• il y a 6 mois
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Jacques Cardoze, journaliste et présentateur du premier numéro d'Enquête complémentaire autour de la sécurité lors des Jeux olympiques de Paris 2024.
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Transcription
00:00 - Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30 11h avec Thomas Hill et votre invité ce matin Thomas.
00:05 - Oui je reçois ce matin le journaliste Jacques Cardos pour la diffusion ce soir du tout premier numéro d'enquête complémentaire sur C8 consacré aux Jeux Olympiques.
00:12 Mais alors ce magazine, enquête complémentaire, au départ il a été créé en réponse au complément d'enquête de France 2 sur Cyril Hanouna et vous nous aviez promis une enquête sur France Télé.
00:20 Est-ce que cette enquête est terminée ? Est-ce qu'on pourra la voir un jour ?
00:23 - Elle est prête et on va probablement encore la modifier. La diffusion, Cyril en a parlé à l'antenne, elle est prévue en principe pour la rentrée.
00:34 L'idée des dirigeants de C8, de Canal mais aussi de H2O qui produit donc la boîte de Cyril, c'était de faire en sorte que la mini-série puisqu'il s'agit de 5 enquêtes complémentaires, c'est une collection.
00:45 - Vous avez signé pour 5 ?
00:46 - Voilà, on a signé pour 5, j'espère qu'il y aura une saison 2 mais en tous les cas, en parlant de la saison 1 pour le moment, c'est que les diffusions soient le plus rapprochées possible pour que ça fasse une mini-série à l'antenne.
00:58 Donc il y avait une exception avec les Jeux Olympiques puisque les Jeux Olympiques ont lieu cet été donc comme on avait choisi de parler de la sécurité des Jeux, celui-ci est diffusé là au mois de juin et les 4 autres en principe doivent se suivre à la rentrée.
01:10 Vous savez, l'incompréhension vient du fait que j'avais dit en off un jour à un journaliste que mon enquête sera prête en janvier.
01:17 - C'est vrai que ça a été annoncé plusieurs fois ?
01:19 - Pas vraiment en fait.
01:21 - On parle de questions juridiques qui bloquent la diffusion de cette enquête, est-ce que c'est le cas ?
01:25 - Non, pas du tout.
01:26 - Et vous êtes satisfait vous de cette enquête ?
01:31 - Je suis très satisfait de l'enquête, elle fait 90 minutes, je suis insatisfait du fait que j'aurais voulu en mettre beaucoup plus dedans pour être le plus exhaustif possible.
01:40 C'est le problème des journalistes, c'est qu'on est obligé de faire des choix lorsqu'on fait une enquête mais oui, c'est un sujet qui me tient à coeur mais c'est pas un sujet qui me tient à coeur pour des questions de revanche personnelle, pas du tout.
01:50 C'est vraiment un sujet qui me tient à coeur pour des questions d'équilibre journalistique, ce dont on parle beaucoup depuis le début de la saison.
01:56 Moi je note que la question elle est vraiment présente dans beaucoup beaucoup de débats aujourd'hui, c'est un vrai souci, de plus en plus de gens nous parlent de ça, de ce dérèglement médiatique.
02:07 Et oui c'est une question qui me tient à coeur parce que je suis attaché à la rédaction de France Télévisions, j'y ai appartenu, je la renie pas du tout.
02:16 Simplement dans les dernières années je ne me reconnaissais pas, je ne me reconnaissais plus dans les choix qui étaient faits, j'ai eu énormément de mal à imposer des idées, à imposer un équilibre des choses.
02:26 Deux exemples, c'est impossible de faire une enquête sur un syndicat aujourd'hui, à complément d'enquête. Demandez-leur de faire une enquête sur un syndicat.
02:33 Pourquoi ils le font pas ? Pourquoi c'est jamais fait ? Pourquoi... - Vous allez le faire ?
02:37 - Bah pourquoi pas. - Vous vouliez faire une enquête sur l'utilisation de l'argent public aussi ?
02:41 - Absolument, c'est prévu. L'utilisation aussi des avantages sociaux, c'est prévu à la rentrée.
02:47 - Ça c'est pas possible aujourd'hui sur France 2. - Je pense que... Alors eux diront et sortiront automatiquement le sujet qui correspond en disant "mais si regardez on l'a fait".
02:56 Moi je prétends que le prisme n'est pas du tout le même. Je pense que lorsqu'on est dans une rédaction qui a un certain penchant, je pense qu'on s'auto-interdit un certain nombre de choses.
03:07 Et lorsqu'on traite les sujets, on ne les traite pas de la même façon. Il y a 50 façons de parler du même sujet.
03:12 Et je pense que c'est ça le pluralisme, c'est ça l'intérêt d'avoir plusieurs médias qui correspondent à des points de vue différents.
03:20 Moi j'espère avec Enquête Complémentaire, devenir une alternative en fait à Complément d'Enquête et à Envoyer Spécial.
03:28 Ce qu'ils font, ils le font très bien, je suis pas du tout en train de dire qu'ils le font mal.
03:32 Mais je pense qu'il y a des choses qu'ils ne font pas, et j'espère que nous on deviendra cette alternative.
03:36 Et alors ce soir, vous diffusez cette première enquête qui est consacrée aux nombreuses questions sécurité que les Jeux Olympiques de Paris soulèvent.
03:43 Et alors vous êtes allé à la rencontre de toutes les personnes en charge du plan de sécurité, y compris Gérald Darmanin, qui vous a répondu.
03:50 La seule qui a refusé de vous parler, c'est Anne Hidalgo. Et alors là, vous vous êtes transformé, Jacques Cardoze, en Élise Lucet.
03:56 On a alors directement interpellé Anne Hidalgo, mais au final, c'est vous qui vous faites interpeller par la police.
04:01 Elle n'a pas voulu vous parler.
04:02 Exactement, non, elle n'a pas voulu. La consigne était claire apparemment. On a eu des contacts avec la mairie de Paris depuis le janvier, depuis le lancement de l'enquête.
04:10 Il y a des échanges de SMS, on l'explique dans l'enquête.
04:14 Voilà, Yvan Siriax, qui est le réalisateur, a même pu discuter directement par texto avec Anne Hidalgo.
04:22 Elle a donné un accord, après avoir refusé, et puis finalement, ils n'ont pas trouvé de temps dans l'agenda.
04:27 Donc voilà, c'est dommage en fait, et ça pose une question gravissime qu'on a vu également pendant l'élection.
04:35 Moi, je ne comprends pas cette idée de vouloir boycotter un certain nombre de médias.
04:38 Je pense que ça se retourne contre eux. Je pense, je pense.
04:41 Vous pensez que c'est parce que vous venez avec l'étiquette C8 ?
04:44 Oui, parce que je pense qu'elle a compris... Enfin, moi, je n'avance pas masqué, vous savez.
04:48 Les enquêtes qu'on fait, on explique qu'elles sont faites pour C8, que c'est une enquête dans laquelle n'apparaît pas Cyril.
04:56 Mais en revanche, Cyril Hanouna, il est producteur de l'émission.
05:00 Il travaille sur le contenu, Cyril Hanouna, de ces émissions ?
05:03 On peut en parler, c'est en fonction de...
05:05 Sur les sujets ?
05:06 Sur le choix des sujets, oui. Sur certains contenus, voilà.
05:11 Il a voulu notamment une enquête sur les squats. Elle est prête, elle est bouclée.
05:15 Elle sera diffusée, j'espère, à la rentrée. En tout cas, elle est formidable.
05:19 Oui, bien sûr, il est partie prenante, évidemment, dans tout ça.
05:23 Ani Dalgo, je pense qu'elle, elle voit que... Elle fait une assimilation, si vous voulez.
05:27 Elle se dit "TPMP, C8, non, je ne parle pas à ces gens-là".
05:30 De la même façon que les Verts, les écolos, j'ai discuté avec, par exemple, Noël Mamère,
05:34 je voulais absolument avoir des écolos qui ont connu M. Sidi Bongomez, qui est directeur général de France Télévision.
05:40 Ça me paraissait être un exercice journalistique...
05:43 Pour votre enquête sur France Télé ?
05:44 Exactement, ça me paraissait être un exercice journalistique de base,
05:47 que d'essayer de contacter des gens qui le connaissent.
05:49 Eh bien, ces gens-là disent "non, moi, je ne parle pas à C8, je ne parle pas au groupe Bolloré, je ne parle pas à ceci, je ne parle pas à cela".
05:54 Je pense que c'est de moins en moins productif, et on le voit au vu, à mon avis, des résultats.
05:59 Les résultats, ils disent aussi ça. Ils disent qu'il faut arrêter avec ce boycott qui n'a pas de sens,
06:04 qui se retourne, à mon avis, contre eux.
06:06 On revient sur les Jeux Olympiques, et c'est vrai, cette difficulté, la difficulté de votre enquête,
06:10 c'est que toutes les personnes que vous interrogez, forcément, elles ne peuvent pas dévoiler leurs plans
06:14 pour des raisons évidentes de confidentialité.
06:16 Ça, vous le saviez en partant sur ce sujet-là. Comment vous avez essayé de le contourner, ce problème ?
06:20 Eh bien, d'abord, il y a le décryptage de la cérémonie d'ouverture, avec ce fameux plan A, B et C.
06:25 On voit très bien dans les 15-20 premières minutes du doc,
06:29 qu'il y a des contradictions, qu'il y a un narratif imposé par le pouvoir politique, et c'est bien normal.
06:36 Je veux dire, c'est le rôle du président de la République,
06:38 comme David Cameron et La Reine et Buckingham Palace le voulaient pour les Jeux de Londres,
06:45 auxquels j'ai eu la chance d'assister, puisque j'étais correspondant à ce moment-là pour France Télévisions à Londres,
06:51 on veut imprimer quelque chose, on veut donner l'image du pays au monde entier.
06:56 Donc, c'est aussi un message politique, les Jeux Olympiques.
06:59 Et c'est normal, donc, que le président veuille un narratif qui corresponde à...
07:04 Mais après, il y a des problèmes de sécurité, ça pose un certain nombre de problèmes de sécurité,
07:08 et cette cérémonie d'ouverture très très ambitieuse, avec 10 000 athlètes qui parcourent sur 6 km pendant plusieurs heures,
07:19 ça veut dire que vous avez un certain nombre d'actes malveillants potentiels,
07:24 avec des gens qui peuvent être disposés le long de la scène, et il peut se passer beaucoup de choses.
07:29 D'abord, il peut y avoir des mouvements de foule, on l'a dit tout à l'heure,
07:31 il peut y avoir malheureusement des actes malveillants contre les bateaux,
07:35 il faut penser à ce qui peut venir de la scène, il y aura des plongeurs par exemple.
07:40 Bref, donc en tous les cas, tous nos acteurs parlent sans phare quand même de ce dispositif,
07:46 et racontent à quel point ça peut effectivement être un problème le plan A.
07:51 Il y a un plan B, qui serait de limiter l'événement au trocadéro,
07:55 avec peut-être des athlètes qui ne seraient pas sur la scène pour pouvoir les protéger.
07:59 Et puis le président a parlé publiquement d'un plan C...
08:01 - Au Stade de France.
08:03 - Dans l'enquête, nous on en arrive à la conclusion qu'il n'y a pas vraiment de plan C,
08:06 les interlocuteurs nous disent qu'il n'y en a pas.
08:08 Alors après vous allez me dire, s'il y a un énorme attentat 48 heures avant,
08:12 je pense que la France sait organiser une cérémonie d'ouverture au dernier moment dans un stade.
08:16 Ça oui.
08:17 - Sachant que ce qui se passe politiquement en ce moment, ça peut aussi changer les choses.
08:20 - C'est un vrai enjeu, Gérald Darmanin, il a travaillé d'arrache-pied, il nous raconte
08:25 à quel point il a dû avoir des modifications de loi,
08:29 il a dû avoir beaucoup de choses qui ont été faites pour pouvoir préparer.
08:32 C'est la première fois que policiers et gendarmes vont travailler ensemble,
08:35 c'est la première fois aussi qu'il va aussi chapeauter tout le cyber,
08:39 parce que les attaques cyber, elles sont considérables, on en parle beaucoup.
08:43 On parle de centaines de milliers d'attaques cyber potentielles pendant la durée des Jeux.
08:48 Donc l'enjeu pour la France, il est énorme.
08:50 - Enquête complémentaire sur la sécurité des Jeux Olympiques,
08:53 c'est ce soir sur C8 à 21h20, juste après TPMP,
08:57 donc ça peut être 21h25, c'est possible.
09:00 - Restez avec nous Jacques Cardoz pour commenter l'actu des médias dans un instant.
09:03 - Le journal des médias de Julien Pichnay arrive dans un instant,
09:06 et ce matin on va notamment parler de Fort Boyard,
09:08 ce sera cet été la 35ème saison, et vous entendrez dans un instant sur Europe 1.
09:12 Olivier Mine, à tout de suite.

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