Pierre Lellouche, ancien ministre, à propos de l'affiche du Rassemblement national qui provoque la polémique du côté des gendarmes : «Sur le chemin de l'Europe, dans les prochaines années, il y a des montagnes de problèmes. Aucun n'est traité sérieusement».
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00:00 Elle est légale ou pas déjà dans un premier temps cette affiche Pierre Lelouch ?
00:05 C'est une erreur politique ?
00:07 Oui, une grosse.
00:09 Pourquoi ?
00:10 C'est parce qu'on n'a pas instrumentalisé des corps régaliens de la République.
00:17 C'est une faute.
00:19 C'est contraire aux règles réglementaires, élémentaires.
00:22 Complètement.
00:23 Le général commandant de la Gendarmerie était tout à fait dans son droit de protéger ses hommes.
00:29 Le chef d'état-major des armées aurait pu faire la même chose d'ailleurs.
00:33 Il ne l'a pas fait, je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs.
00:38 La réponse de Bardella n'est pas à la hauteur non plus.
00:40 Je crois qu'il en a dit très justement.
00:42 Ça ne sert à rien de renvoyer le général.
00:44 Il n'est pas impressionné par ce général de Gendarmerie, un général de Bardella ?
00:47 Ce n'est pas le général qui est en cause.
00:49 C'est le respect d'une institution.
00:50 Bien entendu que les gendarmes, les militaires comme tout le monde,
00:53 le jour du vote, ils sont dans l'isoleur, ils sont seuls, ils font ce qu'ils veulent comme citoyens.
00:56 Mais en tant que force de l'état régalien qui emploie la force au service des citoyens,
01:03 cette force doit être neutre et elle ne vote pas pour X ou Y.
01:08 Imaginez-vous si Mélenchon avait dit la même chose sur la Gendarmerie.
01:12 C'est absurde.
01:13 Quant à la réponse de Dormanin, elle est extrêmement décevante.
01:16 Là aussi, il y a raison de dire qu'elle est dans la caricature.
01:20 Elle est aussi caricaturale que la fiche elle-même.
01:22 Tout ça, malheureusement, est au niveau d'une campagne qui, moi, me donne envie de pleurer tous les jours.
01:27 Tellement, je ne vois aucun des sujets fondamentaux, et Dieu sait s'il y en a,
01:32 sur le chemin de l'Europe dans les prochaines années, il y a des montagnes de problèmes.
01:37 Aucun n'est traité sérieusement, aucun.
01:39 On est en train de faire des bisbilles de ce style.
01:42 Ou bien l'irruption du Premier ministre, j'imagine d'en parler dans un studio de radio.
01:46 On va y venir, oui, en effet.
01:47 Vous connaissez le conducteur.
01:49 Tout ça, mon cher Julien, est minable.
01:52 [Musique]
01:56 [SILENCE]