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Transcripción
00:00Bonjour à toutes et à tous, c'est ravi de vous retrouver.
00:02Nous allons parler aujourd'hui des trois principales questions que vous me posez en ce moment.
00:07Vous le savez, cette chaîne est la vôtre, donc n'hésitez pas à me poser toutes les questions que vous souhaitez que j'aborde
00:11et j'y répondrai au maximum, bien entendu.
00:13Parfois on me dit, oui, cette chaîne est un petit peu trop pessimiste, etc.
00:15Vous me donnez des mauvaises nouvelles. Pas du tout, je suis optimiste de nature.
00:17Mais nous nous devons de dire la réalité économique.
00:20On se doit d'être réaliste et bien sûr de répondre à vos interrogations.
00:24Tout d'abord, le Brexit. Quid du Brexit ? Quelles sont les conséquences ? Quel est le bilan de ce Brexit ?
00:29Est-ce que ça a été si catastrophique qu'annoncé pour le Royaume-Uni ?
00:32Et, question liée, si le Brexit n'a pas été si grave que cela, quid du Frexit ?
00:36Est-ce que ça ne serait peut-être pas la solution ?
00:37Donc l'ancien, on va voir. C'est vrai qu'aujourd'hui, ce scénario, malheureusement, ne cesse d'augmenter en probabilité.
00:42Et donc, quelles seraient les conséquences de cela ? On va le voir.
00:45Et donc, troisième question, vu que les trois sont liées.
00:47Et donc, si la France quitte la zone euro, la zone euro, évidemment, pourrait exploser.
00:50Et quelles seront, là aussi, les conséquences ?
00:51Donc voilà, on va essayer de répondre à toutes ces questions.
00:53On terminera, bien sûr, comme d'habitude, avec une bonne nouvelle, relative, mais une bonne nouvelle quand même.
00:57Et on va commencer donc tout de suite avec ce scénario un peu catastrophe qui est en train de se dessiner sous nos yeux.
01:02C'est vrai qu'on n'aurait jamais pensé, je dirais, annoncer de telles nouvelles.
01:05Mais c'est vrai, aujourd'hui, la zone euro est en danger. Elle risque d'exploser.
01:09Pourquoi il y a cinq grands éléments qui nous permettent d'annoncer cela ?
01:11D'abord, il y a énormément de divergences de politiques budgétaires, et notamment à cause de la France.
01:16La France dérape complètement sur ses déficits publics.
01:18On le verra tout à l'heure sur un graphique qui vient de sortir, que je viens de réaliser, qui est incroyable.
01:21On verra ensuite qu'on a également des graves dissensions au sein de la zone euro,
01:26notamment entre le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, et Christine Lagarde.
01:30La présidente, évidemment, c'est que la planche à billets nous a coûté très cher, notamment en termes d'inflation.
01:34Alors maintenant, on a augmenté les taux d'intérêt.
01:36Que faut-il faire pour essayer de limiter la récession qui s'installe aujourd'hui dans beaucoup de pays de la zone euro ?
01:41Donc il y a des grandes tensions qui sont là. Donc ça, ce n'est pas de nature, évidemment, à calmer le jeu.
01:44Troisième problème, c'est qu'effectivement, jusqu'à fin 2021, on avait Angela Merkel qui, à chaque fois,
01:49calmait le jeu, répétait les pendules à l'heure. Finalement, on s'arrangeait.
01:52Aujourd'hui, on n'a plus malheureusement de leader charismatique pour donner le la sur la zone euro,
01:57à tel point que nous avons aujourd'hui un sentiment europhobe qui est en train de s'installer dans beaucoup de pays de la zone euro.
02:02Donc ça, c'est quand même une question qu'on doit se poser.
02:04On a créé la zone euro pour justement être plus fort. Si on devient plus faible, il y a évidemment un problème.
02:08Et puis dernier point, c'est vraiment la mauvaise surprise de ces derniers jours.
02:11Le président français, qui justement aurait pu remplacer Angela Merkel,
02:13vient de nous dire qu'il comptait peut-être envoyer des troupes en Ukraine, etc.
02:16Donc il est très belliqueux.
02:17Bon, pourquoi pas ? Mais j'ai envie de dire qu'à ce moment-là, il faut prévenir les partenaires européens.
02:20Et on se rend compte que ça n'a pas été le cas.
02:21Donc ça crée des tensions au sein de la zone euro, au sein de l'Union européenne.
02:25Et donc la zone euro est aujourd'hui en danger existentiel.
02:27Et ça, c'est vraiment, encore une fois, une réalité qu'on doit voir en face pour éviter justement le pire.
02:31Alors malheureusement, c'est encore la France qui, aujourd'hui, se démarque négativement,
02:35puisque c'est là où les déficits et la dette publique augmentent le plus.
02:38Les chiffres viennent de sortir.
02:40Sur le mois de janvier, on a eu le déficit de l'État.
02:42Vous savez, uniquement l'État.
02:43On a les chiffres mois par mois.
02:44Et si vous vous souvenez, en novembre, on avait atteint un record historique.
02:47Puis en décembre, bizarrement, le déficit avait fortement baissé.
02:50On se dit, c'est bizarre, qu'est-ce qui s'est passé ?
02:52Et bien, on a la réponse au mois de janvier,
02:53puisque au mois de janvier, le déficit justement sur un mois a explosé.
02:56Donc ce qu'on devait avoir peut-être en décembre, on ne l'a pas eu, on l'a mis sur le mois de janvier.
02:58Donc ce qui a permis d'éviter le record historique de déficit l'année dernière,
03:01qui a quand même été très élevé, évidemment, comme vous le savez.
03:03On était à 173 milliards d'euros.
03:12Regardez bien ce chiffre.
03:13On a fait, sur un seul mois de janvier, 25,74 milliards d'euros de déficit,
03:19uniquement de l'État, hors compter les collectivités locales,
03:21les administrations de sécurité sociale.
03:23Donc c'est tout simplement un record historique pour un mois de janvier.
03:26Regardez bien, même en 2021, on est 3,9 milliards au-dessus du record,
03:30du précédent record de 2021.
03:32Donc il y a vraiment un problème qui est en train de se passer aujourd'hui.
03:34C'est particulièrement dangereux.
03:35Et d'ailleurs, si on regarde sur 12 mois,
03:37on voit que le déficit public avait donc bizarrement, étonnamment baissé.
03:40Donc en fin d'année dernière, donc au mois de décembre,
03:43là, ça y est, ça repart à la hausse.
03:44Quasiment 178 milliards, 180 milliards de déficit public,
03:48uniquement de l'État, encore une fois.
03:49Donc ça veut dire que ça va grossir.
03:51Et si, évidemment, il y a plus de déficit,
03:53ça veut dire qu'il y a plus de dettes.
03:54Et là aussi, la France se démarque.
03:55On attend bien sûr les chiffres du quatrième trimestre,
03:57qu'on aura fin du mois de mars.
03:59En attendant, on a les chiffres du troisième trimestre.
04:01Et comme vous le savez, la France est numéro 3 de l'Union européenne
04:04en termes de dettes publiques par rapport au PIB.
04:06On a toujours la Grèce qui a baissé néanmoins,
04:08mais 165% du PIB, 140% en Italie.
04:10Ensuite, la France à quasiment 112%.
04:12Tous les pays qui étaient devant nous précédemment,
04:13la Belgique, l'Espagne, le Portugal, sont maintenant derrière nous.
04:16Alors, on me dit, vous, mais ce n'était pas possible de faire différemment.
04:18Si énormément de pays font mieux que nous,
04:20même beaucoup mieux que nous,
04:21regardez bien, 16 pays de l'Union européenne
04:23ont une dette publique inférieure à 75% du PIB.
04:26Vous avez tous les pays ici, on ne va pas rentrer dans le détail,
04:28mais tout ça pour dire que c'est possible, évidemment,
04:30de ne pas déraper sur sa dette publique.
04:32Par contre, nous, ça, on ne sait pas faire.
04:33Et donc, voilà, nous avons cette dette publique, 111,9% du PIB.
04:37Et puis, regardez bien, il n'y a que 3 pays, maintenant,
04:39dans l'Union européenne,
04:40qui ont une dette publique supérieure à 110% de leur PIB.
04:43Et nous en faisons partie, nous, effectivement, les Français,
04:45et ça, c'est très dangereux.
04:46Alors, maintenant, je vous ai fait un graphique incroyable,
04:48tout à fait inédit, que je crois que personne n'a fait d'ailleurs,
04:50mais qui est donc âme sensible.
04:51Là aussi, je vous préviens un petit peu à l'avance,
04:52restez, mais je vous préviens quand même,
04:53c'est un petit peu dur à supporter.
04:54Voilà, aujourd'hui, l'état de l'augmentation
04:57du ratio de dette publique sur PIB depuis 2019.
05:00Parce que c'est vrai qu'on a eu le coronavirus,
05:02Donc, on peut dire que c'était un petit peu artificiel.
05:04OK. Alors, voyons maintenant depuis 2019.
05:06Attention, ça va vous choquer.
05:07Où est-ce que la dette publique a le plus baissé ?
05:09Où est-ce qu'elle a le plus augmenté par rapport au PIB ?
05:11Parce que c'est ça le but aussi.
05:12La dette publique, si elle augmente,
05:13et que le PIB augmente plus que la dette, pourquoi pas ?
05:15Mais regardez bien, ce ratio, donc dette publique sur PIB,
05:18ça va vous surprendre, mais on y va.
05:18Allez, là où ça a effectivement baissé, regardez bien,
05:20c'est en Grèce, où ça a le plus baissé, 21,8 points.
05:23Donc, finalement, de moins.
05:25Donc, où cette dette publique, ce ratio a baissé.
05:27Donc, les Grecs ont fait des efforts.
05:28Ce qui est incroyable, quel est le pays de la zone euro
05:30où la dette publique augmente le plus ?
05:32Regardez bien, c'est la France,
05:34avec une dette publique qui augmente de 13,1 points de PIB.
05:39Vous voyez bien, on est devant l'Estonie, la Slovaquie,
05:40la Finlande, l'Espagne, etc.
05:41C'est en France que la dette publique a le plus augmenté.
05:45Nous sommes donc numéro 3 de la dette publique
05:46par rapport au PIB de l'Union européenne,
05:48et même dans la zone euro.
05:49Et dans la zone euro, nous sommes le pays où ça a le plus augmenté.
05:51Donc, il y a vraiment un problème structurel
05:54qui est en train de s'implanter.
05:55Mais à l'arrière, si on avait une croissance forte,
05:57on pourrait dire au diable avarice.
05:59Regardez bien, là aussi, il y a un graphique très triste malheureusement,
06:01parce que vous allez voir les pays de la zone euro
06:03avec l'augmentation du PIB en volume,
06:06ça veut dire hors inflation,
06:07donc le PIB réel, comme on l'appelle, depuis 2019.
06:09Vous avez bien compris, le pays où la dette publique,
06:11par rapport au PIB, augmente le plus, c'est la France.
06:13Et là où le PIB augmente le moins,
06:16alors heureusement, ce n'est pas la France,
06:17mais regardez bien, on est dans le peloton de queue.
06:19Il y a l'Autriche, l'Allemagne, la Finlande et la France.
06:21Donc, c'est ça qui ne colle pas.
06:23La dette publique augmente énormément,
06:24mais le PIB, la richesse qu'on crée en France,
06:26n'augmente pas.
06:27Il y a d'autres pays, bien sûr,
06:28il y a l'Irlande, Malte,
06:29certains pays où ça augmente beaucoup plus que nous,
06:30mais regardez, la Belgique, les Pays-Bas et autres.
06:32Et donc, nous, nous sommes la lanterne,
06:33une des lanternes rouges de cette croissance depuis 2019.
06:36Donc, ça ne colle pas, ça ne peut plus durer.
06:38Et c'est ça qui est dangereux,
06:39qui crée des tensions au sein de la zone euro
06:41et qui pourrait même faire exploser la zone euro.
06:43Et d'ailleurs, si vous regardez ce graphique
06:44que je vous avais déjà montré il y a quelques semaines,
06:46mais comme il y a beaucoup de nouveaux abonnés,
06:53depuis début 2020, on va dire,
06:54713 milliards d'euros d'augmentation de la dette publique,
06:57alors que le PIB en valeur augmentée de l'inflation
06:59n'augmentait que de 325 milliards d'euros.
07:01Donc, voilà le problème,
07:02c'est qu'on a cette dette qui flambe
07:04et le PIB qui ne suit pas.
07:05Et donc, c'est ça qui aujourd'hui est dangereux.
07:07Il y a quasiment 400 milliards d'euros qui ont disparu,
07:09on ne sait pas trop où ils sont.
07:10Et ça, ça ne peut plus durer,
07:11sachant que ça crée encore une fois des tensions
07:13au sein de la zone euro.
07:14Et donc, en plus, on n'a donc pas de croissance.
07:16Et justement, aujourd'hui,
07:17ils viennent de sortir les chiffres
07:18de la production industrielle française,
07:20une forte baisse d'un point, d'un pour cent,
07:21donc sur le mois de janvier.
07:23Et regardez bien, je vous ai mis l'indicateur,
07:24vous savez, de la production industrielle,
07:26parce qu'on me dit, oui, ça y est,
07:26ça réindustrialise en France.
07:28Que nenni, j'ai envie de dire,
07:29ils sont sérieux.
07:30Voilà le niveau de la production industrielle
07:31aujourd'hui, nous parlons au mois de janvier 2024.
07:34Et bien, regardez bien,
07:34par rapport à janvier 2008,
07:36c'est une baisse de 13,5%.
07:39Donc, voilà la production industrielle
07:40qui avait bien augmenté dans les années 90,
07:41début 2000, et après, ça s'est effondré.
07:43Et donc là, regardez bien,
07:44le niveau que nous avons aujourd'hui,
07:45évidemment, on ne parle pas de 2020,
07:46c'était particulier, c'était le corona,
07:47donc tout était fermé.
07:48On est sur un niveau similaire
07:49à ce qu'on avait en 1997.
07:52C'est-à-dire que le niveau de la production
07:53industrielle aujourd'hui
07:55est à peu près équivalent à celui
07:56qu'on avait mis 1997.
07:59Vous voyez l'ampleur des dégâts.
08:00Donc, ça, c'est particulièrement dangereux.
08:02Et c'est en cela qu'évidemment,
08:03quand on me dit, oui, la France pourrait faire
08:05le Frexit, etc.
08:06Regardez, en Angleterre, ça n'a pas trop coûté.
08:08Attention, parce qu'on n'a pas la même force,
08:09justement, que les Anglais.
08:10Et regardez bien, justement,
08:11ce qui se passe au Royaume-Uni depuis 2000.
08:13Donc là, on voit l'augmentation,
08:14la variation du PIB réel,
08:15donc hors inflation, depuis 2000.
08:17Alors, il y a eu des débats.
08:18Donc, le Royaume-Uni, c'est la courbe rouge.
08:19Bien sûr, il y a eu le krach, on va dire,
08:21ou du moins le coronavirus
08:23qui a stoppé l'économie.
08:24Et au total, 41,2% d'augmentation
08:26du PIB au Royaume-Uni,
08:2831,9% dans la zone euro,
08:2931,8% en France.
08:30Donc, 10 points d'écart depuis 2000.
08:33Donc, c'est assez énorme.
08:34On voit que l'économie britannique
08:35est quand même, malheureusement pour nous,
08:36plus armée en termes d'activité économique.
08:38Et si on regarde depuis le Brexit,
08:39depuis le référendum du Brexit,
08:41donc en 2016,
08:42voilà l'évolution du PIB.
08:43Alors, bien sûr, encore une fois,
08:44le coronavirus.
08:45Donc, là où le PIB augmente le plus
08:46depuis 2016, c'est dans la zone euro,
08:4810,3%.
08:49Et ensuite, le Royaume-Uni,
08:50pareil que la France,
08:51plus 8,2%.
08:52Donc, il y a bien que,
08:53pour la réponse à la question,
08:54est-ce que le Brexit a été catastrophique
08:55pour le Royaume-Uni ?
08:56Non, je l'ai dit depuis le début,
08:57parce que justement, les Anglais,
08:58ils ont dévalué un petit peu
08:59l'easterning.
09:00Ils avaient d'autres marchés,
09:01notamment avec les États-Unis,
09:01avec le Commonwealth, etc.
09:03Et ils se sont retroussés les manches,
09:04ils sont en train de redémarrer.
09:04C'est ça qui est assez incroyable.
09:05Et donc, c'est même ce qui est dangereux
09:07par rapport à nous.
09:07Et si on regarde les perspectives
09:09d'activité,
09:10donc ils viennent de sortir là aussi
09:11l'indicateur des directeurs d'achats composites,
09:13donc tout secteur d'activité confondu.
09:14Donc, au Royaume-Uni, vous voyez,
09:15au mois de février,
09:16on est sur un niveau de 53.
09:17Alors, la France a redémarré un petit peu,
09:18c'est vrai, au mois de février,
09:19il y a eu un petit boom,
09:20vu l'ampleur de la récession passée.
09:21Mais on est toujours sous la barre des 50.
09:23Donc, toujours,
09:24nous sommes malheureusement en récession,
09:26alors que le Royaume-Uni a retrouvé
09:27le chemin d'une croissance forte.
09:28Et c'est ça qui est particulièrement douloureux.
09:30Quand on voit les forces en présence,
09:31qu'on appelle l'économie structurelle,
09:33quelles sont donc les forces structurelles
09:34du Royaume-Uni et de la France,
09:36malheureusement,
09:37ce ne sont pas les mêmes.
09:38Un chiffre très simple, vous voyez,
09:39en 1995,
09:40au Royaume-Uni, la croissance structurelle,
09:42ça veut dire qu'il s'obtient
09:43lors d'un fonctionnement normal de l'économie,
09:45c'était 1,2%,
09:46alors qu'en France, c'était 2%.
09:47On était mieux armés que les Anglais,
09:49et malheureusement, avec le temps,
09:50tout s'en va, comme vous le savez,
09:51mais aujourd'hui, c'est 2%,
09:52donc ce n'est pas non plus génial,
09:53mais c'est quand même 2% de croissance structurelle,
09:54alors que chez nous, malheureusement,
09:55c'est seulement 0,9%.
09:57Si on regarde le PIB par habitant,
09:58les Anglais étaient 17e mondiaux en 1995,
10:01nous, on était 12e,
10:02on était encore mieux que les Anglais.
10:03Aujourd'hui, les Anglais, eux aussi,
10:04ils ont baissé, ils sont 23e,
10:05et nous, nous sommes 25e.
10:07Le taux de chômage,
10:08là aussi, les Anglais ont été à 8,5 en 1995,
10:10nous, on était à 10,2,
10:11aujourd'hui, on est à 7,4,
10:12eux, ils sont à 4,
10:13chiffre, évidemment, harmonisé,
10:14et puis surtout, dépenses publiques,
10:15les Anglais sont à 44% du PIB,
10:17nous, on est à 58% du PIB,
10:19et bien sûr, dette publique,
10:20on vient d'en parler,
10:20les Anglais ont fait,
10:21ont dérapé aussi,
10:22la dette publique est montée à plus de 100% du PIB,
10:24l'année dernière,
10:24ce qui était un niveau historique,
10:25jamais les Anglais sont passés au-dessus de 100% de dette publique
10:27par rapport au PIB,
10:28nous, on est habitués, j'ai envie de dire,
10:29et regardez bien, on est maintenant donc à 112%,
10:31et ça risque, malheureusement, de se prolonger.
10:33Donc là, c'est la question sur le Frexit,
10:34parce que si, évidemment,
10:35les Anglais ont pu digérer le Brexit,
10:37c'est parce que, déjà, ils n'étaient pas,
10:38ils ont gardé la même monnaie,
10:39un livre sterling,
10:39ils n'avaient pas l'euro, comme vous le savez,
10:41et donc, c'était plus facile à gérer.
10:42Nous, s'il y a un Frexit,
10:43donc, ça veut dire quitter, effectivement, la zone euro,
10:44il faut changer de monnaie,
10:46et là, c'est particulièrement compliqué.
10:47Alors, sachant qu'en plus,
10:49ça sera de toute façon une décision souveraine,
10:50donc il faudra faire un référendum ou autre,
10:52on ne peut pas forcer un pays à quitter la zone euro,
10:54Voilà, je donne un petit peu les détails,
10:55comment ça se passe, si jamais,
10:57effectivement, la France veut quitter la zone euro,
10:58donc il faudra une décision des dirigeants,
11:00certainement, avec un référendum,
11:02et donc, ensuite, faire agir
11:03ce qu'on appelle la clause dumping out,
11:04ça veut dire, on reste dans l'Union Européenne,
11:06on n'a pas la même monnaie.
11:07Le problème, c'est que, quand on se souvient,
11:09on l'a vécu ensemble,
11:09quand on est passé du franc à l'euro,
11:11ça a pris trois ans avant de récupérer
11:12les pièces et les monnaies,
11:13donc là, ça risque, évidemment,
11:14de prendre le même temps,
11:15puis quel code change ?
11:16Je rappelle qu'on avait un euro qui était égal
11:18à 6 francs 50 à l'époque,
11:196 francs 55 exactement,
11:20là, est-ce qu'on aura un euro égal un franc ?
11:21Si on se souvient, le pays qui a failli
11:23quitter la zone euro,
11:24c'était la Grèce, rappelez-vous,
11:25à deux reprises, en 2010-2012,
11:26et puis également en 2015,
11:28regardez, les taux d'intérêt de la dette grecque
11:29à ce moment-là,
11:30sont montés à plus de 35%
11:32sur le taux d'intérêt à 10 ans,
11:33et même, on était à 20%
11:34quand Tsipras l'a emporté en Grèce,
11:35après, il a fallu que la BCE intervienne
11:37et sauve la Grèce,
11:38et que la Grèce reste dans la zone euro,
11:38donc, vous voyez que
11:39c'est extrêmement dangereux.
11:41Alors, si également, on a
11:42cette fin de la zone euro,
11:43que se passera-t-il ?
11:44Donc, en attendant que ça arrive,
11:45il y aura, bien sûr, une très forte baisse de l'euro.
11:47Bon, déjà, on a une récession,
11:48on voit l'écart de croissance
11:49États-Unis-zone euro
11:50qui est déjà à l'avantage des Américains,
11:523 points d'écart à l'avantage de l'oncle Sam,
11:54bon, quand même que nous sommes déjà sur une croissance
11:55et une activité économique extrêmement faibles,
11:57donc, l'euro résiste bizarrement,
11:58mais là, évidemment, il s'effondrera,
11:59il passera sous 1 dollar pour 1 euro
12:01avant même que ça soit, je dirais,
12:03effectif et officiel,
12:04et donc, ça sera particulièrement dangereux.
12:05Donc, si on fait cette petite conclusion
12:07qu'oui, si la zone euro explose,
12:09ça peut être un choix politique, bien entendu.
12:10Là, il faut savoir qu'on aura une crise financière
12:12type 2008, mais puissance 1,
12:13sachant qu'on a déjà une dette publique
12:14qui est bien plus élevée qu'à l'époque,
12:16donc, flambée de taux d'intérêt,
12:17effondrement des marchés boursiers,
12:18donc, d'autant que nous avons une bulle boursière,
12:20comme on l'évoquait la semaine dernière,
12:22donc, une récession, évidemment,
12:23au niveau de la zone euro, au niveau mondial,
12:24et là, après, on aura deux possibilités,
12:25soit, effectivement, on reprend nos anciennes monnaies,
12:27ce qui sera très compliqué, comme je l'ai évoqué tout à l'heure,
12:29ou alors, il y a une autre solution,
12:30que moi, j'avance depuis quelques années,
12:32qui serait peut-être de créer deux zones euro.
12:33Une zone euro premium, on va dire,
12:35avec les pays qui respectent les règles,
12:36et c'est vrai que pour l'instant, la France n'y est pas.
12:38Et puis, une deuxième zone euro,
12:39où on garderait finalement l'euro,
12:40mais un euro plus bas,
12:40pour nous permettre justement de rentrer
12:42dans la première zone,
12:43et à ce moment-là, ça nous permettra justement
12:44de faire les efforts qui s'imposent
12:46pour avoir une économie sérieuse.
12:47Si on doit réduire la dette publique,
12:49ce n'est pas pour faire plaisir à Bruxelles,
12:50c'est pour nos enfants, pour nos petits-enfants,
12:52je l'évoquais la semaine dernière,
12:53quand on a des charges d'intérêt de la dette
12:55de bientôt 75 milliards d'euros par an.
12:57C'est inacceptable, on ne peut pas faire payer ça,
12:59parce que ce ne sont même pas nos enfants
13:01qui vont payer, c'est nous qui,
13:03effectivement, aujourd'hui, devons payer.
13:04Et ça, c'est particulièrement dramatique
13:06et ça casse l'activité économique.
13:07Donc, c'est très, très dangereux.
13:08Donc, le jeu que joue aujourd'hui la France,
13:09parce que la France met en danger,
13:10effectivement, la zone euro,
13:11ça peut évidemment être très coûteux.
13:13Et parallèlement, même quand on me dit,
13:14regardez, les Allemands, ils vont plus mal que nous.
13:16Oui, certes, mais ça aussi, ce n'est pas bon,
13:17parce que, justement, les Allemands,
13:18qui ont toujours tout fait pour sauver la zone euro,
13:19notamment lors de la crise grecque,
13:21ne seraient peut-être pas,
13:22n'auraient peut-être pas envie de le faire, justement,
13:23avec une récession qui s'aggrave.
13:24Donc, ce n'est pas également bon signe.
13:26Donc, ça crée quand même des tensions.
13:27C'est-à-dire, pour dire que la zone euro
13:28est évidemment en danger.
13:29Il faut arrêter de dire l'inverse.
13:31Oui, on dit, non, ça ne pourra jamais exploser.
13:32Oui, ça peut exploser.
13:33Le Frexit est possible, bien entendu,
13:34même s'il aurait causé des dégâts.
13:36Peut-être après, ça ira mieux, 20 ans plus tard, on ne sait pas.
13:38Mais toujours est-il qu'à l'instant T,
13:39ça sera particulièrement douloureux.
13:40C'est ça qu'on entend souvent en ce moment.
13:42La France, c'est formidable.
13:43Tout va bien.
13:43Ce sont les Jeux olympiques.
13:44Ça va doper la croissance.
13:45On a déjà une économie qui est très flamboyante
13:47avec une baisse de l'inflation.
13:49Donc, tout va bien dans le meilleur des mondes.
13:51Est-ce que c'est vrai tout ça ?
13:52Pas forcément.
13:53On va voir ça, bien sûr, dans le détail,
13:54en toute objectivité.
13:55D'où ce titre, France, zone euro,
13:57Etats-Unis, Royaume-Uni, qui perd, qui gagne ?
14:00Il y aura des surprises avec des graphiques
14:01que je ne vous ai jamais montrées.
14:02Assez incroyables des chiffres,
14:03notamment sur le PIB par habitant en France,
14:05son évolution par rapport notamment à la dette publique.
14:07C'est assez incroyable.
14:08Donc, je préfère vous prévenir un petit peu,
14:09mais c'est vrai que ça va être très intéressant de voir ça.
14:11On commence donc avec le programme qui est chargé
14:14et notamment avec l'inflation française
14:16qui vient de sortir sur le mois d'avril.
14:18C'est confirmé, les prix ont bien augmenté
14:20de 0,5% aux normes INSEE
14:23et 0,6% uniquement sur le mois d'avril.
14:26Ce qui veut dire qu'au cours des trois derniers mois,
14:27regardez bien,
14:28on a une augmentation de 1,8% des prix à la consommation.
14:31C'est vrai que c'est assez incroyable.
14:32On nous avait promis une baisse des prix.
14:33Pas du tout.
14:33Regardez bien cette courbe rouge.
14:35C'est en train d'augmenter très nettement.
14:36Alors bien sûr, l'inflation baisse.
14:37Enfin, là, elle se stabilise.
14:38Elle est à 2,4% aux normes européennes,
14:402,2% aux normes françaises.
14:42Alors, je rappelle encore une fois que l'inflation,
14:43c'est la variation annuelle des prix.
14:45Donc, on compare les prix du mois d'avril 2024
14:47par rapport au mois d'avril 2023.
14:49Donc, si mécaniquement, les prix en avril 2024
14:51augmentent moins vite qu'en avril 2023,
14:53eh bien, le glissement annuel,
14:58tant qu'on a un glissement annuel des prix,
14:59donc l'inflation qui baisse,
15:00mais les prix qui continuent d'augmenter,
15:02simplement, ils augmentent moins,
15:03heureusement d'ailleurs, que par rapport à 2022 ou encore 2023.
15:06Mais comme on le sait, le problème,
15:07c'est que ces prix restent très élevés
15:09et par rapport à ce qu'on nous avait promis,
15:11entre guillemets, que ce soit les dirigeants français,
15:13les grands réseaux de distribution,
15:14les gens, ça y est, c'est bon, ça baisse partout, etc.
15:16Ça va être formidable.
15:17Eh bien, ce n'est pas le cas.
15:18Excusez-moi l'expression.
15:19Nous, nous sommes faits bien arnaquer.
15:21On vous l'avait d'ailleurs dit ici même,
15:22mais ce ne fait que conforter notre point de vue.
15:24Et surtout, quand on voit le détail des chiffres de l'INSEE sur le mois d'avril,
15:27on va comprendre.
15:28Vous savez, je donne souvent l'image en disant
15:29l'inflation, c'est comme la pâte dentifrice.
15:31Une fois qu'elle est sortie du tube, on ne peut pas la remettre.
15:33Eh bien, c'est exactement ce qui est en train de se passer,
15:34c'est-à-dire que l'inflation est en train de se généraliser.
15:37D'abord, on a eu, bien sûr, les biens énergétiques,
15:40les biens alimentaires,
15:40et là encore, notamment, les services, c'est assez incroyable.
15:42Voici aujourd'hui la cartographie de l'inflation française,
15:45là où les prix augmentent le plus en France.
15:47Le numéro 1, c'est toujours un bien alimentaire, c'est l'huile d'olive,
15:4932,3%.
15:50Alors, il y a des effets conjoncturels, mais toi-même,
15:52quand on dit qu'il n'y a pas d'inflation,
15:53donc 32,3% d'inflation pour l'huile d'olive aujourd'hui,
15:56c'est le produit le plus d'inflation aujourd'hui en France.
15:58Après, regardez bien, forfait touristique,
15:59est-ce qu'il y a un effet Jeux olympiques ?
16:01On ne sait pas, mais toujours est-il que ça augmente de plus de 20%.
16:03Électricité, là aussi, encore 19% d'augmentation.
16:05Et regardez bien, ça se généralise.
16:07Les services du courrier,
16:07ben tiens, je pensais que ce n'était pas cher structurellement,
16:18et les prix ne baissent pas, ils continuent d'augmenter.
16:21Je vous rappelle, encore une fois, si on va sur le graphique en arrière,
16:23regardez bien cette augmentation depuis janvier 2021,
16:25plus 16,4%.
16:27Donc, ce n'est pas rien.
16:28Et si je regarde le détail des prix, notamment les biens alimentaires,
16:31ben là, voilà, ça continue d'augmenter.
16:32Où est la baisse ? Où est la baisse ?
16:33Tant promise, encore une fois, elle n'est pas là.
16:36Et donc, ça continue d'augmenter,
16:37quasiment 22% d'augmentation de janvier 2021 à avril 2024.
16:40Puis, vous savez, on suit toujours la catégorie les fromages, oeufs,
16:43parce que c'est des biens essentiels, évidemment,
16:45à la vie, à la santé, à nos enfants, à nous tous.
16:46Et nous toutes, bien entendu, que voit-on ?
16:48Ça continue d'augmenter.
16:49Vous voyez, il y avait une toute petite baisse il y a quelques mois,
16:50puis là, ça repart à la hausse.
16:52Donc, encore une fois, on se moque de nous, très clairement.
16:5427,1% d'augmentation de janvier 2022 à avril 2024,
16:58en à peine deux ans, c'est-à-dire au cours des 23 années précédentes.
17:01Et sur 31 ans, on avait une hausse de 30,7%.
17:03Vous voyez, il y a à peine trois points d'écart.
17:05C'est complètement fou.
17:06Donc, encore une fois, aujourd'hui, on joue avec le feu.
17:08Les grands distributeurs vont devoir finir par baisser fortement les prix
17:10parce que le consommateur ne pourra pas, évidemment, acheter ses biens,
17:13d'autant que là aussi, un graphique très important,
17:15parce qu'on dit oui, ça y est, les salaires augmentent,
17:17donc ça permet de compenser l'inflation.
17:19Oui, les salaires augmentent, alors ça dépend pour qui,
17:21mais globalement, en moyenne, ils augmentent en France.
17:23Chiffre de l'INSEE qui vient également de sortir ce matin,
17:25vous voyez qu'on est vraiment dans l'actualité.
17:27Et voilà, c'est assez incroyable.
17:28Donc, on a l'augmentation du salaire horaire en moyenne.
17:30En tout cas, une fois, c'est une moyenne.
17:32Donc, depuis 2021, on voit cette augmentation.
17:35On est sur 10,1% de hausse.
17:37C'est pas mal.
17:38Et attention, donc c'est beaucoup moins que l'inflation.
17:3914,8%, ce sont les données trimestrielles,
17:41donc trimestre après trimestre.
17:42Et donc, c'est toujours, évidemment, la variation.
17:44Encore une fois, j'aurais bien 10,1% sur les salaires,
17:4614,8% sur les prix et sur le bien de l'alimentation,
17:4821,5% les biens du quotidien.
17:50Voilà pourquoi, quand on va faire ses courses
17:51pour acheter les biens alimentaires, on se dit il y a un problème
17:53parce qu'évidemment, les salaires n'augmentent pas
17:55à l'aune de l'explosion des prix à la consommation.
17:57Voilà la réalité de l'inflation aujourd'hui en France.
17:59Donc, on a bien un problème.
18:00Malgré les boucliers tarifés à ce que vous voulez, etc.,
18:02les promesses, eh bien, ça n'a pas été tenu.
18:04Il faut que, encore une fois, notamment, je dirais,
18:06les grands réseaux de distribution réduisent à la baisse leurs prix.
18:09Sinon, il y a un risque social et sociétal.
18:10Et quand on me dit qu'en France, c'est moins cher qu'ailleurs,
18:12là aussi, on va se comparer à deux pays
18:15qui n'ont pas fait de bouclier tarifaire,
18:16notamment l'Espagne et la Belgique.
18:17Et bien voilà, depuis 2022, l'augmentation des prix en France, 12,7%.
18:21Chiffre, encore une fois, harmonisé par l'Eurostat,
18:24donc harmonisation européenne.
18:26Et Espagne, 12,1%, c'est un peu moins quand même.
18:28Et Belgique, 11,8%.
18:30Donc voilà, aujourd'hui, le problème, c'est que nous avons, effectivement,
18:32cette inflation qui est aussi l'une des plus élevées, malheureusement, d'Europe.
18:35Elle est chez nous et, sans vouloir casser l'ambiance,
18:36c'est vrai qu'on a une petite baisse des cours des matières premières depuis quelques jours.
18:39Notamment, on l'a vu sur certains biens alimentaires, type le cacao.
18:42Bon, le pétrole, il se stabilise.
18:43Mais si on va de tous les biens, ce qu'on appelle l'indice CRB des matières premières,
18:46vous voyez, ça baissote un petit peu,
18:47mais c'est toujours sur une hausse de quasiment 12% depuis le début de l'année.
18:50Donc, on reste bien sur des niveaux extrêmement élevés.
18:52C'est pas aussi élevé qu'en 2022, mais ça aussi, ce n'est pas encore dans notre assiette,
18:55entre guillemets, ce n'est pas encore sur les prix à la consommation,
18:57puisqu'il va y avoir l'augmentation des prix des matières premières,
18:59après les prix à la production, après les distributions, etc., distributeur,
19:02et puis, bien sûr, les prix à la consommation.
19:04Donc, malheureusement, l'inflation va rester élevée,
19:05au contraire de ce que veulent dire les dirigeants européens, les dirigeants du monde.
19:08Ça fait déjà des mois qu'ils disent que ça va baisser.
19:10Eh bien, ça ne baisse pas.
19:10Encore une fois, l'inflation baisse, mais les prix continuent d'augmenter.
19:13Et regardez bien, aujourd'hui, il y a un autre problème,
19:14c'est que la Banque centrale européenne, qui a promis, elle aussi, de baisser son taux Refi le 6 juin prochain,
19:19elle va être bloquée, parce qu'évidemment, vous voyez bien qu'on a une inflation qui se maintient au-dessus des 2%,
19:23et qui va même peut-être repartir à la hausse au mois de mai dans la zone euro.
19:26Et donc, on doit maintenir à 4,5% le taux Refi.
19:28Il va certainement baisser, peut-être, deux fois 25 centimes, mais ça restera élevé.
19:31Donc, ça ne permettra pas, justement, de faire baisser les taux des crédits,
19:34notamment sur l'immobilier, on en parlait la semaine dernière.
19:36Donc là aussi, malheureusement, cette inflation qui reste élevée,
19:38elle va limiter l'activité économique.
19:40Et justement, on va parler de cette croissance, parce que d'autres pays ont publié leurs chiffres de croissance,
19:44et notamment le Royaume-Uni, là aussi, certains disaient,
19:46« Voyez, le Royaume-Uni, il y a une récession, c'est la catastrophe, etc. »
19:48Eh bien, le Royaume-Uni est en train de se rattraper.
19:50Voilà les chiffres, donc, pour le premier trimestre 2024 sur la variation du PIB, bien sûr, hors inflation.
19:55Pour l'instant, on a toujours, donc, le leader Portugal et Espagne.
19:57On a l'Irlande à 1,1%, mais je ne l'ai pas mis parce que, moi, le trimestre précédent, ça avait baissé,
20:01donc c'est un petit peu particulier.
20:02Portugal, Espagne, plus 0,7%.
20:03Le Royaume-Uni, donc, c'est vrai que le Royaume-Uni sort de la récession, mais avec panache, 0,6% de croissance sur un seul trimestre.
20:08États-Unis, 0,4%.
20:09Zone euro, Italie, Belgique, 0,3%.
20:11France, Allemagne, 0,2%.
20:13Vous voyez qu'il n'y a pas de quoi s'enorgueillir.
20:15La croissance française, il y a un petit peu de croissance, mais elle reste extrêmement faible,
20:17et l'une des plus faibles de la zone euro.
20:19Et si, justement, on se compare sur plus longue période,
20:22notamment par rapport à nos amis Allemands et Anglais,
20:24alors, la bonne nouvelle, c'est qu'on fait mieux que les Allemands.
20:27Si on regarde la variation du PIB depuis 2015, évidemment, toujours hors inflation.
20:30Donc, nous, les Français, on a fait 9,9% de hausse.
20:32C'est la courbe bleue ici.
20:33Les Allemands ont fait 9%, mais les Anglais, le Royaume-Uni, plus 11%.
20:37Donc, vous comprenez bien que, malgré le Brexit, finalement,
20:39on n'a pas eu cette situation cataclysmique que certains annonçaient pour le Royaume-Uni.
20:42Par contre, nous, on fait moins de croissance qu'outre-Manche.
20:44Et si on regarde sur longue période, à la mauvaise surprise,
20:47les chiffres du NFMI, notamment, viennent de sortir, viennent d'être harmonisés.
20:50Donc, depuis 2000, là, ça fait mal, puisque le Royaume-Uni,
20:53donc, malgré, bien sûr, les récessions, etc., le corona et autres,
20:5642,1% d'augmentation du PIB britannique,
20:5832,4% pour la zone euro.
21:00Et ça, c'est anormal, parce qu'habituellement, on faisait mieux que la zone euro.
21:02Eh bien, non, sur longue période, on fait moins bien que la zone euro.
21:04Bon, ce n'est pas énorme, mais tout de même,
21:0632,2% d'augmentation, encore une fois, hors inflation.
21:08Donc, la France, malheureusement, fait moins bien que le Royaume-Uni,
21:10moins bien que la zone euro sur longue période.
21:12Et malheureusement, ça ne va pas s'arranger, puisque si on regarde
21:14les indicateurs des directeurs d'achats qu'on suit, vous savez, au mois, le mois,
21:16indicateurs composites, là, on voit le niveau des Anglais,
21:19on est au-dessus, donc, des 54, alors que nous, on est tout juste au-dessus des 50.
21:22Vous connaissez, donc, cette enquête. En deçà, c'est la baisse de l'activité.
21:24Au-dessus, c'est la croissance de l'activité.
21:26Donc, avantage Royaume-Uni par rapport à la France.
21:28Il y aura toujours une croissance supérieure, outre-manche,
21:30par rapport à ce qui se passe chez nous, donc, en France.
21:32Alors, ça, c'est évidemment le PIB.
21:34Nous, on va dire, oui, mais il y a aussi le PIB par habitant.
21:36C'est important, c'est une sorte de niveau de richesse,
21:38entre guillemets, combien on a de richesse par habitant.
21:40Après, il y a un problème de distribution, évidemment, de redistribution également,
21:42et de pauvreté, mais si on regarde, néanmoins, le PIB par habitant,
21:44alors là, attention, il y a des graphiques un peu dur à supporter.
21:46On ne s'attend pas à voir ça. Chiffres harmonisés du FMI,
21:48donc, qui viennent de sortir. C'est assez incroyable.
21:50Donc, on a ici le PIB par habitant en dollars.
21:52Donc, après, on verra, je dirais, en dollars de parité de pouvoir d'achat,
21:55mais d'abord, en dollars courants.
21:56Alors, ce qui compte, c'est surtout la variation et le niveau.
21:58Vous voyez qu'en 2009, eh bien, la France,
22:00donc, la France, c'est la courbe bleue foncée.
22:03Nous étions devant, devant l'Allemagne, devant le Royaume-Uni, devant le Canada.
22:07Parce que nos amis canadiens nous regardent.
22:09Il fait partie également du G7.
22:10Vous voyez, on était devant tout le monde, finalement, en 2009.
22:12Et puis, après, avec le temps, tout s'en va, comme diront.
22:14Alors, bon, il y avait, bien sûr, les États-Unis devant, on va y revenir,
22:16mais toujours est-il que nous étions devant ces trois autres pays.
22:18Et malheureusement, vous voyez, avec le temps, nous sommes devenus derniers.
22:21C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est sur un niveau à peine plus de 45 000 dollars par habitant.
22:25On verra tout à l'heure en euros, mais néanmoins, nous sommes derrière le Royaume-Uni,
22:27derrière l'Allemagne, derrière le Canada.
22:29Évidemment, très, très loin des États-Unis,
22:31mais regardez bien le comparatif France-États-Unis.
22:33Donc, en 2009, les Américains étaient 9% au-dessus de nous en termes de PIB par habitant.
22:39Aujourd'hui, ils sont 78% au-dessus de nous,
22:43donc de plus en termes de PIB par habitant par rapport à la France.
22:46Alors, les autres pays aussi souffrent, mais tout de même,
22:48on a cette variation qui est assez incroyable.
22:50Alors, évidemment, pour les puristes, vous allez me dire,
22:52oui, mais il faut regarder la parité des pouvoirs d'achat.
22:53Ça veut dire, en isolant les différences des pouvoirs d'achat entre les différents pays,
22:56là aussi, on va regarder, on va comparer États-Unis-France.
22:58Alors, c'est vrai que la différence est moindre, mais tout de même, regardez bien,
23:00donc en 2000, on avait un écart de 26%,
23:03donc de plus pour les Américains par rapport à nous,
23:05PIB par habitant, parité des pouvoirs d'achat,
23:07et aujourd'hui, on est à quasiment 40%, 39% exactement d'écart,
23:11donc de plus pour le PIB par habitant pour les Américains par rapport à nous.
23:14Bon, évidemment, les Américains ont le dollar, etc.,
23:16mais tout de même, nous nous sommes bien appauvris par rapport au reste du monde,
23:19et ça, c'est un vrai problème, c'est une vraie difficulté
23:21parce qu'ils ne vont pas moderniser l'économie française.
23:24Alors, justement, si on regarde maintenant notre positionnement par rapport au niveau mondial,
23:28je vous ai mis le PIB par habitant, donc chiffre du FMI qui vient d'être mis à jour,
23:32donc pour 2023, pour l'instant, numéro 1, ça reste Luxembourg,
23:35alors évidemment, bon, un paradis fiscal comme on le sait,
23:37l'Irlande également, un paradis fiscal pour les entreprises,
23:39la Suisse ensuite arrive en troisième position,
23:41bon, là, c'est évidemment le secret bancaire, etc., plus un petit paradis fiscal.
23:44Bon, en fait, c'est quoi un paradis fiscal ?
23:45Il y a des paradis fiscaux parce qu'il y a des enfers fiscaux.
23:47Donc comme nous, en France, on est numéro 1 du monde de la fiscalité,
23:50tous les autres pays par rapport à nous sont des paradis fiscaux,
23:52donc ce n'est pas compliqué, mais donc voilà.
23:53Toujours est-il que donc Luxembourg, Irlande, Suisse,
23:55numéro 6, les États-Unis, ils ont gagné une place par rapport à la présidentielle estimation,
23:59nos amis belges qui nous regardent, je les salue, 17e,
24:01vous avez à côté les chiffres en dollars, bien entendu, par habitant,
24:04le Canada, 18e, l'Allemagne, 19e, Royaume-Uni, 23e,
24:07où est la France ? Ben voilà, nous sommes 25e.
24:09Si on regarde ces évolutions par rapport à 90,
24:12donc là, on a le classement 2023, où étions-nous en 90 ?
24:15Et c'est là où, évidemment, ça va nous faire de la peine,
24:17notamment à nous les Français, donc si je regarde Luxembourg,
24:20bon, ils étaient deuxième en 90, ils n'ont pas tellement bougé,
24:21l'Irlande était 23e, alors là, par contre, on voit le progrès réalisé,
24:24notamment grâce à la baisse de l'impôt sur les sociétés, on peut le comprendre,
24:27la Suisse était première, donc elle passait 3e,
24:29les Américains étaient 10e, ils ont amélioré leur positionnement,
24:32ils sont devenus 6e, donc là aussi, on a un problème d'activité économique
24:35par rapport aux États-Unis, où eux, finalement, malgré que ce soit un pays développé,
24:38ben, ils arrivent à gagner des places, même la Belgique, donc,
24:40qui était 19e, elle a gagné 2 places, le Canada, il a perdu quelques places,
24:434 places, 14e, 18e, Allemagne, 18e, 19e, quasiment la même place,
24:46le Royaume-Uni était 15e, donc il a perdu du terrain, 23e,
24:49mais surtout, regardez bien, la France, nous étions 11e du monde
24:52en termes de PIB par habitant, en 1990, nous sommes aujourd'hui 25e,
24:56donc là, en termes de classe PAN, puisqu'on est bientôt aux Jeux Olympiques,
24:59donc ça veut bien dire que la France, malheureusement, a perdu du terrain.
25:02Alors maintenant, attention, là, je vous ai fait des calculs avec l'aide du FMI,
25:05j'ai pris les chiffres du FMI, tout simplement, parce que c'est des chiffres officiels,
25:07et sur lesquels on peut comparer, j'ai également pris les chiffres de l'INSEE,
25:10et on va voir l'évolution, justement, de la France en termes de dette publique,
25:13parce que cette dégradation, finalement, s'est faite malgré l'explosion de la dette publique.
25:17Alors regardez bien, de 2007 à 2023, pourquoi 2007 ?
25:20Parce que c'était l'année de la rupture, comme on nous l'avait annoncé,
25:22on a dit que tout va changer, et on voit que ça n'a pas tellement changé,
25:24après, évidemment, il y a eu deux crises, 2008-2020, et malheureusement,
25:27la situation a empiré, regardez bien, dette publique française,
25:30comme vous le savez, on est à 3101,2 milliards d'euros fin 2023,
25:33une augmentation de quasiment 160%.
25:36Maintenant, la dette publique par habitant, on n'en parle pas assez, mais ça c'est important,
25:39124,5% d'augmentation, nous avons aujourd'hui tous 45 510 euros de dette publique par français,
25:45ce n'est évidemment pas rien,
25:47et parallèlement, dette publique par rapport au PIB, 46 points d'augmentation,
25:50on est donc à 110,6, ça a un peu baissé, mais ça va repartir à la hausse,
25:53et le problème, c'est quoi ? C'est que malgré tout ça,
25:55malgré cette gabegie de dette publique, cette explosion de dette publique,
25:58voilà la variation du PIB en valeur.
26:00Donc PIB, ça veut dire la richesse concrète augmentée de l'inflation,
26:02seulement 44,4%, 2 803 milliards d'euros en 2023, seulement 44%,
26:07160,44,4.
26:09Et alors, PIB par habitant, c'est encore pire en valeur là aussi,
26:12augmentée de l'inflation, 35,4, regardez bien les comparatifs,
26:15dette publique par habitant augmente de 124,5%,
26:17et mon PIB par habitant de seulement 35,4%,
26:2042 531 euros, chiffre du FMI et chiffre d'Eurostat qui sont validés,
26:24même de l'IPAR-L'INSEE, donc j'ai vraiment fait les vérifications,
26:26c'est assez incroyable, on ne peut pas accepter ça,
26:29donc il y a bien un problème de fonctionnement structurel de notre économie,
26:32j'ai souvent annoncé les mesures, mais sur d'autres vidéos,
26:34je ne reviens pas, pour sauver évidemment la France,
26:36mais comme on ne les prend pas ces mesures, ça empire d'année en année,
26:39et si on se compare à nos amis allemands, regardez les mêmes chiffres,
26:41la France, l'Allemagne, j'ai fait bleu blanc rouge quand même,
26:43parce qu'il faut se réconforter comme on peut,
26:45dette publique, donc 160% pour la France, Allemagne,
26:4865,2% d'augmentation, voyez la différence,
26:51il y a quasiment 100 points d'écart, c'est quelque chose de fou si vous voulez,
26:54dette publique par habitant 124, les Allemands 58,3,
26:57et ça change, on a plus de 45 500 euros, les Allemands 31 300 euros,
27:00de dette publique par habitant, et oui ça fait mal,
27:02dette publique pour PIB nous plus 46 points,
27:04les Allemands, tenez vous bien, moins de 2,5 points,
27:06ils ont moins de dette publique par rapport au PIB aujourd'hui qu'en 2007,
27:09et si on regarde la variation du PIB en valeur, voilà le problème,
27:11c'est que nous on a fait 44,4, les Allemands ont fait 64,9,
27:1420 points d'écart, voilà le problème, c'est qu'à la rigueur,
27:17leur PIB a augmenté autant que leur dette, donc ça passe,
27:20mais nous ça ne passe plus, ce n'est pas supportable bien entendu,
27:22PIB par habitant, 35,4% d'augmentation en France, 58% en Allemagne,
27:26donc on voit bien le problème que nous avons,
27:28c'est-à-dire qu'on n'arrive plus à avoir une économie féconde
27:30en création de richesses, et parallèlement, évidemment,
27:33on a fait cette erreur stratégique de désindustrialisation,
27:36alors on me dit maintenant on va réindustrialiser,
27:38moi je veux bien, mais qu'on montre les chiffres,
27:40parce que quand je vois le niveau de la production industrielle,
27:42là aussi, chiffres de l'INSEE qui viennent de sortir,
27:44pour le mois de mars, donc 2023, regardez bien,
27:46nous sommes sur une baisse de 8,5% par rapport au niveau de 2019,
27:50donc avant la pandémie, on n'a rien rattrapé,
27:52alors évidemment on enlève, ça c'était quand on a arrêté de vivre,
27:55mais vous voyez bien que 8,5% de réduction,
27:5814% par rapport au niveau de 2018, de moins, de 2008 pardon,
28:0214% de moins, c'est tellement énorme qu'on se trompe sur les chiffres,
28:05oui, 14% de moins le niveau de la production industrielle
28:07aujourd'hui française par rapport à 2008,
28:09et on a le niveau qu'on avait, regardez bien, en 1997,
28:12donc on avait un problème technique, si vous voulez,
28:14il faut arrêter, c'est pas faire du French bashing que de dire ça,
28:16c'est simplement la réalité, le réalisme,
28:18donc oui il faut réindustrialiser, mais il faut baisser les charges,
28:21il faut baisser les impôts, il faut fluidifier le marché du travail,
28:23il faut améliorer les formations, parce qu'il n'y a pas de formation
28:25et de pénurie de main d'oeuvre dans l'industrie,
28:27avoir un pléthore de Bac plus 5 en histoire de l'art ou ailleurs,
28:29j'aime beaucoup l'histoire de l'art, mais pour l'industrie c'est compliqué,
28:31on va avec le nucléaire, on manque de main d'oeuvre,
28:33il n'y a pas assez là aussi de main d'oeuvre,
28:35et donc il va falloir que ça change bien entendu, mais ça va prendre du temps,
28:37et donc le marketing c'est bien, mais les actes c'est beaucoup mieux,
28:40et parallèlement on dit oui le taux d'emploi augmente,
28:42alors là c'est la nouvelle tarte à la crème,
28:43oui c'est vrai qu'il augmente, on part de tellement bas,
28:45mais on est toujours à 68%, donc le taux d'emploi,
28:48par rapport à l'ensemble de la population, 68,4%,
28:50numéro 1 c'est les Pays-Bas, 82,4%,
28:53ça change tout bien entendu,
28:55et on a ensuite Malte, l'Autriche, l'Allemagne, 77,4%,
28:59donc la moyenne de l'Union Européenne 70,4%,
29:01il y a pire quand même, il y a la Belgique,
29:03nos amis belges font un petit effort,
29:04et nos amis espagnols 65,4%,
29:06mais là aussi on a ce problème structurel d'emploi,
29:08et en plus, les emplois qu'on a créés dernièrement sont un petit peu bizarres,
29:11parce qu'on a créé beaucoup trop d'emplois entre guillemets,
29:14un petit peu artificiels, par rapport aux Pays-Bas,
29:16et donc si vous créez trop d'emplois par rapport à la richesse que vous créez,
29:18c'est un ratio qu'on appelle la productivité,
29:20donc la productivité baisse,
29:22et voilà les chiffres de la Banque de France,
29:23j'ai pris vraiment le graphique de la Banque de France,
29:24j'ai fait un copier-coller,
29:25on voit bien qu'aujourd'hui, regardez bien,
29:27nous sommes encore, ça c'est le niveau de la productivité en France,
29:298,5% en deçà du niveau de 2019,
29:32la moyenne de l'Union Européenne, ils sont à peu près 2% en deçà,
29:35nous 8,5%,
29:36donc on est loin d'avoir attrapé le retard,
29:38et ça c'est la tendance normalement qu'on aurait dû vivre,
29:40et on en est évidemment très très loin,
29:42on est sur des niveaux comparables à 2010,
29:44en termes de productivité aujourd'hui,
29:46et ça veut dire la richesse qu'on crée par emploi,
29:48donc on crée des emplois, mais un petit peu artificiellement,
29:50et donc ça n'améliore pas la productivité,
29:51et si la productivité baisse,
29:52ça veut dire que l'inflation évidemment va encore augmenter,
29:54vous voyez, la boucle est bouclée.

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