Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Midi News, ça démarre dans quelques instants à notre menu.
00:00:03 On va revenir sur cette information.
00:00:05 Les étrangers en situation régulière pourront bénéficier de l'aide juridictionnelle.
00:00:09 C'est une décision du Conseil constitutionnel.
00:00:11 Acte politique ? On se posera la question.
00:00:13 C'est un sujet débat pour Midi News.
00:00:15 Et puis autre sujet, toujours la Nouvelle-Calédonie.
00:00:17 L'interdiction du réseau TikTok a été levée, on le note.
00:00:20 Mais la situation reste toujours tendue.
00:00:22 On verra cela avec nos envoyés spéciaux.
00:00:24 Allez, restez avec nous.
00:00:25 On se retrouve dans quelques instants avec nos invités.
00:00:27 A tout de suite.
00:00:28 Il est 12h30.
00:00:32 Bonjour, soyez les bienvenus.
00:00:33 Des témoignages, des reportages et des débats.
00:00:35 Je vous présente mes invités.
00:00:36 Dans quelques instants, vous connaissez le cocktail de Midi News, évidemment.
00:00:38 Mais tout de suite, le sommaire de cette première demi-heure.
00:00:41 On va commencer par une décision du Conseil constitutionnel qui fait réagir.
00:00:45 Et qui va faire réagir ce plateau.
00:00:46 Les étrangers en situation irrégulière pourront bénéficier de l'aide juridictionnelle.
00:00:50 Comment expliquer une telle décision dans le contexte que nous connaissons en France ?
00:00:55 Décision politique ? On en parle avec mes invités.
00:00:58 Deuxième titre.
00:00:58 Oui, deuxième titre.
00:00:59 La Nouvelle-Calédonie.
00:01:00 Je le disais, alors que l'interdiction de TikTok a été levée.
00:01:03 C'était une mesure qui avait été prise le 15 mai pour limiter les contacts entre les émeutiers.
00:01:08 Eh bien, la situation sur place est loin d'être calme.
00:01:10 On verra cela avec Régine Delfour et Thibaut Marcheteau.
00:01:13 Voilà pour le début de notre émission.
00:01:15 Mais tout de suite, on fait un tour de l'information avec Michael Dorian, que je salue en ce mercredi.
00:01:20 Bonjour à tous.
00:01:21 Deuxième soirée consécutive de manifestation.
00:01:24 Hier soir à Paris, contre les frappes sur Rafa,
00:01:26 ils étaient quelques milliers dans les rues de la capitale.
00:01:29 Certains d'entre eux ont bloqué le périphérique.
00:01:31 D'autres ont tenté de s'approcher de l'ambassade d'Israël.
00:01:35 Sarah Varni, Audrey Bertheau.
00:01:37 Une nouvelle soirée, marquée par des tensions dans les rues de Paris.
00:01:42 La circulation du périphérique a même été bloquée pendant plusieurs minutes
00:01:49 par quelques dizaines de personnes.
00:01:54 Sous les gaz lacrymogènes, les forces de l'ordre ont dispersé le cortège.
00:01:58 Comme la veille, la manifestation s'est divisée en plusieurs cortèges sauvages
00:02:03 jusqu'aux alentours de minuit et demi.
00:02:06 Peu de dégradations ont été constatées.
00:02:08 Plus tôt dans la soirée, une foule importante était rassemblée place de la République
00:02:14 où flottaient des drapeaux palestiniens.
00:02:17 Les manifestants, scandés, Israël, assassins, Macron complice,
00:02:21 et ont déroulé une banderole avec un message top au génocide.
00:02:25 Ils étaient près de 4 500 personnes au plus fort de la soirée,
00:02:29 contre 10 000 lundi soir.
00:02:31 - Et puis 40 personnes ont été interpellées hier soir à Londres
00:02:38 suite à des incidents en marge d'une manifestation pro-palestinienne.
00:02:42 Entre 8 et 10 000 manifestants s'étaient rassemblés.
00:02:45 Trois policiers ont été blessés.
00:02:46 Dans l'actualité également, les émeutes en Nouvelle-Calédonie.
00:02:51 Mais cette alerte lancée par Sonia Baquez chez nos confrères du Figaro,
00:02:54 ce qu'il se passe aujourd'hui à Nouméa, arrivera demain en métropole.
00:02:58 La présidente de la province sud de l'Archipel s'est expliquée sur ces propos.
00:03:02 C'était en direct ce matin sur CNews.
00:03:04 Écoutez.
00:03:05 - Tout ce qui n'était pas Kanak, c'était dehors,
00:03:09 on ne veut plus de vous ici, on veut vivre entre Kanak.
00:03:11 Et je pense qu'il y a eu clairement un rejet identitaire
00:03:17 et une volonté de repli sur soi identitaire
00:03:19 que malheureusement on ressent dans certains endroits en métropole.
00:03:24 - L'appel à témoins a présent lancé par la mère de Lina.
00:03:29 L'enquête pour retrouver l'adolescente disparue en septembre dernier
00:03:33 dans le bar un piétine.
00:03:34 Alors sa mère a pris la parole à la télévision hier
00:03:36 pour tenter de relancer les recherches.
00:03:39 Écoutez.
00:03:40 - J'appelle toute personne qui aurait un renseignement,
00:03:44 qui saurait quelque chose, qui aurait vu quelque chose,
00:03:48 qui aurait un doute sur quelque chose.
00:03:50 J'ai vraiment besoin de savoir, on a tous besoin de savoir,
00:03:54 nous, sa famille, ses amis, on a besoin de Lina,
00:03:57 on a besoin qu'elle soit près de nous.
00:04:00 On veut savoir, on veut comprendre,
00:04:04 on veut qu'elle revienne.
00:04:05 - Et puis l'actualité internationale pour terminer
00:04:09 avec le procès de Donald Trump dans l'affaire Stormy Daniels.
00:04:13 Les 12 jurés se retirent aujourd'hui pour délibérer
00:04:16 sur ce qui devrait être un verdict historique.
00:04:18 Verdict qui, après six semaines de débats dominés
00:04:21 par des histoires de sexe, d'argent et de politique,
00:04:23 pourrait faire basculer la campagne présidentielle américaine
00:04:26 dans un scénario totalement inconnu.
00:04:29 Voilà Thierry ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité
00:04:32 à midi 30 sur CNews.
00:04:33 A tout à l'heure.
00:04:34 - Allez, à tout à l'heure.
00:04:35 Ils se définissent comme les mercredistes
00:04:36 ou les fidèles du mercredi.
00:04:38 Je viens de l'apprendre.
00:04:39 Elisabeth Lévy, soyez les bienvenus.
00:04:40 Bonjour.
00:04:41 - Bonjour Thierry.
00:04:42 - Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:04:43 Soyez bienvenus.
00:04:44 Olivier Dardigolle, chroniqueur.
00:04:45 - Un jour mercrediste toujours.
00:04:47 - Voilà.
00:04:48 - Merci.
00:04:49 Philippe Bilger, magistrat honoraire,
00:04:52 président de l'Institut de la Parole
00:04:53 et fidèle aussi également de cette émission.
00:04:56 - Mais pas qu'un mercrediste.
00:04:57 - Mais pas qu'un mercrediste, évidemment.
00:04:59 - Je n'ai pas imposé la semaine d'une journée.
00:05:01 - Florian Tardif, spécialiste politique, évidemment.
00:05:04 Allez les amis, on va commencer par un sujet
00:05:05 qui va vous faire réagir, j'en suis persuadé.
00:05:08 À partir de maintenant, tous les étrangers clandestins
00:05:10 auront droit à l'aide juridictionnelle en France.
00:05:13 - Eh bien, c'est la décision du Conseil constitutionnel.
00:05:17 On voit tout cela.
00:05:18 Je suis sûr que vous allez réagir.
00:05:19 On voit le sujet de Sarah Varney.
00:05:21 On ouvre le débat, évidemment, juste après.
00:05:24 C'est au nom du principe d'égalité
00:05:26 que la loi du 10 juillet 1991 a été censurée ce mardi.
00:05:30 Cette loi conditionnait l'aide juridique aux étrangers
00:05:33 à une situation régulière.
00:05:35 Par exemple, une personne sous OQTF ou sans papier
00:05:38 ne pouvait en bénéficier.
00:05:40 Le Conseil constitutionnel a estimé ce mardi
00:05:42 que les étrangers en situation irrégulière
00:05:45 se trouvaient face à une rupture d'égalité.
00:05:47 - Un étranger aura droit à l'aide juridictionnelle
00:05:50 qu'il viole nos lois ou qu'il les respecte.
00:05:53 Ce principe d'égalité, le Conseil constitutionnel,
00:05:56 je ne veux pas dire qu'il le sort de son chapeau,
00:05:57 mais il l'interprète comme toujours.
00:06:00 Et en réalité, ce n'est plus un sujet juridique,
00:06:03 c'est un sujet politique.
00:06:04 L'aide juridictionnelle permet aux personnes
00:06:06 disposant de ressources modestes d'obtenir l'assistance
00:06:09 d'un avocat pour engager un procès ou se défendre.
00:06:12 Trouver un accord ou faire exécuter une décision de justice.
00:06:16 L'Etat prend en charge une partie ou la totalité
00:06:18 des frais du procès, notamment les honoraires de l'avocat,
00:06:22 les frais d'expertise ainsi que la rémunération
00:06:25 de l'huissier de justice.
00:06:27 - C'est l'argent des Français qui va payer les avocats.
00:06:30 Je rajoute aussi que le flux migratoire est tel
00:06:34 que, évidemment, cette aide juridictionnelle
00:06:37 n'est pas rien en tout cas.
00:06:39 La décision est entrée en vigueur dès ce mardi.
00:06:43 - Nos invités sont chaud bouillants, évidemment,
00:06:46 ils vont réagir, mais c'est quoi le sens politique
00:06:47 de cette décision, Florian Tardif ?
00:06:49 - Toujours assez complexe de décrire les décisions
00:06:52 des sages du Conseil constitutionnel.
00:06:54 Ce qu'il faut rappeler, c'est qu'ils ont pris
00:06:55 ces décisions à la suite d'une QPC,
00:06:57 une question prioritaire de constitutionnalité.
00:06:59 D'ailleurs, la plupart de leurs travaux se résument à ça,
00:07:02 à ces QPC, on en parle assez peu,
00:07:05 mais on peut comme cela demander
00:07:08 aux sages du Conseil constitutionnel
00:07:10 si telle ou telle décision respecte la constitution ou non.
00:07:14 Ils ont décidé de statuer sur cette aide juridictionnelle
00:07:19 qui, jusqu'à présent, concernait les étrangers
00:07:22 en situation régulière dans notre pays,
00:07:25 les Français, les citoyens européens,
00:07:27 mais également les étrangers en situation régulière
00:07:29 dans notre pays.
00:07:30 Et ils ont jugé qu'il y avait une inégalité
00:07:32 entre ces étrangers en situation régulière
00:07:36 et les étrangers en situation irrégulière,
00:07:39 y compris une inégalité entre les étrangers
00:07:45 en situation irrégulière majeure
00:07:47 et les étrangers en situation irrégulière mineure,
00:07:50 qui, eux, pouvaient bénéficier d'une aide juridictionnelle.
00:07:53 Alors, j'essaie d'être le plus clair possible.
00:07:55 Mais voilà, en gros, ils ont jugé qu'il y avait une inégalité
00:07:58 entre les étrangers qui étaient sur le sol français
00:08:01 depuis un certain temps, de manière plus ou moins régulière,
00:08:04 et ceux qui venaient d'arriver,
00:08:06 plus ou moins clandestinement d'ailleurs.
00:08:09 Plutôt plus que moins, d'ailleurs.
00:08:11 Plus que moins, d'ailleurs, merci de compléter.
00:08:13 Et donc, ils ont jugé que dans le cadre de la loi,
00:08:17 des lois de notre pays,
00:08:19 toute personne présente sur le sol
00:08:22 qui devait répondre de ses actes face à la loi
00:08:26 devait pouvoir bénéficier d'une aide juridictionnelle.
00:08:29 Allez, messieurs, on va donner la parole d'abord à Elisabeth Lévy.
00:08:32 Ah oui, c'est évident.
00:08:34 Et j'espère que vous allez rigoler avec moi.
00:08:37 Parce que moi, j'espère qu'on ne perd pas tout le monde.
00:08:40 J'espère que vous allez rigoler avec moi.
00:08:42 Comment réagissez-vous à cette mesure
00:08:43 qui ne va pas dans le sens des attentes des Français ?
00:08:45 On ne va pas se mentir.
00:08:47 Pourquoi je rigole ?
00:08:47 Parce que je ne comprends pas pourquoi on s'arrête là.
00:08:49 Parce qu'il y a aussi une différence
00:08:51 entre ces étrangers qui sont arrivés
00:08:53 irrégulièrement sur le territoire
00:08:54 et des gens qui n'ont jamais quitté leur village.
00:08:57 Et pourquoi d'ailleurs ces gens-là
00:08:58 n'auraient-ils pas le droit aussi,
00:09:00 le droit de vote en France ?
00:09:01 Non mais, si vous voulez, avec de tels raisonnements
00:09:05 qu'ils soient une sorte de juridisme absurde
00:09:07 fondé sur l'idée que tout le monde doit avoir…
00:09:11 que la France est un droit de l'homme,
00:09:13 que tout le monde doit avoir les mêmes droits
00:09:15 qu'un citoyen français, si vous voulez,
00:09:17 c'est la destruction de la France qui est programmée
00:09:20 parce qu'en fait, la seule chose qui compte,
00:09:22 c'est là où on habite.
00:09:24 Il n'y a plus de lien d'appartenance,
00:09:25 il n'y a plus de lien généalogique,
00:09:27 il n'y a plus de lien culturel.
00:09:29 Si je suis là, j'ai le droit.
00:09:31 Donc si vous voulez, je trouve ça…
00:09:32 et je trouve que des gens, si vous voulez,
00:09:34 qu'on a chassés du pouvoir après tout,
00:09:36 il y a longtemps, comme Laurent Fabius,
00:09:38 et j'attends la réaction de Philippe,
00:09:41 et après je vous ferai part d'une autre
00:09:43 de ses déclarations sur la préférence nationale,
00:09:45 mais sinon ce serait trop long,
00:09:47 que ces gens-là viennent aujourd'hui imposer,
00:09:49 si vous voulez, quelque chose de beaucoup plus essentiel
00:09:52 dans nos lois et quasiment dans notre anthropologie,
00:09:55 la disparition de la France me semble dingue.
00:09:57 - Olivier, ça ne va pas dans le sens des attentes des Français aussi.
00:10:00 On en parle régulièrement sur nos plateaux.
00:10:01 - J'aimerais avoir votre opinion, votre réaction
00:10:03 sur une dimension que vous n'avez pas évoquée jusqu'alors.
00:10:07 D'où vient cette décision ?
00:10:08 Elle vient du Conseil des prud'hommes de Paris,
00:10:11 où quatre salariés, travailleurs sans papier,
00:10:15 ont saisi la juridiction pour dire
00:10:18 voilà dans quelles conditions nous travaillons,
00:10:20 il y avait une situation d'exploitation,
00:10:22 d'insécurité au travail.
00:10:25 Le Conseil des prud'hommes de Paris
00:10:28 a jugé que ça pouvait relever de la Cour de cassation, en QPC,
00:10:32 qui la Cour de cassation a transmis au Conseil constitutionnel.
00:10:36 Voilà le cheminement.
00:10:38 Vous avez dans notre pays un nombre considérable
00:10:40 de travailleurs sans papier dans le BTP,
00:10:43 25% dans le BTP en Ile-de-France,
00:10:46 dont l'aide à la personne, la collecte des déchets, la restauration.
00:10:50 Et ces travailleurs sans papier,
00:10:52 à partir du moment où ils signent un contrat de travail,
00:10:54 rentrent dans le Code du travail,
00:10:56 et là-dessus la loi prévoit
00:10:58 qu'on ne regarde plus leur nationalité,
00:11:01 qu'on ne regarde plus leur situation administrative,
00:11:04 mais qu'ils ont droit à ne pas être exploités,
00:11:07 qu'ils ont droit par exemple à bénéficier d'une sécurité.
00:11:09 Vous savez, la sous-traitance dans le BTP,
00:11:12 souvent la variable d'ajustement,
00:11:14 c'est de ne pas garantir la sécurité des travailleurs sur les chantiers.
00:11:18 Et donc cette décision vise à accorder l'aide juridictionnelle
00:11:23 à ces travailleurs sans papier,
00:11:25 dont on bénéficie parfois quand vous prenez votre petit plat du midi,
00:11:28 entre midi et deux, dans un resto,
00:11:30 parfois en cuisine, c'est un travailleur sans papier qui vous l'a préparé.
00:11:33 – On a un magistrat autour de cette table, Philippe.
00:11:36 – Thierry, ce n'est pas au nom d'un processus juridique
00:11:40 que je vais analyser cette décision du Conseil constitutionnel.
00:11:46 Jusqu'à nouvel ordre, une société civilisée
00:11:49 se construisait autour de ce qui est permis
00:11:53 et de ce qui est interdit.
00:11:55 Et plus logiquement, elle n'accordait pas des droits
00:12:00 à ce qui était interdit au détriment de ce qui était licite.
00:12:04 Ça n'est pas la première fois que le bon sens
00:12:07 est offensé par l'État de droit.
00:12:10 Moi, ce qui me frappe, c'est de voir à quel point
00:12:13 le Conseil constitutionnel va de manière suicidaire
00:12:18 jusqu'au bout d'une logique qui, demain, pourrait le conduire à dire
00:12:22 qu'après tout, pourquoi refuser les clandestins
00:12:26 puisqu'ils sont victimes d'une discrimination
00:12:29 par rapport aux gens réguliers en France.
00:12:32 Mais plus sérieusement, malheureusement,
00:12:34 le Conseil constitutionnel, compte tenu de notre État de droit,
00:12:39 est littéralement dans une impasse,
00:12:42 puisque dès que le clandestin met les pieds en France
00:12:46 et qu'il engage des recours,
00:12:49 l'aide juridictionnelle est automatique
00:12:53 et le comble, c'est qu'elle va suspendre absolument tout.
00:12:57 – Mais je réitère, les membres du Conseil constitutionnel
00:13:00 n'entendent pas les voix des Français,
00:13:04 parce que ça ne va pas dans le sens de ce que les Français souhaitent.
00:13:06 – Mais je veux avoir une réponse à ma question.
00:13:08 – Oui, rapidement les amis.
00:13:09 Kevin, et juste avant les élections,
00:13:13 et juste avant les élections européennes,
00:13:15 heureusement qu'ils n'entendent pas,
00:13:20 disons qu'ils ne lisent pas les sondages
00:13:22 avant de rendre leur décision.
00:13:24 – Oui, sur le coup vous avez raison.
00:13:26 – Le Conseil constitutionnel doit être ingarant,
00:13:30 après on peut critiquer, mais sur ce point, heureusement.
00:13:32 – Vous avez raison là-dessus.
00:13:33 – Il n'est pas interdit à l'État de droit
00:13:36 d'être conforme à un consensus.
00:13:38 – Rien n'est interdit, il faut que vous…
00:13:41 – Allez, Kevin, qui ne s'est pas exprimé.
00:13:43 – Mais dans un sens comme dans l'autre.
00:13:45 Non mais cette décision va accroître encore et encore
00:13:49 la crise démocratique dans notre pays.
00:13:52 Il suffit de regarder les sondages,
00:13:53 il suffit de regarder également les forces politiques en présence.
00:13:57 Par exemple, si vous prenez les sondages pour les européennes,
00:14:00 vous ajoutez toutes les droites, on est à plus de 40%.
00:14:04 Et dans ce contexte-là, vous avez des juges
00:14:08 qui n'ont été élus par personne,
00:14:10 qui décident de tourner le dos à la volonté populaire.
00:14:14 Les gens ne peuvent pas comprendre cela.
00:14:16 Il y avait déjà un fossé entre les Français et les politiques,
00:14:20 maintenant il y a de plus en plus un fossé entre les Français,
00:14:24 la justice et les institutions.
00:14:26 Et tous ces gens-là, monsieur Fabius et de Gauche,
00:14:30 se rendent-ils compte qu'ils sont en train de préparer
00:14:35 l'élection de Marine Le Pen ?
00:14:37 – C'est le sens de ma question in fine.
00:14:39 – Il y a beaucoup de gens qui sont d'une droite modérée
00:14:42 ou de centre-droite qui voient de plus en plus ce genre de décision.
00:14:46 Mais forcément, ça les droitisent encore un peu plus.
00:14:49 Donc quand on prétend lutter contre la droite de la droite
00:14:52 alors qu'on fait son lit, il faut quand même
00:14:54 se remettre un tout petit peu en question.
00:14:56 – Mais ce n'est pas leur boulot, parce que Michel Dorian est là.
00:14:58 – Ce n'est pas ce que j'ai trouvé.
00:14:59 Dans le fond, Philippe a posé la question.
00:15:02 Moi, j'ai tendance à croire qu'il y a toujours un moment
00:15:04 où le droit finit par être à l'unisson d'un certain consensus,
00:15:09 attention, pas politique au petit sens,
00:15:12 c'est-à-dire il ne faut pas, comme l'a dit Florian, que ce soit ça.
00:15:15 Mais dans le fond, qu'est-ce qui permettrait aujourd'hui,
00:15:17 on a un État de droit qui protège toujours l'individu contre les États,
00:15:22 qu'est-ce qui permettrait aujourd'hui,
00:15:23 comment faudrait-il changer notre État de droit ?
00:15:26 – Philippe, réponse très courte.
00:15:28 – Très courte, c'est-à-dire moi, je voudrais subvertir
00:15:32 l'État de droit actuel.
00:15:34 Comme l'a dit Florian en le félicitant,
00:15:38 moi, je voudrais que l'État de droit ne défie plus le bon sens aujourd'hui.
00:15:43 Je vous rejoins absolument, Elisabeth,
00:15:45 quand vous avez eu un mouvement de saisissement
00:15:48 en entendant cette décision du Conseil constitutionnel.
00:15:51 Qui peut y adhérer ? Qui peut la comprendre ?
00:15:54 – Merci. – Elle est à...
00:15:55 Oui, mais Olivier...
00:15:56 – Merci pour vos non-réponses concernant l'aide judicitionnelle
00:16:00 apportée aux travailleurs sans-papiers qui participent à notre économie.
00:16:03 – Olivier, tu ne deviens même pas...
00:16:05 Arrête de la jouer à ton stomache !
00:16:07 – Alors comment font-ils ?
00:16:09 – Arrête de la jouer à ton stomache !
00:16:11 – Pour défendre leur droit...
00:16:13 – On ne débat pas avec tes bons temps qui mentent.
00:16:15 – Elisabeth, pour défendre leur droit, ils font comment ?
00:16:17 – D'accord, alors tu veux que je te réponde ?
00:16:19 – En deux secondes.
00:16:21 – Premièrement, leur droit n'est pas d'entrer en France.
00:16:23 Deuxièmement, je n'ai pas fini, je suis d'accord pour que,
00:16:27 à la limite, si tu veux, dans un cas précis,
00:16:30 on dise "ceux-là ont travaillé depuis tant d'années,
00:16:33 on va leur accorder ceci ou cela".
00:16:35 En revanche, si tu veux que ça devienne une jurisprudence générale
00:16:39 qui abolisse toute distinction entre le citoyen français
00:16:43 et le citoyen étranger, ou entre le citoyen étranger légal
00:16:47 et celui qui ne l'est pas, je ne suis pas d'accord.
00:16:51 – Tu dois revoir le code de travail.
00:16:53 – Les amis, je le décide, j'étais sûr que le débat allait être animé,
00:16:56 et il a été animé, mais là...
00:16:58 – Pardon, désolé, on a un peu...
00:17:00 – Je vous en prie, c'est l'enjeu de cette émission et de "Midi News".
00:17:03 Il est 12h45, il est calme, il est posé, c'est Michael Dorian.
00:17:06 – Le principal syndicat de médecins généralistes libéraux valide
00:17:12 le nouvel accord tarifaire négocié avec l'assurance maladie.
00:17:15 Le tarif de base des consultations médicales passera donc à 30 euros
00:17:18 d'ici à la fin de l'année.
00:17:20 Cette augmentation représente pour la sécurité sociale
00:17:22 un investissement de 1,6 milliard d'euros sur 5 ans.
00:17:26 Un rassemblement pro-palestinien dégénère à Mexico.
00:17:29 Des affrontements entre policiers et manifestants
00:17:32 ont éclaté hier soir devant l'ambassade d'Israël.
00:17:35 Environ 200 personnes étaient rassemblées.
00:17:37 Des manifestations pour dénoncer les frappes israéliennes à Rafa
00:17:40 ont également eu lieu en France, en Italie et en Grande-Bretagne.
00:17:43 Et puis le nombre d'exécutions a atteint son plus haut niveau
00:17:46 dans le monde depuis 2015, soit une hausse de plus de 30%
00:17:51 par rapport à 2022, c'est ce qu'indique Amnesty International
00:17:54 dans son rapport annuel sur la peine de mort.
00:17:56 Selon l'organisation, les cinq pays comptant le plus d'exécutions
00:17:59 en 2023 sont la Chine, l'Iran, l'Arabie Saoudite,
00:18:03 la Somalie et les Etats-Unis.
00:18:05 Merci Michael.
00:18:06 Allez, on va prendre la direction de la Nouvelle-Calédonie.
00:18:09 Je vous le disais, on l'a appris ce matin,
00:18:10 l'interdiction du réseau social TikTok a été levée.
00:18:12 Je vous rappelle que cette mesure a été prise pour limiter
00:18:15 notamment les contacts entre les émetiers.
00:18:17 Est-ce que ça veut dire que la situation est redevenue calme ?
00:18:21 Je ne suis pas certain de la chose.
00:18:22 On va retrouver sur place nos envahis spéciaux
00:18:24 qui font un travail formidable,
00:18:25 Régine Delfour et Thibaut Marcheteau.
00:18:27 Bonjour Régine.
00:18:29 Alors, quel constat faites-vous sur la situation ?
00:18:32 Est-ce que le calme est revenu ou pas ?
00:18:34 On n'a pas le sentiment que le calme soit vraiment revenu.
00:18:39 Écoutez Thierry, la situation est quand même beaucoup plus apaisée
00:18:42 qu'au début des émeutes, comme le 13 mai.
00:18:46 Mais il y a encore des points de crispation,
00:18:49 notamment sur des villes qui ne vont pas vraiment vous éclairer,
00:18:52 mais à Boulou Paris ou au Mont d'Or encore,
00:18:54 ce sont des points très tendus où il y a des affrontements
00:18:57 avec les forces de l'ordre, ces forces de l'ordre
00:18:59 qui continuent de sécuriser la Nouvelle-Calédonie
00:19:03 en enlevant notamment tous ces barrages.
00:19:06 Avec des véhicules de chantier,
00:19:08 ils peuvent débarrasser ces barrages
00:19:10 et surtout permettre la libre circulation aux riverains.
00:19:15 On a eu un bilan là, il y a quelques heures.
00:19:17 Il y a quand même 134 policiers et gendarmes qui ont été blessés
00:19:21 et 535 personnes qui ont été interpellées
00:19:24 depuis le début des émeutes.
00:19:26 Malgré tout, l'économie essaie de reprendre tout doucement,
00:19:31 mais vraiment tout doucement, Régine.
00:19:33 Oui, absolument Thierry.
00:19:37 On a pu assister ce matin avec Thibault Marcheteau
00:19:40 à la réouverture du mall de Dumbéa.
00:19:43 Et c'était vraiment quelque chose d'important
00:19:46 puisque les habitants de Dumbéa, pendant plusieurs semaines,
00:19:49 près de deux semaines, ont été coupés du monde
00:19:53 puisque tout autour, il y avait des barrages.
00:19:56 Et il y a eu cette réouverture.
00:19:57 Alors, il y avait toujours ces restrictions
00:20:00 avec deux produits identiques, un pack
00:20:03 ou encore deux kilos de fruits et légumes.
00:20:05 Mais on a vu plusieurs centaines de personnes qui attendaient.
00:20:08 À l'intérieur, c'était 300 personnes.
00:20:09 Ils avaient à peine 15 minutes pour faire leur course.
00:20:13 Mais quand on les a vus à leur sortie,
00:20:15 ils étaient très, très, très heureux de pouvoir acheter du riz,
00:20:18 enfin des choses assez basiques.
00:20:20 Et à Nouméa aussi, on a pu voir de nombreux commerces
00:20:24 qui ont réouvert, des commerces qui ne sont pas essentiels.
00:20:27 Et beaucoup de gens aussi aux terrasses
00:20:29 qui sont venus pour prendre un verre
00:20:32 et pour sortir un peu de chez eux.
00:20:34 Merci beaucoup, Régine Delfour,
00:20:36 notre envoyée spéciale avec Thibault Marcheteau.
00:20:38 Petite réaction sur...
00:20:40 Ça va être long, je pense, je le crains, hélas.
00:20:43 Autant plus que le temps calédonien est différent
00:20:45 au temps métropolitain.
00:20:46 C'est-à-dire le rapport au temps en Nouvelle-Calédonie,
00:20:49 on l'avait vu sur la construction des accords de Matignon de Nouméa,
00:20:53 n'est pas le même qu'aujourd'hui.
00:20:54 C'est pour ça que la politique de l'ultimatum
00:20:57 qui a été posée par Emmanuel Macron,
00:21:00 premier ultimatum en disant congrès avant la fin juin,
00:21:04 mais de congrès, il n'en est plus question
00:21:06 puisque la majorité des 3/5 n'est plus assurée.
00:21:09 Il a posé un nouveau, malheureusement,
00:21:13 une date limite sur discuter,
00:21:16 construire ce qu'il appelle un accord global
00:21:19 dans une période assez resserrée.
00:21:20 Ce que je ne comprends pas, c'est une politique de gribouille.
00:21:23 Parce que, sitôt revenu à Paris, il lance,
00:21:27 avec une phrase, où c'était d'ailleurs depuis l'Allemagne,
00:21:30 une phrase sur peut-être un référendum
00:21:33 sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie,
00:21:34 mais dans le cadre d'une révision constitutionnelle,
00:21:38 puisqu'il y a vote conforme des deux assemblées,
00:21:40 je peux aller au congrès.
00:21:41 Bon, je pense que tout ça envoie des messages assez contradictoires,
00:21:45 que la solution, elle est entre de nouveau la construction
00:21:49 d'un consensus entre loyalistes et indépendantistes.
00:21:53 On me dit que la situation est beaucoup trop dégradée
00:21:56 pour obtenir cette construction de consensus,
00:21:59 mais elle était tout autant après la terrible séquence des années 80,
00:22:03 où ils ont quand même réussi à aller vers ce processus.
00:22:05 - Allez, on va marquer une pause, les amis.
00:22:07 On va se retrouver dans quelques instants, à partir de 13h.
00:22:09 On parlera de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale.
00:22:12 Là aussi, je vous sers en forme.
00:22:14 Vous allez commenter avec moi, décrypter.
00:22:16 Et puis, on verra comment se déroule l'ambiance
00:22:18 aujourd'hui à l'Assemblée nationale avec notre ami Thomas Bonnet.
00:22:20 - Tant que Darcy Golle déploie pas de drapeau.
00:22:22 - Hop, hop, hop, hop, hop, hop.
00:22:23 - Vous trouvez pas trop tiède ?
00:22:24 - Quoi ?
00:22:25 - Vous trouvez pas trop tiède ?
00:22:26 - Les amis, n'oubliez pas non plus,
00:22:27 n'oubliez pas non plus le grand rendez-vous politique
00:22:31 qui va se passer sur notre chaîne demain,
00:22:34 30 mai, à 21h, les débats des européennes.
00:22:36 - Débats importants.
00:22:37 - Débats importants, animés par notre ami Laurence Farry et Pierre Devineau.
00:22:40 À suivre, évidemment, sur CNews et sur Europe 1.
00:22:43 Allez, à tout de suite, on marque une pause,
00:22:44 on se retrouve très vite.
00:22:46 - Il est 13h, rebonjour.
00:22:47 Merci de nous accueillir, bon appétit.
00:22:49 Si vous êtes à table, c'est important, évidemment.
00:22:51 C'est Midi News jusqu'à 14h.
00:22:52 Je vous présente l'équipe qui m'entoure en ce mercredi,
00:22:55 une équipe en grande forme.
00:22:56 Et tout de suite, le sommaire de notre dernière heure.
00:22:59 Allez, une.
00:23:00 On va revenir sur le triste spectacle hier à l'Assemblée nationale.
00:23:03 Regardez.
00:23:04 - Parle-toi, parle-toi d'ici, toi.
00:23:07 - A qui tu parles ?
00:23:08 - A toi, je te parle.
00:23:09 - On n'a pas vu les cochons ensemble, alors respecte un peu la...
00:23:11 - C'est toi le cochon, viens.
00:23:12 - Tu es dans la...
00:23:13 Tu es dans la boue du génocide.
00:23:15 - C'est quoi, la boue du quel génocide ?
00:23:17 Révélez-vous, vous n'avez pas honte.
00:23:19 - Quelle apologie du génocide ?
00:23:21 - Moi, je regrette la mort de tous les enfants.
00:23:25 - Si il y avait une justice dans ce pays,
00:23:26 vous seriez poursuivis en justice, monsieur.
00:23:28 - Ne me touchez pas.
00:23:29 - Je suis en pleine interdiction.
00:23:30 - Ne me touchez pas.
00:23:31 - Et oui, le conflit israélien-palestinien
00:23:33 a un peu chauffé les esprits de certains députés,
00:23:35 ce moins que l'on puisse dire.
00:23:36 On vous remonte les séquences,
00:23:37 quelle est l'ambiance sur place le jour d'après.
00:23:39 On sera à l'Assemblée nationale avec Thomas Bonnet et Laura Lestrade.
00:23:42 On reviendra aussi sur la deuxième soirée de manifestation
00:23:44 pour Palestine à Paris hier soir.
00:23:46 Et puis l'Algérie a proposé hier un projet de résolution
00:23:49 du Conseil de sécurité de l'ONU.
00:23:51 Harold Iman sera avec nous.
00:23:52 Autre titre, on évoquera également un drôle de climat
00:23:55 avec une succession d'agressions.
00:23:56 Certaines victimes ont été victimes de véritables guets-apens.
00:24:00 On vous raconte tout cela avec Sandra Buisson,
00:24:02 notre spécialiste police-justice.
00:24:04 Enfin, on vous parlera à nouveau du monde de la pénitentiaire,
00:24:07 violence, narcotrafic, surpopulation.
00:24:09 Les survients de prison sont au bord de la rupture.
00:24:12 Je rappelle que deux des leurs ont été exécutés au péage d'Ancarville
00:24:15 alors qu'ils transportaient Mohamed Amra,
00:24:17 l'homme le plus recherché de France.
00:24:19 Tommy Schultz sera avec nous pour évoquer ce malaise.
00:24:22 Voilà, notre programme est riche pour cette dernière heure.
00:24:25 Mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:24:27 avec Mickaël Dorian que je re-salue.
00:24:29 Re-bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:24:31 Et dans l'actualité, un bébé a été retrouvé mort,
00:24:34 oublié dans une voiture en Alsace.
00:24:37 Il était âgé de 16 mois.
00:24:39 Son père devait le déposer à la crèche
00:24:41 avant de prendre son service, mais il l'a oublié
00:24:43 sur la banquette arrière du véhicule stationné
00:24:46 sur le parking de la Société, en plein soleil.
00:24:49 Dans l'actualité également, 40 personnes ont été interpellées
00:24:52 hier soir à Londres suite à des incidents
00:24:55 en marge d'une manifestation pro-palestinienne.
00:24:58 Entre 8 et 10 000 manifestants s'étaient rassemblés.
00:25:01 Je vous propose d'écouter certains d'entre eux.
00:25:03 Je pense que Netanyahou est résolu à procéder
00:25:06 à un nettoyage ethnique et je suis terrifiée
00:25:08 à l'idée de ce qui va se passer ensuite.
00:25:11 Ce qui s'est passé le 7 octobre était terrible,
00:25:14 mais la réponse a été encore pire.
00:25:18 Soyons honnêtes, je pense que tout est régi
00:25:20 par les États-Unis et les politiques américaines.
00:25:22 Et je pense que tant que les États-Unis
00:25:24 ne condamneront pas Israël, rien ne changera,
00:25:26 ce qui est inquiétant.
00:25:28 Réduire les voies réservées à la circulation,
00:25:31 construire des trottoirs plus grands
00:25:33 ou encore augmenter le nombre de pistes cyclables.
00:25:35 Voilà quelques-unes des 150 propositions
00:25:38 faites par le Comité des Champs-Elysées,
00:25:40 un projet ambitieux qui devrait coûter 250 millions d'euros.
00:25:43 Reportage de Solène Boulan, Florent Ferraud,
00:25:46 Dunia Tengour et Audrey Berthaud.
00:25:49 Moins de voitures et plus d'espace
00:25:52 pour les piétons et cyclistes,
00:25:54 c'est l'une des 150 propositions du Comité Champs-Elysées.
00:25:57 Pour rendre plus attractive la plus belle avenue du monde,
00:26:00 l'étude prévoit de réduire de 6 à 4
00:26:03 le nombre de voies réservées à la circulation
00:26:05 afin d'élargir les trottoirs
00:26:07 et de doubler la largeur des pistes cyclables.
00:26:10 Le but du Comité Champs-Elysées, il est simple,
00:26:12 ce n'est pas d'autoriser ou d'interdire la voiture,
00:26:14 c'est d'arriver à une meilleure régulation,
00:26:16 une meilleure répartition entre les piétons et les camions,
00:26:19 entre les vélos et les autos.
00:26:21 Et pour ça, de diminuer en effet d'une file
00:26:23 la possibilité pour les voitures de circuler,
00:26:25 de la place de l'étoile à l'obélisque.
00:26:27 Mais ce à quoi il faut penser,
00:26:29 la répartition est déjà faite en amont.
00:26:31 Un projet qui n'enchante pas tous les Parisiens.
00:26:34 Si on passe de 6 à 4, ça va être pire en pire.
00:26:37 Je pense que s'il y a moins de voitures là,
00:26:39 ça va créer le bordel encore plus dans Paris.
00:26:42 Je pense qu'il y a déjà assez de flux de tous les côtés,
00:26:47 c'est déjà assez bien géré.
00:26:49 C'est vrai que ça manque un peu de verdure
00:26:51 sur les Champs-Elysées, il faut le dire.
00:26:53 Des espaces de pause végétalisés
00:26:55 devraient également être installés.
00:26:57 Le projet est estimé à 250 millions d'euros
00:27:00 afin de rénover l'artère parisienne d'ici 2030.
00:27:03 La Ville de Paris dit étudier les propositions
00:27:05 émises par le comité.
00:27:07 D'autres acteurs, tels que la préfecture de police
00:27:09 ou encore le ministère de la Culture,
00:27:11 sont également amenés à prendre part aux discussions.
00:27:14 Et puis un pied-à-terre à 11 millions d'euros.
00:27:19 Kylian Mbappé a racheté l'ancienne villa de Gareth Bale
00:27:22 à Madrid en Espagne.
00:27:24 Un achat que l'attaquant français
00:27:26 n'a pas annoncé dans quel club il jouera la saison prochaine.
00:27:29 J'imagine Thierry que vous avez déjà une petite idée.
00:27:31 Alors je ne sais pas, je vais réfléchir.
00:27:33 Ce n'est pas vraiment un pied-à-terre.
00:27:35 Tiens, si j'achetais une maison à Madrid.
00:27:37 Voilà, tu ferais quoi ?
00:27:39 J'imagine pas l'hiver cool.
00:27:41 Comme par hasard.
00:27:42 On se retrouve dans quelques minutes,
00:27:44 d'ici 15 minutes à peu près.
00:27:46 Je vous présente l'équipe du mercredi.
00:27:48 Les mercredistes.
00:27:49 C'est ça.
00:27:50 Elisabeth Lévy en pleine forme,
00:27:51 Kevin Bossuet, Olivier Dertrigol,
00:27:53 Bill Gers, Florian Tardif et notre ami Harold Iman,
00:27:56 spécialiste des questions internationales.
00:27:59 Les amis, on va commencer notre deuxième partie
00:28:01 par ce triste spectacle.
00:28:03 À l'Assemblée nationale,
00:28:05 il va falloir peut-être s'habituer à ce genre de choses.
00:28:07 Le conflit israélo-palestinien a échauffé les esprits.
00:28:09 Tout est parti avec le député Léphy-Sébastien Delogu
00:28:12 qui a brondi le drapeau palestinien.
00:28:14 On voit la séquence.
00:28:18 Monsieur Delogu !
00:28:23 Vous avez un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal
00:28:29 jusqu'à saisine du bourreau.
00:28:31 C'est inadmissible.
00:28:47 La séance est suspendue.
00:28:49 Avant de vous faire totalement réagir,
00:28:54 je vous propose une petite synthèse
00:28:56 de tout ce qui s'est passé.
00:28:57 Parce qu'il s'est passé beaucoup de choses.
00:28:59 Le résumé est fait par Juliette Sada
00:29:01 et ensuite, on prend la température de l'Assemblée nationale
00:29:03 avec Thomas Bonnet pour voir si les esprits
00:29:05 sont redescendus en ce mercredi matin.
00:29:08 Le conflit israélo-palestinien s'invite à l'Assemblée.
00:29:13 Sur ces images,
00:29:15 le député insoumis Sébastien Delogu
00:29:17 agite un drapeau palestinien.
00:29:19 Tumulte dans l'Assemblée,
00:29:22 la présidente Yael Broun-Pivet
00:29:24 suspend la séance.
00:29:26 C'est inadmissible !
00:29:28 Dans les couloirs de l'hémicycle,
00:29:30 une altercation éclate entre le député insoumis
00:29:32 David Guiraud et Meir Habib,
00:29:34 député des Français établis en Israël.
00:29:36 A qui tu parles ?
00:29:38 On n'a pas élevé les cochons ensemble.
00:29:40 C'est toi le cochon !
00:29:42 Tu es dans la boue du génocide !
00:29:44 C'est toi qui a dit que le génocide est libéré !
00:29:46 Ce monsieur est un porc !
00:29:48 Il fait honte à la France !
00:29:50 Peu après, la séance reprend.
00:29:52 Le verdict tombe.
00:29:54 Sébastien Delogu écope de la sanction maximale,
00:29:56 exclusion pendant 15 jours de l'Assemblée nationale
00:29:58 et suspension de son indemnité parlementaire.
00:30:00 Ce ne sont certainement pas les alliés de la paix.
00:30:04 Ce sont les alliés objectifs du Hamas
00:30:06 depuis le 7 octobre.
00:30:08 Je vois qu'ils veulent jeter de l'huile sur le feu.
00:30:10 C'est pour ça que nous soutenons une sanction
00:30:12 après ce type de comportement.
00:30:14 Une fois de plus, ils sont coutumiers du fait
00:30:16 que c'est une stratégie permanente du chaos
00:30:18 vis-à-vis de nos institutions.
00:30:20 La sanction a pris effet immédiatement.
00:30:22 Le député des Bouches-du-Rhône est sorti de l'hémicycle
00:30:24 sous les applaudissements de son groupe.
00:30:26 Avant d'ouvrir le débat,
00:30:28 on va prendre la direction de l'Assemblée nationale.
00:30:30 Retrouvez notre équipe,
00:30:32 Thomas Bonnet et Laura Lestrade.
00:30:34 Quel est le climat, Thomas,
00:30:36 en ce mercredi matin ?
00:30:38 C'est l'air désert derrière vous.
00:30:40 Bonjour.
00:30:42 Bonjour Thierry.
00:30:44 C'est le calme après la tempête
00:30:46 ici à l'Assemblée nationale.
00:30:48 Ça tient aussi du fait que généralement
00:30:50 la séance du mercredi est moins fréquentée
00:30:52 que celle du mardi.
00:30:54 Mais on peut quand même noter que l'ambiance contraste
00:30:56 fortement avec l'atmosphère parfois électrique
00:30:58 qui a régné hier
00:31:00 ici à l'Assemblée nationale,
00:31:02 au sein de l'hémicycle, mais aussi
00:31:04 dans la célèbre salle des quatre colonnes.
00:31:06 Il y a eu les échanges pour le moins musclés
00:31:08 entre David Guiraud et Meïer Habib.
00:31:10 Et puis il y a eu les différentes prises de parole,
00:31:12 notamment des groupes de gauche qui sont venus
00:31:14 s'offusquer devant nos caméras
00:31:16 de la sanction qui a été prise à l'égard du député
00:31:18 de la France Insoumise, Sébastien Deloglu.
00:31:20 On va quand même surveiller comment va se dérouler
00:31:22 la séance du jour.
00:31:24 Pour être tout à fait transparent, nous n'avons pas encore
00:31:26 les questions que vont poser les élus de gauche,
00:31:28 notamment à Gabriel Attal,
00:31:30 qui, je vous le rappelle, le mercredi est le seul
00:31:32 à répondre aux députés. Est-ce qu'il sera encore
00:31:34 question de la situation au Proche-Orient ?
00:31:36 Est-ce que la situation peut encore se tendre au sein de l'hémicycle ?
00:31:38 Eh bien on le saura d'ici 14h.
00:31:40 En tout cas, il y a un autre événement
00:31:42 qui est de nature à relancer et raviver
00:31:44 ces tensions, c'est la projection ce soir
00:31:46 ici à l'Assemblée Nationale d'un film
00:31:48 à l'initiative du député insoumis
00:31:50 Aymeric Caron, un film sur la situation
00:31:52 à Gaza. Et pour le moment,
00:31:54 moins d'une dizaine de députés
00:31:56 ont répondu à son appel pour assister
00:31:58 à cette projection, mais on voit que la situation
00:32:00 au Proche-Orient, elle va continuer à s'inviter
00:32:02 dans les couloirs de l'Assemblée Nationale.
00:32:04 - Merci beaucoup,
00:32:06 Tom, vous êtes accompagné par Laura Strat,
00:32:08 ça promet. Allez, petit tour
00:32:10 de table, vous en pensez quoi de cette
00:32:12 séquence, de ces échanges ?
00:32:14 C'était quand même un triste spectacle.
00:32:16 - Oui, on peut dire tout ça,
00:32:18 on peut dire que c'est un spectacle
00:32:20 consternant, tout ça est vrai.
00:32:22 Si vous voulez, surtout, je sais plus
00:32:24 qui disait ça hier soir,
00:32:26 c'est vrai que quand on commence, si vous voulez, simplement
00:32:28 à s'envoyer des drapeaux puis des objectifs,
00:32:30 c'est que le langage du débat parlementaire
00:32:32 qui devrait être... - C'était limite les points,
00:32:34 à un moment donné. - Le plus court dans l'Assemblée,
00:32:36 ça devrait être le logo Snap plus court.
00:32:38 Maintenant, si vous voulez,
00:32:40 pour deux raisons, je me demande
00:32:42 si on ne surréagit pas un peu,
00:32:44 parce que d'abord, ce n'est pas la première fois
00:32:46 et, si vous voulez, la première
00:32:48 raison, c'est qu'on joue la stratégie,
00:32:50 cet obscur député que personne
00:32:52 ne connaissait a eu son quart d'heure de gloire,
00:32:54 si vous voulez, et pour le reste,
00:32:56 ni la situation des Israéliens
00:32:58 ni celle des Palestiniens n'a évidemment
00:33:00 bougé d'un yota avec ces vociférations,
00:33:02 si après, on a le temps
00:33:04 de dire un mot sur le fond de ce dossier.
00:33:06 - On en parlera évidemment. - Mais,
00:33:08 voilà, maintenant, la question
00:33:10 que je pose à mes camarades, c'est
00:33:12 que faire de lfi ? Comment ne pas recommencer
00:33:14 les erreurs qu'ont fait certains avec le Front National,
00:33:16 c'est-à-dire l'indignation,
00:33:18 la diabolisation, etc.
00:33:20 Je dois vous dire, je suis assez
00:33:22 découragée par leur influence.
00:33:24 - Tour de table rapide et on ira
00:33:26 un peu plus loin encore, après. - Hier, on a eu
00:33:28 du mal pour l'Assemblée Nationale. - Mais oui.
00:33:30 - Il fut un temps, le conflit,
00:33:32 la dispute a pu se régler
00:33:34 de manière, je pensais,
00:33:36 au duel Jaurès-Hondaye,
00:33:38 après le dernier duel
00:33:40 de parlementaires,
00:33:42 c'est Gaston Deferre avec un député gaulliste.
00:33:44 - Le monde a changé, Elisabeth.
00:33:46 - Le dernier duel, c'est Gaston Deferre
00:33:48 face à un député gaulliste,
00:33:50 Ribière, parce que Gaston Deferre lui avait
00:33:52 dit dans le hémicycle "abruti".
00:33:54 Ça s'est réglé à l'épée le lendemain.
00:33:56 - Ce qui est préoccupant,
00:33:58 je rejoins Elisabeth,
00:34:00 c'est la pauvreté
00:34:02 du débat politique.
00:34:04 - Quel niveau ?
00:34:06 - Je vais peut-être vous faire réagir,
00:34:08 mais je suis moins choqué par le drapeau
00:34:10 que par le début
00:34:12 de friction
00:34:14 entre deux députés, deux représentants
00:34:16 de la nation, et il faut rendre hommage
00:34:18 à un travail qui est peu souvent souligné,
00:34:20 celui d'huissier à l'Assemblée Nationale.
00:34:22 - C'est ça. - Il faut en sorte que
00:34:24 véritablement, on n'insulte pas
00:34:26 totalement l'avenir de l'institution.
00:34:28 - Non mais moi, je trouve ça...
00:34:30 Moi, j'ai été choqué.
00:34:32 On a affaire à des députés,
00:34:34 elle et fille,
00:34:36 qui scandent toute la journée
00:34:38 "respect du droit international", alors qu'ils ne sont
00:34:40 même pas capables de respecter
00:34:42 le règlement de l'Assemblée Nationale.
00:34:44 Et monsieur Delogu,
00:34:46 une fois qu'il a été sanctionné,
00:34:48 il a dit que c'était une médaille.
00:34:50 Donc finalement, il nous raconte
00:34:52 que l'illégalité
00:34:54 dans laquelle il s'est mis, c'est quelque chose
00:34:56 de bien. Et surtout, l'insulte.
00:34:58 Port. Au port.
00:35:00 A meilleurs habib. C'est une insulte
00:35:02 pour moi, qui relève de
00:35:04 l'antisémitisme, et qui relève
00:35:06 aussi de l'électoralisme.
00:35:08 On est à quelques jours des élections
00:35:10 européennes. Évidemment que les députés
00:35:12 et les filles visent un certain
00:35:14 électorat. Quand vous dites "port", vous faites
00:35:16 référence à quoi ? Au cochon,
00:35:18 qui fait référence
00:35:20 dans l'islam à la souillure.
00:35:22 C'est quand même ça qu'il y a derrière.
00:35:24 Et moi, ce qui me scandalise
00:35:26 vraiment, c'est qu'on a de plus en plus à faire
00:35:28 à des gens comme Rima Hassan,
00:35:30 qui mettent, qui associent
00:35:32 finalement la cause palestinienne
00:35:34 aux argumentaires
00:35:36 pro-Hamas. Et vous avez des gens
00:35:38 en France qui ne font plus la différence
00:35:40 entre les Palestiniens, entre
00:35:42 le discours du Hamas, et ça crée de
00:35:44 l'antisémitisme. Je l'ai encore vu cette
00:35:46 semaine en Seine-Saint-Denis.
00:35:48 Les gens y adhèrent, et c'est ça qui est
00:35:50 dramatique. Quel est le destin
00:35:52 pour les Juifs en France aujourd'hui ?
00:35:54 J'ai peur pour eux.
00:35:56 - Philippe Esclavion. - Même si je peux
00:35:58 comprendre la lassitude devant ce
00:36:00 quotidien qui, en réalité,
00:36:02 ne nous surprend pas,
00:36:04 moi, je rejoins
00:36:06 ce qu'a dit Elisabeth,
00:36:08 c'est tout même scandaleux, ce qui se
00:36:10 passe au sein de l'enceinte,
00:36:12 et dehors. - Quelle image ça donne.
00:36:14 - Et ce qui me frappe le plus, c'est que
00:36:16 au fond, il y a toujours eu
00:36:18 des transgressions parlementaires
00:36:20 et politiques, mais on espérait
00:36:22 à l'époque que les gens qui
00:36:24 les commettaient avaient une sorte
00:36:26 de référence éthique
00:36:28 qui leur faisait prendre conscience
00:36:30 que pendant quelques secondes, ils
00:36:32 transgressaient le Code. - Ou au moins
00:36:34 esthétique. - J'ai l'impression
00:36:36 qu'ils ne l'ont plus
00:36:38 profondément.
00:36:40 Et ça, c'est dramatique, même si
00:36:42 dans le conflit
00:36:44 entre Meyer Habib et
00:36:46 David Guiraud, seul Meyer Habib
00:36:48 aurait pu éviter d'aller intervenir.
00:36:50 - On va revoir la séquence et je vous donne
00:36:52 la parole, Florian, et ensuite Harold.
00:36:54 Regardez la séquence entre David Guiraud et Meyer Habib.
00:36:56 - C'est illégal,
00:36:58 c'est aussi votre travail à vous, les journalistes, je vous le dis,
00:37:00 de rappeler ça sur toutes les chaînes d'informations
00:37:02 en continu, depuis l'injonction de la Cour
00:37:04 internationale de justice,
00:37:06 tout ce qui se passe à Gaza est illégal.
00:37:08 Donc quand je vois des bandeaux de presse dire que
00:37:10 Netanyahou parle d'une erreur tragique,
00:37:12 il a fait quelque chose d'illégal.
00:37:14 Ces gens doivent être derrière les barreaux.
00:37:16 Et ça nous concerne.
00:37:18 - Comment vous leur donnez la parole ?
00:37:20 - Qu'est-ce que tu fais là, toi ?
00:37:22 - On n'a pas élevé les cochons ensemble, alors respecte un peu.
00:37:24 - C'est toi le cochon.
00:37:26 - T'es dans la boue du génocide.
00:37:28 - Quel génocide ? Rédibérez les hôtels,
00:37:30 vous n'avez pas honte.
00:37:32 - Vous devez réellement survivre pour que ça ne devienne
00:37:34 un signe de cancer.
00:37:36 - Moi je regrette la mort de tous les enfants.
00:37:38 - Si il y avait une justice dans ce pays, vous seriez poursuivis en justice.
00:37:40 - Ne me touchez pas.
00:37:42 - Vous voyez ces gens-là ?
00:37:44 - Vous êtes un scandale.
00:37:46 - Vous faites honte à l'Assemblée nationale.
00:37:48 - Ces gens n'en ont rien à faire de la bienté.
00:37:50 - Vous allez signer un dans l'Assemblée et vous allez y arriver.
00:37:52 - Ils sont morts.
00:37:54 - Vous traitez 1000 fois de plus.
00:37:56 - Ce monsieur est un porc.
00:37:58 Il défend un génocide depuis le début.
00:38:00 C'est un porc. Il a dit à l'Assemblée nationale
00:38:02 que ça n'allait pas s'arrêter depuis le début.
00:38:04 Ce monsieur est un porc.
00:38:06 Il fait honte à la France. Il fait honte au pays.
00:38:08 On devrait tous avoir honte d'être représentés par des gens comme ça.
00:38:10 Qui n'ont pas de coeur.
00:38:12 Qui ont un coeur à sens unique.
00:38:14 Nous, le 7 octobre, on a pleuré les victimes israéliennes.
00:38:16 Ce monsieur-là ne fait qu'appuyer
00:38:18 ce qu'il se passe en Palestine aujourd'hui,
00:38:20 c'est-à-dire un génocide.
00:38:22 Et si vous n'êtes pas d'accord avec le mot génocide,
00:38:24 appelez-le comme vous voulez, mais dites que c'est une saloperie
00:38:26 ce qui est en train de se passer.
00:38:28 Et nous, on n'a plus que de colère pour le dire.
00:38:30 Ce monsieur-là est en train de bousiller.
00:38:32 - Et pour décrypter un peu, c'est Méraville qui dit
00:38:34 qu'on n'a pas élevé les cochons ensemble.
00:38:36 Et après, ça part.
00:38:38 Et vous voyez le spectacle.
00:38:40 Florian.
00:38:42 - Il y a plusieurs points à aborder.
00:38:44 Premièrement, ce qui est déplorable,
00:38:46 c'est que l'Assemblée nationale est en train de devenir
00:38:48 un énorme, peut-être le plus important plateau de télévision de France.
00:38:52 - Ah bah oui, c'est sûr.
00:38:54 - C'est-à-dire qu'on n'a plus en face de nous des députés
00:38:56 qui sont là pour siger,
00:38:58 pour faire évoluer les lois.
00:39:00 Mais on a des tiktokeurs.
00:39:02 C'est-à-dire que pourquoi
00:39:04 nous sommes face de plus en plus à des scènes
00:39:06 comme celle-ci dans l'enceinte
00:39:08 de l'Assemblée nationale, et uniquement de l'Assemblée nationale,
00:39:10 c'est parce que les députés,
00:39:12 quand ils rentrent maintenant, quand ils prennent la parole
00:39:14 et ils se battent pour prendre la parole,
00:39:16 c'est pour faire ensuite des capsules.
00:39:18 C'est-à-dire qu'ils prennent la parole, ils ont leur séquence
00:39:20 qui est prévue à l'avance.
00:39:22 Là, très certainement, il avait réfléchi à cette séquence-là.
00:39:24 - Évidemment.
00:39:26 - Pourquoi ? Pour ensuite la couper et la diffuser
00:39:28 sur les réseaux sociaux et faire le buzz.
00:39:30 - Pour aubrimer, quand même.
00:39:32 - Voici ce que font malheureusement les députés
00:39:34 et ce à quoi pensent les députés
00:39:36 quand ils entrent maintenant dans l'hémicycle.
00:39:38 C'est-à-dire, qu'est-ce que je vais pouvoir faire ?
00:39:40 Il sera ensuite repris sur les réseaux sociaux
00:39:42 et qui va me permettre
00:39:44 de faire parler de moi.
00:39:46 C'est ça, le principal problème. Peut-être plus, d'ailleurs,
00:39:48 que le drapeau, je rejoins ce qui a été dit.
00:39:50 Et là encore, bien évidemment, c'est un happening.
00:39:52 Bien évidemment, nous sommes finalement
00:39:54 tombés dans le panneau. On en parle.
00:39:56 Il a réussi. On parle de lui.
00:39:58 Il écope d'une sanction. On en parle peut-être même
00:40:00 d'ailleurs trop. On pourrait revenir sur la sanction
00:40:02 lorsque l'on voit qu'effectivement, il a
00:40:04 la plus lourde sanction prévue
00:40:06 dans le cadre
00:40:08 du règlement de l'Assemblée nationale et qu'un député
00:40:10 tout de même de la majorité qui avait fait un salut nazi
00:40:12 a écopé d'une sanction beaucoup plus faible.
00:40:14 Là encore, il y a peut-être
00:40:16 quelque chose à redire sur
00:40:18 la proportion des différentes sanctions
00:40:20 vis-à-vis de ce qui se passe tout de même depuis 2022
00:40:22 dans l'hémicycle.
00:40:24 Mais ce qui est terrible, c'est la séquence qui vient ensuite.
00:40:26 C'est-à-dire ces insultes des députés
00:40:28 qui sont quasiment en train d'en venir
00:40:30 aux mains par rapport à ce qui se passe.
00:40:32 C'est terrible comme
00:40:34 spectacle qui est diffusé
00:40:36 comme ça et ce qui est reçu,
00:40:38 perçu par la population ensuite
00:40:40 mais qu'ils comprennent pourquoi
00:40:42 de plus en plus de Français s'abstiennent.
00:40:44 Pour qui voter pour quoi ?
00:40:46 Pour des personnes qui en viennent
00:40:48 aux mains comme cela ? Pour des personnes qui finalement
00:40:50 utilisent leur mandat pour
00:40:52 délimiter des clics
00:40:54 vidéos.
00:40:56 Et pour rebondir sur ce que vous dites, ils se sont retrouvés hier
00:40:58 C'est ce qu'on appelle les "capsules".
00:41:00 Les membres de l'Élyphi.
00:41:02 Je vais faire ma capsule.
00:41:04 Sébastien Delogu a
00:41:06 réitéré
00:41:08 sur ses réseaux sociaux
00:41:10 hier parce qu'ils ont dansé
00:41:12 avec Louis Boya, etc.
00:41:14 Et il a recommencé sa autre capsule
00:41:16 avec le drapeau, encouragé, etc.
00:41:18 Allez,
00:41:20 les débats sont animés et c'est normal.
00:41:22 C'est 13h18, je suis en retard comme d'habitude.
00:41:24 Et c'est Mickaël Dorian.
00:41:26 Huit mois après la disparition
00:41:28 de sa fille dans le barin,
00:41:30 la mère de Lina lance un appel sur M6.
00:41:32 J'ai besoin de savoir comment elle va,
00:41:34 de savoir où est mon enfant. J'ai besoin
00:41:36 de comprendre, a expliqué la mère de famille
00:41:38 à la télévision.
00:41:40 Le principal syndicat de médecins généralistes libéraux
00:41:42 valide le nouvel accord tarifaire négocié
00:41:44 avec l'assurance maladie.
00:41:46 Le tarif de base des consultations médicales
00:41:48 passera donc à 30 euros d'ici à la fin de l'année.
00:41:50 Cette augmentation représente pour la sécurité sociale
00:41:52 un investissement de 1,6 milliard d'euros sur 5 ans.
00:41:56 Et puis Israël poursuit
00:41:58 ses frappes sur Rafa,
00:42:00 alors que dans le même temps un projet de résolution
00:42:02 se prépare pour tenter
00:42:04 d'obtenir un cessez-le-feu à l'ONU.
00:42:06 Un projet de résolution qui intervient
00:42:08 après un bombardement qui a suscité une vague mondiale
00:42:10 d'indignation.
00:42:12 Merci beaucoup Mickaël. Harold Iman est avec nous.
00:42:14 On parle du conflit, évidemment,
00:42:16 entre Israël et le Hamas
00:42:18 et les diplomaties du monde entier
00:42:20 tentent d'obtenir une trêve
00:42:22 qui requerrait l'approbation d'Israël
00:42:24 et surtout des États-Unis.
00:42:26 Et voici que l'Algérie s'en mêle,
00:42:28 Harold.
00:42:30 Oui, tout à fait. L'Algérie est un pays
00:42:32 qui est fortement pro-palestinien.
00:42:34 C'est d'ailleurs là que l'OLP
00:42:36 avait son siège pendant de nombreuses années
00:42:38 et c'est de là, en 1988,
00:42:40 qu'a été proclamé cet État de Palestine.
00:42:42 Et l'Algérie
00:42:44 également notoirement
00:42:46 anti-israélienne
00:42:48 et il y a même une propagande d'État
00:42:50 à cet effet. Et voilà, surprise,
00:42:52 ce pays fait quelque chose
00:42:54 d'utile dans ce dossier.
00:42:56 Il propose
00:42:58 un cessez-le-feu
00:43:00 avec le retrait
00:43:02 complet
00:43:04 de l'armée israélienne,
00:43:06 de la bande de Gaza que vous voyez,
00:43:08 et la restitution de tous les
00:43:10 otages. C'est quand même quelque chose.
00:43:12 Ça ne va certainement
00:43:14 pas passer la barre côté américain
00:43:16 sauf si les négociations
00:43:18 préalables ont déjà avancé.
00:43:20 Mais bon, les États-Unis
00:43:22 ne veulent pas
00:43:24 que le cessez-le-feu soit
00:43:26 absolument permanent
00:43:28 si Israël ne veut pas.
00:43:30 Donc voilà, c'est une grande difficulté.
00:43:32 Sinon, le dossier
00:43:34 des deux États
00:43:36 a été présenté depuis
00:43:38 quelques jours comme une espèce de
00:43:40 je dirais
00:43:42 accélérateur dans ce dossier.
00:43:44 Si on reconnaît l'État de Palestine,
00:43:46 eh bien on aura la trêve.
00:43:48 Et ça ne se vérifie pas.
00:43:50 Ça ne se vérifie pas. Et la France
00:43:52 au moins n'a pas trop
00:43:54 changé d'avis sur ce point.
00:43:56 Pour rebondir sur ce que vous venez de dire,
00:43:58 et merci pour cet éclairage évidemment, Emmanuel Macron s'est dit
00:44:00 prêt à reconnaître un État palestinien, mais
00:44:02 dans un moment utile,
00:44:04 et pas sous coup de l'émotion.
00:44:06 Pas sous coup de l'émotion, mais pardon,
00:44:08 si vous voulez, déjà, il y avait
00:44:10 une frappe sur Rafa et le fameux incendie
00:44:12 avec ces terribles morts civiles
00:44:14 n'était pas fini
00:44:16 depuis deux heures, que Emmanuel Macron
00:44:18 pardon, excusez-moi, que
00:44:20 Emmanuel Macron, oui je sais, mais
00:44:22 il faut que je commence ma phrase, comme ça
00:44:24 je vais la finir. Que Emmanuel Macron
00:44:26 disait déjà "cessez le feu immédiat".
00:44:28 Si vous voulez,
00:44:30 ça, c'était absolument sous le coup de l'émotion.
00:44:32 On apprend depuis d'ailleurs, ce qui ne
00:44:34 rend pas moins tragique ces morts,
00:44:36 que cette question de la frappe
00:44:38 sur Rafa a aussi quelque chose
00:44:40 à voir, et sinon plus d'ailleurs
00:44:42 avec des installations
00:44:44 d'armement et de ramasse,
00:44:46 on attend les résultats de l'enquête.
00:44:48 Moi ce que je voulais, c'est faire le lien entre ce qui est en train
00:44:50 de se passer, que ce soit à l'ONU,
00:44:52 que ce soit parfois dans notre
00:44:54 hémicycle, et la haine des Juifs.
00:44:56 On a le droit de critiquer
00:44:58 Israël, on a le droit de dire que
00:45:00 cette guerre doit être menée comme ci et comme ça.
00:45:02 Bon, je trouve ça toujours très facile
00:45:04 si vous voulez, de gens qui ne connaissent rien et qui disent
00:45:06 "ah non mais il faut faire qui, il faut faire ça"
00:45:08 surtout quand c'est Israël. Mais de toute façon,
00:45:10 on a le droit. Si vous voulez, quel est le lien
00:45:12 qui se passe avec
00:45:14 la haine des Juifs ? Eh bien c'est
00:45:16 le sous-texte, qui d'ailleurs les Insoumis
00:45:18 souvent font très attention, ils ne le disent pas
00:45:20 forcément, le sous-texte c'est
00:45:22 si vous voulez, que l'État juif
00:45:24 en tant que tel n'est pas légitime
00:45:26 de la mer au Jourdain, il ne s'agit pas
00:45:28 de libérer les territoires palestiniens,
00:45:30 il s'agit de libérer
00:45:32 l'ensemble de la Palestine.
00:45:34 A l'ONU c'est à peu près
00:45:36 pareil, parce que depuis 47, le plan
00:45:38 de partage, si vous voulez, je ne sache pas qu'ils
00:45:40 ont voté beaucoup de résolutions pour
00:45:42 défendre Israël, jamais,
00:45:44 y compris quand ils étaient attaqués, et ça,
00:45:46 le sous-texte partout, c'est les Juifs
00:45:48 sont responsables parce qu'ils soutiennent
00:45:50 ou aiment Israël.
00:45:52 Kevin, rapidement, parce que...
00:45:54 Rapidement.
00:45:56 La dictature de l'émotion,
00:45:58 ça suffit. Je ne comprends pas
00:46:00 cette volonté de reconnaître l'État
00:46:02 de la Palestine aujourd'hui. Reconnaître
00:46:04 un État alors qu'on n'a même pas fixé
00:46:06 les frontières. Les accords d'Oslo
00:46:08 n'ont pas été jusqu'au bout.
00:46:10 On a affaire à un territoire avec
00:46:12 deux entités territoriales
00:46:14 séparées et qui ne sont pas
00:46:16 dirigées par la même
00:46:18 organisation et dont une entité
00:46:20 est dirigée par une organisation
00:46:22 terroriste.
00:46:24 Ça n'a évidemment pas de sens, surtout
00:46:26 qu'on ne sait pas si...
00:46:28 On ne sait pas ce que veut la population
00:46:30 être dirigée par le Hamas ou être
00:46:32 dirigée par l'autorité palestinienne.
00:46:34 Et ensuite, faire ça maintenant,
00:46:36 ce serait donner raison aux terroristes
00:46:38 du Hamas. Ce serait valider
00:46:40 la stratégie du 7 octobre
00:46:42 avec ce pogrode.
00:46:44 Donc à un moment donné, il faut savoir garder raison,
00:46:46 avoir des arguments
00:46:48 qui soient rationnels parce que
00:46:50 tous ces gens s'émeuvent devant
00:46:52 ces morts. Je suis le premier à m'en émouvoir.
00:46:54 Mais à un moment, soyons rationnels.
00:46:56 Mais il y a une autre lecture.
00:46:58 D'Olivier et de Philippe.
00:47:00 Avant le 7 octobre et le retour de la tragédie
00:47:02 de l'histoire, la question
00:47:04 de la solution à deux États
00:47:06 et de la reconnaissance de l'État palestinien
00:47:08 étaient totalement enterrés.
00:47:10 Plus personne n'en discutait. Nous étions sur une dynamique
00:47:12 des accords d'Abraham,
00:47:14 de quelque chose qui commençait à aller
00:47:16 dans cette direction-là. D'autant plus que
00:47:18 ni le Hamas, ni Benjamin Netanyahou
00:47:20 de son côté ne souhaitaient la solution
00:47:22 à deux États.
00:47:24 Aujourd'hui, après la décision
00:47:26 de l'Espagne, de la Norvège,
00:47:28 de l'Irlande, nous en sommes
00:47:30 à 145 États sur les
00:47:32 193 qui composent l'ONU
00:47:34 qui reconnaissent l'État palestinien.
00:47:36 Et alors ?
00:47:38 Historiquement, la position française
00:47:40 – il ne veut pas le faire sous l'émotion
00:47:42 dont acte – amènera
00:47:44 la France à devoir reconnaître
00:47:46 un moment ou un autre l'État palestinien.
00:47:48 Et je ne comprends pas, toujours pas,
00:47:50 comment on peut défendre une solution
00:47:52 à deux États si on ne va pas
00:47:54 à la reconnaissance de l'État palestinien.
00:47:56 – Mais on ne reconnaît pas un État qui existe, non !
00:47:58 – L'État est un pays, et c'est même une condition essentielle
00:48:00 pour la sécurité. – Ça n'a pas de sens de reconnaître…
00:48:02 – Laisse-moi terminer, Elisabeth.
00:48:04 – Tu viens de terminer, je te réponds.
00:48:06 – C'est même une condition essentielle pour la sécurité de l'État israélien.
00:48:08 – Non mais excuse-moi pour l'instant,
00:48:10 il faudrait qu'il y ait encore des gens en Palestine
00:48:12 suffisamment pour reconnaître la légitimité
00:48:14 de l'État juif sur cette terre,
00:48:16 ce qui n'est pas encore exactement le cas.
00:48:18 – Marmoudabat.
00:48:20 – Non mais là, n'ouvre pas le dossier.
00:48:22 – Allez, allez, le mot de la fin sur Philippe
00:48:24 et on part en plus, on est très en retard.
00:48:26 – Philippe. – Ah pardon, Mme.
00:48:28 – Elisabeth, est-ce que vous ne croyez pas tout de même
00:48:30 que l'argumentation qu'a développée le gouvernement espagnol
00:48:34 en disant qu'il reconnaissait l'autorité palestinienne
00:48:38 pour faciliter le règlement politique a du sens, il me semble.
00:48:43 Et deuxième élément, lorsque vous évoquez la volonté
00:48:47 d'éradiquer Israël, c'est très vrai,
00:48:49 mais est-ce que vous ne croyez pas que cet acharnement,
00:48:52 cet extrémisme sont directement liés à ce qui a pu apparaître
00:48:58 de la part de ce camp ô combien légitime,
00:49:01 comme une sorte d'indifférence à l'égard de ce qui se passait à Gada ?
00:49:06 – Je suis censurée par le temps.
00:49:08 – Vous êtes censurée par le temps, merci.
00:49:10 – Vous auriez été redoutable.
00:49:12 – Allez, on se retrouve dans quelques instants,
00:49:14 on parlera de la stratégie des gays tapants sur les réseaux sociaux
00:49:16 avec Sandra Buisson, autre sujet sur lequel je vous attends évidemment.
00:49:19 À tout de suite.
00:49:20 – On écoute.
00:49:21 [Générique]
00:49:24 – Allez, dernière lue droite pour midi,
00:49:26 où je vous présente mes invités du jour à l'équipe du mercredi,
00:49:29 en grande forme ce mercredi, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:49:32 Et puis tout de suite, on va faire un nouveau tour de l'information
00:49:34 avec Michael Dorian.
00:49:35 – Signe d'un retour au calme, la levée de l'interdiction de TikTok
00:49:39 en Nouvelle-Calédonie, cette censure inédite permise par la mise en place
00:49:43 de l'état d'urgence visé à entraver les contacts entre les émeutiers.
00:49:47 Si la situation tend à s'apaiser, dans l'archipel, le couvre-feu
00:49:50 reste toutefois maintenu.
00:49:52 Ils tirent la sonnette d'alarme, les organisateurs des Jeux Olympiques
00:49:56 dénoncent un déficit de médecins urgentistes pour l'événement.
00:50:00 Le comité demande au ministère de la Santé que les docteurs juniors
00:50:03 et les internes avec licence de remplacement puissent venir élargir le vivier.
00:50:07 Et puis une température record de 52,3 degrés enregistrés en Inde,
00:50:12 a été relevée cet après-midi dans la banlieue de New Delhi.
00:50:15 Le Pakistan voisin a lui aussi essuyé de fortes vagues de chaleur
00:50:18 avec un pic de température évalué dimanche à 53 degrés
00:50:22 dans une province frontalière de l'Inde.
00:50:24 – Ouais, plus de 50 degrés, c'est chaud, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:50:28 Allez, je vous présente mes invités du jour,
00:50:30 Élisabeth Lévy, Kevin Boss, Olivier Dardigolle, Philippe Bilger,
00:50:33 Sandra Buisson nous a rejoints, notre spécialiste police-justice,
00:50:36 et j'accueille avec beaucoup de plaisir Valérie Dervieux-Magistrat,
00:50:39 très membre du Conseil National d'Unité Magistrate.
00:50:42 Soyez là, bienvenue, on va parler du blues, des surveillants de prison,
00:50:45 ce sera le dernier sujet de mini-news.
00:50:47 Mais on va commencer avec vous, ma chère Sandra,
00:50:50 avec une série d'agressions organisées sur les réseaux sociaux
00:50:54 en forme de véritables guet-apens.
00:50:56 Racontez-moi, ce sont d'abord deux mineurs distincts
00:50:58 qui ont été arrêtés lundi et hier à Olney-sous-Bois.
00:51:02 Neuf jeunes âgés de 14 à 16 ans sont suspectés
00:51:04 d'avoir organisé des guet-apens.
00:51:06 Oui, des guet-apens menés par des mineurs.
00:51:09 Un homme a particulièrement souffert lors d'un de ces guet-apens.
00:51:12 C'est un homme d'une quarantaine d'années
00:51:14 qui avait pris rendez-vous via la messagerie d'un réseau social.
00:51:17 Et quand le rendez-vous s'est passé,
00:51:20 ce sont plusieurs individus âgés de 16 ans
00:51:22 qui lui ont fait vivre un réel enfer.
00:51:24 La victime, en raison de son homosexualité,
00:51:27 a été violée, forcée à se déshabiller,
00:51:30 il a été humilié, l'agression a été filmée.
00:51:33 Selon nos informations, dans le même temps,
00:51:35 d'autres individus assistaient à ces faits en visio
00:51:38 et conseillaient les bourreaux sur les sévices à infliger à la victime.
00:51:42 L'enquête est notamment ouverte pour viol avec torture et actes de barbarie,
00:51:46 mais aussi pour vol en bande organisée,
00:51:49 puisque cet homme a été contraint de faire des virements de plusieurs milliers d'euros.
00:51:53 Les suspects sont aussi partis avec sa voiture.
00:51:56 Et c'est cette voiture qui a permis aux policiers
00:51:58 de sauver in extremis une autre victime de nouvelles violences.
00:52:02 Car deux jours plus tard, des agents repèrent ce véhicule volé
00:52:05 et à l'intérieur, séquestré dans le coffre,
00:52:07 ils découvrent un jeune de 17 ans,
00:52:09 qui avait été enlevé là encore après avoir pris rendez-vous via un réseau social.
00:52:13 Un jeune que certains de ses suspects accusaient d'avoir violé une mineure.
00:52:17 Une source policière nous indiquait hier que ces jeunes étaient connus de la police jusque-là,
00:52:22 mais pour des faits sans commune mesure avec les faits dont ils sont suspectés aujourd'hui.
00:52:26 Et lundi, ce sont des collégiens, même cause, même fait, etc.
00:52:30 Oui, cinq jeunes dont certains sont scolarisés dans le même collège à Aulnay-sous-Bois.
00:52:34 Ils sont suspectés d'avoir donné rendez-vous à deux hommes
00:52:36 sur une application de rencontre homosexuelle.
00:52:38 Les 23 et 28 avril derniers, le 23 au Blanc-Ménil,
00:52:42 les suspects ont tenté de lui voler son téléphone portable avant de prendre la fuite.
00:52:46 Le 28, il n'y a pas eu de tentative de vol sur la nouvelle victime, mais des violences.
00:52:51 L'enquête est ouverte pour tentative de vol en bande organisée
00:52:54 et violences volontaires aggravées chez l'un des interpellés,
00:52:58 selon nos informations, trois armes de poing ont été saisies ainsi que des cartouches.
00:53:02 Merci pour toutes ces précisions, ma chère Sandra.
00:53:05 Petite réaction sur le rôle des réseaux sociaux, évidemment.
00:53:08 Les réseaux sociaux, mais aussi, écoutez, il y a évidemment,
00:53:13 ce n'est pas que là qu'il y a de l'homophobie,
00:53:16 mais il y a aussi une dimension culturelle dans cette homophobie.
00:53:21 Le nier ne sert strictement à rien.
00:53:24 Évidemment, ça ne concerne pas l'ensemble de populations,
00:53:30 mais on le sait parfaitement, il y a des pays, si vous voulez,
00:53:33 où les homosexuels sont traqués, d'accord ?
00:53:36 Ce ne sont majoritairement pas qu'eux, mais des pays musulmans,
00:53:39 l'Iran, le Pakistan, ces pays-là, et je pense qu'il y a cette dimension.
00:53:44 C'était vrai dans les territoires perdus de la République,
00:53:47 il y avait homophobie, antisémitisme, sexisme.
00:53:50 Chaque jour, l'inventivité criminelle de la minorité nous démontre
00:53:54 que ce qui s'obstine à considérer que la minorité est comparable
00:54:00 à celle qui a justifié l'ordonnance de 45,
00:54:04 elle est radicalement différente.
00:54:07 Et ça, il faudrait un jour l'admettre et le traduire dans les faits.
00:54:11 - Kevin. - Clairement, il faut arrêter.
00:54:14 - J'aimerais rebondir sur ce qu'a dit Elisabeth.
00:54:16 - Il y a plus de minorité. - Il faut arrêter.
00:54:18 - J'aimerais rebondir sur ce qu'a dit Elisabeth,
00:54:20 parce que je pense qu'il y a deux dimensions.
00:54:22 Pourquoi les délinquants utilisent des applications comme Grindr,
00:54:25 une application de rencontre homosexuelle ?
00:54:27 Tout simplement parce qu'il y a deux phénomènes.
00:54:29 Le premier phénomène, c'est qu'ils se disent
00:54:32 que l'homosexuel ne saura pas se défendre.
00:54:34 Il l'associe à de la faiblesse, à la féminité,
00:54:38 et que ce sera beaucoup plus simple pour eux de s'en prendre à cette personne.
00:54:42 Et surtout, il y a la honte derrière.
00:54:44 Parce que pour beaucoup, il y a un aspect culturel.
00:54:46 Être homosexuel, c'est véritablement vécu comme une honte.
00:54:49 Donc, s'en prendre à des homosexuels, on fait le pari que finalement...
00:54:52 - Il n'y a pas que des homosexuels qui utilisent Grindr.
00:54:54 - Ils n'auront pas à franchir la porte du commissariat,
00:54:57 tellement ils auront honte.
00:54:59 Et c'est vrai qu'il y a un aspect culturel qui est très important.
00:55:01 Vous avez abordé les villes, Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Ménil, etc.
00:55:04 Et ça, il faut le dire.
00:55:06 Et moi, je vois vraiment l'impact des réseaux sociaux sur des collégiens.
00:55:10 C'est de pire en pire, avec des gamins qui vont sur Snapchat,
00:55:13 qui prennent parfois des rendez-vous à 30-40 km de chez eux,
00:55:17 en pensant que la personne qui envoie des photos est vraiment celle sur la photo.
00:55:21 Il faut faire de la pédagogie, parce qu'on va aboutir à des drames auprès de la jeunesse.
00:55:26 - Valérie Dervieux, votre réaction sur ce qu'on vient d'évoquer ?
00:55:30 - Je trouve que les faits sont abominables.
00:55:33 Malheureusement, on en voit quand même assez souvent devant les juridictions.
00:55:37 Moi, c'est la Chambre de l'Instruction.
00:55:40 Notre syndicat prône une réadaptation de la procédure pénale et du droit pénal des mineurs.
00:55:48 On n'est pas du tout opposé aux comparutions dites immédiates.
00:55:52 Ça existait avant la réforme Belloubet.
00:55:55 On n'est pas du tout opposé non plus à revoir et revisiter
00:55:59 la manière dont on traite les mineurs et les mesures éducatives.
00:56:02 Et donc, je pense que ça pose aussi la question de la justice
00:56:07 et de l'efficacité de la justice et peut-être la manière dont on prend en charge les enfants à l'éducatif
00:56:13 quand ils comparaissent pour une première fois devant le jugement.
00:56:16 - Il y a eu, il y a deux autres exemples, le droit pénal des mineurs.
00:56:20 Et je lis des choses très contradictoires sur les effets de la césure dans le procès.
00:56:26 Est-ce que... Alors, je lis des choses contradictoires.
00:56:28 Quelle est votre expérience en la matière ?
00:56:30 - La césure a été mise en place pour aller plus vite.
00:56:34 C'était censé effectivement permettre à un mineur d'aller rapidement vers un juge.
00:56:41 Or, il se trouve que peut-être qu'on a mal évalué les choses.
00:56:46 En tous les cas, pour tous les mineurs, ce n'est pas forcément ce qu'il faut.
00:56:49 Et peut-être que pour certains mineurs, la certitude d'une sanction rapide
00:56:53 est quelque chose qui est vraiment nécessaire.
00:56:55 - Psychologiquement et judiciairement, c'est une absurdité.
00:56:59 Vous avez raison de le dire.
00:57:01 - Mais une question, si c'est possible de répondre rapidement,
00:57:04 parce qu'il y a cette dimension où des gens entendent des choses chez eux,
00:57:08 dans leur quartier, etc.
00:57:09 Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:57:11 Comment, si vous voulez, quand des gens ont entendu "Gamin, des horreurs sur les homosexuels",
00:57:16 ou quand on leur dit que c'est la honte, qu'est-ce qu'on fait, en fait ?
00:57:20 - On essaye de faire de la pédagogie, on essaye en effet de faire changer...
00:57:23 - Vous en parlez, par exemple ?
00:57:24 - On en parle, évidemment, de la sensibilisation.
00:57:26 Mais encore une fois, nous, on fait ça dans nos salles de classe.
00:57:29 On sait très bien que notre discours est démonté par la suite,
00:57:32 par les grands frères, par l'imam d'à côté, dans des associations, etc.
00:57:36 Donc on est un peu, en effet, démunis.
00:57:38 On fait ce qu'on peut, mais on ne peut pas remplacer une éducation parentale digne de ce nom.
00:57:41 - Allez, dernier sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir.
00:57:43 Noémie Schultz nous a rejoints.
00:57:45 Soyez là, bienvenue, ma chère Noémie.
00:57:47 Félix Dervieux est avec nous.
00:57:49 Vous êtes magistrate et membre du Conseil national d'unité magistrale.
00:57:52 Je voulais qu'on évoque un peu le blouse des surveillants de prison.
00:57:56 Ma chère Noémie, avec évidemment, personne n'a oublié,
00:57:58 l'attaque du fourgon au péage d'un carrelon où deux agents ont été tués.
00:58:02 Ça n'a rien arrangé sur la situation des surveillants.
00:58:05 - Non, c'est vrai que les surveillants...
00:58:08 Ça a mis un coup de projecteur sur la situation des surveillants pénitentiaires
00:58:12 qui souffrent depuis des années,
00:58:14 et notamment du problème de surpopulation carcérale.
00:58:17 Parce que quand on évoque ce point-là,
00:58:19 on nous dit souvent que ça concerne les détenus.
00:58:22 Et bien sûr, ce sont leurs conditions d'attention à eux.
00:58:24 C'est eux qui se retrouvent à dormir par terre sur des matelas.
00:58:27 Aujourd'hui, on a un taux de surpopulation qui atteint les 170 %
00:58:31 dans les établissements les plus encombrés.
00:58:35 On a un peu plus de 61 000 places de prison.
00:58:39 Et aujourd'hui, on frôle les 80 000 détenus.
00:58:42 Donc, il n'y a pas une seule prison, à part peut-être les centrales
00:58:47 qui accueillent vraiment les détenus condamnés pour les très longues peines
00:58:50 et qui sont un peu dans une autre catégorie.
00:58:52 Il n'y a pas une seule maison d'arrêt qui ne soit pas concernée
00:58:54 par les problèmes de surpopulation carcérale.
00:58:56 Et ça a des conséquences, bien sûr, sur le travail au quotidien des surveillants.
00:59:00 Parce que ça fait plus de détenus à surveiller avec des allers-retours.
00:59:03 Il faut aller surveiller les promenades, les déplacements.
00:59:07 Ça fait aussi un accès beaucoup plus limité aux activités,
00:59:11 au fait de travailler en détention,
00:59:13 de pouvoir suivre des formations, les rendez-vous médicaux.
00:59:17 À chaque fois, bien sûr, les surveillants doivent encadrer tous ces déplacements.
00:59:20 Et donc, il y a effectivement une souffrance très importante
00:59:23 qui s'est exprimée à l'occasion de la mort de ces deux agents pénitentiaires,
00:59:28 mais qui continue de s'exprimer aujourd'hui.
00:59:30 - Marie-Guy Dervieux, il y a un article d'ailleurs très intéressant du Figaro
00:59:34 chez nos confrères ce matin, que j'ai parcouru ce matin.
00:59:36 Un agent dit "Nous sommes au bout de la chaîne alimentaire dans la hiérarchie institutionnelle".
00:59:41 C'est quelque chose que vous constatez, évidemment.
00:59:43 - Je ne sais pas si on peut parler de blues.
00:59:45 Je pense qu'il faut parler de colère.
00:59:47 Il faut parler de colère parce que ce qui s'est passé autour...
00:59:50 - De colère et de révolte aussi.
00:59:51 - ...de l'évasion de Mohamed Ramrah est absolument dramatique.
00:59:54 C'est des agents publics qui se sont fait assassiner dans l'exercice de leur fonction.
00:59:59 Ce sont des agents publics qui se sont fait grièvement blesser dans l'exercice de leur fonction.
01:00:04 Et ça, ça nous concerne tous.
01:00:06 La situation de la détention, est-ce qu'elle est ?
01:00:08 Elle est certainement liée à l'incapacité de suivre les besoins en détention,
01:00:15 les besoins bâtimentaires, tout simplement.
01:00:18 La France n'a pas un taux d'incarcération plus élevé que les autres pays européens,
01:00:22 mais elle a un taux de surpopulation bien supérieur.
01:00:25 - On a moins de place.
01:00:27 - On a moins de place, exactement.
01:00:29 Donc, on demande aux magistrats d'aménager, de prononcer des peines,
01:00:35 de ne pas les appliquer, de ne pas les appliquer tout de suite,
01:00:38 de faire de l'aménagement de peines, de l'exécution de peines,
01:00:40 de l'application des peines.
01:00:41 Ce qui fait que ça aboutit à quoi ?
01:00:42 Premièrement, les citoyens, ils ne comprennent rien.
01:00:44 Ils ne comprennent rien.
01:00:45 Il y a une peine qui est prononcée, elle n'est pas appliquée,
01:00:47 elle n'est pas appliquée tout de suite.
01:00:48 - Et ça, on en parle souvent sur nos plateaux.
01:00:50 - Tout à fait.
01:00:51 Donc ça, c'est la première chose.
01:00:53 La deuxième chose, c'est que tout d'un coup,
01:00:55 toutes les peines tombent et une personne va se retrouver longtemps en prison.
01:01:00 Et là, on a un problème de surpopulation.
01:01:03 On a aussi les maisons d'arrêt qui accueillent les détentions provisoires
01:01:07 qui ne sont pas suffisantes.
01:01:09 Donc, les problèmes de sécurité se posent.
01:01:13 Les conditions de vie, effectivement, des détenus ne sont pas bonnes,
01:01:16 mais les conditions de travail sont vraiment détestables
01:01:19 pour les surveillants pénitentiaires.
01:01:21 Ce n'est pas le bout de la chaîne alimentaire,
01:01:23 c'est ce qui nous permet de faire fonctionner la justice.
01:01:26 C'est eux qui nous amènent les détenus pour qu'on puisse les interroger
01:01:29 ou qu'on puisse les confronter.
01:01:30 C'est eux qui amènent les détenus pour qu'on puisse tout simplement les juger.
01:01:33 C'est eux qui amènent les détenus pour qu'ils puissent se soigner.
01:01:36 Donc, le minimum qu'on puisse leur accorder, d'abord, c'est de les écouter.
01:01:40 Ensuite, c'est d'évaluer les besoins.
01:01:42 C'est d'évaluer les besoins en sécurité passive,
01:01:44 les armements, les véhicules, les flux, comment ils se déplacent, etc.
01:01:48 et d'envisager autre chose.
01:01:50 Mais ce n'est pas nouveau.
01:01:52 Les syndicats pénitentiaires avaient fait valoir,
01:01:54 et les magistrats aussi avaient fait valoir,
01:01:56 quand il y a eu le comité des États généraux, les besoins.
01:01:59 Alors, aujourd'hui, on parle d'utiliser la visio,
01:02:02 on parle de faire déplacer les juges d'instruction dans les lieux de détention.
01:02:06 Alors, pour utiliser la visio, il faudrait avoir des conditions de visio
01:02:09 qui soient acceptables, c'est-à-dire une certaine qualité de vision.
01:02:12 Ben non, quand vous êtes à l'audience et que vous entendez
01:02:15 quelqu'un qui est en visio en maison d'arrêt,
01:02:17 qu'on entend tous les bruits de la détention derrière,
01:02:19 et qu'on n'entend rien, finalement, on est obligé de renvoyer.
01:02:21 Voilà. Donc, il y a un problème de qualité des matériels.
01:02:25 Et puis, sur les extractions, il y a un problème de sécurité, bien évidemment.
01:02:30 Et ce qui s'est passé juste après le rapport sénatorial sur le NACO-Trafic,
01:02:36 qui trouve comme un écho abominable dans ce qui s'est passé,
01:02:40 donc, lors de l'évasion de Mohamed Ammar.
01:02:43 C'est ça, c'est... On en est là, quoi.
01:02:46 – Philippe, un dernier mot.
01:02:47 – Je rejoins absolument ce qu'a dit ma collègue, si vous le permettez.
01:02:51 D'une part, il faudrait que le pouvoir politique, quel qu'il soit,
01:02:55 s'occupe véritablement de l'univers pénitentiaire,
01:02:58 alors qu'il ne faut pas se le cacher.
01:03:00 Il considère que c'est la lie de la société, il n'y a pas besoin de s'en mêler.
01:03:05 Deuxième observation, elle est capitale, j'ai la faiblesse de le dire,
01:03:11 c'est qu'il faut s'occuper en même temps, véritablement,
01:03:15 et de la condition des surveillants et du sort des détenus.
01:03:19 Le problème, c'est qu'alternativement, on focalise parfois sur les détenus
01:03:24 et parfois sur les surveillants.
01:03:26 Pour faire accepter ça par l'opinion publique, il faut travailler sur les deux.
01:03:32 - Merci Valérie d'avoir accepté notre invitation.
01:03:35 Est-ce qu'on aurait pu prolonger le débat ?
01:03:38 Je vous réinviterai dans 12 minutes.
01:03:41 Enfin, un dernier point sur l'information avec Mickaël Dorian.
01:03:45 - 7,5 milliards d'euros, c'est selon un rapport publié par le gouvernement,
01:03:49 le montant estimé du millefeuille administratif lié aux compétences
01:03:53 partagées par l'Etat et les collectivités.
01:03:56 Pour rappel, l'exécutif avait déjà acté 10 milliards d'euros de coupe
01:03:59 dans les dépenses de l'Etat en 2024 et cherche 10 milliards d'économies supplémentaires.
01:04:04 Deuxième soirée consécutive de manifestations hier soir à Paris
01:04:08 contre les frappes sur AFA.
01:04:10 Ils étaient quelques milliers dans les rues de la capitale.
01:04:12 Certains d'entre eux ont bloqué le périphérique
01:04:14 et d'autres ont tenté de s'approcher de l'ambassade d'Israël.
01:04:17 Et puis le procès de Donald Trump dans l'affaire Stormy Daniels.
01:04:20 Les 12 jurés se retirent aujourd'hui pour délibérer sur ce qui devrait être
01:04:24 un verdict historique, verdict qui, après six semaines de débats
01:04:27 dominés par des histoires de sexe, d'argent et de politique
01:04:30 pourrait faire basculer la campagne présidentielle américaine
01:04:33 dans un scénario totalement inconnu.
01:04:36 - Merci beaucoup mon cher Michael.
01:04:38 Ainsi se termine Bili News.
01:04:39 Merci à l'équipe du macrodi.
01:04:40 On se retrouve mercredi prochain.
01:04:41 Vous étiez en forme.
01:04:42 - Merci.
01:04:43 - C'est un plaisir de vous avoir.
01:04:44 Merci à l'équipe qui m'a entouré.
01:04:45 Benjamin Bouchard, Anne Lorrain, David Bounet.
01:04:47 Il y a du monde aujourd'hui.
01:04:48 Margot Calvé, Noël Benhamou, Michael Dorian, Marine Duruski et Abiba M'Gizou.
01:04:53 Merci à la programmation, Nicolas Nissi.
01:04:54 Merci aux équipes en régie, réalisation Jérémy, vidéo Samuel, au son Benjamin.
01:04:58 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur le site cnews.fr.
01:05:02 Vous connaissez la petite chanson, évidemment.
01:05:04 - Merci à vous, cher Thierry.
01:05:05 - Merci et attendez.
01:05:06 Nelly Denac va suivre juste après pour 180 minutes d'info.
01:05:10 Et attendez aussi, autre rendez-vous.
01:05:11 N'oubliez pas, demain soir, le Rendez-vous politique animé par LangueRé.
01:05:16 - 21h, c'est ça ?
01:05:17 - 21h sur CNews et sur Rapport.
01:05:19 - On sera devant nos écrans, évidemment.
01:05:20 - Évidemment.
01:05:21 Passez une belle journée.
01:05:22 Bye bye et à demain, 12h30.
01:05:23 On sera là, la lumière sera allumée.
01:05:24 Bye bye.
01:05:25 Bye bye.
01:05:26 ♪ ♪ ♪