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Le candidat réunionnais sur la liste nationale du Parti communiste aux Européennes appelle à une union sacrée pour proposer un projet global du développement de l’île sur les 15 à 20 prochaines années au niveau national et européen.

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00:00 [Musique]
00:15 L'INSEE a dit que la Réunion est un département socialement hors normes.
00:22 Ça veut donc dire qu'il faut rétablir de nouvelles normes.
00:27 Or, ces nouvelles normes nécessitent des discussions
00:34 et c'est la raison pour laquelle nous proposons que les Réunionnais,
00:39 quels que soient leurs moraux politiques ou leurs raisons d'être,
00:44 puissent travailler à un projet consensuel.
00:48 Ce projet consensuel permettra de négocier à Paris et à Bruxelles
00:56 les moyens nécessaires pour développer la Réunion.
01:01 Et ce n'est pas les prérogatives d'un parti politique,
01:05 ça va être le travail consensuel de toutes les forces vives de la Réunion.
01:13 Et ainsi, c'est une démarche positive qui dépasse les partis politiques
01:22 et nous pensons que les Réunionnais apprécient de plus en plus cette idée de dire
01:29 qu'ils peuvent participer à l'élaboration d'un projet qui les concerne et concerne l'avenir.
01:36 Nous avons de plus en plus de jeunes qui sont diplômés, qui ont des capacités,
01:41 ils veulent être utiles à leur pays et ils n'ont pas l'espace nécessaire
01:47 pour s'exprimer et prendre des décisions.
01:51 Alors nous leur disons, l'occasion arrive, mettons-nous ensemble pour élaborer ce projet.
01:59 Et ce projet, puisqu'il est consensuel,
02:02 ça ne sera pas le projet de telle ou telle personne ou tel ou tel parti politique,
02:07 ça sera le projet de tous les Réunionnais pour l'avenir de la Réunion.
02:12 Et ce projet, nous allons demander au gouvernement de voter une loi sur 15-20 ans,
02:19 de telle sorte que s'il y a des changements à la tête de l'État,
02:23 qu'on ne touche pas la programmation qui aura été mise en place.
02:27 Il y a des problèmes urgents, comme les problèmes des prix, les problèmes du logement,
02:31 les problèmes de factures d'électricité, etc.
02:35 Ça, ce sont des problèmes urgents.
02:37 Mais ces problèmes urgents, il faut les mettre dans un contexte pour régler des défis.
02:42 Et parmi les défis, vous avez le problème du climat.
02:45 On est bien placé ici pour le connaître.
02:49 Et dernièrement, ce qui s'est passé à Dubaï doit nous faire réfléchir.
02:52 Toute la zone littorale de la Réunion est en cause.
02:55 C'est pour ça que l'Union Européenne, au lieu de prendre des milliards et de donner à la guerre,
03:01 de pousser à la guerre, l'Union Européenne devait mettre un milliard
03:05 pour aider à préparer de nouvelles villes en moyenne altitude
03:10 pour loger les réfugiés du littoral.
03:15 Et c'est absolument nécessaire. On a pris trop de retard.
03:19 La deuxième chose qu'il faut voir concernant les défis, c'est le défi démographique.
03:25 Nous pensons que quand on a 80 ans, on dit que quelqu'un a bien vécu.
03:29 Mais les enfants réunionnais qui auront 80 ans en 2100, la fin de ce siècle,
03:35 ils sont déjà nés. Ils sont nés depuis 2020.
03:38 Et donc tous ces enfants-là, ils auront à peu près 80 ans à la fin de ce siècle.
03:44 Il faut qu'on s'occupe de la dignité de ces enfants depuis maintenant jusqu'à la mort.
03:50 Si nous n'avons pas un projet, nous n'avons pas un accord entre nous réunionnais,
03:55 mais qui va le faire ? Et forcément, il faut que cet accord soit consensuel.
03:59 Parce que ça concerne nous tous.
04:01 Le troisième problème important, c'est la coopération avec les pays voisins.
04:06 Vous trouvez que c'est normal, vous ? Que pour négocier des accords avec les pays voisins,
04:10 c'est Bruxelles qui envoie des fonctionnaires et discuter à notre place ?
04:14 C'est à nous réunionnais de dire ce que nous voulons dans la relation avec les pays voisins.
04:21 Ce sont quand même nos voisins.
04:22 Or là, l'Union européenne discute, négocie, et ensuite ça va nous péter dans la figure
04:29 parce que nous sommes le territoire européen le plus proche.
04:32 Et nous serons étonnés de voir des concurrences sur plein de produits.
04:36 Entre les pays voisins et l'Europe, il n'y a pas de concurrence.
04:40 La complémentarité.
04:42 Mais entre les pays voisins et nous, c'est la concurrence.
04:46 Puisque nous fabriquons, nous produisons dans une zone tropicale quasiment les mêmes affaires.
04:52 Donc c'est à nous de discuter avec les pays voisins.
04:56 Voilà la troisième chose importante sur laquelle il faut mettre l'accent.
05:01 Et puis, bien évidemment, le problème principal, c'est au niveau de notre culture, de notre identité, de notre langue.
05:08 Quand tous les pays voisins vont parler leur propre langue, mais nous on discute avec eux en quelle langue ?
05:15 C'est la raison pour laquelle il est très important que la réunion réfléchisse
05:20 comment dans les siècles à venir, il va pouvoir échanger avec les pays voisins.
05:28 Or, il y a des langues européennes qu'on apprend ici.
05:32 Mais il est important d'apprendre les langues régionales, les langues les plus proches.
05:38 Parce que ce sont nos voisins.
05:41 Je dis aux réunionnais, le 9 juin, l'élection sera finie.
05:45 Votre problème n'est pas changé, votre situation n'est pas améliorée.
05:49 Donc l'élection l'a fini. Mais il faudra bien que nous, en réunionnais, on y continue.
05:54 À causer. Et à cause de quoi ?
05:56 Et bien à cause de ce qui est bon ou pas bon pour notre pays.
06:00 Et que nous mettons au toit de la table, ensemble, décidons ce qui est bon et ce qui n'est pas bon.
06:06 Bien entendu, personne ne pourra dire qu'il y gagnera à 100% dans le débat.
06:10 Mais il y a au moins une chose, si nous ne nous mettons pas au toit de la table pour causer,
06:13 nous allons continuer chacun dans son coin en train de raconter n'importe quoi,
06:17 et il n'y a rien qui avancera.
06:19 Voilà pourquoi, les élections, ce sont les élections.
06:22 Mais ce ne sont pas les élections qui vont changer les choses au lendemain du vote des européennes.
06:27 Il faut qu'on y mette un oeil ensemble.
06:29 Le PCR est un parti politique historique.
06:41 Il fixe ses objectifs en fonction de l'histoire du pays.
06:46 On n'est pas une officine électorale.
06:48 Les élections c'est une chose, mais il y a plein de combats en dehors des élections.
06:53 Et nous devons les faire avancer.
06:55 Le PCR a eu des déboires au niveau électoral,
07:00 mais sur le fond, personne ne remet en cause nos idées, nos batailles.
07:04 Prenez sur le plan l'identité.
07:06 En créant le PCR, nous avons signifié à l'histoire,
07:10 la Réunion il y a un peuple, et s'il a un peuple, il doit être défendu,
07:14 il est normal qu'il y ait des organisations politiques pour le défendre.
07:18 C'est calé ça maintenant.
07:19 Quand on voit dans la bataille culturelle,
07:22 on a réclamé le respect de la culture réunionnaise.
07:25 Vous prenez la langue créole, c'est enseigné maintenant.
07:29 Alors que de mon époque, on avait dit, un recteur avait dit,
07:34 on va fusiller le créole, le mot vient du recteur.
07:37 Donc on voit bien que la pertinence de notre combat
07:41 crée donc un événement qui s'inscrit dans l'histoire.
07:47 Dans notre journal témoignage, il y a une chronique en créole,
07:52 nous avons plus de 10 000 textes en créole.
07:55 Nous avons le plus gros patrimoine de textes en créole.
07:58 Et nous le mettons gratuitement à la population,
08:01 et aux étudiants, les jeunes et tout.
08:03 Vous voulez travailler sur les textes en créole,
08:06 il y en a 10 000 à témoignage, et en plus c'est numérisé,
08:09 ça vous facilitera la tâche.
08:11 Quand on voit les autres problèmes, que ce soit les défis climatiques et tout,
08:16 ça c'est l'ADN du Parti Communiste Réunionnais,
08:19 sur l'énergie et tout.
08:21 Aujourd'hui les gens disent, ah, si Vergès était là,
08:24 le tram-train aurait été...
08:26 Mais oui, bien sûr, parce que l'ordre de réalisation
08:29 avait été notifié aux entrepreneurs, bien évidemment.
08:33 Maintenant, quand on perd, on perd,
08:36 et il y a un temps pour remonter.
08:38 Mais quand on perd et que nous avons nos propres amis,
08:42 nos propres camarades, des gens qui étaient avec nous,
08:45 et qui se sont installés contre nous,
08:48 ça aussi, ça compte.
08:50 Maintenant, comme je dis, le Parti Communiste Réunionnais
08:52 est un parti de l'histoire.
08:54 Les hommes, les femmes passent,
08:56 mais le parti, il va continuer à vivre.
08:58 Et ça, je le dis, je le répète,
09:00 faites ce que vous voulez, faites les élections que vous voulez,
09:03 mais le Parti Communiste Réunionnais va continuer,
09:05 parce que c'est un parti d'histoire.
09:07 Quand vous avez 10% de la population réunionnaise
09:10 qui possède un patrimoine de plus de 60%,
09:13 et que vous avez 90% des réunionnais qui ont que des miettes,
09:17 il faut de l'égalité entre nous.
09:19 Voilà pourquoi ce combat pour l'égalité
09:23 est un combat fondamental de l'existence humaine.
09:26 Et c'est l'ADN du Parti Communiste.
09:28 Sur le plan électoral, nous serons présents dans toutes les élections.
09:32 Soit nous serons en tête, soit nous serons en partenariat.
09:35 Et ceux qui pensent que nous aurions dû disparaître,
09:38 ils vont perdre leur temps.
09:40 On aurait pu être beaucoup plus en avance.
09:42 Bon, mais c'est les aléas de l'histoire,
09:44 les aléas des hommes et des femmes de ce pays.
09:46 Tout le monde n'avait pas le même rythme,
09:48 et on a aujourd'hui à rattraper cette période
09:52 qui a été désagréable depuis 2010 jusqu'à aujourd'hui.
09:56 On souffre de cette période.
09:58 Le Parti Communiste Réunionnais est un parti ouvert,
10:02 c'est un parti de rassemblement,
10:04 et ceux qui veulent y participer
10:07 trouveront toujours les moyens et l'occasion d'y participer.
10:11 Si on regarde les problèmes qu'on doit résoudre,
10:14 alors forcément, le Parti Communiste Réunionnais aura sa place
10:18 et va continuer à prendre sa place.

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