les paroles les plus dures concernant LR
28:17viennent de LR.
28:19Oui mais c'est assez.
28:21On n'y croit pas une seconde.
28:23Qui sont-ils pour
28:25venir donner des leçons ?
28:27J'aime beaucoup
28:29Pierre Charon,
28:31mais pour lui, la politique est un jeu.
28:33Tous ces tronfuges
28:35qui viennent donner des leçons
28:37de morale à Eric Choc,
28:39mais j'aime aussi
28:41Copé.
28:43On va écouter la dernière question
28:45et je vous redonne la parole après.
28:47On retourne à Salkambo.
28:49Oui, c'était capital, mon cher Thierry.
28:51Je vais répondre aux questions qui se poseront le soir du premier tour
28:53et qui seront celles des responsables de la majorité.
28:55Mais moi, je vous invite à vous poser
28:57et à poser à vos lecteurs
28:59une question préliminaire de clarification.
29:01C'est comment les électeurs
29:03qui ont par exemple suivi
29:05M. Glucksmann aux élections européennes
29:07peuvent-ils soutenir une alliance
29:09qui donne 300 circonscriptions à la France insoumise ?
29:11Comment les électeurs
29:13qui ont soutenu
29:15M. Glucksmann
29:17qui a mené une campagne vraiment respectable,
29:19digne, avec beaucoup d'idées
29:21fortes, peuvent-ils soutenir
29:23une alliance
29:25qui, par définition,
29:27si elle devait l'emporter,
29:29proposerait Jean-Luc Mélenchon
29:31comme Premier ministre ?
29:33Cette clarification, elle est d'abord là.
29:35C'est celle-là, la vraie clarification
29:37de fond idéologique,
29:39individuelle et profonde
29:41pour tous ces responsables politiques.
29:43C'est qu'ils se sont battus pendant des mois
29:45en expliquant aux Français qu'on n'est pas pareil.
29:47Nous, on est pour l'Ukraine, eux, ils sont pour la Russie.
29:49On n'est pas pareil.
29:51Nous, on est pour une politique
29:53exigeante dans le Proche-Orient.
29:55Eux, ils sont totalement pour...
29:57Ils ont été jusqu'à justifier
29:59le pire.
30:01Avoir une politique d'antisémitisme. Nous, on n'est pas pareil.
30:03On croit dans le respect républicain,
30:05le calme des débats parlementaires. Les autres sont devenus
30:07antiparlementaristes.
30:09Je ne reviens pas
30:11sur le nucléaire, sur la vie économique,
30:13où ils ne pensent pas la même chose.
30:15Pour moi, la clarification qui s'impose
30:17entre maintenant et la fin de semaine,
30:19parce qu'à chaque temps,
30:21c'est que tous les responsables politiques
30:23sociaux-démocrates et écologistes
30:25se posent la question de savoir
30:27s'ils veulent une alliance
30:29avec des gens qu'ils ont combattus
30:31et avec lesquels ils sont en profond désaccord.
30:33Je vais même aller un cran plus loin.
30:35Je pense que la responsabilité des responsables
30:37de la majorité
30:39ou des députés sortants
30:41ou des responsables
30:43de cette gauche sociale-démocrate et écologiste
30:45était de dire qu'on ne veut pas de cette alliance impossible.
30:47Ce serait alors,
30:49oui,
30:51un premier tour de bâtir avec eux quelque chose
30:53et de ne pas mettre de candidats face à eux.
30:57Mais ce sujet-là, je pense qu'il y a
30:59de l'indignité des deux côtés.
31:01Quand vous avez à l'extrême droite
31:03des gens qui disent
31:05qu'il y a des vrais Français et des faux Français,
31:07et quand vous avez à l'extrême gauche
31:09des gens qui ont des propos antisémites
31:11et qui ne le condamnent pas au son antiparlementarisme,
31:13je dis juste que vous avez des responsables des deux côtés
31:15qui sortent de l'adhésion
31:17à la République et de ses valeurs.
31:19Je vous le dis avec grande clarté,
31:21c'est égal, ne veut rien dire,
31:23mais ce ne sont pas des gens qui sont républicains.
31:25Je ne vois pas comment un radical de gauche,
31:27un social-démocrate, un socialiste,
31:29un écologiste et même un communiste
31:31peut continuer à faire cause commune
31:33avec quelqu'un qui, par ses positions
31:35et qui plus est un dirigeant qui, par ses positions,
31:37a montré qu'il n'était plus
31:39dans les valeurs de la République.
31:41Je vous le dis en toute sincérité.
31:43Et ce moment de clarification, c'est celui d'aujourd'hui.
31:45Et il s'oppose pour les responsables politiques
31:47dimanche, avec force.
31:49Et si les responsables politiques
31:51ont le courage de faire ce choix,
31:53la majorité doit avoir alors
31:55le courage, dans les circonscriptions
31:57concernées, d'y répondre
31:59en ne présentant pas de candidats.
32:01Je le dis, je pense que c'est ça la clé.
32:03Mais si le choix est clair.
32:07Ensuite, les électeurs
32:09auront un choix clair à avoir.
32:11Mais c'est ça.
32:13Bonjour M. le Président.
32:15Michel Rose de Reuters.
32:17Pour beaucoup de nos concitoyens,
32:19la dernière cohabitation est très
32:21lointaine. On sait que c'est
32:23de la politique fiction, que rien n'est gagné.
32:25Mais vous devrez quand même expliquer
32:27quelle est votre conception
32:29de la cohabitation et du rôle du Président
32:31sous une cohabitation.
32:33Que feriez-vous si vous aviez un ministre
32:35des Affaires étrangères, RN ?
32:37Que feriez-vous si vous aviez un ministre des Armées, RN ?
32:39Que feriez-vous si
32:41un ministre de l'intérieur, RN,
32:43devait gérer les Jeux olympiques
32:45le mois prochain ? Merci.
32:47Écoutez,
32:49la Constitution est claire et je ne vais pas,
32:51encore une fois,
32:53c'est incroyable cette affaire,
32:55c'est de se dire
32:57que vous ne voyez que le jeu politique
32:59et la contemplation du désastre.
33:01Moi, ce qui m'importe, c'est dans le moment que nous vivons,
33:03notre responsabilité,
33:05c'est de dire quelle est la conséquence
33:07pour nos compatriotes. Moi, ce qui m'importe
33:09aujourd'hui, au moment où je vous parle,
33:11c'est de dire
33:13si le Rassemblement national venait aux responsabilités,
33:15alors
33:17que deviendraient vos retraites ?
33:19Ils ne sauraient pas les financer, donc elles vont baisser.
33:21Si le Rassemblement national venait aux responsabilités,
33:23que deviendraient vos prêts immobiliers ?
33:25Ils vont flamber parce que les taux flamberont.
33:27Si le Rassemblement national venait aux responsabilités,
33:29là, vous n'auriez pas de problème
33:31à vous poser sur l'ORTF ou l'audiovisuel public
33:33parce qu'ils veulent le massacrer.
33:35Si le Rassemblement national venait aux responsabilités,
33:37qu'est-ce qui se passerait pour nos valeurs,
33:39pour nos compatriotes,
33:41binationaux, d'origines diverses,
33:43vivant dans les quartiers ? Et la réponse à cela n'est pas
33:45le communautarisme, elle est à la République
33:47et son universalisme. C'est ça la question
33:49d'aujourd'hui. Ce n'est pas de savoir
33:51comment ça va se passer quand tout capitulera.
33:53Non à l'esprit
33:55de défaite. Oui au réveil,
33:57au sursaut républicain.
33:59Nos compatriotes sont des républicains,
34:01des femmes et des hommes de bonne volonté.
34:03La France s'est toujours tenue ainsi.
34:05L'esprit de défaite, il a toujours été dans les élites.
34:07Toujours. Et il vient des élites.
34:09Je vous le dis.
34:11Et donc en faisant ce choix dimanche
34:13dernier,
34:15j'ai fait le choix de faire confiance,
34:17confiance dans nos compatriotes,
34:19dans leur amour de la République,
34:21de la clarté du débat politique,
34:23plutôt que dans les combines
34:25et dans l'esprit
34:27de démission et de défaite. Parce que moi,
34:29je ne l'ai pas.
34:31Voilà la responsabilité qui revient
34:33à la majorité.
34:35Applaudissements.
34:37Applaudissements.
34:39Applaudissements.
34:41Et donc ce sera à la majorité,
34:43aux 577 candidats
34:45et à tous ceux qui veulent
34:47se rassembler,
34:49avant comme après, de bâtir.
34:51Je suis confiant dans la France,
34:53son avenir.
34:55Il ne s'écrit pas dans le rétrécissement,
34:57la trahison de ses valeurs,
34:59de sa devise
35:01et de ses principes.
35:03Il se construit avec exigence, en étant lucide
35:05sur la défaite
35:07de dimanche dernier, en étant lucide
35:09sur la colère qui est exprimée
35:11par nos compatriotes, en étant lucide
35:13sur le fait que
35:15il faudra, de toute façon,
35:17gouverner différemment.
35:19On parle d'honneur,
35:21qu'on en est imprégné,
35:23et je crois que dans sa déclaration,
35:25il y avait autre chose. Il ajoutait
35:27« c'est à vomir ». Vraiment,
35:29c'est une conception nauséabonde
35:31de la politique. Quant à Rachida
35:33Dati, on a beau l'apprécier
35:35et son tempérament avec elle,
35:37tout de même, on ne peut pas
35:39dire que forcément
35:41les leçons qu'elle donne sur
35:43la cohérence et la stabilité
35:45sont forcément à écouter.
35:47Alors, je suis
35:49d'accord avec Rachida Dati.
35:51La France est au niveau des valeurs,
35:53sur le plan des valeurs et au niveau idéologique,
35:55à droite. Mais comment se fait-il
35:57que la droite n'arrive pas
35:59à prendre le pouvoir ?
36:01Il faut peut-être
36:03réussir
36:05à s'interroger là-dessus.
36:07Peut-être que c'est des années de soumission
36:09à la doxa de gauche.
36:11Parce que quand vous avez des gens
36:13qui ont milité chez LR,
36:15quand vous avez...
36:17Est-ce que je peux m'exprimer sans être coupé ?
36:19Surtout que j'ai la voix qui part.
36:21Merci.
36:23J'ai perdu mon fil.
36:25C'est tellement vrai.
36:27Oui.
36:29Si la droite
36:31ne s'était pas soumise à la gauche,
36:33peut-être que
36:35beaucoup de militants LR,
36:37peut-être que beaucoup d'électeurs LR
36:39ne seraient pas partis
36:41au Rassemblement National.
36:43On a l'impression que la droite
36:45s'est devenue finalement
36:47la droite. C'est-à-dire
36:49de droite dans l'opposition,
36:51de gauche au gouvernement.
36:53Et c'est ça qui a tué la droite française.
36:55Et quand
36:57j'entends qu'on essaye de nous raconter
36:59que Eric Ciotti
37:01ou Guilhem Carayon sont d'affreux fascistes
37:03parce qu'ils écoutent une partie de leur base,
37:05parce que dans leur tête
37:07de beaucoup de militants,
37:09dans la tête de beaucoup de militants ou d'électeurs,
37:11cette dique n'existe plus depuis bien longtemps.
37:13Et ils n'aspirent qu'à une chose,
37:15à ce que la droite prenne le pouvoir.
37:17Parce que si on a affaire à la droite
37:19la plus bête du monde, peut-être qu'on aura
37:21au soir du second tour
37:23des législatives, une majorité de gauche.
37:25Il ne faut pas en effet
37:27l'évincer. C'est quelque chose qui n'est pas
37:29possible. La gauche arrive à s'unir,
37:31la droite n'arrive pas à s'unir. Et quand
37:33certains franchissent le pas,
37:35en conservant quand même leurs valeurs, on leur
37:37dit que c'est le fascisme, que c'est Hitler. Mais c'est
37:39pathétique. – Allez, deux mots d'Olivier
37:41et d'Elisabeth et ensuite
37:43je vous soumets le Sivox puisqu'on a
37:45interrogé nos téléspectateurs. Deux mots rapides.
37:47– Je conteste totalement, Kévin,
37:49le récit que tu fais des dernières
37:51années dans notre vie politique,
37:53notamment en laissant entendre
37:55que le quinquennat de Nicolas
37:57Sarkozy entre 2007
37:59et 2012 aurait été marqué
38:01par une doxa de gauche.
38:03Je te rappelle que c'est
38:05un quinquennat où
38:07un fonctionnaire sur deux
38:09n'a pas été remplacé. Je te rappelle
38:11qu'il y avait
38:13la création d'un ministère de l'identité
38:15nationale, vous vous en souvenez,
38:17et qu'on n'est pas sortis de ce
38:19quinquennat en se disant que c'était
38:21véritablement des grands sujets de gauche
38:23qui avaient dominé l'agenda présidentiel.
38:25Par contre,
38:27ce qui s'est passé, c'est que
38:29la droite et la
38:31gauche socialiste n'ont pas
38:33tenu compte du résultat du référendum
38:35de 2005 et ont fait ensemble
38:37le traité de Lisbonne. La fracture
38:39fondamentale, elle est peut-être là.
38:41– Elisabeth, rappelons. – Non mais juste sur la droite,
38:43sur cette histoire de soumission
38:45de la droite.
38:47Pendant, alors,
38:49il y a eu le parti de Jean-Marie Le Pen,
38:51d'accord, sur lequel on
38:53pouvait tout à fait légitimement
38:55avoir un certain nombre de griefs, y compris
38:57mon rôle et le point
38:59de détail. Non mais aujourd'hui, c'est
39:01à gauche que l'antisémitisme ou une partie
39:03de la gauche semble être un point de détail. Mais passons,
39:05à l'époque, c'était
39:07le Front National de Jean-Marie Le Pen.
39:09Donc là, on comprend. Sauf
39:11que, si vous voulez, là où le piège
39:13organisé par Mitterrand a parfaitement
39:15fonctionné, c'est que ça a été
39:17reconduit tout le temps et ça a permis
39:19quoi ? Ben tout simplement de stériliser,
39:21de geler, une
39:23grande partie des votes
39:25de la droite, ce qui a permis à une gauche
39:27minoritaire ou à un centre minoritaire,
39:29finalement,
39:31non seulement de gouverner, mais
39:33et le plus grave, c'est pas ça, c'est
39:35que ces électeurs, avec ce fameux cordon
39:37sanitaire, on a décidé
39:39que le devoir citoyen était de ne pas
39:41les écouter. Écouter les électeurs
39:43du Front National, ça, c'était vraiment dégoûtant.
39:45On disait plus
39:47que, comme Laurent Fabius qui avait des mauvaises réponses
39:49à des bonnes questions, on disait
39:51il n'y a pas de questions. C'est ça
39:53l'histoire du débat politique depuis 25
39:55ans. On essaye d'interdire à une
39:57partie des Français simplement
39:59les questions qu'ils veulent poser.
40:01On va parler de la gauche dans quelques instants, mais
40:03on vous a posé une question pour refermer
40:05ce chapitre sur la droite.
40:07Que pensez-vous de l'accord entre
40:09Jean-Luc Ciotti et le RN ? Benjamin Bouchard
40:11me dit qu'on a été submergé
40:13d'appels, c'est-à-dire que le sujet vous
40:15intéresse et vous concerne, effet causé
40:17comme on dit, c'est le moins qu'on puisse dire.
40:19Alors quel est votre avis ? On va vous écouter tout simplement
40:21puisqu'on vous a donné la parole. C'est aussi ça, c'est News.
40:23Aujourd'hui, l'ensemble
40:25des Républicains doivent suivre leur
40:27président. Je pense que c'est la meilleure
40:29des idées. Il faut vraiment une union
40:31de la droite pour
40:33nous soutenir, les Français,
40:35nous, citoyens, qui voulons
40:37autre chose
40:39au niveau du pouvoir.
40:41Il doit donner sa démission, c'est une catastrophe.
40:43Ce n'est pas possible, ils ne peuvent pas se lier
40:45ensemble. Il faut
40:47vraiment qu'ils partent.
40:49Ce n'est pas possible.
40:51Je demande aux Français et aux Françaises
40:53de voter bien, car
40:55les extrêmes, c'est dangereux.
40:57Il faut rassembler les Français, tout simplement.
40:59Face à ce qui nous arrive, l'immigration,
41:01l'économie, là, c'est rendu dramatique.
41:03Donc si on n'a pas sur son manant, on l'aura jamais.
41:05Ce n'est pas compliqué.
41:07Voilà, on vous a donné la parole.
41:09Voilà le ressenti. On va parler
41:11de la gauche, si vous voulez bien. Il faut être complet,
41:13totalement. Et puis,
41:15j'oubliais aussi, Éric Ciotti, invité
41:17à partir de 19h, notre ami Christine Kelly,
41:19à partir de 19h.
41:21Ça se passe sur CNews.
41:23On regardera avec rempli.
41:25Et nulle part ailleurs, bien évidemment.
41:27On parle de la gauche, les amis ? Oui.
41:29On parle de la gauche. Allez. Laquelle, l'extrême-gauche ?
41:31On va voir. Olivier Lartiguère
41:33est avec nous. On va en parler.
41:35D'abord, cette information,
41:37le Parti socialiste
41:39a confirmé un accord de principe sur la répartition
41:41des circonscriptions. A gauche,
41:43c'est un courrier qui a été envoyé à ses adhérents.
41:45Donc accord de principe.
41:47LFI aura 229
41:49candidatures. Le PES, 175.
41:51Les écolos, 92. Et le Parti communiste,
41:5350, précise les responsables
41:55socialistes, Pierre Joué et Sébastien
41:57Vancini. Alors, on va prendre la direct...
41:59C'est avec les socialistes.
42:01J'ai pas...
42:03C'est pas précisé.
42:05Mais ils y vont, finalement ?
42:07C'est la question.
42:09Or, la LUC est dans l'accord.
42:11Est-ce que Raphaël Glucksmann... Ils sont dans l'accord, en tous les cas.
42:13Mais j'ai pas le détail.
42:15C'est dingue, ils pensent tout comme Macron
42:17et vont avec les autres.
42:19229 candidatures.
42:21229 candidatures pour LFI.
42:23175 pour le PES.
42:2592 pour les écologistes.
42:27Ce qu'ils vont voir dans le rééquilibrage
42:29concernant 2022, c'est que les insoumis
42:31perdent une centaine d'investitures.
42:33Le centre de gravité va un peu plus vers le Parti socialiste.
42:35Et le PES en gagne
42:3760, un peu plus, 70.
42:39Mais est-ce que vous pouvez traduire 100 au circo
42:41gagnable ? C'est ça qu'on veut savoir.
42:43L'ensemble des sortants
42:45sont reconduits.
42:47Le PC doit...
42:49Vous savez, on voit...
42:51Il y a eu simplement une discussion concernant
42:53le cas d'Adrien Catenance.
42:55Je peux maîtriser l'émission
42:57ou pas du tout.
42:59Alors oui, puisque c'est votre émission.
43:01Vous comptez dissoudre l'émission ?
43:03C'est qu'on parle de la gauche.
43:05C'est incroyable.
43:07On va prendre la direction
43:09du siège du Parti communiste.
43:11C'est là où La Réunion se tenait.
43:13On va retrouver sur place Marie-Victoire Diodonné
43:15et Laurent Scellarié.
43:17Les dernières informations du côté du Parti communiste
43:19avec vous, Marie-Victoire Diodonné.
43:21Bonjour. Est-ce que c'est plus calme
43:23que chez Les Républicains ?
43:25Alors,
43:27pour ce nouveau Front populaire, ce qu'on peut
43:29déjà dire, c'est que l'air était aux négociations
43:31et qu'un premier accord a été trouvé
43:33en fin de matinée, ici, dans le QG historique
43:35du Parti communiste, juste à côté
43:37de moi. Plus précisément,
43:39les formations de la gauche ont bien confirmé
43:41un accord de principe sur la répartition
43:43des circonscriptions à gauche. Vous l'avez
43:45déjà dit, mais Alafie est donc en tête
43:47avec 229 candidatures. Vient ensuite
43:49l'EPS avec 175
43:51candidatures, puis 92 pour
43:53l'EP Ecologie Les Verts, et enfin 50
43:55pour le Parti communiste français.
43:57Alors, était assis autour de la table,
43:59dans un climat apparemment apaisé,
44:01les patrons du PS Olivier Faure, de
44:03LFI Manuel Bompard, du Parti communiste
44:05Fabien Roussel, et puis avec les écologistes
44:07et Marine Tondelier. Auparavant,
44:09il faut savoir qu'ils s'étaient accordés, sur le principe
44:11encore une fois, pour soutenir des candidatures
44:13uniques, dès le premier tour des élections
44:15législatives. Alors, les négociateurs
44:17et les chefs de parti ne devraient
44:19pas tarder à sortir de leur réunion pour
44:21déclarer les derniers points d'interrogation
44:23Combien de candidats par parti ?
44:25Et puis surtout, quel programme
44:27commun ? Et puis, une autre question subsiste
44:29Qui pourra-t-être la tête de gondole ?
44:31Qui pourra incarner cette alliance ?
44:33Alors, pour beaucoup, Jean-Luc Mélenchon est
44:35trop clivant, et puis grand gagnant des scrutins
44:37Raphaël Glucksmann ne le souhaite tout simplement
44:39pas. Mais il a néanmoins suggéré
44:41le nom de l'ex-secrétaire de la CFDT
44:43Laurent Berger, qui était le
44:45fer de lance du mouvement contre la réforme des
44:47retraites. Nous en saurons donc plus à la fin
44:49de cette réunion.
44:51Merci beaucoup, Marie-Victoire Dieudonné, accompagnée
44:53de Laurent Serraillet, du côté du siège
44:55du Parti communiste, où l'ambiance est beaucoup plus
44:57sereine. Ils ont l'air contents.
44:59Il y a encore... Bon, de toute manière, c'était
45:01la seconde surprise avec la dissolution
45:03puisque personne, pour différentes raisons qui ont été
45:05largement développées, ne s'attendait à un
45:07accord. L'accord est conclu avec
45:09donc un centre de gravité concernant les
45:11circonscriptions attribuées
45:13qui tient compte en partie
45:15du résultat de dimanche soir.
45:17Il y a deux questions qui restent à régler.
45:19Des questions d'ordre programmatique,
45:21c'est-à-dire...
45:23Un petit détail !
45:25Non, non, ne dites pas ça, parce que
45:27c'est discuté, donc ça veut dire que...
45:29Et puis surtout, ce qui est plus intéressant,
45:31l'incarnation, en effet. Parce que dans les
45:33débats télé que vous aurez,
45:35vous aurez donc Jordan Bardella
45:37pour le RN, vous aurez très certainement
45:39Gabriel Attal pour
45:41le macroniste, et sur le
45:43troisième pôle, donc, il y a la question de l'incarnation.
45:45Raphaël Glucksmann avait
45:47proposé la figure
45:49de Laurent Berger, l'ancien leader
45:51de la CFDT. Il
45:53semblerait, c'est l'éoffre, qu'il ait oublié
45:55quand même de contacter directement
45:57Laurent Berger pour lui dire s'il était d'accord
45:59à cette proposition. Ce à quoi
46:01il y a quelques mois déjà, Laurent Berger avait
46:03dit non, je ne suis pas intéressé par ce type de
46:05scénario et de calendrier.
46:07Il y a eu une quasi
46:09unanimité des partenaires sur
46:11l'idée, y compris même au sein des
46:13Insoumis, que l'incarnation ne peut pas être
46:15Jean-Luc Mélenchon,
46:17qu'il ne pourra pas renouveler un
46:19Élise et moi Premier ministre, et
46:21il y a donc là un sujet dans les
46:23prochaines heures.
46:25Est-ce qu'il sera candidat ?
46:27Alors, il faut dire que Raphaël Glucksmann
46:29a fait du
46:31chaud-froid depuis dimanche soir.
46:33Il faut bien dire, d'après les informations
46:35qu'on peut avoir en lisant la presse,
46:37ou en ayant des offres,
46:39que Place Publique a été présent
46:41dès dimanche soir
46:43sur l'ensemble des réunions préparatoires,
46:45qu'elles soient stratégiques,
46:47programmatiques, ou sur la question
46:49des investitures. Ils étaient présents
46:51officiellement.
46:53J'ai une troisième question
46:55à celle que vous avez exposée,
46:57c'est quid des électeurs ?
46:59Un autre détail !
47:01Un peu comme pour les Républicains, pour le programme
47:03il va falloir s'entendre, pour l'incarnation aussi.
47:05Est-ce que ceux qui ont voté pour Raphaël Glucksmann,
47:07qui pour une partie au moins
47:09l'ont fait aussi par détachement,
47:11peut-être même dégoût de
47:13la France Insoumise, vont aujourd'hui
47:15dans leur circonscription, si par exemple
47:17c'est un député de la France Insoumise qui incarne
47:19le Front Populaire, vont voter pour lui ?
47:21Réponse le 30 juin !
47:23C'est un peu hasardeux !
47:25Réponse le 30 juin, c'est exactement
47:27le même questionnement qu'on peut avoir
47:29sur la question de LR
47:31entre les 50-50.
47:33Est-ce qu'il y aura de la déperdition, parce que des électeurs
47:35de gauche, qui ont trouvé que
47:37la stratégie Glucksmann
47:39était quelque chose d'intéressant,
47:41auraient souhaité qu'elle se prolonge,
47:43auront un haut le cœur,
47:45de ne pas dire autre chose de l'Alliance avec les Insoumis,
47:47regarde ce qui s'est passé depuis le 7 octobre,
47:49très certainement, en quelle proportion
47:51on ne peut pas le savoir, mais il peut y avoir aussi
47:53au sein de ce qu'on appelle le peuple de gauche,
47:55une satisfaction d'une unité
47:57alors qu'est annoncée
47:59la possibilité
48:01de l'accession à Matignon
48:03d'un représentant du RN.
48:05Il y aura ces deux dynamiques.
48:07Il est un peu hors-jeu,
48:09Raphaël Glucksmann.
48:11Oui.
48:13Il est hors-jeu.
48:15Une place publique ne l'est pas,
48:17lui il a fait un pas de côté, ça se sent.
48:19Excusez-moi Raphaël Glucksmann,
48:21il pourrait parfaitement... Non mais ça je le dis vraiment pas
48:23en mauvaise part.
48:25Quelles sont les choses sur lesquelles Raphaël Glucksmann
48:27a dit qu'il ne bougerait,
48:29qu'il ne transigerait jamais ? L'Europe,
48:31l'Ukraine. Là-dessus, il est parfaitement
48:33en phase avec le Président.
48:35À un moment, il faut que les logiques aussi
48:37de fond... Ce qui a tué
48:39notre vie politique, c'est des partis
48:41qui ne correspondent jamais à un véritable
48:43espace idéologique. L'UMP,
48:45le PS, si vous voulez.
48:47Des partis avec des gens qui
48:49n'étaient absolument pas d'accord sur des choses essentielles.
48:51Donc, il y aurait...
48:53Mais tout de même, moi j'attends quand même
48:55de voir, pardon, j'attends de voir,
48:57pardon, j'attends de voir quand même avec
48:59inquiétude
49:01un peu de malice,
49:03un peu d'inquiétude de ceux que vont faire
49:05des députés comme
49:07Jérôme Guedj, comme
49:09tous ces gens, si vous voulez.
49:11Ils vont devoir se retrouver
49:13dans la coalition de David Guiraud,
49:15de Madame Keke, de Madame Obono,
49:17qui n'arrive pas à s'arracher que le Hamas
49:19est un mouvement terroriste,
49:21de Mathieu...
49:23Je ne voulais pas...
49:25En tous les cas, il y a une chose...
49:27Non mais vraiment, si vous voulez, parce que
49:29depuis hier, il y a quand même quelque chose de dingue,
49:31c'est qu'on fait un procès en morale à Cioti,
49:33alors que vraiment, on n'arrive jamais
49:35à trouver quelque chose
49:37de fasciste à reprocher au RN.
49:39En revanche, de l'autre côté,
49:41ça passe crème, comme disent les jeunes.
49:43Oui, mais vous voyez, on en parle aussi,
49:45on en parle également sur cette news, évidemment,
49:47et c'est important de le dire. Voilà.
49:49On parle de la droite, on parle de la gauche, on parle de tout le monde.
49:51Cette union de la gauche,
49:53c'est quand même globalement n'importe quoi.
49:55Puisque le but, c'est de s'unir
49:57contre l'extrême droite. Je rappelle quand même
49:59qu'il y a quelques semaines,
50:01LFI avait traité
50:03Fabien Roussel de Jacques Doriot,
50:05qui est, en effet,
50:07quelqu'un d'extrême droite. Donc si on suit leur
50:09logique, ils sont dans une lutte contre
50:11l'extrême droite, avec l'extrême droite.
50:13Donc on ne comprend évidemment pas
50:15ce qu'ils sont en train de faire.
50:17En outre, il y a une partie de la France insoumise
50:19qui a quand même montré
50:21sa compromission vis-à-vis de
50:23l'antisémitisme, vis-à-vis de nos
50:25valeurs républicaines. Moi, j'ai une pensée
50:27pour Léon Blum, qui était juif,
50:29qui est vraiment celui qui a créé
50:31le Front Populaire. J'ai une pensée pour
50:33Jean Jaurès, qui a porté les valeurs
50:35humanistes. Pour moi, ce qu'est en train de faire la gauche,
50:37c'est une honte.
50:39Et quant à M. Glucksmann,
50:41qui s'est couché en fonction
50:43du temps, et qui jusqu'à s'effacer
50:45au profit d'une alliance
50:47qui est véritable contre-nature.
50:49Il y a beaucoup d'électeurs qui votaient Macron au départ,
50:51qui ont décidé de voter Glucksmann, parce qu'ils ne
50:53supportent pas la France insoumise.
50:55Je suis persuadé que beaucoup de ces électeurs-là,
50:57qui sont des vrais républicains,
50:59ne voteront pas pour la nupeste nouvelle
51:01génération, parce qu'ils sont pétris de valeurs.
51:03Et jamais, ils se soumettront
51:05à des gens qui jouent
51:07avec l'antisémitisme.
51:09Je peux entendre ce que vous dites.
51:11Deux réactions. D'abord, je vous l'avais dit sur les plateaux,
51:13LFI, avec la campagne
51:15qui a été menée, arrive presque
51:17à 10 %. Donc, c'est une réalité
51:19électorale et politique.
51:21C'est le premier élément. Deuxième élément, n'oubliez pas
51:23que c'est donc un scrutin qui est mené à deux tours.
51:25Il y a donc des circonscriptions. Vous aurez des circonscriptions
51:27avec des titulaires insoumis
51:29et des circonscriptions avec les autres sensibilités
51:31politiques. Il faudra donc
51:33voir si, dans la mobilisation de
51:35l'électorat de gauche, il y a un différentiel
51:37qui fait qu'il y a une dynamique
51:39sur la sensibilité
51:41qui aurait pu se retrouver rose, verte,
51:43rouge, au détriment
51:45de LFI. C'est les électeurs qui vont le décider.
51:47Mais vous dites LFI arrive à 10 %.
51:49Oui, le RN arrive à 30 et on lui fait quand même
51:51le procès. Je voudrais quand même faire un message.
51:53C'est que si Kévin a une voix, parfois,
51:55à la fin, qui a du mal,
51:57c'est parce qu'il exerce avec ses élèves
51:59son autorité. Je lui ai dit,
52:01je lui ai demandé, je lui ai dit, t'as gueulé ? Il m'a dit
52:03« Ah ben ça, oui ! »
52:05En ce moment, c'est compliqué
52:07en fin d'année. Mais apparemment, M. Macron
52:09veut restaurer l'autorité. Il y a beaucoup
52:11de choses à faire.
52:13Bon, on a fait le tour sur
52:15la gauche. On n'a même pas parlé de François Zardy.
52:17Non.
52:19On a un peu parlé
52:21beaucoup de l'extrême-gauche.
52:23Je voudrais qu'on aborde
52:25un dernier sujet, évidemment, puisqu'on
52:27parle beaucoup politique, mais
52:29je ne sais pas si vous avez remarqué, il se passe toujours quelque chose dans les
52:31villes, le soir, en ce moment.
52:33Avec les manifestations
52:35anti-RN, parce que c'est
52:37important aussi, parce que c'est
52:39révélateur du climat
52:41ambiant. Des milliers de personnes étaient
52:43rassemblées un peu partout en France pour s'opposer
52:45évidemment à la victoire du RN aux européennes.
52:47Et à Paris, ils étaient 2800 autour de
52:49la place de la République. Et dans le cortège,
52:51on a pu entendre des menaces de décapitation
52:53contre Emmanuel Macron.
52:55Et 3000 personnes étaient également à Rennes.
52:57On va peut-être voir les images. 1000 à Orléans.
52:59Benjamin Bouchard, on peut peut-être voir les...
53:01Je meurs aussi contre... Regarde, Anne Bardella.
53:03Quelle sympathie que j'en ai.
53:05C'est ça, Benjamin ?
53:07Si on lutte contre le fascisme comme ça, si vous voulez, c'est...
53:09Voilà. Parce que ça, il ne faut pas l'oublier
53:11non plus. Non seulement, il ne faut pas
53:13l'oublier, mais il me semble qu'on
53:15en parle tellement, c'est tellement
53:17fréquent, qu'on a presque
53:19tendance à sous-estimer
53:21les drames qui vont naître,
53:23peut-être même, comme le dit Olivier,
53:25le 7 au soir et dans les autres jours.
53:27Les autres médias n'en parlent pas, de ça.
53:29Non, nous sommes les seuls à en parler.
53:31On s'habitue. Et je pense que c'est important
53:33de montrer ces images. Parce que le danger est ailleurs, Thierry.
53:35Je vous demande de faire toujours la différence
53:37entre des personnes qui,
53:39dans leur engagement politique, qui est respectable,
53:41peuvent redouter
53:43l'accession au pouvoir du RN
53:45et qui viennent l'exprimer de manière
53:47pacifique et qui, après, repartent
53:49chez eux. Cela existe.
53:51Et des troupes qui veulent
53:53en découdre, qui sont anti-flics,
53:55qui sont des casseurs, comme peut être d'autres
53:57mouvements sociaux ou politiques.
53:59Il faut toujours faire la distinction.
54:01Oui, mais une question. Celui qui
54:03portait une pancarte, le FN, ça pue.
54:05Tu le mets dans quelle catégorie ?
54:07Je ne le mets pas dans la catégorie des
54:09réunicants politiques. Parce que je ne pense pas que le message
54:11ne le soit. Je veux dire, dans quelle
54:13catégorie ? Des manifestants pacifiques
54:15et sympathiques ?
54:17Celui qui porte la pancarte
54:19et qui fait... Il y a une autre séquence.
54:21Je vous donne la parole, Kévin. C'est l'encartage.
54:23On a pu entendre, je vous le disais, des menaces de décapitation
54:25contre Emmanuel Macron.
54:27Sur la décapité, Macron, on peut recommencer.
54:29Regardez, Benjamin Bouchard va nous montrer
54:31la séquence. Il y a jamais
54:33un drapeau français.
54:36Il les arrache les fesses.
54:38Mais il n'y a jamais un drapeau
54:40dans leur manif. Je veux dire, c'est
54:42un drapeau français.
54:44Je croyais qu'ils aimaient la République, ceux-là.
54:46Écoutez...
54:48Macron, on peut recommencer !
54:50C'était un slogan qui avait déjà été scandé
54:52à l'époque de la réforme des retraites, déjà qui avait fait
54:54polémique. Quant à la banderole
54:56« Jordan, t'es mort », c'est une référence
54:58à un combattant de LMEB
55:00qui avait employé...
55:02Qui était Macron, là ?
55:04Quant à la décapité, Macron va recommencer.
55:06Mais c'est ça qu'ils vont dire, là.
55:08Ils se prennent pour qui, là ?
55:10Non mais c'est ça.
55:12Est-ce que ces gens
55:14se rendent compte ? Ils sont
55:16le principaux carburant du Rassemblement
55:18national. Parce que si
55:20la nupèce qui gagne, c'est ça,
55:22je me mets à la place, en effet, des
55:24téléspectateurs. Je comprends qu'ils
55:26réfléchissent en outre des gens
55:28qui prétendent incarner la démocratie
55:30en remettant en cause un résultat
55:32démocratique, ça me fait quand même
55:34rigoler. Là, il y a quand même des appels aux meurtres.
55:36Il y a des appels à la décapitation.
55:38On s'en prend à des hommes politiques de premier plan
55:40comme Jordan Bardella et on s'en
55:42prend à notre président de la République.
55:44Il y a un sentiment anti-France
55:46et je me souviens qu'il y en a certains
55:48qui, je ne sais plus dans quelle ville, ont
55:50décroché un drapeau français.
55:52Ces gens n'aiment pas
55:54la France. Ces gens n'aiment pas
55:56l'État français. Ils sont dans
55:58l'insurrection et ils participent
56:00à la bordélisation de notre vie politique.
56:02Attention à une chose, parce que vous refusez
56:04l'amalgame et vous avez raison de le faire.
56:06Quand on va présenter,
56:08quand certains présentent l'ERN
56:10à l'image de quelques groupuscules
56:12identitaires qui se comportent comme on le sait
56:14et ça peut parfois terminer dans les tribunaux.
56:16Donc il ne faut pas faire l'amalgame
56:18non plus avec
56:20certains groupuscules, certaines identités
56:22politiques qui existent et on les a
56:24commentées sur des rassemblements, avec
56:26ceux qui, électeurs de gauche,
56:28trouvent la coalition positive
56:30et ne vont jamais vers ce type
56:32d'initiatives.
56:34La France insoumise ne condamne pas
56:36puisqu'elle appelle
56:38à participer à ce genre d'événements.
56:40C'est moi ce qui me pose problème.
56:42Si on
56:44assiste à ce genre de scène
56:46tous les soirs jusqu'à
56:48l'élection, plus
56:50les Jeux Olympiques, parce que
56:52que va-t-il se passer à point législatif ?
56:54Vous imaginez ?
56:56Vous imaginez la politique du Président de la République ?
56:58Vous avez un ministre de l'Intérieur qui va arriver 10 jours avant les JO.
57:00Moi je propose qu'on
57:02dissable les JO.
57:04Il sera à Beauvau
57:06après les législatives.
57:08Dernière image
57:10sur laquelle j'aimerais vous faire agir.
57:12Ils étaient donc 3 000 à Rennes et un symbole anarchiste
57:14a été tagué sur une cabinette de police.
57:16Une action qui a été dénoncée
57:18par Anthony Grellet qui est du syndicat
57:20Police Alliance et selon lui
57:22ces militants appartiennent à un groupuscule d'escrime gauche
57:24qui sévit régulièrement à Rennes.
57:26On écoute Anthony Grellet.
57:28Ce tag montre bien
57:30un groupuscule d'ultra-gauche
57:32qui est connu à Rennes.
57:34Ce groupuscule
57:36sévit à chaque manifestation
57:38dès lors
57:40qu'ils ne sont pas d'accord
57:42sur un sujet.
57:44Une manifestation qui était déclarée
57:46et au moment de la dispersion
57:48toujours pareil, des exactions,
57:50des dégradations, des affrontements
57:52entre les collègues.
57:54A chaque fois c'est la police qui fait parade.
57:56A chaque fois le symbole c'est la police.
57:58Le fait de taguer un véhicule de police
58:00encore une fois c'est un symbole de la République.
58:02L'ultra-violence à Rennes est connue
58:04et là on pense que ça va continuer
58:06jusqu'aux élections.
58:08Moi je dis juste une chose,
58:10ça promet Elisabeth Lévy.
58:12Hier Amaury Buco avait fait
58:14un excellent
58:16montage.
58:18Il avait fait intervenir plusieurs victimes
58:20des dégradations. Le garçon du drapeau,
58:22le garçon qui a vu son drapeau arraché
58:24à sa fenêtre.