• il y a 6 mois
Alors que l'envoi d'instructeurs français en Ukraine est "toujours en discussion", d'après le ministère ukrainien de la Défense, le porte-parole du Kremlin a indiqué ce mardi "qu'aucun instructeur s'occupant de la formation des militaires ukrainiens n'a d'immunité (...) peu importe qu'ils soient Français ou non"

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Transcription
00:00 Alors d'abord il y a déjà des occidentaux, des militaires occidentaux sur place,
00:04 des américains, des britanniques et des français, mais ça n'a jamais été officiel.
00:09 Là ce qui est nouveau, c'est que la France cherche à mettre en place une coalition d'instructeurs européens,
00:16 c'est-à-dire que c'est pas la France qui fait cavalier seul et qu'on peut accuser d'être vâte en guerre,
00:20 ce sont les européens qui décident de mieux former les ukrainiens sur leur territoire.
00:23 Jusqu'à présent, les ukrainiens étaient formés à l'extérieur.
00:27 En France notamment, on forme des aviateurs, on forme des soldats,
00:30 il y a déjà eu, il faut quand même le savoir, 12 000 ukrainiens qui ont été formés par la France,
00:34 et il y a un programme de 8 000 supplémentaires.
00:37 Mais à chaque fois, il fallait qu'ils sortent de l'Ukraine, ça prend du temps, c'est coûteux et c'est risqué,
00:42 parce qu'on peut évidemment être bombardés sur le terrain entre là où ils sont jusqu'à la sortie de l'Ukraine.
00:47 Donc on réduit les risques, on est plus efficace et on les forme sur le terrain,
00:50 ça veut dire que ceux qui sont formés peuvent aller directement, éventuellement, sur le front ou dans les bases où ils sont affectés.
00:55 Donc on essaye d'être mieux organisé et c'est pas simplement la France,
00:59 ce sont les Pays-Baltes qui ont dit oui, ce sont les Britanniques qui ont dit oui,
01:03 et le président de la République devrait faire une annonce à l'occasion du 6 juin,
01:07 il va prononcer un discours, est-ce que ça sera à ce moment-là ou au cours de son interview le soir,
01:11 mais il devrait effectivement confirmer cette coalition.
01:14 Ça a fuité du côté ukrainien, la France était furieuse parce que ça n'aurait pas dû sortir avant les fêtes.
01:21 C'est le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandr Sirski,
01:24 qui a dit que la France allait bien envoyer prochainement des instructeurs afin de former des troupes.
01:28 Personne ne bloque au sein de la coalition européenne ?
01:30 Il y en a qui ne sont pas d'accord parce que c'est vrai que c'est une forme d'escalade dans le soutien, si j'ose dire.
01:35 C'est pas l'escalade dans la guerre puisqu'on n'est pas co-belligérant,
01:38 mais c'est vrai qu'en accentuant la formation et en la faisant sur le territoire,
01:42 d'abord c'est risqué parce que imaginons ce qui pourrait se passer si un missile russe
01:46 tuait des soldats européens, qu'ils soient français, ou lettons, ou allemands, ou autres.
01:51 Évidemment, ça change la nature de la guerre, c'est bien le problème.
01:55 Et d'une certaine manière, c'est une prise de risque.
01:57 Mais c'est aussi une façon de dire à Poutine "n'allez pas trop loin"
02:00 et de toute façon, l'Europe restera derrière, comme l'Amérique,
02:04 derrière l'Ukraine pour empêcher sa défaite. Le message est très clair.

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