• il y a 7 mois
Manon Aubry pour la France insoumise, Jordan Bardella pour le Rassemblement national, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Léon Deffontaines pour le Parti communiste, Valérie Hayer pour Renaissance, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique, Marion Maréchal pour Reconquête, Marie Toussaint pour les Écologistes... Les huit principaux candidats aux élections européennes se retrouvent ce lundi 27 mai pour un débat événement sur BFMTV, animé par Apolline de Malherbe et Maxime Switek.

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Transcription
00:00 D'abord il faut rappeler effectivement les enjeux de cette guerre.
00:03 Les Ukrainiens ils se battent évidemment pour recouvrir leur intégrité territoriale,
00:07 mais ils se battent pour nos valeurs.
00:09 Mais clairement cette guerre, ce n'est pas seulement celle des Ukrainiens,
00:12 elle a un impact direct sur nous.
00:15 Et parfois j'entends des Français dire "mais pourquoi on donne tant d'argent,
00:18 tant de milliards pour les Ukrainiens,
00:20 et c'est de l'argent qu'on pourrait utiliser pour nous".
00:23 Eh bien, l'argent qu'on met aujourd'hui pour aider les Ukrainiens,
00:26 c'est de l'argent qu'on ne mettra pas demain,
00:28 ou qu'il faudra mettre au quintuple demain si Vladimir Poutine était victorieux en Ukraine.
00:33 Il y a un enjeu de sécurité militaire pour nous.
00:37 Nos amis à l'Est de l'Europe le disent.
00:39 Qui sait où Vladimir Poutine s'arrêtera s'il est victorieux en Ukraine ?
00:43 Probablement que peut-être demain c'est la Pologne qui sera attaquée.
00:47 On a un enjeu de sécurité économique, on le voit déjà,
00:49 l'impact depuis 2022 de la guerre est concret pour nous,
00:54 avec aussi un enjeu sur l'inflation.
00:55 Demain si Vladimir Poutine...
00:56 – Je vais vous poser les deux questions concrètes quand vous me posez sur le terrain.
00:58 – Mais c'est important que les Français aient tous les éléments en tête.
01:01 Si Vladimir Poutine gagne en Ukraine demain,
01:03 il détient 30% des réserves mondiales de blé,
01:06 avec l'impact qu'on peut imaginer sur le prix de la baguette de pain.
01:09 – Vous n'avez pas répondu à la question que vous vous avez posée, Aliria Yeye.
01:12 – Donc l'investissement et le soutien en Ukraine, il est important.
01:14 – On ne va pas refaire un point sur la situation, vous voudrez avancer.
01:18 – J'y viens, j'y viens sur cette question-là.
01:20 Le président de la République a évoqué l'ambiguïté,
01:22 alors il faut accélérer sur les livraisons d'armes,
01:24 le président de la République a évoqué ce qu'on appelle l'ambiguïté stratégique.
01:28 La réalité c'est quoi ?
01:29 C'est que Vladimir Poutine ne connaît que le rapport de force.
01:33 Jusqu'à présent ou jusqu'à il y a peu,
01:34 il connaissait à peu près toutes nos lignes rouges, lui n'en fixait aucune.
01:38 – Mais vous ne répondez pas à ma question, Aliria Yeye.
01:40 – Il faut jouer le rapport de force avec Vladimir Poutine.
01:42 – Ainsi nous.
01:43 – Et donc évidemment personne n'a d'intérêt direct
01:46 ou ne souhaite affronter un affrontement direct avec la Russie,
01:49 mais il faut jouer le rapport de force.
01:51 Il n'y a que ça que Vladimir Poutine...
01:53 – Oui, non, les troupes oui, non.
01:54 – Il n'y a que ça que Vladimir Poutine reconnaisse l'ambiguïté stratégique.
01:58 Moi je suis allée en Ukraine, j'ai rencontré Vladimir Poutine il y a quelques mois.
02:03 – Valérie Yeye vous n'avez pas répondu à ma question.
02:05 – Pardonnez-moi, j'ai rencontré Volodymyr Zelensky il y a quelques mois.
02:09 Il m'a dit qu'il avait estimé que les propos du président de la République
02:13 étaient nécessaires parce qu'ils avaient changé les termes du débat
02:17 et du rapport de force aujourd'hui en Ukraine.
02:20 Nous livrons aujourd'hui, tel qu'on a posé à vos deux concurrents à côté de vous,
02:25 et on la posera aux autres, aujourd'hui nous livrons des missiles Scalp,
02:29 mais nous n'autorisons pas les Ukrainiens à les utiliser sur le sol russe.
02:33 Faut-il, oui ou non, les y autoriser comme le demande Volodymyr Zelensky ?
02:36 – Je vais vous dire honnêtement, je ne suis pas experte de ces sujets.
02:40 Je laisserai le ministre de la Défense...
02:43 – On va se prononcer là-dessus.
02:45 – Non mais un, je pense qu'il faut aider l'Ukraine le plus massivement possible.
02:50 C'est une évidence et aller au maximum de ce qu'on peut faire.
02:55 – Raphaël Wilchwan vous supplie de répondre oui, mais vous ne voulez pas répondre oui.
02:58 – Vous avez fait l'intégralité de votre campagne, vous êtes incapable de répondre à cette question.
03:03 – Et on le vote au Parlement européen, c'est dans nos résolutions.
03:06 Madame Hayez, c'est dans nos résolutions, on l'a voté déjà.
03:09 – Moi, je souhaite que vous ayez l'ambiguïté stratégique.
03:12 – Au lieu d'être ambigu sur l'envoi de troupes,
03:16 acceptez que les Ukrainiens puissent utiliser nos armes,
03:19 les Ukrainiens demandent nos armes, il faut écouter ce que demandent les Ukrainiens.
03:22 – Oui, c'est ce que je vous dis.
03:23 – Ils demandent d'utiliser nos armes, ils ne nous demandent pas de troupes,
03:27 ils nous demandent d'utiliser nos armes.
03:29 – Mais quand même, moi, Volodymyr Zelensky, il m'a dit...
03:31 – N'inventez pas un débat littéraire, donnez-leur ce qu'ils veulent.
03:33 – L'ambiguïté stratégique, elle est nécessaire aussi parce que...
03:37 – Mais pas sur l'utilisation des scalpes, on ne va pas faire de l'ambiguïté sur...
03:40 – Madame Hayez...

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