Julien Sanchez, maire RN de Beaucaire, est l'invité de France Bleu Gard Lozère, au lendemain des élections européennes de 2024.
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00:04Avec Quentin Pérez de Tudela, notre invité en direct.
00:06Et Alain au téléphone, nous évoquons les Européennes,
00:09Quentin et ses conséquences.
00:11On en parle donc tout de suite avec le maire de Bocquer,
00:13élu hier sur la liste Rassemblement National de Jordane Bardella.
00:16Bonjour Julien Santos.
00:17Merci beaucoup d'être en studio avec nous.
00:19Après la victoire de votre parti aux Européennes,
00:22plus de 31% des voix,
00:24score historique qui a poussé hier Emmanuel Macron
00:27à faire cette annonce surprise.
00:29J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir
00:32parlementaire, par le vote.
00:34Je dissous donc l'Assemblée Nationale.
00:37Adresse aux Français, donc la dissolution,
00:39c'est ce que demandait Jordane Bardella,
00:41votre tête de liste hier à l'annonce des résultats.
00:43Vous lui dites quoi donc ce matin au chef de l'État ?
00:46Qu'on est prêt et puis que nous souhaitons
00:49obtenir la majorité à l'Assemblée Nationale maintenant.
00:51Nous sommes arrivés en tête hier avec 31% des voix
00:54aux élections Européennes,
00:55ce qui est inédit en termes de résultats des élections Européennes.
00:58C'est le plus haut score jamais atteint.
01:00Et on aura la plus grosse délégation de tous les pays
01:04de l'Union Européenne, tout parti politique confondu
01:06au Parlement Européen.
01:08Donc effectivement, nous remercions les électeurs d'abord
01:10de nous avoir fait cette confiance.
01:12Et nous leur disons, voilà, maintenant transformons l'essai
01:14aux élections législatives et obtenons une majorité.
01:17On nous avait dit que ce n'était pas possible,
01:18qu'il n'allait pas dissoudre l'Assemblée Nationale.
01:20Vous voyez que ça servait à quelque chose
01:21de voter pour Jordane Bardella.
01:22Et il faut amplifier encore ça aux élections législatives.
01:24Ça vous a surpris justement qu'il fasse cette annonce ?
01:27Moi, je le crois capable de tout.
01:28Je crois que c'est quelqu'un qui a des problèmes
01:31et qui, en l'occurrence, a un égo surdimensionné.
01:36Et donc, il n'a pas supporté de voir que Jordane Bardella,
01:4028 ans, fait 31% des voix,
01:44quand sa candidate soutenue par tout le gouvernement
01:46ne fait que 13 ou 14% des voix.
01:48En tout cas, il ne vous aura pas vraiment laissé le temps
01:49d'apprécier votre victoire, là, le chef de l'État ?
01:51Non, je crois qu'évidemment, ce n'est pas un cadeau
01:53de faire des élections législatives anticipées,
01:55puisque ça veut dire que les élections vont être dans 20 jours.
01:5820 jours, donc, pour présenter 577 candidats,
02:02avec un dépôt des candidatures en préfecture,
02:04sans doute, vendredi.
02:05Ce qui est très, très serré et très restreint.
02:09Mais pas de problème, ça fait 6 mois qu'on y travaille
02:11et qu'on avait mis en place un plan Matignon.
02:13Donc, nos candidats, nous les avons
02:15et nous allons dégainer, évidemment, nos candidatures très rapidement.
02:18Quel candidat, du coup, dans le Gard ?
02:20Ça, on vous l'annoncera.
02:21Je crois que ce n'est pas à moi de vous l'annoncer ce matin.
02:22Mais en l'occurrence, déjà, on a 4 députés sortants
02:25qui font un travail formidable
02:28et qui sont présents sur le terrain et à l'Assemblée nationale.
02:30Et donc, il est logique qu'ils soient réinvestis,
02:32ces 4 députés sortants.
02:34Et je pense qu'il sera important, évidemment, de les réédire haut la main
02:39et qu'on se concentre ensuite sur les deux autres circonscriptions
02:41où nous espérons avoir aussi des élus RN.
02:43Donc, de sur Pascal Borde,
02:45Yohann Gillet, Anim notamment, Pierre Meurin et Nicolas Maisonnet.
02:49Tout à fait, je les soutiens à 100%.
02:52Ce sont de très bons députés, de bons candidats.
02:54Et je crois que maintenant, ce sera des bons députés de la majorité
02:58puisque nous entendons gagner ces élections législatives.
03:01Parce que là, vous pouvez surfer, espérer surfer en tout cas,
03:03sur la dynamique des Européennes
03:05pour avoir effectivement une majorité à l'Assemblée.
03:07Ce qu'il voudrait dire un Premier ministre RN jusqu'à la présidentielle,
03:11c'est un cadeau empoisonné qu'il vous fait Emmanuel Macron.
03:14Il veut tuer le RN, en fait, pour 2027 ?
03:16Oui, je pense que c'est ce qu'il pense.
03:18Il a déjà tué M. Attal en quelques mois
03:20puisque maintenant, ça y est, il est fini politiquement.
03:22Il veut essayer de tuer le RN, mais ça ne nous fait pas peur.
03:25Nous, on est là pour gouverner. On souhaite gouverner le pays.
03:28Donc oui, c'est ce qu'on souhaite.
03:30Et donc, voilà, nous aurons le Premier ministre,
03:33nous l'espérons, pour mettre en œuvre des mesures
03:35et mettre en œuvre aussi, donner vie à l'espérance des Français
03:39exprimées hier, puisque ce n'est pas un vote de défiance,
03:41c'est un vote d'espoir qu'il y a eu hier,
03:44avec un espoir d'élus qui assument tout simplement leur fonction,
03:48à la fois sur les sujets liés à la sécurité,
03:51parce qu'aujourd'hui, on sait que la France est un coupe-gorge.
03:53On sait que les parents ont peur quand leurs enfants sortent le soir.
03:57Et ça, c'est quelque chose qui est dramatique.
03:59Le pouvoir d'achat aussi, qui est en berne,
04:01que ce soit sur l'électricité, que ce soit sur toutes les dépenses contraintes
04:04et aussi la valeur travail qui n'est pas assez mise en avant.
04:08Et donc tout ça, nous, nous souhaitons le faire et retrousser les manches.
04:12Avec quel Premier ministrable, du coup, au RN ?
04:15Puisqu'on sait que c'est Jordan Bardella qui est l'ornier sur Matignon,
04:18mais maintenant qu'il part à Bruxelles et Strasbourg, c'est beaucoup compliqué.
04:21Je crois que ces élections législatives, encore une fois, elles n'étaient pas prévues.
04:25Le président de la République les a décidées hier.
04:27Et Jordan Bardella pourrait tout à fait être Premier ministre.
04:30Ça ne pose aucun problème et aucune difficulté.
04:32Je crois que la priorité, elle est là, puisque la priorité, c'est de servir les Français.
04:36Et je pense qu'en étant Premier ministre, c'est là qu'on est le plus efficace.
04:38Une dernière question avant d'accueillir Alain, qui nous appelle d'Alès.
04:42Une question sur Éric Zemmour, le patron d'Euroconquête,
04:45qui est votre rival, et qui a appelé hier à la plus large union des droites.
04:48Vous lui répondez quoi ce matin ?
04:50Écoutez, nous, nous sommes prêts à travailler avec toutes les personnes de bonne volonté,
04:54qu'ils viennent d'ailleurs de la droite ou de la gauche,
04:57et qu'ils se reconnaissent à la fois dans la souveraineté, dans les valeurs du patriotisme,
05:03et qu'ils ont envie, eux aussi, de retrousser les manches
05:05pour que ce ne soit pas une fatalité de voir tout ce qu'on voit en France aujourd'hui.
05:09Donc voilà, nous sommes prêts, nous, à faire un rassemblement large
05:15autour de Jordan Bardella et de Marine Le Pen, pour pouvoir diriger la France autrement.
05:20Julien Sanchez, on accueille Alain, qui nous appelle d'Alès. Bonjour Alain.
05:24Oui, bonjour à tout le monde.
05:26Et manifestement, Alain, vous, cette dissolution, elle n'est pas pour vous plaire.
05:32Non, ce n'est pas pour me plaire, non.
05:35Mais bon, c'était le scénario qui a été cousu de Philippe Blanc,
05:38et qui a été réalisé.
05:40Macron, son meilleur adversaire, pour lui, quand il pense gagner, c'est l'URN.
05:47Donc il a tout fait pour avoir cet adversaire-là.
05:50La même temps, il dissout et il laisse très peu de temps pour faire une campagne électorale.
05:54Et donc, il compte sur ça aussi, pour essayer de mettre un piège un peu entre les mains de l'URN,
06:04pour, si jamais il avait la majorité à l'Assemblée, qu'il puisse après avoir un premier ministre à l'URN.
06:16Mais bon, l'URN, pour moi, c'est une arnaque sociale.
06:21L'URN, qui défend les salariés, ne défend pas du tout les salariés.
06:25Il est contre l'augmentation du SMIC, il est contre la retraite à 60 ans,
06:29il est contre le retour de l'ISF, il est contre la taxation des superprofits.
06:34Je veux dire, c'est une arnaque sociale, l'URN.
06:36Donc, moi, c'est ce qui me fait surtout peur.
06:39Et moi, ce qui m'inquiète, c'est que, bon, la gauche a été divisée, donc, à ces élections.
06:45Et quand la gauche est divisée, malheureusement, elle le perd, quoi.
06:48Quand elle est unie, elle le gagne.
06:50– Oui, on le voit dans ce scrutin, elle pèse quand même peu, la gauche, aujourd'hui.
06:55– Elle pèse peu ? – Elle pèse moins de 30%.
06:57– Elle pèse autant que, je veux dire,
07:00si la NUPES aurait été conservée pour ces élections européennes,
07:03la NUPES aurait été en tête, quoi.
07:05Donc, on ne serait pas devant ce scénario-là,
07:08on ne serait pas avec l'URN aux portes du pouvoir.
07:12Et alors que, bon, certains en ont voulu autrement,
07:15mais malheureusement, maintenant, on constate.
07:18Et donc, c'est bien sur cette union programmatique qu'il faut se réunir
07:25pour faire obstacle à cette politique dévastatrice de l'URN.
07:30– Bon, Alain, vous vous appelez à l'union des gauches,
07:32je voudrais juste que Julien Sanchez vous réponde sur ce sur quoi vous disiez,
07:36c'est-à-dire que l'URN est une arnaque sociale.
07:38– Oui, oui, bien sûr.
07:38Écoutez, l'arnaque sociale, c'est en tout cas la gauche
07:41qui prétendait défendre les acquis sociaux des Français
07:44et qui a voté Macron au second tour,
07:46donc avec le recul de l'âge de la retraite,
07:48parce que ça, c'est du concret,
07:49ce n'est pas du fantasme, des procès d'intention,
07:51c'est du réel, en fait.
07:52Donc, nous, nous étions contre cette réforme des retraites,
07:55on l'a dit très clairement,
07:56je crois que Marine Le Pen l'avait affirmée,
08:00lorsqu'elle défendait de ne pas revenir sur ce qui se passait sur les retraites.
08:05Par contre, nous, ce qu'on dit,
08:07c'est que là, les Égardois, les Français ont une chance historique
08:11d'enfin faire accéder nos idées aux responsabilités,
08:14donc je compte sur le vote de chacun,
08:16j'espère que tous ceux qui ont un jour voté Marine Le Pen, Jordan Bardella,
08:19vont aller voter et aussi qu'on va avoir un rassemblement large
08:23pour ces élections législatives,
08:25parce qu'il y a vraiment une chance d'arriver aux responsabilités
08:27et je termine juste sur l'aspect social,
08:30Marine Le Pen, elle défendait pendant la présidentielle
08:32la baisse de 20 à 5,5% des taxes sur les énergies, gaz, électricité, essence,
08:39donc ça, c'est du pouvoir d'achat,
08:40c'est du concret, vous voyez, augmenter de 10 euros le SMIC,
08:43je ne pense pas que ça arrange beaucoup les Français,
08:45ce n'est pas ça qui va leur rendre du pouvoir d'achat,
08:47en revanche, agir sur les taxes en les baissant,
08:50oui, c'est possible et c'est quelque chose de positif pour les Français.
08:54Enfin, à la gauche, si vous voulez vous retrouver derrière le drapeau palestinien,
08:58c'est votre sujet, c'est votre souci,
08:59nous on défend les Français d'abord en fait,
09:01c'est notre priorité, notre préoccupation.
09:03Alain, une réponse très très courte, s'il vous plaît,
09:06parce qu'on est très en retard,
09:07une réponse très courte et après on change de sujet.
09:09L'arnaque, je vais la concrétiser,
09:12l'arnaque c'est de dire qu'on va augmenter les salaires nets
09:16mais en diminuant les cotisations sociales.
09:18Si on diminue les cotisations sociales ou si on les supprime,
09:22les cotisations sociales qui financent les prestations sociales,
09:25il faudra les financer ailleurs,
09:26dans les sociétés, dans les caisses privées,
09:28à des taux bien plus élevés.
09:30Donc, si on diminue les cotisations sociales ou si on les supprime,
09:33on n'augmente pas les salaires, on diminue les salaires.
09:35Donc, c'est ça l'arnaque du RN.
09:37L'arnaque sociale, c'est de continuer à faire venir une immigration massive
09:40sans nous dire d'ailleurs combien de personnes on va accueillir
09:42et de vouloir le faire payer aux Français toujours plus.
09:44On en a marre, ça nous saoule de payer toujours plus pour l'immigration,
09:47on n'en peut plus, donc stop.
09:48Et ça évidemment, nous on aura une rupture réelle sur ces sujets-là.
09:51Stop aux pompes aspirantes qui font venir l'immigration de la Terre entière, stop.
09:55– Bon, messieurs, on n'arrivera pas à vous mettre d'accord.
09:57Je vous remercie en tout cas beaucoup Alain de nous avoir appelé ce matin d'Alès.
10:01Je voudrais juste qu'on termine là-dessus, Julien Sanchez,
10:03ça faisait dix ans que vous étiez à la mairie de Bocquer,
10:05donc vous avez été élu eurodéputé.
10:07Comment ça va se passer la suite pour vous à Bocquer ?
10:09– Écoutez, c'est le conseil municipal qui va se réunir pour voter pour mon successeur,
10:13comme le veulent les textes et les lois en vigueur,
10:16et c'est Nelson Chaudron qui est un Bocquerois,
10:18qui est âgé de 31 ans.
10:19– Vos collaborateurs, enfin l'un de vos collaborateurs.
10:21– Qui est un conseiller municipal, délégué au sport aujourd'hui dans mon équipe,
10:25qui connaît bien les sujets liés à la santé, liés au sport,
10:28et qui est quelqu'un de très dynamique, qui a du caractère,
10:31et je pense qu'il s'inscrira dans la droite ligne de tout ce que j'ai fait pendant dix ans,
10:35donc je lui souhaite plein succès, et donc nous l'élirons au mois de juillet.
10:38– Et là vous, vous partez à Paris, pour une photo de famille.
10:41– Voilà, tous les députés européens élu hier se réunissent aujourd'hui,
10:45et on prépare aussi les élections législatives,
10:47parce qu'encore une fois c'est dans 20 jours,
10:49c'est inédit dans l'histoire de voir un Président de la République qui fait ça en 20 jours,
10:54et donc il faut préparer pour pouvoir déposer les 577 candidats vendredi.
10:58– Je vous remercie beaucoup Julien Sanchez d'avoir été notre invité ce matin
11:01sur France Bleu-Garloser, pour commenter cette dissolution de l'Assemblée Nationale,
11:05à la suite du score historique du Rassemblement National aux Européennes,
11:08candidat donc eurodéputé, plutôt maintenant, RN aux Européennes.
11:12Julien Sanchez, merci à vous.