Ce lundi matin, Gabriel Attal a fait irruption sur la scène de l’auditorium de Radio France, et a pris la parole au moment où Valérie Hayer était interviewée à quelques jours du scrutin du 9 juin.
Une interruption qui a déclenché la colère de nombreuses personnalités politiques, dont celle de François-Xavier Bellamy, également présent, qui a dénoncé cette intervention "improvisée".
"Chez nous, ce sont les candidats qui font campagne", a d'abord fustigé la tête de liste des Républicains. Avant de poursuivre: "On a vu le nouveau joker j’appelle un ami qui semble être de plus en plus utilisé par la candidate de la majorité. (...) Je suis peiné qu’il y ait des gens autour d’elle qui ont l’impression qu’ils font mieux campagne qu’elle. J’ai du respect pour Valérie Hayer : quand on a une candidate et qu’elle est tête de liste, la moindre des choses, c’est de laisser la candidate faire campagne.".
Et de poursuivre: "J’aimerais bien comprendre comment ça se passe concrètement : vous avez le premier ministre dans le couloir qui dit “J’ai envie de passer à la radio sur le service public, allez hop, j’arrive !” ? C’est comme ça que ça se passe ? Donc il peut s’inviter dans toutes les émissions de la Maison de la Radio en temps réel comme il veut ?".
Et de s'en prendre également à Emmanuel Macron qui s'invite jeudi soir en direct, à 20h sur TF1 et France 2 pour tenter de sauver du naufrage la liste de Valérie Hayer : "Comme le président de la République qui dit : “Voilà, j’ai envie de parler jeudi, 24 heures avant la campagne officielle, je prends tous les JT”".
Très agacé, François-Xavier Bellamy a alors évoqué un certain "mépris (...) Comme si Valérie Hayer n’était pas capable de faire campagne ! Il y a un côté un peu macho : Gabriel Attal débarque en disant : “Écoute-moi bien, Valérie, je vais être plus efficace que toi, je vais vous expliquer comment ça se passe une élection européenne, bonjour à tous !”. Mais franchement, ça s’arrête quand ce spectacle ? Ça s’arrête quand ?".
La tête de liste des LR en a également profiter pour faire un lien direct avec la réforme de l’audiovisuel public portée par la ministre de la Culture, Rachida Dati.
"Je veux parler à tous les journalistes de ce pays : est-il normal qu’en pleine campagne, on ait une telle confusion des rôles, que l’exécutif passe son temps à saturer l’espace médiatique ? Il n’y a pas un seul pays européen ou ça se passe comme ça ! Le régulateur italien a interdit un débat entre Giorgia Meloni et la chef de l’opposition socialiste au motif que, dans une élection européenne, il y a une pluralité de listes et de candidates.", a-t-il conclu.
Une interruption qui a déclenché la colère de nombreuses personnalités politiques, dont celle de François-Xavier Bellamy, également présent, qui a dénoncé cette intervention "improvisée".
"Chez nous, ce sont les candidats qui font campagne", a d'abord fustigé la tête de liste des Républicains. Avant de poursuivre: "On a vu le nouveau joker j’appelle un ami qui semble être de plus en plus utilisé par la candidate de la majorité. (...) Je suis peiné qu’il y ait des gens autour d’elle qui ont l’impression qu’ils font mieux campagne qu’elle. J’ai du respect pour Valérie Hayer : quand on a une candidate et qu’elle est tête de liste, la moindre des choses, c’est de laisser la candidate faire campagne.".
Et de poursuivre: "J’aimerais bien comprendre comment ça se passe concrètement : vous avez le premier ministre dans le couloir qui dit “J’ai envie de passer à la radio sur le service public, allez hop, j’arrive !” ? C’est comme ça que ça se passe ? Donc il peut s’inviter dans toutes les émissions de la Maison de la Radio en temps réel comme il veut ?".
Et de s'en prendre également à Emmanuel Macron qui s'invite jeudi soir en direct, à 20h sur TF1 et France 2 pour tenter de sauver du naufrage la liste de Valérie Hayer : "Comme le président de la République qui dit : “Voilà, j’ai envie de parler jeudi, 24 heures avant la campagne officielle, je prends tous les JT”".
Très agacé, François-Xavier Bellamy a alors évoqué un certain "mépris (...) Comme si Valérie Hayer n’était pas capable de faire campagne ! Il y a un côté un peu macho : Gabriel Attal débarque en disant : “Écoute-moi bien, Valérie, je vais être plus efficace que toi, je vais vous expliquer comment ça se passe une élection européenne, bonjour à tous !”. Mais franchement, ça s’arrête quand ce spectacle ? Ça s’arrête quand ?".
La tête de liste des LR en a également profiter pour faire un lien direct avec la réforme de l’audiovisuel public portée par la ministre de la Culture, Rachida Dati.
"Je veux parler à tous les journalistes de ce pays : est-il normal qu’en pleine campagne, on ait une telle confusion des rôles, que l’exécutif passe son temps à saturer l’espace médiatique ? Il n’y a pas un seul pays européen ou ça se passe comme ça ! Le régulateur italien a interdit un débat entre Giorgia Meloni et la chef de l’opposition socialiste au motif que, dans une élection européenne, il y a une pluralité de listes et de candidates.", a-t-il conclu.
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00:00 D'abord, juste, je voudrais revenir sur ce qui s'est passé sur cette scène il y a quelques minutes à peine.
00:05 Il y a une grande différence avec la liste de Renaissance, c'est que chez nous, c'est les candidats qui font campagne.
00:11 Valérie Ayé était à votre place il y a quelques minutes.
00:14 D'accord, mais enfin, on a vu quand même le nouveau joker "J'appelle un ami" qui semble être de plus en plus utilisé par la candidate de la majorité.
00:21 Je ne suis pas sûr d'ailleurs que ce soit que des amis parce qu'en réalité, moi je vais vous dire, je suis peiné.
00:25 Il y a des gens qui manifestement autour d'elle ont l'impression qu'ils font mieux campagne qu'elle.
00:30 Moi j'ai du respect pour Valérie Ayé et je pense que quand on a une candidate et qu'elle est tête de liste,
00:35 la moindre des choses c'est de laisser la candidate faire campagne.
00:37 Et j'aimerais bien comprendre comment ça se passe concrètement.
00:39 Vous avez le Premier ministre qui est dans le couloir qui dit "J'ai envie de passer à la radio sur le service public".
00:42 Allez hop, j'arrive.
00:43 Alors il était invité du 8h30 France Info de 8h30 à 9h.
00:46 Du coup il peut s'inviter dans toutes les émissions de la maison de la radio en temps réel comme il veut.
00:50 Demain là, il pousse la porte de France Inter, il va derrière le micro.
00:53 Comme le président de la République jeudi dit "Voilà j'ai envie de parler".
00:56 Jeudi, 24h avant la fin de la campagne officielle, je prends tous les JT, toutes les chaînes d'info continu.
01:00 Il ne la soutient pas de cette manière vous trouvez ? Ce n'est pas une manière de la soutenir ?
01:03 Moi je suis désolé mais je trouve qu'il y a une forme de mépris là-dedans.
01:06 Comme si Valérie Ayé n'était pas capable de faire campagne.
01:08 Et qu'il fallait en permanence que ce soit le Premier ministre, le président de la République.
01:12 Pardon mais enfin je suis désolé, il y a un côté un peu macho aussi dans cette affaire.
01:15 Qu'on soit bien clair.
01:17 Écoute-moi bien Valérie, je vais être plus efficace que toi, je vais vous expliquer comment ça se passe une élection européenne.
01:21 Bonjour à tous. Non mais franchement honnêtement, ça s'arrête quand ce spectacle ?
01:25 Qu'on soit bien clair.
01:27 C'est incroyable.
01:28 Ça veut dire qu'on est en train de parler d'une réforme de l'audiovisuel public.
01:33 Il ne faut pas applaudir normalement, nous sommes dans un événement politique.
01:37 Il faut respecter les règles, n'applaudissez pas.
01:39 Non la vérité c'est que quand même il y a un sujet.
01:41 Moi je veux parler aussi à tous les journalistes de ce pays.
01:44 Est-ce que c'est normal qu'en pleine campagne, on ait une telle confusion des rôles,
01:48 que l'exécutif passe son temps à saturer l'espace médiatique ?
01:51 On lui a posé la question sur la scène de l'auditorium quand je l'ai vu.
01:55 J'ai remarqué d'ailleurs avec courage et il a fallu un peu d'insistance.
01:58 Pas de courage, c'est notre fonction, on lui a posé la question.
02:02 Vous lui avez demandé de respecter le temps de parole de sa candidate et c'était bien que vous lui disiez.
02:06 Mais moi j'aimerais bien comprendre comment ça se passe à la porte.
02:09 Mais vous êtes en train de prendre du temps de parole sur votre avancée.
02:12 Non mais c'est très important.
02:14 Mais que le chef de la majorité, le Premier ministre parle des élections européennes,
02:18 est-ce que c'est vraiment incohérent François-Xavier Bellamy ?
02:21 Il prend sur le temps de parole de sa candidate, c'est son choix, dont acte.
02:24 Mais qu'il en parle à la place de sa candidate c'est un sujet.
02:26 Et deuxièmement, que le Président de la République décide d'intervenir jeudi à 24h de la fin de la campagne officielle,
02:33 je vais vous dire une chose très simple.
02:34 Dans un contexte particulier, dites-le quand même François-Xavier Bellamy.
02:37 Oui, dans un contexte de fin de campagne électorale.
02:39 Ce sont les commémorations du débarquement.
02:41 Mais quelle est l'urgence d'actualité internationale qui exige que le Président de la République
02:46 mobilise tous les journaux télévisés à la veille de la fin de la campagne officielle ?
02:51 Je veux le dire à tous ceux qui nous écoutent,
02:53 il n'y a pas un seul pays européen où ça se passe comme ça, pas un seul.
02:57 En Italie, le régulateur italien a interdit un débat,
03:01 un débat entre Giorgia Meloni et la chef de l'opposition socialiste,
03:06 au motif que dans une élection européenne, il y a une pluralité de listes et il y a une pluralité de candidats.
03:10 Et en plus il y a des candidats, ce que n'est pas Gabriel Attal.