Chaque jour, Céline Géraud et ses invités font un point complet sur l'actualité.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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00:00De 13h à 14h avec Céline Giraud, vous auditeurs d'Europe 1 au 01 80 20 39 21
00:07pour décrypter l'actualité avec vos deux chroniqueurs Céline, vos deux chroniqueurs du jour,
00:11l'écrivain essayiste Paul Mulin et Philippe Guibert, enseignant et ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:17Bonjour, bienvenue à bord.
00:18Bonjour Céline.
00:19Bienvenue Philippe.
00:21Vous êtes un petit nouveau dans la bande ?
00:23C'est bien de toujours être le petit nouveau quelque part.
00:27Je compte sur votre sagacité dans les minutes qui arrivent pour décrypter l'actualité.
00:32Alors on est à moins de 15 jours des élections européennes et je voulais vous entendre pour commencer sur cette séquence qui tourne autour de Marion Maréchal.
00:39Alors pour mémoire, dimanche, sur les réseaux sociaux, la tête de liste aux européennes du Parti Reconquête avait réagi à l'attribution du prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes à l'actrice transgenre Carla Sophia Gascon, c'est son nom.
00:54Elle avait écrit, c'est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d'interprétation féminine.
01:01Le progrès pour la gauche, c'est l'effacement des femmes et des mères.
01:04Ce matin, elle était l'invitée de Sonia De Villers sur France Inter et elle est interrogée sur son commentaire.
01:10Écoutez cette séquence.
01:11Vous dites Marion Maréchal que c'est l'effacement des femmes et que c'est l'effacement des mères.
01:16En liant les femmes et les mères, est-ce que ce que vous proposez c'est une défense de la famille ?
01:21Si vous voulez, c'est une ambiance générale dans cette société.
01:24On le voit d'ailleurs à travers le même activisme LGBT.
01:27D'un côté, en effet, le transgenrisme qui maintenant domine partout.
01:32Et puis de l'autre, la promotion de pratiques comme celle de la GPA, des mères porteuses qui tentent en effet, là aussi, à effacer les mères, à vouloir commercialiser le ventre des femmes, commercialiser les enfants.
01:43Je le vois, vous savez, moi régulièrement à travers ce discours porté en particulier par les écologistes.
01:48À vouloir culpabiliser même le fait de faire des enfants.
01:52Parce que vous comprenez, le bilan carbone, c'est quand même un problème.
01:55Donc oui, il y a une ambiance générale sur la question des femmes et des mères.
01:58Quelle différence y a-t-il entre la défense de la famille que vous proposez, vous, et celle que proposait le maréchal Pétain ?
02:05Qu'est-ce que c'est que cette question ?
02:07Vous voyez, quand j'entends cette question, je me rappelle pourquoi j'ai envie de privétiser l'audiovisuel public.
02:13C'est simplement que vous proposez une défense de la famille française et de la famille chrétienne.
02:17Excusez-moi, c'est mal de défendre la paternité, la maternité, la dignité des femmes et vous faites un parallèle avec Pétain.
02:24Mais n'importe quoi, excusez-moi.
02:26Ce n'est pas n'importe quoi.
02:27C'est n'importe quoi.
02:28C'est caricatural, c'est bête.
02:29Est-ce que la société a évolué depuis cette époque-là ?
02:34Ou pas ?
02:35Excusez-moi, oui, les enfants sont toujours faits par des hommes et des femmes.
02:38Je suis désolée, c'est peut-être fasciste pour vous.
02:40C'est insupportable, la nature est fasciste, c'est terrible.
02:42Simplement.
02:43C'est terrible.
02:44C'est simplement que quand on écoute le maréchal Pétain, la famille française, c'est la cellule de base de la France.
02:52Je crois que Hitler aimait la confiture de fraises.
02:54Vous aimez la confiture de fraises ?
02:55Vous êtes un peu hitlérienne, non ?
02:56Voilà, la défense et l'ambiance particulièrement brûlante ce matin sur France Inter avec cette question qui peut choquer.
03:04Philippe Guybert, j'aimerais vous entendre comparer la politique familiale de Marion Maréchal à celle de Philippe Pétain
03:09qui, je le rappelle, a été condamné pour haute trahison après la guerre.
03:12Qu'est-ce que ça vous inspire, entre autres ?
03:14Ça m'inspire que je propose qu'on interview toutes les têtes de liste en fonction de leur passé politique.
03:20On pourrait demander à la liste insoumise si leur politique s'inspire de Trotsky,
03:26au candidat communiste si sa politique s'inspire de Lénine et de Staline,
03:31de prendre toutes les références infamantes pour jauger des propositions d'aujourd'hui.
03:36Il me semble que le maréchal Pétain, accessoirement, n'était pas confronté à la question des transgenres.
03:41Ou alors j'ai mal révisé mes livres d'histoire.
03:46C'est déplacé, c'est décalé, c'est choquant. Quel est l'objectif qui vous vient à l'esprit ?
03:52C'est déplacé. C'est tellement facile, d'une certaine manière, de vouloir s'opposer,
03:58que ce soit à Marion Maréchal ou à Jordan Bardella,
04:02en faisant simplement une réduction à, non pas Hitler, encore que, à Pétain,
04:08ou aux années 30, etc. Ca prouve une certaine impuissance,
04:12de la part d'une partie de la classe politico-médiatique,
04:16à contre-attaquer et à critiquer vraiment, sur le fond,
04:20les propos de Marion Maréchal, puisqu'on parle d'elle.
04:23Donc je trouve que c'est un signe d'impuissance.
04:25Et du coup, ça donne un débat qui est un peu ridicule.
04:29Je trouve que la réponse de Marion Maréchal sur la confiture de fraises hitlérienne
04:32n'est pas géniale non plus. Je trouve qu'elle aurait pu trouver de meilleurs...
04:36Elle est extrêmement agacée, elle garde son sang-froid,
04:38mais on sent qu'effectivement elle est un peu...
04:40Oui, elle est déstabilisée, c'était le but recherché.
04:43Et je ne trouve pas qu'on construise grand-chose dans le débat politique
04:46avec ces références-là. Après, sur la famille, on pourra avoir un débat sur la famille,
04:50en disant à Marion Maréchal que les familles d'aujourd'hui dans la société française,
04:55elles ont une diversité de toute nature bien plus importante qu'il y a 50 ans,
05:00et qu'il faut en prendre acte et qu'il faut en tirer peut-être quelques conclusions.
05:04Ça, on pourrait lui faire cette critique.
05:06Paul Melun, sur cette critique.
05:07Un, je n'ai pas du tout la même vision de la famille que Marion Maréchal,
05:11et intellectuellement, politiquement, j'ai eu l'occasion de dire mon désaccord avec elle
05:15sur sa vision de la transidentité, sur sa vision de la famille.
05:19Moi aussi, je pense qu'il y a des familles, qu'il n'y a pas une famille.
05:21On pourrait revenir sur tout ça. Mais par contre, de grâce,
05:24la comparaison, si vous voulez, avec le discours du Maréchal Pétain,
05:28effectivement, ça me paraît être une défaite de la pensée extraordinaire.
05:32C'est-à-dire, je ne suis pas d'accord avec vous, vous êtes Pétain,
05:34je ne suis pas d'accord avec vous, vous êtes Hitler,
05:36je ne suis pas d'accord avec vous, vous êtes Goebbels, vous êtes Mussolini.
05:39Si vous voulez, faire un débat avec quelqu'un qui commet ce type d'attaque,
05:43c'est non seulement une défaite pour la pensée, pour l'histoire,
05:47ça montre l'incapacité de la journaliste à aller au fond des sujets,
05:53à peut-être lui demander, je ne sais pas moi,
05:55si elle reviendrait sur le mariage pour tous si elle était de main aux affaires,
05:58à essayer de rentrer dans l'intimité des sujets,
06:00en fait, ce qu'elle recherche, si vous voulez,
06:02ce n'est pas tant une réponse de Marion Maréchal
06:04que lui envoyer une pique en utilisant le point Godwin,
06:08parce qu'elle n'a aucun autre argument à lui opposer.
06:10Moi, je pense que l'attitude de cette journaliste vis-à-vis de Marion Maréchal
06:14est contre-productive de Sonia De Villers,
06:16et contre-productive pour les idées qu'elle entend même défendre,
06:19parce que ça nous pousse, si vous voulez,
06:21ça pousserait des gens qui seraient même en désaccord avec Marion Maréchal
06:23de prendre son parti, parce qu'elle est victime, Marion Maréchal,
06:25d'un mauvais procès, d'une injustice.
06:27Et elle riposte en disant qu'effectivement,
06:29la réforme de l'audiovisuel permettrait de faire des économies
06:31aux Français qui payent pour entendre ce type d'interview,
06:34qui peut choquer.
06:35Il se trouve que si on parle de ce débat-là,
06:37je suis plutôt favorable à l'audiovisuel de service public
06:39et pas à sa privatisation.
06:40En revanche, je suis aussi favorable au pluralisme.
06:42Et je pense qu'aujourd'hui, il y a un problème de pluralisme
06:44dans le service public, et qu'il y a besoin de renforcer
06:46le pluralisme dans le service public.
06:47On a un auditeur, Sébastien, qui veut réagir, évidemment,
06:49qui nous appelle. Bonjour Sébastien.
06:51Bonjour.
06:52Merci de nous appeler, repeint 13h01 80 20 39 21.
06:57Que pensez-vous de cette polémique ?
07:00Je pense que c'est affligeant parce qu'en fait,
07:03on est en train de partir sur un sujet
07:05qui s'éloigne totalement du débat européen.
07:10La journaliste qui a interviewé à ce moment-là,
07:12Marion Maréchal, crée une polémique.
07:14Et en plus de bas étage, il faut vraiment être,
07:16comment dire, excusez-moi le mot,
07:18mais nul pour faire des comparatifs pareils.
07:22Tout à l'heure, je vous entendais dire que
07:23le retour de Marion Maréchal,
07:25elle lui dit vous aimez la confiture de fraises,
07:27Hitler il aimait, donc vous êtes hitlérien.
07:29C'est nul, mais c'est aussi nulquel en fait.
07:31C'est exactement pareil.
07:32Je veux dire, on n'est pas en train de dire que,
07:34je ne sais pas moi, mettons,
07:35les communistes d'aujourd'hui,
07:36on n'est pas en train de dire
07:37qu'ils sont complaisants avec Staline
07:38ou ce genre de choses.
07:39C'est vraiment, mais c'est affligeant.
07:42On s'éloigne des sujets,
07:43du coup, on crée une polémique.
07:45Et franchement, c'est scandaleux.
07:47C'est scandaleux.
07:48C'est vraiment une escroquerie.
07:49Vous parlez du pluralisme à l'antenne,
07:51vous parlez du pluralisme à l'antenne,
07:52vous parlez du pluralisme à l'antenne,
07:53vous parlez du pluralisme à l'antenne,
07:54vous parlez du pluralisme à l'antenne,
07:55vous parlez du pluralisme à l'antenne,
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