Philippe Guibert, ancien directeur du service information du gouvernement, débat sur les nouveaux accords signés entre la France et l’Ukraine : «Nous avons l’armée continentale la plus performante. Si on n’est pas dans un rapport de force avec Vladimir Poutine, on n'obtiendra rien».
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00:00 - Eh bien oui, parce qu'il y a deux contextes qu'il faut avoir en tête
00:03 derrière le tableau militaire qu'a dressé Harold.
00:07 Il y a d'une part que les États-Unis ont gelé pour des raisons électorales
00:12 leur aide militaire, leur aide en équipement, et donc il y a eu un manque pour l'Ukraine.
00:18 Et puis le deuxième élément de contexte, c'est que nous avons quand même
00:21 l'armée continentale la plus performante.
00:24 C'est pas un élément négligeable, et donc la France
00:28 a une responsabilité particulière.
00:30 Tous les pays européens ne peuvent pas apporter militairement
00:34 l'aide qu'apporte la France.
00:36 Et donc il est évident que si on est dans l'idée que
00:41 l'Ukraine est un enjeu de sécurité européenne
00:44 et qu'il faut à un moment donné, même si c'est pour plus tard l'amener à la table de négociation,
00:49 avoir un rapport de force avec Poutine,
00:51 parce que si on n'est pas dans le rapport de force avec Poutine, on n'obtiendra rien,
00:55 et qu'il continuera à essayer d'avaler l'Ukraine,
01:00 ou tout au moins de neutraliser l'Ukraine,
01:02 et de paralyser pour que ce ne soit plus un État en tant que tel,
01:06 et bien dans ce cas-là, il faut prendre la mesure de nos responsabilités.
01:10 N'oublions jamais qu'on parle beaucoup d'escalade en ce moment.
01:13 L'escalade, elle est d'abord russe,
01:15 enfin elle a été russe dès l'agression de 2022,
01:19 et qu'elle est ensuite russe, c'est-à-dire que
01:21 là on est dans une situation, Harold l'a rappelé,
01:25 où le front ukrainien est très fragile,
01:27 et qu'il peut s'effondrer,
01:30 il y a qu'archives, mais de manière générale,
01:33 le front ukrainien est en difficulté.
01:36 Et donc les Russes ont à peu près 20% du territoire ukrainien, un peu moins,
01:41 un peu plus,
01:43 et donc il faut savoir si,
01:45 même dans l'objectif d'une paix négociée à terme,
01:49 on doit arriver avec un rapport de force
01:52 qui ne soit pas complètement défavorable à l'Ukraine,
01:54 sans quoi c'est une défaite en pleine campagne,
02:00 en race campagne,
02:01 et auquel cas les velléités russes impérialistes sur d'autres pays
02:08 seraient quand même largement encouragées
02:11 si on en arrivait à cette situation-là.
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