• il y a 6 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Il est bientôt 11h, soyez les bienvenus sur CNews dans Midi News aujourd'hui pour ce jour d'élection européenne.
00:00:07 Dans un instant je vous présente mes invités pour ces deux heures d'émission à venir,
00:00:10 mais tout de suite l'essentiel de l'actu avec vous Isabelle Piboulot. Bonjour Isabelle.
00:00:13 Bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:00:14 A la une, le soulagement et la joie en Israël après la libération de quatre otages du Ramas hier.
00:00:20 Noah, Almog, Andrei et Shlomi sont en bonne santé.
00:00:24 Ils avaient été enlevés lors du festival Nova le 7 octobre.
00:00:27 L'opération militaire complexe à Nousserat a coûté la vie à un agent de l'armée israélienne,
00:00:32 mais permet de redonner un peu d'espoir aux autres familles dont les proches sont toujours retenus à Gaza.
00:00:37 Le récit de Charlotte Gorzala.
00:00:39 C'est le visage d'une mère qui part retrouver son fils de retour en Israël après 35 semaines de captivité aux mains du Ramas.
00:00:47 Pour les quatre otages libérés ce samedi, le calvaire s'est terminé sur une plage de Nousserat, en plein cœur de la bande de Gaza.
00:00:54 Encadrés par des militaires israéliens, ils sont escortés jusqu'aux hélicoptères qui les ramènent auprès de leur famille.
00:01:01 Une opération spéciale de grande envergure, minutieusement coordonnée par les forces de sécurité.
00:01:06 C'est une des opérations les plus héroïques et les plus impressionnantes que j'ai pu voir pendant mes 47 ans de carrière dans les forces de sécurité.
00:01:15 Nos combattants et les unités de soutien ont mené une opération sans précédent.
00:01:20 L'audace, l'exécution brillante, le courage incroyable et l'étroite coordination de nos forces ont permis de mener à bien cette opération.
00:01:28 Si le ministre de la Défense israélien se félicite autant de la réussite de l'opération, c'est qu'elle était particulièrement délicate.
00:01:36 Menée en plein jour sur un terrain dangereux, l'exfiltration des otages s'est faite à découvert.
00:01:42 Il s'agissait d'une mission complexe à haut risque.
00:01:45 Sous les tirs, à l'intérieur des bâtiments, sous le feu en chemin, en sortant de Gaza, nos forces ont sauvé nos otages.
00:01:54 Touché pendant l'opération de secours, un membre des forces spéciales de police israélienne est mort peu après des suites de ses blessures.
00:02:01 Les otages, eux, sont en bonne santé et ont été transférés pour des examens dans ce centre médical en banlieue de Tel Aviv.
00:02:11 Le temps de livraison d'aide humanitaire à Gaza a repris.
00:02:15 Hier, via la jetée temporaire américaine, annonce de l'armée des Etats-Unis qui nique le port artificiel et servit à la libération des quatre otages israéliens.
00:02:22 Près de 500 tonnes d'aide humanitaire ont été livrées.
00:02:26 Les attaques de rebelles outils continuent en mer rouge contre la marine marchande.
00:02:31 Hier soir, un missile a touché un cargo.
00:02:34 Des personnes à bord de petites embarcations alentours ont ouvert le feu sur le navire sans faire de blessés.
00:02:40 L'équipage a pu poursuivre sa route.
00:02:42 Depuis novembre, les rebelles outils alliés de l'Iran disent agir en solidarité avec les Palestiniens.
00:02:48 Et puis on termine ce journal par un bond de 80 ans en arrière.
00:02:53 Direction Horadour-sur-Glane en Haute-Vienne.
00:02:55 Le village, marqué par l'un des pires massacres de civils par des nazis, lutte pour conserver ses vestiges.
00:03:01 Un entretien coûteux.
00:03:03 Familles, associations et représentants politiques se mobilisent pour perpétuer le devoir de mémoire.
00:03:09 Ici Adrien Fontenot.
00:03:11 À Horadour-sur-Glane, les âmes ont disparu.
00:03:15 Mais les pierres demeurent.
00:03:17 Un village martyr après le massacre du 10 juin 1944, où les nazis tuent 643 personnes.
00:03:24 Avec cinq autres villageois, Robert Hébra est l'un des rares rescapés.
00:03:28 Depuis sa mort en 2023, c'est à sa petite-fille que revient le travail de mémoire.
00:03:33 Pour elle, impossible de laisser ce village à l'abandon.
00:03:37 "La maison en particulier, ça me touche particulièrement, parce que c'était la maison de mon grand-père et la maison familiale.
00:03:44 Mais toutes les maisons sont importantes à Horadour.
00:03:48 Le village et l'ensemble des bâtiments et les objets qui sont dans les maisons nous permettent de bien faire comprendre aux visiteurs
00:03:54 que c'est un village qui était habité et qui, du jour au lendemain, en quelques heures, a été complètement anéanti et où la vie s'est arrêtée."
00:04:01 Complètement anéanti ou presque.
00:04:03 Certaines bâtisses sont encore debout, mais leur vétusté fait craindre le pire.
00:04:08 "On voit nettement sur la façade des fissures de chaque côté.
00:04:11 Il y a même des petites agrafes blanches qui sont là pour mesurer justement l'écartement des fissures.
00:04:16 Malheureusement, on peut en perdre une très, très grande partie dans les dix ans à venir s'il n'y a pas d'intervention."
00:04:21 Depuis 1946, le site est entretenu pour un coût d'environ 200 000 euros par an,
00:04:27 financé par une collecte de dons, mais aussi l'Etat, que le maire aimerait voir encore plus impliqué.
00:04:32 "Je crois qu'il ne faut jamais oublier la phrase du général de Gaulle.
00:04:35 Auradour est un symbole des malheurs de la patrie, il convient d'en conserver le souvenir.
00:04:39 C'est donc une volonté de l'Etat de conserver le souvenir d'Auradour.
00:04:43 Il faut donc que l'Etat prenne sa part de responsabilité."
00:04:45 Restaurer sans effacer les traces de ce crime de guerre.
00:04:49 Chantier périlleux à Auradour-sur-Glane.
00:04:52 Le reste de l'actualité, c'est tout de suite dans "Midi News Weekend" et nous on se retrouve à 11h30.
00:04:58 Merci beaucoup Isabelle. A tout à l'heure, effectivement, à journée exceptionnelle, plateau de qualité, évidemment.
00:05:04 Naïm M. Fadel, bonjour, vous êtes avec nous aujourd'hui, essayiste chargé de mission politique de la ville.
00:05:08 Laura-Lise Bouvier, bonjour, ravi de vous retrouver. Vous êtes avocate autour de ce plateau également.
00:05:13 Patrice Sarditti, bonjour, merci d'être avec nous. Vous êtes journaliste.
00:05:16 Et Kévin Bossuet, professeur d'histoire en région parisienne. Bonjour à tous les quatre.
00:05:20 Évidemment, jour de scrutin, les élections européennes c'est aujourd'hui.
00:05:23 Vous avez jusqu'à 18h ou 20h en fonction de votre localisation pour aller voter.
00:05:27 N'oubliez surtout pas d'y aller. On va tout de suite retrouver Audrey Berthiault avec Florent Ferro.
00:05:32 Bonjour Audrey, bonjour Florent. Vous êtes dans un bureau de vote du 8e arrondissement de la capitale.
00:05:37 Comment ça se déroule autour de vous ? La cité du monde ce matin.
00:05:40 Bonjour Vincent. Écoutez, Éric Zemmour vient de voter ici dans le 8e arrondissement de Paris.
00:05:48 C'était il y a une dizaine de minutes en vote traditionnel, bulletin papier pour Éric Zemmour.
00:05:55 Entre 10h et midi, c'est une succession de personnalités qui votent, chacun dans leur bureau de vote.
00:06:03 Pour vous donner quelques chiffres Vincent sur la participation globale dans ce bureau de vote du 8e arrondissement,
00:06:09 c'est assez calme pour tout vous dire. À 11h, on compte à peu près 120 votants,
00:06:15 alors qu'il y a 1150 personnes inscrites dans ce bureau de vote.
00:06:20 Donc évidemment, les électeurs sont très attendus ici tout au long de la journée.
00:06:23 En sachant évidemment, vous l'avez dit, qu'ils ont jusqu'à 20h pour venir voter, en tout cas à Paris.
00:06:29 Et puis je rappelle également qu'une vingtaine de pays européens votent aujourd'hui.
00:06:34 Merci à Florent Ferro qui vous accompagne ce matin dans ce bureau de vote du 8e arrondissement de Paris.
00:06:41 Je rappelle les règles du jeu autour de ce plateau. On va parler de politique sans parler de politique.
00:06:44 Ça va être un petit exercice d'équilibriste.
00:06:47 On va commencer par ces images traditionnelles des personnes qui ont voté, à commencer par peut-être Marine Le Pen.
00:06:54 C'est François qui va me guider. On va voir ces images tout de suite.
00:06:58 Marine Le Pen qui a donc voté ce matin à Hénin-Beaumont dans son FIEF, forcément.
00:07:03 On voit ces images. C'était ce matin assez tôt, 9h, c'était la première à avoir voté d'ailleurs, ce dimanche.
00:07:11 Marion Maréchal a également voté dans les Hauts-de-Seine un petit peu plus tard.
00:07:14 Audrey Elhadi, Éric Zemmour également.
00:07:17 Marie Toussaint a voté également ce matin, ainsi que Valérie Hayé et en ce moment moi-même, Raphaël Glucksmann
00:07:24 est en train de glisser son bulletin dans l'urne.
00:07:27 Ce sont des images traditionnelles qui ne servent pas à grand chose, Patrice Arditi, au final.
00:07:31 Mais bon, ça fait partie du folklore, j'allais dire, des élections.
00:07:33 C'est amusant quand on voit Marine Le Pen qui attend, qui patiente parce qu'on ne trouve pas son nom sur la liste.
00:07:38 C'est assez amusant. Après, il y a tout le monde qui se précipite pour l'embrasser.
00:07:42 Bon, très bien. En tout cas, moi, je n'ai pas encore voté. Je ne vous dirai pas pour qui se vote.
00:07:46 Marie Toussaint n'a pas le droit, ça tombe bien.
00:07:48 Je ne me le demanderai pas de toute façon.
00:07:50 L'enjeu aujourd'hui, c'est quand même, dans cette émission en tout cas, à midi, on aura le taux de participation.
00:07:55 A midi, donc, depuis 9h du matin, on sait que le taux de participation pour les Européennes est traditionnellement bas.
00:08:02 Comment cela s'explique, selon vous, Naïma Mfadel ?
00:08:05 Très bas, c'est ça que vous avez dit ?
00:08:08 Traditionnellement assez bas par rapport à une résidentielle.
00:08:10 Traditionnellement assez bas parce que les citoyens en général européens et notamment français ont le sentiment que c'est très éloigné de l'Europe.
00:08:17 Alors que l'Europe, on sait très bien qu'elle impacte beaucoup dans notre vie quotidienne.
00:08:21 Mais j'ai l'impression aussi qu'elle est méconnue.
00:08:23 C'est-à-dire que l'émission de l'Europe, son impact, effectivement, je pense qu'il doit être un peu plus expliqué.
00:08:32 Moi, ce que je voudrais juste aussi rappeler, c'est que c'est une chance de voter.
00:08:36 On est dans une démocratie, on est consulté, on vote.
00:08:41 Et ça, c'est extrêmement important parce qu'il y a tellement de pays où malheureusement, il n'est pas possible de voter.
00:08:48 Laurelès Bouvier.
00:08:50 Oui, Naïma a tout dit. Effectivement, c'est très important d'aller voter parce que faire entendre sa voix, c'est essentiel.
00:08:57 S'il n'y a pas d'expression politique, on n'a plus de démocratie.
00:09:00 Donc c'est vrai qu'il faut appeler tout le monde à voter.
00:09:03 C'est vrai que ces élections européennes, je ne sais pas si elles vont mobiliser davantage parce qu'on a peut-être davantage parlé.
00:09:09 Mais moi, ce que j'ai déploré, c'est un manque parfois de programme et d'explications de la part des différents candidats.
00:09:18 On a plus vu des invectives que véritablement une explication de ce à quoi peut apporter l'Europe.
00:09:25 On voit cette image en direct de Raphaël Glucksmann qui est en train de voter.
00:09:29 Est-il exactement dans le dixième arrondissement de la capitale ? Est-il sorti de l'isoloir ?
00:09:36 Non, il semble... Il y va, il y va actuellement.
00:09:39 Kévin Bossuet.
00:09:41 Oui, il y a eu quand même un problème au cours de cette campagne.
00:09:44 C'est qu'on a très, très peu parlé d'Europe.
00:09:47 Il y a eu soit une nationalisation du scrutin, soit il y a eu l'ingérence de conflits étrangers,
00:09:54 que ce soit ce qui se passe notamment au Proche-Orient ou par rapport à ce qui se passe en Ukraine.
00:09:59 Et c'est vrai que quand vous discutez avec les gens, il y en a beaucoup qui ont des convictions
00:10:04 et qui n'ont pas envie d'aller voter cette fois-ci, qui sont un petit peu démotivés,
00:10:08 qui se disent que finalement ça ne changera pas grand-chose.
00:10:12 Mais il faut aller voter. Il faut faire entendre sa voix.
00:10:15 Toutes les opinions doivent être entendues au cours de cette élection.
00:10:19 C'est la dernière élection avant la fin du quinquennat.
00:10:23 C'est la dernière fois que les Français auront à se prononcer.
00:10:26 Donc je pense qu'il faut y aller. C'est un devoir civique.
00:10:29 Au passage, si vous attendez la fin de la finale de Roland-Garros pour aller voter,
00:10:32 c'est une très mauvaise idée. C'est un match qui peut durer cinq heures.
00:10:34 Donc vous louperiez effectivement.
00:10:36 Surtout, si je peux me permettre, Vincent, bien regarder les horaires.
00:10:40 Parce que moi, j'ai vu dans les dernières élections des personnes qui, notamment dans ma ville,
00:10:44 pensaient que c'était jusqu'à 20h, alors que c'était jusqu'à 18h la possibilité d'aller voter.
00:10:49 Patrice Arditi, on l'évoquait hier, hors du plateau après l'émission.
00:10:52 Faut-il peut-être un petit peu revoir aussi le fonctionnement des élections,
00:10:55 en tout cas du processus en France ?
00:10:57 Peut-être les inscriptions sur les listes électorales automatiques,
00:11:01 au lieu de devoir s'inscrire par soi-même ?
00:11:03 Il y a beaucoup de personnes, c'était début mai,
00:11:05 beaucoup de personnes qui ne l'ont pas forcément fait, qui ont oublié de le faire.
00:11:07 Du coup, c'est trop tard, qui aimeraient voter aujourd'hui ?
00:11:09 Faut-il revoir un petit peu le fonctionnement électoral également ?
00:11:12 Probablement. Il faut faire quoi que ce soit pour, comme à l'émanuration,
00:11:17 pour essayer de pousser les gens à aller voter.
00:11:20 Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui pensent que se lever le dimanche matin
00:11:25 pour aller voter, faire la queue, c'est pas toujours marrant.
00:11:28 Là, on a de la chance, il ne pleut pas.
00:11:30 Bon, mais de temps en temps.
00:11:31 Oui, mais alors, malchance, il fait beau !
00:11:33 Et on sait que quand il fait beau, les gens vont à la plage.
00:11:35 On a toujours dit, effectivement, pour des élections très politisées,
00:11:40 que s'il faisait beau, les gens partaient en pique-nique.
00:11:42 Bon, faut pas rêver, tout le monde ne part pas en pique-nique, de toute façon.
00:11:46 On peut faciliter. Un vote doit être réalisé.
00:11:50 Maintenant, je rejoins mes trois accomplices.
00:11:54 C'est vrai qu'on n'a pas parlé énormément d'Europe depuis des mois,
00:12:00 et c'est extrêmement dommage, parce qu'on peut très bien être pour l'Europe,
00:12:05 ou contre l'Europe, mais il faut se manifester pour le dire,
00:12:08 et surtout essayer d'expliquer pourquoi on est contre ou on est pour.
00:12:12 Il y en a ceux qui pensent que sans Europe, la France n'existera pas, au bout d'un moment.
00:12:16 Il y en a d'autres qui disent, et ça a été, par exemple, le thème des Anglais,
00:12:20 à un certain moment avant le Brexit, de dire, on peut vivre tout seul,
00:12:23 sans tous les autres qui nous coûtent de l'argent.
00:12:26 Bon, tout ça, ça doit s'expliquer.
00:12:28 Et on a véritablement manqué d'explications.
00:12:30 Laurelise Bouvier.
00:12:31 Oui, alors, on a besoin d'une simplification des procédures.
00:12:34 En fait, on s'aperçoit que c'est compliqué aussi, effectivement,
00:12:38 pour les gens d'aller voter.
00:12:39 Les procédures sont compliquées, et ce n'est pas que pour le vote,
00:12:42 c'est de manière générale, les procédures administratives,
00:12:44 je pense à, on a dû nous remplir de déclarations d'impôt,
00:12:48 il y a encore quelques semaines ou quelques jours.
00:12:50 Quelques jours, c'est mercredi.
00:12:51 Voilà.
00:12:52 C'est la fin du mercredi.
00:12:54 Et c'est très compliqué, c'est-à-dire qu'on ne simplifie pas les choses
00:12:58 pour les administrer, pour les pousser à agir,
00:13:01 et à s'investir, et à s'intéresser ensuite aux actions de la société.
00:13:04 Donc je pense que c'est quand même un problème.
00:13:06 Il y a le problème du fait qu'on n'ait pas parlé véritablement de l'Europe,
00:13:09 qu'on n'ait pas eu un débat suffisamment, on va dire, pédagogique, à mon sens.
00:13:15 Et puis, il y a aussi effectivement ce problème pratique
00:13:18 qui fait que ça pousse des gens à ne pas aller voter aussi.
00:13:21 - Raymond Fadel ?
00:13:22 - Oui, enfin, moi, pour en revenir à votre question par rapport au processus,
00:13:28 maintenant, les jeunes qui arrivent à 18 ans sont inscrits automatiquement.
00:13:32 Donc ça, c'est déjà une bonne chose,
00:13:33 parce qu'on sait que l'abstention, c'est énormément les jeunes qui sont concernés.
00:13:38 Ensuite, effectivement, sur la campagne électorale,
00:13:40 moi, j'aurais aimé, comme vous l'avez tous dit, qu'il y ait une vulgarisation.
00:13:44 Et surtout, programme contre programme,
00:13:47 pour que les Français puissent comprendre réellement les enjeux.
00:13:51 Et ça, malheureusement, certains ont joué le jeu, d'autres pas du tout.
00:13:55 Alors ça, c'est encore plus grave, si je puis dire.
00:13:58 Et puis après, est-ce qu'on pourrait poser aussi la question du vote obligatoire ?
00:14:01 Parce qu'encore une fois, c'est une chance de pouvoir voter.
00:14:04 C'est aussi la démocratie.
00:14:07 Et la démocratie, elle a besoin aussi que les citoyens se sentent complètement en adhésion avec elle.
00:14:13 Et aujourd'hui, malheureusement, certains peuvent ne pas aller voter
00:14:17 et après se plaindre pendant toute l'année.
00:14:19 Et ça pose aussi la question autour des manifestations,
00:14:21 du chaos lié à des manifestations qui sont de plus en plus violentes,
00:14:26 alors qu'on a des élections qui permettent de choisir en conséquence.
00:14:29 J'entends ce que dit Naïma sur le vote obligatoire.
00:14:33 Évidemment, le droit de vote, c'est un droit fondamental.
00:14:35 Mais est-ce que les Français n'auraient pas tout simplement le droit de ne pas aller voter ?
00:14:39 Il faut peut-être s'interroger sur les causes de l'abstention,
00:14:42 avec des hommes politiques qui sont de moins en moins à la hauteur,
00:14:45 avec une tic-tocisation, finalement, de la vie politique.
00:14:48 On est dans l'invective, on est dans les petites phrases
00:14:51 où il y a très peu de débats de qualité.
00:14:53 On l'a vu au cours de ces élections européennes.
00:14:55 Bon, il y en a eu quand même.
00:14:56 Par exemple, je pense à celui animé par Laurence Ferrari ou Pierre De Villeneuve sur CNews,
00:15:00 qui était plutôt un débat très intéressant et un débat extrêmement brillant.
00:15:04 Mais c'est vrai que ça n'intéresse peu les électeurs.
00:15:08 Et une chose que j'aimerais dire aussi, c'est sur l'impact des sondages.
00:15:11 Il y a beaucoup de sondages, et moi, j'entends des gens conditionner leur vote en fonction des sondages.
00:15:17 Est-ce qu'on ne pourrait pas, finalement, interdire la publication des sondages
00:15:22 15 jours avant le vote, afin que les gens votent plutôt en fonction de leur conviction
00:15:27 et non pas en fonction des stratégies ?
00:15:29 Surtout que quand on prend les élections de 2019,
00:15:31 on a vu qu'il y avait des écarts importants entre ce qui avait été prédit et ce qui a eu lieu.
00:15:36 Donc peut-être que ce sera le cas.
00:15:38 Rien n'est joué.
00:15:39 Il faut que les gens votent en fonction de leur conviction
00:15:41 et faire en sorte aussi que nos hommes politiques soient à la hauteur.
00:15:45 Parce que moi, j'aime beaucoup tic-toc.
00:15:47 J'y suis souvent.
00:15:48 Mais à un moment, je trouve que le peuple français mérite mieux.
00:15:52 Et des débats de qualité sur des enjeux essentiels.
00:15:55 Sur le sondage, je suis entièrement d'accord avec vous, Kévin, et merci de l'aborder.
00:15:59 On a l'impression que les sondages sont devenus un peu le premier tour.
00:16:02 Et souvent, les gens, effectivement, se positionnent en fonction des sondages.
00:16:06 Ce qui est, à mon sens, un peu, comme on peut le dire, antidémocratique.
00:16:09 On ne peut pas interdire les sondages.
00:16:12 Parce que même si on parvenait à interdire ces sondages
00:16:15 via les réseaux sociaux, et vous parliez de tic-toc tout à l'heure, il y en a d'autres,
00:16:19 via les réseaux sociaux, on aurait des sondages de Suisse, de Belgique, de partout.
00:16:24 Exactement de la même manière que bon nombre de personnes
00:16:27 vont savoir, probablement vers 16h, 17h,
00:16:31 la grande tendance de l'élection d'aujourd'hui via l'étranger.
00:16:34 Alors bon, c'est maintenant le droit de vote.
00:16:37 Le droit de vote qui sera obligatoire, très bien.
00:16:39 Alors on ne va pas voter. Qu'est-ce qu'on va avoir ?
00:16:41 Une amende de 135 euros, comme les vilains qui balancent des cocaïnes Molotov,
00:16:46 on en parlera probablement tout à l'heure.
00:16:48 C'est pas obligatoire. Vote obligatoire en Belgique à partir de 16 ans.
00:16:51 Ou alors peut-être qu'il faut reconnaître le vote blanc.
00:16:54 Est-ce que finalement le fait de voter blanc ne pourrait pas être aussi un indice
00:16:59 que les citoyens enverraient à nos hommes politiques ?
00:17:02 Juste une petite chose à rajouter.
00:17:04 Il y a pas mal de gens qui ne vont pas voter parce qu'ils n'ont pas leur carte électorale.
00:17:07 Mais ça ne sert pratiquement à rien la carte électorale.
00:17:10 On peut y avoir sa carte d'identité, son passeport,
00:17:13 à condition d'être inscrit sur les listes.
00:17:15 Tout de même. Et là aussi, l'enjeu, il y a des gens qui ont oublié de s'inscrire
00:17:20 jusqu'à début mai aussi. Voilà, l'oraliste Bouvier.
00:17:23 Et on n'en a pas forcément parlé en fait.
00:17:25 C'est vrai.
00:17:26 On manque, je pense...
00:17:27 Alors l'oraliste, désolé, je vous reprends dans un instant.
00:17:30 On va juste se rendre dans le 10e arrondissement de la capitale
00:17:33 pour suivre le vote de...
00:17:34 Alors non, c'est Gabriel Attal, le Premier ministre,
00:17:37 qui est sur la route pour aller voter à Venves, en région parisienne,
00:17:41 dans les Hauts-de-Seine.
00:17:43 Juste avant, c'était Raphaël Glucksmann que l'on va retrouver dans le 10e arrondissement.
00:17:48 Ah, voté, ça y est, c'est bon.
00:17:49 Raphaël Glucksmann qui a donc voté ce matin,
00:17:52 comme Valérie Ayer, comme Marie Toussaint, comme Éric Zemmour,
00:17:56 comme Marion Maréchal, Marine Le Pen.
00:17:58 Et donc, comme Gabriel Attal, dans quelques instants,
00:18:00 la poignée de main habituelle, la meute de journalistes,
00:18:03 voilà, pour le jargon journalistique aussi.
00:18:05 C'est vrai que c'est toujours une séquence assez traditionnelle,
00:18:08 et qu'on appelle ça cette meute.
00:18:10 Tous ces journalistes qui sont alignés les uns les autres
00:18:12 pour avoir ces images des candidats qui votent.
00:18:14 Laure Alice, pardonnez-moi, allez-y.
00:18:16 Oui, ce que je voulais dire, c'est qu'on manque cruellement de pédagogie
00:18:21 dans la façon dont on aborde les choses, je trouve, en France.
00:18:24 C'est-à-dire qu'on manque de pédagogie tout autant dans la forme que dans le fond.
00:18:28 Dans la forme, parce qu'on n'a pas rappelé à beaucoup de personnes
00:18:31 qu'il fallait aller s'inscrire sur les listes électorales,
00:18:33 leur expliquer aussi le fonctionnement,
00:18:35 et surtout leur expliquer l'importance d'aller voter.
00:18:38 C'est essentiel d'aller voter, et Naïma l'a parfaitement dit.
00:18:41 C'est la base de notre démocratie, on doit faire entendre notre voix,
00:18:45 surtout dans le contexte qui est le nôtre aujourd'hui.
00:18:47 On a un contexte où on a l'antisémitisme qui se développe,
00:18:50 il faudrait qu'on explique encore davantage en quoi ce développement
00:18:53 de l'antisémitisme est un très grand danger pour notre démocratie aussi.
00:18:57 On a besoin d'avoir des informations,
00:18:59 on a besoin de donner des éléments concrets, en fait, je pense,
00:19:02 aux Français. Et d'ailleurs, je rejoins Kevin sur le fait du vote blanc.
00:19:06 Je pense que le vote blanc pourrait parfaitement être reconnu,
00:19:08 parce que ça permettrait justement, pour ceux qui ne veulent pas voter,
00:19:12 justement, de pouvoir exprimer leur opinion.
00:19:14 Je suis d'accord avec vous, Laura-Lise, mais simplement,
00:19:16 c'est aussi aux hommes politiques de s'emparer des thèmes
00:19:19 qui intéressent les Français.
00:19:20 Quand on regardait les sondages, on voyait que le pouvoir d'achat,
00:19:23 l'immigration, l'insécurité étaient en tête.
00:19:25 Certes, on en a parlé, mais on a aussi parlé de conflits étrangers,
00:19:29 on a parlé de la guerre en Ukraine, on a parlé de ce qui se passait
00:19:32 au Proche-Orient, on a parlé de petites embouilles politiciennes,
00:19:35 et c'est ça qui décourage aussi un bon nombre de gens.
00:19:39 Quand vous parlez aux gens et que vous entrez dans la vie quotidienne
00:19:42 des gens, ils vous disent quoi ?
00:19:43 De toute façon, que j'aille voter ou pas, ça ne changera rien.
00:19:46 Et quand vous avez des politologues ou quand vous avez des hommes politiques
00:19:50 qui nous racontent que, quel que soit le résultat, rien ne changera,
00:19:53 est-ce que ça incite ou pas nos concitoyens à aller voter ?
00:19:56 Malheureusement, je ne crois pas, j'ai l'impression que certains
00:19:59 ont essayé d'enjamber en effet cette élection pour qu'il y ait
00:20:02 des conséquences politiques qui soient les moins importantes possibles.
00:20:07 Oui, après, c'est peut-être aussi le rôle des médias, également,
00:20:10 de repenser leur modèle de couverture, peut-être des élections,
00:20:13 en y allant un petit peu plus doucement sur les sondages.
00:20:16 D'une manière, comme vous dites, mais aussi d'une manière très pédagogique.
00:20:21 Ce travail pédagogique est, à mon avis, extrêmement important.
00:20:24 Et puis, je voudrais aussi m'adresser au professeur que vous êtes, cher Kévin.
00:20:28 Je pense qu'aussi, c'est la question de la citoyenneté qui se joue.
00:20:31 Et très tôt, on doit pouvoir aussi aborder cette question de la citoyenneté,
00:20:35 aujourd'hui qui fait défaut, puisqu'on n'arrête pas aussi d'aborder
00:20:38 la question de l'appartenance commune, des crises identitaires, etc.
00:20:41 Et le fait de voter, c'est aussi exercer sa citoyenneté.
00:20:45 Et ça, je pense que c'est très important, très tôt, de l'apprendre à nos enfants.
00:20:48 - Laurelise Bouvier. - Oui, en fait, ce qu'on constate,
00:20:51 je voudrais rebondir sur ce qu'a dit très justement Kévin,
00:20:54 on a une politique qui est au coup par coup.
00:20:56 C'est-à-dire qu'on réagit sur certains points qui arrivent dans l'actualité,
00:21:00 mais moi, je n'ai pas constaté qu'on avait vraiment de visibilité de futur
00:21:05 qu'on donnait aux Français, en leur expliquant ce à quoi pouvait servir l'Europe,
00:21:09 comment ils pouvaient se projeter par rapport à cette Europe,
00:21:11 qu'est-ce que ça pouvait leur apporter.
00:21:12 Et je pense que ça aussi, c'est le problème.
00:21:14 C'est-à-dire qu'effectivement, je rejoins ce qu'a dit Kévin,
00:21:18 on n'a pas, encore une fois, d'éléments concrets qui sont apportés.
00:21:22 On a beaucoup de choses, beaucoup de débats qui se transforment en invectives,
00:21:25 mais on n'a pas d'éléments concrets.
00:21:27 - Gabriel Attal, donc, qui est à Venves, qui a présenté sa carte d'identité,
00:21:31 obligatoire, même si on est connu, forcément, il faut présenter sa carte d'identité,
00:21:35 auprès du bureau de vote à Venves, le Premier ministre,
00:21:38 qui va voter dans quelques instants, qui semble prendre un bulletin seulement.
00:21:43 Kévin Bossuet, vous qui êtes professeur d'histoire,
00:21:46 ah non, plusieurs bulletins, pardonnez-moi, je suis mauvais en langue.
00:21:48 Il a pris une enveloppe et plusieurs bulletins, forcément.
00:21:50 Il n'a pas voté plusieurs fois.
00:21:52 Kévin Bossuet, est-ce qu'il y a des cours d'éducation civique au collège ?
00:21:56 Parce que ça aussi, moi, j'ai le souvenir, on en avait, mais c'était pas réellement,
00:21:59 on n'expliquait pas vraiment les élections, ce genre de...
00:22:01 L'enjeu des élections, qu'elles soient présidentielles, législatives ou européennes,
00:22:06 qu'est-ce qui est fait au niveau du collège, au niveau des élèves, à ce niveau-là ?
00:22:09 - Il y a évidemment des cours qu'on appelle maintenant 2MC,
00:22:12 l'éducation morale et civique, mais aussi des cours d'histoire-géographie.
00:22:16 Par exemple, vous prenez le programme de 3e, vous avez un thème sur la Vème République,
00:22:21 vous avez un thème sur la construction de l'Union européenne,
00:22:25 notamment depuis 1957.
00:22:28 Vous avez aussi, en éducation civique, des thèmes sur l'engagement citoyen,
00:22:32 sur le vote, sur la participation citoyenne, sur l'organisation des élections.
00:22:37 Et ça, tout au long, en effet, du collège.
00:22:40 Mais encore une fois, ça manque peut-être de chair.
00:22:43 Ça manque quand on présente ça, évidemment, aux collégiens, aux lycéens,
00:22:47 ils se disent très bien, etc., mais ils voient pas les conséquences concrètes.
00:22:51 Moi, je vais souvent dans les pays de l'Est,
00:22:53 et je vois les conséquences de la politique européenne.
00:22:56 Quand vous allez en Pologne, quand vous allez en Roumanie,
00:22:58 quand vous allez dans les Pays-Baltes, et que vous voyez qu'une gare a été financée,
00:23:01 en grande partie, par le budget de l'Union européenne,
00:23:04 un stade, une piscine municipale,
00:23:07 même, on en a beaucoup parlé au cours de ces derniers mois,
00:23:11 sur les agriculteurs, sur tout un tas de gens qui sont touchés,
00:23:14 notamment par les politiques européennes,
00:23:16 c'est aujourd'hui que ça se passe.
00:23:18 Si les gens veulent que les choses changent,
00:23:20 ou que les choses restent comme ça, il faut aller voter aujourd'hui.
00:23:23 On va se rendre à vent.
00:23:24 Vous regardez cette image du Premier ministre.
00:23:26 Dans quelques instants, on va pas entendre,
00:23:29 parce qu'il faut éviter tout commentaire politique,
00:23:31 mais dans un instant, le traditionnel, à voter, attention.
00:23:33 Dans quelques petites secondes, j'ai l'impression de commenter un match de football.
00:23:36 C'est très déstabilisant.
00:23:38 En plus, sans le son. Ah, si on a le son, attention.
00:23:41 - À voter. - Ah, et voilà.
00:23:43 Qui conclut donc notre première demi-heure.
00:23:46 - Pour qui a-t-il voté ? - Pour qui ?
00:23:48 On n'a pas le droit de le dire, on a notre petite idée, néanmoins.
00:23:50 - En plus, c'est pas encore le temps que t'es surpris.
00:23:52 - On peut être surpris, mais on ne le demandera pas à lui non plus.
00:23:56 On se retrouve dans quelques minutes.
00:23:58 On aura tout le temps d'évoquer les élections,
00:24:00 évidemment, dans la suite de l'émission.
00:24:02 À tout de suite.
00:24:04 Il est pile 11h30 sur CNews, dans "Midi News Weekend".
00:24:08 Merci d'être avec nous aujourd'hui, en ce jour d'élections européennes.
00:24:13 L'essentiel de l'actu avec vous, Isabelle Piboulot.
00:24:16 La visite d'État de Joe Biden en France s'achève aujourd'hui.
00:24:23 Hier, le président américain et son homologue français ont affiché leur unité
00:24:27 face aux défis transatlantiques, comme la guerre en Ukraine.
00:24:30 "Alliés, nous sommes. Alliés, nous resterons", a déclaré Emmanuel Macron.
00:24:34 Joe Biden repartira aujourd'hui après la visite d'un cimetière américain.
00:24:38 La manifestation interdite contre l'autoroute A69 a engendré des affrontements
00:24:42 entre militants et forces de l'ordre.
00:24:44 Hier, à Puy-le-Rhin, un CRS a été atteint par un cocktail Molotov.
00:24:49 Deux gendarmes et deux manifestants ont été blessés.
00:24:51 La préfecture du Tarn a dénombré 1 600 manifestants, dont 1 200 éléments radicaux.
00:24:56 Les forces de l'ordre restent mobilisées jusqu'à la fin du week-end.
00:25:00 Enfin, la Corée du Sud reprend ses campagnes de propagande par haut-parleurs
00:25:04 en direction du Nord et dénonce l'escalade de Pyongyang.
00:25:08 Hier, la Corée du Nord a de nouveau envoyé plus de 300 ballons d'immondices
00:25:13 composés de détritus d'hiver allant de mégots de cigarettes aux excréments d'animaux.
00:25:18 Une réaction à l'envoi cette semaine par les Sud-Coréens de ballons chargés
00:25:22 notamment de clés USB contenant de la K-pop et des séries télévisées.
00:25:27 Intelligent. Merci beaucoup, chère Isabelle Piboulot.
00:25:32 Phare de la visite de Joe Biden en France, cher Harold Iman.
00:25:36 Néanmoins, être bloqué dans les bouchons à Paris n'est pas un motif valable
00:25:41 pour ne pas aller voter, rappelons-le, n'est-ce pas ?
00:25:43 Harold, on va revenir avec vous sur cette visite de Joe Biden dans un instant.
00:25:48 On va d'abord évoquer la situation au Proche-Orient
00:25:50 avec ces quatre otages israéliens qui ont été libérés par l'armée israélienne
00:25:55 hier dans la bande de Gaza. Ils avaient été capturés le 7 octobre dernier.
00:25:59 Les forces spéciales israéliennes ont donné l'assaut hier dans deux immeubles
00:26:02 distants de 200 mètres pour les récupérer. On va cela avec Charlotte Gorzala.
00:26:07 C'est le visage d'une mère qui part retrouver son fils de retour en Israël
00:26:14 après 35 semaines de captivité aux mains du Hamas.
00:26:17 Pour les quatre otages libérés ce samedi, le calvaire s'est terminé sur une plage de Nousse-et-Rat
00:26:22 en plein cœur de la bande de Gaza. Encadrés par des militaires israéliens,
00:26:26 ils sont escortés jusqu'aux hélicoptères qui les ramènent auprès de leur famille.
00:26:30 Une opération spéciale de grande envergure minutieusement coordonnée
00:26:34 par les forces de sécurité.
00:26:36 C'est une des opérations les plus héroïques et les plus impressionnantes
00:26:40 que j'ai pu voir pendant mes 47 ans de carrière dans les forces de sécurité.
00:26:44 Nos combattants et les unités de soutien ont mené une opération sans précédent.
00:26:49 L'audace, l'exécution brillante, le courage incroyable et l'étroite coordination
00:26:54 de nos forces ont permis de mener à bien cette opération.
00:26:58 Si le ministre de la Défense israélien se félicite autant de la réussite de l'opération,
00:27:03 c'est qu'elle était particulièrement délicate.
00:27:05 Menée en plein jour sur un terrain dangereux, l'exfiltration des otages s'est faite à découvert.
00:27:11 Il s'agissait d'une mission complexe à haut risque.
00:27:15 Sous les tirs à l'intérieur des bâtiments, sous le feu en chemin.
00:27:20 En sortant de Gaza, nos forces ont sauvé nos otages.
00:27:24 Touché pendant l'opération de secours, un membre des forces spéciales de police israélienne
00:27:29 est mort peu après des suites de ses blessures.
00:27:31 Les otages, eux, sont en bonne santé et ont été transférés pour des examens
00:27:36 dans ce centre médical en banlieue de Tel Aviv.
00:27:39 Ce centre médical où ils ont pu retrouver leurs proches.
00:27:43 On voit les images qui sont commentées par Célia Gruyère.
00:27:46 C'est une annonce qui a suscité la joie et le soulagement partout en Israël.
00:27:55 Nous, des citoyens de Tel Aviv et d'Afrique, nous souhaitons vous féliciter
00:28:03 car les quatre victimes ont été sauvées en paix et en paix.
00:28:08 Noah Argamany, 26 ans, Almog Merian, 21 ans, Andrei Kozlov, 27 ans et Shlomi Ziv, 40 ans.
00:28:16 Tous ont été capturés par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre
00:28:20 sur le site du festival de musique Electro Nova.
00:28:23 Au moment des retrouvailles, impossible pour les familles de retenir plus longtemps les larmes.
00:28:33 Les proches des otages, émus, ont tenu à remercier l'armée israélienne.
00:28:38 Il ne fait aucun doute que c'est un jour heureux et joyeux pour moi
00:28:43 et tous les membres de ma famille.
00:28:45 Je tiens à remercier l'armée la plus morale, la plus humaine
00:28:50 et la meilleure de toutes les armées du monde.
00:28:53 Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a également rendu visite
00:28:58 aux otages libérés et à leur famille.
00:29:01 A ce jour, il reste encore 120 otages aux mains du Hamas dans la bande de Gaza.
00:29:08 Bilan de cette opération, 4 otages sauvés, 1 mort parmi les forces spéciales israéliennes,
00:29:16 210 victimes palestiniennes selon le ministère de la santé du Hamas,
00:29:20 une centaine selon les autorités israéliennes.
00:29:24 Harold Iman, quid du cessez-le-feu ?
00:29:27 Le cessez-le-feu est rangé aux oubliettes pour l'instant.
00:29:33 Parce que bien sûr les États-Unis voudraient précipiter la marche vers le cessez-le-feu,
00:29:41 mais le Hamas, lui, se tient quoi et ne refusera de toutes les façons
00:29:47 comme il refuse depuis le début de signer quelque chose
00:29:50 qui ne lui garantit pas le retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza
00:29:55 dans un cadre de cessez-le-feu permanent.
00:29:59 Et Netanyahou, lui, son gouvernement, ne pense qu'à une cessation des hostilités
00:30:08 pendant une durée indéterminée et qui peut être inversée.
00:30:13 Et le même Benyamin Netanyahou qui a promis de détruire le Hamas,
00:30:19 en quoi il est en accord avec la totalité de son gouvernement
00:30:25 et d'ailleurs, si on pousse un peu, avec la grande majorité du public israélien.
00:30:31 Dans tous les sondages, même les gens de gauche qui veulent négocier quelque chose avec le Hamas
00:30:37 ne veulent pas que le Hamas existe comme force combattante.
00:30:42 Avec la quasi-totalité de son gouvernement,
00:30:45 un certain Benny Gantz a menacé de démissionner ces derniers jours tout de même.
00:30:48 Ah oui, parce qu'il n'y a pas de plan d'après.
00:30:52 Le gouvernement Netanyahou, selon Benny Gantz, navigue à vue
00:30:57 et ne veut pas produire un plan d'après-guerre car cela le lirait d'une certaine façon.
00:31:06 Donc, Benny Gantz qui représente le centre qui est en alliance plutôt avec la gauche
00:31:11 est entré dans ce gouvernement parce que c'est un gouvernement d'union nationale
00:31:17 encore que ça ne porte pas exactement ce nom-là.
00:31:20 Il s'appelle le gouvernement de coalition.
00:31:23 Mais lui allait annoncer son départ hier soir à 20h.
00:31:28 Dès qu'il a pris la libération, il a repoussé son intervention
00:31:34 ce qui a donné le temps à Netanyahou de le supplier de rester.
00:31:39 Car s'il part, ça va être probablement la fin du gouvernement tel qu'il est.
00:31:44 - D'alliance ? - Oui.
00:31:47 Donc, il faudrait remanier, trouver d'autres alliés et éventuellement,
00:31:52 au bout de 45 jours, il y a un délai comme ça, aller à des sélections.
00:31:56 - Madame Fadel, votre réaction avec cette nouvelle qui nous est parvenue hier ?
00:32:01 Ces quatre otages qui ont été libérés ?
00:32:03 - C'est une formidable nouvelle et on est très heureux pour ces otages
00:32:07 qui ont été libérés, j'allais dire vivants, parce que malheureusement,
00:32:10 on a vu aussi que des corps ont été restitués ou bien trouvés par l'armée de Tsal.
00:32:16 Malheureusement, certains étaient morts depuis le 7 octobre.
00:32:20 Donc, effectivement, on est heureux pour ces otages et surtout pour leur famille.
00:32:24 Après, moi, je soulève ce que vient de dire Harold concernant l'après.
00:32:30 Et ça, c'est l'après aujourd'hui qui doit être abordé pour justement
00:32:36 en finir avec cette guerre, avec cette tragédie, puisque au niveau de Gaza,
00:32:40 aussi, c'est une tragédie humaine, c'est, je crois, entre 20 000 à 30 000 morts.
00:32:45 On n'a pas encore vraiment les...
00:32:47 - On est plus entre les 30 000 et 40 000 morts actuellement,
00:32:49 plus proche des 40 000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.
00:32:52 Mais je me rappelle qu'il y a quelques semaines, l'un des membres du cabinet
00:32:55 de Benjamin Netanyahou affirmait que les chiffres étaient plus ou moins réels.
00:33:00 - Vous voyez, donc...
00:33:02 - Il faut mentionner quand même les 15 000, les 15 000 ou 18 000 combattants du Hamas
00:33:08 qui font partie de ce chiffre-là.
00:33:10 Si on parle de 40 000, ce ne sont pas 40 000 personnes innocentes.
00:33:16 - Ça, on laisse quand même une vingtaine de milliers.
00:33:18 - Certainement, mais ce qui est important et ce qui vient d'être dit par Vincent,
00:33:21 c'est important, c'est-à-dire que le cabinet même de Netanyahou,
00:33:24 au niveau israélien, déjà, ils disent que c'est certainement ces chiffres-là.
00:33:28 C'est une tragédie humaine et voilà, elle peut nous émouvoir.
00:33:34 Et moi, c'est vrai que cette question du plan d'après-guerre,
00:33:38 moi, je le vois, et je vais parler sous le contrôle d'Harold,
00:33:42 beaucoup avec ces pays arabes qui ont notamment signé les accords d'Abraham,
00:33:46 je parle de l'Égypte qui était déjà en paix, la Jordanie,
00:33:50 mais il y a eu Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, le Maroc et le Soudan,
00:33:54 qui pourraient justement être dans une coalition et dans un plan
00:33:58 qui puisse impliquer les différents dirigeants arabes,
00:34:02 notamment, je voudrais souligner que l'autorité palestinienne
00:34:05 a quand même dénoncé aussi les exactions du Hamas,
00:34:10 même s'ils sont un peu piégés, parce que c'est vrai que ce qui s'est passé
00:34:14 a permis aussi que le Hamas redore malheureusement son blason,
00:34:20 et aujourd'hui, on sent bien qu'il y aurait besoin vraiment d'un plan
00:34:24 qui implique vraiment ces dirigeants arabes, et notamment ceux
00:34:28 qui avaient signé les accords d'Abraham, et aussi l'Arabie Saoudite,
00:34:32 encore une fois, parce que l'Arabie Saoudite, elle allait signer les accords d'Abraham,
00:34:36 et elle a intérêt aussi à ce qu'il y ait une paix au Proche-Orient.
00:34:39 - Ça a été remis il y a 10 ans.
00:34:41 - Non, mais je posais la question. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:34:44 - Côté saoudien, ce n'est pas évident, parce que de toutes les façons,
00:34:47 tout le monde parle par petites fuites, donc il faut lire les fuites
00:34:52 dans la presse de tel ou tel pays, font état de telle ou telle rumeur.
00:34:56 Donc l'Arabie Saoudite ne s'est pas retirée de ce projet,
00:35:00 n'a pas dénoncé l'idée de reconnaître Israël.
00:35:04 Les bruits font qu'ils ne peuvent pas reconnaître Israël
00:35:09 pendant le drame de Gaza, donc ils attendent l'après,
00:35:14 mais en fait, l'Arabie Saoudite ne reconnaîtra Israël
00:35:20 qu'après la fin de l'opération de Gaza,
00:35:24 et la promesse d'une solution à deux États,
00:35:29 ce qui est complètement... c'est l'anathème pour Benyamin Netanyahou,
00:35:34 qui a bâti toute sa carrière sur le rejet des deux États.
00:35:39 N'oublions pas. - Mais c'est ça le drame aussi.
00:35:41 - Donc voilà, s'il montre sa carte de l'après,
00:35:46 tout de suite à Riyad, on va voir, et on va pouvoir,
00:35:50 on va être obligé de refuser d'aller plus loin.
00:35:53 Donc la tactique de Benyamin Netanyahou, qui n'a rien pas vu,
00:35:58 c'est de ne pas montrer sa carte.
00:36:00 Voilà notre carte, plus exactement, donc Nousse-et-Ratte,
00:36:04 vous voyez où c'est. - Nousse-et-Ratte, c'est là
00:36:06 où ont été libérés les otagières. - Exactement, c'est là,
00:36:08 les deux appartements dans lesquels étaient détenus les trois hommes,
00:36:11 dans l'un et Noa dans l'autre.
00:36:15 Et déjà, l'armée israélienne nous dit que les trois hommes,
00:36:18 ils étaient entourés de 25 combattants Hamas et de plusieurs civils.
00:36:25 Donc déjà, rien que pour les sortir, ils ont tué tout ce monde-là, grosso modo.
00:36:29 Donc les chiffres de mortalité sont très élevés,
00:36:32 et ils ont été engagés dès qu'ils sont arrivés,
00:36:34 parce que le Hamas s'attend à ce genre de libération,
00:36:38 et imaginons ce que ça va être pour les autres.
00:36:41 Ils vont être encore plus gardés,
00:36:45 et donc une libération sera encore plus sanglante.
00:36:49 - Vous voyez cette double fenêtre actuellement à l'écran,
00:36:52 on va continuer sur ce thème-ci,
00:36:55 mais vous voyez donc Manu Aubry qui est en train de voter,
00:36:58 elle toujours dans la capitale, dans le 19e arrondissement, très exactement.
00:37:02 Donc Manu Aubry qui est l'une des dernières désormais candidates à voter ce midi,
00:37:09 donc avant midi, je vous rappelle que dans un quart d'heure,
00:37:11 on aura donc le chiffre de la participation à ces élections européennes à midi,
00:37:16 traditionnellement assez faible, effectivement,
00:37:18 puisque les bureaux de vote ne seront ouverts que depuis 9h du matin.
00:37:21 On retourne à ce thème sur ces otages qui ont été libérés,
00:37:24 vous vouliez prendre la parole, Laurelis Bouvier.
00:37:26 - Oui, tout à fait. Déjà, je voulais rappeler qu'il faut évidemment s'en réjouir
00:37:29 de cette libération des otages, que c'est un espoir pour les familles,
00:37:32 parce qu'il faut se mettre à leur place, et j'imagine le soulagement
00:37:35 et l'espoir des familles qui ont des otages qui ne sont pas encore libérés,
00:37:38 qui peuvent espérer peut-être retrouver leurs proches.
00:37:41 Alors après, ça donne un point à Israël,
00:37:44 ça donne un point aussi à la politique de Benjamin Netanyahou,
00:37:47 qui, lui, ne veut pas de cesser le feu, on l'a bien compris,
00:37:51 et la question qui se pose, c'est effectivement,
00:37:54 comment on va arriver à gérer, justement, cet après,
00:37:59 comme on le disait tout à l'heure, parce qu'il ne faut pas non plus oublier
00:38:02 que derrière, c'est aussi des civils palestiniens qui souffrent aussi, également.
00:38:07 Le Hamas, lui, n'en a rien à faire de ces civils,
00:38:09 c'est-à-dire qu'il déplore des pertes, mais en même temps,
00:38:12 s'ils n'avaient pas pris des otages, il n'y aurait pas de pertes
00:38:15 parmi les Palestiniens non plus, et il les utilise vraiment
00:38:17 comme boucliers humains, donc on a vraiment une problématique là-dessus.
00:38:20 Ce qu'il faudrait, je pense, c'est une vraie coalition internationale
00:38:23 sur la question, justement, israélo-palestinienne,
00:38:28 pour arriver à régler ce sujet.
00:38:30 Et je voudrais rajouter un dernier point, on a vu dans le reportage
00:38:35 que les otages étaient en bonne santé, ce qui est une formidable nouvelle, également,
00:38:39 et moi, je m'interroge, parce qu'on peut imaginer que les otages,
00:38:43 après huit mois de détention, soient maigres, soient pas forcément
00:38:46 en très bon état, est-ce qu'ils, peut-être, qu'ils aient été détenus
00:38:51 par des familles qui n'étaient pas pro-Hamas, justement,
00:38:55 et qui, justement, les ont bien traités, mais qui étaient menacées
00:39:00 par le Hamas pour les garder, et qui s'en sont bien occupées.
00:39:03 Ça pourrait peut-être montrer aussi, enfin, je ne sais pas si c'est un soulèvement,
00:39:07 mais du moins, une opposition de la part de la population palestinienne
00:39:10 qui pourrait prendre conscience que le Hamas, en réalité,
00:39:13 les utilise, utilise sa population sans considération.
00:39:16 - Clémine Bossuet, je vous donne la parole dans un instant,
00:39:18 on va juste commenter ces images une petite minute.
00:39:21 Donc, Manon Aubry qui fait la queue pour aller voter, dans le même temps,
00:39:24 Jordan Bardella qui, lui, est arrivé à son bureau de vote à Garches,
00:39:28 me semble-t-il, Jordan Bardella, donc, et Manon Aubry qui sont prêts à voter.
00:39:33 Ne manque plus que Léon Desfontaines et tous les candidats,
00:39:36 en tout cas, les principales listes, j'allais dire, on en parlait tout à l'heure,
00:39:40 qui auront voté, on attend également Emmanuel Macron,
00:39:44 qui devrait voter aux alentours de midi, au tout cas, évidemment.
00:39:48 Kévin Bossuet.
00:39:49 - Oui, moi, j'aimerais, évidemment, se réjouir de la libération de ces 4 otages,
00:39:54 moi, quand je l'ai appris, j'ai eu un moment de joie qui m'a, évidemment, envahi,
00:39:59 mais malheureusement, il y a eu aussi un mort, qui est Arnon Zamora,
00:40:03 - Oui, c'est vrai.
00:40:04 - Il était commandant de l'unité antiterroriste Yamam,
00:40:07 et je crois qu'il faut avoir une pensée pour lui, une pensée pour ses proches,
00:40:11 une pensée pour sa famille et de manière plus générale,
00:40:14 une pensée pour tous ces soldats de Tsaïl, qui se battent tous les jours
00:40:19 pour aller récupérer des otages qui n'ont rien demandé,
00:40:22 qui font face au terrorisme, qui défendent les valeurs de la démocratie,
00:40:27 qui défendent les valeurs de liberté, qui défendent les valeurs d'humanisme,
00:40:32 et je pense que quand on aime tellement son pays, et on aime tellement les siens,
00:40:37 et qu'on en est à sacrifier, ou disons, à prendre le risque de perdre sa propre vie,
00:40:43 moi je trouve ça beau.
00:40:44 Et encore, il faut le redire, Israël, c'est la tête de pont des valeurs démocratiques
00:40:49 au Proche-Orient, c'est une démocratie, et je n'aime pas ceux qui mettent sur le même plan
00:40:55 Israël et une organisation terroriste telle que le Hamas.
00:40:59 J'ai plein d'amis juifs qui sont touchés de plein fouet par rapport à ce qui se passe,
00:41:04 notamment au Proche-Orient, j'espère qu'il va y avoir un dénouement prochain,
00:41:08 que les 120 otages vont être bientôt libérés, c'est une souffrance quotidienne,
00:41:14 et vraiment, moi j'ai beaucoup d'admiration pour ces soldats qui se battent pour leur pays,
00:41:18 qui se battent pour leurs valeurs, et qui se battent pour les leurs,
00:41:21 et c'est une belle leçon de vie et de courage.
00:41:25 - Patrick Sardotti.
00:41:26 - C'est pas moi qui vais dire le contraire.
00:41:28 Evidemment, maintenant, si on peut se réjouir de la libération,
00:41:34 et je réjouis énormément d'ailleurs de la libération de ces 4 otages,
00:41:39 je vais m'en référer quand même à certains titres de la presse internationale
00:41:44 qui disent "opération héroïque mais sur fond de bain de sang".
00:41:48 Et il ne faut pas oublier qu'il y a un certain nombre de personnes
00:41:51 qui ont péri pendant cette opération, quand il y a des soldats, quand il y a une guerre,
00:41:54 quand il y a une manifestation guerrière quelconque, et bien il y a toujours d'autres victimes.
00:41:59 Il faut peut-être aussi penser aux familles de ceux qui ne sont probablement pour rien
00:42:04 dans la libération de ces otages, mais surtout dans leur capture.
00:42:08 Bon, maintenant, il faudrait revenir aussi sur cette hypocrisie
00:42:11 qui consiste à penser que voilà, paf, on peut attendre dans un laps de temps relativement court
00:42:17 une solution à deux états, et hop, paf, le Père Noël existe.
00:42:22 Non, le Père Noël malheureusement il n'existe pas.
00:42:26 Bien entendu que là, on sait très très bien que c'est du sang neuf qui vient d'arriver
00:42:31 dans le corps de M. Netanyahou avec la libération de ses otages,
00:42:36 donc il va pouvoir exulter et il va pouvoir essayer de faire comprendre à tout le monde
00:42:40 qu'il ne veut pas de sa solution de deux états, mais je pense que de toute façon,
00:42:45 et on est nombreux à le penser, il y aura de toute façon un jour deux états,
00:42:49 dans 3, 4, 5 ans, 10 ans, j'en sais rien, il y aura deux états,
00:42:53 mais je ne pense pas qu'il puisse exister un accord de création de deux états
00:42:59 sans l'élimination complète du Hamas.
00:43:01 Mais cher Patrice, il y a eu un accord, les accords d'Oslo, il faut le rappeler,
00:43:05 c'est faire insulte à justement cette paix des braves qui a été voulue par Yasser Arafat
00:43:12 et Yitzhak Rabin, rappelez-vous, je veux dire, on était tous extrêmement heureux
00:43:17 à l'idée de ces deux états, et puis il faut rappeler les conséquences aussi,
00:43:22 aujourd'hui on déplore les conséquences du pogrom, mais il faut rappeler que le Hamas,
00:43:28 justement, qui avait une charte voulant la destruction d'Israël,
00:43:32 n'est plus un seul juif sur le territoire israélien, et rappelez-vous que Yitzhak Rabin
00:43:39 s'est complètement assis sur les accords d'Oslo, et le Hamas n'en voulait pas.
00:43:45 Donc nous avions d'un côté le Hamas, non, pas Yitzhak Rabin, pardon,
00:43:52 Netanyahou, Benjamin Netanyahou s'est complètement assis sur les accords d'Oslo,
00:43:57 ainsi que le Hamas, et c'est ça qu'il faut rappeler.
00:44:00 Et aujourd'hui on a une tragédie épouvantable, vous savez, je vais vous dire Patrice,
00:44:04 moi j'y suis allée deux fois, et j'ai rencontré des Israéliens,
00:44:08 j'ai rencontré des Arabes Israéliens, j'ai rencontré des Palestiniens,
00:44:12 j'ai été à Ramallah et j'ai rencontré des gens qui travaillaient,
00:44:15 qui étaient des artisans de la paix.
00:44:17 Je les ai rencontrés après les accords d'Oslo.
00:44:20 C'était un moment extraordinaire, c'était un moment vraiment où tout était de l'espoir.
00:44:26 J'ai aussi rencontré, quand il y a eu les accords d'Abraham, aussi de l'espoir.
00:44:31 Aujourd'hui, à un moment, il faut voir aussi que Benjamin Netanyahou a failli
00:44:37 et qu'il a fait le jeu du Hamas.
00:44:39 On va tout de suite se rendre à Paris, dans le 19ème arrondissement de la capitale,
00:44:44 pour terminer cette première heure d'émission, jour de vote d'élections européennes, évidemment.
00:44:49 Le vote de Manon Aubry, donc, qui fait la queue comme tout le monde, tout sourire néanmoins.
00:44:53 On a vu il y a quelques instants le vote de Jordan Bardella également.
00:44:56 Dans un tout petit instant, vous connaîtrez le taux de participation à midi en France
00:45:01 de ces élections européennes avec Sandra Bullson depuis le ministère de l'Intérieur.
00:45:05 On va pouvoir comparer par rapport aux précédents scrutins.
00:45:08 On aura également le vote du président de la République dans quelques instants.
00:45:11 A tout de suite sur CNews.
00:45:12 Il est 11h59, passé de 30 secondes dans 30 secondes, pile poil.
00:45:20 On connaîtra le taux de participation à midi de ces élections européennes.
00:45:25 On le sait, des élections qui intéressent un petit peu moins les Français
00:45:28 par rapport à la présidentielle, par exemple, ou aux législatives.
00:45:31 Nous sommes toujours avec vous, Kevin Bossuet, Naïmah Mfadel, Patrice Arditi et Laure-Alice Bouvier.
00:45:35 Merci à tous les quatre d'être avec nous autour de ce plateau cet après-midi.
00:45:38 Tout le monde a voté autour de ce plateau ? Non ? Pas encore ?
00:45:41 J'y vais juste après le plateau.
00:45:42 Juste après ? Kevin Bossuet ? Non.
00:45:44 Point encore. Laure-Alice ? J'y vais après.
00:45:46 Bravo. Très bien.
00:45:47 N'attendez pas la fin de la finale du Roland-Garros comme je vous le disais tout à l'heure.
00:45:50 Effectivement, pour peut-être rappeler, j'allais dire, l'importance de ce vote aujourd'hui. Naïmah ?
00:45:56 Oui, l'importance de ce vote, c'est l'expression de notre citoyenneté,
00:46:01 la démocratie aussi, qui est très importante.
00:46:04 Et tout à l'heure, je voulais rebondir sur ce qu'avait dit Kevin, le professeur Kevin Bossuet,
00:46:10 parce que pour moi, vraiment, cette question de la citoyenneté est très importante.
00:46:13 L'appartenance commune, on parle par exemple du SNU,
00:46:16 on parle d'essayer peut-être de remettre en place le service militaire, etc.
00:46:21 Mais pour moi, l'adhésion, la citoyenneté, c'est dès la prime enfance que ça s'acquiert.
00:46:28 C'est vraiment comment on inculque à nos enfants,
00:46:31 combien il est important de faire vivre notre démocratie et notamment d'avoir cette adhésion citoyenne.
00:46:37 Et ça y est, nous avons ce chiffre de la participation que va nous communiquer Isabelle Piboulot.
00:46:42 19,81%, c'est donc le taux de participation indiqué à midi en France métropolitaine.
00:46:48 C'est mieux que pour les élections européennes de 2019.
00:46:52 À la même heure, le taux s'est élevé à 19,26%.
00:46:55 Les bureaux de vote, on le rappelle, ont ouvert depuis huit heures.
00:46:59 Parmi les 50 millions de Français appelés aux urnes,
00:47:02 beaucoup de candidats aux scrutins et personnalités ont voté.
00:47:06 A commencer par Marine Le Pen dans son fief d'énun Beaumont,
00:47:09 puis sa nièce dans les Hauts-de-Seine, Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête.
00:47:13 Gabriel Attal a également glissé son bulletin à Ventre.
00:47:17 Manon Aubry, tête de liste LFI à Paris, tout comme Raphaël Glucksmann pour le Parti Socialiste.
00:47:23 Alors on le rappelle, vous pourrez suivre notre édition spéciale élections européennes à partir de 17h00.
00:47:29 En attendant, piqûres de rappels sur le fonctionnement de ce scrutin.
00:47:33 En France, 81 représentants vont être élus pour siéger pendant 5 ans au Parlement européen.
00:47:39 Les détails avec Célia Gruyère.
00:47:42 Ils seront 751 députés élus ce dimanche,
00:47:47 pour représenter les quelques 448,4 millions d'habitants de l'Union européenne.
00:47:52 Des sièges au Parlement européen, attribués au pays de façon proportionnelle au nombre d'habitants.
00:47:58 Ainsi, c'est l'Allemagne qui récupère le plus de députés avec 96 sièges.
00:48:03 La France est en deuxième position, elle en a droit cette année à 81, contre 79 il y a 5 ans.
00:48:10 Une hausse qui s'explique par une réattribution des sièges après le Brexit, autrefois détenu par le Royaume-Uni.
00:48:17 En France, le choix se fait entre 38 listes, chacune composée de 81 noms.
00:48:22 Certains pays ont déjà commencé à voter, notamment les Pays-Bas qui ont ouvert le scrutin dès jeudi,
00:48:28 ou encore en Italie et en Slovaquie où les électeurs étaient appelés aux urnières.
00:48:32 En France, les bureaux de vote sont ouverts aujourd'hui à partir de 8h et jusqu'à 18h ou 20h selon les villes.
00:48:40 Dans le reste de l'actualité, vous avez peut-être pris l'habitude de payer vos courses alimentaires avec vos titres "restaurant".
00:48:47 Près de 800 millions d'euros ont été utilisés en grand des moyennes surfaces en 2022,
00:48:52 ce qui inquiète les restaurateurs qui perdent une clientèle importante.
00:48:56 Reportage de Charles Pousseau, Laura Lestrade et Sarah Varney.
00:49:00 Depuis 2022, le gouvernement a étendu l'utilisation des titres "restaurant"
00:49:05 à l'achat de produits alimentaires non consommables immédiatement, tels que les pâtes ou le riz,
00:49:10 objectif améliorer le pouvoir d'achat des Français touchés par l'inflation.
00:49:14 Et ils sont de plus en plus nombreux à utiliser leur titre "restaurant" au supermarché.
00:49:18 J'utilise toujours mes tickets "restaurant" pour faire les courses et occasionnellement pour aller au restaurant.
00:49:23 Dans la journée, si je ne les ai pas dépensés pour manger, en général, j'ai des dépenses pour faire les courses comme là.
00:49:28 Je pense que je mets 80% de mes tickets "restaurant" dans un restaurant.
00:49:31 Sur plus de 9 milliards d'euros, près de 800 millions ont été utilisés dans la grande distribution en 2023.
00:49:36 Selon un sondage pour la Commission nationale des titres "restaurant",
00:49:39 les salariés déclarent utiliser leur titre en priorité dans les supermarchés,
00:49:43 puis dans les restaurants et enfin dans les commerces alimentaires.
00:49:46 Une baisse de la clientèle qui inquiète les restaurateurs.
00:49:49 Tout ça a été aussi accentué avec le télétravail.
00:49:51 C'est-à-dire que les gens aujourd'hui, le midi, soit ils ne déjeunent pas pour rentrer plutôt chez eux,
00:49:55 ou ils vont ramener une gamelle de chez eux, où ils vont manger ça, dans la cantine, dans le coin repos,
00:50:01 plutôt que d'aller au restaurant.
00:50:04 Donc pour nous, oui, on a de moins en moins de titres "restaurant".
00:50:08 En plus, c'est utilisé de toute façon dans la grande distribution, mais au moins, ça l'est chez nous.
00:50:12 Et on a, au niveau de notre clientèle, le titre "restaurant", une part de 20 à 30%.
00:50:16 Une utilisation des titres "restaurant" dans les supermarchés,
00:50:19 devenue mesure très populaire auprès des Français.
00:50:21 Le gouvernement souhaite donc pérenniser ce dispositif.
00:50:24 Les restaurateurs, eux, réclamaient à un système de double plafond pour la grande distribution et les restaurants,
00:50:29 une proposition retoquée lors des négociations.
00:50:32 Le projet de loi du nouveau titre "restaurant" est attendu pour septembre.
00:50:36 Et c'est la fin de ce journal. La suite de Midi News Weekend, c'est avec vous, Vincent.
00:50:41 Merci, chère Isabelle. On se rend tout de suite au ministère de l'Intérieur.
00:50:45 Vous rejoindre Sandra Buisson. Taux de participation à midi, 19,81%.
00:50:51 Oui, avec cette question, est-ce que le sursaut de participation de 2019 va se renouveler cette année ?
00:51:01 Il y a cinq ans, 50,12% des électeurs français avaient voté au niveau national à la fin de la journée.
00:51:07 Alors là, à midi, nous sommes, vous l'avez dit, à 19,81% de participation.
00:51:12 C'est plus qu'à la même heure en 2019, où on était à 19,26%
00:51:17 année où l'élection avait vu un regain de participation chez les jeunes.
00:51:21 À la mi-journée, c'est en Ardèche, en Haute-Saône et dans la Sarthe,
00:51:25 que les électeurs se sont le plus déplacés, avec 27,35% de participation en Ardèche.
00:51:32 En revanche, ça reste timide en Seine-Saint-Denis, dans l'Aisne et dans le Val d'Oise,
00:51:36 avec 11,04% à 13,92%.
00:51:39 Un mot pour vous parler de Nouvelle-Calédonie.
00:51:42 Notre journaliste sur place nous indique que le taux de participation à la mi-journée
00:51:46 est légèrement supérieur à 2019.
00:51:48 8,81% des électeurs se sont déplacés, contre 8,13% en 2019.
00:51:54 Contexte, on le sait, très particulier en Nouvelle-Calédonie, effectivement.
00:51:58 Merci beaucoup Sandra Buisson, depuis le ministère de l'Intérieur.
00:52:01 Patrice Sarditti, un petit mot sur...
00:52:03 Alors je rappelle les règles du jeu, on parle de politique sans parler de politique, encore une fois.
00:52:06 Patrice, sur ce taux de participation, en légère hausse, quasi stagnation, on va dire,
00:52:11 par rapport à 2019.
00:52:13 On frôle les 20%, là. On frôle les 20%, c'est quelque chose de...
00:52:18 Je ne vais pas dire considérable, mais quelque chose de bien.
00:52:21 - Allez, +0,6 points. - Voilà, mais 19,26 la dernière fois, je veux dire, c'est énorme.
00:52:27 Et déjà la dernière fois, c'était un record par rapport à 79.
00:52:31 Je crois que, bon, là les gens se sont peut-être décidés à aller voter.
00:52:38 Alors, si, je vois la tête de mes camarades qui font la mou en disant "on n'y est pas encore",
00:52:44 mais c'est un espoir, c'est un espoir aussi, parce que vous l'avez rappelé, on l'a tous rappelé,
00:52:49 c'est extrêmement important de voter, c'est garantir, Naïma n'a cessé de le dire, la démocratie,
00:52:57 c'est garantir nos droits, et puis c'est être associé aux mesures, aux nouvelles mesures
00:53:02 qui vont être mises en place par les députés que nous aurons réussi à élire, et c'est ça qui est important.
00:53:07 On devrait presque interdire de manifester en France si on n'a pas voté.
00:53:11 Non ? Non, mais c'est une idée, je dis ça pour vous pourrir évidemment, mais c'est vrai que... Allez-y, Kévin.
00:53:17 Moi je pense qu'il faut aussi respecter les gens qui boudent les urnes,
00:53:22 et il faut aussi respecter les gens qui votent blanc.
00:53:25 Voilà, alors après je suis d'accord avec vous sur un point, je veux dire,
00:53:28 on a des gens qui protestent tout le temps, et qui au moment d'aller voter n'y vont pas.
00:53:33 Ça je suis d'accord avec vous, mais juste une chose pour revenir sur ce qu'a dit Patrice,
00:53:38 certes il y a une augmentation de 0,6 points par rapport notamment à 2019.
00:53:42 À peine.
00:53:43 À peine, c'est bien, mais on voit bien que ça reste quand même une hausse qui est très limitée,
00:53:49 donc je pense qu'on verra à la fin du scrutin si l'abstention est haute ou pas par rapport à 2019,
00:53:57 et si cette hausse de l'abstention a des conséquences sur les résultats et déjoue finalement les pronostics sondagiers.
00:54:05 Alors Alice Bouvier ?
00:54:06 Oui, alors il est encore tôt, donc je pense qu'on peut quand même avoir de l'espoir sur le taux de participation,
00:54:11 même si il est un tout petit peu plus élevé que la dernière fois.
00:54:15 J'espère aussi que les personnes qui nous regardent ont compris l'importance d'aller voter,
00:54:19 et vont aussi aller voter aujourd'hui, et je les invite fortement à le faire.
00:54:25 Et c'est vrai que, je comprends, Kevin a tout à fait raison, il faut comprendre aussi, c'est français qui boutent les urnes tout à fait,
00:54:32 mais ce qu'il faudrait c'est que les politiques comprennent, qu'on s'attaque vraiment à cette raison pour laquelle il y a une abstention.
00:54:39 Et la raison pour laquelle on a une abstention, encore une fois, c'est un manque de pédagogie, c'est un manque d'explication,
00:54:43 c'est un manque de concret, c'est un manque de projection pour les français,
00:54:46 quant à ce que les politiques doivent leur apporter, à ce que concrètement, comment est-ce qu'on va régler leurs problèmes.
00:54:53 On voit des politiques qui s'invectivent, mais qui ne pensent pas régler les problèmes des français.
00:54:56 On a des gros problèmes de pouvoir d'achat, on a des gros problèmes d'immigration.
00:54:59 En réalité, on a besoin vraiment d'éléments concrets et de propositions concrètes.
00:55:03 Naïma.
00:55:04 C'est pour ça que moi je pense, et je reste persuadée, que la votation est un devoir.
00:55:09 Et vraiment un devoir citoyen, et qu'il faut trouver le moyen pour que les français exercent ce devoir.
00:55:16 Tout en reconnaissant que le vote blanc doit pouvoir être aussi compté.
00:55:22 Comme un vote.
00:55:24 C'est une manière de s'exprimer.
00:55:25 Exactement, et le rendre obligatoire, comme je crois qu'on en a parlé tout à l'heure, la Belgique le fait,
00:55:31 je crois que vous aviez souligné que c'est dès l'âge de 16 ans.
00:55:34 Dès l'âge de 16 ans, c'est obligatoire en Belgique.
00:55:36 Pourquoi pas, mais il est extrêmement important.
00:55:39 Parce qu'encore une fois, vous savez, la démocratie, c'est quelque chose d'extrêmement fragile.
00:55:44 Et on a eu de cesse, encore une fois, d'aborder la question de la fracture de notre pays, des divisions entre français,
00:55:53 de toutes ces manifestations qui sont devenues aujourd'hui extrêmement violentes.
00:56:01 Et souvent, parce que les gens disent "oui mais on n'est pas content par rapport aux politiques qui sont menées".
00:56:06 Eh bien, votez, votez, parce que c'est un devoir citoyen.
00:56:10 Votez, ou alors, si vous ne votez pas, ce n'est pas la peine après de... de... de rouspéter.
00:56:17 Allez-y Patrice, et on ira voir ce que ça aura fait de Zorri.
00:56:20 Le problème, et on s'en rend bien compte, c'est qu'il y a très très peu de gens qui vont voter pour des programmes.
00:56:24 Je ne veux pas enfoncer les clous, bien entendu, mais pour certains, c'était l'actualité internationale qui primait,
00:56:33 on ne parlait pas d'Europe.
00:56:35 Pour d'autres, là je parle des partis en général, pour d'autres, eh bien c'est simplement le fait de ces élections,
00:56:40 de taper sur le copain en disant "tout ce qu'il dit, c'est pas bien, nous on est bien".
00:56:45 Oui, mais avec quoi ? On ne sait pas.
00:56:47 En fait, il y a une pédagogie nouvelle, et je ne pense pas que Kevin soit contre ce que je vais dire,
00:56:51 il y a une pédagogie nouvelle qu'il faudrait inculquer dans les établissements scolaires,
00:56:56 c'est réapprendre ce qu'est la politique.
00:56:59 Oui, mais après, libre à chacun aussi de s'intéresser par soi-même,
00:57:02 de lire les professions de foi, d'aller lire les programmes, etc.
00:57:05 C'est aussi un devoir citoyen.
00:57:07 Je vous laisse répondre, Kevin, à Patrice dans un instant, on va se rendre très rapidement.
00:57:11 Il faut aussi que les Français aient l'impression que leur vote sert à quelque chose.
00:57:14 C'est-à-dire que s'il n'y a pas de fonds dans les programmes,
00:57:17 ils vont voter plus pour un individu qui leur semble, qui leur parle davantage au niveau de sa prestation qu'autre chose.
00:57:24 S'ils n'arrivent pas à se projeter, ça ne sert à rien.
00:57:28 Sarah Fenzary, bonjour, vous êtes dans le 16e arrondissement de la capitale,
00:57:32 dans un bureau de vote avec Laura Lestrade que l'on salue.
00:57:34 Également, comment cela se déroule-t-il autour de vous ?
00:57:37 Y a-t-il du monde avant le poulet frites du dimanche midi ?
00:57:42 Eh bien, écoutez, Vincent, dans le bureau du 16e arrondissement, ça ne désamplit pas.
00:57:50 Il y a une file d'attente de plus de 30 personnes juste à l'entrée.
00:57:53 Le président de ce bureau me confiait il y a quelques instants, plutôt étonné,
00:57:58 que depuis 8h ce matin, lui et son équipe n'ont pas arrêté une seule seconde.
00:58:02 Pour information, les votants ici à Paris ont jusqu'à 20h pour se présenter
00:58:07 et pour glisser la fameuse petite enveloppe dans l'urne.
00:58:11 Je rappelle aussi que plus de 20 pays européens sont actuellement en train de voter.
00:58:15 Merci, chère Sarah. Merci à Laura Lestrade pour ces images en direct du 16e arrondissement de Paris.
00:58:21 On voit effectivement cette file d'attente. Beaucoup de monde dans ce bureau de vote.
00:58:25 Ce sont des images que l'on apprécie.
00:58:27 Regardez, Kevin Bossuet, Patrice Arditi vous a posé une question, en tout cas vous a engagé à répondre.
00:58:33 Non, je suis d'accord avec Patrice. Voter, c'est un acte important.
00:58:38 C'est un devoir citoyen. Mais je n'aimerais pas qu'on jette l'anathème sur tous ces gens
00:58:43 qui ne se reconnaissent plus dans un système démocratique
00:58:47 dont ils ont l'impression que ce système les a délaissés.
00:58:50 Il ne faut jamais être dans le jugement, il faut toujours être dans la compréhension.
00:58:55 Autre chose aussi, il y a une manière aussi de faire en sorte que les gens s'intéressent à la politique.
00:59:02 Moi, par exemple, quand j'enseigne dans ma salle de classe, je n'enseigne plus comme dans les années 70.
00:59:06 Les élèves ont changé, il y a plus d'interactivité, j'ai plus recours notamment à des petites vidéos,
00:59:13 l'informatique, etc. Et je pense que les électeurs aujourd'hui ont changé,
00:59:17 et notamment les électeurs les plus jeunes. Et c'est aussi aux hommes politiques de s'adresser à eux,
00:59:22 à travers par exemple les réseaux sociaux, à travers par exemple aussi des meetings totalement virtuels.
00:59:30 J'ai pu le voir au cours de ces élections européennes où il y avait des spaces notamment sur les réseaux sociaux
00:59:35 où les gens pouvaient notamment poser leurs questions directement aux hommes politiques.
00:59:40 Je pense que c'est aussi à eux de faire ce travail-là.
00:59:43 Et moi, quelque chose qui me marque vraiment, et c'est un ressenti personnel, mais aussi le ressenti de plein de gens,
00:59:49 on a l'impression finalement d'une politique qui est de plus en plus désincarnée,
00:59:52 une politique où la communication est au-dessus de tout, où les hommes politiques finalement ne se livrent plus comme avant,
01:00:01 où on ne sait plus qui est qui, qu'est-ce que pensent véritablement les gens,
01:00:04 où il y a un langage en effet qui est extrêmement travaillé et ça manque de spontanéité.
01:00:09 Et je pense que c'est pour ça aussi que les gens décrochent de la politique.
01:00:13 Il faudrait que les hommes politiques entrent vraiment dans la vie quotidienne des gens.
01:00:17 Et regardez ce qui fait le succès d'une chaîne comme CNews,
01:00:20 c'est qu'on parle sur cette chaîne de la vie des gens, de leur vie quotidienne.
01:00:25 On les intéresse, ils se reconnaissent dans ce que nous nous disions.
01:00:30 Il faudrait que les hommes politiques fassent aussi la même chose,
01:00:33 s'intéresser à la vie des gens, s'intéresser véritablement au pouvoir d'achat.
01:00:37 Parce que je peux vous dire, parfois ils ont l'impression qu'ils se battent pour tel ou tel poste
01:00:41 et qu'eux en effet passent à la trappe.
01:00:44 Donc il faut aussi s'interroger là-dessus.
01:00:46 Et moi je n'aime pas être dans un jugement négatif, j'aime être dans la compréhension.
01:00:50 Et c'est en étant là-dedans qu'on arrive à raccrocher certains citoyens à la démocratie.
01:00:54 Je crois que Patrice a surtout parlé, et je le rejoins puisque j'en avais juste avant parlé,
01:00:59 de l'éducation à la citoyenneté.
01:01:01 Aujourd'hui j'ai vraiment le sentiment que la démocratie, cette citoyenneté,
01:01:07 le droit de pouvoir être consultée, c'est devenu un luxe.
01:01:13 Je pense que c'est un luxe, mais aujourd'hui les citoyens ne le voient plus.
01:01:16 C'est-à-dire que c'est tellement banalisé qu'on peut prendre le luxe justement
01:01:20 de ne pas aller exercer cette citoyenneté.
01:01:23 Et c'est ça qui m'intéresse aujourd'hui.
01:01:26 Et vous avez très bien rappelé qu'aujourd'hui il y a une nécessité aussi à s'adresser à cette jeunesse.
01:01:32 Parce que cette jeunesse, elle a l'habitude, cette démocratie, de cette citoyenneté,
01:01:36 de cette liberté d'expression, cette liberté d'opinion.
01:01:39 Mais aujourd'hui il faut faire attention, c'est très fragile.
01:01:42 Et moi j'en reviens encore une fois à l'éducation à la citoyenneté
01:01:46 qui doit être mise en place au niveau de la scolarité, à partir de la prime enfance.
01:01:53 Parce que ça s'apprend, regardez, dans une classe d'école très jeune,
01:01:56 on peut apprendre aussi à s'impliquer au niveau de sa classe, au niveau de son école.
01:02:02 Chacun peut contribuer à l'engagement citoyen justement.
01:02:06 Comment je peux contribuer à ce que mon école, ça se passe bien,
01:02:11 à aider mes camarades, etc.
01:02:14 Et c'est ça aussi qu'on favorise, c'est la cohésion sociale, c'est la citoyenneté, c'est la camaraderie, etc.
01:02:21 Et moi je pense qu'aujourd'hui il faut faire vraiment attention
01:02:24 parce que la démocratie c'est quelque chose d'extrêmement fragile.
01:02:28 Patrice Arditi.
01:02:30 Bien entendu que la démocratie est extrêmement fragile.
01:02:33 Quand je parlais tout à l'heure de faire une nouvelle éducation polypolitique,
01:02:37 c'est justement pour que les jeunes gens qui arrivent,
01:02:41 je veux dire les écoliers, les collégiens, puissent avoir un certain nombre de bases,
01:02:47 mais quid d'un certain nombre de personnes qui sont en France,
01:02:51 et il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup, qui ne vont pas aller voter
01:02:54 parce qu'ils se fichent éperdument de la France et ils le disent.
01:02:57 Et ils le disent, alors ceux-là, ils n'iront jamais voter et ils sont perdus pour la démocratie.
01:03:03 Alors moi ce qui m'inquiète, c'est que je connais énormément de gens
01:03:08 qui ne votent pas pour un parti politique, mais pour une figure du parti politique,
01:03:13 c'est de temps en temps le numéro 1, ça peut être le numéro 2, le numéro 3,
01:03:18 programme, zéro. Ils ne savent pas. On se met derrière un drapeau.
01:03:23 Si le drapeau dit "on y va", eh bien on y va, quels que soient évidemment les arguments.
01:03:31 Je suis d'accord avec vous, Patrice, il faut que l'école aussi crée davantage
01:03:36 une forme de conscience nationale, une forme de conscience patriotique,
01:03:39 et qu'on fasse comprendre aux élèves que cela doit se matérialiser par le vote.
01:03:44 Le but de l'école, c'est aussi d'apprendre l'esprit critique,
01:03:47 une capacité finalement des élèves à s'intéresser à la vie de la société,
01:03:52 à se faire une opinion, quelle que soit cette opinion.
01:03:54 Et ça, en effet, c'est quelque chose qui est important.
01:03:59 Et il faut aussi insister sur l'empathie, parce qu'aussi il faut s'intéresser à soi-même,
01:04:03 à son destin, mais il faut aussi s'intéresser au destin des autres
01:04:07 et au destin de tout un pays, voire de tout un continent.
01:04:11 Et c'est vrai qu'on a de plus en plus des élèves qui sont auto-centrés,
01:04:15 des élèves qui sont inertes par rapport au sort des autres ou par rapport à un destin national.
01:04:20 Et c'est ça, en effet, qu'il faut contribuer à développer,
01:04:25 parce que l'empathie, ça fait partie aussi de quelque chose d'important quand on est citoyen.
01:04:30 On n'a pas d'empathie quand on est manipulé.
01:04:32 Et il y a tellement d'élèves qui sont manipulés et par leurs amis et par leurs parents.
01:04:37 - Oui, ce n'est pas de la manipulation, c'est plus qu'on grandit tous dans un cercle familial
01:04:42 qui forcément favorise un certain vote plutôt qu'un autre.
01:04:45 - Oui, on va quand même rappeler que certains professeurs n'osent plus évoquer certains faits de l'histoire,
01:04:54 parce que ce serait, je m'excuse du terme, le bordel dans la classe.
01:04:58 - Laurelise Bouvier.
01:04:59 - Il y a aussi besoin, je pense, de réintégrer...
01:05:01 Alors, on a parlé des classes relativement jeunes,
01:05:04 mais il y a aussi besoin de réintégrer une histoire des idées politiques, y compris dans les universités,
01:05:08 parce qu'on s'aperçoit qu'il y a un manque criant de connaissances sur le sujet.
01:05:12 Et ça, ça me paraît aussi essentiel pour les étudiants,
01:05:16 qu'ils puissent aussi se faire leur propre idée, parce qu'ils vont commencer à voter,
01:05:20 ils vont avoir 18 ans, ils vont s'intéresser à des causes,
01:05:24 ils vont s'engager potentiellement dans des choses.
01:05:27 Et il leur faut un esprit critique développé et une histoire des idées politiques.
01:05:31 - Un petit tour d'horizon des candidats qui ont déjà voté depuis 9h ce matin.
01:05:36 La première, c'était justement à 9h du matin, à l'ouverture de son bureau de vote à Hénin-Beaumont,
01:05:40 Marine Le Pen, qui est donc arrivée la toute première candidate principale, j'allais dire,
01:05:46 de ces élections, pour aller voter ce matin.
01:05:51 Ensuite, nous avons peut-être un deuxième candidat, Marion Maréchal,
01:05:55 sa nièce, qui est allée voter également une demi-heure plus tard,
01:05:59 c'était dans les Hauts-de-Seine, Marion Maréchal, que l'on voit actuellement.
01:06:04 Éric Zemmour est ensuite allé voter, lui, à Paris, dans le 8e arrondissement de la capitale.
01:06:11 Valérie Ailler, également, qui a voté ce matin,
01:06:14 également, alors non pas à la capitale, mais à Laval, pour Valérie Ailler,
01:06:19 tout s'ouvrir également sous le soleil de Laval.
01:06:21 On a ensuite François-Xavier Bellamy, à Versailles, c'était aux alentours de 10h30.
01:06:28 Un peu moins sourire, mais François-Xavier Bellamy, tout de même, qui fait la queue,
01:06:33 comme les autres candidats, je crois d'ailleurs que tout le monde a fait la queue normalement,
01:06:36 on est citoyen comme tout le monde.
01:06:38 Ensuite, nous avons Marie Toussaint, qui est allée voter, elle, de son côté, à Bordeaux,
01:06:46 aux alentours de 10h30 aussi, voilà, on serre les mains dans le bureau de vote.
01:06:52 Ce sont les images traditionnelles, qu'on aime commenter, ça fait partie du folklore,
01:06:56 j'allais dire, des élections.
01:06:57 Raphaël Glucksmann, ensuite, vous l'avez suivi en direct sur CNews,
01:07:00 tout à l'heure, dans le 10e arrondissement de la capitale,
01:07:04 il est arrivé un tout petit peu en retard, mais on ne veut pas pour autant.
01:07:07 Il me semble qu'il y avait ensuite Gabriel Attal, le Premier ministre,
01:07:10 qui est allé voter, lui, à Vence, dans les Hauts-de-Seine,
01:07:13 également tous au rire, et puis Jordan Bardella, à Garches,
01:07:18 c'était il y a quelques minutes, c'était en même temps d'ailleurs que Manon Aubry,
01:07:22 qui est également allée voter de son côté, elle, c'était à Paris,
01:07:27 dans le 19e arrondissement de la capitale, qui elle aussi a fait assez longuement la queue, d'ailleurs.
01:07:32 On l'a vu sur ces images, et puis on attend le vote d'Emmanuel Macron
01:07:35 dans les quelques prochaines minutes, alors il a, à son habitude,
01:07:38 comme à son habitude, j'allais dire, une vingtaine de minutes de retard,
01:07:41 pour le moment, il en aura sûrement un petit peu plus.
01:07:43 Vous restez bien sur CNews ? On reste avec vous, et on décrypte ces images encore.
01:07:48 On reviendra avec ces images, justement, en direct du Touquet,
01:07:52 pour le vote d'Emmanuel Macron, on évoquera d'autres sujets, évidemment,
01:07:55 dans notre dernière demi-heure. A tout de suite.
01:07:57 Il est bientôt midi et demi sur CNews, soyez les bienvenus dans "Midi News Weekend".
01:08:06 Je vous rappelle cette information principale, 19,81%, c'est le taux de participation à midi
01:08:13 pour ces élections européennes, mais Isabelle Piboulot va nous en dire un tout petit peu plus.
01:08:17 C'est à vous, Isabelle.
01:08:18 Vous le disiez, Vincent, 19,81%, c'est donc le taux de participation
01:08:26 aux élections européennes en France à midi.
01:08:28 C'est légèrement mieux que pour le scrutin de 2019 à la même heure.
01:08:32 Le taux s'élevait alors à 19,26%. On le rappelle, notre édition spéciale
01:08:38 sera à suivre à partir de 17h.
01:08:40 Le soulagement et la joie en Israël après la libération de quatre otages du Hamas.
01:08:45 Hier, Noah, Almog, Andrei et Shlomi sont en bonne santé.
01:08:49 Ils avaient été enlevés lors du festival Nova le 7 octobre.
01:08:53 L'opération militaire complexe à Nusseirat a coûté la vie à un agent de l'armée israélienne.
01:08:58 D'autre part, le ministère de la Santé du Hamas déplore 274 morts lors de cette opération.
01:09:04 Les attaques de rebelles houthis continuent en mer rouge contre la marine marchande.
01:09:09 Hier soir, un missile a touché un cargo.
01:09:11 Des personnes à bord de petites embarcations alentours ont ouvert le feu sur le navire sans faire de blessés.
01:09:17 L'équipage a pu poursuivre sa route.
01:09:19 Depuis novembre, les rebelles houthis, alliés de l'Iran, disent agir en solidarité avec les Palestiniens.
01:09:27 Merci beaucoup, chère Isabelle Piboulot.
01:09:29 Nous sommes toujours avec Kevin Bossuet, Naïmah M. Fadel, Patrice Arditi et Laurelis Bouvier.
01:09:39 Merci à tous les quatre d'être avec nous.
01:09:41 On va évoquer avec vous cette mobilisation contre l'autoroute A69 qui a eu lieu hier.
01:09:46 Manifestation qui a rapidement dégénéré en affrontement avec les forces de l'ordre.
01:09:50 Un CRS et deux gendarmes ont été blessés.
01:09:52 Deux manifestants également.
01:09:54 On vous parle de retour sur cette journée avec Florian Paume, Mathieu Deveze et Charles Gonzalas.
01:09:58 Pendant plusieurs heures, 1600 gendarmes et policiers font face à près de 1200 manifestants violents et radicaux.
01:10:08 Des individus cagoulés à l'organisation quasi-militaire.
01:10:20 Équipés de boucliers, ils jettent des pierres, des cocktails Molotov et tirent des mortiers d'artifice.
01:10:25 Les manifestants radicaux ont cherché à plusieurs reprises la confrontation directe avec les forces de l'ordre.
01:10:35 Trois véhicules de la gendarmerie et un camion de sapeurs-pompiers ont été dégradés.
01:10:43 Les forces de l'ordre ont tenu plusieurs points contre des attaques extrêmement violentes.
01:10:49 Nous avions disposé des forces en position statique.
01:10:53 Pour repousser les individus radicaux, les forces mobiles ont dû faire usage de plusieurs centaines de grenades lacrymogènes et de tirs de LBD.
01:11:01 Sur place, deux gendarmes ont été blessés et un CRS a été atteint par les flammes d'un cocktail Molotov.
01:11:17 Côté manifestants, deux personnes ont été blessées et sont en état d'urgence relative.
01:11:22 Le dispositif des forces de l'ordre restera en place ce dimanche jusqu'au départ des manifestants.
01:11:29 Matinée plutôt calme aujourd'hui, comme nous le raconte sur place nos envahis spéciaux, Mathieu Devese avec Florian Paume.
01:11:38 Oui, c'est un véritable échec pour les militants les plus radicaux.
01:11:42 En effet, ils étaient près de 1 200 hier au plus fort de la journée à constamment harceler les forces de l'ordre pour tenter, je dis bien tenter oui,
01:11:49 de commettre des dégradations sur le chantier de cette autoroute A69 qui doit relier Castres à Toulouse.
01:11:55 Tout a commencé aux alentours de 15h quand un premier cortège extrêmement déterminé avec des jeunes militants, activistes, cagoulés,
01:12:03 vêtus de noir est venu à la contacte des forces de l'ordre, des policiers et des gendarmes.
01:12:08 Ces derniers ont essuyé de nombreux tirs de projectiles, des pierres, des mortiers d'artifices.
01:12:12 Et puis la situation est devenue de plus en plus tendue dans l'après-midi avec des cocktails molotovs lancés à l'encontre de ces policiers et des gendarmes.
01:12:20 Un CRS et deux gendarmes d'ailleurs ont été blessés.
01:12:23 On déplore également deux blessés côté manifestants.
01:12:25 Les forces de l'ordre restent sur le qui-vive.
01:12:27 Aujourd'hui, regardez, des centaines de manifestants sont encore présents sur le campement derrière moi.
01:12:33 1600 policiers et gendarmes sont donc déployés aujourd'hui alors qu'on nous annonce un programme bien plus apaisé avec notamment des tables rondes et des conférences.
01:12:42 Aurelisse Bouvier.
01:12:44 Oui, en fait, ce que je constate ici, c'est que c'est symptomatique encore une fois de notre société.
01:12:49 Alors on pourrait parler d'éco-terrorisme.
01:12:51 On se demande si le terme éco n'est pas même pas trop parce qu'on s'aperçoit que quand une cause, quelle qu'elle soit, commence à être gangrénée par la violence, elle est totalement décrédibilisée.
01:13:01 On a des manifestants qui viennent avec des bébés, des familles, mais à côté de ça, on a des personnes qui sont venues avec des armes par destination, avec des serpes, avec des planches à clous.
01:13:11 Il ne s'agissait pas...
01:13:13 Des cocktails molotov physiquement.
01:13:15 Des cocktails molotov. Et à partir de ce moment-là, ça montre bien qu'on est dans une société qui ne réagit plus que par la violence.
01:13:20 Et on le voit de façon très globale.
01:13:23 En réalité, la violence s'étend par capillarité et elle s'étend à toutes les petites villes, aux villes moyennes.
01:13:28 On le voit dans l'actualité globale.
01:13:31 Donc ça fait partie, c'est un symptôme de tout ça.
01:13:34 Je pense qu'on ne peut même pas parler ici de questions écologiques parce qu'il ne s'agit pas de ça, il s'agit de violence.
01:13:39 Et d'une violence, c'est un ensauvagement de la société qui se développe et qui conduit à une remise en cause de nos institutions, de notre police, bref, de tout ce qui fait le fondement de notre société.
01:13:50 Naïma Fadel.
01:13:51 Ce que nous aussi nous a interrogé, pour aller dans votre sens, c'est que vous avez cité des familles avec des enfants qui viennent pour manifester à une manifestation interdite.
01:14:03 C'est là où le bas blesse.
01:14:05 Et on voit bien qu'aujourd'hui, l'État a du mal à imposer son autorité et que certains viennent pour défier cette autorité.
01:14:14 Plus de 1600, si j'ai bien compris, forces de l'ordre déployées, vous vous rendez compte, c'est énorme.
01:14:19 Un policier par manifestant, visiblement.
01:14:22 Sachant qu'il y a eu, je crois, 1200 radicaux qui sont venus armés et masqués pour en découdre avec la police.
01:14:30 Ça montre encore une fois l'état de déliquescence que rencontre notre pays et la difficulté pour l'État de droit à appliquer son autorité.
01:14:43 C'est inadmissible et on voit bien qu'aujourd'hui, malgré, parce qu'apparemment il y a des lois, il y a des possibilités, il y a des amendes.
01:14:50 Bon, des amendes, mais on voit bien qu'on a une difficulté aussi à mettre en place parce que je crois qu'on a toujours un petit peu en regard ce qui s'est passé, notamment à Notre-Dame-des-Landes,
01:15:03 avec les zadistes, avec un jeune qui était mort suite à une réaction de nos forces de l'ordre.
01:15:11 Et que l'État a toujours du mal à imposer par peur, justement, qu'il y ait des risques.
01:15:17 Mais aujourd'hui, les risques, qui les prend ? C'est nos forces de l'ordre.
01:15:21 Patrice Ardessier.
01:15:23 Moi j'enrage, parce qu'on en avait parlé hier et tout le monde en parle évidemment.
01:15:29 C'était la chronique d'une violence annoncée.
01:15:33 On savait que ça allait se passer comme ça.
01:15:35 On a envoyé des policiers au casse-pipe, mais carrément au casse-pipe.
01:15:39 Ils ont beau être casqués, je suis désolé, mais lorsqu'on voit des black-blocs, et on savait que ces black-blocs n'arrivaient pas avec des roux-doudous dans les poches,
01:15:48 ils arrivaient avec des armes assez importantes, des cocktails Molotov, on a vu les images de ce policier qui est brûlé, carrément enflammé.
01:15:57 Pour ça je vous dis, j'enrage parce que j'arrive pas à comprendre.
01:16:00 J'arrive pas à comprendre pourquoi on ne saisit pas les circonstances avant qu'elles se produisent.
01:16:06 On avait la possibilité d'arrêter avant ces gens.
01:16:11 Lorsqu'il y a un concert à la tour Eiffel, on fait des fan zones, les gens sont fouillés, chaque sac est inspecté,
01:16:18 et là on laisse rentrer dans un terrain assez gigantesque, certes, mais on a les moyens quand même de parcourir la surface de ce terrain.
01:16:29 On laisse des gens rentrer avec des armes. Et Naïma évoquait à l'instant les familles avec enfants, mais les familles avec enfants,
01:16:37 elles savaient qu'il y avait de fortes probabilités pour qu'il y ait un déchaînement de violence. Alors quelle est leur responsabilité également ?
01:16:45 Non mais là il y a une volonté de contrer l'état de droit et de défier nos gendarmes et nos policiers.
01:16:53 L'oraliste Bouvier le rappelait, quand vous prenez des scies, des couteaux avec des grandes lames, des cocktails Molotov,
01:17:01 des boules de pétanque dans le but d'affronter la police et d'affronter la gendarmerie.
01:17:07 Et de tuer.
01:17:08 Et c'est bien de cela dont il s'agit. Et encore une fois, la manifestation était évidemment interdite.
01:17:16 Et rien que le fait d'y aller, même si on est un couple avec des enfants et qu'on n'a rien fait, on est déjà dans l'illégalité.
01:17:23 Et autre chose que j'aimerais dire, saluer le travail de nos gendarmes, de nos policiers, qui font quand même un travail admirable,
01:17:32 au service de la République, au service de la Nation. Là il va y avoir les Jeux Olympiques. Ils vont être sur-sollicités.
01:17:39 Ils sont déjà extrêmement fatigués, extrêmement éprouvés, dans un contexte compliqué de monter des violences à l'égard des policiers,
01:17:50 de ceux qui incarnent l'État, et d'un contexte terroriste très compliqué. Je crois qu'il faut saluer ces policiers et ces gendarmes.
01:17:58 Moi j'en croise quelques fois dans la rue, je discute avec eux. Ils sont parfois au bout du rouleau.
01:18:03 Et il y a une crise de vocation qui est en train de naître, comme c'est le cas chez les professeurs, comme c'est le cas notamment chez les soignants.
01:18:09 Et ça, il faut peut-être s'interroger aux causes, parce que si on ne résout pas les causes, on va bientôt avoir une difficulté à recruter.
01:18:16 C'est déjà le cas, et à la fin, nos services publics vont s'effondrer.
01:18:19 L'oraliste Bouvier.
01:18:20 Oui, nous parlions de démocratie tout à l'heure. J'aimerais rappeler que, déjà, il y a eu une consultation qui a été effectuée par les services administratifs
01:18:28 pour le passage de cette autoroute, qui a été contestée. Et puis aussi qu'on a quand même des moyens d'agir quand on est justiciable devant les tribunaux.
01:18:37 Alors il y a eu des référés, qui sont des mesures visant à agir en urgence pour stopper les travaux, mais qui les stoppaient temporairement pour geler la procédure.
01:18:46 Et le projet n'est pas remis en question.
01:18:47 Et le projet n'est pas remis en question.
01:18:49 Mais on attend encore une décision au fond, qui doit intervenir d'ici la fin de l'année, que le juge administratif doit rendre,
01:18:56 qui va déclarer si ou non le projet doit être poursuivi. Et on se demande pourquoi ces manifestants n'ont pas attendu, justement, que la justice se prononce,
01:19:05 parce que les travaux doivent se finir en 2025. Donc, par conséquent, une décision qui arrivera fin 2024, ça permettrait d'avoir gain de cause.
01:19:12 Et c'est ça aussi qu'il faut rappeler. C'est-à-dire que je ne sais pas à quoi pensaient ces personnes qui sont venues avec des bébés dans cette manifestation interdite.
01:19:19 C'est quand même irresponsable. Ça me dépasse totalement. Et il s'agit de... On part directement dans la violence, alors qu'il y a des moyens d'agir, encore une fois, via notre démocratie.
01:19:31 Mais alors, Alice, il faut rappeler justement le projet de Notre-Dame d'Elan, de l'aéroport. Il avait justement fait l'objet de toutes les consultations.
01:19:40 Et la majorité des personnes concernées était d'accord pour cet aéroport. Malheureusement, vous avez vu ce qu'ont fait une poignée. Parce que c'est ça qu'il faut dire.
01:19:50 On voit bien qu'il y a une minorité qui impose, en fait, son idéologie, cette radicalité. Et moi, je voudrais aussi soulever ce terrain qui a été mis à disposition.
01:19:59 Ça a été mis à disposition par un privé. Donc pour permettre à ces radicaux de pouvoir s'y mettre et attaquer nos forces de l'ordre. Est-ce que, justement, ça n'engage pas la responsabilité de ce privé ?
01:20:11 Ce propriétaire de terrain doit être expulsé. Et c'est la raison pour laquelle, pour manifester sa désapprobation, et c'est un petit terme...
01:20:18 Oui, mais ça n'empêche pas qu'on peut le... Oui, mais pour l'instant, il n'est pas expulsé, effectivement. Mais en attendant, il en est toujours propriétaire.
01:20:27 Et justement, ça engage aussi sa responsabilité. Parce qu'à partir du moment où on accepte que des radicaux qui sont masqués, qui sont armés, s'attaquent à nos forces de l'ordre,
01:20:36 et viennent clairement pour saccager, je pense qu'il faut réagir. C'est le plus possible. Vous savez, aujourd'hui, ce qui est terrible, c'est que tout est vraiment...
01:20:45 Et vraiment, c'est inquiétant, et ça rejoint un peu aussi la question de la votation. C'est qu'on a le sentiment que cet état de droit, malheureusement, auquel on tient tout,
01:20:55 cette démocratie, aujourd'hui, est fragilisée, notamment par une espèce d'impuissance, une espèce de fatalisme, qui fait qu'on se dit "Mais est-ce qu'aujourd'hui, notre démocratie est toujours en capacité ?"
01:21:08 - Et en conciliant Naïma, le manifestant qui est mort dans un rassemblement, c'était à Sivinz, non pas à Notre-Dame-les-Landes. - Ah pardon, merci d'avoir rectifié.
01:21:17 - Tout autre chose, on va parler de la baignade. La baignade de l'année, que tout le monde attend depuis des semaines, des mois, peut-être même des années !
01:21:24 Tant qu'à faire, la baignade d'Anne Hidalgo, dans la Seine, qui est compromise. La qualité de l'eau, notamment, à cause de cette longue période de pluie qu'a subie Paris,
01:21:33 qui ne permettrait donc pas à la maire de la ville de s'y baigner. Les détails avec Célia Gruyère, et puis on va en discuter un petit peu autour de ce plateau.
01:21:40 Finalement, pas de baignade pour Anne Hidalgo dans la Seine le 23 juin. Les fortes pluies du mois de mai et un très fort débit d'eau contraignent les équipes à reporter l'événement.
01:21:50 La date de report la plus probable serait une semaine après, soit le dimanche 30 juin. L'équipe de France en âge libre, qui voulait également s'entraîner dans la Seine demain, ne le fera pas non plus.
01:22:00 Depuis le 1er juin, des prélèvements quotidiens sont effectués. En cas de pluie intense, de l'eau non traitée, mélange de pluie et d'eau usée, peut être rejetée dans le fleuve, détériorant la qualité de l'eau.
01:22:11 À quelques semaines des JO, le suspense demeure sur la tenue des épreuves, d'autant plus que la mairie de Paris voudrait rendre le flavonnageur parisien après les JO.
01:22:20 S'il fallait annuler le grand bain d'Anne Hidalgo, ce sera une vraie déconvenue pour ses équipes. Et pour cause, 1,4 milliard d'euros ont été investis pour assainir la Seine.
01:22:30 Eh oui, c'était sûr, les discussions ont déjà commencé autour de ce plateau. Je crois qu'il y a un film qui vous intéresse en ce moment, chère Patrice et Laure Alice.
01:22:38 Oui, oui, oui, ça s'appelle "Sur la Seine" ou "Sous la Seine" ?
01:22:41 "Sous la Seine", vous ne savez pas.
01:22:42 "Sous la Seine", bon, effectivement. Alors, ça se passe pendant une épreuve de... Enfin, juste avant une épreuve de... Une grande épreuve internationale de triathlons.
01:22:51 Alors, on voit évidemment quel est le rapport avec les JO. Vous savez, il y a une quantité de nageurs avec les... Comme ça s'appelle, les bonnets qui vont s'y lancer dans la Seine.
01:23:01 Mais bon, il y a une histoire de requins, évidemment. Et c'est vrai que ça manque de spontanéité à l'américaine, si vous voulez dire.
01:23:09 Les requins dans la Seine ?
01:23:12 Ah, oui, il y a des requins d'eau douce, il faut le savoir.
01:23:16 Oui, mais pas dans...
01:23:17 Mais là, c'est le thème.
01:23:18 Là, c'est des méchants requins.
01:23:19 C'est le thème, et c'est vraiment des pas sympas. Alors, ça se regarde, ça se regarde parce qu'il y a des situations...
01:23:26 Mais même les sympas, j'ai pas envie de la rencontrer.
01:23:28 Il y a des images qui sont très fortes. Franchement, de temps en temps, on sursaute. Bon, mais il y a quelque chose contre lequel je m'élève.
01:23:36 Même si, franchement, l'exécutif de la mairie de Paris n'est vraiment pas ma tasse de thé. Je l'ai déjà dit à l'antenne.
01:23:44 Franchement, on a dépeint dans ce film Madame Hidalgo d'une façon épouvantable.
01:23:50 Laura-Lise va être d'accord avec moi. C'est pas caricaturé, c'est épouvantable.
01:23:55 Dans le film, elle est bête, elle est complètement incompétente, mais complètement incompétente, méchante, méchante.
01:24:02 Je veux dire, c'est... Je sais pas, mais c'est une vengeance du réalisateur que je ne connais pas.
01:24:07 On va peut-être se reconcentrer sur la vie réelle, parce que je vous rassure tout de suite, les futurs ploncheurs des Jeux olympiques,
01:24:14 les athlètes qui sont qualifiés pour les JO, qui normalement devraient plonger dans la scène. Il n'y a pas de requin, a priori.
01:24:22 On ne sait pas, parce que dans le film, c'est le Magirek.
01:24:25 Néanmoins, on se demande comment ces épreuves vont pouvoir avoir lieu, parce que les tests sur la scène, en tout cas pour la cérémonie d'ouverture,
01:24:32 à cause des crues et des pluies, toujours, ont été repoussées. Ça devait commencer début mai, me semble-t-il.
01:24:38 Là, la baignade inaugurale, j'allais dire, de la scène propre est repoussée une fois de plus. Ça sent pas très bon, cette histoire.
01:24:46 Non, ça sent pas très bon. Et moi, je suis parisien, j'ai de plus en plus du mal à circuler à l'approche des JO, parce qu'il y a des travaux,
01:24:55 parce qu'en effet, il y a des rues qui sont bloquées, et parfois, je prends le bus régulièrement, et parfois, on reste bloqué au même endroit.
01:25:02 On a l'impression, finalement, d'une ville qui ne bouge plus, avec des vélos partout, qui ne respectent pas la signalisation,
01:25:13 qui ne respectent pas les feux rouges. Et je peux vous dire que moi, en tant que piéton, je crains plus de ces vélos-là que, finalement, des automobilistes.
01:25:21 Donc, je me dis la pagaille que c'est actuellement. Qu'est-ce que ça va être au moment des JO ?
01:25:26 Et une chose aussi, quand j'ai vu que le ticket de bus ou le ticket de métro allait être multiplié par deux à l'approche de JO, je me dis,
01:25:34 est-ce qu'on veut vraiment démocratiser ces jeux, ou est-ce qu'au contraire, on veut que ce soit réservé à une élite ?
01:25:40 Parce qu'imaginez une famille de quatre personnes, 5 euros le ticket, ça fait 20 euros pour prendre le métro.
01:25:45 C'est quelque chose qui n'est pas possible.
01:25:47 C'est vrai, mais il ne faut pas faire de bashing non plus.
01:25:50 J'allais y venir. Merci, Patrice.
01:25:52 C'est un événement qu'Emmanuel Macron avait qualifié, il y a quelques mois, de plus grand chantier d'Europe.
01:25:59 Je veux dire, c'est quelque chose dont on doit être fier si, par bonheur, il n'y a pas de gros problèmes, de gros problèmes sécuritaires.
01:26:09 Notamment, les transports, on le savait, ça allait se passer comme ça.
01:26:14 On a connu déjà une ébauche de ce qui va se passer avec la visite de M. Biden.
01:26:19 C'est avec le périphérique complètement bloqué, avec l'aéroport immobilisé 30 minutes avant son arrivée, avec un déficit d'internet.
01:26:31 Ce ne sera pas le cas pendant les JO, à priori. Je préfère préciser.
01:26:34 Déficit d'internet dans l'hôtel dans lequel il réside.
01:26:36 Ce qui est important, parce qu'il en va du prestige de notre pays. Il faut que ça réussisse.
01:26:44 Et ça réussira, vous allez voir. Laura-Lise.
01:26:46 Juste pour clore cette histoire de requin, je rappellerai quand même qu'on a eu un orque dans la scène.
01:26:50 Comme possible.
01:26:51 Dans la scène, il y a quelques aigus. Et un beluga.
01:26:54 Non, les deux, les deux. Il y a eu un orque et un beluga dans la scène.
01:26:57 Il y a eu l'orque, effectivement, je me rappelle très bien. L'histoire était assez tragique au final.
01:27:00 Parce que ça s'est mal terminé pour l'orque, malgré la participation active des ONG, des associations.
01:27:05 Il y a un abruti qui a tiré dessus.
01:27:07 Me semble-t-il... Alors un abruti, je ne sais pas, en tout cas, c'était peut-être prévu pour endormir l'animal.
01:27:12 Ou que je ne sache pas. C'était il y a quelques années de toute façon. Naïma.
01:27:15 Oui.
01:27:16 Non, je pensais que c'était juste sur le requin.
01:27:17 Non, c'était juste... Non, non, c'était une petite parenthèse.
01:27:19 Je voulais rappeler quand même que ces JO, alors là, on voit que même la nature s'y met pour essayer de contrer ces JO.
01:27:28 Et c'est quand même très... Moi, je suis quand même très inquiète de la façon dont ça va être organisé.
01:27:34 Alors, je ne cherche pas à faire du bashing ou quoi que ce soit.
01:27:36 Mais quand on voit le contexte dans lequel on est, avec un contexte où on a un risque d'attaque terroriste,
01:27:41 mais aussi de cyberattaque, avec des ingérences de la Russie, avec aussi des forces de l'ordre qui sont,
01:27:47 comme l'a dit très bien Kevin tout à l'heure, qui sont tout à fait en bout de souffle.
01:27:52 On en a une partie qui sont en Nouvelle-Calédonie.
01:27:54 Enfin, on a des crises de partout. Je ne sais pas comment on va réussir à gérer ça.
01:27:58 Alors si en plus maintenant, la Seine décide de se polluer toute seule.
01:28:01 Enfin, toute seule. Décide de se polluer pour éviter la baignade.
01:28:04 Ça va être plus compliqué.
01:28:05 Plus les requins.
01:28:07 Plus les requins.
01:28:08 Non, mais c'est vrai qu'on attendait un moment, je veux dire, de communion, un moment d'allégresse.
01:28:14 Et on va continuer à y croire, malgré qu'effectivement, nos commerçants, aujourd'hui, pâtissent de ces jeux,
01:28:23 ainsi que nos artisans, qui déjà pâtissaient des problèmes de travaux partout, etc.
01:28:29 Donc, bon, on va quand même être dans le cocorico.
01:28:31 Moi, personnellement, je crois, puisque j'ai décidé de partir de Paris avant le début des Jeux,
01:28:36 et de revenir à Paris après la fin des Jeux.
01:28:39 C'est pour dire ma grande croyance en cette organisation qui va être à mon avis sensationnelle.
01:28:43 Je me suis baladé dans Paris hier, et je trouve ça incroyable, formidable, d'avoir ces anneaux sur la Tour Eiffel,
01:28:48 de voir ces stades sur le Trocadéro, sur le Champ de Mars.
01:28:52 Les images vont être incroyables.
01:28:53 Et pour le pays, justement, ça va faire rayonner un petit peu la France.
01:28:56 Et je suis sûr que ce sera une très belle fête.
01:28:58 Alors, allons-y. De toute façon, on n'a pas le choix.
01:29:00 Allons-y et faisons-le bien.
01:29:02 C'est le mot de la fin.
01:29:03 Merci Laure Alice, merci Patrice, merci Naïma, merci Kevin.
01:29:06 Merci à vous de nous avoir suivis.
01:29:07 Journée spéciale, élection européenne, évidemment.
01:29:09 Je vous rappelle le taux de participation à midi, 19,81%, très légère hausse par rapport à 2019.
01:29:15 Moi, je vous dis à mardi sur CNEUZ.
01:29:17 ♪ ♪ ♪